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[Livre] Avec tes yeux

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Résumé : Thomas ne croit que ce qu'il voit, mais personne ne le croit. Depuis quelque temps, Thomas fait des rêves atroces. D'épouvantables rêves qui le réveillent en sursaut et morcellent son sommeil qu'il a déjà fragile. Si ce n'était que ça ! Après une séance d'hypnose destinée à régler ses problèmes d'insomnie, il est en proie à des visions. Il se voit, à travers les yeux d'un autre, torturant une jeune femme... Persuadé qu'un meurtre est effectivement en train de se produire, il part à la recherche de la victime. Le cauchemar de Thomas ne fait que commencer.

 

Auteur : Sire Cedric

 

Edition : Pocket

 

Genre : Thriller

 

Date de parution : 09 Mars 2017

 

Prix moyen : 8€

 

Mon avis : J’ai découvert Sire Cedric il y a peu avec son roman « du feu de l’enfer », j’avais lu, il y a longtemps « L’enfant des cimetières » et je n’avais pas été convaincue, du coup j’avais mis l’auteur de côté alors que j’ai plusieurs de ses bouquins.
Du feu de l’enfer m’a réconciliée avec son œuvre, et cela se confirme avec « Avec tes yeux » (il n’est pas exclu que je relise un de ces jours « L’enfant des cimetières », je n’étais peut être pas dans le bon état d’esprit quand je l’ai lu la première fois).
Dans ce roman, la première chose qui m’a frappée, c’est l’antipathie immédiate que j’ai ressentie envers Nathalie. Je l’ai trouvée geignarde, toujours à rejeter ses fautes sur les autres. Ok, son père abuse sûrement de son pouvoir pour la brider, mais tout au long du roman, je me suis dit : mais t’es juste une mauvaise flic. Faut dire que la voir choisir des coupables puis tout faire pour que les preuves aillent dans son sens (alors qu’elle n’est pas chargée de l’enquête) m’a juste exaspérée.

Mais bon, il faut bien ne pas supporter au moins un personnage dans un roman, sinon on est au pays des bisounours. Et les romans de Sire Cedric se déroulent dans tout ce que vous voulez, mais certainement pas le pays des bisounours.
Et donc ceci explique que non seulement je n’ai pas dormi la première nuit parce que je voulais savoir la suite, mais je n’ai pas non plus dormi la nuit suivante parce qu’il fallait que je me remette de l’histoire (et surtout de sa fin !!!).
L’auteur ne nous épargne rien, aucune description. Et ce que ressent Thomas lorsqu’il assiste aux meurtres à travers les yeux du meurtrier, nous le ressentons aussi à travers ces descriptions. Si Thomas ne peut pas échapper à ces visions d’horreur, nous ne sommes pas mieux lotis car il nous est impossible de passer le paragraphe de peur de rater un élément essentiel.
Je ne suis pas trop versée dans le SF et c’est ce que j’aime dans ce livre : il y a du paranormal, certes, mais ce n’est pas exagéré. C’est présent, mais raconté de telle manière que cela s’intègre parfaitement dans l’histoire et qu’on y croit, sans avoir l’impression de ridicule qui arrive souvent quand on tente de mélanger deux genres. Dans ce livre, il y aurait presque une explication scientifique aux phénomènes paranormaux. Une explication qui nous fait dire : oui, pourquoi pas, après tout, on ne connait pas toutes les réponses.
La force du roman est l’absence de temps morts. Même quand le rythme s’adoucit, ce n’est jamais pour longtemps, juste le temps de reprendre son souffle avant de replonger dans la tension et l’horreur.
J’ai également beaucoup aimé que l’enquête, que ce soit l’officielle ou celle que mène Thomas, ne soit pas facile et ne se résolve pas en un claquement de doigt.
D’un bout à l’autre du livre, on peut faire comme Thomas, et ne croire que ce que l’on voit, ça n’empêchera pour autant pas Sire Cedric de nous balader à sa guise dans l’intrigue et de nous surprendre sans cesse jusqu’au dénouement, que j’aurais bien été en peine de deviner !

 

Un extrait : Après avoir bu un demi-litre de café, Thomas allume le téléviseur. Il choisit une chaîne d’info en continu. La météo annonce une alternance de pluie et de soleil pour toute la semaine, avec des températures normales pour un mois d’avril. Thomas tourne en rond dans l’appartement. L’esprit ailleurs.

Il ne sait toujours pas quoi ressentir. Il a relu le mot de rupture vingt fois, et il s’efforce d’intégrer l’idée que Sophie vient de le quitter.

Il se doutait que cela finirait par arriver, bien sûr. Comment aurait-il pu en être autrement ?

Mais ce n’était pas encore réel. Pas avant aujourd’hui.

Qu’à cela ne tienne, se dit-il. C’est comme ça.

Déjà 9 heures. Il va prendre une douche. Autour de lui, les étagères de la salle de bains sont pleines des produits de beauté de Sophie. Sels de bain, crèmes de douche, masques, bougies parfumées… Sans oublier tous les appareils qui lui appartiennent, ses trois lisseurs de cheveux, son pistolet épilateur à lumière pulsée et ainsi de suite. Il faudra bien qu’elle revienne pour tout emporter. L’appartement est plein à craquer de ses affaires. Où les emmènera-t-elle ? Où ira-t-elle vivre maintenant ?

Trop de questions. Trop de stress. Trop d’émotions qu’il ne sait comment gérer. Il s’habille machinalement, puis remplit un nouveau mug de café qu’il va boire dans le canapé. À la télévision, deux hommes politiques débattent. Il est question de l’incendie d’une synagogue de l’Essonne, un attentat attribué aux milieux islamistes radicaux, selon les premiers éléments de l’enquête. Des images de murs carbonisés défilent. Des bribes de tags antisémites. Retour des chambres à gaz. Vengeance Palestine. Mort à Israël. On évoque l’action d’un véritable commando, cagoulé et armé, criant des slogans islamiques pendant l’attaque, et aussi le fait qu’il y aurait une victime, une adolescente de seulement treize ans, rouée de coups et abandonnée dans l’incendie, qui serait entre la vie et la mort à l’hôpital. Le sujet enflamme les passions, forcément, et sur le plateau télévisé le ton monte. Un des invités s’en prend à l’Islam de manière virulente, tandis que l’autre accuse au contraire la politique d’Israël de jeter de l’huile sur le brasier, et rappelle qu’on parle moins des attaques de mosquée, tout aussi nombreuses dans le pays.

Thomas éteint la télé sans remords, il ne se sent pas concerné. Et il est assez déprimé comme ça.

Son mug de café est vide. Il fait la vaisselle, tout en regardant du coin de l’œil l’heure défiler.

À 10 h 30, il se dit qu’il devrait se mettre en route.

Cela fait des mois qu’il repousse ce rendez-vous. Mais il a finalement appelé le médecin qu’on lui a conseillé.

Au vu des circonstances, c’est un jour tout à fait indiqué pour un nouveau départ.

 

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