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[Livre] Il était une fois – T03 – La princesse au petit pois

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Résumé
 : Par une nuit d’orage, Olivia Lytton frappe à la porte du duc de Sconce après que sa calèche a versé dans le fossé. Sublime apparition : ses longs cheveux dénoués ruissellent, sa robe trempée souligne des courbes somptueuses. Ébloui, Quin ne peut s’empêcher de lui voler un baiser. Lui le mathématicien de génie imperméable aux émotions s’embrase soudain pour cette femme au franc-parler déconcertant et au langage fleuri. Aurait-il enfin trouvé sa duchesse ? Mais n’est-il pas déjà fiancé ? À la sœur d’Olivia, très précisément ?

 

Auteur : Eloïsa James

 

Edition : J’ai lu

 

Genre : Romance

 

Date de parution : 21 août 2013

 

Prix moyen : 7€

 

Mon avis : Olivia n’a rien d’une duchesse telle que le rêve les duchesses douairières ou sa propre mère. Les maximes de bienséance lui paraissent ridicules, de même que toutes les manières affectées que se doit d’afficher une duchesse selon sa mère. Pourvue de formes voluptueuses, Olivia pense être trop en chair puisque sa mère le lui rappelle constamment. Mais comme son destin est tout tracé, elle s’en fiche un peu. En effet, d’après un pacte passé au collège entre son père et un de ses camarades, duc de son état, étant la fille ainé, elle est destinée à épouser le fils aîné du duc.
Or non seulement Rupert a 5 ans de moins qu’elle, mais les circonstances de sa naissance difficile ont fait qu’il est un peu simplet. Pour autant, il est d’une gentillesse exceptionnelle et si Olivia voit d’un œil morne son futur avenir conjugal, elle se montre d’une loyauté sans faille envers le jeune homme pour qui elle a de la compassion et de l’affection.
De plus, elle sait qu’une fois mariée, elle pourra doter sa sœur jumelle, Georgiana, qui, si elle est le modèle même de la duchesse délicate et réservée, n’en reste pas moins froide comme un glaçon et désargentée, ce qui n’attire pas vraiment les prétendants.
De son côté, Tarquin, qui préfère qu’on l’appelle Quin, sait bien qu’en tant que Duc, il doit se remarier. Mais il a été assez échaudé par son premier mariage qui a été un vrai désastre, surtout pour son cœur. Sa mère est bien décidé à choisir elle-même la future duchesse afin d’épargner à son fils un nouveau chagrin. Pour cela, elle décide d’organiser une sorte d’audition, à laquelle Georgiana va être conviée. Olivia va l’accompagner, avec la complicité de son futur beau-père, histoire d’échapper aux remarques incessantes de sa mère.
Et là, on s’en doute, c’est le drame : Quin est immédiatement attiré par la voluptueuse Olivia.
Sauf que la duchesse douairière n’est pas ravie de ce qu’elle voit, et qu’Olivia est bien décidée à se montrer d’une fidélité et d’une loyauté sans faille tant envers son fiancé qu’envers sa sœur.
Le lien avec le conte original a lieu de deux manières : d’une part, le fait que la douairière veut trouver une VRAIE duchesse pour son fils (comme dans le conte, la reine voulait trouver une VRAIE princesse), d’autre part, à un moment du livre, il y a effectivement quelque chose caché sous une flopée de matelas… mais je n’en dirais pas plus !
On voit venir la fin à trente kilomètres mais ça reste une romance historique, ce n’est pas censé être original sur la fin, tout l’intérêt réside dans comment on arrive à cette fin.
Un bon moment de lecture.

 

Un extrait : La plupart des fiançailles ont pour origine l'un de ces deux sentiments violents que sont l'avidité et l'amour. Pourtant, celles d'Olivia Lytton n'étaient ni le fruit d'un échange de fortunes entre deux aristocrates de même sensibilité ni le résultat d'une brûlante combinaison de désir, de liens familiaux et de flèches de Cupidon.

En vérité, il arrivait à la future épouse, dans ses moments de désespoir, de considérer son engagement comme la conséquence d'une malédiction.

— Peut-être nos parents ont-ils oublié d'inviter une fée puissante à mon baptême, déclara-t-elle à sa sœur au retour du bal chez le comte de Micklethwait, où elle avait passé de longs moments en compagnie de son fiancé. La malédiction - dois-je le préciser ? - étant d'avoir Rupert pour mari. Je préférerais encore dormir cent ans.

— Le sommeil possède certains attraits, reconnut Georgiana en descendant de la calèche familiale.

Elle évita néanmoins d'associer cette remarque à son complément : le sommeil possède certains attraits... contrairement à Rupert.

La gorge serrée, Olivia s'attarda un instant à l'intérieur de la voiture, le temps de se ressaisir. Ne savait-elle pas depuis toujours qu'elle serait un jour duchesse de Canterwick ? Alors pourquoi cette perspective l'accablait-elle autant ? Cela n'avait aucun sens. Mais elle n'y pouvait rien : une soirée auprès de son futur mari lui donnait l'impression d'être vide.

Et le fait que tout Londres, y compris sa mère, la regardât comme la plus chanceuse des femmes n'arrangeait rien. Sa mère aurait été horrifiée, quoique guère surprise, si elle avait su qu'elle considérait sa future accession au rang de duchesse comme une malédiction. Pour ses parents, il était évident que l'ascension de leur fille dans la hiérarchie sociale était une chance inouïe. Autrement dit, une bénédiction.

« Dieu merci ! avait-elle entendu son père s'exclamer au moins cinq mille fois depuis sa naissance. Si je n'étais pas allé à Eton... »

Lorsqu'elles étaient enfants, Olivia et sa sœur jumelle, Georgiana, adoraient cette histoire.

Perchées sur les genoux de leur père, elles l'écoutaient leur raconter comment lui M. Lytton, obscur nobliau (bien que lié à un comte d'un côté de sa famille, à un évêque et un marquis de l'autre) était allé à Eton, où il était devenu l'un des meilleurs amis du duc de Canterwick, qui portait son titre prestigieux depuis l'âge de cinq ans. Les deux garçons avaient fait le serment, signé de leur sang, que la fille aînée de M. Lytton deviendrait duchesse en épousant le premier-né du duc de Canterwick.

Lytton assuma sa part avec un enthousiasme débordant, produisant non pas une mais deux filles en quelques mois de mariage. Quant au duc de Canterwick, il n'eut qu'un seul fils, et encore, après plusieurs années de vie conjugale. Mais cela suffit pour qu'il honorât sa promesse. Surtout, Sa Grâce resta fidèle à sa parole, rassurant régulièrement M. Lytton quant au destin commun de leurs progénitures.

 

bonne lecture 3 étoiles.jpg

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