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Selene raconte... - Page 23

  • Premières lignes #122

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.

    Cette semaine, je vous présente La fille sous la glace de Robert Bryndza

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    Andrea Douglas-Brown se hâtait dans l’avenue déserte et silencieuse dont les trottoirs brillaient sous la lune. Le cliquetis de ses talons hauts résonnait irrégulièrement, révélant qu’elle avait bu beaucoup, beaucoup de vodka. L’air de janvier était vif et mordait ses jambes nues. Dans leur sillage, Noël et le jour de l’an n’avaient laissé qu’un vide glacial et stérile. Les vitrines des magasins se succédaient, toutes plongées dans l’obscurité, à l’exception d’un débit de boissons crasseux qu’éclairait par intermittence un réverbère défaillant. Il y avait bien un Indien, assis à l’intérieur, penché sur l’écran lumineux de son ordinateur portable, mais il ne remarqua pas Andrea.

    Elle était si galvanisée par la colère, si résolument pressée de laisser loin derrière elle le pub dont elle sortait, qu’elle n’avait pas cherché à savoir où elle allait. Et elle ne commença à se poser la question que lorsqu’elle constata que de grandes maisons en retrait du trottoir avaient remplacé les magasins. Le squelette d’un orme lançait ses branches vers un ciel sans étoiles.

    Andrea fit une pause et s’appuya contre un mur pour reprendre son souffle. Le sang battait dans ses veines, et l’air glacé lui brûlait les poumons quand elle inspirait. En se retournant, elle vit qu’elle s’était beaucoup éloignée et qu’elle avait gravi la moitié de la colline. En dessous d’elle, la route descendait comme une coulée de mélasse à laquelle la lumière des lampes au sodium donnait une couleur orange. En bas, l’obscurité se refermait sur la gare.

    Le silence et le froid l’oppressaient. L’haleine qui s’échappait d’entre ses lèvres formait un nuage de vapeur en entrant au contact de l’air, mais, à part ça, tout était figé. Elle coinça sa pochette rose sous son bras et, certaine qu’il n’y avait personne aux alentours, retroussa l’ourlet de sa minirobe et récupéra l’iPhone qu’elle avait glissé sous l’élastique de sa culotte. L’éclairage orangé de la rue fit paresseusement scintiller les cristaux Swarovski de la coque. L’écran indiquait qu’il n’y avait pas de réseau. Andrea pesta, remit l’iPhone en place, puis ouvrit la fermeture Éclair de sa pochette. Un autre iPhone, d’un modèle plus ancien et auquel il manquait des cristaux, était niché à l’intérieur. Sur celui-ci non plus il n’y avait pas de réseau. Andrea sentit monter la panique et regarda autour d’elle. Les maisons étaient à distance de la rue, cachées derrière des haies de haute taille et des portails en fer forgé. Si elle voulait capter un signal, il fallait qu’elle grimpe jusqu’au sommet de la colline. Et là, merde ! tant pis, elle appellerait le chauffeur de son père. À elle de trouver une explication pour justifier sa présence au sud de la Tamise… Elle boutonna sa petite veste de cuir, s’enveloppa de ses bras, et se mit en chemin tout en serrant son iPhone au creux de sa main comme s’il s’était agi d’un talisman.

    C’est à ce moment-là que le moteur d’une voiture se fit entendre dans son dos. Elle se retourna. Les phares l’aveuglèrent, puis leur faisceau joua sur ses jambes nues, lui donnant l’impression d’être prise dans un piège. D’abord, elle espéra que c’était un taxi ; mais le toit de la voiture était trop bas ; et il n’y avait pas de signal jaune. Alors elle reprit sa marche. Le bruit du moteur monta en puissance ; bientôt, les phares la capturèrent, projetant un grand cercle de lumière sur le trottoir.

     

    Alors, tentés?

  • Bilan du mois de septembre 2020

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    En septembre, j'ai lu 15 livres dont 3 BD, 1 album, 1 manga et 10 romans pour 5090 pages

     

    Comme toujours, commençons par les BD

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    En album, je me suis plongée dans le petit dernier de "la magie du cinéma"
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    En manga, j'ai découvert Arte, dont j'ai immédiatement acheté deux autres tomes
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    Enfin, pour les romans, j'ai pioché au gré de mes envies et du Pumpkin Autumn Challenge, en commençant par un SP, gentiment envoyé par l'auteur
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    Puis par les romans de ma biblio-PAL
    (V)ivre.jpg La fille derrière le miroir.jpg La Malédiction d'être fille.jpg

    Les larmes rouges.jpg les soeurs de la lune T14.jpg Sorcière de Chair.jpg

    sott.jpg une cosmologie de monstres.jpg Verveine et l'équinoxe d'automne.jpg

     

    Côté écran, pas grande chose, j'ai replongé dans la série NCIS et n'ai rien regardé de nouveau

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    Et je n'ai regardé qu'un seul film sur les 4 que j'avais prévu

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    Côté achats hors livres, j'ai été raisonnable.

    D'abord j'ai pris le carnet de la collection Castle collection de Disney, mais je ne sais toujours pas si il en sort un par mois ou un tous les deux mois... et puisque j'y étais, j'ai ajouté un petit photophore qui va bien avec la période ^^

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    Ensuite, ayant envie de changer un peu des bandeaux ou des pinces, je me suis pris un lot de serre-tête

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    Et enfin, profitant d'un code promo intéressant, j'ai pris quelques produits Pomelo pour les essayer, vu tout le bien qu'on en dit en ce moment!

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    Vous voyez? Raisonnable!

     

    C'est tout pour ce mois-ci, on se vois le mois prochain pour le bilan du mois d'octobre, avec un bilan livre, je l'espère, un peu plus étoffé!

  • Book Haul Septembre 2020

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    Je n'ai pas énormément de choses à présenter car, comme souvent, ma principale commande passée en septembre, n'arrivera qu'en octobre! Donc le book haul du mois prochain sera un poil plus conséquent!

     

    D'abord ma commande trimestrielle France Loisirs

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    Et une petite commande Amazon (à la base, j'étais partie pour commander une règle, notez-le!)

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    Voilà. Le mois dernier j'avais dis que j'allais essayer de lire un peu pour faire baisser ma biblio-PAL avant de racheter des livres? Oui ben raté! Clairement!

  • [Livre] Manuel de survie à l’usage des jeunes filles

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    Lecture terminée le : 23 janvier 2020

     

    Résumé : Que font deux gamines en plein hiver dans une des plus sauvages forêts des Highlands, à des kilomètres de la première ville ?

    Sal a préparé leur fuite pendant plus d'un an, acheté une boussole, un couteau de chasse et une trousse de premiers secours sur Amazon, étudié le Guide de survie des forces spéciales et fait des recherches sur Youtube. Elle sait construire un abri et allumer un feu, chasser à la carabine. Elle est capable de tout pour protéger Peppa, sa petite sœur.

    Dans le silence et la beauté absolue des Highlands, Sal raconte, elle parle de leur mère désarmée devant la vie, de Robert le salaud, de la tendresse de la sorcière attirée par l'odeur du feu de bois, mais surtout de son amour extraordinaire pour cette sœur rigolote qui aime les gros mots et faire la course avec les lapins.


    Auteur : Mick Kitson

     

    Edition : Métailié

     

    Genre : Roman contemporain

     

    Date de parution : 30 Août 2018

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : Sal est une gamine de 13 ans qui semble dénuée de toute émotion. Dès le début du livre, on apprend qu’elle a tué le petit ami de sa mère en préméditant son coup, et sa fuite, depuis une année entière. Elle ne semble en éprouver aucune remord, mais au fil des révélations sur cet homme, je dois dire que j’aurais tendance à dire qu’il ne l’a pas volé.
    Le style est assez lent, d’autant que Sal raconte par le menu tout ce qu’elle fait.
    Il est impressionnant qu’une gamine de cet âge ait emmagasiné autant d’informations, non seulement sur la survie mais sur tout un tas de sujets d’Histoire de la Grande-Bretagne.
    Les seules émotions que Sal semble ressentir sont toutes liées à sa petite sœur, Peppa.
    Peppa est l’exact opposé de Sal, mais j’avoue qu’elle m’a plus exaspérée qu’autre chose avec ses manières et sa façon de ne rien prendre au sérieux. Ok, elle a 10 ans, mais vu la vie qu’elle et sa sœur ont mené, on peut se dire qu’elle devrait avoir un peu plus de plomb dans la tête et surtout, qu’elle pourrait écouter un peu Sal au lieu de n’en faire qu’à sa tête tandis que sa sœur se démène pour la protéger.
    Les choses sont parfois un peu faciles, et du coup manquent un peu de crédibilité.
    Certes Sal a vu des dizaines de vidéos sur les techniques de survie, et elle a clairement compris et retenu toute la théorie, mais est-ce suffisant pour qu’une gamine de 13 ans arrive à mettre ces techniques en pratique au point de pouvoir survivre au fin fond d’une forêt écossaise en plein hiver ? Avec une gamine de 10 ans à charge ?
    Avouez que ça fait se poser des questions !

    Heureusement, les filles ne vont pas toujours rester seules et rencontrer Ingrid.
    Je ne sais pas trop ce que j’ai pensé de cette femme. Je trouve qu’elle conforte un peu trop Sal dans l’idée qu’elle a eu raison d’agir comme elle l’a fait.
    Alors attention, je comprends Sal. Cette gamine a subi des horreurs et on lui a toujours présenté les flics et les travailleurs sociaux comme des ennemis sans cœur n’ayant d’autre but que de séparer les familles et il faut avouer que les frères et sœurs sont rarement placés ensemble.
    C’est une gamine perdue, blessée, qui ne pense pourvoir faire confiance à personne.
    Elle a été réduite à l’état d’animal sauvage et a réagi comme tout animal blessé : en attaquant.
    Si Judith lui avait dit qu’elle la comprenait mais qu’il fallait aller voir la police et tout leur expliquer, j’aurais compris. Mais son propre passé l’empêche de toute évidence d’avoir la bonne attitude vis-à-vis de l’adolescente qui n’est pas aussi dénuée d’émotions qu’elle le laisse paraître.
    J’ai bien aimé la fin. Ce n’est clairement pas un happy end à la Disney mais c’est certainement la partie la plus crédible de l’histoire.
    Et j’ai trouvé qu’elle n’était pas dénuée d’espoir.

     

    Un extrait : Peppa a dit “Froid” et puis plus rien pendant un moment. Et après elle a dit “Froid Sal. J’ai froid”. Sa voix était basse et sourde et feutrée. Pas comme d’habitude. J’ai commencé à avoir peur qu’elle soit en hypothermie. J’ai vu quelque part que ça vous rend tout mou et tout endormi. Alors je l’ai touchée mais son dos était chaud et son ventre était chaud. Après elle a dit “Arrête de m’peloter – ’spèce de pédo”. Et là j’ai su qu’elle n’était pas en hypothermie.

    Mais il faisait froid. C’était la nuit la plus froide depuis notre arrivée ici. Je savais que le vent avait viré au nord grâce à ma boussole et notre abri faisait face au sud-est parce que c’est le vent d’ouest qui domine ici. Du coup le vent arrivait par le haut où on était couchées sur les branches d’épicéa. Peppa n’avait pas de bonnet. J’allais lui en fabriquer un une fois qu’on aurait attrapé des lapins. Mais je n’avais pas encore posé les pièges. J’ai retiré mon bonnet et le lui ai enfoncé sur la tête.

    “C’est mieux comme ça ?” j’ai murmuré dans sa petite oreille. Mais elle s’était rendormie. J’étais réveillée maintenant et j’ai commencé à me faire du souci pendant un moment. Avant je chronométrais le temps que je passais à m’inquiéter avec l’horloge de mon téléphone. Je le faisais dix minutes presque tous les matins, mais ça avait augmenté ces dernières semaines parce qu’il y avait beaucoup de choses à régler et à prévoir avant de nous enfuir. J’allais essayer de deviner l’heure. Je sentais que l’aube approchait, il n’y avait pas de lumière mais je sentais quelque chose. Je sais presque toujours l’heure qu’il est. Je ne sais pas comment mais avant c’était important que je le sache. Parce que par exemple m’man et Robert rentraient un peu après 23 heures et une fois que j’ai eu installé le verrou sur la porte de Peppa, je m’assurais toujours qu’il était bien tiré et qu’elle dormait juste avant leur retour.

     

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  • [Livre] Profondeurs de l'océan

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    Lecture terminée le : 15 janvier 2020

     

    Résumé : Et si Ariel n'avait jamais vaincu Ursula ? Ariel est une jeune sirène rêveuse qui ne souhaite que deux choses : parcourir le monde et avoir des jambes. Cette curiosité pour le monde des humains et son attirance pour le Prince Éric la poussent à transgresser les lois de son père, le Roi Triton, et à commettre l'irréparable : échanger sa voix contre sa liberté. Mais tout bascule lorsqu'elle ne parvient pas à se défaire du marché passé avec Ursula... Cinq années plus tard, orpheline et sans voix, Ariel est devenue la reine d'Atlantica tandis que la sorcière des mers, toujours déguisée, règne sur le royaume du Prince Éric. Lorsque la Petite Sirène découvre que son père pourrait être vivant, elle retourne à la surface pour confronter Ursula, auprès d'un prince qu'elle imaginait ne jamais revoir. Ceci n'est pas l'histoire de La Petite Sirène telle que vous la connaissez. C'est une histoire de pouvoir. De courage. D'amour. Une histoire où un seul détail peut tout changer.


    Auteur : Liz Braswell

     

    Edition : Hachette

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 11 Septembre 2019

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : Décidément, j’aime vraiment beaucoup les twisted tales.
    Profondeurs de l’océan est le troisième titre que je lis de cette collection et je ne trouve toujours aucun défaut à ces romans. Il faut dire que pour l’instant, je n’ai lu que des œuvres du même auteur, alors il faudra que j’attende de lire un twisted tale écrit par quelqu’un d’autre pour voir si c’est la plume de Liz Braswell qui est addictive ou si c’est le genre en général qui me plait autant.
    Ici, l’histoire ne bascule pas en cours de route comme dans les deux autres romans, « histoire éternelle » et « ce rêve bleu ». Tout a déjà basculé cinq ans avant le début de ce récit.
    Ariel a échoué à embrasser Eric, le médaillon ne se casse pas, Ariel ne retrouve pas sa voix, Ursula réussi à maintenir son sort sur Eric, et à réduire Triton à l’état de Polype quand celui-ci échange le nom d’Ariel par le sien sur le contrat de la sorcière.
    Aujourd’hui, 5 ans plus tard, Ariel est reine d’Atlantica. Ses sœurs ont refusé toute responsabilité et c’est donc à la plus jeune fille de Triton, coupable aux yeux de tous de la disparition de ce dernier, de se coltiner la gestion des océans.
    Et Ursula ? Et bien toujours sous l’apparence d’une petite brunette à la voix chantante, la sorcière met le pays d’Eric à feu et à sang dans sa conquête effrénée de pouvoir.
    Invasions, conquêtes, alliances, tout est bon pour devenir la parfaite dictatrice.
    Quand Eureka, vieillissant mais efficacement secondé par Jona, son arrière-petite-fille, découvre que Triton serait peut être vivant, il s’empresse de faire prévenir Ariel.
    si Sébastien est égal à lui-même : ronchon et moralisateur, Ariel et Polochon ont muris. Polochon a appris à s’affirmer, il n’est plus le menu fretin tremblant de peur qu’il était autrefois, d’autant qu’il doit être l’une des voix d’Ariel devant le peuple.
    La petite sirène, elle, est moins impulsive qu’avant. Peut-être à cause de ses nouvelles responsabilités ou peut-être parce qu’elle doit réfléchir aux bons signes à utiliser pour exprimer ses pensées, elle a appris à réfléchir avant d’agir.
    L’auteur a utilisé tous les personnages du dessin-animé et leur a donné de la profondeur. Par exemple on apprend qu’Eric a une sœur, qu’il gouverne cette portion du territoire car ses parents ont souhaité que leurs enfants prennent des responsabilités.
    Eric est surnommé le prince fou car, sous l’emprise du sortilège, il ne fait guère que composer de la musique ou se promener sur la plage. Mais quand le sortilège faibli, on peut voir qu’il est loin d’être bête et est même fin stratège.
    Le combat n’est pas gagné d’avance et Ursula semble toujours avoir un coup d’avance. Il faut avouer que son absence de scrupule lui donne certains avantages.
    Les héros ne vont pas régler leurs problèmes en deux coups de cuillère à pot, comme c’est trop souvent le cas.
    Non, pas du tout ! Ici, ils galèrent, cherchent, se trompent…
    Il y a plein de rebondissements, ça ne s’arrête pas une seconde. La fin est réaliste (enfin, pour une histoire de sirènes et de sorcières des mers), sans être un happy end à la Disney (justement, quitte à réadapter…), elle est plutôt positive et apporte de l’espoir.

     

    Un extrait : La foule habituelle était réunie autour du trône : des sirènes et des tritons de toutes les couleurs, des dauphins qui remontaient occasionnellement à la surface pour une bouffée d’air frais, un poisson-ruban solitaire, un petit groupe de chabots. Néanmoins, il y avait surtout des sirènes, car la reine devait présider le Rituel de la Marée de juin, l’un des événements les plus importants et les plus solennels des Rites sévarains.
    Mais la reine aurait préféré être n’importe où sauf ici.
    Les souverains devaient s’adresser au peuple, cela faisait partie de leurs attributions. La plupart des fonctions cérémoniales pouvaient être réglées avec quelques coups de nageoire, un air royal, des hochements de tête sérieux et des sourires pour les nouveau-nés.
    Mais quand l’occasion exigeait un discours… et que vous ne pouviez pas parler.

    - Annie a été choisi pour être le prêtre suppléant du Rituel, ce sera donc lui, et non Laiae, qui puisera dans le gouffre d’Hadès.

    Elle expliqua tout cela avec ses mains, en épelant soigneusement les noms des prêtres à l’aide des runes antiques.

    Sébastien, Polochon et Hermes, le petit messager hippocampe, étaient disposés autour de la foule et interprétaient ce que la reine disait.  Avec les sœurs d’Ariel, ils étaient les seuls à avoir pris la peine d’apprendre la langue des signes ancestrale des sirènes – mais seuls le crabe, le poisson et l’hippocampe avaient accepté de se faire la voix d’Ariel.

    Toutefois, aucun des trois ne parlait aussi fort que le vieux roi Triton. Si un seul s’occupait de traduire les propos de la reine, une partie du public ne pourrait rien entendre.
    (La seule fois où ils avaient essayé d’utiliser une conque pour amplifier la voix de Polochon avait été un vrai désastre. Le pauvre poisson s’était ridiculisé).
    Dans un monde parfait, ce rôle aurait été assuré par les sœurs d’Ariel. Celles qui avaient grandi avec elle, qui avaient une voix similaire et qui pouvaient aisément parler en son nom. D’autant qu’elles étaient aussi des princesses et aurait donc été écoutées plus attentivement.
    Mais cela ressemblait trop à du travail.
    Or, la seule chose que les sœurs cherchaient à éviter à tout prix – plus encore que les avances de prétendants indésirables -, c’était le travail.
    Et donc, Ariel signait, et les interprètes interprétaient, répartis dans le public.

     

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  • C'est lundi que lisez-vous? #280

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Les BD ont sauvé ma semaine car sans elles je n'aurais rien lu. Je me traine dans Equatoria: l'histoire est intéressante mais j'ai beau lire, je n'avance pas. Du coup j'ai commencé un nouveau livre en parallèle pour éviter la frustration.

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #121

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.

    Cette semaine, je vous présente Too late de Colleen Hoover

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    Des doigts tièdes entrelacent les miens, enfonçant davantage mes mains dans le matelas. J’ai les paupières trop lourdes pour les rouvrir tellement je manque de sommeil, cette semaine. Ce mois-ci, devrais-je dire.

    Ou plutôt toute cette putain d’année !

    Dans un gémissement, j’essaie de resserrer les jambes mais je n’y arrive pas. Je sens trop de pression partout. Sur ma poitrine, contre ma joue, entre mes cuisses. Il me faut plusieurs secondes pour dégager ma conscience de sa brume de sommeil, mais je suis assez consciente pour savoir ce qu’il est en train de faire. Je murmure d’un ton irrité :

    – Asa. Lâche-moi.

    Il pousse à plusieurs reprises tout le poids de son corps sur le mien, geignant contre mon oreille, me griffant la joue de sa barbe matinale.

    – J’ai presque fini, chérie, souffle-t-il.

    J’essaie de dégager mes mains mais il les serre trop fort, me rappelant que je ne suis qu’une prisonnière dans mon propre lit, qu’il est le gardien de la chambre. Asa m’a toujours fait sentir que mon corps était à sa disposition. Il n’est pas méchant pour autant, il n’utilise jamais la force, mais il a continuellement envie de moi, et ça commence à m’exaspérer.

    Comme en ce moment.

    À six heures du matin.

    Le soleil vient de se lever, un rayon passe sous la porte ; Asa vient à peine de se coucher après la fête d’hier soir. Seulement moi, j’ai cours dans moins de deux heures. J’aurais préféré ne pas être réveillée de cette façon, après tout juste trois heures de sommeil.

    J’enroule les jambes autour de sa taille, en espérant lui donner l’impression que je prends du plaisir aussi. Dès que je me montre un peu intéressée, il termine plus vite.

    Il empaume mon sein droit et je laisse échapper le gémissement qu’il attend, à l’instant où il se met à trembler contre moi.

    – Merde ! grogne-t-il en enfouissant le visage dans mes cheveux.

    Maintenant, il oscille légèrement sur moi. Au bout de quelques secondes, il s’effondre dans un profond soupir, puis m’embrasse sur la joue et roule vers sa place sur le lit. Il se lève, ôte le préservatif, qu’il jette dans la poubelle, puis attrape une bouteille d’eau sur la table de nuit, la porte à sa bouche tout en promenant ses yeux sur mon corps dénudé. Ses lèvres s’étirent en un sourire indolent.

    – Ça me plaît de penser que je suis le seul à pénétrer là-dedans.

    Il avale les dernières gorgées, debout, nu, à côté du lit. Difficile d’accepter ses compliments quand il surnomme mon corps « là-dedans ».

    Il est séduisant mais est loin d’être parfait. En fait, il n’a que des défauts, il est juste beau mec. Et aussi frimeur, susceptible, parfois difficile à gérer. Sauf qu’il m’aime. Il m’adore. Et je mentirais si je disais que je ne l’aime pas. Il y a tant de choses en lui que je voudrais changer si je le pouvais mais, pour le moment, je n’ai que lui, alors je m’en accommode

     

    Alors, tentés?

  • [Film] Downton Abbey, le film

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    Film vu au mois de : Mars

    Titre original : Downton Abbey

     

    Réalisé par : Michael Engler

     

    Date de sortie : 25 septembre 2019

     

    Genre : Comédie dramatique

     

    Pays d’origine : Angleterre

     

    Durée : 2h30

     

    Casting : Maggie Smith, Elizabeth McGovern, Hugh Bonneville, Michelle Dockery, Laura Carmichael, Allen Leech, Penelope Wilton, Jim Carter, Joanne Froggatt, Rob James-Collier, Brendan Coyle, Sophie McShera, Phyllis Logan, Lesley Nicol…

     

    Résumé : Les Crawley et leur personnel intrépide se préparent à vivre l'événement le plus important de leur vie : une visite du roi et de la reine d'Angleterre. Cette venue ne tardera pas à déclencher scandales, intrigues amoureuses et manigances qui pèseront sur l'avenir même de Downton.

     

    Mon avis : A la fin de la sixième saison de Downton Abbey, j’avais vraiment très envie de voir la série continuer. Alors je vous laisse imaginer combien j’attendais le film avec impatience dès que j’en ai entendu parler.
    Bien qu’il ait fallu attendre quatre ans avant de voir enfin le film, l’histoire prend place seulement un an après la fin de la série.
    Alors que Lady Mary s’inquiète de plus en plus pour l’avenir de Downton Abbey, la nouvelle de l’imminente visite royale met la maison en émoi (il faut dire que cette brève visite ne peut qu’entraîner des complications).

    Downton Abbey Lady Mary.jpgA l’étage des domestiques, ils vont vite se rendre compte que la visite royale ne va pas se passer exactement comme ils l’avaient imaginé. Et ils n’ont pas l’intention de se laisser faire, ce qui donne lieu à quelques scènes savoureuses.

    Downton Abbey domestiques.jpgA l’étage de la famille, on n’est pas en reste. Sans surprise, c’est Violet, la terrible comtesse douairière, qui nous offre les scènes les plus hilarantes.

    Downton Abbey Duchesse douairière.jpgCe film clôt parfaitement la série (tout en laissant la porte ouverte à un éventuel second opus).
    La fin m’a laissée un peu triste mais elle est crédible.
    J’ai beaucoup aimé les quelques moments où l’on s’intéresse à la vie privée des personnages : comme le secret de famille, les manigances de Violet, le futur mariage de Daisy ou encore les mésaventures de Barrow qui, malgré le masque d’arrogance derrière lequel il se protège, m’a beaucoup touchée.
    J’ai vraiment aimé ce film, cette conclusion, même si j’ai toujours autant de mal à laisser partir les personnages !



  • [Livre] La vie est belle et drôle à la fois

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    Lecture terminée le : 09 janvier 2020

     

    Résumé : Léna et Tom sont frère et soeur. Un jour, leur mère les convie dans leur maison d'enfance, dans le Sud. Seulement, quand ils arrivent, elle a disparu en leur laissant un seul mot : « C'est le moment pour moi de réaliser quelques rêves. »


    Auteur : Clarisse Sabard

     

    Edition : Charleston

     

    Genre : Roman contemporain

     

    Date de parution : 08 Octobre 2019

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : On m’a beaucoup parlé de Clarisse Sabard. Alors un roman autour de noël en plein Cold Winter Challenge, c’était l’occasion de découvrir sa plume.
    J’ai plutôt bien aimé.
    Une mère invite ses deux enfants pour noël, dont sa fille qui déteste cette fête, et quand ils arrivent, c’est pour trouver leur grand-mère dans la maison d’à côté, aussi fuyante qu’une anguille, et une lettre disant en gros « Partie réaliser mes rêves ».
    La raison du rejet de Noel par Lena est assez obscure et ne va se dévoiler que petit à petit.
    La famille est haute en couleur. Entre un oncle curé, un père qui change de copine tous les 6 mois, une grand-mère inscrite sur Meetic, un frangin en pleine crise conjugale et une nièce en pleine crise d’ado, on peut dire que Lena ne va pas s’ennuyer.
    Chose assez récurrente dans les romances de noël, Lena, donc, déteste noël et a fichu le camp de sa petite ville à la première occasion.
    Tout le caractère de Lena est issu du même traumatisme, mais à plusieurs reprises, il semblerait que les autres membres de la famille n’aient pas le même souvenir de l’évènement en question.
    Ils m’ont rendu dingue, tous, avec leur silence autour de cet événement alors qu’une franche discussion aurait certainement soulagé tout le monde et aurait guéri Lena de son aversion pour Noël (peut-être même qu’elle ne l’aurait jamais développée si on lui en avait parlé bien plus tôt).
    Bien entendu, il n’y aurait pas de romance de noël sans romance.
    Et pour une fois, on n’a pas ici deux personnes qui se détestent et finissent pas tomber miraculeusement dans les bras l’une de l’autre, non, Clément et Lena se connaissent depuis longtemps. Le jeune homme est un ami (et ancien béguin) de Lena du temps où elle bossait pour le restaurant de ses parents, restau que Clément a repris aujourd’hui.
    Le jeune homme, contrairement à Lena, n’a pas quitté la petite ville et s’est formé à reprendre ce fameux restaurant en tant que cuisinier.
    En dehors de la romance et des problèmes de Léna, j’ai adoré cette famille et les moments simples qu’on les voit partager ce qui en fait un vrai roman feel good.
    Alors, bien sûr, il y a plein d’évènements parfaitement prévisibles, mais c’est un peu le « problème » de ce genre de lecture.
    Que ce soit romance, romance de noël ou roman feel good, il y a toujours une ligne directrice qu’il n’est pas bien difficile à déceler, mais ça n’enlève rien au plaisir de la lecture de ces petites pépites.

     

    Un extrait : La lettre toujours entre les mains, j’oscille entre fou rire et agacement. Ce séjour ne commence pas sous les meilleurs auspices. Au fond, j’aurais dû m’en douter. Dès l’instant où j’ai récupéré Tom et Violette à l’aéroport, tout est allé de travers. Ils n’ont pas arrêté de se chamailler pour un oui ou pour un non. Les bagages, la longueur du trajet à effectuer en train, n’importe quel prétexte était bon. Ils sont ensuite restés mutiques durant la quasi-intégralité du déjeuner, ce qui m’a fait regretter ma décision d’aller finalement passer les fêtes à Vallenot, en dépit de mon aversion pour cette période de l’année.

    Quand j’ai répondu de manière positive à son mail, ma mère a sauté de joie ; son courriel de retour était ponctué de points d’exclamation et d’émojis au bord de la névrose. Dans l’heure, ma grand-mère m’a téléphoné pour me demander nos dates et horaires d’arrivée, puis ce que nous souhaitions manger pour le réveillon. À ce moment-là, j’ai sérieusement étudié la possibilité d’inventer un engin à voyager dans le temps, afin de faire machine arrière et tout annuler. Comme cette option n’était pas envisageable, j’ai mis les bouchées doubles côté boulot et prié pour que les fêtes soient abolies cette année. Ce qui n’est évidemment pas arrivé, puisque je me suis retrouvée là, à devoir me coltiner l’ambiance électrique entre mon frangin et sa fille.

     

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  • [Livre] Sauvage

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    Lecture terminée le : 08 janvier 2020

     

    Résumé : À dix-sept ans, Tracy Petrikoff possède un don inné pour la chasse et les pièges. Elle vit à l’écart du reste du monde et sillonne avec ses chiens de traîneau les immensités sauvages de l’Alaska. Immuablement, elle respecte les trois règles que sa mère, trop tôt disparue, lui a dictées : «ne jamais perdre la maison de vue», «ne jamais rentrer avec les mains sales» et surtout «ne jamais faire saigner un humain». Jusqu’au jour où, attaquée en pleine forêt, Tracy reprend connaissance, couverte de sang, persuadée d’avoir tué son agresseur. Elle s’interdit de l’avouer à son père et ce lourd secret la hante jour et nuit. Une ambiance de doute et d’angoisse s’installe dans la famille, tandis que Tracy prend peu à peu conscience de ses propres facultés hors du commun.


    Auteur : Jamey Bradbury

     

    Edition : Gallmeister

     

    Genre : roman contemporain

     

    Date de parution : 07 Mars 2019

     

    Prix moyen : 22€

     

    Mon avis : L’ambiance de ce roman est étrange.
    Il y a l’Alaska, la nature, la chasse, les grandes étendues neigeuses, les courses de chiens… Toute la vie de cette famille semblait tourner autour de ces courses. Du moins jusqu’à la mort accidentelle de la mère de famille.
    Depuis, tout se délite. Le père s’est fait interdire de course, il essaie tant  bien que mal de faire vivre sa famille à force de petits boulots et en vendant ou louant les chiens (ce qui n’est guère du goût de sa fille).
    Mais ce qui frappe le plus dans cette histoire, c’est le manque de communication et les difficultés relationnelles entre le père et sa fille, Tracy.
    La jeune fille est bien plus à l’aise dans la forêt ou en compagnie de ses chiens que dans la civilisation.
    J’ai bien aimé toute la partie sur la nature, sur les courses et j’ai également beaucoup aimé tout ce qui touche l’agression dont Tracy a été victime en forêt et lors de laquelle elle enfreint une des lois de sa mère : ne jamais faire saigner un être humain (quoi que je doute que la mère ait voulu parler d’un cas de légitime défense).
    A partir de cet évènement, Tracy devient de plus en plus méfiante et paranoïaque. Plus rebelle aussi, à la grande colère de son père qui ne sait plus trop par quel bout la prendre.
    Si j’ai beaucoup aimé tout le côté nature et relationnel, j’ai en revanche eu beaucoup plus de mal avec la partie fantastique de l’histoire.
    En fait, ce côté-là aurait pu me plaire, parce qu’en général je suis bon public dans ce genre de lecture, j’ai d’ailleurs bien apprécié la nature de Tracy, ses pulsions incontrôlables qui la rendent physiquement malade si elle tente de les ignorer et j’étais impatiente d’en apprendre plus sur ce côté sauvage qui rappelle le titre. Et c’est bien là que le bât blesse, car au final, on n’a aucune explication sur cette nature, aucune indication sur ce qu’est ou n’est pas Tracy. D’où viennent ces capacités ? Est-ce héréditaire ou l’a-t-elle attrapé comme une maladie ? Si c’est héréditaire, pourquoi son frère n’est-il pas touché ?
    Ça m’a vraiment dérangée de ne pas avoir de plus amples explications. C’était comme avoir une moitié d’histoire.
    Quant à la fin, elle m’a laissée vraiment très mitigée car l’auteur laisse beaucoup de questions en suspens.
    Au final, Sauvage est une lecture sympathique (grâce aux courses de chiens) mais que j’aurais aimée plus fouillée, plus développée et avec une fin plus aboutie.

     

    Un extrait : Notre maison était la meilleure des maisons. C’était mon grand-père qui l’avait construite, avant la naissance de mon père. Il avait trouvé un coin d’Alaska qu’il aimait bien, puis il avait déboisé un cercle de quatre hectares dans la forêt, et dans une moitié il avait construit notre maison, et dans l’autre moitié il avait construit le chenil, un long bâtiment avec un atelier à un bout et plein de place pour le matériel et les traîneaux. Entre la maison et le chenil, nous avions quarante niches. Et puis des arbres tout autour et tout au bout de la cour le départ d’une piste qui s’enfonçait dans la forêt sur cinq kilomètres jusqu’au lac Ptarmigan, et puis qui continuait sur encore environ cinquante kilomètres jusqu’à la rivière, et puis après la rivière, c’étaient encore des arbres, puis des montagnes, puis la toundra.

    Je passais autant de temps que je pouvais dans la forêt. À me voir, vous vous seriez peut-être dit, Mais t’as que dix-sept ans, t’es une fille, t’as rien à faire toute seule dehors dans la nature sauvage où un ours pourrait te déchiqueter, un élan te piétiner. Mais la réalité, c’est que si on m’emmenait moi et n’importe qui d’autre dans la nature sauvage et qu’on nous y abandonnait, vous verriez bien lequel de nous deux en reviendrait une semaine plus tard, saine et sauve, et même en pleine forme. Je fais du traîneau pratiquement depuis que je sais me tenir debout, et à l’âge de dix ans j’emmenais des petits attelages sur la piste pour des sorties de deux jours, et parfois plus, sans autre compagnie que celle de mes chiens. J’ai participé à l’Iditarod Junior dès que j’ai pu, et à seize ans je concourais dans mes premières compétitions professionnelles. Comme j’avais déjà engrangé suffisamment de kilomètres pour me qualifier pour l’Iditarod, j’ai pu m’y inscrire dès mes dix-huit ans, l’âge minimal requis. J’ai même réussi à gagner le remboursement de mes frais d’inscription en terminant la Gin Gin 200 dans les cinq premières, catégorie féminine. Franchement, je me fichais pas mal de l’argent. Tout ce que je voulais, c’était être sur mon traîneau, dehors, aussi longtemps que je pouvais.

     

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