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Livres - Page 14

  • [Livre] La vie a plus d’imagination que nous

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    Lecture terminée le : 24 janvier 2020

     

    Résumé : Après sa récente rupture avec Clément, Léna redoutait une fois encore les vacances de Noël dans sa famille quelque peu agitée. Mais elle n'imaginait pas avoir affaire à un nouveau cataclysme. Cette fois, c'est son père qui fait des siennes ! Une semaine avant Noël, la voilà forcée de venir le chercher à l'hôpital, car il a été ramassé ivre mort devant la grille du cimetière de Vallenot... Qu’est-ce qui lui a pris ? Et pourquoi a-t-il rompu avec sa dernière conquête ? Comme si cela ne suffisait pas, sa mère a décidé de la recaser avec Clément, Mamie Jacotte l’a inscrite en secret sur un site de rencontres et son oncle Xavier a invité un SDF pour les fêtes... Cette année, encore, les vacances ne s'annoncent pas de tout repos ! Heureusement qu'il y aura la neige, le chocolat chaud, le marché de Noël et les traditionnelles décorations au programme !


    Auteur : Clarisse Sabard

     

    Edition : Charleston

     

    Genre : Roman contemporain

     

    Date de parution : 08 Octobre 2019

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : J’avais beaucoup aimé « La vie est belle et drôle à la fois » et ma foi, je n’avais pas envie d’attendre un an pour lire la suite. Dont acte.
    Lena n’est plus aussi allergique qu’avant aux fêtes de noël, et filant le parfait amour avec Clément, elle envisage même de revenir vivre dans son bled natal.
    Mais voilà qu’après un évènement dramatique, Clément rompt brusquement avec elle, la laissant dévastée.
    Mais Lena n’a guère le temps de se morfondre car sa famille fait à nouveau des siennes.
    Cette fois, c’est son père qui se distingue et Lena ne sait plus comment faire pour savoir ce qui, de toute évidence, le tourmente.
    Et tout ça en devant gérer sa grand-mère et ses « combines Meetic », sa mère qui veut à tout prix la rabibocher avec Clément, et deux adolescentes toujours à deux doigts de se crêper le chignon.

    Sans compter que Rémi, le frère de Clément, lui demande son aide pour sauver leur entreprise, ce qui l’obligerait à revoir Clément.
    Franchement, je les ai tous trouvé lourds avec leurs « Clément » par-ci, « Clément » par-là. Ils agissent comme si c’était Lena qui l’avait quitté sans raison et je me suis demandé s’ils avaient, ne serait-ce qu’une fois, pensé à ce que peut ressentir Léna.
    A la place de la jeune femme, je crois que je les aurais tous planté là et que je serais rentré passer noël chez moi devant un film avec un plateau TV !
    Non parce que la famille, ça va bien un moment quand elle est comme ça !
    J’ai retrouvé avec plaisir la plume et l’humour de l’auteur.
    J’avais très envie de baffer Clément. Mais alors de le baffer très fort ! Parce qu’il a été en dessous de tout !
    Il ne mérite pas une fille comme Léna qui est tout bonnement géniale (dès lors qu’on ne lui met rien de fragile dans les mains).

    Pour Lena, c’est difficile d’être près de Clément et elle n’a pas besoin qu’on la fasse culpabiliser quand elle essaie de se protéger un peu !

    Quand on fini par apprendre le secret du père (même si on avait de sacrés indices), je l’ai trouvé très bien amené.

    Et j’ai aussi beaucoup aimé l’histoire de Jacotte et de sa demi-sœur Catherine, ainsi que la manière dont Lena et Violette s’efforcent de gérer les problèmes qui gâchent la vie d’Emma-Lou, la petite fille de Catherine.
    J’ai vraiment adoré cette histoire qui se lit très vite.
    Est-ce qu’on retrouvera Lena et sa famille de dingue pour Noël 2020 ?
    J’espère que oui car je suis sûre qu’ils nous réservent encore tous plein de surprises !

     

    Un extrait : – JE SUIS CONSCIENT que les apparences jouent contre moi, mais je te jure que ce n’est pas ce que tu crois.

    — Ah oui ? Et qu’est-ce que je pourrais bien penser, selon toi ? je rétorque en adressant à mon père un regard lourd de reproches.

    Ce dernier se redresse contre ses coussins et insiste, d’une voix presque suppliante :

    — Je n’ai pas tenté de me suicider, Léna. Tu dois me croire.

    Et sur mon front, il y a écrit « idiote ».

    De justesse, je retiens un profond soupir.

    — Tu picoles plus que de raison alors que tu es sous antidépresseurs et Xavier t’a retrouvé inanimé devant la grille du cimetière… Excuse-moi d’émettre quelques doutes.

    — Je sais, Léna. Cela va te paraître bête, mais je n’ai pas pensé aux conséquences du mélange alcool et médicaments.

    — Bah voyons.

    — Assieds-toi, ma chérie.

    Fermement décidée à comprendre les raisons de cet acte désespéré, je reste debout et croise les bras. Je dois prendre le problème sous un autre angle si je veux amener mon père à se confier.

    — Admettons que tu avais seulement envie de te chiffonner le portrait… On peut savoir ce qui t’a pris ?

    Mon père s’efforce de sourire.

    — Je n’ai pas réfléchi. J’étais embourbé dans mes pensées et je me suis dit qu’un petit remontant m’aiderait à les faire passer. Je… je n’ai pas su m’arrêter.

    — Visiblement, tu ne vas pas très bien. Si ton médecin t’a placé sous antidépresseurs…

    Une grande femme à la carrure solide entre tout à coup dans la chambre, une série de stylos ingénieusement attachés à la poche de sa blouse blanche.

    — Bonjour, monsieur Pichon, je suis Esther Hauquier, la psychiatre en charge de votre dossier, se présente-t-elle. Notre entretien permettra de déterminer si on vous laisse sortir aujourd’hui.

    Avec un peu de chance, cette inconnue marquera plus de points que moi. Faire parler les gens, c’est son métier, non ?

    — Bien, dis-je en me dirigeant vers la porte. Je vais boire un café, je vous laisse papoter.

    — Je vous retrouve en salle d’attente, me précise le docteur.

    J’opine du chef et me dirige à grand pas vers le distributeur de boissons. Pendant que ma dose de caféine coule dans le gobelet en carton, je préviens ma mère par SMS qu’elle peut passer me récupérer. Puis, café en main, je me laisse tomber sur le premier siège venu et touille machinalement le liquide fumant. J’en suis déjà à mon quatrième café de la matinée. Vu les circonstances, mon organisme, qui n’a pas apprécié d’être tiré du lit en plein milieu de la nuit par la sonnerie du téléphone, me le pardonnera. Un mal de crâne lancinant m’enserre la tête comme un étau et je n’ai qu’une envie : dormir. Ce qui risque de ne pas être possible avant plusieurs heures.

    Et moi qui espérais secrètement que Noël ne virerait pas au désastre, cette année…

     

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  • [Livre] Les gardiens des anges - T03 - Les ailes sombres

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    Lecture terminée le : 11 octobre 2020

     

    Résumé : Je m’appelle Lily, j’ai 18 ans et je fais partie de ces humains dotés de pouvoirs qu’on nomme les potentiels. Alors que je pensais être une chasseuse, j’ai découvert que j’étais en réalité une sang-mêlé et que je possède en moi un très vieux pouvoir, peut-être le seul moyen de se débarrasser une bonne fois pour toutes des démons originels.
    Mais découvrir tout cela m’a affaiblie et j’ai perdu la bataille contre l’esprit de la nécromancienne qui vit en moi. Pour sauver ma famille, j’ai dû lui céder mon corps, et je me suis réveillée dans les Lymbhes.
    Je peux vous dire une chose sur la mort, c’est que ce n’est pas du tout ce qu’on nous promet !
    Le repos éternel ? Tu parles…
    Heureusement, une femme que j’ai connue il y a bien longtemps est là pour me venir en aide et m’apprendre à survivre dans cet enfer. Mais survivre n’est pas suffisant, je veux retourner dans le monde des vivants et récupérer mon corps. Une rencontre inattendue pourrait bien en être la clé.
    Je m’appelle Lily, et je suis morte.


    Auteur : Michèle Beck

     

    Edition : Auto édition

     

    Genre : Fantasy

     

    Date de parution : 29 Septembre 2020

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : Avant de commencer ma chronique, j’ai relu celles que j’avais écrites pour les deux premiers tomes, et j’avais commencé ma chronique du premier tome en disant, à propos des anges : « J’ai toujours eu du mal avec ces emplumés qui se croient au-dessus de tout le monde. A mon sens, ils ne valent pas mieux que les démons »… Bah j’étais pas loin du compte, n’est-ce pas ?
    La fin du tome 2 m’avait fortement donnée envie de rejouer Misery avec l’auteur, vu ce qu’elle ose nous infliger (et infliger à ses personnages aussi, du coup).
    Ce troisième tome commence là où s’arrête le précédent. Lily a été délogée de son corps par la nécromancienne qui squattait déjà son esprit depuis un moment et se retrouve à présent dans le royaume des morts.
    Ainsi on va suivre alternativement Lily, qui essaie de survivre dans ce royaume hyper flippant (oui, je sais, techniquement elle est morte, mais disons qu’il y a mort…et mort…), et Matthew qui essaie désespérément de trouver un moyen de ramener sa bien-aimée dans le monde des vivants.
    Sans surprise, j’ai détesté la manière dont Luc a tenté de gérer les choses (Y’a rien à faire, je peux vraiment pas blairer ce gus).
    Ce troisième tome est le tome des révélations pour les personnages qui vont en apprendre plus sur leur passé et confirmer ainsi certaines choses dont je me doutais depuis un certain temps.
    J’ai beaucoup aimé le royaume des morts (enfin entendons-nous bien, j’ai bien aimé la manière dont est décrit ce monde, mais même pas en rêve j’accepterais d’y déménager !)
    Et dans ce monde, on va rencontrer LE personnage. Celui qui est devenu en quelques pages mon personnage préféré (après Matthew et Lily, évidemment) : Valerian… Ah Valerian, comment le décrire en rendant justice à ce type ? Il peut se montrer un peu ronchon, mais il est surtout charismatique, sarcastique, moqueur, et très irritant, surtout quand il a raison (et qu’il le sait !).
    En plus de devoir ramener Lily parmi les vivants, le groupe recherche le moyen de venir définitivement à bout de ses ennemis. C’est surtout Leo et Max qui font équipe pour réunir des informations à ce sujet.
    Pratiquement à chaque chapitre, on a un micro indice sur ce qu’il faut faire, ou sur qui pourrait donner une indication utile sur ce qu’il y a à faire pour atteindre leur but.
    La tension est bien présente tout au long du livre, entre la recherche de Lily, la noirceur qui envahit les ailes et les yeux de Matthew, les recherches de la solution finale (ok, peut-être pas un choix très judicieux de terme, mais je ne vois pas trop comment le dire).
    Bref, alors que mes deux lectures précédentes m’ont duré chacune près d’une semaine, avec le sentiment de ne pas avancer, j’ai dévoré ce tome en 24h à peine, c’est dire si j’ai été happée dans l’histoire !
    Et j’ai eu le plaisir de lire dans la note de l’auteur à la fin du livre qu’on aurait bientôt des nouvelles de Kristal et de Valerian (là, petite danse de la joie). J’ai hâte…Si vous saviez combien j’ai hâte !!!

     

    Un extrait : Les yeux rouges ne le quittent pas un instant. Pas un mouvement de paupières. Rien. Le corps est figé. Comme en état de choc.

    Le corps de Lily.

    Le silence qui emplit l’infirmerie du complexe est insupportable. Matthew a envie de hurler, alors que tout le monde reste bouche bée, la respiration suspendue, leur regard rivé sur la chose qui a pris possession du corps de Lily.

    La nécromancienne.

    Lily s’est sacrifiée pour les sauver. Elle a cédé son corps pour que la nécromancienne retire son armée de zombie. Son âme a abandonné la place au profit de celle de la nécromancienne.

    L’âme de Lily.

    À en croire l’absence de bruit de lutte à l’extérieur, ça a fonctionné. Les combats ont cessé.

    Un mouvement de paupière trahit soudain la nécromancienne. Elle n’est pas en état de choc comme l’a supposé au départ Matthew, mais en pleine élaboration d’un plan. Elle étudie ses possibilités de fuite. Et s’il y a une chose dont Matthew est certain, c’est qu’il ne la laissera pas s’enfuir avec le corps de Lily ! Ses ailes noires en frémissent de colère. Ce qui n’échappe pas à la nécromancienne. Elle doit voir cela comme un signe d’attaque imminente de la part de Matthew, car elle décide d’agir. Elle se met en mouvement si vite en direction de la sortie que personne n’est capable de réagir. Puis, comme si une vague d’énergie traversait la pièce, les combattants reprennent le dessus et s’élancent sur la nécromancienne.

    La seule issue est barrée par deux louves, tous crocs dehors. La nécromancienne fait volte-face au moment où Deadly allait lui saisir le bras. Il lui effleure à peine le poignet. Le jeune gardien peut contrôler le rythme cardiaque des personnes qu’il touche. S’il avait réussi à attraper son bras, il aurait pu l’immobiliser en un rien de temps. La nécromancienne se faufile entre eux comme une anguille et se dirige vers les fenêtres fermées. Cela ne semble pas l’arrêter. Elle se prépare à sauter, les coudes devant le visage pour se protéger des éclats de verre. Cette fois, c’est Morgane, la soignante du complexe et une fée au demeurant, qui intervient. Elle plonge la main dans un sac noué autour de sa taille, la ressort aussi vite, et l’ouvre en soufflant sur sa paume. Une fumée rouge orange entoure la nécromancienne et la fige assez longtemps pour que Luc la saisisse.

    Peut-être que le père de Lily s’imaginait que sa fille n’allait pas se rebeller contre lui, quoi qu’il en soit, il fut si surpris quand la nécromancienne lui envoya un coup de coude dans le ventre puis son poing dans la figure, qu’il encaissa sans riposter.

     

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  • [Livre] Le morpho bleu

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    Lecture terminée le : 07 octobre 2010

     

    Résumé : Quand le corps congelé de Michelle Coltrane, une jeune femme de 25 ans, est retrouvé à Springfield, l’inspecteur Azor Streyes se lance sur la piste du meurtrier. Mais son enquête prend une nouvelle tournure lorsqu’un autre cadavre est découvert à Tulsa. Son nom ? Michelle Coltrane ! Et les morts s’enchaînent : à Santa Fe puis Los Angeles, deux autres corps sont retrouvés…L’inspecteur Streyes soupçonne une joggeuse d’avoir alerté la police pour chacune des découvertes macabres mais sa piste tourne court quand il apprend que c’est un vieil homme qui a signalé le cadavre de Tulsa… Parviendra-t-il à stopper cette vague de meurtres ? Quelle est la signification du papillon tatoué sur le cou des victimes ?


    Auteur : Jean-Louis Roujean

     

    Edition : Librinova

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 16 Avril 2020

     

    Prix moyen : 20€

     

    Mon avis : Quand j’ai commencé ce livre j’ai été tout d’abord un peu dérangée par le style de la narration. Ça ne me semblait pas très naturel. Et puis, après plusieurs chapitres, je me suis rendu compte que ce style me faisait penser aux films noirs avec des détectives dans le Chicago des années 20. Vous savez ces films où le détective privé raconte l’histoire en voix off. Une fois que je me suis rendu compte de cela, j’ai eu plus de facilité à lire, même si j’ai continué à trouver un certain manque de naturel, notamment dans les dialogues.
    J’ai eu un peu de mal avec le personnage principal. Je n’ai pas réussi à m’attacher à lui, d’autant plus qu’il semble agir sans aucune barrière, se déplaçant d’un état à l’autre pour son enquête sans que se pose jamais de problèmes de juridiction. Le fait que des corps avec un mode opératoire semblable aient été découvert dans plusieurs états et que les fédéraux n’aient aucun rôle dans l’histoire est aussi assez peu crédible. Peut-être qu’il aurait fallu qu’Azor soit agent fédéral plutôt que simple flic pour justifier ses déplacements incessants (j’en ai fini par oublier où était exactement sa juridiction au final !). C’est un personnage que j’ai trouvé assez antipathique, un peu hautain, du genre à dire à son subordonné qu’il se fout qu’il soit en famille quand il a besoin de lui, mais qui passe la nuit avec une call girl quand il est en déplacement professionnel ou qui interroge des suspects en barbotant dans une piscine.
    Une de ses réflexions m’a un peu hérissée. Alors qu’un membre de son équipe signale l’organisation parfaite d’une université par rapport à l’organisation administrative dans la police, il se dit : « Je n’aimais pas entendre des critiques sur mon institution, surtout venant d’une personne que celle-ci faisait vivre ».

    Donc sous prétexte qu’on bosse quelque part, et qu’on nous paye un salaire, que ce soit une entreprise ou une institution publique, on ne doit surtout pas pointer les dysfonctionnements ! Heureusement que tout le monde n’a pas cette mentalité, sinon on bosserait encore 16h par jour et la sécurité serait le cadet des soucis des patrons !
    Bref, vous l’aurez compris, ça a été dur d’avoir de l’empathie pour ce type et d’avoir envie de le voir aboutir dans son enquête.
    Le problème est qu’on n’a pas plus d’empathie pour les victimes puisqu’on ne sait pas grand-chose d’elles, qu’il n’y a pas d’interactions avec leurs familles ou leurs amis.
    Quant aux différents suspects, difficile de s’intéresser à eux, pour les mêmes raisons que les victimes : Azor parle beaucoup d’eux, peu avec eux. Et pour ceux avec qui il échange, on a l’impression que ces personnes dirigent l’interrogatoire avec à plusieurs reprises des phrases de type : j’ai encore des choses à dire, mais pas ici, pas maintenant, plus tard… bref, encore une fois peu crédible.
    C’est dommage, car le rythme est assez enlevé grâce à des chapitres courts et à de multiples rebondissements. L’enquête entraine vite Azor au sein d’une véritable conspiration sur fond de catastrophe climatique annoncée et sur la manipulation génétique d’animaux en apparence inoffensifs.
    En allégeant certaines descriptions, certains dialogues, inutilement détaillés, et qui alourdissent ainsi la lecture, on peut faire abstraction du style un peu mécanique. Et sans doute que si j’avais été une lectrice moins assidue de thrillers, j’aurais moins tiqué sur certaines actions qui sont, à mon sens, très peu crédibles.
    Je pense que ce roman plaira sans doute à ceux intéressés par les romans d’anticipation (pour tout le côté scientifique de la cryogénisation et du réchauffement climatique) et à ceux qui ne lisent pas beaucoup de thriller ou qui aiment les thrillers qui sortent des sentiers battus.
    Pour moi, sans être passé totalement à côté de cette histoire, elle ne me laissera pas un souvenir impérissable.
    C’était une bonne lecture, mais sans plus.

     

    Un extrait : Tom Harding était quadragénaire, comme moi. Nous avions des physionomies différentes et des caractères opposés. Me concernant, une taille moyenne, athlétique, les cheveux bruns, la pupille noire… impulsif. Un soi-disant charme latin, vertu héritée de mes origines hispaniques. Azor Streyes était mon patronyme. Tom ressemblait à un dandy. Une tête de plus que moi, svelte, blond, l’iris bleu et d’un naturel placide. Sa tenue vestimentaire suivait la mode. Vingt ans auparavant, nos trajectoires personnelles s’étaient croisées à l’université de Memphis. Il y avait obtenu un diplôme artistique avant d’embrasser une carrière de marchand d’art. Je voulais faire carrière dans la police. Je n’ai jamais dévié de cette ambition professionnelle.

    Tom dénichait des artistes au talent singulier, se chargeant de promouvoir leurs œuvres. Des peintures pour l’essentiel, plus rarement des sculptures. Une vitalité parachevée par des conférences dans des universités prestigieuses du nord-est du pays. L’intérêt de l’art dans la société en était le thème principal. Faire vivre le marché de l’art était son art de vivre, avec des artistes femmes comme cibles. Leurs créations colorées glorifiaient son anatomie. Il les vendait ensuite. Présent aux maillons extrêmes de la chaîne artistique, il lui arrivait de s’octroyer un rôle intermédiaire, en offrant à ses divas du pinceau – pas toujours de première jeunesse – un bonus payé en nature.

     

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  • [Livre] Marie-Antoinette

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    Lecture terminée le : 23 janvier 2020

     

    Résumé : Vilipendée par les uns, sanctifiée par les autres, l'" Autrichienne " Marie-Antoinette est la reine la plus méconnue de l'histoire de France. Il fallut attendre Stefan Zweig, en 1933, pour que la passion cède à la vérité.

    S'appuyant sur les archives de l'Empire autrichien et sur la correspondance du comte Axel de Fersen, qu'il fut le premier à pouvoir consulter intégralement, Stefan Zweig retrace avec sensibilité et rigueur l'évolution de la jeune princesse, trop tôt appelée au trône, que la faiblesse et l'impuissance temporaire de Louis XVI vont précipiter dans un tourbillon de distractions et de fêtes.

    Dans ce contexte, la sombre affaire du collier, habilement exploitée par ses nombreux ennemis à la cour de France, va inexorablement éloigner Marie-Antoinette de son peuple.


    Auteur : Stefan Zweig

     

    Edition : Audiolib

     

    Genre : Historique

     

    Date de parution : 2011

     

    Prix moyen : 21€

     

    Mon avis : J’ai toujours eu du mal avec les livres audio.
    Je n’arrive pas à entrer dans l’histoire, je ne sais pas si le fait que le lecteur essaie de changer de voix dans les dialogues n’énerve plus que quand il ne le fait pas.
    Bref je ne suis pas fan.

    Sauf dans quelques cas : les livres de développement personnel, les contes et légendes et les biographies historiques.
    Dans ce cas précis, le livre est lu par Laurent Jacquet, qui a déjà fait du doublage et des voix off pour des documentaires TV. Dans un livre audio, la voix du lecteur est primordiale et Laurent Jacquet a vraiment une voix agréable.
    Pour écrire la biographie de la reine, Stefan Zweig a délibérément écarté toute la correspondance de Marie-Antoinette qui prêtait à caution. On sait que de nombreux faux ont été créés, entre autre par le Baron Feuillet de Conches, un contemporain de la reine.
    Aussi, par précaution, Stefan Zweig a refusé d’utilisait tous les documents dont l’authenticité était suspectes (et malgré tout ce qu’il a écarté, il nous fait quand même un livre de 500p).
    J’ai apprécié que l’auteur ne prenne pas parti pour ou contre la reine. Il n’en fait ni une sainte, ni le démon qu’ont dépeint les révolutionnaires. Il montre ses failles, ses défauts, mais aussi ses qualités et son courage.
    Il nous dépeint le roi comme un homme profondément bon et proche de sa famille, mais incapable de prendre des décisions. Il était faible et pesait le pour et le contre jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour agir.
    On découvre aussi la mère de Marie-Antoinette, une femme profondément déçue par ses enfants, qui s’inquiète de ce que son fils fera de son pays quand elle ne sera plus là pour le contrôler et qui se demande quand sa fille deviendra enfin adulte. Cela se fera, mais elle ne sera plus là pour le voir.
    On parle aussi beaucoup d’Axel de Fersen (Zweig fait partie de ceux persuadés qu’il était l’amant de la reine).
    Il n’est pas tendre non plus avec les frères du roi, qu’il dépeint comme prêts à tout pour accéder au trône.
    De même, il remet en question tout ce qui a été écrit sur le Dauphin. Il réfute la violence que tout le monde attribue au cordonnier Simon et pense que l’enfant s’est volontiers prêté aux « enseignements » de l’homme qui étaient sans doute plus amusants que la stricte éducation que lui dispensait sa mère.
    Et même si cette dernière est pleine d’indulgence pour lui, elle est lucide sur son caractère (Comme on peut le constater dans une lettre qu’elle a écrite à l’attention de la gouvernante de ses enfants).
    La biographie couvre toute la vie de la Reine, de la préparation de son mariage, alors qu’elle n’a que 11 ans à son exécution.
    Le dernier chapitre fait un tour d’horizon des divers protagonistes en donnant quelques brèves informations. Il n’y a guère eu que Fersen pour s’émouvoir du sort de la Reine (la seule autre personne qui aurait pu avoir une réaction de tristesse, sa fille, a été maintenue dans l’ignorance de la mort de sa mère pendant longtemps) et c’est sans doute pour cela qu’il est celui sur lequel s’attarde le plus l’auteur.
    Peu de renseignement sont donnés sur la fille de Marie-Antoinette, mais on peut le comprendre, elle n’avait que peu d’importante et son existence n’a pas pesé sur la destinée de ses parents.
    On trouve quelques biographies sur elle, pas aussi bien documentées que celle de Marie-Antoinette mais suffisamment fournies pour satisfaire la curiosité.
    Avec 18h d’écoute, j’ai fini ce livre en bien plus de temps qu’il ne m’en aurait fallu si je l’avais lu de manière traditionnelle mais il m’a tenu compagnie dans les transports et à la pause-déjeuner pendant un bout de temps.
    Je n’ai plus qu’à trouver le prochain livre audio qui remplira cet office !

     

    Un extrait : Pendant des siècles, sur d’innombrables champs de bataille allemands, italiens et flamands, les Habsbourgs et les Bourbons se sont disputé jusqu’à épuisement l’hégémonie de l’Europe. Enfin, les vieux rivaux reconnaissent que leur jalousie insatiable n’a fait que frayer la voie à d’autres maisons régnantes ; déjà, de l’île anglaise, un peuple hérétique tend la main vers l’empire du monde ; déjà la marche protestante de Brandebourg devient un puissant royaume ; déjà la Russie à demi païenne s’apprête à étendre sa sphère à l’infini : ne vaudrait-il pas mieux faire la paix, finissent par se demander – trop tard, comme toujours – les souverains et leurs diplomates, que de renouveler sans cesse le jeu fatal de la guerre, pour le grand profit de mécréants et de parvenus ? Choiseul, ministre de Louis XV, Kaunitz, conseiller de Marie-Thérèse, concluent une alliance ; et afin qu’elle s’avère durable et ne soit pas un simple temps d’arrêt entre deux guerres, ils proposent d’unir, par les liens du sang, la dynastie des Bourbons à celle des Habsbourgs. La maison de Habsbourg n’a jamais manqué de princesses à marier ; et en ce moment, précisément, elles sont nombreuses et de tous les âges. Les ministres envisagent d’abord d’unir Louis XV, bien qu’il soit grand-père, et en dépit de ses mœurs plus que douteuses, à une princesse habsbourgeoise ; mais le roi très chrétien se réfugie vivement du lit de la Pompadour dans celui de la du Barry. D’autre part, l’empereur Joseph, deux fois veuf, ne manifeste guère le désir de se laisser marier à l’une des trois filles de Louis XV qui ne sont plus toutes jeunes. Il reste donc une troisième combinaison, la plus naturelle, l’union du dauphin adolescent, petit-fils de Louis XV et futur héritier de la couronne de France, à une fille de Marie-Thérèse. En 1766, Marie-Antoinette, âgée alors de onze ans, peut déjà faire l’objet d’un projet sérieux ; le 24 mai de cette année-là, l’ambassadeur d’Autriche mande expressément à l’impératrice : « Le roi s’est expliqué de façon que votre majesté peut regarder le projet comme décidé et assuré. »

     

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  • [Livre] Equatoria – T01 – Les grandes découvertes

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    Lecture terminée le : 30 septembre 2020

     

    Résumé : Et si la Terre s’arrêtait de tourner??
    Cela provoquerait une catastrophe sans précédent sur notre planète, depuis l’extinction des dinosaures, un véritable Chaos?!
    197 ans plus tard, sur cette planète, devenue hostile et impitoyable, où une journée dure toute une année, voilà l’histoire de ces survivants sauvés par une poignée de scientifique, les pères fondateurs qui en anticipant les conséquences désastreuses du Chaos, ont réussi à préserver une dernière étincelle de l’humanité.
    Rescapés du cataclysme, les peuples du nord tentent de raviver le feu de la vie, aidés dans leur entreprise par deux hordes nomades qui tournent sans répit pour échapper à la longue journée aux chaleurs infernales ou de la nuit polaire qui dure, toutes les deux, 6 mois?!
    De nouvelles conditions climatiques obligeant l’humanité à une adaptation immédiate que les colons tentent d’accélérer grâce à l’épreuve du marathon, permettant de choisir les garçons les plus résistants et les plus endurants.
    Certains seront dignes d’intégrer les nomades et de profiter de leurs privilèges, plutôt que de résider toutes leurs existences dans leurs colonies d’origines.
    Zori, âgé de seize jours-an, du clan des Antilles et qui participe à son premier marathon, réussira-t-il?? Mais même en cas d’échec une autre voie reste possible, incertaine et dangereuse.
    Aura-t-il le courage de suivre sa destinée??


    Auteur : Franck Sanse

     

    Edition : Bookelis

     

    Genre : Science-fiction

     

    Date de parution : 01 septembre 2018

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : J’ai toujours aimé les romans post apocalyptiques et Equatoria est un roman assez original sur le sujet. Le postulat de départ est que la terre a arrêté de tourner. Je ne me rappelle pas s’il est précisé si elle arrête de tourner sur elle-même ou si elle arrête de tourner autour du soleil, mais, comme on continue à avoir une alternance de jour et de nuit (même si chacune dure six mois) j’aurais tendance à penser que la terre a juste arrêté de tourner sur elle-même, mais continue à tourner autour du soleil.

    Malgré des coquilles encore assez nombreuses, on entre assez vite dans l’histoire même si j’ai regretté qu’il se passe tant de temps avant de revoir le premier personnage auquel on s’attache : Zori

    J’ai bien aimé l’alternance entre l’histoire au présent, qui se déroule près de deux siècle après que la terre ait arrêté de tourner et les deux sortes de chapitres « éducatifs » : Les « cours d’histoire moderne d’Equatoria » et « la genèse d’Equatoria » qui racontent tout (ou presque) ce qu’il s’est passé depuis que la rotation de la Terre a commencé à ralentir, et « les actes fondateurs du peuple du Nord » et « la charte des peuples du Nord » qui nous indiquent comment se passent la vie depuis la catastrophe, nommée « le chaos ».

    Avec ces chapitres, très intéressants et relativement courts, je m’attendais à ce que les chapitres au présent soit plus dans l’action.

    Cependant, bien que ce premier tome pose les bases de plusieurs interrogations qui seront sans doute développées dans les tomes suivant, j’ai regretté leur côté un peu trop didactique.

    Quand je lis un roman, cela m’intéresse de savoir que les hommes se sont adaptés en construisant des demeures souterraines, mais je n’ai pas forcément besoin, ni envie, de savoir par le menu comment elles sont construites.

    Et c’est pareil pour pas mal de choses dans ce roman, les descriptions sont intéressantes, mais elles vont beaucoup trop dans le détail et cela casse le rythme de la lecture. Il m’a fallu une semaine pour lire les 115 premières pages car les descriptions étaient un peu dures à digérer.

    En revanche j’ai adoré l’histoire en elle-même. Les personnages, bien que nombreux, sont facilement identifiables tant leur caractère est différent et parfaitement élaborés.

    J’ai trouvé que certaines des règles régissant la vie du peuple du Nord étaient vraiment très dérangeantes et injustes. Je ne sais plus quel personnage accuse le conseil de mettre en place une dictature mais c’est exactement ce que j’ai ressenti.

    J’ai vraiment détesté Faustine, je trouve qu’elle n’a pas l’étoffe d’un chef. Elle est mesquine et pathétique et se sert de sa position sans scrupule. Je me demande comment elle peut être mariée à un homme comme Luther qui lui, est un chef admirable, sachant prendre des décisions difficiles mais toujours à l’écoute de ses hommes, profondément humain, honnête et honorable, malgré son caractère de cochon quand il s’y met.

    Avec Zori, ça a vraiment été mon personnage préféré.

    J’espère que le tome 2 sera plus dans l’histoire présente, dans l’action et moins dans les descriptions, je pense qu’on en a largement assez eu pour se faire une bonne idée de l’univers et il faut laisser un peu de place à l’imagination.

    Je ne sais pas encore si je lirai la suite, mais je note soigneusement les titres (il me semble qu’il y a trois tomes). Il se pourrait bien que mes pérégrinations livresques me ramènent un de ces jours à Equatoria.

     

    Un extrait : Zori fixait l’horizon qui semblait onduler légèrement tel un lac sous l’effet d’une brise. Charles, le maître du savoir de sa tribu, lui avait expliqué que ce phénomène s’appelait un mirage et n’était que la résultante de l’action du soleil combiné avec une forte chaleur, ce qui provoquait cet effet d’optique.  

     Ce tour de magie de la nature l’avait toujours intrigué, lui valant même quelques mésaventures quand il avait décidé, plus jeune, d’approcher cette étendue d’eau, si mystérieuse et inaccessible. 

     Les membres de sa colonie l’avaient retrouvé quelques heures après, complètement déshydraté, à des kilomètres d’Antigua, le foyer de sa tribu. Une île des Antilles du monde d’avant, cernée autrefois par les océans, aujourd’hui encerclée par une mer de sable et de rochers. Une poche de la résistance humaine face à l’adversité du Chaos. 

     En flirtant ainsi avec la frontière du territoire interdit, un endroit irrespirable et aride précédant la chaîne montagneuse du sud dont on distinguait les reliefs au lointain, telle une barrière infranchissable autant par les hommes que pour les nuages, il avait mis sa vie en danger et celles des colons partis à sa recherche pour le secourir. 

     La punition infligée par Faustine, la chef de sa tribu, lui avait servi de leçon. Il fut cantonné tout un jour-an aux tâches domestiques, un calvaire pour lui qui aimait tant jouer à l’extérieur et profiter de l’air libre avant le retour de la longue nuit. S’il avait oublié la teneur du sermon accompagnant cette punition, il gardait en mémoire la vision de ses pieds tandis qu’il avait baissé la tête devant la voix forte et autoritaire de Faustine qui grondait à ses oreilles. 

     Plongé dans ce souvenir douloureux, cette même parole au ton puissant, toujours aussi impressionnante, ne lui donnait plus l’envie de se cacher sous un caillou, mais au contraire le ramena à la réalité de l’instant. 

    – Coureurs, êtes-vous prêt? Clama Faustine à lattention de toute la colonie qui s’était massée autour deux, pour assister au départ et les encourager dans leur terrible épreuve. 

     Zori baissa la tête, comme une victime de ce réflexe conditionné à cette voix si familière, si souvent entendu lors de ces bêtises. Pour une fois, il n’était pas fautif. Il vérifia à ne pas empiéter sur la ligne de départ. Ce serait bête de prendre un avertissement pour une chose si anodine. Hâtivement, il réajusta son bandeau, retenant ses longs cheveux blonds afin de ne pas être gêné durant l’épreuve. Il profita de cet instant pour scruter ses compagnons du coin de l’œil, pour jauger furtivement de leur état de forme. Et de l’un en particulier! 

     Même si finir premier n’était pas l’essentiel de la course, il désirait ardemment faire mordre la poussière à Jason, le fils de Faustine. Si les notions de rivalité, de compétition, de jalousie, étaient des valeurs abrogées au sein des colonies par l’éducation reçue, elles n’en demeuraient pas moins présentes entre eux. Ce garçon, si arrogant, si certain de sa supériorité l’exaspérait. S’il pouvait le faire chuter de son piédestal, lui démontrer qu’être fils de chef, ne le prédestinait pas à être le meilleur d’entre eux.

     

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  • [Livre] Manuel de survie à l’usage des jeunes filles

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    Lecture terminée le : 23 janvier 2020

     

    Résumé : Que font deux gamines en plein hiver dans une des plus sauvages forêts des Highlands, à des kilomètres de la première ville ?

    Sal a préparé leur fuite pendant plus d'un an, acheté une boussole, un couteau de chasse et une trousse de premiers secours sur Amazon, étudié le Guide de survie des forces spéciales et fait des recherches sur Youtube. Elle sait construire un abri et allumer un feu, chasser à la carabine. Elle est capable de tout pour protéger Peppa, sa petite sœur.

    Dans le silence et la beauté absolue des Highlands, Sal raconte, elle parle de leur mère désarmée devant la vie, de Robert le salaud, de la tendresse de la sorcière attirée par l'odeur du feu de bois, mais surtout de son amour extraordinaire pour cette sœur rigolote qui aime les gros mots et faire la course avec les lapins.


    Auteur : Mick Kitson

     

    Edition : Métailié

     

    Genre : Roman contemporain

     

    Date de parution : 30 Août 2018

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : Sal est une gamine de 13 ans qui semble dénuée de toute émotion. Dès le début du livre, on apprend qu’elle a tué le petit ami de sa mère en préméditant son coup, et sa fuite, depuis une année entière. Elle ne semble en éprouver aucune remord, mais au fil des révélations sur cet homme, je dois dire que j’aurais tendance à dire qu’il ne l’a pas volé.
    Le style est assez lent, d’autant que Sal raconte par le menu tout ce qu’elle fait.
    Il est impressionnant qu’une gamine de cet âge ait emmagasiné autant d’informations, non seulement sur la survie mais sur tout un tas de sujets d’Histoire de la Grande-Bretagne.
    Les seules émotions que Sal semble ressentir sont toutes liées à sa petite sœur, Peppa.
    Peppa est l’exact opposé de Sal, mais j’avoue qu’elle m’a plus exaspérée qu’autre chose avec ses manières et sa façon de ne rien prendre au sérieux. Ok, elle a 10 ans, mais vu la vie qu’elle et sa sœur ont mené, on peut se dire qu’elle devrait avoir un peu plus de plomb dans la tête et surtout, qu’elle pourrait écouter un peu Sal au lieu de n’en faire qu’à sa tête tandis que sa sœur se démène pour la protéger.
    Les choses sont parfois un peu faciles, et du coup manquent un peu de crédibilité.
    Certes Sal a vu des dizaines de vidéos sur les techniques de survie, et elle a clairement compris et retenu toute la théorie, mais est-ce suffisant pour qu’une gamine de 13 ans arrive à mettre ces techniques en pratique au point de pouvoir survivre au fin fond d’une forêt écossaise en plein hiver ? Avec une gamine de 10 ans à charge ?
    Avouez que ça fait se poser des questions !

    Heureusement, les filles ne vont pas toujours rester seules et rencontrer Ingrid.
    Je ne sais pas trop ce que j’ai pensé de cette femme. Je trouve qu’elle conforte un peu trop Sal dans l’idée qu’elle a eu raison d’agir comme elle l’a fait.
    Alors attention, je comprends Sal. Cette gamine a subi des horreurs et on lui a toujours présenté les flics et les travailleurs sociaux comme des ennemis sans cœur n’ayant d’autre but que de séparer les familles et il faut avouer que les frères et sœurs sont rarement placés ensemble.
    C’est une gamine perdue, blessée, qui ne pense pourvoir faire confiance à personne.
    Elle a été réduite à l’état d’animal sauvage et a réagi comme tout animal blessé : en attaquant.
    Si Judith lui avait dit qu’elle la comprenait mais qu’il fallait aller voir la police et tout leur expliquer, j’aurais compris. Mais son propre passé l’empêche de toute évidence d’avoir la bonne attitude vis-à-vis de l’adolescente qui n’est pas aussi dénuée d’émotions qu’elle le laisse paraître.
    J’ai bien aimé la fin. Ce n’est clairement pas un happy end à la Disney mais c’est certainement la partie la plus crédible de l’histoire.
    Et j’ai trouvé qu’elle n’était pas dénuée d’espoir.

     

    Un extrait : Peppa a dit “Froid” et puis plus rien pendant un moment. Et après elle a dit “Froid Sal. J’ai froid”. Sa voix était basse et sourde et feutrée. Pas comme d’habitude. J’ai commencé à avoir peur qu’elle soit en hypothermie. J’ai vu quelque part que ça vous rend tout mou et tout endormi. Alors je l’ai touchée mais son dos était chaud et son ventre était chaud. Après elle a dit “Arrête de m’peloter – ’spèce de pédo”. Et là j’ai su qu’elle n’était pas en hypothermie.

    Mais il faisait froid. C’était la nuit la plus froide depuis notre arrivée ici. Je savais que le vent avait viré au nord grâce à ma boussole et notre abri faisait face au sud-est parce que c’est le vent d’ouest qui domine ici. Du coup le vent arrivait par le haut où on était couchées sur les branches d’épicéa. Peppa n’avait pas de bonnet. J’allais lui en fabriquer un une fois qu’on aurait attrapé des lapins. Mais je n’avais pas encore posé les pièges. J’ai retiré mon bonnet et le lui ai enfoncé sur la tête.

    “C’est mieux comme ça ?” j’ai murmuré dans sa petite oreille. Mais elle s’était rendormie. J’étais réveillée maintenant et j’ai commencé à me faire du souci pendant un moment. Avant je chronométrais le temps que je passais à m’inquiéter avec l’horloge de mon téléphone. Je le faisais dix minutes presque tous les matins, mais ça avait augmenté ces dernières semaines parce qu’il y avait beaucoup de choses à régler et à prévoir avant de nous enfuir. J’allais essayer de deviner l’heure. Je sentais que l’aube approchait, il n’y avait pas de lumière mais je sentais quelque chose. Je sais presque toujours l’heure qu’il est. Je ne sais pas comment mais avant c’était important que je le sache. Parce que par exemple m’man et Robert rentraient un peu après 23 heures et une fois que j’ai eu installé le verrou sur la porte de Peppa, je m’assurais toujours qu’il était bien tiré et qu’elle dormait juste avant leur retour.

     

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  • [Livre] Profondeurs de l'océan

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    Lecture terminée le : 15 janvier 2020

     

    Résumé : Et si Ariel n'avait jamais vaincu Ursula ? Ariel est une jeune sirène rêveuse qui ne souhaite que deux choses : parcourir le monde et avoir des jambes. Cette curiosité pour le monde des humains et son attirance pour le Prince Éric la poussent à transgresser les lois de son père, le Roi Triton, et à commettre l'irréparable : échanger sa voix contre sa liberté. Mais tout bascule lorsqu'elle ne parvient pas à se défaire du marché passé avec Ursula... Cinq années plus tard, orpheline et sans voix, Ariel est devenue la reine d'Atlantica tandis que la sorcière des mers, toujours déguisée, règne sur le royaume du Prince Éric. Lorsque la Petite Sirène découvre que son père pourrait être vivant, elle retourne à la surface pour confronter Ursula, auprès d'un prince qu'elle imaginait ne jamais revoir. Ceci n'est pas l'histoire de La Petite Sirène telle que vous la connaissez. C'est une histoire de pouvoir. De courage. D'amour. Une histoire où un seul détail peut tout changer.


    Auteur : Liz Braswell

     

    Edition : Hachette

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 11 Septembre 2019

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : Décidément, j’aime vraiment beaucoup les twisted tales.
    Profondeurs de l’océan est le troisième titre que je lis de cette collection et je ne trouve toujours aucun défaut à ces romans. Il faut dire que pour l’instant, je n’ai lu que des œuvres du même auteur, alors il faudra que j’attende de lire un twisted tale écrit par quelqu’un d’autre pour voir si c’est la plume de Liz Braswell qui est addictive ou si c’est le genre en général qui me plait autant.
    Ici, l’histoire ne bascule pas en cours de route comme dans les deux autres romans, « histoire éternelle » et « ce rêve bleu ». Tout a déjà basculé cinq ans avant le début de ce récit.
    Ariel a échoué à embrasser Eric, le médaillon ne se casse pas, Ariel ne retrouve pas sa voix, Ursula réussi à maintenir son sort sur Eric, et à réduire Triton à l’état de Polype quand celui-ci échange le nom d’Ariel par le sien sur le contrat de la sorcière.
    Aujourd’hui, 5 ans plus tard, Ariel est reine d’Atlantica. Ses sœurs ont refusé toute responsabilité et c’est donc à la plus jeune fille de Triton, coupable aux yeux de tous de la disparition de ce dernier, de se coltiner la gestion des océans.
    Et Ursula ? Et bien toujours sous l’apparence d’une petite brunette à la voix chantante, la sorcière met le pays d’Eric à feu et à sang dans sa conquête effrénée de pouvoir.
    Invasions, conquêtes, alliances, tout est bon pour devenir la parfaite dictatrice.
    Quand Eureka, vieillissant mais efficacement secondé par Jona, son arrière-petite-fille, découvre que Triton serait peut être vivant, il s’empresse de faire prévenir Ariel.
    si Sébastien est égal à lui-même : ronchon et moralisateur, Ariel et Polochon ont muris. Polochon a appris à s’affirmer, il n’est plus le menu fretin tremblant de peur qu’il était autrefois, d’autant qu’il doit être l’une des voix d’Ariel devant le peuple.
    La petite sirène, elle, est moins impulsive qu’avant. Peut-être à cause de ses nouvelles responsabilités ou peut-être parce qu’elle doit réfléchir aux bons signes à utiliser pour exprimer ses pensées, elle a appris à réfléchir avant d’agir.
    L’auteur a utilisé tous les personnages du dessin-animé et leur a donné de la profondeur. Par exemple on apprend qu’Eric a une sœur, qu’il gouverne cette portion du territoire car ses parents ont souhaité que leurs enfants prennent des responsabilités.
    Eric est surnommé le prince fou car, sous l’emprise du sortilège, il ne fait guère que composer de la musique ou se promener sur la plage. Mais quand le sortilège faibli, on peut voir qu’il est loin d’être bête et est même fin stratège.
    Le combat n’est pas gagné d’avance et Ursula semble toujours avoir un coup d’avance. Il faut avouer que son absence de scrupule lui donne certains avantages.
    Les héros ne vont pas régler leurs problèmes en deux coups de cuillère à pot, comme c’est trop souvent le cas.
    Non, pas du tout ! Ici, ils galèrent, cherchent, se trompent…
    Il y a plein de rebondissements, ça ne s’arrête pas une seconde. La fin est réaliste (enfin, pour une histoire de sirènes et de sorcières des mers), sans être un happy end à la Disney (justement, quitte à réadapter…), elle est plutôt positive et apporte de l’espoir.

     

    Un extrait : La foule habituelle était réunie autour du trône : des sirènes et des tritons de toutes les couleurs, des dauphins qui remontaient occasionnellement à la surface pour une bouffée d’air frais, un poisson-ruban solitaire, un petit groupe de chabots. Néanmoins, il y avait surtout des sirènes, car la reine devait présider le Rituel de la Marée de juin, l’un des événements les plus importants et les plus solennels des Rites sévarains.
    Mais la reine aurait préféré être n’importe où sauf ici.
    Les souverains devaient s’adresser au peuple, cela faisait partie de leurs attributions. La plupart des fonctions cérémoniales pouvaient être réglées avec quelques coups de nageoire, un air royal, des hochements de tête sérieux et des sourires pour les nouveau-nés.
    Mais quand l’occasion exigeait un discours… et que vous ne pouviez pas parler.

    - Annie a été choisi pour être le prêtre suppléant du Rituel, ce sera donc lui, et non Laiae, qui puisera dans le gouffre d’Hadès.

    Elle expliqua tout cela avec ses mains, en épelant soigneusement les noms des prêtres à l’aide des runes antiques.

    Sébastien, Polochon et Hermes, le petit messager hippocampe, étaient disposés autour de la foule et interprétaient ce que la reine disait.  Avec les sœurs d’Ariel, ils étaient les seuls à avoir pris la peine d’apprendre la langue des signes ancestrale des sirènes – mais seuls le crabe, le poisson et l’hippocampe avaient accepté de se faire la voix d’Ariel.

    Toutefois, aucun des trois ne parlait aussi fort que le vieux roi Triton. Si un seul s’occupait de traduire les propos de la reine, une partie du public ne pourrait rien entendre.
    (La seule fois où ils avaient essayé d’utiliser une conque pour amplifier la voix de Polochon avait été un vrai désastre. Le pauvre poisson s’était ridiculisé).
    Dans un monde parfait, ce rôle aurait été assuré par les sœurs d’Ariel. Celles qui avaient grandi avec elle, qui avaient une voix similaire et qui pouvaient aisément parler en son nom. D’autant qu’elles étaient aussi des princesses et aurait donc été écoutées plus attentivement.
    Mais cela ressemblait trop à du travail.
    Or, la seule chose que les sœurs cherchaient à éviter à tout prix – plus encore que les avances de prétendants indésirables -, c’était le travail.
    Et donc, Ariel signait, et les interprètes interprétaient, répartis dans le public.

     

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  • [Livre] La vie est belle et drôle à la fois

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    Lecture terminée le : 09 janvier 2020

     

    Résumé : Léna et Tom sont frère et soeur. Un jour, leur mère les convie dans leur maison d'enfance, dans le Sud. Seulement, quand ils arrivent, elle a disparu en leur laissant un seul mot : « C'est le moment pour moi de réaliser quelques rêves. »


    Auteur : Clarisse Sabard

     

    Edition : Charleston

     

    Genre : Roman contemporain

     

    Date de parution : 08 Octobre 2019

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : On m’a beaucoup parlé de Clarisse Sabard. Alors un roman autour de noël en plein Cold Winter Challenge, c’était l’occasion de découvrir sa plume.
    J’ai plutôt bien aimé.
    Une mère invite ses deux enfants pour noël, dont sa fille qui déteste cette fête, et quand ils arrivent, c’est pour trouver leur grand-mère dans la maison d’à côté, aussi fuyante qu’une anguille, et une lettre disant en gros « Partie réaliser mes rêves ».
    La raison du rejet de Noel par Lena est assez obscure et ne va se dévoiler que petit à petit.
    La famille est haute en couleur. Entre un oncle curé, un père qui change de copine tous les 6 mois, une grand-mère inscrite sur Meetic, un frangin en pleine crise conjugale et une nièce en pleine crise d’ado, on peut dire que Lena ne va pas s’ennuyer.
    Chose assez récurrente dans les romances de noël, Lena, donc, déteste noël et a fichu le camp de sa petite ville à la première occasion.
    Tout le caractère de Lena est issu du même traumatisme, mais à plusieurs reprises, il semblerait que les autres membres de la famille n’aient pas le même souvenir de l’évènement en question.
    Ils m’ont rendu dingue, tous, avec leur silence autour de cet événement alors qu’une franche discussion aurait certainement soulagé tout le monde et aurait guéri Lena de son aversion pour Noël (peut-être même qu’elle ne l’aurait jamais développée si on lui en avait parlé bien plus tôt).
    Bien entendu, il n’y aurait pas de romance de noël sans romance.
    Et pour une fois, on n’a pas ici deux personnes qui se détestent et finissent pas tomber miraculeusement dans les bras l’une de l’autre, non, Clément et Lena se connaissent depuis longtemps. Le jeune homme est un ami (et ancien béguin) de Lena du temps où elle bossait pour le restaurant de ses parents, restau que Clément a repris aujourd’hui.
    Le jeune homme, contrairement à Lena, n’a pas quitté la petite ville et s’est formé à reprendre ce fameux restaurant en tant que cuisinier.
    En dehors de la romance et des problèmes de Léna, j’ai adoré cette famille et les moments simples qu’on les voit partager ce qui en fait un vrai roman feel good.
    Alors, bien sûr, il y a plein d’évènements parfaitement prévisibles, mais c’est un peu le « problème » de ce genre de lecture.
    Que ce soit romance, romance de noël ou roman feel good, il y a toujours une ligne directrice qu’il n’est pas bien difficile à déceler, mais ça n’enlève rien au plaisir de la lecture de ces petites pépites.

     

    Un extrait : La lettre toujours entre les mains, j’oscille entre fou rire et agacement. Ce séjour ne commence pas sous les meilleurs auspices. Au fond, j’aurais dû m’en douter. Dès l’instant où j’ai récupéré Tom et Violette à l’aéroport, tout est allé de travers. Ils n’ont pas arrêté de se chamailler pour un oui ou pour un non. Les bagages, la longueur du trajet à effectuer en train, n’importe quel prétexte était bon. Ils sont ensuite restés mutiques durant la quasi-intégralité du déjeuner, ce qui m’a fait regretter ma décision d’aller finalement passer les fêtes à Vallenot, en dépit de mon aversion pour cette période de l’année.

    Quand j’ai répondu de manière positive à son mail, ma mère a sauté de joie ; son courriel de retour était ponctué de points d’exclamation et d’émojis au bord de la névrose. Dans l’heure, ma grand-mère m’a téléphoné pour me demander nos dates et horaires d’arrivée, puis ce que nous souhaitions manger pour le réveillon. À ce moment-là, j’ai sérieusement étudié la possibilité d’inventer un engin à voyager dans le temps, afin de faire machine arrière et tout annuler. Comme cette option n’était pas envisageable, j’ai mis les bouchées doubles côté boulot et prié pour que les fêtes soient abolies cette année. Ce qui n’est évidemment pas arrivé, puisque je me suis retrouvée là, à devoir me coltiner l’ambiance électrique entre mon frangin et sa fille.

     

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  • [Livre] Sauvage

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    Lecture terminée le : 08 janvier 2020

     

    Résumé : À dix-sept ans, Tracy Petrikoff possède un don inné pour la chasse et les pièges. Elle vit à l’écart du reste du monde et sillonne avec ses chiens de traîneau les immensités sauvages de l’Alaska. Immuablement, elle respecte les trois règles que sa mère, trop tôt disparue, lui a dictées : «ne jamais perdre la maison de vue», «ne jamais rentrer avec les mains sales» et surtout «ne jamais faire saigner un humain». Jusqu’au jour où, attaquée en pleine forêt, Tracy reprend connaissance, couverte de sang, persuadée d’avoir tué son agresseur. Elle s’interdit de l’avouer à son père et ce lourd secret la hante jour et nuit. Une ambiance de doute et d’angoisse s’installe dans la famille, tandis que Tracy prend peu à peu conscience de ses propres facultés hors du commun.


    Auteur : Jamey Bradbury

     

    Edition : Gallmeister

     

    Genre : roman contemporain

     

    Date de parution : 07 Mars 2019

     

    Prix moyen : 22€

     

    Mon avis : L’ambiance de ce roman est étrange.
    Il y a l’Alaska, la nature, la chasse, les grandes étendues neigeuses, les courses de chiens… Toute la vie de cette famille semblait tourner autour de ces courses. Du moins jusqu’à la mort accidentelle de la mère de famille.
    Depuis, tout se délite. Le père s’est fait interdire de course, il essaie tant  bien que mal de faire vivre sa famille à force de petits boulots et en vendant ou louant les chiens (ce qui n’est guère du goût de sa fille).
    Mais ce qui frappe le plus dans cette histoire, c’est le manque de communication et les difficultés relationnelles entre le père et sa fille, Tracy.
    La jeune fille est bien plus à l’aise dans la forêt ou en compagnie de ses chiens que dans la civilisation.
    J’ai bien aimé toute la partie sur la nature, sur les courses et j’ai également beaucoup aimé tout ce qui touche l’agression dont Tracy a été victime en forêt et lors de laquelle elle enfreint une des lois de sa mère : ne jamais faire saigner un être humain (quoi que je doute que la mère ait voulu parler d’un cas de légitime défense).
    A partir de cet évènement, Tracy devient de plus en plus méfiante et paranoïaque. Plus rebelle aussi, à la grande colère de son père qui ne sait plus trop par quel bout la prendre.
    Si j’ai beaucoup aimé tout le côté nature et relationnel, j’ai en revanche eu beaucoup plus de mal avec la partie fantastique de l’histoire.
    En fait, ce côté-là aurait pu me plaire, parce qu’en général je suis bon public dans ce genre de lecture, j’ai d’ailleurs bien apprécié la nature de Tracy, ses pulsions incontrôlables qui la rendent physiquement malade si elle tente de les ignorer et j’étais impatiente d’en apprendre plus sur ce côté sauvage qui rappelle le titre. Et c’est bien là que le bât blesse, car au final, on n’a aucune explication sur cette nature, aucune indication sur ce qu’est ou n’est pas Tracy. D’où viennent ces capacités ? Est-ce héréditaire ou l’a-t-elle attrapé comme une maladie ? Si c’est héréditaire, pourquoi son frère n’est-il pas touché ?
    Ça m’a vraiment dérangée de ne pas avoir de plus amples explications. C’était comme avoir une moitié d’histoire.
    Quant à la fin, elle m’a laissée vraiment très mitigée car l’auteur laisse beaucoup de questions en suspens.
    Au final, Sauvage est une lecture sympathique (grâce aux courses de chiens) mais que j’aurais aimée plus fouillée, plus développée et avec une fin plus aboutie.

     

    Un extrait : Notre maison était la meilleure des maisons. C’était mon grand-père qui l’avait construite, avant la naissance de mon père. Il avait trouvé un coin d’Alaska qu’il aimait bien, puis il avait déboisé un cercle de quatre hectares dans la forêt, et dans une moitié il avait construit notre maison, et dans l’autre moitié il avait construit le chenil, un long bâtiment avec un atelier à un bout et plein de place pour le matériel et les traîneaux. Entre la maison et le chenil, nous avions quarante niches. Et puis des arbres tout autour et tout au bout de la cour le départ d’une piste qui s’enfonçait dans la forêt sur cinq kilomètres jusqu’au lac Ptarmigan, et puis qui continuait sur encore environ cinquante kilomètres jusqu’à la rivière, et puis après la rivière, c’étaient encore des arbres, puis des montagnes, puis la toundra.

    Je passais autant de temps que je pouvais dans la forêt. À me voir, vous vous seriez peut-être dit, Mais t’as que dix-sept ans, t’es une fille, t’as rien à faire toute seule dehors dans la nature sauvage où un ours pourrait te déchiqueter, un élan te piétiner. Mais la réalité, c’est que si on m’emmenait moi et n’importe qui d’autre dans la nature sauvage et qu’on nous y abandonnait, vous verriez bien lequel de nous deux en reviendrait une semaine plus tard, saine et sauve, et même en pleine forme. Je fais du traîneau pratiquement depuis que je sais me tenir debout, et à l’âge de dix ans j’emmenais des petits attelages sur la piste pour des sorties de deux jours, et parfois plus, sans autre compagnie que celle de mes chiens. J’ai participé à l’Iditarod Junior dès que j’ai pu, et à seize ans je concourais dans mes premières compétitions professionnelles. Comme j’avais déjà engrangé suffisamment de kilomètres pour me qualifier pour l’Iditarod, j’ai pu m’y inscrire dès mes dix-huit ans, l’âge minimal requis. J’ai même réussi à gagner le remboursement de mes frais d’inscription en terminant la Gin Gin 200 dans les cinq premières, catégorie féminine. Franchement, je me fichais pas mal de l’argent. Tout ce que je voulais, c’était être sur mon traîneau, dehors, aussi longtemps que je pouvais.

     

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  • [Livre] Histoire éternelle

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    Lecture terminée le : 06 janvier 2020

     

    Résumé : Belle est une jeune femme vive: intelligente, ingénieuse, impatiente. Curieuse, elle n'aspire qu'à échapper définitivement à son petit village. Elle veut explorer le monde, malgré les réticences de son père à quitter leur chaumière, au cas où la mère de Belle reviendrait - une mère dont elle se souvient à peine.
    Mais Belle est surtout la prisonnière d'une bête effrayante et colérique - et c'est son principal souci. Pourtant, quand Belle touche la rose enchantée de la Bête, des images étranges la submergent, des images d'une mère qu'elle pensait ne jamais revoir. Plus étrange encore, elle réalise que sa mère n'est autre que la belle enchanteresse qui, jadis, a maudit la Bête, son château, et tous ses habitants. Sous le choc, Belle et la Bête doivent s'unir pour percer le sombre secret autour de leurs familles - un secret vieux de vingt et un ans.
    Ceci n'est pas l'histoire de la Belle et la Bête telle que vous la connaissez. C'est une histoire de famille. De magie. D'amour. Une histoire où un seul détail peut tout changer.


    Auteur : Liz Braswell

     

    Edition : Hachette

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 15 mai 2019

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : Dans les twisted tales, j’avais déjà beaucoup aimé « Ce rêve bleu » et « Histoire éternelle » fait mouche également.
    Dès les premiers chapitres, il y a des différences entre cette histoire et le dessin animé de Disney dont elle s’inspire en ce sens que les chapitres alternent entre le dessin animé, enrichi des pensées des personnages ainsi que de scènes que l’on ne voit pas dans le DA mais qui ont leur importance pour la psychologie des personnages, et le passé de Maurice à l’époque où il rencontre Rosalind, la mère de Belle.
    Tout bascule complètement quand Belle entre dans l’aile ouest. Au lieu de fuir devant la colère de la bête, elle s’empare de la rose, ce qui provoque la vision de sa mère, dont elle se souvient à peine, jetant la malédiction.
    Ce que j’ai particulièrement aimé dans ce roman, c’est que beaucoup de choses du DA sont approfondies et expliquées, comme par exemple comment un prince qui vient de passer dix ans maudit, et dont la rose devait se flétrir au jour de ses 21 ans, peut avoir un portrait de lui adulte (ou du moins grand adolescent).
    L’histoire est nettement plus sombre que celle du DA.
    Le livre a beau être catalogué comme un livre jeunesse, on y parle d’une véritable inquisition, de tortures, d’expérimentations, parfois avec des détails très précis.

    Quand on lit les premiers chapitres, on voit la mère de Belle comme une enchanteresse un poil susceptible mais profondément gentille. Alors quand elle maudit la bête, on se dit qu’elle doit avoir ses raisons.
    Mais Rosalind a beau être une grande enchanteresse, et ses semblables ont beau avoir été persécutés, je n’ai pas réussi à lui trouver des excuses pour avoir lancé cette malédiction quand on finit par savoir comment ça s’est passé.

    Je comprends sa colère, mais celle-ci l’a rendue beaucoup trop impulsive.
    Concernant la seconde intrigue importante du livre, à savoir ce qui arrive aux êtres dotés de pouvoirs qui disparaissent, j’ai rapidement eu un doute qui s’est avéré exact (je n’ai aucun mérite, les indices étaient gros comme des camions). Pour autant ça n’a diminué ni mon intérêt pour la lecture, ni mon indignation (oui, j’ai ressenti beaucoup d’indignation dans cette lecture, envers beaucoup de personnages très différents les uns des autres).
    J’ai vraiment été prise dans cette histoire et je commence à prendre goût à ces histoires dont le résumé pourrait commencer par « Et si… »
    Et quand on voit le nombre de contes que Disney a adapté en DA (puisqu’il semble que ce soit les seuls contes à être réécrits), je me dis que les possibilités sont infinies et que je vais continuer à me régaler encore longtemps, surtout si les prochains romans sont de la même qualité que les deux premiers twisted tales que j’ai lu jusqu’ici !

     

    Un extrait : […] Horrifié par son aspect effroyable, la bête se terra au fond de son château avec pour seule fenêtre sur le monde extérieur un miroir magique. La rose qui lui avait été offerte était une rose enchantée, qui ne se flétrirait qu’au jour de son vingt et unième anniversaire. Avant la chute du dernier pétale de la fleur magique, le prince devrait aimer une femme et s’en faire aimer en retour pour briser le charme. Dans le cas contraire, il se verrait condamné à garder l’apparence d’un monstre pour l’éternité.
    Plus les années passaient, et plus le prince perdait tout espoir d’échapper à cette malédiction – car, en réalité, qui pourrait un jour aimer une bête ?

    C’était une excellente histoire.
    Elle divertissait souvent la femme allongée dans sa chambre obscure, menottée à son lit froid et dur.
    Elle se la répétait en boucle depuis des années. Parfois, des passages lui revenaient avec quelques subtiles différences. Il arrivait que la rose soit rose comme l’aube sur la mer. Mais cela ne sonnait jamais aussi bien que rouge sang.
    Quant à la toute fin – quand l’enchanteresse est capturée en quittant le château, jetée dans un coche noir qui se volatilise dans la nuit –, elle ne la trouvait pas aussi épique et grandiose que le reste de l’histoire. Elle ne la récitait jamais.
    N’importe qui d’autre aurait purement et simplement arrêté de penser, à ce stade. N’importe qui d’autre aurait accepté l’inéluctabilité des basses-fosses jusqu’à en oublier sa propre existence.
    Certaines de ces pensées étaient faciles. Elles passaient et repassaient dans la bouilloire desséchée qui lui servait de tête.
    Si elle ne prenait pas garde, ces idées risquaient de prendre de l’élan, de se libérer, de s’échapper de son esprit fissuré. C’est ainsi que s’installait la folie. Mais elle n’en était pas encore là.
    Au bout de dix années, elle avait presque oublié sa propre existence. Presque.

     

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