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Livres - Page 7

  • [Livre] Vampyria - T01 - La cour des ténèbres

    Vampyria - T01 - La Cour des Tenebres - Victor Dixen.jpg

    Lecture terminée le : 24 février 2021

     

    Résumé : EN L’AN DE GRÂCE 1715, le Roy-Soleil s’est transmuté en vampyre pour devenir le Roy des Ténèbres. Depuis, il règne en despote absolu sur la Vampyria : une vaste coalition à jamais figée dans un âge sombre, rassemblant la France et ses royaumes vassaux. Un joug de fer est imposé au peuple, maintenu dans la terreur et littéralement saigné pour nourrir l’aristocratie vampyrique.
    TROIS SIÈCLES PLUS TARD, Jeanne est arrachée à sa famille de roturiers et catapultée à l’école formant les jeunes nobles avant leur entrée à la Cour. Entre les intrigues des morts-vivants du palais, les trahisons des autres élèves et les abominations grouillant sous les ors de Versailles, combien de temps Jeanne survivra-t-elle ?


    Auteur : Victor Dixen

     

    Edition : Robert Laffont (R)

     

    Genre : SFFF

     

    Date de parution : 15 Octobre 2020

     

    Prix moyen : 16€

     

    Mon avis : De Victor Dixen j'ai déjà lu Phobos, que j'ai beaucoup aimé, Animale, avec lequel j'ai eu un peu plus de mal sans trop savoir pourquoi car je me rappelle avoir tout autant aimé la plume de l'auteur, et enfin Cogito que j'ai adoré.

    J'avais prévu de lire d'abord Extincta, dans une sorte d'obsession de les lire selon l'ordre de leur sortie, mais mes copines sur Instagram avaient tellement envie de faire une lecture commune sur Vampyria, que je n'ai pas pu résister à bouleverser mon ordre de lecture.

    Le moins qu'on puisse dire, c'est que l'auteur nous plonge dans le bain dès le premier chapitre. Le bain de sang même.

    La rapidité avec laquelle il extermine 90 % des personnages qu'il nous a présentés en ce début de roman coupe le souffle. Dès lors, un peu comme dans Game of Thrones, on se dit que personne n'est à l'abri.

    Dissimulée sous les traits de Diane, une jeune noble orpheline, Jeanne, la seule survivante du massacre de sa famille, est escortée à Versailles par le vampyre Alexandre de Mortange, vicomte de Clermont.

    Le but de Jeanne, en se faisant passer pour une jeune fille de la noblesse, n'est pas de survivre mais de poursuivre sa vengeance.

    Pour cela, il va d'abord lui falloir survivre à la Grande Ecurie, l'école qui forme les jeunes nobles à entrer à la cour de Versailles au service du Roy.

    Et le moins qu'on puisse dire, c'est que cette école est un vrai panier de crabes. Si les filles et les garçons sont séparés, et que donc, puisqu'on suit Jeanne, on en sait un peu moins sur ces messieurs, le moins qu'on puisse dire c'est que les filles sont de vraies tigresses prêtes à toutes les bassesses pour tenir le haut du panier.

    Certaines plus que d'autres bien évidemment.

    Car il y a quand même des jeunes filles qui ont un cœur, comme Naoko qui vient du royaume allié du Japon, et qui semble se tenir à l'écart de toutes ces petites guerres intestines.

    Au fil du récit, Jeanne évolue, et pour se rapprocher de sa vengeance, prend des décisions qui me semblent être à l'encontre de sa personnalité. Elle se conduit de plus en plus comme les vampyres qu'elle a juré de détruire. Et malgré les avertissements de son amie, elle ne semble pas beaucoup se remettre en question.

    Et en même temps peut-on vraiment l'en blâmer, alors qu'à moins de 18 ans elle vient de voir sa famille se faire massacrer sous ses yeux.

    Victor Dixen nous mène par le bout du nez, quand on croit entrevoir une solution, il nous claque la porte au nez.

    Malgré le fait que ce tome, puisqu'il est le premier, avait la charge de planter le décor de cet univers, il ne comporte pas de longueur et n'est pas avare d'action.

    Peu de temps avant la fin, il y a un retournement de situation que je n'avais vraiment pas vu venir et qui m'a scotchée.

    Le moins qu'on puisse dire, c'est que j'ai hâte de lire la suite, et heureusement je crois que je ne vais pas avoir trop longtemps à attendre, parce qu'il me semble que le tome 2 est prévu pour cette année.

    Ça tombe bien parce que j'ai plein de questions, plein qui découlent des événements relatés dans le tome 1 mais aussi plein sur l'univers en lui-même.

    Comme par exemple:

    - Que se cache-t-il sous le masque d'or de Louis XIV?

    - Il est dit que Louis XIV a été transmuté en vampyre peu avant sa mort humaine. A cet âge-là, il avait un arrière-petit-fils, le futur Louis XV, qui, puisque le roy est devenu immortel, ne règne pas. Je me demande donc si Louis XV, ou du moins sa descendance, va avoir un rôle dans cette histoire.

    - Enfin, le plus grand mystère de la période de Louis XIV a été celui entourant l'homme au masque de fer. Je me demande si cela va être repris dans l'histoire, ou si son symbole est seulement repris par le fait que Louis XIV porte un masque d'or depuis qu'il a été transformé.

    Plein de questions donc, sans avoir d'a priori sur les réponses (je ne serai pas, par exemple, déçue si Victor Dixen a purement et simplement supprimé Louis XV de l'histoire), mais j'ai vraiment hâte de lire la suite pour voir ce que cet auteur sadique nous a concocté.

     

    Un extrait : Une main blanche aux longs doigts élégants émerge des ombres, festonnée d’une manche de soie fine. La paume de marbre semble inviter la mienne. Au moment d’y poser mes doigts tremblants, j’ai l’impression de toucher la surface glacée d’une statue. Le faible rayon de lune filtrant à travers les voilages éclaire la chevalière volée à Diane, dont l’éclat doré luit à mon annulaire. « Vous êtes la fille unique du baron, n’est-ce pas ? » me demande le vampyre. Je hoche la tête, la gorge trop serrée pour articuler la moindre parole. Mon stratagème fonctionne : le visiteur n’a jamais rencontré celle dont j’usurpe l’identité. Mon odeur de roturière semble masquée par le parfum imprégnant le négligé. Mais il suffirait que la créature se retourne et observe la chambre, pour découvrir au-dessus de la cheminée un portrait qui n’est pas le mien ! Aurai-je alors le cran de prétendre qu’il s’agit d’une parente ? Aura-t-il la curiosité d’inspecter le cadavre mutilé pour y chercher une ressemblance ? Pour l’heure, toute son attention paraît dirigée sur ma seule personne. « Je crains que vous ne soyez désormais orpheline, mademoiselle… mademoiselle ? — Diane », je lâche dans un souffle. Voici donc le dernier oripeau de ma victime que je dois encore m’approprier : son prénom. Il sonne étrangement proche du mien, comme s’il m’était prédestiné. La baronnette l’avait emprunté à la plus grandes des chasseresses, et il m’échoit à présent, à moi qui braconnais sur les terres de son père. « Ne vous tourmentez pas, Diane, susurre le vampyre. Sa Majesté sait se montrer généreuse envers les mortels qui se sacrifient pour elle. » Il se penche en avant ; sa riche redingote de brocart bleu nuit entre dans le rayon de lune, puis le jabot de sa chemise piqué d’un gros saphir, et enfin sa tête tout entière. Elle m’évoque là aussi celle d’une statue. Son teint éclatant contraste avec sa longue chevelure d’un roux sombre et soyeux – rien à voir avec le nid à poussière informe qui coiffait le baron. Je suis frappée par la beauté juvénile émanant de ce visage parfaitement symétrique, d’un grain de peau si fin qu’il en devient indécelable, aux lèvres pleines et aux épais sourcils roux qu’on croirait peints sur de la porcelaine. Cet être semble avoir le même âge que moi, et sans doute était-ce le cas, la nuit où il est devenu vampyre – mais qui peut dire de quand date sa transmutation ? S’il l’a accomplie en même temps que le Roy, cela signifie qu’il infeste la terre depuis près de trois cents ans ! Au milieu de cette illusion de jeunesse, parmi cette candeur angélique, il y a tout de même un détail qui trahit sa nature monstrueuse : ses pupilles sont deux disques noirs tellement dilatés qu’ils dévorent presque tout le blanc des globes oculaires. Tels ceux des chats et des hiboux, les yeux des vampyres s’adaptent à l’obscurité ambiante, et voient dans la nuit comme en plein jour… « Mes hommages, dit-il en se penchant pour me faire un baise-main. Je suis Alexandre de Mortange, vicomte de Clermont. » Je détourne les yeux pour ne pas hurler, au moment où ses lèvres effleurent le revers de ma main de leur velours froid. Mon regard éperdu tombe à nouveau sur le miroir de la coiffeuse. Je m’y vois reflétée dans mon négligé souillé, dont la couleur brunit à mesure que le sang s’oxyde. Le visage du mort-vivant, en revanche, est invisible, de même que ses mains, comme si son habit de brocart n’était empli que de vide. Ce n’est donc pas un mythe : la peau des vampyres, ces démons immortels, ne se réfléchit pas dans les glaces… « Dès cette nuit, je vous emmène à Versailles, où je témoignerai devant la Cour de cette opération réussie contre la Fronde », dit-il en se redressant. Ses lèvres blêmes s’étirent pour dévoiler des dents plus blanches encore que son teint, prolongées de deux canines pointues, luisantes comme des agates. « Et dans quelques jours, Diane de Gastefriche, par la grâce des Ténèbres, vous aurez l’honneur de devenir pupille du Roy ! »

     

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  • [Livre] Les sorcières de Pendle

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    Lecture terminée le : 09 novembre 2020

     

    Résumé : Lancashire, Pendle, 1612. A 17 ans, Fleetwood Shuttleworth est enceinte pour la quatrième fois. Mais après trois fausses couches, la maîtresse du domaine de Gawthorpe Hall n'a toujours pas donné d'héritier à son mari. Lorsqu'elle croise le chemin d'Alice Gray, une jeune sage-femme qui connaît parfaitement les plantes médicinales, Fleetwood voit en elle son dernier espoir. Mais quand s'ouvre un immense procès pour sorcellerie à Pendle, tous les regards se tournent vers Alice, accusée comme tant d'autres femmes érudites, solitaires ou gênantes.
    Alors que le ventre de Fleetwood continue de s'arrondir, la jeune fille n'a plus qu'une obsession pour sauver sa vie et celle de son bébé : innocenter Alice. Le temps presse et trois vies sont en jeu. Etre une femme est le plus grand risque qui soit.


    Auteur : Stacey Halls

     

    Edition : Michel Lafon

     

    Genre : Historique

     

    Date de parution : 24 Septembre 2020

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : Etre une femme n’a jamais été facile. Mais être une femme en 1612 était particulièrement dangereux ! Comme si ça ne suffisait pas de ne pas avoir son mot à dire sur grand-chose et surtout pas sur le choix de son mari, de risquer fortement de mourir en couche et d’être considérée comme seule responsable en cas d’absence d’enfants (ou pire, de naissance de filles uniquement), il fallait en plus qu’on leur colle sur le dos des accusations de sorcellerie dès lors qu’elles semblaient avoir quelques connaissances suspectes (la plupart du temps, une bête connaissance de l’utilisation des plantes médicinale, ce qu’une grande partie des paysannes, qui n’avaient guère les moyens de payer un médecin, d’empressaient d’apprendre pour tenter de garder leur famille en vie).
    La première chose à savoir sur ce roman, la chose qui m’a d’ailleurs attiré vers lui comme une lampe attire les papillons de nuit, c’est que quasiment tous les faits relatés sont historiques. Le procès des sorcières de Pendle a bel et bien eu lieu. Tous les personnages du roman ont bel et bien existés. (D’ailleurs, si vous ne voulez pas vous spoiler, je vous conseille de ne pas aller lire la page wikipédia du procès tant que vous n’avez pas lu le livre parce que la fin y est dévoilée en partie). La seule chose qui ne soit pas historique (je dis la seule chose, mais dans l’arc narratif, cela reste quelque chose d’important) c’est la relation entre Fleetwood et Alice. Rien ne laisse en effet penser que ces deux femmes ne se soient jamais rencontrées.
    Fleetwook, de haute naissance, et Alice, de basse extraction, ont une chose en commun : l’absence de choix.
    Fleetwood a été mariée à 14 ans à son époux, Richard. A 17 ans, elle tente de menée sa quatrième grossesse à terme, les trois précédentes ayant terminées en fausse couche. Cette grossesse-ci à cela de particulier que Fleetwood a des raisons de penser que sa propre vie est en jeu.
    Alice, elle, essaie de survivre, malgré la misère dans laquelle elle vit. Elle ne pense pas au mariage car pour elle, se marier ne changerait rien à sa vie, à part changer l’homme à qui elle devra obéir (c’est sûr que vu sous cet angle…)
    La rencontre entre Fleetwood et Alice est un pur hasard mais la jeune femme découvre vite qu’Alice est une sage-femme et qu’elle a l’air de savoir ce qu’elle fait, elle décide donc de l’embaucher, persuadée que sans Alice, elle n’a aucune chance de survie.
    Quand l’affaire des sorcières de Pendle éclate, Fleetwood est furieuse de voir les manigances de son voisin, Roger, qui, dans le but non dissimulé d’acquérir plus de pouvoir en se faisant mousser devant le roi, ne recule devant rien pour accuser les femmes.
    La jeune fille n’hésite pas à le mettre face à ses contradictions, à la faiblesse de ses accusations et à son hypocrisie, mais, peu soutenue par son mari, qui n’ose pas vraiment de mettre à dos quelqu’un d’aussi puissant que Roger et qui ne veut que récupérer sa douce et docile petite épouse qu’on lui a changé contre une vraie furie, elle se fait renvoyer dans les cordes, quand cet odieux personnage ne la menace pas carrément.
    Ce Roger m’est vraiment sorti par les yeux. Il se fiche bien d’envoyer des innocentes à la mort du moment que cela sert ses intérêts et il sait bien qu’entre sa paroles et la parole de miséreuses, c’est la sienne qui sera entendu.
    Et c’est bien pour ça qu’il veut faire taire Fleetwood : Il n’a pas intérêt à ce qu’elle convainque son mari de s’en mêler pour de bon.
    Richard… J’ai été partagée. Il y a des moments où il m’a fait enrager, même si finalement il n’est pas pire que n’importe quel homme de son époque. Et à d’autre, il est remonté dans mon estime. C’est un homme qui semble être pris entre son amour pour sa femme et son éducation. Mais j’ai souvent eu envie de lui foutre des baffes.
    La mère de Fleetwood aussi est à baffer la plupart du temps et en même temps, elle aussi est une femme qui s’est retrouvée seule à une époque où une femme ne peut que dépendre d’un homme, alors même si son attitude envers Fleetwood peut rendre dingue, elle sait bien ce que risque une femme qui n’a plus de protection.
    Le roman se lit très vite. Il fait bouillir à plusieurs reprises tant il met en avant le fait que les lois sont faites par les hommes, pour les hommes, rendant les femmes impuissantes devant leur toute-puissance, quel que soit leur naissance, qu’elles soient une châtelaine dormant dans des draps de soie ou une paysanne qui se roule en boule dans un taudis où le toit laisse passer la pluie.
    J’ai eu un vrai coup de cœur pour ce roman, j’ai tremblé pour les personnages féminin, j’ai détesté certains personnages (beaucoup masculins mais pas que), et j’ai été incapable de le poser avant d’arriver à la dernière ligne !

     

    Un extrait : Les nausées se manifestaient matin, midi et soir, et me déchiraient les entrailles. Au pire, elles pouvaient survenir jusqu’à quarante fois par jour ; quand j’avais de la chance, deux fois seulement. Les veines de mon visage éclataient et dessinaient un fin lacis carmin autour de mes yeux, dont le blanc virait au rouge démoniaque. Une amertume atroce me lacérait la gorge des heures durant. Je n’arrivais plus à garder la nourriture. De toute façon, je n’avais plus d’appétit, au grand désespoir de la cuisinière. Même mes plaquettes de massepain, dont je raffolais tant, croupissaient intactes dans le garde-manger et les boîtes de sucre candi qu’on m’avait envoyées de Londres prenaient la poussière.

    Les trois fois précédentes, j’avais été malade, mais pas à ce point. Cette fois, j’avais l’impression que l’enfant qui grandissait en moi cherchait à sortir par ma gorge, et non plus en passant entre mes jambes comme avant lui les autres, qui s’étaient annoncés prématurément dans des flots de sang le long de mes cuisses. Sous mes yeux, on avait enveloppé dans des linges leur petite forme flasque et monstrueuse, comme des miches de pain.

    — Il en a plus pour bien longtemps, le pauvre petit, avait dit la dernière sage-femme en essuyant mon sang d’un revers de ses bras de bouchère.

    Quatre années de mariage, trois enfantements et toujours pas d’héritier à placer dans le berceau en chêne que ma mère m’avait offert pour mes noces avec Richard. À la façon dont elle me regardait, je voyais bien que je trahissais leurs espoirs.

    Malgré tout, je n’arrivais pas à m’imaginer que Richard m’avait laissée m’arrondir comme une dinde de Noël en dépit des mises en garde du médecin. J’avais trouvé la lettre au milieu d’une liasse de documents concernant mes trois précédentes couches, il était donc tout à fait possible que Richard ne l’ait pas vue.

     

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  • [Livre] Missouri 1627

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    Lecture terminée le : 08 mars 2021

     

    Résumé : Veronica est une ado de 17 ans à qui tout réussit. Jolie fille populaire et major de sa promotion, elle vient d'être admise dans la prestigieuse université de Brown. Ses parents sont très fiers de sa réussite. Et effectivement, sa vie semble toute tracée ! Pourtant le jour où Veronica découvre qu'elle est enceinte : son monde s'écroule. Ses chances d'intégrer l'une des meilleures écoles sont menacées.
    Son petit ami est un loser et elle n'est pas prête à être mère. Mais Veronica vit dans le Missouri, un état où l'accord parental est indispensable pour qu'une mineure puisse avorter. Et elle sait qu'elle ne pourra jamais compter sur le soutien de ses parents. Sa seule solution : se rendre dans une clinique au Nouveau-Mexique, à près de 1 500 kilomètres de chez elle. Désespérée, elle se tourne vers son ex-meilleure amie, Bailey, punkette affranchie, pour effectuer les 14 heures de route qui les séparent de la clinique.


    Auteur : Ted Caplan et Jennifer Hendriks

     

    Edition : Bayard

     

    Genre : Young adult

     

    Date de parution : 24 février 2021

     

    Prix moyen : 15€

     

    Mon avis : Veronica, 17 ans, est l'adolescente parfaite. Elle a le petit ami parfait, des amies parfaites, est pressentie pour être major de sa promo, et a d'ores et déjà été accepté dans une université de l'Ivy league.

    Mais sa vie toute tracée et ses projets pourraient s'écrouler quand elle découvre qu'elle est enceinte. Il faut dire qu'elle sait déjà comment ses parents vont réagir puisque lorsque la même mésaventure était arrivée à sa sœur aînée, ils l'avaient pressée d'abandonner ses études d'infirmière pour épouser le responsable de son état qu'elle ne connaissait que depuis quelques semaines.

    Et pour Veronica, hors de question de renoncer à son avenir pour devenir l'épouse de Kevin et passer sa vie entre le foyer et l'église.

    Sans n’en parler à personne, elle se renseigne pour un avortement et apprend que dans son Etat, les mineurs ont besoin de l'autorisation de leurs parents pour avorter.

    Ce n'est pas forcément le cas dans tous les états des USA. Ainsi, la clinique la plus proche de chez Veronica où subir un avortement sans avoir besoin d'autorisation parentale est au Nouveau-Mexique, à Albuquerque, soit à 1627 km de chez elle.

    Ça tombe bien, Veronica est censée passer 3 jours dans un chalet avec ses meilleures amies pour réviser en vue des derniers examens.

    Demander à ses amies de la couvrir en leur disant qu'elle a envie de passer un weekend en tête à tête avec son petit ami, puis demander à celui-ci de l'accompagner au Nouveau-Mexique semble n'être qu'une formalité.

    Mais les choses ne vont pas se passer aussi facilement qu'elle l'escomptait et je vous laisserai découvrir pourquoi. Tout ce que je peux vous dire c'est que je ne m'attendais vraiment pas à ça et qu’on n’a pas fini d'entendre parler de Kevin dans ce livre.

    C'est donc finalement avec Bailey, seule à être au courant de sa grossesse, même si elle l'a appris par accident, qu'elle va faire les 14 heures de route qui la sépare de la clinique.

    Bailey, qui jusqu'à la fin du collège était sa meilleure amie et qui aujourd'hui semble être le paria du lycée.

    J'ai beaucoup aimé le ton utilisé par les auteurs dans leur roman.

    Il y a beaucoup d'humour, d'autant plus que le road trip des filles ne va pas exactement se dérouler comme prévu. On n’y parle pas que d'avortement d'ailleurs, mais aussi de tout un tas de sujets qui touchent les adolescents comme la découverte de sa sexualité, de son orientation sexuelle, des craintes envers l'avenir, de la pression ressentie, etc...

    Malgré l'humour, très présent mais jamais lourd, il y a eu des passages qui m'ont glacé le sang, d'autant plus que je n'arrive pas à comprendre certaines attitudes.

    Je comprends, par exemple, que l'on refuse de recourir à un avortement, mais je ne comprends pas que l'on veuille imposer ses choix à autrui y compris par la violence.

    J'ai eu aussi beaucoup de mal avec un certain personnage, qui ne semble pas comprendre à quel point son comportement est grave.

    J'ai beaucoup aimé Veronica, j'ai beaucoup apprécié son évolution, sa manière de se remettre en question sous le regard de Bailey, mais même avant cela, sa décision d'avorter pour avoir un avenir malgré toute l'éducation qu'elle a reçu et l'endoctrinement de son église (car plusieurs passages qui nous montrent ce qu'elle fait à l'église révèlent un véritable endoctrinement sectaire), montre sa force de caractère et sa capacité à réfléchir par elle-même sans tenir pour acquis tout ce qu'on lui a appris.

    Ce roman est plein de rebondissements et de péripéties, on ne s'ennuie pas une seconde, et le chapitrage par kilomètres nous offre un rythme assez décalé, avec des chapitres ne comportant qu'une ou deux phrases. Ça peut paraître bizarre, mais en réalité ça m’a donné l'impression d'être sur la route avec les deux héroïnes et je me suis senti encore plus immergée dans l'histoire.

    J'ai eu un vrai coup de cœur pour ce roman et je ne peux que le conseiller, non seulement aux adolescents mais également aux adultes, car une fois retiré le problème de l'autorisation parentale, reste celui du choix à faire et des pressions que l'on peut subir à ce sujet.

     

    Un extrait : Au moment où on attaque les glaces, ma sœur s’éclaircit la gorge.

    – On a une nouvelle à vous annoncer.

    Je l’interroge :

    – Tu as décidé de passer ton diplôme d’infirmière ?

    – Non ! pouffe-t-elle, avant d’ajouter, rayonnante : On attend un bébé !

    Ma mère se lève d’un bond en poussant un cri de joie à déchirer les tympans. Mon père expire lentement et s’affaisse imperceptiblement sur sa chaise. Je vois son regard glisser vers ma main, comme pour vérifier que je porte toujours ma bague de virginité.

    Puis il plaque un sourire sur son visage et parvient à lancer un chaleureux « Félicitations » à ma sœur.

    Je tripote l’anneau à mon doigt, effleurant ses volutes et ses sillons familiers. C’était une idée de mon père, au départ. J’ai accepté avec enthousiasme, ravie de prêter serment devant toute l’église. Cette promesse de chasteté, qui ne voulait presque rien dire quand j’avais douze ans, m’a juste servi à lui montrer que je valais mieux que ma sœur. Je ne suis pas censée savoir, bien sûr, mais j’ai entendu les disputes. Notre maison n’est pas grande et les murs sont minces. Malgré ses allures de maman heureuse et dévouée, Melissa avait d’autres projets lorsqu’elle s’est retrouvée enceinte pour la première fois. Quand elle a fondu en larmes devant mes parents, ce soir-là, elle ne connaissait Pete que depuis quelques semaines, et elle commençait à peine ses études d’infirmière. Papa n’a pas crié. Il a laissé ce soin à ma mère. Non, mon père est resté calme, mais inflexible. Pour lui, ma sœur était devenue mère, et ses besoins passaient désormais après ceux de ses enfants. C’est ainsi qu’ils s’étaient comportés avec nous, maman et lui. Papa a contré tous les arguments de Melissa avec amour. Il l’a rassurée. Il lui a promis de l’aide. De l’argent. Du baby-sitting. Tout ce dont ils pourraient avoir besoin. Pour finir, il l’a suppliée, la voix pleine de larmes. À la fin de la semaine, ma sœur était fiancée et souriante, et elle avait oublié tout le reste. Comment nos rêves pourraient-ils faire le poids face à tant d’amour ?

    Je sais que les miens n’y résisteraient pas.

     

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  • [livre] Celle qui a tous les dons

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    Lecture terminée le : 27 juin 2020

     

    Résumé : Tous les dons ne sont pas une bénédiction. Chaque matin, Melanie attend dans sa cellule qu'on l'emmène en cours. Quand on vient la chercher, le sergent Parks garde son arme braquée sur elle pendant que deux gardes la sanglent sur le fauteuil roulant. Elle dit en plaisantant qu'elle ne les mordra pas. Mais ça ne les fait pas rire. Melanie est une petite fille très particulière...


    Auteur : M.R. Carey

     

    Edition : Le Livre de Poche

     

    Genre : Science-fiction

     

    Date de parution : 10 Avril 2018

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : Mélanie est une petite fille très intelligente mais qui ne peut assister à ses cours que fermement sanglée à un fauteuil roulant.
    Si Mélanie est intelligente, elle ne connait rien du monde extérieur à la base (et même extérieur à sa partie de la base) et se montre assez naïve. Du coup, on comprend très vite qu’elle est la nature de Mélanie, alors qu’elle-même met bien plus longtemps à comprendre qui elle est exactement.
    Le livre se découpe plus ou moins en deux parties.
    Dans la première, on découvre l’environnement de Mélanie, la routine stricte à laquelle elle et ses camarades sont soumis, leur quotidien. On découvre aussi les autres personnages qu’on apprend à aimer (Mlle Justineau), à haïr (le Dr Caldwell) ou à détester mais en comprenant son point de vue (Le sergent Parks).
    Dans la partie 2, tout s’accélère. La base est attaquée et un petit groupe parvient à s’échapper, espérant rallier la base de Beacon.
    Le sergent Parks, un de ses jeunes soldats, Ghallager, Le Dr Caldwell (hélas), Mlle Justineau et, au grand déplaisir de Parks, Mélanie, doivent traverser une grande étendue hostile.
    C’est pendant ce périple que l’on va en apprendre plus, non seulement sur les personnages mais aussi sur les « affams » (dont on comprend dès les premières pages du livre qu’il s’agit de zombies).
    Bien que ce roman nous présente des zombies très différents de ceux dont on a l’habitude avec Mélanie, cela n’empêche pas d’avoir quelques scènes dans le pur style zombie (Ne mangez pas en lisant !)
    J’ai vraiment adoré ce livre. Et pourtant, je ne suis pas une grande fan de zombies. On m’avait dit : « Mais non, tu verras, c’est des zombies, mais rien à voir avec les histoires de zombies ». On est bien avancé, hein ?
    En fait, ce n’est pas totalement faux. Disons qu’on retrouve dans ce roman les codes classiques du genre mais qu’on y ajoute un élément atypique qui change tout.
    Le traitement du sujet est d’ailleurs atypique jusqu’à la fin.
    J’ai beaucoup aimé cette fin, aussi amère qu’elle soit. Il faut dire qu’il aurait été difficile de faire une fin différente tout en restant cohérant (Notez que ça n’en arrête pas certains…)
    Mais ici, pas de crainte à avoir, la fin est à la hauteur du roman.
    Un seul conseil : laissez-vous tenter !

     

    Un extrait : Elle s’appelle Melanie. Un mot qui veut dire « la Noire », qui vient du grec ancien, sauf que ça ne doit pas lui aller trop bien, puisqu’elle a le teint pâle. Melanie aime beaucoup « Pandore », mais on n’a pas le droit de choisir. Mlle Justineau baptise les enfants à partir d’une longue liste : chaque nouveau a droit au prochain prénom de garçon, chaque nouvelle au prochain prénom de fille, c’est comme ça et pas autrement, voilà ce que dit Mlle J.

    Il n’y a eu aucun nouveau ni aucune nouvelle depuis un moment, Melanie ne sait pas pourquoi. Avant, il en arrivait plein, toutes les unes ou deux semaines. On entendait des voix dans la nuit, des ordres à voix basse, des plaintes, des fois un juron et un claquement de porte de cellule. Et ensuite, au bout d’un moment, un mois ou deux en général, une nouvelle tête était là dans la classe, un enfant qui n’avait même pas encore appris à parler. Enfin, bon, ça rentrait vite.

    Melanie aussi a été nouvelle un jour, mais elle a du mal à s’en souvenir, parce que ça remonte à longtemps. À une époque d’avant les mots, où il n’y avait que des choses sans nom, et les choses sans nom ne vous restent pas dans la tête. Elles en tombent, et après, plus rien.

    Maintenant, Melanie a dix ans, et un teint de princesse de conte de fées : une blancheur de neige. Donc elle sait que quand elle sera grande, une beauté, les princes se bousculeront pour escalader son donjon et pour la sauver.

    En supposant qu’elle ait un donjon, bien sûr.

    D’ici là, elle a cette cellule, le long couloir, la salle de classe et celle des douches.

    La cellule est petite, carrée. Il y a un lit, une chaise, une table, des images accrochées aux murs peints en gris : une grande photo de la jungle amazonienne et puis une, plus petite, d’un chat buvant du lait à sa soucoupe. Des fois, Sergent et son équipe déplacent les enfants. Certaines cellules montrent d’autres images. Melanie a longtemps eu droit à un cheval dans un pré et une montagne au sommet couvert de neige – elle préférait.

    C’est Mlle Justineau qui accroche les photos. Elle les découpe dans la pile de vieilles revues posées dans la classe, elle fixe chaque coin avec un truc bleu qui colle. Elle thésaurise ce truc bleu comme l’avare d’un conte. Chaque fois qu’elle enlève une image ou qu’elle en affiche une nouvelle, elle racle le moindre petit bout de bleu restant au mur pour le rajouter à la boulette qu’elle range dans le tiroir de son bureau. Quand il n’y en a plus, il n’y en a plus, encore une de ses phrases préférées.

    Le couloir a vingt portes du côté gauche, dix-huit du côté droit. Plus une à chaque bout. Comme une de ces deux-là est peinte en rouge et donne sur la salle de classe, dans sa tête, Melanie a baptisé ce fond de couloir « le fond classe ». La porte du bout opposé est en acier gris, même pas peint, et vraiment très, très épais. C’est un peu plus difficile de savoir sur quoi elle donne.

     

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  • [Livre] Meurtre mode d'emploi

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    Lecture terminée le : 24 janvier 2021

     

    Résumé : Il y a cinq ans, Sal Singh s'est accusé du meurtre de sa petite amie, Andie Bell, avant de se donner la mort. La police est sûre que l'affaire est résolue. Toute la ville aussi. Sauf Pippa...
    La jeune fille réouvre alors l'enquête et déterre un à un des secrets compromettants au sujet d'Andie.
    La liste des suspects se rallonge. Mais à trop s'approcher de la vérité, Pippa alerte aussi le véritable meurtrier... se mettant elle-même en danger.


    Auteur : Holly Jackson

     

    Edition : Casterman

     

    Genre : Thriller, Young Adult

     

    Date de parution : 29 Mai 2019

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : J'ai lu ce livre en lecture commune sur Instagram, et je peux vous dire qu'il a été très difficile de ne pas le lire d'une traite.

    La première chose qui m'a frappé et que j'ai apprécié, c'est sa forme. Ainsi le récit alterne avec des éléments du dossier que construit Pippa, la protagoniste principale. Nous pouvons lire ses comptes-rendus au fur et à mesure de son enquête, mais aussi les transcriptions des interviews et des conversations téléphoniques, les copies des textos qu'elle a envoyés et reçus, et même les schémas qu'elle a tracés pour arriver à ses fins.

    Ce que j'apprécie particulièrement dans la forme de ce roman, c'est la possibilité pour le lecteur de mener sa propre enquête en parallèle de celle de Pippa et de peut-être pouvoir réussir à trouver la solution en même temps qu'elle, voire avant elle (aaah pauvres naïfs).

    Dès le départ, Pippa part du principe que Sal, le petit ami de la victime, qui s'est suicidé après la disparition de celle-ci, est innocent et que l'enquête a été bâclée.

    Pour autant, lorsque des éléments de son enquête pointent en direction de Sal, elle le place quand même dans la liste des suspects tout en gardant en tête que son but est de l'innocenter. J'ai apprécié que la jeune fille n'écarte pas d'un revers de la main les éléments qui ne corroboraient pas son hypothèse ou qui ne l'arrangeaient pas.

    C'est d'autant plus mature, quelle est aidée dans son enquête par le propre frère de Sal, qui veut faire la toute la lumière sur la mort de son frère.

    Pour ma part, l'innocence du jeune homme était bien ma seule certitude pour la simple et bonne raison que Pippa ne tarde pas recevoir nombre de menaces lui enjoignant d'arrêter immédiatement son enquête.

    Du coup, en dehors de Sal, qui est mort et qui peut donc difficilement proférer des menaces, de Pippa, Ravi, et ceux qui, comme eux, étaient trop jeunes au moment des faits pour y avoir une responsabilité, j'ai soupçonné absolument tout le monde.

    Plus l'enquête avance, et plus les suspects se multiplient. Mais pire encore, à chaque fois que l'on a une certitude sur un suspect, les éléments suivants viennent tout remettre en cause. Même Andie, la victime, a été suspecte à mes yeux, puisque son corps n'a jamais été retrouvé.

    La forme particulière du roman, ainsi que les multiples pistes qui s'offrent à nous, font que je ne me suis pas ennuyée une seconde pendant ma lecture et que j'ai presque regretté que ça s'arrête si vite (et pourtant le livre fait plus de 500 pages).

    Quant à la solution, je dois dire que non seulement je ne l'ai pas trouvée, mais qu'en plus j'étais partie totalement à l'opposé.

    Mais ça ne m'a pas dérangée, car je n'ai pas eu l'impression qu'il m'avait manqué des éléments pour trouver la solution, je les ai tous eu exactement au même moment que Pippa elle-même et j'aurais pu, en les interprétant différemment, arriver aux mêmes conclusions que la jeune fille.

    J'ai vraiment passé un excellent moment avec cette lecture. Il me semble qu'il y a plusieurs thrillers qui sont fait un peu sur le même modèle et je vais me faire un plaisir de les chercher et de les découvrir.

     

    Un extrait : Journal de bord - Point numéro 1

    Le journal de bord est censé répertorier tous les obstacles qu'on rencontre au cours de notre travail, ainsi que les progrès accomplis et les objectifs du rapport final. Le mien sera un peu différent : je vais y consigner les recherches que j'entreprends, qu'elles soient pertinentes ou non, parce que, pour l'instant, je ne sais pas vraiment ce qu'il y aura dans mon rapport final et donc ce qui se sera avéré pertinent. Mes objectifs sont encore flous. Je ferai le point à la fin de mes recherches et je verrai quel projet je peux en tirer a posteriori. [Ça commence à ressembler à un journal intime, non???]

    J'espère que ce ne sera pas le projet que j'ai proposé à Mme Morgan. J'espère que ce sera la vérité : qu'est-il réellement arrivé à Andie Bell le 20 avril 2012? Et si, comme j'en ai l'intuition, Salil "Sal" Singh n'est pas coupable, alors qui l'a tuée ?

    Je ne prétends pas réussir à résoudre l'énigme ni découvrir l'assassin d'André. Je ne suis pas de la police, je n'ai pas accès à un labo médico-légal (ça va sans dire) et je ne me fais pas trop d'illusions. Mais j'ai espoir que mes recherches pourront mettre au jour des événements et des témoignages qui jetteront un doute sur la culpabilité de Sal et qui montreront que la police a eu tort de clore son enquête sans creuser plus loin.

    Mes méthodes d'investigation consisteront donc a interviewer les personnes proches du dossier, éplucher à fond les réseaux sociaux et envisager chaque hypothèse, même les plus farfelues.

     

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  • [Livre] Le cercle de couture d’Oysterville

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    Lecture terminée le : 17 janvier 2021

     

    Résumé : De retour à Oysterville, sa ville natale perdue sur les rives de l’océan Pacifique, et désormais tutrice des deux adorables enfants de sa meilleure amie tragiquement disparue. Ce n’est certainement pas de cette façon que Caroline pensait terminer l’année, elle qui se trouvait au sommet de sa carrière de créatrice de mode à Manhattan… Seulement, le destin lui a fait prendre un tout autre chemin, et c’est le cœur serré par l’appréhension qu’elle se prépare à sa nouvelle vie. Heureusement, elle va pouvoir compter sur le soutien indéfectible de sa famille, de ses amies du Cercle de couture et même d’Erik Jensen, son amour de jeunesse…


    Auteur : Susan Wiggs

     

    Edition : Harlequin

     

    Genre : Romance

     

    Date de parution : 01 Octobre 2020

     

    Prix moyen : 8,50€

     

    Mon avis : J'avais envie d'une romance, mais en général, je n'aime pas trop les livres dans lesquels il n'y a rien d'autre qu'une romance. J'aime qu'il y ait quelques enjeux supplémentaires. Et concernant les enjeux, j'ai été servie!

    L'histoire alterne entre présent et passé, que ce soit passé proche, au moment de la mort de la maman de Flick et Addie, ou passé plus lointain qui explore la relation de Caroline, notre héroïne, avec Will.

    En se retrouvant brutalement tutrice des enfants de son amie Angélique, Caroline plonge dans un monde dont elle n'imaginait pas l'ampleur, celui des violences faites aux femmes.

    N'ayant pu aider son amie, Caroline va vouloir venir en aide aux victimes en créant lieu d'écoute.

    En parallèle de cette activité émotionnellement très forte, Caroline essaie de retomber sur ses pieds après qu'un styliste célèbre ait ruiné sa carrière lorsqu'elle a essayé de dénoncer le vol de ses créations.

    Concernant les personnages, je les ai presque tous aimés. La plupart sont vraiment géniaux, hyper bienveillants et à l'écoute.

    Bien entendu, il y a des exceptions.

    Deux pour être précise...

    D'abord, et c'est une évidence, je n'ai pas pu supporter le styliste Mike Taylor. Pas besoin d'explications, dès les premiers chapitres vous saurez pourquoi.

    La seconde personne que je n'ai pas apprécié, c'est Sierra.

    Sierra c'est typiquement la nana qui veut tout sans jamais rien donner en retour. Elle prétend avoir la même vision de la vie que Will son mari, à savoir vivre à Oysterville et fonder une famille, alors que ce n'est absolument pas le cas.

    Ici, le débat ne porte pas sur le choix de Sierra d'avoir ou non des enfants. Bien sûr qu'elle a le choix et son mari est le premier à dire qu'en termes de grossesse, la femme doit avoir le dernier mot.

    Mais ce qui m'a révolté, c'est les mensonges de Sierra, qui ôtent à Will la possibilité d'avoir lui aussi le choix : celui de renoncer à ses désirs volontairement, ou décider qu'il préfère ne pas rester marié à une femme qui n'a plus la même vision de l'avenir que lui, surtout quand les visions sont aussi diamétralement opposées que celle de Sierra et Will.

    Finalement, si la relation entre Caroline et Will est au centre des chapitres se déroulant dans le passé, au présent elle réussit à être à la fois importante et secondaire.

    En effet, en plus de l'aide qu'elle tente d'apporter aux femmes victimes de violences, l'accent est mis sur le deuil, la reconstruction difficile des enfants, et bien sur le combat acharné de Caroline pour retrouver une carrière professionnelle.

    Ce livre aborde bon nombre de sujets graves, mais le fait sans forcer le trait ou caricaturer ses personnages.

    Et malgré les thèmes abordés, au final, ce roman à tout d'une lecture doudou qu'on ne se lasse pas de relire.

     

    Un extrait : Caroline Shelby arriva à Oysterville au moment où la nuit se faisait plus profonde, juste avant l’aube. C’était une bourgade minuscule, située dans le coin le plus reculé de l’État de Washington, sur une petite péninsule en forme de crochet qui séparait la baie placide du Pacifique en furie.

    Caroline était de retour chez elle.

    Un chez elle qu’elle croyait avoir laissé derrière pour toujours. Le chez elle auquel appartenaient son cœur et ses souvenirs, mais pas son avenir… C’est du moins ce qu’elle avait pensé jusque-là.

    Le long trajet fait dans l’urgence, si déroutant, l’avait épuisée nerveusement et physiquement, de sorte qu’elle faillit ignorer l’ombre furtive qui s’arrêta un instant sur le bord de la route avant de traverser comme une flèche devant la voiture.

    Elle se déporta juste à temps pour éviter l’opossum, espérant que l’embardée ne réveillerait pas les enfants. Un coup d’œil dans le rétroviseur la rassura : ils dormaient à poings fermés. Restez dans vos rêves, leur dit-elle dans son cœur. Encore un peu.

    Des paysages familiers surgissaient le long de la route qui traversait la plus grande ville de la péninsule, Long Beach. Contrairement à son célèbre homonyme californien, ce Long Beach de l’État de Washington, bien plus au nord, était pourvu d’une longue promenade bordée par des manèges, un musée des monstres de foire, et d’autres curiosités locales, comme la plus grande poêle à frire au monde ou une sculpture de la taille d’une planche à voile représentant un de ces mollusques marins appelés « couteaux ».

    Une fois dépassée la ville principale, des lotissements et de petits hameaux s’éparpillaient en direction d’Oysterville, qui semblait oubliée du temps.

    « Le hameau du bout du monde. »

    C’est le nom que Caroline et ses amis lui donnaient à l’époque, et ce n’était qu’à moitié une plaisanterie. C’était, surtout, le dernier endroit au monde où elle aurait imaginé finir.

     

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  • [Livre] Synopsix

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    Lecture terminée le : 14 janvier 2021

     

    Résumé : Un manoir se dresse dans la neige, majestueux malgré les dommages du temps qui passe. Mais ses lourdes portes ne dissimulent plus sont macabre secret: six cadavres pour six scènes de crime.
    Quelques semaines plus tôt, Mallory reçoit une étrange proposition par mail: devenir l'un des six participants à un jeu très confidentiel. Le challenge: se glisser dans la peau d'un enquêteur de la police scientifique pendant un mois, avec à la clé 100 000 euros de récompense. Pour la jeune femme, c'est l'occasion rêvée d'échapper à son travail de serveuse et surtout à sa patronne qu'elle ne supporte plus. Au fil des énigmes de la phase de qualification, Mallory se prend au jeu. Quand elle se réveille un jour après avoir été droguée devant cet imposant manoir, elle comprend qu'il est trop tard pour reculer: le jeu ne fait que commencer....


    Auteur : Angelina Delcroix

     

    Edition : France Loisirs

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 03 août 2020

     

    Prix moyen : 15,99€

     

    Mon avis : J'ai beaucoup aimé les livres d'Angelina Delcroix qui mettent en scène l'adjudant Joy Morel et qui va très loin dans la perversion humaine.
    Alors quand j'ai vu qu'une sortir un livre indépendant du même auteur, je me suis empressée de me le procurer.
    Il faut dire que le sujet avait tout pour me plaire : un huis-clos dans un vieux manoir isolé par la neige, un murdergame qui se révèle un peu trop réel, et plein de suspects à se mettre sous la dent.

    L'ambiance délicieusement lourde. Je ne suis pas du genre flippette en lecture (en lecture j'ai dit ! Arrêtez de rire!) mais je peux vous dire que je remercie le ciel qu'il n'y ait pas eu de coupure de courant pendant que j'étais plongée dans ce roman.
    Les participants à ce jeu macabre sont au nombre de 6 et chacun d'entre eux pourrait être l'organisateur et donc le coupable. Ou peut-être est-ce quelqu'un de complètement extérieur au petit groupe.
    Je me suis demandée longtemps si le mobile était quelque chose de type vengeance (bien terre à terre donc) ou s'il s'agissait d'une sorte d'expérience sociologique particulièrement tordue.

    L'histoire nous offre plusieurs points de vue et plusieurs temporalités.
    D'un côté, on suit Mallory dans le manoir et en parallèle on suit un auteur de thrillers, une jeune femme qui, à quelques jours de l'impression, n'est pas satisfaite de la fin de son roman.
    Quel est le lien???

    Régulièrement, on a également des chapitres se déroulant après les événements du manoir, quand la police essaie de tirer tout ça au clair (bon courage les gars!).

    Alors, la question principale...
    Est-ce que je me suis fait avoir?
    Et bien... pas complètement ... mais pas mal quand même!

    J'avais plusieurs suspects dont deux plus sérieux que d'autres et à un moment, un élément de l'histoire m'a sauté aux yeux (il était temps, c'était pas ma première occasion de le réaliser) et a réduit ma liste à une seule personne.
    On ne peut pas dire que j'avais mal interprété les indices...
    Pourtant je ne peux pas m'ôter de la tête que je n'ai fait que découvrir ce que l'auteur voulait bien que je découvre, car je n'ai finalement vu que la partie émergée de l'iceberg (Je me sens manipulé, Angelina, je me sens vraiment manipulée).

    Entre l'ambiance, le côté tordu de toute cette affaire et la plume de l'auteur, je n'ai pas pu lâcher ce livre une seconde (Et une nuit blanche de plus, une!)

    À quand la prochaine?

     

    Un extrait : Le premier café avalé, elle se lève pour s’en servir un autre et saisit son téléphone au passage. En voyant les notifications de mails, elle se souvient de celui de la veille. Elle ouvre sa boîte et l’un d’eux capte immédiatement son attention : Première sélection avant inscription. La certitude du fake la fait maintenant sourire quand elle repense à hier soir et qu’elle a bien failli se faire avoir. Elle ouvre le mail juste pour savoir quel genre de conneries ils peuvent balancer dans ces traquenards.

    « Ne cherchez pas à télécharger le formulaire d’inscription. Il n’existe que six formulaires papier cachés dans la ville. Les premiers à les découvrir pourront tenter leur chance. En cas de refus de votre dossier par notre comité de sélection, d’autres formulaires seront disséminés dans d’autres endroits. Dès que la sélection sera complète, nous clôturerons la première étape. Pour tenter votre chance, rendez-vous résidence Berthelot avant la levée du courrier, E5A6, entre 9 h 08 et 9 h 12… »

    Le mail continue ainsi avec cinq autres lieux et plages horaires.

    « Une fois le formulaire en votre possession, remplissez-le avec soin et envoyez-le par retour de mail. Bonne chance ! »

     

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  • [Livre] Bride stories T12

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    Lecture terminée le : 08 janvier 2021

    Résumé : Malgré les mises en garde de son ami Hawkins, Smith persévère dans son projet et se prépare à reprendre la route, cette fois-ci en sens inverse ! Son but est double : revoir les familles qui l'ont accueilli à bras ouverts lors de son périple, mais aussi les prendre en photo afin de garder d'elles une trace durable.
    Muni de son appareil, l'explorateur arrive à Antalya, escorté par Ali, Talas et Nikolovski, puis continue son chemin jusqu'en Perse. L'occasion pour sa future épouse de rencontrer à son tour les personnes qu'il avait croisées lors de son précédent voyage...


    Auteur : Kaoru Mori

     

    Edition : Ki-Oon

     

    Genre : Manga

     

    Date de parution : 17 Septembre 2020

     

    Prix moyen : 7,95€

     

    Mon avis : La première partie de ce tome est assez étonnante car elle se concentre sur l'ennui.
    Car en effet, malgré une vie bien remplie, à l'exception d'Anis et de Shirin, qui restent assez désœuvrées la plupart du temps, il y a des moments où chacun s'ennuie.
    Ainsi Karluk ne partage pas forcément le goût de son beau-frère pour la contemplation des chevaux, Amir, exceptionnellement seule à la maison, tourne en rond et Pariya cherche des amies avec qui s'occuper. Quant aux jumelles, c'est comme toujours en faisant des projets inaccessibles qu'elles passent le temps. Finalement c'est Anis et Shirin, qui, quoique cloîtrées dans les appartements des femmes, s'ennuient le moins, trouvant toujours de l'occupation l'une avec l'autre.
    Anis a d'ailleurs un projet auquel son mari, comme à son habitude, ne s'oppose pas, mais l'aide à trouver une solution qui ne provoquera pas le veto des autres époux.
    Je me demande franchement si cet homme est capable de refuser quoi que ce soit à sa femme!
    Puis, on va retrouver Mr Smith, qui entreprend de faire le trajet en sens inverse, muni cette fois d'un appareil photo.
    La présence de Talas à ses côtés nous permet de voir des échanges sans tabous entre les femmes sur leurs différentes cultures. Les femmes se confient plus facilement les unes aux autres sans la réserve que pourraient montrer les hommes à un étranger comme Mr Smith, aussi sympathique soit-il.
    Et alors que ça aurait été impossible à Smith seul, Talas va lui permettre d'avoir un œil sur cet endroit strictement interdit aux hommes.
    On va également rapidement apercevoir la famille de Smith, en Angleterre, et j'avoue que je doute qu'ils accueillent Talas les bras ouverts.
    On ne peut que s'inquiéter pour l'avenir de la jeune femme.
    Mais avant que le jeune couple n'en soit là, ils ont encore de la route à faire.
    Si mes souvenirs sont bons, et que je me souviens bien des pérégrinations de Smith, je suppose que leur prochain arrêt sera dans le village des jumelles. Je me demande bien comment la douce Talas va gérer leur exubérance.
    En tout cas, j'ai hâte de lire ça!

     

    Un extrait :

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  • [Livre] Yaga

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    Lecture terminée le : 08 janvier 2021

     

    Résumé : Depuis l’origine des temps, tous les enfants ont écouté des contes qui relatent les histoires de la terrible Baba Yaga. L’immortelle sorcière russe qui voyage sur un chaudron magique, souvent accompagnée de sa maison à pattes de poulet. On dit qu’elle est le mal incarné, un suppôt de Satan… Mais aucun de nous ne naît mauvais. Cette œuvre raconte l’histoire d’une petite fille douloureusement abandonnée à son sort, qui, par nécessité, deviendra ce monstre qui guette les enfants dans les éternels contes de Baba Yaga.


    Auteur : Pedro Rodriguez et Antoine Ozanam

     

    Edition : Spaceman project

     

    Genre : Bande dessinée

     

    Date de parution : 02 Septembre 2020

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : Tout le monde a entendu parler au moins une fois de la célèbre sorcière Baba-Yaga et de sa maison juchée sur une patte de poulet (Vous en avez entendu parler, hein?)

    Mais tous les comptes ne parle que de la vieille Baba Yaga. Or il a bien fallu que la grande sorcière débute un jour sa carrière. Et c'est exactement ce que propose à la BD d'Antoine Ozenam: nous montrer comment une jeune fille, Svetlana, frappée par les horreurs de la guerre, va être poursuivie par le malheur jusqu'à devenir celle qui hante les cauchemars de tous les enfants d'Europe de l'est.

    Enfant, elle réussit à fuir son village, dévasté par les hommes du tsar, avec sa meilleure amie. Les deux jeunes filles sont recueillies par une vieille guérisseuse, Baba, qui leur enseigne son art.

    À l'exception notable de l'un des jeunes hommes du village, qui entretient une relation discrète avec l'amie de Svetlana, le reste du village se montre plutôt hostile. On reste toujours sur la même vieille histoire: les talents de guérisseuse sont bien appréciés en cas de maladie, mais sont montrés du doigt en toute autre occasion. L'hypocrisie humaine.

    Et à l'arrivée du nouveau pope, il ne faut pas bien longtemps avant que le mot "sorcellerie" ne soit prononcé et que Svetlana ne doive fuir de nouveau.

    Toute la vie de Svetlana est marquée par les exactions des hommes du tsar, (ou des hommes tout court).

    C'est à cause d'eux qu'elle a dû fuir enfant, et leur menace plane sans cesse au-dessus d'elle, la poussant sans arrêt à prendre des décisions hâtives et radicales.

    Cette accumulation de drames, de trahisons, d'injustices, va la pousser dans la voie de la sorcellerie, malgré sa volonté de lutter contre cette vie-là.

    On va donc suivre la transformation inéluctable de Svetlana en la sorcière terrifiante Baba Yaga ainsi qu'à la mise en place de tous les éléments participants au mythe.

    Cette BD était originale, car je n'ai jamais vu d'histoire abordant la jeunesse de Yaga.

    Et bien que je ne sois pas particulièrement fan du coup de crayon, j'ai vraiment adoré cette BD.

     

    Un extrait :

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  • [Livre] Sorceline - T03 – Au cœur de mes origines

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    Lecture terminée le
    : 08 janvier 2021

     

    Résumé : Maintenant que tout le monde sait enfin qui transformait les êtres vivants en statues de verre, on se demande bien comment le coupable a procédé. Tandis que Willa tente d'éclaircir les zones d'ombres qui planent encore au-dessus de ce mystère, Sorceline part à la conquête de ses origines en cherchant à découvrir d'où vient cet étrange animal qu'elle est la seule à voir. Malgré tout, il faut aussi s'occuper des créatures en détresse. Justement, l'arrivée d'un nouveau malade et la découverte de sa véritable nature vont jeter un voile trouble sur la ténébreuse île de Vorn...


    Auteur : Sylvia Douyé et Paola Antista

     

    Edition : Vents d'ouest

     

    Genre : Bande Dessinée

     

    Date de parution : 14 Octobre 2020

     

    Prix moyen : 10,95€

     

    Mon avis : Dans ce troisième tome, Sorceline poursuit son apprentissage en cryptozoologie en continuant à enquêter sur les événements des tomes précédents. Il semblerait que le coupable ait peut-être été désigné un peu hâtivement. Parallèlement, Sorceline continue à voir l'étrange créature qu'elle semble être la seule à distinguer. Si Sorceline se montre juste intriguée, il se pourrait que cette apparition ne soit pas forcément une bonne chose.

    Comme dans le tome précédent, on a ici un certain nombre de réponses à nos questions mais aussi de nouvelles interrogations.
    Et surtout, dans ce tome, un élément des origines de Sorceline va être révélé. Et quel élément!

    Du coup, je suis très impatiente de lire la suite!

    Comme toujours, les dessins sont superbes comme le choix des couleurs.

    Le seul reproche que je pourrais faire à cette superbe BD, c'est de nous donner sans cesse un goût de trop peu.

    Mais que voulez-vous, quand on aime...

     

    Un extrait :

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