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[Livre] Le chuchoteur – T04 – Le jeu du chuchoteur

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Lecture terminée le : 03 juillet 2020

 

Résumé : Un homme tatoué utilise le succès d'un nouveau jeu vidéo nommé Deux pour manipuler à distance les joueurs, en les poussant à libérer leurs pulsions. Lorsqu'un père de famille assassine sa femme et ses enfants sans aucune raison, l'enquêtrice Mila Vasquez décide de s'inscrire à Deux pour comprendre les mécanismes de ce crime, avant d'être traquée par le mystérieux manipulateur.


Auteur : Donato Carrisi

 

Edition : Calmann-Lévy

 

Genre : Thriller

 

Date de parution : 02 Octobre 2019

 

Prix moyen : 20€

 

Mon avis : Suite à l’aventure éprouvante qu’elle a vécu dans le tome 3, Mila Vasquez a démissionné de la police et s’est retirée du monde, ou quasiment, pour élever sa fille loin des horreurs du monde.

Mais, poussée par la sans scrupule chef de la police Johanna Shutton, qui tient plus que tout à conserver ses statistiques « parfaites » de criminalité, elle va devoir reprendre du service suite au massacre d’une famille.
Très vite, Mila se rend compte qu’ils ont de nouveau affaire à un chuchoteur.
Affaire classée ? Non… elle ne fait que commencer. Car Mila vient de plonger dans les rouages d’une affaire pleine de faux semblant, de rebondissements et de manipulations…
Le ou les adversaires de Mila sont sans scrupules et prêts à tout pour atteindre leur but.
Très vite, on ne sait plus qui croire. Tout le monde est suspect, tout le monde pourrait avoir été rallié à la cause du maître en manipulation qu’est le chuchoteur.
J’ai beaucoup aimé le fait qu’une partie de l’histoire se déroule dans un jeu de réalité virtuelle.
L’auteur profite de la part technologique de l’histoire pour dresser un portrait sans concession des réseaux sociaux. Et à juste titre.
Car les réseaux de ce type font leur beurre en divulguant les données personnelles de leurs utilisateurs. Malheureusement, beaucoup de gens ne prennent aucune précaution quant aux informations qu’ils mettent en ligne et étalent leur vie aux yeux de tous. Les réseaux sociaux étant ce qu’ils sont, ce sont les utilisateurs qui doivent faire preuve de réflexion et de prudence (et éviter, par exemple, comme ça s’est vu, de poster des photos d’eux faisant la fête alors qu’ils se sont fait porter pales au boulot… je dis ça….)
C’est également sur les réseaux qu’ont lieu les pires manipulations mentales. C’est là qu’ont très souvent lieu les recrutements sectaires ou terroristes. Ce n’est donc pas étonnant que Donato Carrisi ait fait d’un jeu en réseau le terrain de chasse du chuchoteur.
L’affaire va très vite prendre une tournure très personnelle pour Mila qui va s’interroger sur la relation qu’elle entretien avec sa fille, Alice.
La fillette demande de plus en plus souvent après son père et Mila ne sait pas que lui dire à ce sujet.
Elle semble s’attendre à ce que la gamine tourne forcément mal. J’ai trouvé qu’elle ne laissait aucune chance à cette enfant et que les problèmes psychologiques qu’elle pouvait avoir étaient plus du à la froideur de sa mère, qu’à la génétique.
Mila justifie sa froideur en se réfugiant derrière son absence d’empathie et prive Alice de tout un pan de son histoire personnelle en refusant de lui parler de son père.
J’avais plus ou moins deviné un élément de la fin de l’histoire, mais, vu comment je me suis faite balader tout au long du roman, y’a pas de quoi frimer !
Mais justement… Est-ce la fin ?
Non parce que Donato Carrisi ne voulait pas faire de troisième tome, et là il vient de sortir le quatrième.
Et puis, après ce final, on se pose encore beaucoup de questions, aussi bien sur le chuchoteur que sur Alice, la fille de Mila.
Alors certes, il pourrait en rester là et nous laisser dans le flou (il est assez sadique pour cela) mais je pense qu’il y a matière à faire un dernier tome pour répondre à toutes ces questions.
On n’en a pas fini avec le chuchoteur (du moins, j’espère) ni avec Mila Vasquez !

 

Un extrait : Consciente qu’elle ne trouverait jamais le sommeil, Mila passa la nuit recroquevillée sur le canapé où, quelques heures plus tôt, Joanna Shutton lui avait envoyé au visage une vérité qu’elle aurait préféré ne jamais découvrir.

« Tu es probablement la seule à pouvoir nous révéler qui est Enigma. »

Les paroles de la Juge résonnaient encore dans la pièce.

— Tu n’auras pas à le rencontrer, l’avait-elle rassurée. Il te suffira d’écouter le compte-rendu de ce que nous savons sur lui, ensuite tu nous diras si cela t’évoque quelque chose, puis tu seras libre d’oublier cette histoire.

— Comment pouvez-vous être certains qu’il s’agit de mon prénom ? avait protesté l’ex-policière. Mila peut signifier mille choses, de même que ces nombres. Vous ne savez pas encore de quoi ils sont le symbole.

— Peut-être qu’on se trompe, mais on a l’obligation d’essayer.

La Juge avait joué sa plus grosse carte en faisant appel à son sens du devoir.

Mila observa le feu s’éteindre doucement dans la cheminée, la laissant seule dans un froid glacial qui lui était familier.

Dans le silence de la maison, elle entendait les bruits du bois. Le vent qui agitait les branches pour se frayer un chemin entre les arbres et, au loin, la rengaine paresseuse des vagues au bord du lac.

Alice avait senti que quelque chose n’allait pas. Elle était agitée. Mila l’avait autorisée à dormir dans son refuge de couvertures avec une lampe torche, ses livres préférés et son iPod avec Elvis, entourée du sourire rassurant de ses peluches.

L’obscurité était venue la chercher. La décision que Mila devait prendre concernait également sa fille. Et il était nécessaire qu’elle puisse revenir en arrière, le cas échéant.

Tout allait si bien jusque-là, pourquoi avait-elle ouvert la porte à la Juge ? En même temps qu’elle, elle avait laissé entrer une personne sans nom, qui se nourrissait de la rage et des cris de victimes innocentes et qui, sans surprise, comptait s’installer. Mila la sentait, telle une ombre parmi les ombres de la pièce. Et elle ne savait comment la chasser.

L’inconnu qui avait massacré les Anderson s’était tatoué son prénom.

Cette idée la tourmentait. Ce n’était pas la signification de ce geste qui la troublait, mais l’acte même de se marquer la peau. Combien de fois Mila avait-elle creusé dans sa propre chair pour tenter de faire affleurer un sentiment humain, une douleur imitant la pitié et la compassion ? La ressemblance ou, pire encore, l’affinité qui la reliait au monstre, la terrorisait.

Ça ne peut pas être un hasard. Il le sait. Est-ce pour ceci qu’il essaie de m’impliquer ?

 

Beaucoup aimé 4 étoiles.jpg

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