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[Livre] Le cercle de couture d’Oysterville

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Lecture terminée le : 17 janvier 2021

 

Résumé : De retour à Oysterville, sa ville natale perdue sur les rives de l’océan Pacifique, et désormais tutrice des deux adorables enfants de sa meilleure amie tragiquement disparue. Ce n’est certainement pas de cette façon que Caroline pensait terminer l’année, elle qui se trouvait au sommet de sa carrière de créatrice de mode à Manhattan… Seulement, le destin lui a fait prendre un tout autre chemin, et c’est le cœur serré par l’appréhension qu’elle se prépare à sa nouvelle vie. Heureusement, elle va pouvoir compter sur le soutien indéfectible de sa famille, de ses amies du Cercle de couture et même d’Erik Jensen, son amour de jeunesse…


Auteur : Susan Wiggs

 

Edition : Harlequin

 

Genre : Romance

 

Date de parution : 01 Octobre 2020

 

Prix moyen : 8,50€

 

Mon avis : J'avais envie d'une romance, mais en général, je n'aime pas trop les livres dans lesquels il n'y a rien d'autre qu'une romance. J'aime qu'il y ait quelques enjeux supplémentaires. Et concernant les enjeux, j'ai été servie!

L'histoire alterne entre présent et passé, que ce soit passé proche, au moment de la mort de la maman de Flick et Addie, ou passé plus lointain qui explore la relation de Caroline, notre héroïne, avec Will.

En se retrouvant brutalement tutrice des enfants de son amie Angélique, Caroline plonge dans un monde dont elle n'imaginait pas l'ampleur, celui des violences faites aux femmes.

N'ayant pu aider son amie, Caroline va vouloir venir en aide aux victimes en créant lieu d'écoute.

En parallèle de cette activité émotionnellement très forte, Caroline essaie de retomber sur ses pieds après qu'un styliste célèbre ait ruiné sa carrière lorsqu'elle a essayé de dénoncer le vol de ses créations.

Concernant les personnages, je les ai presque tous aimés. La plupart sont vraiment géniaux, hyper bienveillants et à l'écoute.

Bien entendu, il y a des exceptions.

Deux pour être précise...

D'abord, et c'est une évidence, je n'ai pas pu supporter le styliste Mike Taylor. Pas besoin d'explications, dès les premiers chapitres vous saurez pourquoi.

La seconde personne que je n'ai pas apprécié, c'est Sierra.

Sierra c'est typiquement la nana qui veut tout sans jamais rien donner en retour. Elle prétend avoir la même vision de la vie que Will son mari, à savoir vivre à Oysterville et fonder une famille, alors que ce n'est absolument pas le cas.

Ici, le débat ne porte pas sur le choix de Sierra d'avoir ou non des enfants. Bien sûr qu'elle a le choix et son mari est le premier à dire qu'en termes de grossesse, la femme doit avoir le dernier mot.

Mais ce qui m'a révolté, c'est les mensonges de Sierra, qui ôtent à Will la possibilité d'avoir lui aussi le choix : celui de renoncer à ses désirs volontairement, ou décider qu'il préfère ne pas rester marié à une femme qui n'a plus la même vision de l'avenir que lui, surtout quand les visions sont aussi diamétralement opposées que celle de Sierra et Will.

Finalement, si la relation entre Caroline et Will est au centre des chapitres se déroulant dans le passé, au présent elle réussit à être à la fois importante et secondaire.

En effet, en plus de l'aide qu'elle tente d'apporter aux femmes victimes de violences, l'accent est mis sur le deuil, la reconstruction difficile des enfants, et bien sur le combat acharné de Caroline pour retrouver une carrière professionnelle.

Ce livre aborde bon nombre de sujets graves, mais le fait sans forcer le trait ou caricaturer ses personnages.

Et malgré les thèmes abordés, au final, ce roman à tout d'une lecture doudou qu'on ne se lasse pas de relire.

 

Un extrait : Caroline Shelby arriva à Oysterville au moment où la nuit se faisait plus profonde, juste avant l’aube. C’était une bourgade minuscule, située dans le coin le plus reculé de l’État de Washington, sur une petite péninsule en forme de crochet qui séparait la baie placide du Pacifique en furie.

Caroline était de retour chez elle.

Un chez elle qu’elle croyait avoir laissé derrière pour toujours. Le chez elle auquel appartenaient son cœur et ses souvenirs, mais pas son avenir… C’est du moins ce qu’elle avait pensé jusque-là.

Le long trajet fait dans l’urgence, si déroutant, l’avait épuisée nerveusement et physiquement, de sorte qu’elle faillit ignorer l’ombre furtive qui s’arrêta un instant sur le bord de la route avant de traverser comme une flèche devant la voiture.

Elle se déporta juste à temps pour éviter l’opossum, espérant que l’embardée ne réveillerait pas les enfants. Un coup d’œil dans le rétroviseur la rassura : ils dormaient à poings fermés. Restez dans vos rêves, leur dit-elle dans son cœur. Encore un peu.

Des paysages familiers surgissaient le long de la route qui traversait la plus grande ville de la péninsule, Long Beach. Contrairement à son célèbre homonyme californien, ce Long Beach de l’État de Washington, bien plus au nord, était pourvu d’une longue promenade bordée par des manèges, un musée des monstres de foire, et d’autres curiosités locales, comme la plus grande poêle à frire au monde ou une sculpture de la taille d’une planche à voile représentant un de ces mollusques marins appelés « couteaux ».

Une fois dépassée la ville principale, des lotissements et de petits hameaux s’éparpillaient en direction d’Oysterville, qui semblait oubliée du temps.

« Le hameau du bout du monde. »

C’est le nom que Caroline et ses amis lui donnaient à l’époque, et ce n’était qu’à moitié une plaisanterie. C’était, surtout, le dernier endroit au monde où elle aurait imaginé finir.

 

Beaucoup aimé 4 étoiles.jpg

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