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Selene raconte... - Page 20

  • Premières lignes #127

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.

    Cette semaine, je vous présente Nord et sud d'Elizabeth Gaskell

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    — Edith ! murmura Margaret, Edith !

    Mais, ainsi que s’en doutait Margaret, Edith s’était endormie. Pelotonnée sur le sofa dans le petit salon de Harley Street, elle offrait un charmant spectacle avec sa robe de mousseline blanche et ses rubans bleus. Si Titania avait jamais été vêtue de mousseline blanche avec des rubans bleus et s’était endormie sur un sofa de damas rouge, on aurait pu confondre Edith avec elle. Margaret fut de nouveau frappée par la beauté de sa cousine. Elles avaient été élevées ensemble depuis l’enfance, et tout le monde, sauf Margaret, s’était extasié sur le joli visage d’Edith. Margaret n’y avait jamais prêté attention jusqu’à ces derniers jours, où la perspective de perdre bientôt sa compagne semblait rehausser toutes les qualités d’Edith et tous ses charmes. Elles avaient parlé de robes de mariage et de cérémonies nuptiales ; du capitaine Lennox et de ce qu’il avait raconté à Edith sur leur vie future à Corfou, où le régiment du capitaine était en garnison ; de la difficulté qu’il y avait à ce qu’un piano reste bien accordé (ce qui, pour Edith, semblait être l’un des plus redoutables soucis que la vie conjugale fût susceptible de lui réserver), et des robes dont elle aurait besoin pour les visites à rendre en Écosse aussitôt après son mariage. Mais le ton de la confidence s’était fait de plus en plus somnolent et après quelques minutes de silence, Margaret s’était aperçue, comme elle l’avait prévu, que malgré le brouhaha qui régnait dans la pièce voisine, Edith s’était blottie sur le canapé, telle une boule moelleuse de mousseline, rubans et boucles soyeuses, et s’était laissée aller à une paisible petite sieste.

    Margaret s’apprêtait à faire part à sa cousine de certains projets ou rêves qu’elle caressait, concernant son existence future au presbytère de campagne de ses parents, où elle avait toujours passé d’heureuses vacances, bien que ces dix dernières années elle eût vécu pour ainsi dire chez elle dans la demeure de sa tante Shaw. Mais faute d’interlocutrice, elle fut obligée de réfléchir en silence au changement de sa vie, comme elle l’avait fait jusqu’alors. C’étaient des réflexions agréables, malgré le regret qu’elle éprouvait à se séparer pour une période indéfinie de sa douce tante et de sa chère cousine. Tandis qu’elle pensait au bonheur qu’elle aurait à remplir le poste important de fille unique au presbytère de Helstone, les propos échangés dans la pièce voisine arrivèrent par bribes à ses oreilles. Sa tante Shaw s’adressait à cinq ou six visiteuses qui avaient dîné là et dont les maris se trouvaient encore dans la salle à manger. C’étaient des familières de la maison, des voisines que Mrs Shaw appelait des amies, car elle déjeunait avec elles plus souvent qu’avec quiconque, et si Edith ou elle voulait leur demander quelque chose, ou vice versa, elles ne se faisaient pas scrupule de se rendre visite, même avant le déjeuner.

    Ces dames et leurs époux avaient été invités en qualité d’amis à un repas d’adieu en l’honneur du prochain mariage d’Edith. Cette dernière avait soulevé quelques objections, car le capitaine Lennox devait arriver par le train tard dans la soirée ; mais bien qu’elle fût une enfant gâtée, elle était trop insouciante et indolente pour se montrer très opiniâtre, et elle avait cédé en découvrant que sa mère avait commandé à profusion les douceurs de la saison, dont l’efficacité était réputée souveraine contre les excès de chagrin des dîners d’adieu. Elle s’était contentée de s’adosser à sa chaise en mangeant du bout des lèvres, l’air grave et absent, tandis que tous, autour d’elle, appréciaient les bons mots de Mr Grey, le gentleman qui occupait invariablement le bout de la table aux déjeuners de Mrs Shaw, et qui avait prié Edith de les régaler de musique au salon. Mr Grey s’était montré particulièrement plaisant lors de ce dîner d’adieu, si bien que les messieurs étaient restés en bas plus longtemps qu’à l’ordinaire, ce qui, au demeurant, était une bonne chose, à en juger par les bribes de conversation qui parvenaient jusqu’à Margaret.

    — J’ai trop souffert moi-même. Non que je n’aie été extrêmement heureuse avec le pauvre général, mon cher époux ; il n’en reste pas moins que la différence d’âge est un handicap ; un handicap contre lequel je tenais à prémunir Edith. Naturellement, sans aucune partialité maternelle, je pensais bien que cette chère enfant se marierait de bonne heure ; au reste, j’avais souvent dit que j’étais sûre qu’elle se marierait avant ses dix-neuf ans. J’ai eu un véritable pressentiment lorsque le capitaine Lennox...

    Là, elle baissa la voix, mais Margaret n’eut aucun mal à suppléer les paroles qu’elle ne distinguait pas. Dans le cas d’Edith, l’amour véritable avait suivi son cours sans encombre. Mrs Shaw s’était abandonnée à son pressentiment, pour reprendre sa propre expression, et elle avait fortement poussé dans le sens du mariage, bien que cette alliance fût au-dessous des espoirs qu’entretenaient de nombreuses relations d’Edith pour une héritière aussi jeune et jolie qu’elle. Mais Mrs Shaw soutenait que sa fille unique devait faire un mariage d’amour, affirmation qu’elle soulignait d’un soupir appuyé, comme si l’amour n’était pas entré en ligne de compte dans son propre mariage avec le général. Mrs Shaw appréciait encore plus que sa fille l’aspect romanesque des fiançailles de celle-ci. Non qu’Edith ne fût véritablement amoureuse ; toutefois, elle eût sans doute préféré une belle demeure à Belgravia à tous les agréments pittoresques de la vie à Corfou telle que la décrivait le capitaine Lennox.

    Les détails qui suscitaient l’enthousiasme de Margaret étaient précisément ceux devant lesquels Edith faisait mine de frissonner et de frémir, moitié pour le plaisir de voir son amoureux indulgent dissiper ses réticences à force de cajoleries, moitié parce qu’elle éprouvait une répugnance réelle à vivre en bohème ou dans l’improvisation. Cependant, si quelqu’un s’était présenté avec une belle maison, un beau domaine et un beau titre en sus, Edith se fût cramponnée malgré tout au capitaine Lennox le temps de la tentation ; ensuite, peut-être eût-elle ressenti quelques menus regrets de ce que le capitaine Lennox ne réunît pas en sa personne toutes les qualités désirables. En cela, elle était la digne fille de sa mère qui, après avoir épousé de son plein gré le général Shaw sans éprouver pour lui de sentiment plus ardent que du respect pour sa personne et son état, déplorait discrètement mais constamment la dureté d’un sort qui l’avait unie à un homme qu’elle ne pouvait aimer.

    Puis Margaret entendit de nouveau sa tante :

    — Je n’ai pas regardé à la dépense pour son trousseau. Elle aura tous les somptueux châles et foulards indiens que le général m’avait offerts mais que je ne porterai plus jamais.

    — Elle a de la chance, répondit une autre voix, que Margaret reconnut : c’était celle de Mrs Gibson, une dame qui s’intéressait d’autant plus à la conversation qu’une de ses filles s’était mariée quelques semaines auparavant. Helen avait jeté son dévolu sur un châle indien, mais en vérité, lorsque j’ai découvert le prix extravagant qui en était demandé, je me suis vue contrainte de lui en refuser l’achat. Elle sera fort jalouse quand elle saura qu’Edith a des châles indiens. D’où viennent-ils ? De Delhi ? Avec ces ravissantes petites bordures ?

    Margaret perçut à nouveau la voix de sa tante, mais cette fois, elle eut l’impression que celle-ci avait quitté sa méridienne pour aller jeter un coup d’œil dans le petit salon plongé dans une semi obscurité.

    — Edith ! Edith ! cria-t-elle avant de se laisser retomber sur son siège, apparemment épuisée par cet effort.

    Margaret entra dans le salon.

    — Edith dort, ma tante. Que puis-je faire pour vous ?

    En entendant cette nouvelle alarmante concernant Edith, toutes ces dames s’exclamèrent :

    — La pauvre enfant ! et le petit bichon que Mrs Shaw tenait dans ses bras se mit à aboyer, comme s’il était sensible à leur accès de compassion.

    — Tais-toi, Menue ! Vilaine ! Tu vas réveiller ta maîtresse. Je voulais seulement demander à Edith de dire à Newton de nous descendre les châles. Tu veux bien t’en charger, ma petite Margaret ?

     

    Alors, tentés?

  • [Livre] Nevermoor – T01 – Les défis de Morrigane Crow

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    Lecture terminée le : 04 mars 2020

     

    Résumé : Morrigane Crow est née le jour du Merveillon, ce qui signifie deux choses :

    1. Elle est maudite.
    2. Elle est condamnée à mourir à minuit le jour de ses onze ans.

    Son cercueil l'attend.

    Elle est sauvée in extremis par un homme étrange qui l'emmène dans le royaume magique de Nevermoor...


    Auteur : Jessica Townsend

     

    Edition : PKJ

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 03 Octobre 2019

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : En me lançant dans la lecture de ce livre que je voyais partout, je ne m’attendais pas à aimer autant ma lecture au point d’avoir un coup de cœur pour les aventures de Morrigane Crow.
    Morrigane est très résignée à son sort funeste, même si les « malheurs » qu’on lui impute ont le don de l’agacer.
    Si j’ai vraiment beaucoup aimé Morrigane Crow, j’ai également beaucoup d’affection pour plusieurs personnages tels que les habitants de l’hôtel et plus particulièrement Fen ainsi que le meilleur ami de Morrigane.
    Bien sûr j’ai apprécié Jupiter, mais il m’a rendue dingue avec ses manières désinvoltes. On a souvent l’impression qu’il n’est pas très sûr de comment il va bien pouvoir arranger les choses et qu’il joue un peu la vie de Morrigane aux dés.
    Pour être sauvée et intégrer la société à laquelle appartient déjà Jupiter et ainsi ne pas être renvoyée dans son royaume où l’attend une mort certaine, Morrigane doit passer une série de 4 épreuves.
    900 candidats pour 9 places, autant dire que les choses ne vont pas être faciles et que le fairplay ne sera pas souvent au rendez-vous.
    L’univers créé est très riche, et, à la fin de ce premier tome, je pense que je n’en ai pas encore découvert la moitié.
    Rien que l’hôtel de Jupiter doit encore nous réserver des surprises avec ses nombreuses pièces fermées et son aile sud interdite.
    Avec sa propension à changer de taille et de décoration au gré des humeurs de ses habitants, je me demande bien ce qu’il nous réserve.
    Tout au long du livre et des épreuves, une angoisse ne lâche pas Morrigane : La dernière épreuve, pendant laquelle elle devra présenter son « truc ». Or Morrigane, pas plus que le lecteur, ne sait pas quel peut bien être son truc, ni même ce que ce terme peut bien vouloir dire d’ailleurs. Elle ne sait pas du tout ce qu’elle doit faire et Jupiter, loin de répondre à ses questions, ne lui explique rien et balaie ses inquiétudes du revers de la main. Et comme par la même occasion, il ne nous explique rien à nous non plus, je ne l’ai pas porté dans mon cœur dans ces moments-là.
    Les épreuves étant très espacées les unes des autres (pour mieux laisser le temps aux participants de se remettre…. Ou d’angoisser ?), l’histoire s’étale sur plus ou moins une année.
    Je n’ai toutefois ressenti aucune longueur, aucune baisse de rythme, ni aucune baisse d’attention.
    Rien ne m’a moins plus dans cette histoire et je n’ai qu’une hâte, me plonger dans le tome 2 que je viens d’acheter au moment où j’écris ces lignes.

     

    Un extrait : — Morrigane n’a pas besoin d’aide, continua-t-il. C’est une enfant très intelligente. Elle a conscience de sa situation.

    L’assistante sociale jeta un coup d’œil à Morrigane, qui était assise sur le canapé à côté d’elle et tentait de rester tranquille. Ces visites traînaient toujours en longueur.

    — Monsieur le chancelier, sans vouloir paraître impolie… le temps presse. Les experts s’accordent tous pour dire que nous entrons dans la dernière année de cette Ère. La dernière année avant le Merveillon.

    Morrigane détourna les yeux vers la fenêtre, en quête d’une distraction, comme toujours quand on prononçait « le mot ».

    — Comprenez que c’est une importante période de transition pour…

    — Vous avez la liste ? la coupa Corvus sans cacher son impatience.

    Il indiqua du menton l’horloge au mur de son bureau.

    — Heu… Bien sûr.

    Avec des doigts tremblants, l’assistante sociale sortit une feuille de papier d’un dossier. Celle-là ne s’en tirait pas si mal, pensa Morrigane, étant donné que c’était seulement sa deuxième visite. La précédente parlait si bas qu’on l’entendait à peine, et si on lui avait imposé de s’asseoir à côté de Morrigane, elle aurait cru la fin du monde arrivée.

    — Puis-je la lire à voix haute ? Elle est très courte ce mois-ci… Bravo, mademoiselle Crow, dit la femme d’un ton sec.

    Morrigane la regarda avec des yeux ronds. On la félicitait pour quelque chose qui échappait totalement à son contrôle.

    — Commençons par les incidents demandant compensation : le Conseil de la Ville de Jackalfax demande sept cents kred pour les dommages causés sur un chapiteau par la grêle.

    — Je croyais que nous nous étions mis d’accord sur le fait que les catastrophes naturelles ne seraient plus attribuées à ma fille, intervint Corvus. Depuis cet incendie de forêt dans l’Ulf qui s’est avéré criminel. Vous vous en souvenez ?

    — Oui, monsieur le chancelier. Mais un témoin affirme que cette fois, c’est bien la faute de Morrigane.

    — Qui ? demanda Corvus.

    — Un employé de la poste a entendu Mlle Crow dire à sa grand-mère qu’elle appréciait le temps radieux qu’il faisait à Jackalfax.

    L’assistante sociale consulta ses notes.

    — La grêle est tombée quatre heures plus tard.

     

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  • Bilan du mois de octobre 2020

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    En octobre, j'ai lu 13 livres dont 2 BD et 11 romans pour un total de 4669 pages

     

    Et comme toujours, commençons par les BD
    Avec la sortie du tome 13 de princesse Sara, j'ai décidé de relire le tome précédent pour me remettre l'histoire en tête (et j'ai bien fait car j'en avais oublié la moitié)
    princesse Sara T12.jpg princesse Sara T13.jpg


    En roman, j'ai reçu et lu quelques SP. Les trois premiers ont été d'excellentes lectures, et même des coups de cœur. Le dernier a été une déception. Mais 3 sur 4 c'est plutôt pas mal, je dirais!
    Anne de green gables.jpg le blues du pecheur.jpg

    Les gardiens des anges T03.jpg Le morpho bleu.jpg


    Enfin, j'ai lu des livres choisis dans ma PAL (dont une intégrale de plus de 800 pages, ça devrait compter double, voire triple ^^)
    Horizons T03.jpg La chambre des merveilles.jpg La massaia.jpg
    Les revenants.jpg L'instant précis où les destins s'entremêlent.jpg marqués T01.jpg
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    Côté écran, j'ai fais un peu comme le mois dernier, à ceci près qu'au lieu de revoir les saisons de NCIS, je me suis replongée dans Esprit Criminel (et au prix d'un immense travail sur moi-même, j'ai résisté à l'envie de re-re-re-re-[re]-revoir Supernatural... (On se refait pas!)

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    Le mois prochain, promis, j'ai prévu de me diversifier un peu!

     

    Côté achats hors livres, j'aurais pu faire nettement pire

    D'abord j'ai pris des sirops pour faire des Latte digne de Starbuck (mais sans filer de sous à Starbuck)
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    Ensuite j'ai fais ma commande annuelle chez Yves Rocher (j'aime bien leurs éditions limitées de Noël)
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    Oui, je sais, la photo est pourrie!

    Et ensuite, j'ai profité d'un code promo donné par une des personnes que je suis sur Instagram pour prendre des produits que j'avais repéré sur Hello body mais dont j'avais du repousser l'achat
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    Oui, j'ai craqué sur les oreilles de lapin ^^

     

    Voilà, c'est tout pour ce mois-ci et comme on s'en doute, Novembre sera calme et raisonnable par la force des choses (seul achat prévu, le carnet de la collection Disney Castle qui sort en novembre en édition limitée, et j'ai pas l'intention de le laisser passer!).
    Une occasion pour moi de faire descendre ma PAL (pour mieux la remplir plus tard, évidemment!)

     

    On se vois le mois prochain pour le bilan du mois de Novembre, bon courage et bonnes lectures!

  • Ce qu'auraient du être les sorties du mois #59

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    Chaque mois voit son lot de sorties, que ce soit en livres ou en films. 
    Chaque 1er mercredi du mois, je vous donnerai les sorties, parmi celles qui ont retenues mon attention.
    Voyons ce qui nous attend d'intéressant ce mois-ci!

     
    Que ce soit les livres ou les films, je vous laisse aller sur booknode ou allociné pour découvrir résumés et/ou bandes annonces.

     

    J'ai préparé cet article avant les annonces du gouvernement et le re-confinement. Du coup, il est à parier que les sorties livres seront repoussées à une date ultérieure. Les cinéma devant fermer leurs portes, les films seront également repoussés.
    J'ai toutefois décidé de publier quand même l'article. Il faudra peut être attendre un peu pour se les procurer, mais on peut déjà prévoir les achats à venir!

     

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    Mangas

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    Romans

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    chasseuse-de-vampires-tome-12-la-guerre-de-l-archange-1380898.jpg dragon-mountain-tome-1-1408904.jpg eclat-de-jour-1341867.jpg

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    interfeel-tome-3-l-odyssee-1330433.jpg intuitions-1276721.jpg la-chambre-aux-papillons-1385349.jpg

    la-derniere-sorciere-aux-yeux-d-or-tome-2-saecerin-1403431.jpg la-glace-1410717.jpg la-larme-de-longenia-tome-1-piege-de-glace-1286568.jpg

    la-legende-des-4-tome-4-le-clan-des-aigles-1412893.jpg la-maison-des-voix-1398673.jpg la-passeuse-d-histoires-1333595.jpg

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    le-royaume-assassine-1321907.jpg les-filles-de-la-villa-aux-etoffes-1385918.jpg les-hotors-tome-1-la-malediction-des-jumeaux-1410186.jpg

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    Et vous? Vous avez repéré des sorties intéressantes pour ce mois de novembre?

  • Book Haul Octobre 2020

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    En octobre, j'avoue que je me suis un poil lâchée, question achat bouquins. J'ai du avoir une prémonition inconsciente que le mois de novembre allait être un "no buy" forcé pour moi, vu que je n'ai pas de librairie a proximité pour profiter du click and collect et que je préfère éviter les livraisons (les colis ont tendance à trouver plus facilement le chemin du bureau de poste que celui de mon domicile et j'ai franchement pas envie de faire 1h30 de queue dans le froid pour récupérer un colis: si je chope pas le covid, je choperais la crève!)

     

    Parmi mes réceptions du mois, j'ai reçu 3 SP: 1 en version numérique et 2 en papier. Des livres que j'ai déjà lus et adorés d'ailleurs!
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    Sur Gibert, il y avait eu un grand déstockage et j'ai chercher les livres par prix, ce qui m'a fait découvrir des titres dont je n'avais jamais entendu parlé mais dont le résumé m'a tapé dans l'œil
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    J'ai aussi trouvé à des prix très intéressants des livres qui étaient sur ma wish list
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    J'ai du faire une commande bureautique sur Amazon et pour que mon panier atteigne les 25e permettant la gratuité des frais de port (qui a dit: excuse foireuse?), j'ai pris deux mangas que j'ai envie de découvrir depuis quelques temps (juste le tome 1 pour chacun pour l'instant. Qui aurait cru que je trouverais autant de manga qui me plaisent?)

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    Enfin, pour ne pas perdre les points France Loisirs et atteindre un compte rond, j'ai fait une grosse commande (et j'en ai profité pour prendre un livre pour une amie qui du coup s'est chargé de réceptionner la commande à ma place)

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    En novembre, à part peut être quelques SP numériques si je trouve des trucs qui m'intéressent sur Simplement Pro, je ne pense pas faire d'achat. Comme j'ai jusqu'au 31 décembre pour utiliser mes points France Loisirs, j'ai un peu de temps devant moi, alors autant laisser passer la vague (même si je doute qu'on soit "libérés" au 1er décembre, mais bon, c'est un autre débat!)

    Je vous souhaite à tous bon courage et de belles lecture pour vous aider à supporter ce nouveau confinement, et je vous dis à très bientôt pour un nouveau book haul!

  • C'est lundi que lisez-vous? #285

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #126

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.

    Cette semaine, je vous présente Ne la réveillez pas d'Angelina Delcroix

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    10 mars 2015, Seine-­et-Marne

    Il m’a vu ! Je dois courir plus vite. Si je me retourne, je suis mort.

    Des cris horribles ! C’est ça qui m’a réveillé. Et tout ce sang ! Mais qu’est-­ce que je faisais dans cette forêt ?

    Impossible de me souvenir.

    Le goût métallique sur mes lèvres me balance de violents coups de pied à l’estomac.

    Je dois sauver ma peau.

    Je le sens, il se rapproche de moi. Putain ! Non ! Je ne veux pas mourir !

    J’ai si mal dans ma poitrine. Mon cœur va exploser, mais je ne dois pas ralentir.

    C’est qui, ce type ? Et la femme ? Ça ne peut pas être elle.

    La nuit tombe. Je n’y vois plus rien. Les branches se jettent devant moi. Mes pieds s’emmêlent dans les souches. Merde !

    Pourtant, ces cheveux blonds, ce jogging gris et ces baskets roses. Je sais qu’elle vient courir ici deux soirs par semaine. Non ! Impossible !

    J’y suis. L’arbre tressé. C’est juste derrière. Ma gorge me brûle et laisse échapper des sifflements ridicules.

    Les ronces s’acharnent sur moi. Je n’ai pas le temps de les esquiver. Je fonce à travers toutes ces griffes. L’une d’elles m’agrippe le coin de la paupière et gagne un bout de chair. Mon œil se ferme sous la douleur, et ma main vient monter la garde.

    La stupeur me fige. C’est quoi, ça ? Pourquoi je porte des gants ?

    Et tout ce sang dessus ! Beaucoup trop pour qu’il vienne de mon œil.

    La voilà ! Elle est immense, cette baraque ! Pourquoi je me sens si mal en la voyant ? Et si la gueule du loup était devant moi ? Je suis pris au piège et la peur se propage en moi à une vitesse hallucinante.

    Je n’ai plus le choix. Mes muscles, inondés de vagues brûlantes, se tétanisent. Je n’arrive plus à accélérer.

    Je me jette contre la porte en bois et tape de toutes mes forces en regardant derrière moi. S’il arrive avant qu’on m’ouvre ! J’veux pas crever, pitié !

    Une lucarne à l’étage s’allume. Je continue à tambouriner en hurlant d’ouvrir.

     

    J’entends le bruit de la clé dans la serrure. Mon instinct de survie irradie chaque partie de mon corps. Je force sur la porte pour m’engouffrer à l’intérieur, mais une main se pose sur mon torse et me repousse fermement.

    — Doucement, Numéro 10.

    — Laissez-­moi rentrer ! Il va me buter !

    J’essaye de me faufiler sur le côté, mais l’homme m’en empêche.

    Numéro 10. Pourquoi il m’appelle Numéro 10 ?

    — N’oublie pas, Numéro 10, tout ceci n’est qu’un jeu.

    Le jeu ! J’arrête de lutter. L’homme enlève sa main.

    Je regarde derrière moi. Tout est calme.

    — Tu as réussi, Numéro 10.

    Réussi quoi ? Je ne comprends rien à ce qu’il raconte, et j’ai une sensation désagréable quand sa voix pénètre mes oreilles.

    — Il était juste derrière moi, là ! Il est où ?

    — Il est là, me dit-­il froidement.

    Quoi ? La peur se transforme en un truc monstrueux dans mon ventre. Mon cœur essaye de sortir de ma poitrine. Tout se brouille.

    — Tu as accompli la mission, Numéro 10.

    La mission !

    Ça me revient !

    Ma mère. Son jogging gris et ses baskets roses. Ses boucles blondes qui se sont colorées en un carmin effrayant sous mes yeux. Non ! Pas elle !

    Je baisse lentement la tête. Mes vêtements sont recouverts de sang. Comment c’est possible ?

    Je glisse mes yeux vers l’homme en face de moi. Ce regard, je le connais. Je bloque dessus.

    — Excellent. Tu es prêt, dit-­il en souriant.

    Mon crâne ! Ça serre tellement ! C’est horrible. Mes mains se plaquent de chaque côté de ma tête pour l’empêcher d’exploser. En vain.

    18 mars 2015, Alpes-­Maritimes

    Il m’a vu ! Je dois fuir. Si je me retourne, je suis mort.

    Mais qu’est-­ce que je foutais dans cette maison ?

    La table en verre. Elle a explosé, et c’est là que je me suis réveillé.

    Il était déjà trop tard. Le corps était désarticulé sur l’amas de rasoirs transparents, et la gorge n’en finissait pas de se purger.

    C’était qui, cette femme ? Impossible de le savoir, vu l’état de son visage.

    Je cours à travers les ruelles sombres. Je dois sauver ma peau.

    Je sors de la ville. Je sais qu’il faut aller à droite juste après le panneau. Le panneau ! Villefranche-­sur-Mer.

    Mon souffle est court. Je ressemble à un gibier traqué qui pue la mort.

    Deuxième à gauche.

    Les lampadaires n’éclairent pas plus loin que leurs pieds ! J’y vois rien. Il peut surgir de n’importe où.

    La peur grossit mes muscles, et mes foulées s’accélèrent.

    Maintenant, première à droite.

    C’est quoi, ce GPS dans ma tête ?

    Villefranche, c’est là qu’elle habite. Non ! Impossible !

    Voiture grise au plafonnier allumé. C’est là que je dois aller.

    Comment je le sais ?

    J’entends des pieds frapper le bitume. Il est tout près ! Non, c’est moi ! J’en sais rien ! La peur trompe tous mes sens.

    Le nom sur la sonnette. Ça me revient ! Non ! Elle ne peut pas être morte. Pas elle.

    Je vois la voiture. Elle est garée de l’autre côté de la route. Il y a un homme au volant.

    Et si c’était un piège ? Je ferais mieux de continuer.

    Mais je ne peux plus. Mon corps souffre trop.

    J’ouvre la portière. Une bâche en plastique recouvre mon siège.

    Je penche la tête pour voir qui m’attend. Je le connais, je grimpe et lui crie de démarrer.

    Il ne bouge pas.

    — Allez, on se casse ! Il arrive !

    Il est trop calme, ce n’est pas normal !

    — Je sais. Ça va, Numéro 10, n’oublie pas que tout ceci n’est qu’un jeu.

    Le jeu !

    Je regarde dans le rétro. Tout est calme. Rien d’autre que des halos orangés à intervalles réguliers sur la route. Je n’ai pas rêvé, pourtant ! Il était bien derrière moi !

    — Tu as réussi, Numéro 10.

    Réussi quoi ? Je n’aime pas ce que je ressens. Sa voix me tétanise. Mon esprit se brouille. Quelque chose s’empare de moi à l’intérieur de mon crâne et essaye d’arracher mes tempes pour sortir.

    Je baisse la tête. Mon pantalon… J’hallucine ! C’est pas possible !

    Je ferme les yeux pour chasser la vision malsaine. Quand mes paupières finissent par s’ouvrir, tremblantes, le sang est toujours là. Partout. Il y en a trop ! Mes mains aussi sont recouvertes de ce rouge visqueux. Mon cœur frôle mes lèvres.

    Je regarde l’homme à côté de moi. Ses yeux absorbent les miens. Je ne peux plus m’en extraire.

    — Mission accomplie, Numéro 10.

    La mission !

    Ça me revient !

    Ma mère. Villefranche. Son nom sur la sonnette. Non ! Pas elle.

    — Excellent.

    Mon crâne ! Mon cerveau va partir en bouillie ! Mes yeux se verrouillent en une grimace atroce. Plus rien.

     

    Alors, tentés?

  • [Livre] Un peu, beaucoup… jusqu’à la mort

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    Lecture terminée le : 28 février 2020

     

    Résumé : La révélation du thriller français confirme son statut avec ce troisième roman, sombre et surprenant ! Fragilisée par le décès de l’un de ses coéquipiers, l’adjudante Joy Morel doit aussi apprendre à composer avec sa récente maternité. Mais une étrange affaire la ramène sur le terrain : un homme, sobre depuis plusieurs années, est retrouvé mort après un coma éthylique. À ses côtés, le cadavre de son épouse, ligotée et mutilée…


    Auteur : Angélina Delcroix

     

    Edition : France Loisirs

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 2019

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : Dans ce 3ème tome d’Angelina Delcroix suivant Joy Morel, il se passe beaucoup de choses.
    On va avoir la réponse à bon nombre de questions qu’on se posait sur le 1er tome comme sur le second.
    En parallèle, il y a une enquête propre à ce tome, comme toujours, qui va donner bien du fil à retordre à l’équipe.
    Il faut dire qu’elle est dans un sale état, l’équipe. Après la mort de leur collègue dans le tome précédent, il y a des tensions certaines. Des reproches sont faits avec plus ou moins de virulence. De plus, avec ce qu’à fait leur ancien capitaine, ils ont du mal à faire confiance au nouveau, qui a pourtant l’air d’être une femme de valeur (mais j’ai appris à me méfier des apparences dans ces livres-là).
    Quant à Joy, maman depuis peu, elle a très envie de reprendre le boulot, mais les menaces qu’elle a reçu à la fin du tome précédent concernant son fils, ainsi que son absence de souvenirs de ce qu’elle a réellement fait dans le tome 1, la fragilise beaucoup. Heureusement elle peut (enfin) compter sur le père de son fils pour la soutenir. Celui-là, j’avais envie de lui en coller une à la fin du tome 1 mais il est bien remonté dans mon estime depuis.
    Avec toutes ces histoires parallèles, j’ai du coup été distraite de l’enquête principale (comment ça, c’est une excuse bidon ?) et je me suis faite avoir comme une bleue.
    Alors, comme il n’y a pas de raison que vous ne vous fassiez pas avoir vous aussi, tout ce que je vous dirais, c’est que je croyais la même chose que Christophe. Voilà. Comme quand ce personnage dira ce qu’il croyait, la vérité aura déjà été révélée, ça ne va pas vous avancer à grand-chose !
    J’ai adoré la manière dont l’auteur traite la folie meurtrière ainsi que les problèmes psychologiques des divers personnages.
    Et bien entendu, elle s’est beaucoup amusée à nous balader de fausses pistes en fausses pistes.
    Comme dans les deux premiers tomes, j’ai très vite été prise dans l’écriture et j’ai eu énormément de mal à poser ce roman avant la dernière ligne.
    Comme dans ce 3ème tome, on a les réponses aux questions, je me demande si on aura un 4ème tome sur les enquêtes de Joy Morel.
    J’avoue que j’aimerais bien en savoir plus sur le nouveau capitaine et sur le nouveau gendarme qui a intégré la brigade et l’équipe du lieutenant Barrère, car il me fait plus penser à un psychopathe qu’à un gendarme.
    Même si le tome 2 est relativement indépendant du tome 1 (on n’y fait que quelques allusions qui ne gênent pas la lecture), il me semble vraiment indispensable de lire ces trois livres dans l’ordre, d’une part pour suivre l’évolution des personnages et d’autre part pour ne pas être complètement perdu dans ce troisième opus.
    Il ne vous viendrait pas à l’esprit de regarder les épisodes d’une série dans le désordre, non ?
    Et bien là, c’est pareil. Ne passez pas à côté de ces thrillers en sautant les étapes. Il n’y a plus qu’à attendre pour voir si on retrouvera ou non l’adjudant Joy Morel dans une prochaine histoire à glacer le sang !

     

    Un extrait : — Joyeux anniversaire !

    Sur le gâteau, il y a cinq bougies. Pourtant, l’homme prêt à souffler sur elles vient de fêter ses 45 ans. Six personnes ont les yeux rivés sur lui. Certaines semblent fières, d’autres envieuses, et une est impassible. La pièce est petite, les chaises inconfortables, et les murs blancs placardés d’affiches qui promettent une vie meilleure. Quand la dernière flamme se transforme en fumée odorante et que les mains cessent de féliciter bruyamment, l’organisateur de la soirée prend la parole :

    — Félicitations, Jacques ! Cinq années ! Quel beau chemin. Je suis heureux que nous puissions, ce soir, évoquer ton parcours puisque nous accueillons un nouveau membre, et ton expérience est une fabuleuse entrée en matière.

    Tous les regards se tournent vers la nouvelle personne en question. Celle-ci ne semble pas prête à parler. L’organisateur, se devant de respecter le silence des membres du groupe, reporte son attention sur la star de la soirée :

    — Jacques, voudrais-tu partager avec nous tout le chemin que tu as parcouru depuis ton arrivée ici ?

    L’homme interpellé affiche un large sourire, fier de prendre la parole et de pouvoir répandre des messages positifs :

    — Merci à tous. Je suis très ému ce soir, et votre présence à mes côtés est importante. C’est grâce à vous si je peux souffler ces bougies.

    — Non, Jacques, intervient l’organisateur. C’est grâce à toi, et à Dieu qui a su te guider sur la bonne voie.

    Le nouveau membre sent sa respiration devenir plus profonde à mesure que son ventre se tord à l’écoute de ces mots stéréotypés. Jacques continue :

    — Il y a cinq ans, quand j’ai franchi ces portes pour la première fois, j’étais convaincu que l’association ne pourrait rien pour moi. J’étais perdu, seul face à mes problèmes, à ma souffrance qui ne cessait de croître. Je recevais mon dernier avertissement avant licenciement. Ma vie était devenue un château de cartes, et chaque heure qui passait emportait l’édifice sur son passage. Je n’avais plus qu’une seule amie qui me comprenait et me soulageait. Le déclic a été le claquement de la porte derrière ma femme et mes enfants. Elle avait décidé de me laisser, elle aussi. Avant de partir, elle m’avait jeté une carte au visage. Je me suis d’abord mis en colère, en rejetant l’idée. Puis, j’ai compris que ma meilleure amie était en fait ma pire ennemie. Celle qui m’avait coupé de tout le monde, qui m’avait fait passer à côté de la vie de mes enfants, qui m’avait fait perdre mon statut de cadre supérieur. J’ai alors ramassé la carte que je venais de balancer dans la poubelle. Dessus, il était inscrit « AA ». J’ai composé le numéro. La suite, vous la connaissez. Ici, j’ai trouvé du soutien, du partage, de la compréhension et des sourires. Aujourd’hui, je suis fier de dire que ça fait cinq ans que je n’ai pas touché une goutte d’alcool.

    Jacques termine sa tirade en regardant la nouvelle personne présente à la réunion. Cette dernière comprend qu’il est temps d’intervenir :

    — Merci ! Votre histoire donne drôlement envie d’y croire. Mais, dites-moi, Jacques, n’avez-vous pas perdu des choses plus importantes que celles que vous avez trouvées en arrêtant de boire ?

    L’organisateur de la soirée perçoit le malaise provoqué par cette interrogation. Il décide de prendre la parole :

    — Cette question est intéressante, mais je vous propose de commencer par vous présenter avant de rentrer dans le vif de la discussion.

    — Très bien, comme vous voulez. Je préfère ne pas vous dire mon prénom, il me semble que le mot « anonyme » sur votre porte me le permet. Je suis là, comme vous tous, pour un problème lié à l’alcool, mais je ne suis pas alcoolique, et je ne l’ai jamais été.

    Les visages se figent sous l’effet de la surprise.

    — Pourtant, vous pouvez être fiers de moi puisque ça fait, aujourd’hui, exactement dix jours que je n’ai pas tué.

    Les cœurs sautent des crans, et les cris fusent quand le canon de l’arme s’attarde sur chaque tête. Mouvement de panique. Réflexes de fuite. Les chaises tombent, les corps se ruent vers la sortie. Six détonations rapprochées. Tirs précis. Le silence envahit la pièce.

     

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  • [Livre] Les rois maudits – T01 – Le roi de fer

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    Lecture terminée le : 26 février 2020

     

    Résumé : Le Roi de fer, premier volume du cycle, a pour figure centrale Philippe IV le Bel, roi d'une beauté légendaire qui régnait sur la France en maître absolu. Tout devait s'incliner, plier ou rompre devant l'autorité royale. Mais l'idée nationale logeait dans la tête de ce prince calme et cruel pour qui la raison d'Etat dominait toutes les autres.
    Sous son règne, la France était grande et les Français malheureux.


    Auteur : Maurice Druon, lu par François Berland

     

    Edition : Sixtrid

     

    Genre : Historique

     

    Date de parution : 02 Juin 2015

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : Second livre audio dans lequel je me lance, j’ai eu plus de mal à suivre l’histoire que lors de mon écoute de la biographie de Marie-Antoinette.
    François Berland donne vraiment vie au texte magnifique de Maurice Druon.
    Dans ces livres, parce qu’il s’agit de romans et non de pures biographies, il y a pas mal de dialogues et je crois que c’est en partie à cause de ça que je me suis parfois un peu perdue.
    De plus, L’auteur part souvent dans des digressions, suit plusieurs trames en même temps, et j’aurais sans doute moins eu de mal à garder le cap en lecture visuelle.
    Ce premier tome couvre la période comprise entre le massacre des templiers avec la mise au bûcher du grand maître Jacques de Molay et la mort de Philippe le Bel.
    Dans ce premier tome, si la trame principale reste la malédiction jetée par de Molay au moment de mourir, on balaie beaucoup d’histoire secondaires : les fameuses infidélités des belles-filles du roi, les batailles morales et juridiques entre Mahaut et Robert d’Artois, les lombards…
    Même si en version audio, j’ai parfois eu du mal à me souvenir de ce que j’avais écouté d’une séance à l’autre, les dialogues sont toujours savoureux avec très souvent un humour très noirs mais très présent.
    On sent bien que, bien qu’il ait écrit un roman, une fiction, avec malédiction, sorcellerie etc…., l’auteur connait cette période de l’histoire sur le bout du doigt.
    J’ai encore les 6 tomes suivants en livres audio, dont 5 lu par le même comédien, mais je vais sans doute laisser reposer un peu tout ça avant de me lancer dans une autre lecture de ce type.

     

    Un extrait :


    podcast

     

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  • [Livre] Si je serai grande

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    Lecture terminée le : 23 février 2020

     

    Résumé : Deux voisines de 6 ans disparues le même jour.
    Une petite fille à l’imagination débordante qui vit dans la peur de déplaire à ses parents.
    Des corps d’enfants découverts, et au milieu des cadavres, une survivante.
    Pour l’adjudante Joy Morel, enceinte de quatre mois, c’est le début d’une enquête éprouvante aux frontières de l’inimaginable…


    Auteur : Angélina Delcroix

     

    Edition : France Loisirs

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 16 Août 2018

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : Imaginez le pire scénario impliquant des enfants. Multipliez-le par 2. Vous serez encore loin du compte. Angelina Delcroix nous entraîne dans une histoire, certes addictive, mais terriblement sombre et dont on ne sort pas indemne.
    Franchement, si j’avais su à quel point cette histoire serait prenante (et flippante), je l’aurais commencée un samedi matin plutôt qu’un dimanche soir (avec la nuit blanche qui va avec la veille d’une reprise de boulot !)
    Impossible de rester insensible devant le sujet de ce roman. D’une part, on sait que les pratiques décrites peuvent parfaitement avoir lieu, que ces groupuscules peuvent parfaitement exister, étendant leurs tentacules jusque dans les plus hautes sphères de la société, se rendant ainsi intouchables.
    Les pratiques décrites, l’arrogance et le sadisme dont font preuve les membres du groupe, donne envie de leur vider un chargeur dans la tête. Pas de procès. Juste de l’élimination pure et simple. C’est tout ce qu’ils méritent.
    On peut dire que l’auteur s’est inspirée de l’affaire Zandvoort, qu’elle cite d’ailleurs dans ses sources.
    J’ai été contente de retrouver Joy Morel même si celle-ci, enceinte de 4 mois, est toujours affectée par les évènements du précédent roman.
    Mais avec cette enquête pour le moins difficile, la jeune femme n’a guère le loisir de se pencher sérieusement sur ses problèmes et ses traumatismes.
    En parallèle de l’enquête menée par l’équipe du lieutenant Barrère, enquête quelque peu entravée par les membres haut placés de la secte qui n’ont aucune envie de voir leur magouilles et leurs petits jeux sadiques être interrompus, on suis l’évolution d’Eléonore. On la découvre petite fille de 6 ans, bien avant la découverte du charnier qui va lancer l’enquête, puis adolescente de 16 ans au moment de cette dernière. Très vite, on comprend que cette gamine grandit au sein de la secte. Voir les évènements à travers les yeux d’une enfant les rend encore plus terrifiants.
    Je ne m’attendais pas à la fin. A plusieurs éléments de la fin d’ailleurs.
    L’un d’eux m’a particulièrement touchée et prise par surprise et il va certainement avoir un impact important et durable sur l’équipe.
    Les autres éléments m’ont, eux, particulièrement frustrée mais j’ai eu le sentiment qu’on n’a pas fini d’entendre parler de cette affaire et de ses retombées.
    J’espère en savoir plus dans le prochain tome de l’auteur que j’ai heureusement en ma possession et qui ne va pas rester très longtemps dans ma Pile à Lire.

     

    Un extrait : En entrant dans la brigade au petit matin, elle ressentit de l’excitation alors que le calme régnait à l’accueil. Est-ce que la grossesse aiguise les sens au point d’en développer un sixième ? Elle s’avança vers le bureau du lieutenant Olivier Barrère. Au moment de frapper, la porte s’ouvrit brusquement et la fit sursauter. Barrère remarqua sa stupeur et afficha un air embarrassé. Derrière lui, Ben et Florac finissaient de s’équiper précipitamment. Tous les deux stoppèrent net leur avancée en voyant Joy face à Barrère. On aurait dit trois gamins pris la main dans le sac.

    — Vous partez où, là ? Vous aviez l’intention de passer me chercher ?

    Les regards fuyants derrière le dos de Barrère échauffèrent Joy.

    — Oh ! Vous allez où ?

    Barrère finit par lever la tête en soupirant.

    — On a été appelés sur un truc, il faut qu’on aille voir.

    — O.K. Je répète ma question, est-ce que vous veniez me chercher ?

    — Non.

    Les sourcils de Joy grimpèrent au plafond.

    — Sympas, les mecs ! Depuis quand vous vous la jouez solo, là ?

    — Écoute, Joy, c’est mieux que tu ne viennes pas, je crois.

    Elle pencha la tête sur le côté pour fixer Ben qui venait de répondre derrière Barrère.

    — Et tu vas m’expliquer pourquoi. T’as intérêt à avoir des arguments béton, parce que si tu me sors un « vu ton état », je te rentre dedans !

    Barrère ne laissa pas le temps à quiconque de prendre la parole.

    — En effet, vu ton état, tu restes là, Joy.

    — Quoi ? Non, mais c’est une blague !

    Elle balança les bras de droite à gauche au-dessus de sa tête.

    — Eh oh les gars ! C’est moi, Joy. Alors oui, j’ai le ventre qui pousse, mais je suis toujours l’adjudant Morel, et non je ne suis pas impotente. Je n’ai pas besoin de la surprotection de faux papas autoproclamés, là, ça va !

    Le numéro de Joy ne fit sourire personne. Ses tripes saisirent la gravité de la situation.

    — Olivier ! Dis-moi ce qui se passe.

    — Un charnier a été découvert.

    — Ah merde ! souffla Joy. Écoute, c’est gentil de vous inquiéter pour moi, mais je veux venir avec vous quand même.

    — Joy, soupira Barrère.

    Il baissa les yeux, marqua une pause le temps de contrôler l’émotion qui tapait du pied dans le fond de sa gorge, et fixa de nouveau Joy.

    — Ce sont des enfants.

     

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