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Livres - Page 45

  • [Livre] Juliette à Barcelone

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    Résumé : Juliette et sa mère s’envolent vers Barcelone pour y célébrer les fêtes de fin d’année. Si l’adolescente regrette son Noël blanc, elle se console vite quand elle rencontre le beau Manuel, qui lui fait découvrir les charmes de la ville sur son scooter! Son séjour prend cependant une tournure angoissante lorsque des gangsters décident de mettre leur grain de sel. Heureusement, les Québécoises ont plus d’une corde à leur arc… Le sang-froid de Juliette est d’ailleurs récompensé d’une façon inoubliable, par une surprise dont elle n’aurait même pas osé rêver!

     

    Auteur : Rose-Line Brasset

     

    Edition : Hurtubise

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 14 octobre 2015

     

    Prix moyen : 13€

     

    Mon avis : Alors je ne sais pas s’il vaut mieux lire cette série dans l’ordre, mais j’ai commencé par ce tome-ci qui est le tome 2 et je ne me suis pas senti perdue, Juliette expliquant au début du livre pourquoi sa mère l’emmène ainsi en voyage à travers le monde.
    Dans ce tome là, Juliette et sa mère vont passer les fêtes de fin d’années en Espagne, pendant que sa mère sillonne les sites historiques pour l’écriture de son guide, Juliette visite la ville de son côté avec la fille du contact de sa mère. Par cette jeune fille, elle va rencontrer Manuel, un jeune espagnol qui ne va pas la laisser indifférente et lui faire presque oublier le beau Gino, un garçon de son école.
    Au travers des pérégrinations de Juliette, on a vraiment l’impression de visiter la ville avec elle.
    Quand j’ai vu le thème de cette série de roman, qui est quand même de découvrir une ville en même temps que Juliette, j’ai eu peur de quelque chose se rapprochant d’un guide mais écrit sur un ton adapté à la jeunesse.
    Il n’en est rien, on a là une vraie histoire avec la ville qui est en toile de fond, très présente mais qui n’empêche pas l’histoire de se dérouler.
    Bien que Juliette soit québécoise, je n’ai pas, comme dans d’autres roman québécois, été dérangée par des expressions utilisées à outrance. Dans certain roman, le texte devient incompréhensible tant il est émaillé de ces expressions. Ici, les expressions typiquement québécoise sont présentes, mais assez discrète et sont suffisamment connues pour ne pas être incompréhensibles.
    Après la fin de l’histoire, la ville est présentée de manière plus traditionnelle pour un guide de voyage : comment y aller, que manger et où… un peu d’histoire aussi. Mais ce qui est bien fait, c’est que tous les sites ou les évènements expliqués, sont présents dans le roman et le fait de les avoir vus dans le contexte de l’histoire donne encore plus envie de les découvrir.
    Une excellente manière d’allier lecture et préparation d’un voyage chez les enfants !
    Maintenant, pour coller à mon challenge hiver, je vais sauter au tome 6 pour découvrir un hiver à Québec !

     

    Un extrait : Aujourd’hui, c’est samedi et, dans moins d’une semaine, maman et moi partons ENCORE en voyage. Cette fois-ci en Catalogne. Non mais, qu’est-ce que ça mange en hiver? Pour l’occasion, ma mère m’a offert un nouveau journal:

     

      Pour y consigner tes pensées secrètes, tes aventures et peut-être aussi tes désirs et tes rêves, ma chérie.

     

      a-t-elle écrit en première page. Mes aventures, mes rêves. Elle est bien bonne! Le fait est que, jusqu’à présent, j’ai l’impression que mes propres désirs sont loin de ses préoccupations. Sorte d’aventurière post-hippie, ma mère s’est mis dans la tête, l’année de ses quarante ans, de réaliser tous ses rêves d’enfance avant d’avoir cinquante ans. Oui, oui. TOUS ses rêves à ELLE! Vous vous rendez compte? La raison d’être des mères n’est-elle pas de réaliser les rêves de leurs enfants? Et je ne vous parle pas des conséquences de son attitude… Ma mère est, ou plutôt «était», infirmière. Aujourd’hui, je ne sais plus trop ce qu’elle est. Une sorte d’écrivaine, je suppose. C’est que, du jour au lendemain, elle a quitté l’hôpital où elle travaillait depuis dix ans et a décidé de voyager et d’écrire sur ses sujets préférés. Sur le coup, je n’ai pas trop compris de quoi il s’agissait réellement. J’ai cru qu’elle allait se mettre à couvrir les concerts de rockers des années 1980, les sorties de films russes sous-titrés en espagnol ou encore les défilés de mode de vêtements confectionnés en chanvre indien. J’ai même pensé que ça pourrait être le fun, surtout qu’elle m’avait avertie que je devrais parfois manquer l’école quelques jours. Eh bien, j’ai vite déchanté, croyez-moi! Le fait est qu’elle rédige plutôt des guides de voyage et des articles sur des sujets aussi ennuyeux que les ruines romaines, la cuisine crétoise, les vins californiens ou l’architecture espagnole au XIXe siècle. Son salaire a diminué de moitié, nous avons échangé notre minifourgonnette pour une Yaris, et on se trimbale dorénavant en avion d’un fuseau horaire à l’autre, en passant par des pays, des villes et des régions dont je me rappelle à peine avoir entendu parler dans mes cours de géo! Je vous entends déjà d’ici: «Manquer l’école pour voyager, ça doit être vraiment cool! Chanceuuuse!» Eh ben, détrompez-vous! Pas tant que ça, justement. Au début, ça me semblait pas mal mais, en réalité, ça veut surtout dire: exit les soirées entre copines, les matchs de soccer au gymnase de l’école et les soirées au parc à skate pour regarder les prouesses des garçons. Bonjour les valises, les visites de lieux touristiques vieux comme le monde avec, en prime, ma mère tout le temps sur les talons et des tonnes de travaux de rattrapage scolaire au retour à la maison. Un cauchemar, je vous dis !

     

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  • [Livre] Ronces blanches et Roses Rouges

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    Résumé
     : Orphelines d'un passé dont elles n'ont aucun souvenir, Sirona et sa jeune sœur Eloane sont aussi différentes qu'inséparables.

    Quand leur tutrice, Iphigénie Whitecombe, fiance l'aînée à un inconnu, leur avenir sombre dans l'incertitude... Pour échapper au mariage qui l'effraie et à la colère dévastatrice de Mme Whitecombe, Sirona prend la fuite.

    Au cœur d'une forêt obscure et de sa propre tourmente, elle se fait toutefois une promesse : celle de revenir chercher sa sœur.

    Quitte à affronter l'ours qui rôde dans son sillage.

    Quitte à suivre les ronces blanches et les roses rouges.

    Quitte à croire en la magie.

    Mais c'est sans compter sur l'énigmatique pianiste qui compose une toile de mélodies enivrantes, dans son château où la nuit est synonyme de toujours...

     

    Auteur : Laetitia Arnould

     

    Edition : Magic Mirror

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 27 février 2017

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : J’ai le conte de Grimm quand j’étais gamine, mais là où le conte mis à la fin du roman de Laetitia Arnould se nomme : Blanche-Neige et Rose-Rouge, celui que j’ai lu s’appelait Blanche-Rose et Rose-Rouge, ce qui parait un poil plus logique quand on lit les premières lignes du conte : « Une pauvre veuve vivait dans une chaumière isolée ; dans le jardin qui était devant la porte, il y avait deux rosiers, dont l'un portait des roses blanches et l'autre des roses rouges. La veuve avait deux filles qui ressemblaient aux deux rosiers ». On se demande ce que Blanche-Neige viendrait foutre là et le rapport avec le rosier…
    Ici, de toute façon, il n’est pas question d’un rosier blanc, mais de ronces blanches, on contourne donc le problème.
    J’ai bien aimé constater au début de l’histoire que celle-ci se déroule dans un monde contemporain avec un père prestidigitateur et la présence de télévision dans la maison des deux sœurs. Cela renforce le monde de magie dans lequel elles sont ensuite isolées par leur tutrice, Mme Whitecombe, qui, dès le début, n’inspire aucune confiance. Rien que le fait que les filles, qui se prénomment Blanche et Rose, soient renommées Sirona et Eloane, qu’elles n’aient aucun souvenir de leur passé, fait se demander quels sont les motivations de leur soi-disant bienfaitrice.
    La vie pour les filles est simple, un peu monotone, mais assez heureuse. Cependant, il y a une règle, qui, lorsque les filles l’enfreignent, provoque la colère de Mme Whitecombe : Ne pas poser de questions.
    Or des questions, Sirona s’en pose plein. Un peu trop peut être car un jour, sans préavis, voilà que Mme Whitecombe lui annonce qu’elle va bientôt se marier. Et quand Sirona expose son refus, la colère de Mme Whitcombe est si violente qu’elle surprend et effraie les deux sœurs.
    Pour échapper à ce mariage et pouvoir revenir délivrer sa sœur de l’emprise de Mme Whitecombe, Sirona s’enfuie dans la forêt plongée en plein hiver, avec un énorme ours qui rôde.
    Dans ce conte, on se dit que tout n’est qu’apparence, et que les apparences sont souvent trompeuses. Les monstres en sont-ils vraiment ?
    Tout comme Sirona, on se sent perdu. Il semble que la situation est inextricable et que la jeune fille n’a aucune chance d’échapper au destin auquel on la destine.
    La réécriture est très différente du conte original tout-en gardant certains éléments clefs : L’ours qui cache un secret, le nain qui convoite quelque chose qui appartient à un autre, la fin… Bien sûr certains personnages sont remplacés par d’autre. Par exemple il n’y a pas de nain mais bien un personnage plein de convoitise…
    Les différences sont assez nombreuses pour qu’on ne devine pas la fin et de toute façon, le conte original n’est pas assez connu pour que la majorité des lecteurs s’en souvienne.
    Ce roman était le second que je lisais des éditions magic mirror. J’ai vu que courant 2018, un troisième roman allait être édité, et j’attends cette sortie avec impatience.

     

    Un extrait : Arrivée sur le seuil, Sirona poussa la porte de la chaumière. Eloane et elle furent d'abord reçues par la chaleureuse lumière des flammes qui dévoraient des bûches de bois en crépitant dans l'âtre d'une cheminée. Presque au même moment, elles se sentirent happées par une odeur de pain d'épices chaud, qui était si réconfortante et si accueillante qu'elle aurait pu faire taire l'obscurité et le froid de l'hiver à tout jamais.— Par tous les dieux ! gémit une voix féminine. Mes pauvres enfants, que faisiez-vous dehors par un temps pareil ? Je me suis fait un sang d'encre !— Il ne faisait pas ce temps lorsque nous sommes sorties, se défendit Sirona.— Quand même, en grandissant, vous me causez de plus en plus de soucis, gémit la femme, qui posa un regard courroucé sur les vêtements trempés de ses deux protégées. Et dire que je pensais que ce serait plus facile !— Enfin, Mme... commença Sirona.— Tss, tss, tss ! Pas la peine de chercher des excuses, Sirona chérie. Vous serez punies, toutes les deux, voilà tout. (Elle fit mine de réfléchir.) Vous commencerez par mettre à sécher vos vêtements. Et après, interdiction formelle de sortir une nouvelle fois avant Beltaine !— Avant Beltaine ? s'exclama Eloane. Mais, nous sommes au début de janvier ! C'est presque dans quatre mois !La femme qui les hébergeait haussa simultanément les sourcils et les épaules. Son long nez parut s'allonger mais elle se fendit rapidement d'un large sourire. Puis elle s'en alla vaquer à ses occupations initiales : à savoir la création de remèdes et autres onguents dont elle avait le secret, dans le petit laboratoire où elle se retranchait parfois des jours durant. Elle avait son potager, son puits, élevait une vache et deux chèvres, et tout cela suffisait à les nourrir ou à les soigner, elle et les deux orphelines à la mémoire volée qu'elle avait recueillies près de sept ans plus tôt.

     

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  • [Livre] Le monde des sorciers - La magie du cinéma – T03 – Objets ensorcelés

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    Résumé : Découvrez les objets magiques des films « Harry Potter » et « Les Animaux fantastiques». Baguettes magiques, balais volants, valise remplie de créatures... le monde des sorciers est peuplé d'objets enchantés. Cet ouvrage fascinant dévoile les coulisses des films et révèle les secrets de fabrication d'une multitude d'objets de légende de la saga « Harry Potter » et des « Animaux fantastiques». Du Vif d'Or aux Horcruxes de Voldemort, en passant par la valise de Norbert Dragonneau, chaque objet est présenté avec précision, accompagné de prototypes, de dessins préparatoires, de photographies... Fourmillant de surprises - autocollants, bonus détachables, rabats à soulever - ce livre somptueusement illustré offre une expérience exceptionnelle du Monde des Sorciers de J.K. Rowling.

     

    Auteur : Ramin Zahed, Bonne Burton

     

    Edition : Gallimard

     

    Genre : Fantastique

     

    Date de parution : 09 Novembre 2017 

     

    Prix moyen : 27€

     

    Mon avis : Comme les deux premiers tomes, cet ouvrage commence par nous présenter les objets des « animaux fantastiques » avant de se pencher sur ceux de « Harry Potter ».
    Après une présentation de l’objet tel que l’a imaginé JK Rowling, le livre nous montre comment le visuel et la « mécanique » de l’objet a été étudié, créé, pour être porté à l’écran.
    Il y a de nombreux bonus, pop-up, encart, stickers… disséminés dans le livre et même un tutoriel pour fabriquer sa propre baguette : une activité intéressante à mettre en place avec des enfants de 10 à 12 ans.
    L’objet-livre est vraiment magnifique : les photos, le papier, les bonus… l’équipe l’ayant réalisé a vraiment fait un travail d’orfèvre, c’est un livre qui est aussi agréable à lire qu’à regarder exposé dans une bibliothèque.

    Un extrait :

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  • [Livre] Six filles à marier

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    Résumé : Après Treize à la douzaine, nous retrouvons la famille Gilbreth après la mort du père. Les turbulents enfants ont grandi, et les filles sont désormais en âge de se marier.

     

    Auteur : Frank et Ernestine Gilbreth

     

    Edition : Le livre de poche

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 1ère édition : 1950 ; dans cette édition : 2001

     

    Prix moyen : 5€

     

    Mon avis : Je trouve le titre et le résumé trompeurs. Déjà seules 3 des 5 filles sont en âge de fréquenter (Mary, la sixième fille, est morte en 1912, à l’âge de 6 ans, 12 ans avant le début de ce livre) et pas tout à fait en âge de se marier, leur mère tenant à ce qu’elles aillent d’abord à l’université, comme le souhaitait leur défunt père. L’essentiel du livre est axé sur la vie de la famille après la mort brutale du père de famille (terrassé par une crise cardiaque en 1924), les absences de la mère qui tente de reprendre le travail de son époux dans un monde et un domaine où on n’accorde pas sa confiance à une femme.
    Grâce à la discipline instaurée par leur père, les enfants Gilbreth se montrent tout à fait capables de se prendre en charge, de s’organiser et de gérer les finances, allant au-delà des espérances de leur mère.
    Bien sûr on va croiser certains « soupirants » des deux sœurs ainées, Anne et Ernestine, soupirants plus ou moins agréables mais toujours soumis à l’implacable jugement des frères.
    Ce que j’aime le plus dans ce livre, c’est qu’il complète à merveille le premier tome, qui, non content de nous laisser sur une note triste avec le décès de Frank Gilbreth Sénior, nous laissait également la tête pleine de question sur l’avenir des enfants Gilbreth.
    Ce second tome répond à toutes nos questions, apaisent nos inquiétudes : la famille garde le cap.
    Bien sûr, sans le côté un peu fantasque du père, et ses lubies permanentes, le livre a un ton plus grave mais j’ai trouvé que Frank et Ernestine Gilbreth avaient su alléger les moments douloureux avec quelques anecdotes bien placées.
    Il m’aura fallu 25 ans pour lire ce second tome dont je n’avait fait que survoler quelques passages, mais je suis ravie de l’avoir fait.

     

    Un extrait : Maman n’avait pas eu l’habitude de prendre des décisions, laissant ce soin à notre père. Aussi était-ce toujours lui qui lançait des idées et bâtissait les projets. Maman approuvait, persuadée que telle ou telle initiative était merveilleuse puisque notre père en avait jugé ainsi.
    Nous avions connu le temps où maman pleurait pour un rien, où elle avait peur de l’obscurité et où l’orage la terrifiait à tel point qu’elle courrait se cacher dans le cabinet noir.
    Tout changea le jour où mourut notre père. Rien ne pouvait plus épouvanter maman désormais, car elle comprenait que cette mort était la seule chose qu’elle avait au fond toujours redoutée. A présent que le malheur était arrivé, aucune larme, aucune crainte n’y pouvait rien changer. Aussi décida-t-elle de partir pour l’Europe. A Londres, elle lut la conférence qu’avait préparé notre père, puis elle partit présider le congrès de Prague. Et à compter de ce jour-là, elle n’eut plus jamais peur de rien.

     

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  • [Livre] Mémoires de Marie-Antoinette - T01 - Versailles

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    Résumé : J'avançai dans un rêve. 
    Versailles m'émerveilla.
    Mais me fit aussi peur, sans que je sache pourquoi...

     

    Auteur : Noël Simsolo, Isa Python

     

    Edition : Glénat

     

    Genre : Bande-dessinée, Historique

     

    Date de parution : 24 mai 2017

     

    Prix moyen : 20€

     

    Mon avis : Sous la forme de mémoires fictives qu’aurait écrites Marie-Antoinette pendant sa détention au Temple, cette bande dessinée en deux tomes, dont le second sortira en mai 2018, retrace la vie de Marie-Antoinette depuis son mariage avec Lois-Auguste, futur Louis XVI, jusqu’à la tourmente révolutionnaire. Cela dit, comme avant son exécution, la reine a été emprisonnée dans des conditions inhumaines à la conciergerie, où elle n’avait plus la possibilité d’écrire, je me demande comment les auteurs vont détourner la réalité historique pour aller jusqu’au bout de l’histoire de Marie-Antoinette. Peut être un changement de narrateur ? Affaire à suivre…
    Dans ce premier tome, on voit la jeune Marie-Antoinette qui découvre Versailles et se trouve confrontée à une étiquette étouffante. Malgré la rigueur religieuse présente à la cour de sa mère Marie-Thérèse, qui n’a pas court à Versailles, la vie y est beaucoup plus simple et détendue qu’à Versailles où le moindre geste est scruté, critiqué et étudié par la cours entière.
    La jeune princesse va aussi être confrontée au manque d’enthousiasme matrimonial de son timide et nouvel époux. Car si Louis XVI est réputé pour être le seul roi de France à n’avoir jamais eu de maîtresse, il n’honorait pas son épouse pour autant et le mariage ne fut consommé qu’au bout de sept longues années. Autant dire que ces sept années ont dû être extrêmement difficile pour la jeune princesse puis reine car, bien entendu, la responsabilité de l’absence d’héritier, lui était totalement imputé.
    On nous présente la reine sans la diaboliser, ni excuser tous ses comportements.
    C’est le problème avec cette Reine : soit on la montre comme un monstre d’égoïsme qui a mené le roi à sa perte par son attitude et ses mauvais conseils, quand on ne la montre pas en plus infidèle ; soit on la montre comme une victime inconsciente de tout.
    Je pense que Marie-Antoinette est plus complexe que ça. Certes elle était dépensière, mais a-t-on jamais pris la peine de lui enseigner la moindre notion d’argent et d’économie ? On lui prête de mauvais conseils, mais ne lui a-t-on pas prêté une influence politique qu’elle n’avait pas ? Louis XVI écoutait sa femme dans l’intimité, mais en était-il de même au niveau politique ?
    La bande dessinée reste dans ces deux aspects de la reine : ni ange, ni démon, juste une femme, dont le plus grand drame a sans doute été d’être reine de France, exposée aux yeux de tous. Sans doute aurait-elle pu trouver le bonheur si elle n’avait pas été jetée en pâture à la Cour de France.
    Le fait que la reine « écrive » son histoire depuis sa prison fait qu’à plusieurs reprise, elle commente les évènements, ses actions, ses choix, avec le recul et avec une grande conscience de ses erreurs.
    Du côté des dessins, la dessinatrice a cherché à se rapproché le plus possible des portraits qui ont été fait des différents protagonistes, sans chercher à gommer leurs défauts, sans chercher à les embellir. Parfois, le dessin peut sembler un peu grossier, mais on se rend vite compte que ce n’est qu’une fausse impression car le dessin rend justice à la Cour de France.
    J’ai maintenant très hâte de découvrir le second tome !

     

    Un extrait :

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  • [Livre] Ne m’appelez pas Blanche Neige

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    Résumé : Qui a dit que la vie était un conte de fées ? Lorsqu’on est trahie par sa meilleure amie, difficile d’y croire. Sous le choc, Blanche, 18 ans, préfère s’enfuir dans la nuit parisienne, entraînée par de mystérieux fêtards rencontrés sur le réseau social le plus populaire du moment. Si la magie devient virale, une princesse peut-elle s’en sortir avec pour seules armes : sa répartie et son téléphone ? Oserez-vous croquer cette pomme d’amour et découvrir le cœur des princes de votre entourage ?

     

    Auteur : Gally Lauteur

     

    Edition : Hachette

     

    Genre : Romance

     

    Date de parution : 01 mars 2017

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : C’est dans le cadre du mois des contes, et exclusivement en me basant sur son titre que j’ai choisi ce livre.
    Blanche est une jeune fille qui a vécu comme un traumatisme la séparation de ses parents, et quand elle nous révèle les détails, on ne peut que la comprendre.
    Ce que lui fait sa soi-disant amie Laurine est vraiment lamentable et aucune des explications qu’on peut avoir dans le livre ne m’a convaincue. Pour moi cette fille est toxique et Blanche ferait bien de la sortir de sa vie. Car ce qu’elle a fait, pour moi, va bien au-delà de la raison pour laquelle Blanche quitte précipitamment son appartement au début du livre. Peut-être que la jeune fille a eu une réaction excessive mais la manipulation dont fait preuve Laurine est quand même quelque chose de malsain.
    J’ai beaucoup aimé ce réseau social qui adapte la photo de profil de vos contacts en fonction de votre propre profil. Et puisque Blanche est identifiée comme Blanche-Neige sur le site, ses contacts sont tous des personnages du conte : nains, sorcière, chasseur, reine… Mais y-a-t-il un prince là-dedans ?
    J’avoue que j’ai beaucoup hésité sur l’identité de ce dernier. Pour moi, ils étaient 2 voire 3 à pouvoir prétendre au titre.
    J’ai aussi beaucoup spéculé sur l’identité de la mère de Théo. Comme le petit garçon ne l’évoque jamais, je me suis dit qu’il ne l’avait peut-être pas connu, si ses parents s’étaient séparés peu après sa naissance, et que du coup, ça pouvait être quelqu’un de l’entourage de son père, qui semble l’avoir eu très jeune au vu des quelques repères temporels que l’on a, donc du même coup de l’entourage de Blanche.
    Blanche est un peu « victime » de sa naïveté et de son travail acharné : elle n’a jamais eu ni le temps, ni l’envie de se pencher sur les « ragots people », du coup, elle ne sait absolument pas dans quoi elle met les pieds quand elle rencontre Rob, Jay et Roxanne. Si certaines personnes de la bande trouvent sa candeur rafraichissante, d’autres la soupçonne d’être une profiteuse qui cache bien son jeu.
    La « sorcière » m’a beaucoup fait rire. On sent qu’elle est là pour aider, mais elle a un caractère impayable et pas beaucoup de patience.
    On peut dire que dans un sens, ce livre est une réécriture moderne du conte de Blanche-Neige, où la magie est remplacée par la technologie et où la princesse n’a pas vraiment besoin d’être sauvée, mais seulement de s’affirmer.

     

    Un extrait : Je dois sortir d’ici ! Fuir l’appartement est devenu une urgence vitale. Si je les regarde encore avec leur air « désolés-mais-nous-on-s’aime-c’est-toi-la-méchante-qui-ne-comprends-rien », je vais… je vais… Je n’en sais rien, mais ça risque d’être atroce à voir.

    Dans les escaliers que je dévale à toute vitesse, je croise le voisin de palier, qui me voit passer en coup de vent. Me voilà dehors…

    Je marche sans savoir où je vais. Impossible de connecter mes neurones pour réfléchir posément. Me voilà à errer dans un état second. Je ne m’appartiens plus…

    J’ai besoin de parler à mon chéri en urgence ! J’essaie de prendre sur moi, je souffle fort et j’inspire profondément pour ne pas pleurer ou m’énerver au téléphone.

    La tonalité résonne longtemps dans le vide. Fred, réponds ! Allez, je t’en supplie ! Rien. Répondeur. Il est tard, j’imagine qu’il est parti travailler. Fred a un job étudiant à la réception d’un hôtel de luxe. Il a déjà dû prendre son service de nuit. Impossible de lui parler avant demain.

    Je soupire et marche dans la ville. Je me sens vide et triste.

    Combien de temps a duré ma promenade ? Aucune idée. Suffisamment, semble-t-il, pour que je me retrouve dans un quartier de Paris que je ne connais pas. Des fêtards discutent sur le trottoir et parlent des langues qui me semblent venir du bout du monde. Une petite femme vêtue d’une robe noire me fixe soudain de ses grands yeux. Je me sens transpercée par son regard hypnotique. Elle s’approche de moi, sans que je sache pourquoi.

    — Tiens, chérie, c’est happy hour, ce soir ! m’explique-t-elle en me tendant un flyer avec les mots The Forest – bar lounge . Pour oublier tes soucis, ma jolie Blanche !

    — Comment connaissez-vous mon prénom ?

    — Je suis une sorcière !

    — Ouais, c’est ça ! (Je me moque.)

    Elle me prend la main et regarde ma paume :

    — Problèmes familiaux et aussi trahison, pas vrai ? analyse-t-elle.

    — Comment… comment le savez-vous ?

    — Magie…

    — Bien sûr ! ironisé-je.

    — Toi, tu doutes de mes pouvoirs !

    — Nous ne sommes pas dans un conte de fées, dis-je en soupirant.

    — Vraiment ? sourit-elle. Mais si la vie en général était un conte de fées, quel rôle voudrais-tu ? Un rôle de fée, d’héroïne, de princesse ?

    — Un rôle qui me sortirait de ma colère, dis-je, impatiente. Un rôle qui me permettrait de comprendre ce qui se passe dans la tête des gens. Mais il est évident que c’est impossible…

    Elle regarde ma main et hoche la tête.

    — Rentrer dans la tête des autres pour comprendre leurs sentiments, répète-t-elle. Je vois, ce dont tu as besoin, c’est d’ouvrir ton cœur pour saisir l’esprit des gens, ma jolie Blanche. Es-tu amoureuse en ce moment ?

    — C’est vous la voyante-sorcière. Vous devriez le savoir.

    — Je le sais, Blanche. Je connais la réponse, mais toi ? Connais-tu le véritable amour ?

    — Bien sûr ! Je suis en couple après tout !

    Mais qu’est-ce qui me prend de croire à la bienveillance d’une inconnue et de parler de mes histoires de cœur avec elle, je suis folle…

    — À demain ! me sourit-elle. Tu as besoin de la soirée pour réfléchir à ma question. Ah ! Et n’oublie pas : c’est happy hour mais c’est un évènement privé, alors, pour en profiter, il faut t’inscrire sur ce site.

    Elle me montre le flyer qu’elle m’a donné.

    Je lis : « Pomme-d’amour.com, soirée dans la forêt ! Application gratuite pour toute la soirée ! »

     

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  • [Livre] Les descendants – T03 – L’île de l’oubli se rebelle

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    Résumé : Tout au fond des océans repose le trident du roi Triton. Il a traversé la barrière magique qui protège Auradon… et se retrouve ainsi à portée des méchants retenus sur l’île de l’Oubli. Quand cette rumeur parvient jusqu’à Uma, fille d’Ursula et rivale de Mal, elle n’en croit pas ses oreilles. Pour une fois, la marée leur amène quelque chose de génial ! Uma est prête à tout pour mettre ses vilaines griffes dessus. Mais pour cela, elle va devoir s’entourer de sa bande de pirates. De leur côté, lorsque Mal, Evie, Carlos et Jay apprennent que le puissant trident a été égaré, ils comprennent qu’il leur faut à tout prix le retrouver avant les Méchants. Heureusement, ils commencent à avoir l’habitude de chasser les objets magiques perdus ! Tandis qu’Uma prépare son aventure en haute mer avec Harry, le fils du capitaine Crochet, Gil, le fils de Gaston, et une bande des pires voyous de l’île, Mal et ses amis élaborent leur propre plan. Ça tombe bien : le roi Ben est parti en mission à l’autre bout d’Auradon. Super nouvelle pour Mal : inutile de suivre (toutes) les règles ! Après tout, la fin ne justifie-t-elle pas les moyens ? Commence alors une course palpitante pleine de dangers, dans laquelle s’affrontent d’anciennes amies – devenues ennemies mortelles. L’avenir d’Auradon est en jeu. Et si les deux équipes aiment faire des vagues, il ne peut y avoir qu’un gagnant.

     

    Auteur : Melissa De La Cruz

     

    Edition : Hachette

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 28 juin 2017

     

    Prix moyen : 16€

     

    Mon avis : Dans ce tome-ci, une des nièces d’Ariel a joué avec le trident magique de son Grand-Père et l’a perdu. Grâce au miroir magique d’Evie, Mal et ses amis ont pu le retrouver. Seul hic, il est de l’autre côté du dôme qui entoure l’île de l’oubli. Or il faut absolument le retrouver avant que Triton, qui ne sort le trident que pour les cérémonies puisque la magie est interdite sur Auradon, ne se rende compte que l’arme a disparue.
    Même s’ils sont maintenant depuis assez longtemps sur Auradon, on voit que Mal, Evie, Carlos et Jay ont toujours du mal à faire confiance. Plutôt que de convaincre Arabella d’aller tout raconter à la fée marraine, ou à Ariel, histoire qu’un adulte prenne les choses en mains, ils préfèrent élaborer un plan pour s’en charger eux-mêmes.
    Du côté de l’île, justement, la perte du trident n’est pas passée complétement inaperçue, et Uma, fille d’Ursula, ancienne meilleure amie de Mal et sa grande rivale depuis une sombre histoire de mélasse et de crevettes, est bien décidée à mettre ses vilaines pattes dessus. Depuis le départ de Mal et des 3 autres, elle fulmine, ne comprenant pas pourquoi Mal a été choisie et pas elle et elle est bien décidée à prendre enfin sa revanche.
    Ce troisième tome des descendants est un peu comme le tome 2 : moins bébé que le 1er tome, une histoire un peu plus construite.
    Mais, comme pour le tome 2, je lui fais les même reproches : beaucoup de parlotte autour du problème auquel son confronté les descendants pour au final tout régler en deux temps trois mouvements. Un peu facile, donc.
    J’ai trouvé que le titre n’était pas non plus conforme à l’histoire. Parce que je n’ai pas trouvé qu’il y avait une rébellion sur l’île de l’oubli, mais seulement quelques ados qui essayaient de faire un mauvais coup. Le reste de l’île n’a même pas conscience du pouvoir qu’ils ont à portée de main.
    Et pour couronner le tout, la suite sera, non pas en livre, mais en téléfilm sur Disney Channel, ce qui m’a immédiatement refroidit par ce qu’en général, les téléfilms Disney Channel et moi…

     

    Un extrait : Il était une fois un début d’histoire où la progéniture d’une vilaine sorcière et celle d’une affreuse sirène étaient amies.

    Mal, fille de Maléfique, Maîtresse des ténèbres et Uma, fille d’Ursula, Sorcière des mers, formaient un sacré duo en matière de filouterie. Deux partenaires hautes en couleur : l’espiègle Mal, crinière mauve et grands yeux verts, la pétillante Uma, boucles turquoise et yeux bleu abyssal. Heureusement pour les malchanceux coincés sur l’île de l’Oubli, nos deux comparses ne se croisaient pas si souvent car elles vivaient à l’opposé l’une de l’autre et fréquentaient des écoles différentes : Mal était à la Dragonne, Uma au cours Hydre.

    La vie sur l’île de l’Oubli – où les méchants et leurs sbires ont été bannis par Sa Majesté la Bête lors de l’unification des royaumes – était déjà bien assez compliquée. D’abord, il y avait le dôme qui chapeautait l’île et le lagon, ce qui étouffait la magie et les réseaux Internet. Ensuite, parce que les habitants dépendaient des restes laissés par les Auradonnais pour se nourrir. Les gobelins assuraient leur transport par bateaux et vendaient aux habitants des légumes pourris et un infâme jus de chaussette en guise de café…

    Mais ces mauvaises conditions de vie s’aggravaient encore plus durant les vacances scolaires, lorsque Mal et Uma se retrouvaient pour sillonner les rues. Elles ratissaient l’île, terrorisaient les belles-petites-filles et traumatisaient les fidèles crétins. Personne ne pipait mot par crainte du pire : les mères !

     

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  • [Livre] Après nous - T01 - Le commencement

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    Résumé : Les cartes du destin de l'humanité sont entre ses mains. Est-elle porteuse de chaos ou de la promesse d'un monde meilleur ? 
    Jezebel Kern a tout pour elle : des parents aimants, soucieux de son avenir, un véritable talent de musicienne, une voix envoûtante. Rien ne semble pouvoir troubler son petit paradis. Mais lorsque Hannah et Johann Kern perdent la vie dans un accident de la route, Jezebel découvre qu'il n'y a aucun acte de naissance à son nom. Peu à peu s'impose une terrible vérité : elle a été kidnappée dans sa petite enfance. À qui ? Pourquoi ? Et surtout, d'où lui vient cette voix capable de charmer... comme de blesser mortellement ? Jezebel devra le découvrir au travers d'une quête qui fera vaciller ses croyances et la portera aux frontières de l'apocalypse.



    Auteur : Myra Eljundir

     

    Edition : Robert Laffont

     

    Genre : Young Adult

     

    Date de parution : 23 Novembre 2017 

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : Ce livre était une bonne lecture mais il m’a laissé une impression mitigée. Je pense qu’il me faudra lire le tome 2 avant de pouvoir dire si mon avis penche vers le positif ou le négatif.
    J’ai beaucoup aimé l’écriture de Myra Eljundir. Cela m’a donné envie de lire son autre série, dont j’ai entendu pas mal de bien : Kaleb.
    Il y a un assez bon rythme. Les descriptions sont courtes et précises et ne ralentissent pas la lecture.
    Une des révélation de Jarod m’a obligée à retourner lire le début du roman pour me rendre compte qu’effectivement, l’auteur n’avait pas donné d’indices sur ce dont il parle et que, comme les personnages, j’avais sauté à la conclusion la plus évidente sans aucune preuve. C’était vraiment bien tourné car il a vraiment fallu que j’y retourne pour me rendre compte que j’avais moi-même rempli les blancs sans que l’auteur ne me pousse dans un sens plutôt qu’un autre.
    Le roman est assez difficile à lâcher, j’avais sans cesse envie de lire la suite, chaque chapitre me donnant terriblement envie de connaître les suivants (ce qui rend compliqué le « encore un chapitre et je dors »).
    Pour autant, j’ai l’impression que, malgré toutes les informations qu’on nous donne, on ne sait presque rien sur l’univers mis en place par l’auteur. On a des bribes d’information sur tout un tas de choses mais j’ai eu du mal à me faire une idée d’ensemble.
    Les personnages de Jezebel et Rowan sont ceux qui m’ont le plus intéressée, sans doute aussi parce que ce sont les plus élaborées.
    J’ai eu l’impression que la fin était précipitée. Comme si l’auteur s’était soudain rendu compte qu’il ne lui restait que deux chapitres pour finir son roman et qu’elle avait absolument voulu finir dans les temps, quitte à prendre des raccourcis. Par exemple, il y a un chapitre sur Jarod, vers la fin, dans lequel il y a certain retournement de situation que je trouve un peu trop facile et qui, en plus, ne débouche sur absolument rien. J’espère vraiment qu’on aura quelque chose de plus développé à ce sujet dans le second tome, sinon on pourra se demander si l’auteur n’a pas fait là du remplissage.
    J’ai eu un peu de mal avec les changements de points de vue qui alterne entre les différents personnages à l’intérieur d’un même chapitre sans qu’il y ait vraiment de séparation ni physique, ni de style. C’était parfois un peu compliqué de suivre qui parlait.
    Si je devais résumer ce livre en un seul mot, ce serait « Brouillon ». Rien n’est clair, tout est hésitant, irrégulier, fouillis.
    La plume de l’auteur sauve ce premier tome, mais j’attends vraiment le second tome pour me prononcer sur la saga. Ce premier tome ne me permet pas vraiment de dire si l’histoire tient la route ou non.

     

    Un extrait : Quand elle reprit connaissance, elle était allongée sur le sol des toilettes, du papier humide sur le front.
    - Putain, Ro, tu m’as fais peur !

    - Qu’est-ce qui s’est passé ? demanda-t-elle en ôtant sa compresse de fortune.

    Noé lui avait posé du PQ sur le crâne ! Pouvait-elle être encore moins séduisante qu’en ce moment même ?

    - Tu as fais un malaise.

    - Ah oui, ça me revient… Je touchais Jarod… et il y avait Jezebel, sa façon de me regarder… j’ai senti qu’elle m’en voulait de quelque chose… et la peau de Jarod m’a semblé soudain glacée… Où sont-ils passés ?
    - Ils sont allés boire un verre.

    A sa mine renfrognée, Rowan devina que Noé aurait préféré partir avec eux plutôt que de jouer les gardes-malades. Elle en ressentit une si grande tristesse que les larmes lui montèrent instantanément aux yeux.
    - Je suis désolée…
    - C’est rien. Il y aura d’autres occasions, je ne te laisse pas seule, tu le sais bien.
    - Vraiment ?

    Alors pourquoi avait-elle le sentiment qu’il n’hésiterait pas à rejoindre Jezebel à son premier claquement de doigts ? Qu’il était déjà complètement assujetti à elle, prêt à tout pour lui être agréable et obtenir ses faveurs ? La jeune fille se sentait lasse, convaincue d’avoir perdu une bataille qui n’avait pourtant pas commencé, certaine que l’entrée de Jezebel dans sa vie sonnait le glas de son bonheur.
    - N’importe quoi !
    Devant l’air interrogateur de son amie, Noé sourit et répéta :
    - N’importe quoi je te dis ! Je ne sais pas à quoi tu penses, mais vu ta tête ce n’est pas joyeux et c’est forcément des conneries.

    - Je ne crois pas, non, répondit-elle, morose.

    - Et moi je sens que si. Mon intuition m’a-t-elle déjà trahi ?

    - Non… Mais, là, c’est différent.

    - Ah oui, et en quoi ?

    - C’est bon, laisse tomber.

     

    Rowan n’avait aucune envie d’expliquer à Noé les pensées qui l’agitaient, ses pressentiments lugubres, la jalousie qui l’avait consumée dès que cette fille avait fat irruption dans leur vie. Instinctivement, elle savait que Noé n’avait jamais ressenti une telle attirance pour qui que ce fût, que Jezebel lui plaisait vraiment. Vraiment. Et qu’il lui échappait déjà. Rowan sentit à nouveau son cœur se tordre, d’impuissance, de tristesse. De peur. Le mot était lâché. Le genre de peur irrationnelle, incontrôlable u’on ressent lorsqu’on fait face à la fatalité. Car quand Jezebel l’avait fusillée du regard et que la vie avait semblé déserter son corps, Rowan avait acquis la certitude que cette fille était dangereuse.
    Parce que dans ses yeux elle avait lu la promesse du chaos.
    La fin de toute chose.

     

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  • [Livre] Il était une fois – T03 – La princesse au petit pois

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    Résumé
     : Par une nuit d’orage, Olivia Lytton frappe à la porte du duc de Sconce après que sa calèche a versé dans le fossé. Sublime apparition : ses longs cheveux dénoués ruissellent, sa robe trempée souligne des courbes somptueuses. Ébloui, Quin ne peut s’empêcher de lui voler un baiser. Lui le mathématicien de génie imperméable aux émotions s’embrase soudain pour cette femme au franc-parler déconcertant et au langage fleuri. Aurait-il enfin trouvé sa duchesse ? Mais n’est-il pas déjà fiancé ? À la sœur d’Olivia, très précisément ?

     

    Auteur : Eloïsa James

     

    Edition : J’ai lu

     

    Genre : Romance

     

    Date de parution : 21 août 2013

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Olivia n’a rien d’une duchesse telle que le rêve les duchesses douairières ou sa propre mère. Les maximes de bienséance lui paraissent ridicules, de même que toutes les manières affectées que se doit d’afficher une duchesse selon sa mère. Pourvue de formes voluptueuses, Olivia pense être trop en chair puisque sa mère le lui rappelle constamment. Mais comme son destin est tout tracé, elle s’en fiche un peu. En effet, d’après un pacte passé au collège entre son père et un de ses camarades, duc de son état, étant la fille ainé, elle est destinée à épouser le fils aîné du duc.
    Or non seulement Rupert a 5 ans de moins qu’elle, mais les circonstances de sa naissance difficile ont fait qu’il est un peu simplet. Pour autant, il est d’une gentillesse exceptionnelle et si Olivia voit d’un œil morne son futur avenir conjugal, elle se montre d’une loyauté sans faille envers le jeune homme pour qui elle a de la compassion et de l’affection.
    De plus, elle sait qu’une fois mariée, elle pourra doter sa sœur jumelle, Georgiana, qui, si elle est le modèle même de la duchesse délicate et réservée, n’en reste pas moins froide comme un glaçon et désargentée, ce qui n’attire pas vraiment les prétendants.
    De son côté, Tarquin, qui préfère qu’on l’appelle Quin, sait bien qu’en tant que Duc, il doit se remarier. Mais il a été assez échaudé par son premier mariage qui a été un vrai désastre, surtout pour son cœur. Sa mère est bien décidé à choisir elle-même la future duchesse afin d’épargner à son fils un nouveau chagrin. Pour cela, elle décide d’organiser une sorte d’audition, à laquelle Georgiana va être conviée. Olivia va l’accompagner, avec la complicité de son futur beau-père, histoire d’échapper aux remarques incessantes de sa mère.
    Et là, on s’en doute, c’est le drame : Quin est immédiatement attiré par la voluptueuse Olivia.
    Sauf que la duchesse douairière n’est pas ravie de ce qu’elle voit, et qu’Olivia est bien décidée à se montrer d’une fidélité et d’une loyauté sans faille tant envers son fiancé qu’envers sa sœur.
    Le lien avec le conte original a lieu de deux manières : d’une part, le fait que la douairière veut trouver une VRAIE duchesse pour son fils (comme dans le conte, la reine voulait trouver une VRAIE princesse), d’autre part, à un moment du livre, il y a effectivement quelque chose caché sous une flopée de matelas… mais je n’en dirais pas plus !
    On voit venir la fin à trente kilomètres mais ça reste une romance historique, ce n’est pas censé être original sur la fin, tout l’intérêt réside dans comment on arrive à cette fin.
    Un bon moment de lecture.

     

    Un extrait : La plupart des fiançailles ont pour origine l'un de ces deux sentiments violents que sont l'avidité et l'amour. Pourtant, celles d'Olivia Lytton n'étaient ni le fruit d'un échange de fortunes entre deux aristocrates de même sensibilité ni le résultat d'une brûlante combinaison de désir, de liens familiaux et de flèches de Cupidon.

    En vérité, il arrivait à la future épouse, dans ses moments de désespoir, de considérer son engagement comme la conséquence d'une malédiction.

    — Peut-être nos parents ont-ils oublié d'inviter une fée puissante à mon baptême, déclara-t-elle à sa sœur au retour du bal chez le comte de Micklethwait, où elle avait passé de longs moments en compagnie de son fiancé. La malédiction - dois-je le préciser ? - étant d'avoir Rupert pour mari. Je préférerais encore dormir cent ans.

    — Le sommeil possède certains attraits, reconnut Georgiana en descendant de la calèche familiale.

    Elle évita néanmoins d'associer cette remarque à son complément : le sommeil possède certains attraits... contrairement à Rupert.

    La gorge serrée, Olivia s'attarda un instant à l'intérieur de la voiture, le temps de se ressaisir. Ne savait-elle pas depuis toujours qu'elle serait un jour duchesse de Canterwick ? Alors pourquoi cette perspective l'accablait-elle autant ? Cela n'avait aucun sens. Mais elle n'y pouvait rien : une soirée auprès de son futur mari lui donnait l'impression d'être vide.

    Et le fait que tout Londres, y compris sa mère, la regardât comme la plus chanceuse des femmes n'arrangeait rien. Sa mère aurait été horrifiée, quoique guère surprise, si elle avait su qu'elle considérait sa future accession au rang de duchesse comme une malédiction. Pour ses parents, il était évident que l'ascension de leur fille dans la hiérarchie sociale était une chance inouïe. Autrement dit, une bénédiction.

    « Dieu merci ! avait-elle entendu son père s'exclamer au moins cinq mille fois depuis sa naissance. Si je n'étais pas allé à Eton... »

    Lorsqu'elles étaient enfants, Olivia et sa sœur jumelle, Georgiana, adoraient cette histoire.

    Perchées sur les genoux de leur père, elles l'écoutaient leur raconter comment lui M. Lytton, obscur nobliau (bien que lié à un comte d'un côté de sa famille, à un évêque et un marquis de l'autre) était allé à Eton, où il était devenu l'un des meilleurs amis du duc de Canterwick, qui portait son titre prestigieux depuis l'âge de cinq ans. Les deux garçons avaient fait le serment, signé de leur sang, que la fille aînée de M. Lytton deviendrait duchesse en épousant le premier-né du duc de Canterwick.

    Lytton assuma sa part avec un enthousiasme débordant, produisant non pas une mais deux filles en quelques mois de mariage. Quant au duc de Canterwick, il n'eut qu'un seul fils, et encore, après plusieurs années de vie conjugale. Mais cela suffit pour qu'il honorât sa promesse. Surtout, Sa Grâce resta fidèle à sa parole, rassurant régulièrement M. Lytton quant au destin commun de leurs progénitures.

     

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  • [Livre] Les contes de crimes

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    Résumé : Imprégné des personnages des frères Grimm ou de Charles Perrault, l’auteur se livre ici à une réécriture un tantinet diabolique des contes ayant bercé notre enfance. Machiavélique, le mariage improbable des contes de fées avec le roman policier produit des monstruosités, des vengeances fatales de personnages depuis toujours persécutés : Cendrillon, lolita victime d'un prince héritier, la Belle au bois dormant, otage pathétique d'un époux déséquilibré.

    Inspirant la mise en scène macabre d'un tueur en série qui opère au cyanure, Blanche-Neige pose une énigme à C. Marmaduke Perthwee, fantasque détective des fées qui sait faire parler les nains de jardin, troublante signature du meurtrier. Rondement troussés par l'elficologue Pierre Dubois, Les Contes de crimes exhalent la musique envoûtante de ce familier du " Merveilleux Voisinage ". Noirs à souhait, ils font aussi entendre un humour sardonique qui fait frissonner.

     

    Auteur : Pierre Dubois

     

    Edition : Folio

     

    Genre : Roman contemporain

     

    Date de parution : 02 avril 2009

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : Pierre Dubois revisite les contes de fées à la sauce criminelle. J’ai trouvé dommage que les différentes histoires soient aussi inégales en longueur, en qualité et en intérêt. Autant j’ai trouvé très bien Le petit chaperon rouge ou cendrillon, autant j’ai trouvé Peter Pan et Rapunzel trop longs, trop alambiqués et au final brouillons.
    Je suis d’autant plus déçue que d’une part on m’avait dit beaucoup de bien du livre et que j’en attendais donc sûrement trop et d’autre part que je trouvais l’idée de remanier les contes de fées pour en faire des affaires criminelles tout simplement géniale.
    Ici j’ai trouvé la lecture longue et contraignante et j’avoue que j’ai parfois lu en diagonale certaines digressions interminables.
    D’autant plus que l’auteur s’amuse dans des tournures de phrases alambiquées, un vocabulaire plus que soutenu, des envolées lyriques etc… tant de choses qui ont ralenti ma lecture parce que j’ai trouvé que ce style n’était pas adapté au type de texte que voulait nous présenter l’auteur. J’aurais aimé plus de sobriété, qu’il aille un peu plus souvent droit au but.
    A part quelques nouvelles comme cendrillon ou le petit chaperon rouge, on ne retrouve pas grand-chose du conte originel dans ces histoires, et pour moi, du coup, il n’y a pas revisite de contes. Pierre Dubois aurait pu tout aussi bien écrire des nouvelles avec des protagonistes issus de son imagination, j’aurais moins eu l’impression d’être trompée sur la marchandise.
    Une lecture un peu laborieuse, même si j’ai réussi à aller jusqu’au bout. Mais sûrement un livre que je ne garderais pas, ni en mémoire, ni dans ma bibliothèque.

     

    Un extrait : Il était une fois une damoiselle rose et rousse dotée de tous les avantageux apanages propres aux vraies princesses - celles à qui un petit pois glissé sous cent matelas, en leur dormant, torture la peau de lys. Elle passait ses jours, comme il se doit, à ne rien faire de ses dix doigts, sinon se mirer, se coiffer, se manucurer. Ou bien, la mode n'étant plus au teint d'ivoire et veines bleues, à bronzer au bord de ses piscines et toutes les nuits à sortir en boîte.
    A dire vrai ce n'était pas sa pantoufle qu'elle abandonnait aux douze coups du clair de Lune !
    Or si, insatiablement, la gourgandine se complaisait au marivaudage, libertinait et consommait à en décrocher les baldaquins, c'était toujours en compagnie de douteux pointeurs, de gandins, de snobs noctambules, mais jamais, au grand jamais, avec de nobles et gents partis censés lui offrir l'anneau d'or du mariage.
    Toujours elle dédaignait ses prétendants qui, avec quelques espoirs, s'en venaient dès potron-minet faire antichambre pour s'en repartir bredouille et fort marris à la brune.
    Trouvant l'un, président-directeur général, trop vieux, ce jeune financier trop gros, cet autre-là trop maigre, trouve chauve ou fat... Mais surtout, se moquait-elle d'un brave roi de la couture de haut luxe aux rondes rentes mais dont le menton présentait une légère asymétrie."
    "Tiens ! se gaussait-elle, il a le menton de travers comme le bec d'une grive... C'est Barbe de Grive !

     

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