Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

[Livre] Ne m’appelez pas Blanche Neige

Ne m'appelez pas Blanche-Neige.jpg

 

 

Résumé : Qui a dit que la vie était un conte de fées ? Lorsqu’on est trahie par sa meilleure amie, difficile d’y croire. Sous le choc, Blanche, 18 ans, préfère s’enfuir dans la nuit parisienne, entraînée par de mystérieux fêtards rencontrés sur le réseau social le plus populaire du moment. Si la magie devient virale, une princesse peut-elle s’en sortir avec pour seules armes : sa répartie et son téléphone ? Oserez-vous croquer cette pomme d’amour et découvrir le cœur des princes de votre entourage ?

 

Auteur : Gally Lauteur

 

Edition : Hachette

 

Genre : Romance

 

Date de parution : 01 mars 2017

 

Prix moyen : 17€

 

Mon avis : C’est dans le cadre du mois des contes, et exclusivement en me basant sur son titre que j’ai choisi ce livre.
Blanche est une jeune fille qui a vécu comme un traumatisme la séparation de ses parents, et quand elle nous révèle les détails, on ne peut que la comprendre.
Ce que lui fait sa soi-disant amie Laurine est vraiment lamentable et aucune des explications qu’on peut avoir dans le livre ne m’a convaincue. Pour moi cette fille est toxique et Blanche ferait bien de la sortir de sa vie. Car ce qu’elle a fait, pour moi, va bien au-delà de la raison pour laquelle Blanche quitte précipitamment son appartement au début du livre. Peut-être que la jeune fille a eu une réaction excessive mais la manipulation dont fait preuve Laurine est quand même quelque chose de malsain.
J’ai beaucoup aimé ce réseau social qui adapte la photo de profil de vos contacts en fonction de votre propre profil. Et puisque Blanche est identifiée comme Blanche-Neige sur le site, ses contacts sont tous des personnages du conte : nains, sorcière, chasseur, reine… Mais y-a-t-il un prince là-dedans ?
J’avoue que j’ai beaucoup hésité sur l’identité de ce dernier. Pour moi, ils étaient 2 voire 3 à pouvoir prétendre au titre.
J’ai aussi beaucoup spéculé sur l’identité de la mère de Théo. Comme le petit garçon ne l’évoque jamais, je me suis dit qu’il ne l’avait peut-être pas connu, si ses parents s’étaient séparés peu après sa naissance, et que du coup, ça pouvait être quelqu’un de l’entourage de son père, qui semble l’avoir eu très jeune au vu des quelques repères temporels que l’on a, donc du même coup de l’entourage de Blanche.
Blanche est un peu « victime » de sa naïveté et de son travail acharné : elle n’a jamais eu ni le temps, ni l’envie de se pencher sur les « ragots people », du coup, elle ne sait absolument pas dans quoi elle met les pieds quand elle rencontre Rob, Jay et Roxanne. Si certaines personnes de la bande trouvent sa candeur rafraichissante, d’autres la soupçonne d’être une profiteuse qui cache bien son jeu.
La « sorcière » m’a beaucoup fait rire. On sent qu’elle est là pour aider, mais elle a un caractère impayable et pas beaucoup de patience.
On peut dire que dans un sens, ce livre est une réécriture moderne du conte de Blanche-Neige, où la magie est remplacée par la technologie et où la princesse n’a pas vraiment besoin d’être sauvée, mais seulement de s’affirmer.

 

Un extrait : Je dois sortir d’ici ! Fuir l’appartement est devenu une urgence vitale. Si je les regarde encore avec leur air « désolés-mais-nous-on-s’aime-c’est-toi-la-méchante-qui-ne-comprends-rien », je vais… je vais… Je n’en sais rien, mais ça risque d’être atroce à voir.

Dans les escaliers que je dévale à toute vitesse, je croise le voisin de palier, qui me voit passer en coup de vent. Me voilà dehors…

Je marche sans savoir où je vais. Impossible de connecter mes neurones pour réfléchir posément. Me voilà à errer dans un état second. Je ne m’appartiens plus…

J’ai besoin de parler à mon chéri en urgence ! J’essaie de prendre sur moi, je souffle fort et j’inspire profondément pour ne pas pleurer ou m’énerver au téléphone.

La tonalité résonne longtemps dans le vide. Fred, réponds ! Allez, je t’en supplie ! Rien. Répondeur. Il est tard, j’imagine qu’il est parti travailler. Fred a un job étudiant à la réception d’un hôtel de luxe. Il a déjà dû prendre son service de nuit. Impossible de lui parler avant demain.

Je soupire et marche dans la ville. Je me sens vide et triste.

Combien de temps a duré ma promenade ? Aucune idée. Suffisamment, semble-t-il, pour que je me retrouve dans un quartier de Paris que je ne connais pas. Des fêtards discutent sur le trottoir et parlent des langues qui me semblent venir du bout du monde. Une petite femme vêtue d’une robe noire me fixe soudain de ses grands yeux. Je me sens transpercée par son regard hypnotique. Elle s’approche de moi, sans que je sache pourquoi.

— Tiens, chérie, c’est happy hour, ce soir ! m’explique-t-elle en me tendant un flyer avec les mots The Forest – bar lounge . Pour oublier tes soucis, ma jolie Blanche !

— Comment connaissez-vous mon prénom ?

— Je suis une sorcière !

— Ouais, c’est ça ! (Je me moque.)

Elle me prend la main et regarde ma paume :

— Problèmes familiaux et aussi trahison, pas vrai ? analyse-t-elle.

— Comment… comment le savez-vous ?

— Magie…

— Bien sûr ! ironisé-je.

— Toi, tu doutes de mes pouvoirs !

— Nous ne sommes pas dans un conte de fées, dis-je en soupirant.

— Vraiment ? sourit-elle. Mais si la vie en général était un conte de fées, quel rôle voudrais-tu ? Un rôle de fée, d’héroïne, de princesse ?

— Un rôle qui me sortirait de ma colère, dis-je, impatiente. Un rôle qui me permettrait de comprendre ce qui se passe dans la tête des gens. Mais il est évident que c’est impossible…

Elle regarde ma main et hoche la tête.

— Rentrer dans la tête des autres pour comprendre leurs sentiments, répète-t-elle. Je vois, ce dont tu as besoin, c’est d’ouvrir ton cœur pour saisir l’esprit des gens, ma jolie Blanche. Es-tu amoureuse en ce moment ?

— C’est vous la voyante-sorcière. Vous devriez le savoir.

— Je le sais, Blanche. Je connais la réponse, mais toi ? Connais-tu le véritable amour ?

— Bien sûr ! Je suis en couple après tout !

Mais qu’est-ce qui me prend de croire à la bienveillance d’une inconnue et de parler de mes histoires de cœur avec elle, je suis folle…

— À demain ! me sourit-elle. Tu as besoin de la soirée pour réfléchir à ma question. Ah ! Et n’oublie pas : c’est happy hour mais c’est un évènement privé, alors, pour en profiter, il faut t’inscrire sur ce site.

Elle me montre le flyer qu’elle m’a donné.

Je lis : « Pomme-d’amour.com, soirée dans la forêt ! Application gratuite pour toute la soirée ! »

 

bonne lecture 3 étoiles.jpg

Commentaires

  • Il casse pas trois pattes à un canard, mais il se laisse lire

Écrire un commentaire

Optionnel