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  • [Livre] Un accord incongru

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    Résumé : Miss Dolly Green était complètement anéantie par la demande du vieux duc. Ce marché, bien qu’incroyablement culotté, était peut-être le seul moyen pour elle de survivre. Elle venait de perdre son petit domaine et n’avait plus que sa beauté pour elle. Elle n’avait donc plus les moyens de rêver. Le bel Anton ne serait plus, à jamais, qu’un souvenir qu’elle pourrait chérir en secret…

    Auteur : Lhattie Haniel


    Edition : Auto édition

    Genre : Romance historique

    Date de parution : 2015

    Prix moyen : 10€

    Mon avis : J’adore les romances historiques mais ce livre a été une grosse déception. L’idée de départ est bonne bien qu’assez classique dans ce genre de littérature. Cependant, l’écriture manque de fluidité avec une syntaxe, une grammaire et une conjugaison parfois approximative.
    Entre autre l’emploi du mot « aussi », utilisé à tort et à travers, parfois à la place du mot « Ainsi », m’a dérangé, je trouve que lorsqu’on écrit un roman destiné à être publié, la moindre des choses est de vérifier le sens des mots que l’on emploie

    Et est-ce qu’on parle des anachronismes ? Pour n’en citer que deux :
    - Les femmes ne portaient rien sous leurs jupes avant le XIXème siècle où elles commencent à porter des pantalons, la petite culotte, elle, ne fait son apparition qu’en 1918, or, l’héroïne en porte une… En avance sur son temps la demoiselle…
    - Le comte Anton qui couche avec l’héroïne alors qu’ils ne se sont adressés que deux mots et qui ne se pose pas la question de la virginité, sachant que les mœurs de 1810 n’étaient pas particulièrement libres en Angleterre… Alors qu’ils couchent ensemble, ok, mais il fallait l’amener, les faire peut-être hésiter, mais en tout cas, certainement pas faire que le monsieur tombe des nues en découvrant sa virginité !

    Je n’ai pas compris les réactions de certains personnages comme par exemple le majordome qui se montre limite impoli, sans qu’aucune raison ne soit donnée, avec une visiteuse qui se présente pour rencontrer son maître... Un coup à se faire jeter sur le pavé, ça… Alors cette attitude peut passer, mais il faut que les actes des personnages soient motivés… Dans le cas contraire, on a l’impression que des noms de personnages ont été jetés sur le papier sans qu’ils n’aient été travaillés.

    La fin est non seulement sans surprise mais beaucoup trop rapide. Tout ce que l’auteur n’a pas eu le temps ou l’envie de détailler, elle l’a collé pêle-mêle dans l’épilogue.

    Etant une grande fan du genre, j’ai lu beaucoup de livres de romance historique, du coup, c’est vrai que je suis exigeante dans ce domaine, d’autant plus que ces livres sont légion dans le commerce. Alors quand je lis un livre comme ça, qui est une grande déception, j’ai du mal à dépasser cette déception pour tenter de lui trouver des points positifs.
    La romance historique est un exercice difficile justement parce que beaucoup s’y sont essayé et qu’il y a beaucoup d’auteurs brillants tels que Julie Garwood ou Madeline Hunter.

     

    Un extrait : Dans son énorme propriété située dans la ville de Sudbury, lord Henry Grey, duc de Clarence, se réveillait seul dans sa chambre comme tous les jours depuis ces vingt dernières années.
    Alors, comme chaque matin que Dieu faisait, il se leva.
    Puis, comme chaque matin après ce soir d’hiver où il avait perdu Cecilia, son épouse tant adorée, il se dévisagea dans l’imposant miroir apposé au mur.

    — Eh oui, mon ami ! Encore une nouvelle journée à vivre, pour rien ni pour personne, se dit-il en regardant son pâle visage où se reflétaient, en même temps qu’une profonde mélancolie, les années passées, déjà pointées par l'empreinte du doigt qui décompose le corps.

    Et cet homme bien né et bien éduqué se retrouvait aujourd’hui tout seul parce que sa tendre Cecilia n’avait pu lui donner de descendance.
    Pourtant, ils s’étaient aimés, d’un amour ardent, bien avant leur mariage. Cecilia avait été une cousine éloignée avant d’être son épouse.
    Chez les Grey, les épousailles entre cousins étaient d’usage, et lord Grey — 5e duc de Clarence — n’avait pas failli à cette tradition familiale.
    Il se détourna alors de son reflet grisonnant et s’en alla tirer sur un épais bandeau de tissu suspendu au mur qui — relié à un long cordage — était muni en son extrémité d’une clochette en argent. Celle-ci, située dans les cuisines, se mit à tinter gracieusement. Alors, George — le valet de pied qui reconnut le tintement de la clochette qui lui avait été attribuée — se vêtit de sa veste, puis s’affaira à grimper les deux étages avant que M. Parker, le majordome, ne le lui en donne l’ordre.

  • C'est lundi que lisez vous? #13

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    1. Qu'ai-je lu la semaine passée?

    2. Que suis-je en train de lire?

    3. Que lirai-je après?

     

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  • [Livre] La porteuse du médaillon

    Je remercie les éditions « Mon petit éditeur » pour cette lecture

     

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    Résumé : La crise de la trentaine n’épargne pas Clarisse. Elle ne se supporte plus, elle n’aime pas son travail, elle vit seule... Jusqu’au jour où ce médaillon lui tombe dans la main, bijou dont les couleurs se troublent à certains moments pour finalement venir aspirer Clarisse en son centre... Et la voici de l’autre côté, monde dans lequel rien ne semble avoir bougé: l’Histoire s’est arrêtée là. C’est ce que lui raconte l’Antiquaire lorsqu’elle trouve Chrétien de Troyes presque momifié: il n’a jamais pu écrire la fin de la légende arthurienne. Mais le médaillon a choisi Clarisse et c’est elle qui va faire avancer l’Histoire pour rétablir la légende afin que l’illustre auteur puisse terminer son œuvre.

    Auteur : Claudie Séreuse

    Edition : Mon petit éditeur

    Genre : Fantastique

    Date de parution : Janvier 2012

    Prix moyen : 16€

    Mon avis : Quand j’ai commencé le livre, avec la page de garde qui commence par :
    « 
    Approchez, gentes Dames et preux Seigneurs,

    Venez entendre l’histoire de La Porteuse du Médaillon », j’ai trouvé dommage de commencer par cette forme qui donne un air de légende au récit et de ne pas la faire en vers.
    Puis quand j’ai attaqué le récit proprement dit, et surtout quand j’ai lu le 1er paragraphe, je me suis dis : bon sang, mais Clarisse c’est moi ! Qui me rendors après avoir éteint le réveil, qui me fracasse contre la table basse, qui a oublié de jeter une bouteille d’eau ou de coca zéro qui tente sournoisement de me faire la peau…
    Il n’y a que ma salle de bain qui me fiche la paie, mais c’est uniquement parce que j’ai viré les néons depuis des années pour les remplacer par des ampoules normales…le matin on a moins l’air d’un zombie sous cette lumière là !
    Bref, l’héroïne, c’est presque moi et ça nous la rend immédiatement sympathique. Et son patron ressemble à une version masculine de mon ancienne patronne à moi, du coup, là c’est plus de la sympathie, c’est carrément de l’empathie !
    Très rapidement, dès que le personnage de l’héroïne est bien présenté, on entre dans le fantastique : aspirée par le médaillon, Clarisse se retrouve au moyen âge affublée de deux compagnons dont un ne l’apprécie visiblement pas.

    Clarisse a du mal à admettre ce qui lui arrive et pense un petit moment qu’elle rêve, elle pense même qu’elle est peut être dans le coma, suite à une chute.
    Une fois que Clarisse a admis qu’elle ne rêvait pas, tout se passe très vite, pas tant dans l’écriture, car l’auteur prend le temps d’aller là où elle veut que l’histoire nous même, que dans l’intensité et la rapidité de l'enchaînement des événements. On lit très vite aussi, pour ne pas se laisser distancer, pour ne pas perdre de rythme…
    J’ai beaucoup aimé, et j’ai vraiment été surprise par la version de la légende arthurienne donnée dans le livre.
    Ce roman est un livre assez court mais bien construit et dans lequel on plonge complètement !

    Un extrait : Le réveil se mit à sonner bruyamment sur le bord de la table de chevet, un long bras émergea brutalement de sous la couette pour éteindre le son strident et désagréable de la sonnerie.

    « C’est pas humain de réveiller les gens à une heure pareille ! » marmonna Clarisse tout en se retournant dans son lit bien chaud. Elle referma les yeux : « Allez, encore cinq minutes, juste cinq minutes et après je me lève… »
    Trente minutes plus tard, elle repoussa violemment la couette, pestant contre tous les saints qu’elle connaissait, et titubant de sommeil, se dirigea vers la salle de bain. Au passage, elle se cogna le genou contre la table du salon qu’elle avait déplacée la veille et oubliée de remettre au bon endroit, elle se tordit le pied en voulant éviter la bouteille de coca vide qui traînait sur le carrelage et se réfugia dans la salle de bain, où un néon intermittent finissait de lui donner un air de Zombie mal luné.

    Clarisse n’était pas à proprement jolie, ni mignonne, elle était plutôt quelconque, du moins c’est comme cela qu’elle se voyait depuis quelque temps. Elle jeta un rapide regard de dégoût sur son reflet tandis qu’elle se déshabillait, puis alla vite se réfugier derrière le rideau de douche pour fuir cet horrible miroir et sa cruelle vérité. Elle ouvrit le robinet d’eau chaude et un filet d’eau tiède acheva de la réveiller, avant de devenir un jet brûlant qu’elle devait couper avec une eau glacée qui la faisait tressaillir à chaque fois. Pendant qu’elle jouait avec ses deux robinets pour obtenir une température acceptable, elle reprit le cours de ses réflexions. Depuis quelques jours, elle avait un drôle d’état d’esprit et cela l’inquiétait : elle se sentait flétrie à l’intérieur comme à l’extérieur, elle changeait physiquement, le sentait, le voyait, et ça la minait. Elle baissa la tête et s’obligea à regarder ce corps qui l’encombrait et ne lui ressemblait plus : deux petits seins, il y a encore peu, bien ronds et rebondis et qui aujourd’hui subissaient la terrible loi de l’attraction terrestre ; un ventre autrefois plat et qui maintenant gonflait dans ses pantalons même quand elle ne respirait plus ; de longues jambes blanches, aux genoux calleux et bosselés, striées de petites veines qui traçaient leur chemin au gré de leur fantaisie l’empêchant désormais de porter des minijupes.

     

  • Le tiercé du samedi #13

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres pour lesquels vous avez fait ou feriez le planton devant la librairie une heure avant son ouverture le jour de leur sortie pour être sûr de les avoir en premier

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

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    Harry Potter et l'ordre du Phoenix

     

     

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    À quinze ans, Harry Potter s'apprête à entrer en cinquième année à Poudlard. Et s'il est heureux de retrouver le monde des sorciers, il n'a jamais été aussi anxieux. L'adolescence, la perspective des examens importants en fin d'année, et ces étranges cauchemars... Car Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom est de retour et, plus que jamais, Harry sent peser sur lui une terrible menace. Une menace que le ministère de la Magie ne semble pas prendre au sérieux, contrairement à Dumbledore. Poudlard devient alors le terrain d'une véritable lutte de pouvoir. La résistance s'organise autour de Harry qui va devoir compter sur le courage et la fidélité de ses amis de toujours...

    J'étais à l'hôpital, pour ces saleté d'amygdales et de dents de sagesse et je m'ennuyais. Après que j'ai dévoré "Autant en emporte le vent" en une journée, ma mère a déniché Harry Potter. Il y avait 4 tomes de sorti, elle m'a acheté les 4. Quand je les ai terminés, j'ai vu que le cinquième sortait deux mois plus tard. J'ai piaffé pendant ces deux mois!

     

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    Alpha et Omega Tome 4 de Patricia Briggs

     

     

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    Pour une fois, Charles et Anna ne voyagent pas à cause du rôle de Charles comme exécuteur de son père. Cette fois, leur voyage en Arizona est purement personnel, Charles planifiant d'acheter un cheval à Anna pour son anniversaire. Du moins, tout a commencé ainsi. 
    Charles et Anna vont découvrir qu'un Fae dangereux en cavale, remplace des enfants humains par des remplaçants. La guerre latente des Fae contre l'humanité est sur le point de s'embraser.. et Charles et Anna sont en plein milieu.

    J'ai adoré les deux trois premier tomes, les 4 si on compte le tome 0. J'ai vraiment hâte de lire la suite. Elle est sortie en mars 2015 aux USA, elle devrait donc arriver en France dans le courant de l'année (septembre/octobre, peut être). Du coup, c'est sûr que je serais devant la fnac à l'ouverture!

     

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    Le pays des grottes sacrées, de J.M Auel

     

     

     

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    Ayla vient de mettre au monde une petite fille prénommée Jonayla, et a été peu à peu adoptée par les membres de la Neuvième Caverne, le clan de son compagnon Jondalar. A tel point que la Zelandoni, guérisseuse et chef spirituel de la Neuvième Caverne, la choisit pour lui succéder un jour.
    Pour parvenir à cette fonction, Ayla suit pendant plusieurs mois la grande prêtresse. Son initiation passe notamment par la visite des nombreuses grottes ornées de la région, l'occasion pour l'apprentie Zelandoni de découvrir des sites magnifiquement décorés, dont elle apprend à comprendre le sens. Cette formation, jalonnée
     de rites de passage, n'a rien d'une promenade de santé, et Ayla devra franchir bien des obstacles avant de devenir Zelandoni. Saura-t-elle trouver un équilibre entre ses obligations de jeune mère et d'épouse et les exigences de son apprentissage ?

    Alors lui, ça a été le pompom! J'ai commencé à lire cette série (heureusement pour moi) en 1993, j'avais douze ans et il y avait déjà les quatre premiers tomes de publiés (dont le quatrième qui était séparés en deux tomes par Pocket) mais ma maman me les achetaient au fur et à mesure, et comme je lisais moins vite à l'époque (et que j'en lisais d'autres), qu'avec l'école, j'avais beaucoup de devoirs, et que ma mère, pas folle la guêpe, faisait attention à pas les acheter trop vite, les 5 livres, il m'a bien fallu 4 ans pour les lire.
    Heureusement, car si le quatrième tome (4ème et 5ème livres) a été publié en 1990, le 5ème tome, lui, a été publié en 2002! C'était déjà long d'attendre, mais bon, collège, puis lycée... le temps passe vite, on pense à autre chose...
    Mais l'attente entre le 5ème tome et le 6ème et dernier tome... alors là...
    Parce que si le 5ème tome est paru en 2002, le 6ème, lui, est paru en 2011!!!!
    9 ans d'attente! (Et avec l'auteur qui est né en 1936, je vous dit pas la trouille qu'elle décède avant d'avoir fini son livre...je sais je suis horrible)
    Alors oui, le jour de la sortie, j'ai posé un jour de congé et j'étais devant la Fnac une bonne demi-heure avant qu'elle ouvre!!



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres où la mort d’un personnage, principal ou secondaire, vous a le plus choqué.

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

     

  • [Livre] L'échange des princesses

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    Résumé : En 1721, Philippe d’Orléans est Régent, dans l’attente que Louis XV atteigne la maturité légale. L’exercice du pouvoir est agréable, il y prend goût. Surgit alors dans sa tête une idée de génie : proposer à Philippe V d’Espagne un mariage entre Louis XV, âgé de onze ans, et la très jeune Infante, Maria Anna Victoria, âgée de quatre ans, qui ne pourra donc enfanter qu’une décennie plus tard. Ce laps de temps permet l’espoir d’un "malheur" qui l’assiérait définitivement sur le trône de France… Et il ne s’arrête pas là : il propose aussi de donner sa fille, Mademoiselle de Montpensier, comme épouse au jeune prince des Asturies, futur héritier du trône d’Espagne, pour conforter ses positions. La réaction à Madrid est enthousiaste, et les choses se mettent vite en place. L’échange des princesses a lieu début 1722, en grande pompe, sur une petite île au milieu de la Bidassoa, la rivière qui fait office de frontière entre les deux royaumes. Tout pourrait aller pour le mieux. Mais rien ne marchera comme prévu. Louis XV dédaigne l’Infante perdue dans l’immensité subtile et tourbillonnante du Louvre et de Versailles ; en Espagne, Mademoiselle de Montpensier ne joue pas le jeu et se refuse à son mari, au grand dam de ses beaux-parents Philippe V et Elisabeth de Farnèse. À la fin, un nouvel échange a lieu, beaucoup plus discret cette fois : chacune des princesses retourne dans son pays…

    Auteur : Chantal Thomas

    Edition : Le seuil français

    Genre : historique

    Date de parution : 22 août 2013

    Prix moyen : 8€

    Mon avis : Chantal Thomas nous livre une version un peu romancée d’un épisode méconnu de l’histoire de France et d’Espagne.
    J’ai trouvé un peu dommage les passages sur les poupées de l’infante, auxquelles l’auteur prête vie, passages qui, à mon sens, n’avaient pas leur place dans un roman historique.
    J’ai beaucoup aimé, en revanche, les extraits de lettres échangés entre l’infante et sa famille, et celles envoyées par Mlle de Montpensier qui sont historiques et recopiées dans les archives de l’époque.
    Même si je sais qu’à l’époque les enfants princiers étaient éduqués, dès le berceau, comme des adultes miniatures, j’ai parfois eu un peu de mal avec les réactions de l’infante et je me suis demandé si cela reflétait vraiment ses sentiments et paroles ou si tout cela n’avait pas été enjolivé, car, l’infante ne sachant ni lire, ni écrire, les lettres étaient prises « sous la dictée », il était alors facile pour les adultes d’écrire des lettres politiquement correctes et en conformité avec ce que l’on attendait d’une reine de France.
    Mais à trois ans, Anna Maria Victoria avait elle vraiment conscience d’être reine ? A-t-elle compris les enjeux de cet échange entre elle et Mlle de Montpensier ? Et celle-ci, à moins de douze ans, l’a-t-elle également compris ? Plus sans doute que Anna Maria Victoria.
    La vie de ces enfants, que ce soit les princesses ou les époux, sont faites et défaites en fonction des aspirations politiques de ceux qui les entourent.
    Le régent voulaient placer sa fille dans une position élevée qui l’élèverait lui-même et ne voulait, pour le roi, qu’une épouse de paille, incapable de lui donner des enfants avant de nombreuses années, afin de conserver une chance de prendre le pouvoir.
    Le ministre qui lui succède, lui, au contraire, veut abolir tout ce que son adversaire à fait, il veut que le roi ait au plus vite une descendance afin d’assurer la continuité de la dynastie et c’est lui qui lui choisira une épouse plus âgée que lui de 7 ans, afin qu’elle soit capable de porter des enfants au plus vite (Elle donnera 10 enfants à la France, mais un seul fils).
    J’ai bien aimé, dans ce roman, l’alternance de récit entre ce qui se passe pour Maria Anna Victoria et Louise Elisabeth (Mlle de Montpensier) et la situation, à l’opposée l’une de l’autre, dans laquelle elles se trouvent.
    Maria Anna Victoria qui aime éperdument son mari lequel l’a prise en aversion dès le premier jour pour une raison puérile qui reflète son immaturité et son jeune âge (Il n’est âgé que de 10/11 ans).
    Louise Elisabeth, abandonnée, délaissée par sa propre famille, affublée d’un mari qui prétend l’aimer mais semble, tout comme son père n’être qu’un obsédé sexuel et qui refuse obstinément de se laisser toucher par ce gringalet maladif (Il ne sera roi que 7 mois avant de succomber à la maladie).
    L’échange s’était fait en grandes pompes et les voyages des deux princesses avaient pris énormément de temps. Le second échange se fera dans la précipitation, dans le secret, comme pour effacer cet épisode des mémoires au plus vite.

    Un extrait : À l’annonce de ces mariages entre la France et l’Espagne, entre les Bourbons de France et les Bourbons d’Espagne, bouclage d’alliances entre les deux royaumes les plus puissants et réunion d’une seule famille, autrement dit la hantise même de l’Europe, la réaction immédiate de Saint-Simon est de garder la chose secrète, afin de ne pas provoquer la fureur des autres pays. La réponse du duc d’Orléans, pour une fois dépourvu de culpabilité, est : « Vous avez bien raison, mais il n’y a pas moyen, parce qu’ils veulent en Espagne la déclaration tout à l’heure, et envoyer ici l’infante dès que la demande sera faite et le contrat de mariage signé. » Curieuse hâte, souligne Saint-Simon, on a des années devant nous, étant donné les âges de tous ces fiancés. De précoces fiancés, il faut l’avouer. Si le prince des Asturies a quatorze ans, la fille du Régent n’en a que douze. Louis XV, né le 15 février 1710, va vers ses douze ans. Quant à Anna Maria Victoria, infante d’Espagne, elle est née le 31 mars 1718. La future épouse de Louis XV et reine de France n’a pas encore quatre ans !

    L’âge des fiancés ne surprend pas Saint-Simon. Comme les auteurs du pacte, il n’y attache pas une seule pensée. Ce qui l’ébaubit, c’est le coup d’audace de faire épouser une fille de la famille d’Orléans par un fils de Philippe V, véritablement pétri de haine pour cette famille et spécialement pour le Régent. Un peu plus tard, revenu de sa stupeur, Saint-Simon pense à tirer parti de ce projet. Il demande au Régent à se rendre à la cour de Madrid apporter le contrat à signer. Dans le même élan, il propose de se faire accompagner de ses deux fils, Jacques-Louis, vidame de Chartres, et Armand-Jean, afin d’obtenir pour lui-même et pour eux le titre de grand d’Espagne. Saint-Simon désire la grandesse. Le Régent a un sourire. Car si le duc de Saint-Simon n’est pas grand, Jacques-Louis, l’aîné, est encore plus petit que son père. On le surnomme « le Basset ».

    Le Régent accepte. Saint-Simon sera donc « ambassadeur extraordinaire » pour un mariage peu ordinaire.

     

  • [Film] Clochette et la créature légendaire

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    Titre original : TinkerBell and the Legend of the neverbeast

    Réalisé par : Steve Loter

    Date de sortie : 8 avril 2015

    Genre : Animation

    Pays d’origine : USA

    Durée : 1h16

    Casting : Dans la version française, entre autres, Lorie prête sa voix à Clochette, Alizée à Nyx et Elisabeth Ventura à Vidia.

    Résumé : Peu après le passage d’une étrange comète verte dans le ciel, la tranquillité de la Vallée des fées se voit troublée par un énorme rugissement que même Nyx, la fée éclaireuse en charge de la sécurité des lieux, n’est pas capable d’identifier. En bonne fée des animaux, Noa décide de pousser un peu plus loin l’enquête et découvre que ce cri provient d’une gigantesque créature blessée à la patte et cachée au fond d’une grotte. Malgré son allure effrayante, cet animal qui ne ressemble à aucun autre et qu’elle baptise bientôt "Grognon", cache un vrai coeur d’or. En l’apprivoisant un peu plus chaque jour, Noa remarque l’attitude étrange de Grognon : il n’a de cesse en effet d’empiler de grandes colonnes de pierre dans chacun des endroits de la Vallée des fées où se prépare le passage des saisons. Intriguée, elle le laisse pourtant faire et tente de démontrer à Clochette et ses amies - mais aussi à Nyx et à l’ensemble des fées éclaireuses qui veulent le capturer avant qu’il ne détruise tout sur son passage -, que son nouvel ami vaut bien plus que l’aspect terrifiant qu’il inspire au premier abord... Qui sait d’ailleurs si cette créature ne pourrait pas être celle dont parle une vieille légende, celle-là même qui sauverait la Vallée d’un orage capable de la réduire à néant ?

    Mon avis : Je suis une grande fan des dessins animés et plus encore des dessins animés Disney (pas que, certes, mais Disney est mon premier amour). 
    Dans cette aventure de Clochette et ses amis, peut être pour coller avec le « légendaire » du titre, la narration qui ouvre l’histoire est en vers. Comme une légende justement.

    Le film aurait du s’appeler Noa et la créature légendaire, car pour une fois, l’histoire ne tourne pas autour de clochette, qui n’a qu’un rôle très secondaire, mais autour de son amie Noa, une fée des animaux, qui, comme sa copine Clochette n’aime pas trop respecter les règles, surtout quand celles-ci lui interdisent de soigner des créatures que les fées éclaireuses (des fées soldats, crées pour ce film. D’ailleurs quand Clochette nait, dans le premier film, il n’y a pas de coupe pour les fées éclaireuses. On peut imaginer que quelque soit les aptitudes d’une fée, qu’elle soit fée des animaux, fée des eaux, fée bricoleuse etc, celle-ci peut faire le choix de rejoindre les éclaireuses) jugent trop dangereuses.

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    Ce film de la saga « Clochette » me parait avoir plus de chansons que les précédents, se rapprochant ainsi plus des classiques Disney que les films Clochettes précédents.
    Même si elle m’a énervée pendant une grande partie du film, il est évident pour moi que Nyx n’est pas méchante, mais ses responsabilités font qu’elle refuse de prendre le moindre risque et d’accorder le bénéfice du doute.

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    La créature est un drôle de mélange, avec une queue d’opossum, des dents de requin et une apparence générale de félin, surtout dans sa manière de bouger. D’ailleurs, à part le nom que Noa lui donne « Grognon », aucun nom n’est donné à son espèce. Il reste la « créature légendaire ».

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    La fin m’a fait pleurer, car même s’il y a un bon coté des choses et que tout est parfaitement logique, j’ai trouvé très triste ce dénouement.
    Après, je suis une vraie madeleine, alors ce n’est pas bien difficile de me faire pleurer.
    Ce film est peut être fait pour les enfants à partir de 6 ans, mais il est très agréable à voir pour les adultes qui les accompagnent.

     

  • [Livre] Le temps d'un hiver

    Je remercie les éditions Artalys pour cette lecture

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    Résumé : Jenna est une jeune femme dévastée quand elle revient chez ses parents, Sibylle, une femme autoritaire et froide, et Patrice, un homme totalement effacé. En attendant que naisse cet enfant qui grandit en elle mais dont elle ne veut pas, elle se souvient de cet hiver, neuf ans auparavant, où sa mère la contraignit à passer Noël chez son amie Élisabeth. Là, elle fit la connaissance d’un jeune Américain, Ryan, de passage lui aussi dans cette maison. L’amour naquit entre eux, un amour désespéré car tout les séparait. Ryan était en couple et la France n’était pas son pays. Il ne restait plus à Jenna qu’à combattre son attirance, mais elle en était incapable, pas même dans les bras d’Alec, son ami de toujours.
    Et tandis qu’elle revit ces souvenirs et que son enfant vient au monde, elle entrevoit la possibilité d’un pardon et du retour de la lumière dans sa vie.

     

    Auteur : Jessica Lumbroso


    Edition
     : Artalys

    Genre : Romance

    Date de parution : 21 juin 2014

    Prix moyen : 19,80€

    Mon avis : L’histoire est intéressante. La relation entre Jenna et ses parents, une vraie relation toxique est bien décrite.
    J’aime bien aussi l’alternance entre le présent et le passé qui dévoile comment Jenna en est arrivée là où elle en est au début du roman.
    Quelques phrases sont mal tournées, il y a parfois quelques problèmes de concordance des temps, mais rien qui ne gène la lecture au point de la rendre impossible.
    J’ai trouvé qu’il y avait quelques longueurs dans le récit du passé, il y a plusieurs paragraphes que j’ai eu envie de sauter pour aller à l’essentiel.
    En revanche, il faut reconnaître à l’auteur un gros travail sur les personnages, ils ne sont pas superficiels et on voit qu’elle a pensé chacun d’eux avec beaucoup de soin.
    Au point où j’en suis du roman au moment où j’écris ces lignes, plusieurs options m’ont effleurées l’esprit quant au pourquoi de la grossesse de Jenna, de son rejet de l’enfant, de sa solitude et de son retour chez des parents qu’elle déteste.
    Un aspect de ce livre m’a profondément dérangée : c’est le fait que les garçons, que ce soit Ryan ou Alec (mais plus Ryan) sont focalisés uniquement sur leurs propres désirs sans jamais prendre en compte ceux de Jenna : « Et si ce n’est pas ce que je désire ? », « Comptait-elle aller quelque part ? Non, elle n’en avait pas le droit. »…

    Leur attitude confine à l’agression sexuelle. Même si cela ne va pas jusqu’au viol, ils s’imposent physiquement à elle alors qu’elle leur dit clairement NON. Même si c’est à contrecœur, elle dit non. Et ils refusent de respecter ça.
    Je ne sais pas bien ce que l’auteur a voulu faire passer, mais si c’est sa vision du romantisme et des relations de couples, c’est limite dangereux parce que cela donne aux adolescent(e)s qui lisent ce livre l’impression que ce comportement est normal. Que les relations entre hommes et femmes se fondent sur un rapport de force constant dans lequel le plus fort impose sa volonté à l’autre.
    Pour l’histoire en elle-même, comme je l’ai déjà dit, j’ai eu envie de sauter certains passages pour arriver plus vite au fin mot de l’histoire. Surtout que le doute s’installe quand même assez tôt sur ce qu’il s’est passé et que c’est dur de devoir attendre pour voir ces doutes confirmés.
    Je pense que la transcription systématique des chansons, suivie de leur traduction est de trop (c’est bon pour les fanfic d’ado, pas pour un roman), une phrase par ci, par là, avec un paragraphe pour en expliquer le sens, intégré à l’histoire aurait été plus judicieux.
    Mais ce roman a vraiment un fort potentiel. Il faut le reprendre, le retravailler, supprimer les longueurs et surtout les fautes de syntaxes et de français, mais l’histoire est bien conçue et l’alternance entre passé et présent tient en haleine.
    Malgré les quelques défauts du texte, je n’ai pas pu lâcher ce livre avant son terme et j’ai même versé une petite larme dans la dernière partie.

     
    Un extrait : L’air, en ce lundi 7 décembre 2010, embaume de senteurs hivernales. Cette date, à marquer au fer rouge, restera gravée en moi comme un malheureux retour aux sources, après huit ans d’absence. À chaque expiration, une brume de vapeur se forme devant mes lèvres, en un fin nuage que je m’amuse à chasser d’un mouvement rapide de la main. Le froid s’est installé depuis mi-novembre, anormalement tôt pour la saison. Et emmitouflée dans mon épais blouson, les mains, la tête et le cou enveloppés dans de chaudes laines, je remonte la rue bordée de neige. Le poids de mon corps m’impose un rythme lent et régulier tandis que j’avance courbée. Les muscles tendus, les membres courbatus, je suis fatiguée de ce trop-plein d’exercices. Mais cette lassitude physique, cette douleur du corps, vaut mieux que l’étau qui enserre violemment mon cœur et m’asphyxie. Cette douleur, je tente de la refouler par tous les moyens – l’apaiser serait impossible, voilà longtemps que je l’ai réalisé.

    Avancer, toujours plus loin, poursuivre un but fixé au préalable, trouver le courage de mettre un pied devant l’autre. Tout cela me donne la sensation de marcher jusqu’à la potence. Je me sens lourde, lourde de tout ce poids qui nous sépare, toute cette tristesse, lourde de toutes ces années révolues.

    La neige crisse sous mes pas, faisant resurgir de lointains et fugaces souvenirs d’une enfance trop tôt oubliée. Les maisons alentour, bordées d’arbres effeuillés, sont recouvertes d’une fine couche blanche, comme si la neige avait déposé son doux manteau sur le toit du monde.

    La rue, que j’empruntais si souvent par le passé, me semble aujourd’hui interminable. Longue et tortueuse, serpentant entre les demeures. Je traîne des pieds, incapable d’accélérer la cadence.

    Dans ma poitrine, mon cœur joue des timbales avec force. Je perçois presque le son qu’il fait : po-dom, po-dom, po-dom... ; tandis que le sang bat contre mes tempes et résonne à mes oreilles. J’inspire profondément puis ravale ce flot d’émotions, de sensations et de souvenirs qui m’envahit encore.

    Bientôt, je vois se dessiner les contours familiers de mon ancien foyer. Celui d’une enfance pas toujours facile – un père absent et effacé ; une mère autoritaire – mais qui m’a fuie sans prévenir, et qu’il m’arrive de regretter. Non pas que cette période me manque, bien au contraire, mais il m’arrive parfois d’avoir le sentiment désagréable de ne pas en avoir profité. Si on m’en avait donné l’occasion, j’aurais sûrement souhaité recommencer de zéro, tout effacer, gommer les imperfections de la vie et redessiner mon passé, en y changeant les règles.

    Je m’arrête. Je suis arrivée. Seule la grille en fer forgé du jardin me sépare de mon enfance. Cette maison, dans laquelle j’ai vécu durant presque treize ans, se détache victorieuse, droite sous la neige. Dix mètres d’une allée pavée, que l’herbe folle recouvrait d’ordinaire, me séparent d’elle, quatre marches de perron, et enfin le porche, la porte d’entrée, la chaleur du domicile...

     

    Malineski. Ce sont encore les mêmes neuf lettres qui ornent la boîte aux lettres, celles de mon propre nom que j’ai souhaité si souvent abandonner. Malheureusement, aujourd’hui encore, âgée de vingt-six ans, je m’en trouve affublée.

     

  • [Film] Stick it

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    Titre original : Stick it

    Réalisé par : Jessica Bendinger

    Date de sortie : 10 janvier 2007

    Genre : Jeunesse

    Pays d’origine : USA

    Durée : 1h40

    Casting : Missy Peregrym, Nikki Soohoo, Vanessa Lengies, Jeff Bridges…

    Résumé : Après un problème avec la justice de son pays, Haley Graham, une adolescente américaine de 17 ans, rebelle et ancienne gymnaste, est forcée de s'inscrire aux programmes de Burt Vickerman, des cours de gymnastique où elle retrouve beaucoup d'ennemies qu'elle s'était faite lorsqu'elle avait abandonné son équipe aux championnats du monde quelques années auparavant. Mais Haley va montrer qu'elle peut aller au bout des choses.

    Mon avis : « L’entrainement des gymnastes c’est pire que celui des marines, et nous on est même pas armés »… Ce n’est pas du mot à mot mais presque, et c’est tout à fait vrai…

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    Passé le point de départ de l’histoire (la délinquante qui a le choix entre le lycée militaire ou l’académie de gym de haut niveau…), le plus important à retenir de ce film est les sacrifices, le travail que doivent fournir quotidiennement les gymnastes pour se maintenir à un niveau qui leur permettra de se présenter aux sélections, concours, qui leurs permettront de participer aux compétitions avec, à la clef, le saint graal, l’espoir de chacune : être choisie pour les jeux olympiques.
    Et tout ça pour des notations totalement arbitraires. Les juges n’ont aucune explications à donner sur leur notation, il n’y a pas de ralentit, pas de visionnage de vidéo ou de photos comme dans les autres sports.
    Et les gymnastes, qui ont malmené leur corps pendant des mois, n’ont aucun recours, elles sont prisonnières de ce système.
    J’ai adoré le fait que la réalisatrice ait pris le parti de montrer une sorte de rébellion des gymnastes.
    Au-delà des figures époustouflantes que le film nous montre, il y a le coté humain, le fait de montrer que ce ne sont pas des machines qui montent sur les poutres ou les barres asymétriques, mais des jeunes filles qui méritent un peu de considération de la part des entraîneurs, des juges et même de leurs parents.
    J'ai aimé aussi le fait qu'Haley arrive à l'académie avec un lourd passé en matière de gym de haut niveau qui fait qu'elle n'est pas apprécié de ses camarades et de voir l'évolution qui va faire que ces jeunes filles ne vont plus seulement s'entraîner côte à côte, mais ensemble et devenir une équipe soudée.

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    Un film jeunesse qui vaut le coup d’œil.

      

  • C'est lundi que lisez vous? #12

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    1. Qu'ai-je lu la semaine passée?

    2. Que suis-je en train de lire?

     3. Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez-vous?

     

  • [Livre] Ma raison de vivre

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    Résumé : Lycéenne parfaite, athlète accomplie aux notes maximales, Emma n’a pourtant qu’une amie, Sara, et ne sort jamais. Personne ne la connaît vraiment. C’est ce mystère qui attire immédiatement Evan, tout juste arrivé de San Francisco. En quelques jours, il va bouleverser le quotidien bien huilé de la jeune fille, et devenir sa raison de vivre. Mais il ignore qu’en tentant coûte que coûte d’entrer dans sa vie, il la menace directement. En effet, Emma vit chez son oncle et sa tante qui la maltraitent quotidiennement, parfois jusqu’au sang. Et si elle fait profil bas, c’est avant tout pour que personne ne remarque ses nombreux bleus…

    Auteur : Rebecca Donovan

    Edition : PKJ

    Genre : Young Adult

    Date de parution : 15 mars 2015

    Prix moyen : 19,90€

    Mon avis : Ce livre a failli être un coup de cœur ! Pourquoi non ? Tout simplement parce que, encore une fois, on se retrouve ici avec trois tomes sans que rien ne le laisse supposer avant de lire la fin, de se dire « keuwa ?  Ça finit comme ça ? » et de voir sur la page de l’auteur qu’en fait, il y a deux autres tomes à suivre… quand je dis que cette histoire de trilogie est une véritable épidémie.
    Cependant, contrairement au précédent livre pour lequel j’ai eu cette mauvaise surprise, celui-ci est exceptionnellement bien écrit.
    Il est aussi très dur. Malgré tout, même en n’ayant jamais vécu (dieu merci) ce que vit Emma, on n’a absolument aucun mal à s’identifier à elle tant l’auteur nous fait plonger au cœur de ses sentiments.
    C’est clair qu’après ce livre j’ai intérêt à lire un bouquin léger, un truc de nana décérébrée qui fait idiotie sur idiotie parce que je ne crois pas que je puisse encaisser deux bouquins de ce style à la suite. Il est émotionnellement très difficile à gérer. Ce n’est pas compliqué j’ai passé un tiers des chapitres à pleurer et un autre tiers à vitupérer contre la tante d’Emma.
    Car oui, contrairement au quatrième de couverture (c’est moi ou les quatrième de couverture sont de plus en plus bidons ? Soit ils dévoilent tout, soit ils ne reflètent absolument pas le contenu du livre), dès les premières pages, on voit bien que seule sa tante la maltraite.
    Ce qui ne veut pas dire que son oncle soit blanc comme neige. Dans ces cas là, fermer les yeux est aussi criminel qu’être auteur de la maltraitance.
    L’ouverture au monde d’Emma ne se fait pas sans difficulté, et elle se heurte d’un coté à la cruauté de sa tante, de l’autre à l’incompréhension de ceux qui veulent l’aider et ne comprennent pas ses réticences.
    La fin est glaçante et rien que pour savoir ce qu’il s’est exactement passé, je lirai la suite qui doit normalement sortir en octobre.
    Contrairement à ce qu’on peut reprocher, parfois, à certains auteurs, Rebecca Donovan ne se précipite pas, elle prend le temps d’écrire toutes les étapes qui mènent au but qu’elle s’est fixé, chapitre après chapitre.  A aucun moment je n’ai eu l’impression qu’un passage était bâclé, à part peut être la fin, mais je pense que c’était voulu et que les explications seront données au début du prochain tome. Tome que j’ai vraiment hâte de découvrir !

    Un extrait : C’est un léger bruit à ma porte qui m’a réveillée, une heure plus tard. Je me suis redressée vivement et, scrutant l’obscurité de la chambre, je me suis efforcée de reprendre mes esprits.

    — Oui ? ai-je dit, tendue.

    — Emma ? a répondu une voix flûtée tandis que ma porte s’ouvrait tout doucement.

    — Tu peux entrer, Jack.

    Sa petite tête est apparue dans l’entrebâillement. Il a jeté un œil autour de moi avant de me regarder d’un air inquiet. Du haut de ses six ans, il avait déjà compris beaucoup de choses.

    — Le dîner est prêt, a-t-il annoncé en baissant les yeux.

    Il semblait presque malheureux d’être le messager de cette information.

    — J’arrive, ai-je répondu avec un sourire forcé.

    Tournant les talons, il est sorti de la chambre. De la salle à manger m’est parvenu le bruit des assiettes et des verres qu’on pose sur la table, accompagné du joyeux babillage de Leyla. Je connaissais la suite : dès que je rejoindrais la jolie petite famille, l’atmosphère se chargerait d’électricité. Comme si ma seule présence était un outrage à ce bonheur parfait.

    Je me suis armée de courage et, à pas lents et l’estomac noué, je les ai rejoints. Les yeux baissés, je suis entrée. Heureusement, elle ne m’a pas vue tout de suite.

    — Emma ! s’est écriée Leyla en se précipitant vers moi.

    À l’instant où je me suis penchée pour la prendre dans mes bras, j’ai senti cette douleur à l’épaule. Je me suis mordu les lèvres pour ne pas crier.

    — Tu as vu mon dessin ? m’a-t-elle demandé en montrant fièrement une grande feuille recouverte de coups de feutres roses et jaunes.

    Dans mon dos, j’ai deviné son regard meurtrier.

    — Maman, tu as vu mon tyrannosaure ! a lancé Jack pour attirer l’attention de sa mère.

    — Il est très beau, mon chéri, a-t-elle répondu.

    — C’est magnifique, ai-je glissé à Leyla. Va te mettre à table, maintenant, s’il te plaît.

    À seulement quatre ans, elle était à mille lieues d’imaginer que sa démonstration de tendresse avait déclenché les hostilités. J’étais sa grande cousine qu’elle adorait, elle était mon soleil dans cette maison de malheur. Comment aurais-je pu lui en vouloir de son affection ? Mais j’allais le payer cher.

    La conversation a repris et je suis redevenue invisible aux yeux de tous. Après avoir attendu qu’ils se soient servis, j’ai pris à mon tour du poulet et des pommes de terre. Sentant que chacun de mes gestes était épié, je n’ai pas levé les yeux de mon assiette. Ma maigre ration ne suffirait pas à calmer ma faim, je le savais. Mais je n’avais pas osé en prendre davantage.

    Elle parlait sans cesse, racontant dans ses moindres détails sa journée au bureau. Sa voix me retournait l’estomac. George, comme toujours, la réconfortait avec des paroles gentilles. Lorsque j’ai demandé à voix basse si je pouvais sortir de table, il m’a lancé un de ses regards insaisissables et a hoché la tête en guise d’autorisation.

    J’ai emporté mon assiette à la cuisine, ainsi que celles de Jack et Leyla qui avaient déjà filé dans le salon pour regarder la télé. Ma routine du soir commençait : débarrasser, rincer les assiettes avant de les mettre dans le lave-vaisselle, puis laver les plats et les casseroles que George avait utilisés pour préparer le dîner.

    J’ai attendu que tout le monde soit dans le salon avant de prendre ce qui restait sur la table. Après avoir fait et rangé toute la vaisselle, sorti les poubelles et passé la serpillière dans la cuisine, je suis retournée dans ma chambre. Le plus discrètement possible, j’ai traversé le salon où les enfants riaient et dansaient devant la télévision. Personne ne m’a remarquée, comme d’habitude.

    Je me suis allongée sur mon lit, j’ai mis mes écouteurs et ai monté le volume à fond pour laisser la musique m’envahir. Le lendemain, j’avais un match. Je rentrerais tard et n’assisterais donc pas à ce merveilleux dîner de famille. Une journée supplémentaire s’écoulerait, rendant plus proche le moment où, enfin, tout cela serait derrière moi. Quand je me suis tournée sur le côté, la douleur m’a cruellement rappelé ce que « tout cela » était. J’ai éteint la lumière et me suis laissé bercer par la musique pour trouver le sommeil.