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Résumé : Lancement des chaînes des pionniers dans
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Ils peinent à reprendre leurs marques.
Ils sont les rescapés du programme Genesis. Exilés sur Mars, ils ont traversé un désert de solitude. De retour sur Terre, ils sont emportés par un tourbillon de célébrité.
Elle peine à reprendre son souffle.
Obsédée par des questions sans réponse, Léonor refuse les honneurs et les caméras. Le danger planant sur la planète bleue est-il vaincu pour toujours ? Les secrets hantant la planète rouge sont-ils enfouis à jamais ? Et si, d'un bout à l'autre du système solaire, tout pouvait basculer à nouveau ?
Même si l'angoisse mène au bord de l'asphyxie, il est trop tôt pour respirer.
Auteur : Victor Dixen
Edition : Robert Laffont
Genre : Young Adult
Date de parution : 23 Novembre 2017
Prix moyen : 19€
Mon avis : Avec une écriture toujours aussi addictive, Victor Dixen nous emmène dans la dernière ligne droite de l’aventure martienne.
Les pionniers, qu’ils soient de la saison 1 ou de la saison 2, sont de retour sur Terre et le moins qu’on puisse dire, c’est que tout n’est pas de tout repos. Déjà, ils sont confrontés au réchauffement climatique, que Victor Dixen dénonce au travers de son histoire. Ce réchauffement a pour effet d’avoir fait disparaitre de nombreuses villes sous la montée des eaux et d’avoir créé une nouvelle sorte de réfugiés : les errants climatiques.
Mais ce n’est pas le seul problème auquel les pionniers vont être confrontés : Serena, si elle est en fuite, est toujours là, tapie dans l’ombre, espérant sans doute se venger de ceux qui ont révélé son vrai visage au public, certains d’entre eux, pour diverses raisons, sont « coincés » en orbite autour de la terre et surtout, la plus grosse menace, d’après moi, c’est le public justement.
Comme dans toute télé-réalité, les gens s’imaginent avoir un droit de regard sur la vie des pionniers. Victor Dixen a parfaitement sur retranscrire le genre de commentaire que l’on peut voir sur youtube, où toute la bêtise humaine semble se donner rendez-vous. Dès lors qu’ils sont bien à l’abri derrière leur anonymat et leur écran, des imbéciles, pour rester poli, s’acharnent sur les pionniers, avec des jugements à l’emporte pièces, sans, bien entendu, connaître les tenants et les aboutissants des évènements qu’ils condamnent et sans, Dieu les en garde, réfléchir une seconde. C’est d’ailleurs bien la première fois en quatre tomes que je suis d’accord avec quelque chose qui sort de la bouche de Serena : « Ils choisissent plutôt de croire aux faits alternatifs, aux fake news et aux conspirations. Parce que ces dernières leur permettent d’exprimer leurs passions les plus inavouables : la jubilation narcissique de la mauvaise foi, la peur panique du changement, l’instinct de revanche contre son prochain. »
Dans ce tome, Victor Dixen inclus un peu une sorte d’ « origines » version fille. En effet, on en apprend plus sur le passé de certaines pionnières, comme Elizabeth, par exemple, ou Kristen et bien entendu, Leonor. (psss : on va enfin savoir d’où vient la salamandre !).
Bon, je ne vous cache pas que les deux passages avec les chiots ont été supers durs à lire pour moi et que, même si, effectivement, je ne voyais pas bien comment l’auteur aurait pu faire autrement (Ceux qui l’ont lu verront de quoi je parle… les autres… bah lisez-le ^^)
Dans ce tome, Mars est là, mais un peu au second plan. Quoi de plus normal, puisque les pionniers sont rentrés sur Terre et que, la chaîne Genesis n’existant plus, la liaison avec Mars est coupée (et de toute façon pourquoi aurait-on gardé une liaison une fois les pionniers rentrés ?).
J’ai un avis un peu mitigé sur la fin. Celle-ci est assez ouverte, mais ça ne m’a pas dérangé plus que ça, à part sur un point que j’ai trouvé être laissé un peu trop de côté. J’aurais sans doute préféré une fin plus trachée, ne serait-ce que pour clore ce sujet-là en particuliers. Mais le fait que l’on reste dans le flou n’est pas non plus un vrai problème car Victor Dixen nous laisse deviner ce qu’il se passera pour les protagonistes une fois le livre refermé.
Un tome qui clôt parfaitement la saga tout en laissant la place pour une nouvelle ou un hors-série venant clarifier quelques points.
Un extrait : DE LONGUES LANGUES ROUSSES S’ÉLÈVENT MAJESTUEUSEMENT DANS LE VIDE DE L’ESPACE.
Elles se déploient avec lenteur telles des volutes, elles dansent en ondulant comme des flammes.
Mais ce n’est qu’une illusion : ce feu-là ne brûle pas.
Il n’émane pas d’un âtre, mais d’un visage – celui d’une jeune femme aux joues mangées de son : Léonor, la pionnière française du programme Genesis.
Le corps en suspension, elle est vêtue d’un jean et d’un T-shirt trop grand, dont le tissu blanc flotte dans l’apesanteur ; une tenue semblable à celle qu’elle arborait en s’embarquant pour le vol aller du Cupido, deux ans et demi auparavant. Mais ce n’est plus la rage de conquérir la gloire à tout prix qui fait briller ses yeux. Ce sont simplement les étoiles, qui scintillent par millions derrière la bulle de verre du Parloir et sur la tablette à croquis qu’elle tient entre ses mains. Du bout de son stylet, elle reproduit les constellations et dessine au-dessus des dragons, des pégases, des chimères : les figures mythologiques que les hommes ont cru y voir depuis la nuit des temps.
Soudain, un grincement métallique retentit.
Léonor détache les yeux de son œuvre ; elle tourne la tête, envoyant une onde à travers sa chevelure flottante, pour regarder en direction de la trappe qui conduit aux étages inférieurs du compartiment de vie.
Une grande fille aux cheveux rassemblés dans un chignon de danseuse se tient là, en haut de l’échelle : c’est Elizabeth, la pionnière britannique, elle aussi rescapée de la première saison du programme Genesis.
« Léo ? appelle-t-elle doucement. J’étais sûre de te trouver ici, dans la bulle – c’est un miracle que tu n’aies pas attrapé le mal de l’espace, avec tout le temps que tu y passes depuis le début du voyage ! Tu n’en as pas assez ? »
Léonor embrasse le panorama cosmique du regard :
« Comment peut-on en avoir assez de ça ? demande-t-elle en guise de réponse. Comment peut-on en avoir assez de l’infini ?
— Il va pourtant falloir que tu redescendes sur Terre, comme nous toutes, dit l’Anglaise en souriant affectueusement. Plus qu’une petite semaine avant d’arriver en orbite terrestre. On va enfin pouvoir respirer autre chose que de l’air recyclé tournant en boucle ! D’ailleurs, les équipes au sol sont sur le point de s’adresser à nous, on m’a envoyée te chercher – tu viens ? »