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Selene raconte... - Page 13

  • [Livre] Horizons – T03 – Des cendres nous renaitrons

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    Lecture terminée le : 22 octobre 2020

     

    Résumé : Colère et tristesse. Voilà tout ce que Xalyah a emporté avec elle en quittant Belary.
    De nouveau seule sur les routes, elle se confronte aux horreurs commises par le NGPP et doit affronter ses propres démons qui l’empoisonnent et l’empêchent d’accomplir sereinement sa quête de justice.
    Bien que la solitude lui pèse, elle se persuade que Khenzo l’aura bientôt oubliée, que Xavier expulsera sa peine en s’engageant corps et âme pour la Résistance et que le général Kalan abandonnera son idée de symbole.
    Et si elle se trompait ?
    Tandis que ses certitudes s’effondrent, Xalyah va devoir forger de nouvelles alliances et composer avec ses relations de plus en plus complexes à gérer.
    La voie qu’elle empruntera sera déterminante pour son avenir et celui de ses proches.


    Auteur : Lysiah Maro

     

    Edition : Inceptio

     

    Genre : Science-Fiction

     

    Date de parution : 13 Septembre 2019

     

    Prix moyen : 20€

     

    Mon avis : J’ai mis des mois à ouvrir ce tome 3. Pourquoi ? Parce que j’avais peur. D’un côté j’ai très peur du sadisme de l’auteur (elle va pousser les hauts cris outragés : Quoi ? Mais je ne vois pas de quoi tu parles !!! Ne la croyez pas ! En plus d’être un auteur sadique et une grande artiste, c’est une bonne comédienne !) ; d’un autre côté je n’avais tout simplement pas envie de me rapprocher de la fin de l’histoire. Oui je sais, c’est idiot !
    Xalyah a fichu le camp de Belary et franchement, je ne peux pas la blâmer : L’attitude des officiels de la résistance m’était déjà sortie des yeux dans le tome 2 (de la même manière que je trouvais insupportables les « règles » de Yasshem et Madeline dans la communauté où se sont arrêtés Xalyah et Khenzo avant de rejoindre la résistance).
    Cependant, le fait de décider de foutre le camp comme ça, sans réfléchir ou presque, n’est pas forcément la meilleure idée qu’elle ait eu. Elle est forte, maligne, plutôt douée pour la castagne mais, ne nous voilons pas la face : elle n’est pas invincible et se retrouver seule sur les route d’un pays de plus en plus dangereux, est-ce vraiment raisonnable. Dans les tomes précédents, on a pu voir que, outre les deux organisations qui se disputent le territoire, il faut aussi se méfier des bandes plus ou moins organisées qui sèment la terreur.
    La carapace de Xalyah commence à se fissurer. Elle semble commencer à se rendre compte qu’elle n’a pas à se battre seule et qu’elle peut accorder sa confiance à certaines personnes. Et surtout elle semble commencer à accepter qu’elle puisse avoir des sentiments. Mais cesser de bloquer ses sentiments ne va-t-il pas faire remonter tout ce qu’elle a pu étouffer concernant les pertes qu’elle a subi depuis la Rupture ?
    Après quelques mésaventures (appelons ça comme ça…) la vie de Xalyah va prendre un tournant inattendu ce qui va lui permettre, peut-être, de comprendre, sinon de cautionner, les décisions du général. Dans ce tome, il y a un peu moins d’action car les opérations lancées sont plus réfléchies et calculées et ne sont plus uniquement sur le mode « se débarrasser de tous les salopards qui leur tombe sur le coin du museau à chaque carrefour » !
    Dans ce tome, on s’attache surtout à l’évolution de Xalyah, en tant que personne, en tant que combattante et en tant que chef. Les combats ne sont pas laissés de côté mais je pense qu’on va se rattraper à ce sujet-là dans le tome 4.
    En tant que dirigeante, si elle semble avoir des dispositions naturelles, elle a encore du travail à faire pour se faire respecter. J’ai trouvé que plusieurs personnes se permettaient de lui parler d’une manière qui me semble peu adaptée quand on s’adresse à son commandant.
    J’ai hâte de lire le tome 4 car je me pose beaucoup de questions : Pourquoi Xavier se méfie-t-il de quelqu’un et semble-t-il croire que sa surveillance le met en danger ? Et pourquoi Tim ressent-il une telle aversion pour Xalyah depuis l’instant même où il l’a rencontré? Et bien sûr la GRANDE question : comment Xalyah et par extension le pays vont-ils s’en sortir entre la résistance, le NGPP et l’IPOC ? Et va-t-on en savoir un peu plus sur ce que trafique exactement le NGPP ? Dans les flash-back que l’on voit dans le tome 2 sur les moments que Xalyah a passé prisonnière de l’organisation, on se rend bien compte qu’ils font des trucs pas très catholiques !
    Maintenant, évidemment, je suis face à un sacré dilemme : d’un côté j’ai une furieuse envie de lire le tome 4 pour m’épargner les douleurs de l’attente et aussi vu que ce tome 3 a été un gros coup de cœur et d’un autre côté je n’ai VRAIMENT PAS envie de finir cette aventure.

     

    Un extrait : J’avale deux grandes gorgées d’eau pour étancher ma soif, puis lève les yeux vers la vitre crasseuse. Dehors l’obscurité est encore dense, pourtant c’est l’heure de se remettre en route. Je mâche rapidement un abricot sec et bois une dernière gorgée d’eau avant de ranger la gourde dans mon sac.

    Ma main rencontre les morceaux de tissu noir que j’ai récupérés hier et j’en sors un pour le faire jouer entre mes doigts. Je me demande encore ce qui m’a pris de m’encombrer de ça. Délicatement, je plie le tissu qui va rejoindre les autres. Une fois assurée que tout est bien en place et ne risque pas de se faire la malle, je me relève et sors du magasin qui m’a servi d’abri pour la nuit.

    De la buée sort de ma bouche lorsque j’expire, mais je n’ai pas froid. Pas encore. Il va falloir marcher d’un bon pas pour rester au chaud. Tout en me mettant en route, j’enfonce mon bonnet sur la tête, enfile mes mitaines et remonte mon foulard sur mon nez. Mon sac pèse lourd sur mes épaules, tout comme mon fusil d’assaut qui se balance le long de ma hanche. Je tapote le canon d’une main. Ce HK-720 m’aura quand même bien servi.

    Quatre jours plus tôt, en quittant Vichy avec l’aide de Thomas, j’ai pris la direction du nord. La discussion que j’ai eue avec Xavier au sujet des intentions de papa m’a fait réfléchir.

    Quand j’étais encore avec eux, nous n’avions jamais réellement abordé le sujet. Tout ce que je savais, c’était qu’il voulait nous mettre hors de danger. Pas seulement Sarah, Samuel, Xavier, maman et moi, mais aussi tous ceux qui nous accompagnaient et comptaient sur lui pour les guider en un lieu sûr. D’après les rumeurs qui courent sur l’Australie – rumeurs qui seraient proches de la vérité vue que les différentes sources se rejoignent sur ce point –, cette destination semblait toute désignée. A priori peu touchée par la Rupture et prête à accueillir ceux qui désirent fuir l’oppression des différentes organisations, je me suis dit que papa choisirait probablement cette option. Et lorsque j’ai appris qu’il comptait les guider jusqu’à Nantes, cette hypothèse semblait se confirmer. De là-bas, ils auraient sûrement pu embarquer à bord d’un cargo qui transite entre les deux pays. Ce voyage n’aurait pas été sans risque, mais il aurait offert une meilleure alternative à ce que nous vivions en France.

    Seulement d’après Xavier, il aurait changé d’avis, préférant s’opposer à l’expansion du NGPP en France, plutôt que de fuir à l’autre bout du monde. Au final, ça ne m’étonne pas vraiment de lui. C’est un homme qui affronte toujours les difficultés de face. C’était, Xalyah... C’était.

    Partagée entre la fierté d’être la fille d’un tel homme et la douleur de savoir que jamais plus je ne le reverrai, j’accélère la cadence sur la route cabossée. Dans la pénombre, je devine la végétation essayant de reprendre ses droits, distordant le bitume pour se frayer un chemin jusqu’à l’air libre.

    Quatre jours plus tôt, j’ai donc choisi de repartir vers le nord. J’ai décidé que moi non plus je ne fuirai pas. Certes, partir en catimini de Belary peut sans doute donner l’impression du contraire, mais à vrai dire, je me fous de ce que les gens penseront de moi. Je sais que mes pas me portent dans la bonne direction. Celle où mon cœur trouvera de quoi apaiser la plaie béante qui le fait se vider de son sang. Celle où j’assouvirai ma soif de vengeance pour rendre justice aux miens.

     

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  • C'est lundi que lisez-vous? #297

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez-vous?

  • [Livre] Bride stories - T10

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    Lecture terminée le : 11 juillet 2020

     

    Résumé : Karluk s'entête à vouloir s'entraîner au tir à l'arc depuis l'attaque des nomades, afin de devenir plus fort et d'être capable de protéger les siens... et pour cela, quoi de mieux que d'aller chasser dans les steppes avec son beau-frère ?
    Après de nombreuses épreuves, Smith a enfin atteint Ankara. Il y retrouve son vieil ami Hawkins, qui le presse de rentrer en Angleterre... Mais le voyageur a d'autres projets : maintenant qu'il s'est procuré un appareil photo, il compte revenir sur ses pas pour immortaliser tout ce qu'il a vu lors de son périple.


    Auteur : Kaoru Mori

     

    Edition : Ki-oon

     

    Genre : Manga

     

    Date de parution : 19 Avril 2018

     

    Prix moyen : 7,50€

     

    Mon avis : Dans ce tome 10, on retrouve Karluk en proie à de nombreux complexes. Si la différence d’âge qu’il a avec Amir n’est pas inhabituelle dans ces contrées et à cette époque, cela suffit à faire de la jeune femme une adulte alors que Karluk est encore un enfant.
    Heureusement, il peut compter sur l’aide de son beau-frère et des cousins de celui-ci pour l’aider, sinon à grandir plus vite, mais du moins à se conduire comme un homme de ces contrées sauvages, le temps d’en devenir un à part entière.
    Les retrouvailles avec Amir sont toujours très touchantes et la jeune femme, très compréhensive sait toujours trouver les mots pour rassurer son jeune époux.
    Dans un second temps, on retrouve Mr Smith, ce qui m’a fait très plaisir car c’est à travers lui que l’on découvre les différentes coutumes de ces nombreuses mariées.
    Son guide me fait toujours autant rire, c’est un sacré numéro.
    Et au grand dam de son ami anglais, qu’il a retrouvé à Ankara, Smith n’a aucune intention de rentrer en Angleterre. Il a bien l’intention de revenir sur ses pas pour revoir tous ceux qu’il a rencontrés comme il l’a promis et de les photographier.
    Il va avoir une drôle de surprise grâce à un homme que j’ai trouvé admirable, très digne et très ouvert pour un homme de son époque.
    Les dessins sont toujours aussi beaux, particulièrement les scènes de chasse. L’auteur a vraiment un don pour dessiner les animaux !
    J’ai hâte de lire la suite et de voir Smith et ses comparses refaire le trajet en sens inverse, même si j’ai un peu peur pour lui étant donné la situation politique de cette partie du monde.
    Cela dit, je vais prendre mon temps car j’ai rattrapé la publication (ou presque) et qu’après il faudra attendre un an entre chaque tome. (Mais tout va bien, j’ai plein d’autres mangas à découvrir).

     

    Un extrait :

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  • Premières lignes #138

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.

    Cette semaine, je vous présente On comptera les étoiles de Fleur Hana

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    Prologue

    — Tu l’as tuée.
    Il cligne les yeux. La musique diffusée dans les haut-parleurs est forte, peut-être ne m’a-t-il pas entendue par-dessus la chanson, alors je répète, en élevant la voix :
    — Elle est morte à cause de toi !

    Six mois plus tôt

    La rentrée a eu lieu la semaine dernière et j’ai enfin la version définitive de mon emploi du temps entre les mains. J’avance dans le couloir jusqu’à la salle de cours tout en le relisant et peste :
    — C’est encore Robert qui s’est chargé des plannings…
    — Robert ?
    Je sursaute et me retourne. Je pensais être seule devant la porte de la classe et je me parlais à moi-même, comme souvent. Sauf que d’habitude, je suis vraiment seule. Ou du moins, je crois l’être. Je ne sais pas qui est l’élève qui m’a surprise à râler, et même s’il était dans ma classe, je ne serais pas capable de l’identifier. Je ne connais encore personne, ici, mais je suis presque sûre que nous n’avons aucun cours en commun. Comme il me fixe en ayant l’air d’attendre une réponse, je finis par lui dire :
    — Oui, Robert.
    — Celui qui fait les emplois du temps s’appelle Robert ?
    — Aucune idée.
    — Mais tu viens de parler d’un certain Robert, non ?
    — Il faut bien que le responsable de ça, je réplique en agitant ma feuille, ait un nom. C’est beaucoup plus facile de s’énerver contre quelqu’un dont on connaît le prénom. Sinon, ça donnerait « c’est encore Monsieur X qui s’est chargé des plannings » et reconnais que ça a tout de suite moins de cachet.
    — C’est sûr, mais pourquoi « Robert » ?
    Pourquoi est-ce que je continue de m’exprimer, surtout ? Il me fixe sans ciller, très sérieusement. Je me retiens de grimacer et reprends en abaissant les épaules :
    — Tu t’appelles Robert, c’est ça ?
    — Oui.
    Quelles étaient les probabilités pour que la seule personne qui m’entende soit un Robert ? Qui porte encore ce prénom de nos jours, en plus ? Celui qui est face à moi n’a pas du tout une tête à s’appeler Robert. Simon, peut-être. Ou Benjamin, à la rigueur. Mais Robert, non. Je n’imagine pas du tout un Robert avec des cheveux bouclés, bruns, et jusqu’aux épaules. Ni avec des lèvres charnues comme les siennes, ça ne colle pas. Robert n’aurait pas de grands yeux marron et ce visage d’ange.
    — Peut-être qu’on devrait te rebaptiser, je lâche sans réfléchir.
    — Carrément ?
    — Oui, ce serait mieux pour toi. Robert est à l’origine de toutes les idées les plus pourries, c’est trop dur à porter.
    — Comme celle de la répartition de nos heures de cours ?
    — Oui. Ou les ouvertures faciles.
    — Je vois.
    Le petit sourire en coin qu’il affiche m’encourage à continuer.
    — Les horaires de la poste, aussi, c’est un coup de Robert, je poursuis alors qu’une petite voix dans ma tête me conseille de la boucler.
    — Les chaussettes dans les sandales, c’est lui aussi ?
    — Sûrement, je ne vois pas qui d’autre.
    Il croise les bras et lève un sourcil. Il me dépasse d’une quinzaine de centimètres, à peu près. Je n’ai jamais eu le compas dans l’œil, mais il est plus grand que moi.
    — Du coup, on pourrait t’appeler autrement, parce que c’est dur à porter, comme héritage, Robert.
    — C’est sûr…
    — Rassure-moi, dis-moi que tu te fous de moi et que tu ne t’appelles pas Robert.
    — Je m’appelle Samuel.
    J’en étais sûre ! Non, je l’ignorais, mais je l’espérais. Parce que ç’aurait été vraiment nul comme premier contact avec un élève de mon nouveau lycée si j’avais démarré en insultant son nom.
    — C’est moche ça, Samuel, très moche !
    — Tu es en train de me dire que mon prénom est moche ?
    — Non ! Mais me faire croire que tu t’appelles Robert, ça, c’est moche.
    — Avoue que c’était assez tentant.
    — Jamais. J’ai pour principe de ne jamais rien admettre.


    Alors, tentés?

  • [Livre] Bride stories - T09

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    Lecture terminée le : 12 juin 2020

     

    Résumé : Partis seuls faire une course, Umar et Pariya profitent de l'occasion pour apprendre à mieux se connaître... Plusieurs incidents surviennent sur la route du retour, mais l'aventure a rendu les deux jeunes gens plus complices, et ils esquissent déjà leur avenir ensemble !


    Auteur : Kaoru Mori

     

    Edition : Ki-oon

     

    Genre : Manga

     

    Date de parution : 23 Février 2017                                                                                                                                                                                                                 

     

    Prix moyen : 7,65€

     

    Mon avis : Dans ce tome, on continue de se concentrer sur Pariya. Son mariage étant repoussé pour cause de trousseau détruit, la jeune fille, qui craint que son fiancé ne se lasse, cherche à faire plus ample connaissance avec lui, mais ce n’est pas évident. D’une part, ses parents ne cessent de lui dire de se contenir, ce qui la bloque complètement puisqu’elle n’ose plus être naturelle, et d’autre part, les contenances de leur peuple les empêchent d’avoir un peu d’intimité.
    Mais parfois les circonstances peuvent filer un coup de pouce et beaucoup de malentendus vont pouvoir se dissiper.
    Par ailleurs, grâce à sa nouvelle amie, Kamola, Pariya va avoir l’occasion de discuter avec des filles de plus ou moins son âge et elle va découvrir qu’elle n’est pas la seule à ne pas avoir la passion de la broderie. Elle va ainsi se rendre compte qu’elle n’est pas si différente des autres filles contrairement à ce que sa famille essaie de lui faire croire en la rabaissant sans arrêt.
    J’ai beaucoup aimé voir Pariya et Umar planifier leur avenir ensemble.
    On s’éloigne un peu de Pariya pour retrouver brièvement Mr Smith, ce qui suppose un prochain retour du jeune homme dans le manga. Ce qui me ravie, car le manga s’appelle « Bride Stories » et non pas « Amir et Karluk » et même si j’aime beaucoup ce jeune couple, ce qui m’intéresse c’est de découvrir de multiples cultures, ce que l’on ne peut découvrir qu’au travers du voyage de Smith.
    On va également revoir le frère d’Amir et ses cousins et aussi voir quelques confidences de Karluk à son grand frère.
    Je ne vais sans doute pas tarder à lire le tome 10, mais je vais essayer de résister un peu parce que le tome 12 n’est pas encore sorti au moment où j’écris cette chronique, et que, si j’ai déjà repéré de nouveaux mangas à commencer, je sais déjà qu’il faudra dorénavant attendre un an entre chaque tome de Bride stories !

     

    Un extrait :

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  • [Livre] Verte

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    Lecture terminée le : 11 juin 2020

     

    Résumé : À onze ans , la petite Verte ne montre toujours aucun talent pour la sorcellerie. Pire que cela , elle dit qu'elle veut être quelqu'un de normal et se marier. Elle semble aussi s'intéresser aux garçons de sa classe et ne cache pas son dégoût lorsqu'elle voit mijoter un brouet destiné à empoisonner le chien des voisins. Sa mère, Ursule, est consternée. C'est si important pour une sorcière de transmettre le métier à sa fille. En dernier ressort, elle décide de confier Verte une journée par semaine à sa grand-mère, Anastabotte, puisqu'elles ont l'air de si bien s'entendre. Dès la première séance, les résultats sont excellents. On peut même dire qu'ils dépassent les espérances d'Ursule . Un peu trop, peut-être .


    Auteur : Marie Desplechin

     

    Edition : L'École des loisirs

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 2005

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Sorti il y a 15 ans, la série de Marie Desplechin est devenu un classique de la jeunesse.
    En mettant en scène une petite sorcière qui refuse catégoriquement de suivre la voie tracée pour elle par sa mère, l’auteur parle de l’adolescence et de cette période où les enfants commencent à construire leur propre personnalité et à chercher leur propre voie.
    Le livre est divisé en plusieurs parties, chacune donnant la parole à l’un des protagonistes de l’histoire.
    Les trois premières sont les trois générations de sorcières qui ont des relations mères-filles difficiles. On voit ainsi les relations tendues entre Verte et sa mère, Ursule, ainsi que la relation compliquée entre Ursule et sa propre mère, Anastabotte, et, bien entendu, la relation bien plus détendue qui unit la petite Verte à sa grand-mère.
    On va aussi avoir le point de vue de Soufi, l’amoureux de Verte, qui offre un regard extérieur sur tout cette famille particulière.
    Si j’ai beaucoup aimé Verte et Soufi, qui sont mignons tout plein, j’ai surtout adoré Anastabotte qui est vraiment super.
    Si Ursule n’est pas toujours des plus sympathiques, j’ai beaucoup aimé certaines de ses réflexions. Ce qui la distingue de sa mère et sa fille, c’est qu’elle est une sorcière plus traditionnelle.
    Elle tient à l’image de la sorcière qui ne vit que pour son art, se venge de la moindre offense réelle ou inventée, et surtout, elle tient plus que tout à l’image de la femme indépendante et solitaire, ce qui est, à son avis, totalement incompatible avec le mariage. Du coup, Verte ne connait pas son père et c’est un sujet supplémentaire de discorde entre Ursule et sa fille.
    C’était une petite histoire mignonne comme tout et si je les trouve, je pense que je lirais les deux autres tomes : Pome, sorti deux ans après Verte et Mauve, sorti 7 ans plus tard.

     

    Un extrait : Sur terre, tout le monde a le droit de se plaindre. Les hommes, les femmes, les jeunes, les vieux, les animaux eux-mêmes se plaignent. De l’excès d’amour, de l’absence d’amour, de la famille, de la solitude, du travail, de l’ennui, du temps qui passe, du temps qu’il fait… Le monde râle, c’est ainsi.
    Parmi toutes les espèces, il en existe une pourtant qui n’a pas le droit de se plaindre. Une seule. L’espèce des mères. À la rigueur, elles peuvent se mettre en colère. Mais pas gémir, c’est mal vu. Pourquoi ? Parce que grâce, à leurs enfants, les mères baignent dans un océan de bonheur. C’est connu.
    Quelle hypocrisie ! Moi qui suis une mère, je le dis tout net : ces derniers temps, ma fille me met les nerfs en pelote. Elle me rend chèvre. Elle me fatigue.
    J’ignore comment les choses se passent dans les familles normales. Elles ressemblent probablement à ce qui se passe chez nous. J’entends chez les sorcières. Sorcières : je n’aime pas le mot. Il sent le château fort et le bûcher, le bonnet pointu et le manche à balai, j’en passe et des meilleures. Tout un folklore désuet qui date du Moyen Âge.
    Moi, de ma vie, je n’ai jamais porté de chapeau, et encore moins de chapeau pointu. Pointu pour pointu, je préfère les escarpins à très hauts talons. Quant au balai volant, laissez-moi rire. Lorsque je veux voler, je prends l’avion comme tout le monde.

     

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  • [Livre] Le chuchoteur – T04 – Le jeu du chuchoteur

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    Lecture terminée le : 03 juillet 2020

     

    Résumé : Un homme tatoué utilise le succès d'un nouveau jeu vidéo nommé Deux pour manipuler à distance les joueurs, en les poussant à libérer leurs pulsions. Lorsqu'un père de famille assassine sa femme et ses enfants sans aucune raison, l'enquêtrice Mila Vasquez décide de s'inscrire à Deux pour comprendre les mécanismes de ce crime, avant d'être traquée par le mystérieux manipulateur.


    Auteur : Donato Carrisi

     

    Edition : Calmann-Lévy

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 02 Octobre 2019

     

    Prix moyen : 20€

     

    Mon avis : Suite à l’aventure éprouvante qu’elle a vécu dans le tome 3, Mila Vasquez a démissionné de la police et s’est retirée du monde, ou quasiment, pour élever sa fille loin des horreurs du monde.

    Mais, poussée par la sans scrupule chef de la police Johanna Shutton, qui tient plus que tout à conserver ses statistiques « parfaites » de criminalité, elle va devoir reprendre du service suite au massacre d’une famille.
    Très vite, Mila se rend compte qu’ils ont de nouveau affaire à un chuchoteur.
    Affaire classée ? Non… elle ne fait que commencer. Car Mila vient de plonger dans les rouages d’une affaire pleine de faux semblant, de rebondissements et de manipulations…
    Le ou les adversaires de Mila sont sans scrupules et prêts à tout pour atteindre leur but.
    Très vite, on ne sait plus qui croire. Tout le monde est suspect, tout le monde pourrait avoir été rallié à la cause du maître en manipulation qu’est le chuchoteur.
    J’ai beaucoup aimé le fait qu’une partie de l’histoire se déroule dans un jeu de réalité virtuelle.
    L’auteur profite de la part technologique de l’histoire pour dresser un portrait sans concession des réseaux sociaux. Et à juste titre.
    Car les réseaux de ce type font leur beurre en divulguant les données personnelles de leurs utilisateurs. Malheureusement, beaucoup de gens ne prennent aucune précaution quant aux informations qu’ils mettent en ligne et étalent leur vie aux yeux de tous. Les réseaux sociaux étant ce qu’ils sont, ce sont les utilisateurs qui doivent faire preuve de réflexion et de prudence (et éviter, par exemple, comme ça s’est vu, de poster des photos d’eux faisant la fête alors qu’ils se sont fait porter pales au boulot… je dis ça….)
    C’est également sur les réseaux qu’ont lieu les pires manipulations mentales. C’est là qu’ont très souvent lieu les recrutements sectaires ou terroristes. Ce n’est donc pas étonnant que Donato Carrisi ait fait d’un jeu en réseau le terrain de chasse du chuchoteur.
    L’affaire va très vite prendre une tournure très personnelle pour Mila qui va s’interroger sur la relation qu’elle entretien avec sa fille, Alice.
    La fillette demande de plus en plus souvent après son père et Mila ne sait pas que lui dire à ce sujet.
    Elle semble s’attendre à ce que la gamine tourne forcément mal. J’ai trouvé qu’elle ne laissait aucune chance à cette enfant et que les problèmes psychologiques qu’elle pouvait avoir étaient plus du à la froideur de sa mère, qu’à la génétique.
    Mila justifie sa froideur en se réfugiant derrière son absence d’empathie et prive Alice de tout un pan de son histoire personnelle en refusant de lui parler de son père.
    J’avais plus ou moins deviné un élément de la fin de l’histoire, mais, vu comment je me suis faite balader tout au long du roman, y’a pas de quoi frimer !
    Mais justement… Est-ce la fin ?
    Non parce que Donato Carrisi ne voulait pas faire de troisième tome, et là il vient de sortir le quatrième.
    Et puis, après ce final, on se pose encore beaucoup de questions, aussi bien sur le chuchoteur que sur Alice, la fille de Mila.
    Alors certes, il pourrait en rester là et nous laisser dans le flou (il est assez sadique pour cela) mais je pense qu’il y a matière à faire un dernier tome pour répondre à toutes ces questions.
    On n’en a pas fini avec le chuchoteur (du moins, j’espère) ni avec Mila Vasquez !

     

    Un extrait : Consciente qu’elle ne trouverait jamais le sommeil, Mila passa la nuit recroquevillée sur le canapé où, quelques heures plus tôt, Joanna Shutton lui avait envoyé au visage une vérité qu’elle aurait préféré ne jamais découvrir.

    « Tu es probablement la seule à pouvoir nous révéler qui est Enigma. »

    Les paroles de la Juge résonnaient encore dans la pièce.

    — Tu n’auras pas à le rencontrer, l’avait-elle rassurée. Il te suffira d’écouter le compte-rendu de ce que nous savons sur lui, ensuite tu nous diras si cela t’évoque quelque chose, puis tu seras libre d’oublier cette histoire.

    — Comment pouvez-vous être certains qu’il s’agit de mon prénom ? avait protesté l’ex-policière. Mila peut signifier mille choses, de même que ces nombres. Vous ne savez pas encore de quoi ils sont le symbole.

    — Peut-être qu’on se trompe, mais on a l’obligation d’essayer.

    La Juge avait joué sa plus grosse carte en faisant appel à son sens du devoir.

    Mila observa le feu s’éteindre doucement dans la cheminée, la laissant seule dans un froid glacial qui lui était familier.

    Dans le silence de la maison, elle entendait les bruits du bois. Le vent qui agitait les branches pour se frayer un chemin entre les arbres et, au loin, la rengaine paresseuse des vagues au bord du lac.

    Alice avait senti que quelque chose n’allait pas. Elle était agitée. Mila l’avait autorisée à dormir dans son refuge de couvertures avec une lampe torche, ses livres préférés et son iPod avec Elvis, entourée du sourire rassurant de ses peluches.

    L’obscurité était venue la chercher. La décision que Mila devait prendre concernait également sa fille. Et il était nécessaire qu’elle puisse revenir en arrière, le cas échéant.

    Tout allait si bien jusque-là, pourquoi avait-elle ouvert la porte à la Juge ? En même temps qu’elle, elle avait laissé entrer une personne sans nom, qui se nourrissait de la rage et des cris de victimes innocentes et qui, sans surprise, comptait s’installer. Mila la sentait, telle une ombre parmi les ombres de la pièce. Et elle ne savait comment la chasser.

    L’inconnu qui avait massacré les Anderson s’était tatoué son prénom.

    Cette idée la tourmentait. Ce n’était pas la signification de ce geste qui la troublait, mais l’acte même de se marquer la peau. Combien de fois Mila avait-elle creusé dans sa propre chair pour tenter de faire affleurer un sentiment humain, une douleur imitant la pitié et la compassion ? La ressemblance ou, pire encore, l’affinité qui la reliait au monstre, la terrorisait.

    Ça ne peut pas être un hasard. Il le sait. Est-ce pour ceci qu’il essaie de m’impliquer ?

     

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  • [Livre] American royals

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    Lecture terminée le : 05 juin 2020

     

    Résumé : Et si une famille royale régnait sur les États-Unis ?
    Quand les États-Unis ont arraché leur indépendance aux Britanniques, George Washington, général en chef des armées américaines, s'est vu proposer la couronne. Et, au lieu d'insister pour que son pays devienne une république... il a accepté ! Deux cent cinquante ans plus tard, c'est donc la maison Washington qui est à la tête de la première puissance mondiale.
    À seulement vingt-et-un an, Béatrice, élevée pour régner, a la chance d’être la première future reine du pays, où jusque-là seuls des hommes pouvaient exercer le pouvoir... une réforme du droit de succession a bouleversé son existence, mais son avenir tout tracé devient soudain trop pesant pour elle. Samantha, elle, se soucie peu de briser les règles d'une cour qui se soucie peu de ses incartades – jusqu'au jour où sa sœur est soudain sommée d'épouser l'homme dont elle est tombée amoureuse... Sans oublier Jefferson, le frère jumeau de Samantha, relégué au troisième rang dans l'ordre de succession alors qu'il aurait dû régner, et pris dans une redoutable rivalité amoureuse.
    Déchirés entre leur devoir et des penchants bien humains, les membres de la famille royale américaine se débattent sous les feux des projecteurs et des réseaux sociaux.


    Auteur : Katharine McGee

     

    Edition : Lumen

     

    Genre : Young Adult

     

    Date de parution : 05 Septembre 2019

     

    Prix moyen : 16€

     

    Mon avis : Et si les Etats-Unis étaient une royauté ? Si on excepte le fait que, en bonne américaine, l’auteur semble croire que si les USA avaient été une monarchie, personne en Europe n’aurait fait de révolution (Ce qui est plus que discutable, ne serait-ce que parce que les USA, à l’époque de leur guerre d’indépendance, n’avaient clairement pas l’influence sur le monde qu’ils ont aujourd’hui), ce livre a été une bonne lecture.
    Si j’ai grincé des dents tout du long contre le chef du protocole, le roi et la reine avec leur manière de tout contrôler et leurs exigences dignes du XVIIème siècle, il y a un point de l’histoire que j’ai particulièrement apprécié, même si c’est relativement anecdotique : c’est la présence de l’homosexualité comme étant une chose parfaitement normale. Ce n’est pas particulièrement mis en avant (en mode : Vous avez vu, hein, on  fait ça bien), c’est intégré dans l’histoire, au détour d’une phrase. Comme quand on parle des ragots journalistiques et qu’il est fait mention du Duc de je ne sais plus quoi qui se serait disputé avec son mari, ou quand Nina mentionne ses parents et qu’on n’apprend que plus tard qu’elle a deux mères.
    Pour autant, les difficultés que peuvent rencontrer les homosexuels ne sont pas passées sous silence. Ainsi, une des mères de Nina explique à sa fille qu’en tant que femme latino et homosexuelle, elle a dû s’accrocher pour sa carrière.
    J’aime beaucoup ce traitement de l’homosexualité : sans en faire des caisses mais en n’occultant pas que les homosexuels sont victimes de discriminations…
    Des trois plus jeunes membres de la famille royale, chacun va se retrouver dans une situation amoureuse compliquée et qui n’est pas vue d’un bon œil par les grands officiels du Palais.
    Dès le début, on voit assez facilement qui va être en couple avec qui. Et par la même occasion, on voit immédiatement les problèmes que chacun d’entre eux vont devoir affronter.
    Pour Béatrice et Samantha, respectivement 1ère et 2nd dans l’ordre de succession, leurs choix (car même si elles semblent ne pas avoir le choix parfois, je n’en démordrai pas : c’est à elles d’imposer leurs choix, quitte à alerter l’opinion publique) sont irrémédiablement liés. Et je ne suis pas certaine que cela va améliorer leurs relations, déjà tendues.
    D’ailleurs, si leurs relations sont tendues, c’est uniquement la faute de leur entourage.
    Samantha se sent, à juste titre je dirai, considérée comme quantité négligeable par sa famille. On lui fait beaucoup plus de reproche qu’à son frère jumeau, Jefferson. Sous prétexte que lui est un garçon, on lui demande beaucoup moins de retenue.
    J’ai beaucoup aimé les jumeaux, ainsi que Nina, la meilleure amie de Sam.
    J’ai eu un peu plus de mal avec Béatrice que j’ai trouvée un peu trop passive. Mais bon, il faut reconnaître qu’un sacré poids pèse sur ses jeunes épaules et ce n’est pas facile pour elle de se rebeller à la fois contre des traditions qui durent depuis plusieurs siècle et contre un père qu’elle craint plus que tout de décevoir.
    La différence avec les royautés de la renaissance ? Les journalistes et les réseaux sociaux ! Une vraie plaie ! Et pourtant, Béatrice, Samantha et Jefferson y ont droit tous les jours.
    Et qui dit réseaux sociaux, dit commentaires de gens qui croient avoir leur mot à dire sur la vie de personnes qu’ils ne connaissent même pas (et les commentaires sont si réalistes !)

    Autour de la famille royale gravite plein de monde mais les trois qui m’ont le plus intéressée sont Connor, Daphné et Nina.
    Connor est le garde du corps de Béatrice, Nina, comme je l’ai déjà dit, la meilleure amie de Sam, et Daphné, l’ex petite amie de Jefferson.
    Pour cette dernière, j’ai eu des sentiments mitigés : d’un côté, c’est la reine des garces, mais je n’ai pas pu m’empêcher d’avoir un peu de peine pour elle.
    A priori, il s’agit d’une duologie, et vu tout ce qu’il se passe dans ce livre et surtout la fin, je suis curieuse de voir comment le tome 2 va dénouer ce sac de nœuds.
    Je me suis vraiment attachée aux personnages et j’espère que chacun d’entre eux va trouver, sinon le bonheur, mais au moins sa voie.

     

    Un extrait : La révolution et la naissance de la monarchie en Amérique… cette histoire, on la connaît tous par cœur.

     On l’a découverte dans les livres d’images de notre enfance… dans les pièces de théâtre où, au lieu du roi George ou de la reine Martha, on a dû incarner, malgré la déception, un simple cerisier. On l’a apprise à travers les chansons, les films et les manuels d’histoire – sans oublier la traditionnelle visite guidée du palais de Washington à laquelle on a tous un jour eu droit pour les vacances d’été.

     On l’a tellement entendu seriner qu’on pourrait la réciter par le menu, à commencer par le moment mythique où, après la bataille de Yorktown, le colonel Lewis Nicola est tombé à genoux devant le général en chef des forces américaines, George Washington, pour le supplier au nom du pays tout entier d’accepter la couronne. De devenir, ni plus ni moins, le premier roi d’Amérique.

     On le sait tous : il a dit oui, évidemment.

     Mais les historiens aiment débattre à n’en plus finir de la tournure que les événements auraient pu prendre si les choses s’étaient déroulées autrement. Que se serait-il passé si, au lieu d’accepter le titre de roi, Washington avait réclamé l’organisation d’élections ? S’il avait préféré, pourquoi pas, la charge de premier ministre… ou même inventé un nouveau mandat électoral, un poste complètement neuf, celui de président, par exemple ? D’autres nations auraient pu prendre modèle sur l’Amérique et en faire de même : France, Russie, Prusse, Autriche-Hongrie, Chine ou Grèce auraient peut-être renversé leurs monarchies respectives pour donner naissance à une ère nouvelle, celle de la démocratie.

     Ce n’est pas ce qui est arrivé, bien sûr – et vous n’avez pas ouvert ce livre pour lire des spéculations, d’ailleurs. Vous voulez connaître la vérité, lever le voile sur ce qui s’est passé ensuite, découvrir à quoi ressemble aujourd’hui, deux cent cinquante ans plus tard, cette Amérique toujours dirigée par les descendants de George Ier !

     Salles de bal et portes dérobées, secrets et scandales, passions et déceptions amoureuses… Voici l’histoire de la plus célèbre des lignées, celle dont les déboires se jouent sur la plus grande scène du monde.

     L’histoire de la famille royale américaine.

     

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  • C'est lundi que lisez-vous? #296

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

    lectures de la semaine passée.jpg

    synopsix.jpg Le Cercle de couture d'Oysterville.jpg

     

    lecture en cours.jpg

    La reine des quiches.jpg meurtre mode d'emploi.jpg rebecca kean T01.jpg

     

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    Comme vous le savez, ma PAL est bien plus grande, mais je ne mets ici que les parties dans lesquelles j'ai pioché des livres dans la semaine. Pour voir la PAL en entier, allez sur le C'est Lundi du 04 janvier: ICI

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    Et vous, que lisez vous?

  • Premières lignes #137

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.

    Cette semaine, je vous présente Le choix du roi de Solène Bauché

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    Été 792. Je me redressai en sursaut, mon cœur battant la chamade. Le cauchemar qui m’avait réveillé m’engourdissait encore, plus vivace que jamais. Haletant, sans prendre la peine de me couvrir, j’enjambai le corps dénudé de l’une des jeunes filles qui partageait mon lit et me dirigeai vers la fenêtre. Dehors, la lune se dessinait en filigrane derrière une fine couche nuageuse. Ses contours nets et pleins découpaient dans le paysage des ombres ruisselantes. Une pluie diluvienne s’abattait sur Ratisbonne. Je lui présentai mon visage pour y laisser éclater quelques gouttelettes échappées des trombes d’eau crachées par le ciel. Un effluve de terre détrempée me parvint furtivement.

    J’avais rêvé qu’on me volait ma couronne. Mes assaillants n’avaient rien d’identifiable. Leur figure était lisse, à peine parée d’yeux vides, sans âme, comme sculptés à même leur peau. Ce n’était pas la première fois que ces visions m’apparaissaient. C’était le prix de la royauté. L’angoisse d’être déchu, de devenir un homme parmi les hommes ou pire, de quitter ce monde en sachant son royaume entre de mauvaises mains. Que cette peur ne m’ait jamais taraudé eut été intolérable.

    Je regagnai mon lit, que je distinguais tout juste dans l’obscurité à peine balayée de timides rayons lunaires. Aucune des deux servantes qui y dormaient à poings fermés, épuisées par nos ébats tardifs, n’avait bronché quand je m’étais réveillé en sursaut. L’une d’entre elles émit un gémissement discret tandis que j’embrassais son sein charnu, puis elle replongea dans un sommeil paisible. Le lendemain, elles retourneraient à leur vie de labeur avec la seule satisfaction d’avoir procuré une nuit de plaisir à leur roi. Le grain fin et ferme de leur peau contrastait avec le relâchement naissant de la mienne. Mon corps, bien qu’encore vigoureux, commençait à montrer les signes de ses quarante-cinq ans. Je n’étais plus un jeune homme.

    Soudain, j’entendis un garde se braquer à l’entrée de ma chambre. Une voix essoufflée semblait insister pour s'entretenir avec lui.

    — Pitié, je dois lui parler, c’est une question de vie ou de mort !

    — Le roi est occupé, il ne veut être dérangé sous aucun prétexte.

    Le tumulte provoqué par leur discussion fit tressaillir mes jeunes amantes qui, prises de panique, tentèrent tant bien que mal de cacher leur nudité. Elles étaient moins chastes quelques heures auparavant.

    Je les laissai à leur affolement, plus soucieux d’aller à la rencontre de celui qui osait troubler ma prétendue quiétude. J’interpellai l’importun, que je n’étais pas sûr de reconnaître. Il portait l’habit monacal et était trempé jusqu’aux os.

    — Que se passe-t-il ici ?

    — Roi Charles, je vous prie de m’excuser, mais je ne vous dérangerais pas si ce n’était pas de la plus haute importance. Mon nom est Fardulf. Je viens vous avertir du danger qui vous guette. Je me suis rendu coupable d’avoir cédé à la fatigue dans l’église dont je suis le chapelain et il y a quelques heures de cela, un bruit de pas m’a réveillé. Sous les nefs, des conspirateurs parlaient à voix basse contre vous. Ils ont pour dessein de vous tuer et de mettre votre fils Pépin sur le trône à votre place.

    — Pépin ? grinçai-je. Il n’a pas quinze ans, il est trop jeune pour régner. Et puis, la couronne d'Italie lui est tout acquise.

    — C’est de votre autre fils qu’il s’agit, roi Charles. Celui qui est contrefait. Je l’ai vu. Il était là, avec les conspirateurs.

    Un nœud étreignit ma poitrine tandis que le clerc, intarissable, continuait de radoter.

    — Ils m’ont surpris et j’ai couru aussi vite que j’ai pu pour leur échapper. Ils ont bien failli me rattraper, mais ma loyauté envers vous…

    Je n’écoutais déjà plus. J’avais été trahi par ma chair et mon sang.

     

    Alors, tentés?