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  • Le tiercé du samedi #12

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres que vous avez lu un peu à contrecœur et que vous avez finalement adorés

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

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    Comment sauver un vampire amoureux de Beth Fantaskey

     

     

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    La découverte de son appartenance à une famille de vampires avait laissé Jessica Packwood un peu ébranlée l'an dernier. Et ce n'était que le début. À présent mariée au prince Lucius Vladescu, elle doit s'imposer en tant que souveraine devant une famille de vampires aux
    dents longues qui ne demandent qu'à l'écarter du trône. Autant dire que sa complète ignorance de la langue roumaine, des us et coutumes de la cour vampire et la terreur que lui inspire sa belle-famille ne l'aident pas. Quand on retrouve le corps d'un des Anciens, assassiné avec le pieu de Lucius, tout accuse le prince-vampire. Emprisonné dans le
    château, affaibli par le manque de sang, il dépérit peu à peu, laissant Jessica seule face à son destin. Bien décidé à sauver son mari, elle demande l'aide de ses seuls alliés : sa meilleure amie Mindy, venue des États-Unis, et le cousin de Lucius, Raniero Lovatu. Mais a-t-elle raison
    de leur accorder sa confiance ? Quels secrets cachent-ils ? Alors qu'elle est sur le point de perdre tout ce qui lui est cher, Jessica doit trouver un moyen de vaincre ses opposants et de s'affirmer en tant que souveraine.

    J'avais bien aimé le premier tome, mais les premières pages de celui-ci m'avaient poussée à le mettre de coté pour des livres plus prenant. Et puis, lors d'un challenge, ma binôme m'a choisi ce livre. Contrairement à d'autres, je met un point d'honneur à lire le livre qu'on m'a attribué sans rouspéter (trop long, trop court, pas envie de lire ça en ce moment etc...), donc je me suis attelé à la lecture. Et passé les dix ou quinze premières pages, je me suis retrouvée plongée dans l'histoire avec autant de plaisir que pour le premier tome!

     

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    Maximilienne Carpentier journal intime de John Allen

     

     

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    Suite à la mort de ses parents sur leur demeure en plein océan, Maximilienne Carpentier se retrouve face au plus fondamental des besoins - la survie. Débarque alors un étranger qui envahit son île et s'empare de son cœur.
    Candide et vulnérable, Maximilienne se donne corps et âme à celui qui semble prêt à lui venir en aide, avant de se rendre compte que les apparences sont parfois trompeuses. Exposée pour la première fois aux rouages compliqués de la vie, l'héritière apprend à ses dépens la folie de son engagement hâtif.(a quel point celle-ci peut être impitoyable)
    Cependant les dés sont jetés, et tandis qu'un mal plus grand encore (que le danger) se profile à l'horizon, Maximilienne se retrouve poussée à des extrêmes dont elle ne se serait jamais crue capable, engagée dans une lutte désespérée pour sauver son héritage et sa peau.
    Qui était cette femme étrange? Où se trouve l'île dont elle parle? S'est-elle débarrassée de ses ennemis de la manière dont elle le dit? Qui est le mystérieux Claude Besson, son prétendu secours en temps de difficulté? Qu'en est-il du titre royal auquel elle fait allusion, et de son affirmation que Charles VII de France ratifia le précieux document?
    Si certains détails s'attardent résolument dans l'instabilité des turbulences politiques du XIXe siècle, Maximilienne Carpentier n'en reste pas moins un des personnages les plus insaisissables et énigmatiques de l'histoire européenne récente.

    Franchement, le résumé ne me disait rien du tout. J'avais l'impression qu'une fois qu'on avait lu le résumé, ce n'était plus la peine de s’embêter à lire le livre. Et puis celui ci n'était pas du tout d'un genre qui me plaisait. Mais bon, c'était un SP et les éditions "mon petit éditeur" attendaient ma chronique alors je me suis forcée. Et finalement, j'ai beaucoup aimé ce livre (même si je continue à penser que le résumé est trop détaillé).

     

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    Raison et sentiments de Jane Austen

     

     

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    Injustement privées de leur héritage, Elinor et Marianne Dashwood sont contraintes de quitter le Sussex pour le Devonshire, où elles sont rapidement acceptées par la bourgeoisie locale étriquée et à l'hypocrisie feutrée.
    L'aînée, Elinor, a dû renoncer à un amour qui semblait partagé, tandis que Marianne s'éprend bien vite du séduisant Willoughby. Si Elinor, qui représente la raison, dissimule ses peines de coeur, sa cadette étale son bonheur au grand jour, incapable de masquer ses sentiments. Jusqu'au jour où Willoughby disparaît...

    Ici aussi, j'ai lu ce roman pour remplir un challenge, mais bon je ne m'attendais pas à des étincelles. Je pensais que j'allais m'ennuyer. Mais en fait non, au contraire, non seulement j'ai adoré, mais je suis devenu accro à ce roman (dont j'ai regardé l'une des adaptations ciné dans la foulée) mais aussi à l'auteur.



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres pour lesquels vous avez fait ou feriez le planton devant la librairie une heure avant son ouverture le jour de leur sortie pour être sûre de les avoir en premier.

     

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

  • [Film] Time out

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    Titre original : In time

    Réalisé par : Andrew Niccol

    Date de sortie : 23 novembre 2011

    Genre : action

    Pays d’origine : USA

    Durée : 1h41

    Casting : Justin Timberlake, Amanda Seyfried, Olivia Wilde

    Résumé : Bienvenue dans un monde où le temps a remplacé l'argent. Génétiquement modifiés, les hommes ne vieillissent plus après 25 ans. Mais à partir de cet âge, il faut "gagner" du temps pour rester en vie. Alors que les riches, jeunes et beaux pour l’éternité, accumulent le temps par dizaines d'années, les autres mendient, volent et empruntent les quelques heures qui leur permettront d'échapper à la mort

    Mon avis : On dit souvent « le temps, c’est de l’argent » et bien cela n’a jamais été aussi vrai que dans Time out. On est payé et on achète en temps, un temps qui s’écoule en lettres vertes sur le bras et qui, lorsqu’il arrive à zéro, est comme un gong qui provoque la mort instantanée.
    Ceux qui vivent dans les zones résidentielles peuvent vivre à tout jamais, leur corps figé dans une éternelle jeunesse.
    Mais comme on nous le serine durant tout le film « pour une poignée d’immortels, beaucoup doivent mourir ». Les riches et puissants n’ont aucune envie que les pauvres, ceux qui travaillent dans les usines et vivent dans « le ghetto », ceux qui courent tout le temps parce qu’ils n’ont jamais en réserve plus de quelques heures, puissent bénéficier de temps… qu’ils meurent vite ! Ils sont remplaçables…
    Mais si l’immortalité est à leur portée, elle n’est pas totalement acquise car la mort violente est toujours possible. Aussi, les riches passent leur temps à avoir peur : peur de se faire agresser et de se faire voler leur temps, peur de l’accident, peur de tout. Ils 

    time out sylvia weis.jpgvivent dans une bulle, protégés par des gardes du corps, et d’après Sylvia Weis, l’héroïne, fille d’un des hommes les plus riches, ils ne vivent pas, ils survivent. Et cela ne lui convient pas.

    C’est peut être pour ça qu’elle décide de rester auprès de Will, à l’origine son kidnappeur, parce qu’auprès de lui, elle revit, même si, comme ceux du ghetto, dont Will est issu, elle doit à présent courir après le temps.
    Bien que le père de Sylvia soit un salopart de première classe, celui qui m’a le plus écœuré dans le film est le flic, enfin, le « gardien du temps ». Son travail n’est ni plustime out gardien du temps.png ni moins de s’assurer que les riches restent riches et que les pauvres restent bien à leur place : pauvres et aux portes de la mort. On voit la différence avec un de ses collègues, plus jeune, qui lui est gardien du temps pour traquer les meurtriers, ceux qui arrachent le temps aux autres, qui le leur volent, les condamnant à mort, mais qui remet clairement en cause ce système, qui n’apprécie pas que les gardiens fassent en sorte que le volume de temps reste identique aux normes établies par les puissants dans chaque Zone : quasi inexistant dans le ghetto, se comptant en million d’années en zone 12.
    time out will salas.jpgEt bien sur, il y a Will, le héros malgré lui dans cette histoire, qui se retrouve propulsé dans un rôle de Robin des Bois sans l’avoir recherché, après une rencontre étrange et inopinée qui va lui ouvrir les yeux sur les réalités de son monde.

     

     

     

    Bref, c’est un film d’action à voir, sympathique et qui fait passer une bonne soirée.


     

     

  • [Livre] Icones

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    Résumé : NOTRE CŒUR NE BAT QUE S'ILS L'AUTORISENT.

    Tout a changé depuis ce Jour.
    Ce jour où les fenêtres ont explosé.
    Ce jour où l'électricité a été coupée.
    Ce jour où la famille de Doloria a été frappée par la mort.
    Le jour des Icônes et de leur invasion.

    Dol a été épargnée.
    Elle vit une existence simple à la campagne.
    Son ami de toujours lui a préparé une fête pour son anniversaire.
    Son père adoptif lui a offert un livre unique.

    Mais Dol est différente. Elle a un point gris au poignet droit.
    Ce n'est pas un hasard qu'elle ait survécu.
    C'est une conspiration.
    Et elle ne pourra bientôt plus l'ignorer.

    Auteur : Margaret Stohl

    Edition : Hachette jeunesse

    Genre : Dystopie

    Date de parution : 2 octobre 2013

    Prix moyen : 18€


    Mon avis : J’ai un avis assez mitigé sur ce livre. D’abord, le point négatif que je ressens le plus vivement, c’est le fait que rien, ni dans le résumé, ni dans le titre, ni dans la couverture (voyez vous-même), ne laissait supposer qu’il y aurait un tome 2. Or quand on voit comment finit le livre, il est évident que c’était prévu dès le départ. Pour moi, il y a là tromperie sur la marchandise car j’avais choisi ce livre justement parce qu’il semblait être une livre à tome unique (un standalone). A croire que depuis 50 nuances de Grey, les auteurs se sentent obligés d’écrire des trilogies.

    Le bon point du livre est que l’histoire de départ était bien pensée : une dystopie où le monde n’est pas modifié par une élite mais par des aliens dont personne ne connaît le visage, puisqu’ils gouvernent à travers des humains, les ambassadeurs et assurent leur pouvoir avec les icones, éléments dont on ne sait pas vraiment s’il s’agit de technologie ou d’organisme vivant mais qui permet aux aliens, les seigneurs, de tuer instantanément.
    Le problème est venu de l’écriture. J’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire, les personnages ne dégagent aucun charisme qui les rend attachants. Même les grands méchants laissent indifférents.
    Le seul personnage qui fasse ressentir un sentiment est Lucas, et le sentiment est l’exaspération. Et pourtant ses tergiversations sont bien compréhensibles, mais là encore la manière de les décrire, de les amener, ne nous permet pas de ressentir de l’empathie pour lui.

    Les choses se débloquent toujours trop vite, trop facilement, comme si des chapitres entiers manquaient ou que l’auteur voulait arriver à un but sans être capable d’accomplir le chemin nécessaire pour y parvenir.
    L’histoire des points sur les poignets des « héros » m’a un peu fait penser à la série des Lorients (numéro 4, titre du 1er tome et du film).
    La fin est presque bâclée, la dernière page ne veut carrément rien dire. Sans doute l’explication viendra dans le second, et espérons le, dernier tome, mais cette fin ne donne pas envie de le lire.
    Du coup je ne sais pas si je lirais la suite, « idoles », peut être par curiosité, si j’ai le temps, mais ce n’est pas une suite sur laquelle je vais me précipiter.

    Un extrait : Les sensations sont des souvenirs.

    C’est ce que je pense, debout dans la chapelle de la Mission, le matin de mon anniversaire. C’est ce que dit le Padre. Il soutient aussi que les sanctuaires transforment les personnes normales en philosophes.

    J’ai beau ne pas être une personne normale, je ne suis pas une philosophe non plus. Et puis, mes souvenirs et mes sensations sont les deux seules choses que je n’arrive pas à fuir, malgré l’envie que j’en ai.

    Malgré mes efforts.

    Pour l’instant, je m’exhorte à ne pas réfléchir. Je me concentre pour tenter d’y voir. La salle est sombre, mais la porte ouvre sur la clarté aveuglante de l’extérieur. Les matins ressemblent systématiquement à cela, ici. Les petites taches lumineuses picotent et brûlent mes yeux.

    Comme à la Mission, on peut, à la chapelle, faire semblant de croire que rien n’a changé depuis des centaines d’années. Pas comme dans la Chute où, paraît-il, les immeubles se sont effondrés, où les soldats Sympathisants font régner la terreur dans la rue, où l’on ne pense à rien d’autre qu’au Jour. Tous les jours.

    Los Angeles. C’est ainsi que s’appelait la Chute. Los Angeles pour commencer, puis la Cité des Anges, puis les Anges Déchus, puis la Chute. Petite, je m’imaginais les Seigneurs comme des anges. Plus personne ne les traite d’extraterrestres, désormais. Ils nous sont familiers. Bien que nous ne les ayons jamais vus, nous n’avons pas connu le monde sans eux. Ni Ro ni moi. J’ai grandi en pensant qu’ils étaient des anges parce qu’ils ont envoyé mes parents au paradis, le jour du Jour. Du moins, c’est ce que m’ont raconté les missionnaires Glaneurs quand j’ai été assez vieille pour les interroger.

    Au paradis. Pas au tombeau.

    Des anges, pas des extraterrestres.

    Cependant, ce n’est pas parce qu’une créature descend du ciel qu’elle est forcément un ange. Les Seigneurs ne sont pas venus nous sauver. Ils sont arrivés d’un système solaire très lointain afin de coloniser notre planète. Le jour du Jour. Nous ignorons à quoi ils ressemblent à l’intérieur de leurs vaisseaux, mais ce ne sont pas des anges. Ils ont anéanti ma famille l’année où je suis née. Quel ange digne de ce nom ferait un truc pareil ?

     

  • [Livre] Mémoire d'une nuit d'orage

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    Résumé : Jody n’était qu’une enfant lorsque ses parents furent assassinés. Vingt-trois ans plus tard, c’est pour elle un choc d’une grande violence quand elle apprend que leur meurtrier est libéré. Tandis que ses vieilles blessures se rouvrent, de nouvelles questions l’assaillent : Que s’est-il vraiment passé le soir du meurtre ? Pourquoi n’a-t-on jamais retrouvé le corps de sa mère ? Et si la vérité n’était pas celle qu’elle avait toujours crue ?

    Auteur : Nancy Pickard

    Edition : France loisirs

    Genre : Thriller

    Date de parution : 7 juin 2012

    Prix moyen : 15€

    Mon avis : Ce roman est un assez bon thriller. On alterne entre ce qui s’est passé 23 ans plus tôt (mais sans savoir la vérité avant la fin bien entendue) et le présent.
    Pendant tout le bouquin, j’en suis venu à soupçonner trois personnes. Dans les trois cas, j’avais raison sur une partie de la vérité seulement mais la révélation de ce qu’il s’était réellement passé a été une vraie surprise. J’ai toutefois trouvé la fin un peu rapide et facile.
    Coté personnages, la famille a eu tendance à m’énerver avec le patriarche qui se croit plus ou moins tout permis et qui n’imagine même pas qu’on puisse lui tenir tête, les oncles qui débarquent chez Jody, l’héroïne et qui entrent chez elle sans s’annoncer, sans frapper, comme s’ils étaient chez eux, qui la somment de retourner s’installer chez ses grands parents alors qu’elle a 26 ans et une vie à elle. Elle aussi est agaçante parce qu’à cet âge là, si on est pas capable de dire à sa famille qu’on a besoin d’espace pour vivre sa vie, quand est-ce que cela arrivera ?
    Les habitants de la ville sont du même genre : certains doutent de la culpabilité de Billy, l’homme condamné pour le meurtre du père de Jody, mais ils n’ont rien dit, certains parce qu’ils pensaient que la place de cet homme était de toute façon en prison, d’autre pour ne pas contrarier la toute puissante famille Linder ; quant aux autres, de vrais moutons : si m’sieur Linder a dit ça, ben alors c’est qu’c’est vrai. Voilà à peu près leur seule capacité de réflexion. Leur attitude face à la femme et au fils de Billy est lamentable : avant le meurtre, ils les plaignaient (sans jamais rien faire pour eux), après le meurtre, il aurait presque fallu que la jeune femme et le gamin de sept ans aillent en prison avec leur mari et père.
    En gros, on a droit à tous les clichés que l’on imagine dans un petit village de campagne : le notable tout puissant, le mauvais garçon, le sheriff dévoué audit notable et les voisins qui bavent devant lui, parce que financièrement, il fait plus ou moins vivre le village.
    En dehors de ce travers, l’écriture reste fluide et agréable et le polar se lit rapidement tant on veut la réponse aux deux questions cruciales : Qui a tué Hugh-Jay Linder ? Qu’est-il advenu de sa femme, Laurie Jo ?
    Même si le dénouement m’a laissé un peu sur ma faim, j’ai passé un bon moment (et une nuit très courte…) avec ce polar.


    Un extrait : Certains affirmaient que le meurtre du père de Jody était la conséquence d’un incident isolé, une histoire déplaisante qui avait dégénéré jusqu’à atteindre des proportions inimaginables. Personne n’aurait pu le prévoir, soupiraient-ils. Mais d’autres prétendaient que le conflit fermentait depuis longtemps, que le grand-père de Jody aurait dû se méfier, bref qu’il l’avait bien cherché, pour dire la vérité crûment. Voilà ce qui arrivait quand on essayait de réformer des gens qui n’avaient aucune envie de changer, concluaient-ils. Enfin, c’était dans la nature de Hugh Linder senior, ajoutaient-ils aussitôt : un homme bon, intelligent, honnête et intransigeant, mais un tantinet trop sûr de lui. S’il avait fait preuve d’un peu plus d’humilité, peut-être le cours des choses aurait-il été différent…

    Quelle que fût la vérité – un soudain accès de fureur ou un ressentiment de longue date – tous s’accordaient sur un point : le dernier acte sanglant de cette tragédie s’était joué en ce jour fatidique où l’éleveur, en faisant le tour d’un enclos où les bêtes se bousculaient, avait surpris Billy Crosby en train de déchaîner sa rage contre une vache.

    C’était un mardi, en début d’après-midi.

    Les ouvriers de High Rock Ranch rassemblaient le bétail dans l’enclos au bord de la grand-route, afin de séparer de leurs mères les veaux âgés de six mois et de les vacciner contre les maladies qui pouvaient survenir au cours de la période si difficile du sevrage, avant de les transporter vers les parcs d’engraissement. Les bêtes adultes, de nouveau gravides, recevaient quant à elles des piqûres de rappel contre la fièvre charbonneuse.

    La vache en question était une énorme vieille bête habituée à ces manipulations et qui aurait donc dû savoir comment se comporter. Elle avait été une excellente reproductrice et une bonne mère pendant des années, mais peut-être était-elle devenue légèrement sénile et son cerveau s’était-il ramolli, sous ce long crâne dur. C’était relativement fréquent, chez les animaux comme chez les humains. Ce jour-là, elle refusait d’avancer, se tournait sans cesse dans la mauvaise direction, bloquant la progression des autres bestiaux à l’intérieur de l’enclos circulaire. Elle mugissait pour appeler son petit, en roulant des yeux fous, l’écume à la bouche. La chaleur, en cet après-midi du mois de septembre 1986, était infernale ; hommes et bêtes cuisaient sous le soleil comme dans un barbecue géant, et les deux espèces étaient énervées, malheureuses et irritées l’une contre l’autre. L’odeur de bouse fraîche et celle des bovins eux-mêmes saturaient l’air d’une moiteur animale. Le bruit des sabots sur le sol, les beuglements des veaux réclamant leurs mères, les hurlements des hommes tentant de les maîtriser, emplissaient d’un grondement de tonnerre le ciel sans nuages.

    « Avance, saloperie ! »

    Hugh senior vit son employé à mi-temps piquer à plusieurs reprises le flanc de l’animal avec son aiguillon électrique. Billy était l’un des « protégés » de l’éleveur, le dernier en date des innombrables gars du coin qu’il avait embauchés au fil des années, parce qu’il croyait qu’il n’y avait rien de tel qu’un dur labeur pour remettre dans le droit chemin ceux qui semblaient mal partis.

    Billy s’était révélé être plus difficile à « sauver » que tous ses prédécesseurs.

    Peut-être parce que ses parents étaient tous les deux alcooliques, et pas seulement l’un d’entre eux, comme c’était le cas pour deux ou trois des gamins qui avaient assez bien réussi dans la vie après avoir été pris en main par Hugh et Annabelle Linder. Peut-être parce que Billy n’était pas le plus intelligent des taurillons du troupeau, ou qu’il avait un tempérament tellement irascible qu’un rien pouvait l’enflammer. Toujours était-il que le régime de Hugh, à base de travail manuel et de sueur, ne donnait guère de résultats, de l’avis de ses concitoyens. Billy ne venait-il pas de se voir retirer son permis pour la seconde fois, après avoir été de nouveau arrêté pour conduite en état d’ivresse ? Et sa pauvre petite épouse n’avait-elle pas un sacré bleu à la mâchoire, l’autre jour ? Leur petit garçon de sept ans n’avait-il pas l’air trop grave et trop réfléchi pour son âge ? Et Billy Crosby ne continuait-il pas à boire autant, à se montrer plus agressif que jamais, à courir les filles et à ouvrir sa grande gueule à tort et à travers ? Les Linder auraient dû renoncer depuis longtemps, disaient les gens ; n’importe qui d’autre aurait jeté l’éponge, c’était certain.

     

  • [Film] J. Edgar

    L'histoire de l'homme qui a donné ses lettres de noblesse au FBI

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    Titre original : J. Edgar

    Réalisé par : Clint Eastwood

    Date de sortie : 11 janvier 2012

    Genre : Biopic

    Pays d’origine : USA

    Durée : 2h15

    Casting : Leonardo Dicaprio, Naomi Watts, Armie Hammer

    Résumé : Le film explore la vie publique et privée de l’une des figures les plus puissantes, les plus controversées et les plus énigmatiques du 20e siècle, J. Edgar Hoover. Incarnation du maintien de la loi en Amérique pendant près de cinquante ans, J. Edgar Hoover était à la fois craint et admiré, honni et révéré. Mais, derrière les portes fermées, il cachait des secrets qui auraient pu ruiner son image, sa carrière et sa vie.

    Les récompenses : Leonardo Dicarprio a été nommé deux fois dans la catégorie « meilleur acteur » et Armie Hammer a été nommé une fois dans la catégorie « meilleur acteur dans un second rôle ».

    Mon avis : Au travers des mémoires que J. Edgar Hoover dicte à un de ses agents pour « raconter la vérité », on découvre son parcours depuis l’assistant du procureur jusqu’au directeur du FBI qu’il fut pendant près de 50 ans.

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    On montre son combat obsessionnel contre les « radicaux » et ses méthodes plus ou moins avouables pour obtenir ce qu’il veut.
    Il se sert de l’affaire du bébé Lindbergh pour obtenir du congrès que les kidnappings deviennent des crimes fédéraux, que les agents du FBI aient le droit d’être armés et qu’ils puissent procéder à des arrestations. C’est à partir de cette affaire que le Bureau va commencer à pouvoir agir.
    C’est grâce à l’obstination de J. Edgar, et aussi grâce aux dossiers secrets et totalement illégaux avec lesquels il n’hésite pas à faire chanter des personnalités, que les méthodes médico-légales ont été mises en place systématiquement sur les scènes de crime. Hoover croyait à l’utilité d’un fichier central regroupant les empreintes digitales de tous les citoyens, ce qui permettrait, selon lui, d’arrêter plus facilement les criminels, il a également utilisé, dans les affaires qu’il a supervisées, outre les relevés d’empreintes,  la graphologie, la chimie et autres méthodes qui forment aujourd’hui le quotidien de la police scientifique.
    Si j’ai un reproche à faire au film, c’est d’avoir mis l’accent sur la supposée homosexualité de J. Edgar Hoover. Une homosexualité qui n’a jamais été prouvée, bien qu’elle ait été mise en avant par nombre des détracteurs de Hoover. Il faut dire qu’entre 1924 et 1972, période pendant laquelle il fut le directeur du FBI, une telle révélation aurait immédiatement mis un terme à sa carrière.
    Hoover était la personnalité la plus célèbre et la plus puissante de son époque, il avait des dossiers compromettants sur tous les hommes politiques et leur entourage, il a continué à « régner » sous le mandat de 8 présidents. D’ailleurs, après sa mort, le mandat maximum pour le directeur du FBI a été fixé à 10 ans… coïncidence ?
    En revanche s’il y a un point pour lequel on peut applaudir des deux mains, c’est le travail des maquilleurs. Leonardo Dicaprio est totalement méconnaissable lorsqu’il joue Hoover dans les années 60. Si on fait bien attention (et si on sait que c’est lui qui joue le rôle, ne nous voilons pas la face) on reconnaît ses yeux. Mais sinon, le maquillage est totalement époustouflant.

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    Si si, c'est le même!

    D’ailleurs pour l’anecdote, il parait que Clint Eastwood, en arrivant sur le tournage, a croisé Leonardo Dicaprio alors qu’il était grimé et est passé à coté de lui sans le saluer. Il ne l’avait pas reconnu. Quand on lui a signalé qui il venait de croiser il a été estomaqué (et sûrement ravi du talent de son équipe de maquilleurs).
    Le scénario est très bien ficelé et ça a du être l’avis de Leonardo Dicaprio car au lieu de son cachet habituel de 200 million d’euros, il a accepté de n’être payé « que » 2 millions… ce qui est un sacré rabais !
    Dans le film Hoover apparaît comme complètement paranoïaque et égocentrique, n’hésitant pas à renvoyer ou à mettre au placard un agent qui a arrêté un célèbre criminel pour la seule raison que cette arrestation a été publique et qu’il n’a pas pu s’en attribuer le mérite… Vérité ou exagération ? Je ne saurais le dire mais la version de Clint Eastwood est très convaincante !
    Ce n’est certes pas un film bourré d’action mais pour ceux qui aiment les biopic, c’est un film à voir.


     

  • C'est lundi que lisez vous? #11

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    1. Qu'ai-je lu la semaine passée?

    2. Que suis-je en train de lire?

    3. Que lirai-je après?

     

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    Et vous que lisez vous?

     

  • [Livre] Les derniers jours des rois

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    Résumé : Des souverains de France, on connaît la vie et l'empreinte laissée sur le pays. Beaucoup moins les circonstances tragiques et éminemment politiques de leur mort. Leur histoire révèle sa part de mystère, de crimes, de souffrance ou d'exil, et explique celle de la nation.
    Réunis par Patrice Gueniffey, des historiens retracent les derniers jours des rois et empereurs, de Charlemagne à Napoléon III. Un éclairage inédit et original sur le pouvoir en France.


    Auteur : Sous la direction de Patrice Gueniffey

    Edition : France loisirs

    Genre : Historique

    Date de parution : 23 janvier 2014

    Prix moyen : 19,90€

    Mon avis : « Le roi est mort ! Vive le roi »
    Tout le monde a entendu cette phrase au détour d’un cours d’histoire. Cette phrase censée rappeler, qu’en France, la monarchie ne meurt pas, puisqu’elle passe immédiatement au prochain sur la liste.
    Et pourtant, si la monarchie est une question divine, ceux qui l’ont incarnée, eux, étaient bel et bien mortels les braves hommes (puisque qu’en France, loi salique oblige, les femmes peuvent aller se rhabiller, et puis non tiens, pas de couronne pour elles, mais il faut bien pondre l’héritier, et plusieurs même, Louis XIV peut en témoigner, lui qui a enterré toute sa famille et du transmettre la couronne à un arrière petit-fils, ça mourrait sec à l’époque).
    Mais justement comment meurt un roi ? Debout, comme au théâtre ? A cheval ? Dans son lit ? Sans souffrance protégé par Dieu dont il tient ses pouvoirs ?
    Et ses proches ? Sont-ils dévastés ? Pressés de le voir enfin passer de vie à trépas (enfin surtout l’héritier qui doit récupérer la couronne) ?

    Et parce que le roi n’est pas un homme comme les autres, sa mort se doit d’être mise en scène. Un roi ne meurt pas comme un homme du peuple, sous peine de mettre en péril l’équilibre de la nation, de provoquer des crises… qu’il meure de maladie, assassiné ou même de vieillesse, tout un cérémonial entoure son trépas.
    En nous livrant leurs derniers instants, Patrice Gueniffey et son équipe d’historiens nous apprennent également quelques pans méconnus de leur vie et de l’héritage qu’ils ont tenté de transmettre, du contexte politique dans lequel leurs forces ont déclinées.
    Au travers des 19 souverains les plus importants de notre histoire, il retrace aussi certaines évolutions (du temps de Charlemagne, le roi suivant était sacré du vivant de son prédécesseur).

    Petit bémol, peut-être : les récits peuvent être inégaux, j’ai eu plus de mal à aller au bout de l’histoire de certains souverains, l’historien chargé de la transmettre ne donnant pas un récit aussi vivant et passionnant que ses confrères.
    Mais pour un passionné d’histoire, de la vraie, pas de celle plus qu’édulcorée, simplifiée et arrangée que l’on trouve dans les manuels scolaires, ce livre est une vraie mine d’or.

    Un extrait : Louis XIII va survivre jusqu’au 14 mai et, durant ces semaines, sa santé ne va pas cesser de se dégrader. Compte tenu du jeune âge du dauphin (né le 5 septembre 1638), c’est la question de la régence qui occupe jusqu’à l’obsession toute la scène politique.
    Le roi ne peut se résoudre à voir sa femme, la reine Anne d’Autriche, en qui il n’a nulle confiance, ou son frère Gaston d’Orléans, qui l’a si souvent trahi, l’exercer, et tout est suspendu à sa volonté et à son humeur incertaine : il est devenu « si chagrin qu’on n’osait plus parler à lui, de si méchante humeur qu’il gourmandait tout le monde et faisait des rebuffades à tous ceux qui l’abordaient, si maigre et si pâle, qu’on le voyait diminuer à vue d’œil » (Montglat).
    Dans un premier temps (1er décembre 1642), il en exclut formellement son frère, avant de revenir sur cette décision et de rendre publique (20 avril 1643) une déclaration échafaudant un système complexe destiné à ligoter la reine. Celle-ci est bien nommée régente […] Mais bien que régente, Anne d’Autriche voit son pouvoir limité et ne pourra pas mettre à mal les options politiques de Louis XIII et Richelieu ; elle devra composer avec son beau-frère Gaston d’Orléans et s’accommoder de la tutelle d’un Conseil de régence dont la composition lui est imposée.
    […]
    Tout comme Louis XIII enfant, Louis XIV, alors âgé de cinq ans, avait été confronté à la mort de son père et en resta marqué. A la sortie de la chambre où il avait été admis auprès du mourant :
    « Dupont, l’huissier de la chambre de Sa Majesté, qui était de garde auprès de monsieur le dauphin, prit la parole et dit : Monsieur, voudriez vous bien être roi ?
    Monsieur le dauphin répartit : non
    Dupont reprit : « Et si votre papa mourait ?
    Monsieur le dauphin dit de son propre mouvement, la larme à l’œil : Si mon papa mourait, je me jetterais dans le fossé » (Dubois)

    De son père, Louis XIV n’aura guère eu que l’image peu séduisante d’un malade maussade, puis d’un agonisant ; pourtant, il semble avoir développé un réel attachement affectif à ce vieillard stoïque ; et de cette fidélité filiale témoignera le respect qu’il portera au petit château de Versailles, si cher à Louis XIII.

     

  • Le tiercé du samedi #11

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres dont vous avez l’impression d’être le seul et unique lecteur car à chaque fois que vous en parlez avec votre enthousiasme légendaire on vous répond, l’œil morne « pas lu »…

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

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    Les enfants Tillerman

     

     

     

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    «Soyez gentils et obéissez à Dicey» : ce sont les dernières paroles de leur mère avant de partir au supermarché. Dicey, James, Sammy et Maybeth Tillerman l'ont attendue un jour et une nuit dans la voiture, sans succès... Que faire ?
    Les enfants se mettent en route, à pied, pour la maison d'une grand-tante. C'est le début d'un long cheminement sur les routes américaines...

    J'ai lu ce livre quand j'étais ado et je n'ai jamais trouvé personne qui l'ai lu (bon ok les gosses de mon entourage regardaient les livres comme un poule regarde un cure dent) mais quand même...

     

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    La reine soleil

     

     

     

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    Dans la Cité du Soleil brûlent les derniers feux du règne d'Akhénaton et de Néfertiti. L'Egypte est au bord du gouffre et s'inquiète : qui succédera à ces souverains exceptionnels ? 
    Les regards se tournent vers Akhésa, troisième fille du couple royal, à l'extraordinaire beauté, déterminée à poursuivre l'oeuvre de paix de son père. Tous les obstacles tombent devant sa volonté farouche et son sens inné du pouvoir : Akhésa a le profil d'une reine. Elle montera sur le trône aux côtés d'un jeune homme follement amoureux, le célèbre Toutankhamon. La destinée de l'Empire égyptien est entre les mains de ces deux adolescents. 
    Admirés mais isolés, sauront-ils préserver la destinée de l'Empire égyptien et braver le puissant général Horemheb, éminence grise du pouvoir qui rêve d'être Pharaon?

    Avant le dessin animé, qui ne reflète absolument pas le livre, personne ne semblait avoir entendu parler de ce livre, personne de mon entourage en tout cas.

     

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    Le masque de l'oubli

     

     

     

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    Se souvenir de ses vies antérieures est déjà une expérience terrifiante, mais il y a pis, bien pis... 
    Elle avait surgi de nulle part. Au beau milieu de la circulation, se jetant devant les roues de leur voiture. Une adolescente qui n'avait ni passé, ni famille, ni souvenirs. Très vite, Carol et Paul s'étaient sentis irrésistiblement attirés vers elle. Pour eux, c'était l'enfant qu'ils n'avaient jamais eu. En utilisant l'hypnose pour l'aider à recouvrer la mémoire, ils croyaient lui venir en aide. Jamais, ils n'auraient pu imaginer l'horreur tapie derrière « le masque de l'oubli »...

    J'ai eu la trouille de ma vie en lisant ce livre, et j'ai trouvé personne pour en parler parce que personne n'en avait entendu parlé...


    Et je vous parle même pas d'un roman policier dont je me rappelle le nom des perso, le déroulement, la fin, dont je peux même citer des passages entier par coeur...mais dont je me rappelle ni le titre, ni l'auteur et que j'ai beau décrire dans le détail sur les forums, personne n'a pu m'aider à le retrouver...damned...

    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres que vous avez lu un peu à contrecœur et que vous avez finalement adorés 

     

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

  • [Livre] Fils unique

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    Résumé : Lydia Danse croit avoir enfin trouvé le bonheur du foyer. Son mari semble le meilleur des hommes. Leur jeune fils est merveilleux. Pourtant le Mal se cache sous son propre toit. Les années passant, la façade s'effrite, et son mari, sûr de sa toute-puissance, resserre son emprise sur sa famille. Tous les moyens de coercition sont bons, pourvu qu'ils lui procurent l'ivresse du pouvoir. Prête à tous les sacrifices et à se mettre elle-même en danger, Lydia fera tout son possible pour tirer son fils de ses griffes. Mais Arthur Danse n'est pas homme à renoncer à ce qui lui appartient. Ce qu'il prend par la force, il s'y accroche et ne le lâche pas... Voici la lutte désespérée d'une femme démunie, épouvantée par la souffrance de son fils, terrorisée par un mari violent, mais qui trouvera la force de s'opposer à lui, alors que toutes les armes finissent par se retourner contre elle. 

    Auteur : Jack Ketchum

    Edition : Bragelonne

    Genre : Drame

    Date de parution : 15 février 2009

    Prix moyen : 20€

    Mon avis : « Une fille comme les autres », autre livre de l’auteur m’avait bouleversée. Celui-ci m’a en plus mis en rogne et d’autant plus que l’histoire est tirée d’un fait réel.
    Ici, contrairement à bon nombre de témoignage sur l’inceste, la mère, Lydia, ne ferme pas les yeux, ne se voile pas la face, elle agit. D’abord en se protégeant elle-même puis, dès qu’elle découvre ce qu’il se passe avec son fils, elle se jette immédiatement dans la bataille. Mais voilà, elle est abandonnée par tous : amis de son ex mari qui n’hésitent pas à faire de faux témoignages, avocat qui cherche à faire influencer le juge, son propre avocat qui est dépassé par ses propres problèmes et ne se montre pas toujours très efficace, le juge lui-même qui a un à priori contre elle et qui laisse cet à priori dicter son jugement…
    Le système, censé protéger les enfants, se retourne ici contre Lydia et son fils, donnant le beau rôle à son mari, élevé dans l’idée qu’il pouvait faire tout ce qu’il voulait sans avoir de compte à rendre à personne. Dès les premières pages, avant même leur rencontre, on a un aperçu de la vraie nature de ce monstre.
    Je ne sais même pas comment ce juge a pu continuer à se regarder dans une glace.
    Parfois, même si c’est injuste, car ce n’est qu’un petit garçon de 8 ans, j’ai eu envie de secouer le gamin et de lui hurler de parler, d’enfin dire la vérité ! De lui dire qu’il ne faisait qu’envenimer les choses pour lui-même en se taisant.

    Certaines décisions prises dépassent l’entendement. Et la fin est au-delà de tout. A se demander si les personnes qui ont pris ces décisions ont une conscience et un QI plus élevé que celui d’une huître (et cette phrase est insultante pour les huîtres).
    Le sheriff de la petite ville où se déroule l’histoire dit à un moment à une de ses subordonnées : « je pense que beaucoup de monde a commis des erreurs dans cette affaire ». Et pourtant, alors qu’il se blâme pour n’avoir rien fait, il est le seul à toujours avoir vu le vrai visage d’Arthur Danse, le seul à avoir voulu l’empêcher de nuire. Mais il n’a jamais pu trouver les preuves qui lui auraient permis d’agir.
    Quant à la mère d’Arthur, Ruth, dès la première page, j’ai trouvé qu’elle méritait d’être jetée dans une oubliette et qu’on perde la clef. Cette femme est peut être pire que son fils et il me parait évident que c’est elle, et uniquement elle, qui en a fait ce qu’il est devenu.
    En postface, Jack Ketchum a écrit quelques mots sur l’histoire qui a inspiré le livre. Et rajoute ainsi une couche d’horreur en nous rappelant que ces faits, même s’il les a sûrement romancés, se sont réellement produits.

    Un extrait : Enfant, il était souvent venu par ici, La propriété jouxtait celle de ses parents. Le terrain pentu descendait jusqu’à un ruisseau sinueux et isolé où, l’été, on pouvait attraper des écrevisses. Et même en ce moment, en plein hiver, le cours d’eau se frayait un chemin au bas de la montagne, bravant la peau de glace qui menaçait de se refermer sur lui.

    Après avoir traversé le torrent, il suffisait de grimper en haut de la berge pour se retrouver dans un champ d’herbe haute et brune, parsemé de broussailles. Il avait souvent chassé à cet endroit – la caille, parfois un lapin. Il n’avait pas le droit, mais le vieux Wingerter – déjà vieux à l’époque – ne venait presque jamais par là. Aujourd’hui, il était mort et les filles qui lui survivaient se disputaient la propriété, tout le monde se fichait bien de ce qu’il faisait dans le coin.

    — Silence, maintenant, ordonna-t-il au garçon.

    Après avoir gravi la berge, ils respiraient tous les deux avec peine et Robert avait froid, il tremblait. Mais Arthur le sentait également excité. Quel gosse ne le serait pas ? En plein air, avec son père et son AK-47 flambant neuf ? C’était comme jouer aux cow-boys et aux Indiens, mais en mieux. Parce que l’arme était absolument, froidement réelle et que même un enfant effacé comme Robert pouvait percevoir une partie de sa puissance. Hé, le gamin avait vu Rambo, pas vrai ?

    Mais il leur fallut progresser plus de une heure – lentement et avec précaution – à travers l’herbe et les broussailles avant d’apercevoir quelque chose. À ce stade, il apparaissait clairement que Robert commençait à s’ennuyer. Les gosses d’aujourd’hui…, pensa-t-il. Incapables de rester concentrés. Au même âge, Arthur pouvait passer une journée entière avec une pitoyable carabine 22 long rifle. Elle avait le pouvoir d’arrêt d’un moucheron, mais il l’aimait quand même. La chasse nécessitait une bonne dose de patience – de désir aussi.

    Visiblement, son fils ne possédait ni l’un ni l’autre.

    Il entendit Robert soupirer derrière lui. Comme si Arthur lui faisait subir une corvée.

    Quel ingrat !

    Au moins ne manifestait-il pas son ennui de manière bruyante, comme beaucoup d’autres enfants qui gâchaient le plaisir de la chasse. C’était déjà ça.

    Quand le lapin surgit des broussailles à un peu plus de un mètre d’où ils se trouvaient, Arthur était prêt, l’arme en position automatique. Il arrosa le sol en décrivant un arc de cercle serré qui explosa à travers les taillis secs et nus en les pulvérisant. Il toucha aussi le lapin, le réduisant à une masse de fourrure brune et rouge, gisant sur la neige.

    Une oreille en moins.

    Une patte presque arrachée.

    — Nom de Dieu ! Nom de Dieu ! répétait Robert derrière lui.

    Le môme était stupéfait. Il n’en croyait pas ses yeux.

    Arthur poussa un cri de joie et rit aux éclats, brandissant le lapin afin de leur permettre de l’examiner de plus près. Robert ne pourrait plus trouver la chasse ennuyeuse après ça. Impossible. Plus maintenant.

    — Tu as vu ça ? On lui a presque marché dessus ! La plupart du temps, sans chien, on n’arrive même pas à les débusquer. Un sacré coup de chance !

    Le gamin continuait à balbutier : « Nom de Dieu » en secouant la tête, les yeux écarquillés comme s’il avait vu un fantôme.

    Alors il prit conscience que le visage de son fils n’affichait pas que de la stupéfaction, même si cette dernière émotion était bien présente.

    Il y avait aussi – inexplicablement – de l’horreur.

     

  • [Film] Brisby ou le secret de NIMH

    Des souris, des hiboux, des rats supra-intelligents et une méchante machine qui fait Cracroum.... Que demander de plus?

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    Titre original : The secret of Nimh

    Réalisé par : Don Bluth

    Date de sortie : 08 décembre 1982

    Genre : Dessin animé

    Pays d’origine : USA

    Durée : 1h25

    Résumé : La situation est grave : la famille de la souris Brisby doit déménager au plus vite mais son fils Timothy est très malade et ne peut pas sortir dans le froid. Mme Brisby est obligée de demander de l'aide à ses voisins, d'étranges rats qui cachent un terrible secret.

    Mon avis : Le dessin animé ayant été créé en 1982, il était plus que temps que je le regarde. Mais je suis comme ça moi, j’aime bien être décalée et voir des films ou des dessins animés des années après que tout le monde les ait vus. Le « Quooooiiiii ? Tu l’as pas vuuuu ? » me fait toujours rire (genre c’est la fin du monde, tu ne peux pas vivre une seconde de plus dans cette ignorance….et oui pour ceux qui se posent la question je fais pareil avec les copines qui n’ont pas vu des films que j’ai moi-même vu plusieurs fois)
    Donc, aujourd’hui, je me suis prise par la main et je me suis mise devant ma télé pour découvrir, enfin ce dessin animé.
    Alors ma première impression, à chaud comme ça, d’instinct, c’est qu’il aurait bien besoin d’être, comment dit-on déjà ? Ah oui remastérisé.
    Il faut dire que pour moi, pur produit des années 80, ce dessin animé est comme Bambi ou Fievel, il n’a pas vieilli. Mais pour les sales gosses d’aujourd’hui, élevés dès le biberon au numérique, au HD, aux images de synthèses, l’image paraît un peu….passée… les couleurs un peu pales, (le charme du dessin à la main, image par image et colorisé également à la main, ils ne connaissent pas….).
    Concernant l’histoire, on reste dans du grand classique : les souris sont les gentilles, les rats (à l’exception de quelques uns) les méchants (Oh Ratigan…Oh Ratigan….Oui je sais, c’est pas les mêmes, mais ce sont surement des cousins). Ajoutons de méchants humains qui dirigent un laboratoire, un corbeau un peu déjanté, une musaraigne teigneuse et la période du labourage qui menace les maisons et la vie des petits habitants du champ et tout est réuni pour une grande aventure version miniature. Ah oui et n’oublions pas le grand vilain méchant chat, tout moche et terreur de la petite population de la ferme.

     

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    Un joli dessin animé à regarder avec des enfants encore petits, qui ne sont pas encore blasés.

    Comme je n'ai pas trouvé de bande annonce, j'ai mis un petit extrait.