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Selene raconte... - Page 22

  • [Livre] Les contes inachevés – T03 – Pour toujours et à jamais

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    Lecture terminée le : 26 janvier 2020

     

    Résumé : Kat a survécu. Elle revient à Athelia sous sa véritable identité, Katherine Wilson. Edward, fou de joie d’apprendre qu’elle est en vie, fait le serment de la ramener au palais. Cependant, les obstacles semblent impossibles à surmonter. Le mariage entre un membre de la famille royale et une roturière n’est pas reconnu… Sans compter qu’il est déjà légalement lié à Katriona Bradshaw, qui fera tout pour garder sa place de princesse. Mais d’autres choses s’avèrent plus inquiétantes encore. En raison d’un hiver exceptionnellement rigoureux, les habitants d’Athelia souffrent des prix exorbitants des denrées alimentaires, et devoir soutenir un petit groupe de l’élite aristocratique commence à les irriter. La révolte d’un pays voisin ne fait qu’attiser les flammes de leur colère. Kat et Edward auront-ils enfin leur happy end ?


    Auteur : Aya Ling

     

    Edition : Infinity

     

    Genre : Fantasy

     

    Date de parution : 02 février 2019

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : Vu le final du tome 2, je n’ai pas pu attendre bien longtemps avant de me jeter sur ce troisième et dernier tome.
    Même si j’espère que la nouvelle qui clôt définitivement la série sera traduite en français, la fin de ce tome 3 est une bonne conclusion.
    Kat a survécut à son dernier séjour à Athélia et est de retour dans sa famille après avoir disparu 8 mois. Elle se morfond sans Edward, sa famille est dans une totale incompréhension et c’est limite si sa sœur et sa mère ne la croit pas folle, ou du moins traumatisée.

    De son côté, Edward ne va pas mieux.
    Il est obligé de vivre avec la vraie Katriona Bradshaw, laquelle est ravie de son nouveau rôle de princesse. Edward n’a pas l’intention de montrer le moindre signe d’affection à cette jeune femme qu’il ne supporte pas.

    Il se heurte constamment à son père, le roi Léon, pour qui sauvegarder les apparences semble bien plus important que le bonheur de son fils. Quand la reine Isolde essaie d’arranger un peu la situation, on fait une découverte surprenante à son sujet.

    Kat va devoir se battre pour son prince et le moins qu’on puisse dire c’est qu’on ne va pas lui faciliter les choses.
    Edward est remonté dans mon estime dans ce tome-là. Il est prêt à tout risquer pour Kat et pour une fois, il fait les bons choix.
    On ne peut pas dire qu’Edward et Kat aient beaucoup d’alliés et les alliés qu’ils ont, à part la reine, qui ne s’implique pas vraiment dans l’histoire, sont pour la grande majorité issue de la classe ouvrière.

    Un peu plus de soutien de la part des hautes sphères auraient sans doute été appréciables.

    J’ai vraiment adoré comment l’auteur s’est servi du conte de Cendrillon pour construire son histoire.
    Même si on s’éloigne assez vite du conte original, ce n’est pas fait n’importe comment, il y a un sens à tout cela et Cendrillon reste présente, même si elle passe au second plan.
    Au cours de ces trois tomes, Kat et Edward auront vécu de multiples rebondissements, les choses ne vont pas passer comme une lettre à la poste ou un film Disney.
    C’est ce qui fait tout l’intérêt de cette histoire, ces multiples rebondissements auxquels je ne m’attendais pas la moitié du temps.
    J’ai vraiment beaucoup aimé cette trilogie et je suis ravie d’avoir pu la découvrir.

     

    Un extrait : Je ne veux pas fermer les yeux.

    Chaque fois que je m’endors, je rêve d’Edward. Je revois son regard résolu, sa démarche rapide et décidée tandis qu’il avance dans ma direction. Je l’entends parler de ce ton profond et velouté, qui parfois flirte et me fait frissonner ; et qui d’autres fois sérieux, me rappelle ses nombreuses et lourdes responsabilités. Je sens ses bras s’enrouler autour de moi, la chaleur de son corps qui m’entoure et ses lèvres sur les miennes.

    Et quand je me réveille et réalise que ce n’était qu’un rêve, j’ai l’impression que quelqu’un a pris une pelle et creusé un trou dans ma poitrine. Malgré tous mes efforts, je n’arrive pas à faire disparaître la douleur.

    — Edward, dis-je dans un murmure.

    Je n’ai jamais regretté le connaître, mais j’aurais aimé qu’il y ait quelque chose à faire pour soulager la souffrance. Il n’y a aucun analgésique pour atténuer la brûlure que je ressens dans mon cœur, à part les petits moments d’inconscience que me procure le sommeil.

    Par ma fenêtre, je vois la neige tomber doucement et les délicats flocons qui tourbillonnent quand le vent se lève. Nous logeons dans une station de ski près d’Halifax. Ryan, qui sort avec maman, a acheté cet endroit il y a plusieurs années et ne l’utilise que quelques fois par an quand il a des jours de congé. Nous lui sommes toutes reconnaissantes de nous laisser séjourner ici. Quand j’ai atterri dans l’appartement de Jason, huit mois après ma disparition, c’était comme si l’enfer s’était déchaîné. J’étais comme une version Portland de Gone Girl. J’ai eu beau assurer à tout le monde que j’allais bien et que Jason n’avait rien à voir dans ma disparition, les rumeurs ne se dissipaient pas. Maman a alors appelé Ryan et il s’est arrangé pour que je reste ici, jusqu’à ce que la tempête se calme.

    Je repousse les couvertures et m’assieds. Il fait chaud, trop chaud en fait. Maman ou Paige ont dû monter le radiateur. Et pourtant, j’échangerais volontiers le confort du chauffage électrique contre un feu ronflant, si seulement je pouvais revoir Edward.

    Tel un zombie, je me résigne à faire ma toilette. Je prends une douche chaude, change de pull et de pantalon, me lave le visage et me brosse les dents. C’est vrai que c’est pratique de pouvoir s’habiller sans l’assistance de deux servantes. C’est un soulagement d’utiliser le micro-ondes et d’avoir accès à Internet. Mais si on me donnait le choix, je n’hésiterais pas à abandonner tous ces appareils modernes, en échange d’un retour à Athelia.

     

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  • [Livre] La vie a plus d’imagination que nous

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    Lecture terminée le : 24 janvier 2020

     

    Résumé : Après sa récente rupture avec Clément, Léna redoutait une fois encore les vacances de Noël dans sa famille quelque peu agitée. Mais elle n'imaginait pas avoir affaire à un nouveau cataclysme. Cette fois, c'est son père qui fait des siennes ! Une semaine avant Noël, la voilà forcée de venir le chercher à l'hôpital, car il a été ramassé ivre mort devant la grille du cimetière de Vallenot... Qu’est-ce qui lui a pris ? Et pourquoi a-t-il rompu avec sa dernière conquête ? Comme si cela ne suffisait pas, sa mère a décidé de la recaser avec Clément, Mamie Jacotte l’a inscrite en secret sur un site de rencontres et son oncle Xavier a invité un SDF pour les fêtes... Cette année, encore, les vacances ne s'annoncent pas de tout repos ! Heureusement qu'il y aura la neige, le chocolat chaud, le marché de Noël et les traditionnelles décorations au programme !


    Auteur : Clarisse Sabard

     

    Edition : Charleston

     

    Genre : Roman contemporain

     

    Date de parution : 08 Octobre 2019

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : J’avais beaucoup aimé « La vie est belle et drôle à la fois » et ma foi, je n’avais pas envie d’attendre un an pour lire la suite. Dont acte.
    Lena n’est plus aussi allergique qu’avant aux fêtes de noël, et filant le parfait amour avec Clément, elle envisage même de revenir vivre dans son bled natal.
    Mais voilà qu’après un évènement dramatique, Clément rompt brusquement avec elle, la laissant dévastée.
    Mais Lena n’a guère le temps de se morfondre car sa famille fait à nouveau des siennes.
    Cette fois, c’est son père qui se distingue et Lena ne sait plus comment faire pour savoir ce qui, de toute évidence, le tourmente.
    Et tout ça en devant gérer sa grand-mère et ses « combines Meetic », sa mère qui veut à tout prix la rabibocher avec Clément, et deux adolescentes toujours à deux doigts de se crêper le chignon.

    Sans compter que Rémi, le frère de Clément, lui demande son aide pour sauver leur entreprise, ce qui l’obligerait à revoir Clément.
    Franchement, je les ai tous trouvé lourds avec leurs « Clément » par-ci, « Clément » par-là. Ils agissent comme si c’était Lena qui l’avait quitté sans raison et je me suis demandé s’ils avaient, ne serait-ce qu’une fois, pensé à ce que peut ressentir Léna.
    A la place de la jeune femme, je crois que je les aurais tous planté là et que je serais rentré passer noël chez moi devant un film avec un plateau TV !
    Non parce que la famille, ça va bien un moment quand elle est comme ça !
    J’ai retrouvé avec plaisir la plume et l’humour de l’auteur.
    J’avais très envie de baffer Clément. Mais alors de le baffer très fort ! Parce qu’il a été en dessous de tout !
    Il ne mérite pas une fille comme Léna qui est tout bonnement géniale (dès lors qu’on ne lui met rien de fragile dans les mains).

    Pour Lena, c’est difficile d’être près de Clément et elle n’a pas besoin qu’on la fasse culpabiliser quand elle essaie de se protéger un peu !

    Quand on fini par apprendre le secret du père (même si on avait de sacrés indices), je l’ai trouvé très bien amené.

    Et j’ai aussi beaucoup aimé l’histoire de Jacotte et de sa demi-sœur Catherine, ainsi que la manière dont Lena et Violette s’efforcent de gérer les problèmes qui gâchent la vie d’Emma-Lou, la petite fille de Catherine.
    J’ai vraiment adoré cette histoire qui se lit très vite.
    Est-ce qu’on retrouvera Lena et sa famille de dingue pour Noël 2020 ?
    J’espère que oui car je suis sûre qu’ils nous réservent encore tous plein de surprises !

     

    Un extrait : – JE SUIS CONSCIENT que les apparences jouent contre moi, mais je te jure que ce n’est pas ce que tu crois.

    — Ah oui ? Et qu’est-ce que je pourrais bien penser, selon toi ? je rétorque en adressant à mon père un regard lourd de reproches.

    Ce dernier se redresse contre ses coussins et insiste, d’une voix presque suppliante :

    — Je n’ai pas tenté de me suicider, Léna. Tu dois me croire.

    Et sur mon front, il y a écrit « idiote ».

    De justesse, je retiens un profond soupir.

    — Tu picoles plus que de raison alors que tu es sous antidépresseurs et Xavier t’a retrouvé inanimé devant la grille du cimetière… Excuse-moi d’émettre quelques doutes.

    — Je sais, Léna. Cela va te paraître bête, mais je n’ai pas pensé aux conséquences du mélange alcool et médicaments.

    — Bah voyons.

    — Assieds-toi, ma chérie.

    Fermement décidée à comprendre les raisons de cet acte désespéré, je reste debout et croise les bras. Je dois prendre le problème sous un autre angle si je veux amener mon père à se confier.

    — Admettons que tu avais seulement envie de te chiffonner le portrait… On peut savoir ce qui t’a pris ?

    Mon père s’efforce de sourire.

    — Je n’ai pas réfléchi. J’étais embourbé dans mes pensées et je me suis dit qu’un petit remontant m’aiderait à les faire passer. Je… je n’ai pas su m’arrêter.

    — Visiblement, tu ne vas pas très bien. Si ton médecin t’a placé sous antidépresseurs…

    Une grande femme à la carrure solide entre tout à coup dans la chambre, une série de stylos ingénieusement attachés à la poche de sa blouse blanche.

    — Bonjour, monsieur Pichon, je suis Esther Hauquier, la psychiatre en charge de votre dossier, se présente-t-elle. Notre entretien permettra de déterminer si on vous laisse sortir aujourd’hui.

    Avec un peu de chance, cette inconnue marquera plus de points que moi. Faire parler les gens, c’est son métier, non ?

    — Bien, dis-je en me dirigeant vers la porte. Je vais boire un café, je vous laisse papoter.

    — Je vous retrouve en salle d’attente, me précise le docteur.

    J’opine du chef et me dirige à grand pas vers le distributeur de boissons. Pendant que ma dose de caféine coule dans le gobelet en carton, je préviens ma mère par SMS qu’elle peut passer me récupérer. Puis, café en main, je me laisse tomber sur le premier siège venu et touille machinalement le liquide fumant. J’en suis déjà à mon quatrième café de la matinée. Vu les circonstances, mon organisme, qui n’a pas apprécié d’être tiré du lit en plein milieu de la nuit par la sonnerie du téléphone, me le pardonnera. Un mal de crâne lancinant m’enserre la tête comme un étau et je n’ai qu’une envie : dormir. Ce qui risque de ne pas être possible avant plusieurs heures.

    Et moi qui espérais secrètement que Noël ne virerait pas au désastre, cette année…

     

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  • [Livre] Les gardiens des anges - T03 - Les ailes sombres

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    Lecture terminée le : 11 octobre 2020

     

    Résumé : Je m’appelle Lily, j’ai 18 ans et je fais partie de ces humains dotés de pouvoirs qu’on nomme les potentiels. Alors que je pensais être une chasseuse, j’ai découvert que j’étais en réalité une sang-mêlé et que je possède en moi un très vieux pouvoir, peut-être le seul moyen de se débarrasser une bonne fois pour toutes des démons originels.
    Mais découvrir tout cela m’a affaiblie et j’ai perdu la bataille contre l’esprit de la nécromancienne qui vit en moi. Pour sauver ma famille, j’ai dû lui céder mon corps, et je me suis réveillée dans les Lymbhes.
    Je peux vous dire une chose sur la mort, c’est que ce n’est pas du tout ce qu’on nous promet !
    Le repos éternel ? Tu parles…
    Heureusement, une femme que j’ai connue il y a bien longtemps est là pour me venir en aide et m’apprendre à survivre dans cet enfer. Mais survivre n’est pas suffisant, je veux retourner dans le monde des vivants et récupérer mon corps. Une rencontre inattendue pourrait bien en être la clé.
    Je m’appelle Lily, et je suis morte.


    Auteur : Michèle Beck

     

    Edition : Auto édition

     

    Genre : Fantasy

     

    Date de parution : 29 Septembre 2020

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : Avant de commencer ma chronique, j’ai relu celles que j’avais écrites pour les deux premiers tomes, et j’avais commencé ma chronique du premier tome en disant, à propos des anges : « J’ai toujours eu du mal avec ces emplumés qui se croient au-dessus de tout le monde. A mon sens, ils ne valent pas mieux que les démons »… Bah j’étais pas loin du compte, n’est-ce pas ?
    La fin du tome 2 m’avait fortement donnée envie de rejouer Misery avec l’auteur, vu ce qu’elle ose nous infliger (et infliger à ses personnages aussi, du coup).
    Ce troisième tome commence là où s’arrête le précédent. Lily a été délogée de son corps par la nécromancienne qui squattait déjà son esprit depuis un moment et se retrouve à présent dans le royaume des morts.
    Ainsi on va suivre alternativement Lily, qui essaie de survivre dans ce royaume hyper flippant (oui, je sais, techniquement elle est morte, mais disons qu’il y a mort…et mort…), et Matthew qui essaie désespérément de trouver un moyen de ramener sa bien-aimée dans le monde des vivants.
    Sans surprise, j’ai détesté la manière dont Luc a tenté de gérer les choses (Y’a rien à faire, je peux vraiment pas blairer ce gus).
    Ce troisième tome est le tome des révélations pour les personnages qui vont en apprendre plus sur leur passé et confirmer ainsi certaines choses dont je me doutais depuis un certain temps.
    J’ai beaucoup aimé le royaume des morts (enfin entendons-nous bien, j’ai bien aimé la manière dont est décrit ce monde, mais même pas en rêve j’accepterais d’y déménager !)
    Et dans ce monde, on va rencontrer LE personnage. Celui qui est devenu en quelques pages mon personnage préféré (après Matthew et Lily, évidemment) : Valerian… Ah Valerian, comment le décrire en rendant justice à ce type ? Il peut se montrer un peu ronchon, mais il est surtout charismatique, sarcastique, moqueur, et très irritant, surtout quand il a raison (et qu’il le sait !).
    En plus de devoir ramener Lily parmi les vivants, le groupe recherche le moyen de venir définitivement à bout de ses ennemis. C’est surtout Leo et Max qui font équipe pour réunir des informations à ce sujet.
    Pratiquement à chaque chapitre, on a un micro indice sur ce qu’il faut faire, ou sur qui pourrait donner une indication utile sur ce qu’il y a à faire pour atteindre leur but.
    La tension est bien présente tout au long du livre, entre la recherche de Lily, la noirceur qui envahit les ailes et les yeux de Matthew, les recherches de la solution finale (ok, peut-être pas un choix très judicieux de terme, mais je ne vois pas trop comment le dire).
    Bref, alors que mes deux lectures précédentes m’ont duré chacune près d’une semaine, avec le sentiment de ne pas avancer, j’ai dévoré ce tome en 24h à peine, c’est dire si j’ai été happée dans l’histoire !
    Et j’ai eu le plaisir de lire dans la note de l’auteur à la fin du livre qu’on aurait bientôt des nouvelles de Kristal et de Valerian (là, petite danse de la joie). J’ai hâte…Si vous saviez combien j’ai hâte !!!

     

    Un extrait : Les yeux rouges ne le quittent pas un instant. Pas un mouvement de paupières. Rien. Le corps est figé. Comme en état de choc.

    Le corps de Lily.

    Le silence qui emplit l’infirmerie du complexe est insupportable. Matthew a envie de hurler, alors que tout le monde reste bouche bée, la respiration suspendue, leur regard rivé sur la chose qui a pris possession du corps de Lily.

    La nécromancienne.

    Lily s’est sacrifiée pour les sauver. Elle a cédé son corps pour que la nécromancienne retire son armée de zombie. Son âme a abandonné la place au profit de celle de la nécromancienne.

    L’âme de Lily.

    À en croire l’absence de bruit de lutte à l’extérieur, ça a fonctionné. Les combats ont cessé.

    Un mouvement de paupière trahit soudain la nécromancienne. Elle n’est pas en état de choc comme l’a supposé au départ Matthew, mais en pleine élaboration d’un plan. Elle étudie ses possibilités de fuite. Et s’il y a une chose dont Matthew est certain, c’est qu’il ne la laissera pas s’enfuir avec le corps de Lily ! Ses ailes noires en frémissent de colère. Ce qui n’échappe pas à la nécromancienne. Elle doit voir cela comme un signe d’attaque imminente de la part de Matthew, car elle décide d’agir. Elle se met en mouvement si vite en direction de la sortie que personne n’est capable de réagir. Puis, comme si une vague d’énergie traversait la pièce, les combattants reprennent le dessus et s’élancent sur la nécromancienne.

    La seule issue est barrée par deux louves, tous crocs dehors. La nécromancienne fait volte-face au moment où Deadly allait lui saisir le bras. Il lui effleure à peine le poignet. Le jeune gardien peut contrôler le rythme cardiaque des personnes qu’il touche. S’il avait réussi à attraper son bras, il aurait pu l’immobiliser en un rien de temps. La nécromancienne se faufile entre eux comme une anguille et se dirige vers les fenêtres fermées. Cela ne semble pas l’arrêter. Elle se prépare à sauter, les coudes devant le visage pour se protéger des éclats de verre. Cette fois, c’est Morgane, la soignante du complexe et une fée au demeurant, qui intervient. Elle plonge la main dans un sac noué autour de sa taille, la ressort aussi vite, et l’ouvre en soufflant sur sa paume. Une fumée rouge orange entoure la nécromancienne et la fige assez longtemps pour que Luc la saisisse.

    Peut-être que le père de Lily s’imaginait que sa fille n’allait pas se rebeller contre lui, quoi qu’il en soit, il fut si surpris quand la nécromancienne lui envoya un coup de coude dans le ventre puis son poing dans la figure, qu’il encaissa sans riposter.

     

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  • C'est lundi que lisez-vous? #282

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez vous?

     

  • Premières lignes #123

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.

    Cette semaine, je vous présente Le zoo de Gin Phillips

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    JOAN EST RESTÉE LONGTEMPS EN APPUI sur la pointe de ses pieds nus, les genoux pliés, la jupe frôlant la terre, mais là, elle a trop mal aux cuisses, alors elle s'assied sur le sable.

    Elle sent que quelque chose la pique. Elle passe la main sous sa fesse et récupère une petite lance de plastique – pas plus longue que son doigt –, ce qui n'a rien d'étonnant : elle trouve sans arrêt de minuscules armes de ce genre dans les endroits les plus inattendus.

    — Tu as perdu une lance ? demande-t-elle. À moins que ce ne soit un sceptre ?

    Sans répondre, Lincoln prend le petit objet de plastique qu'elle lui présente dans le creux de sa paume. Il n'attendait apparemment que l'occasion de s'asseoir sur ses genoux parce qu'il se retourne et s'installe confortablement sur le siège naturel offert par sa mère. Il n'y a pas un grain de sable accroché à ses vêtements. Il est du genre soigneux ; il n'a jamais aimé la peinture avec les doigts.

    — Tu veux un nez, maman ? propose-t-il.

    — J'en ai déjà un, répond-elle.

    — Tu en veux un en plus ?

    — Ça ne se refuse pas !

    Il repousse ses cheveux bruns et bouclés de son front ; ils mériteraient un bon coup de ciseaux. La mère et le fils sont à l'abri d'un toit de bois soutenu par des poteaux ronds, mais tout autour d'eux le vent qui souffle dans les arbres provoque une pluie de feuilles et fait jouer les branches, composant une marqueterie d'ombre et de lumière sur le gravier gris.

    — Où est-ce que tu trouves ces nez en plus ? demande-t-elle.

    — Au magasin de nez.

    Elle rit, s'appuie des deux mains sur le sol meuble, collant. D'une pichenette, elle déloge quelques grains humides sous ses ongles. L'Aire de fouille des dinosaures est toujours un endroit humide et frais où le soleil n'arrive jamais. Pourtant, malgré le sable et les feuilles sur sa jupe, c'est peut-être son coin préféré du zoo – à l'écart des allées principales, après le manège, la Ménagerie pour les petits et les volières des coqs, au-delà de la parcelle boisée envahie par les herbes folles simplement signalée par la pancarte ZONE FORESTIÈRE. Des sentiers étroits couverts de gravier serpentent entre les arbres, les rochers et les habitats de quelques animaux isolés : un vautour dans une cabane où traîne, allez savoir pourquoi, une camionnette rouillée ; une chouette qui louche sur un jouet à mâcher suspendu ; des dindes sauvages perpétuellement couchées, immobiles, au point que Joan se demande si elles ont vraiment des pattes. Elle imagine une facétie de chasseur cruel, qui arborerait en trophée un collier composé de pattes de dinde.

    Elle aime l'étrangeté, le côté désordonné de ces bois qui font régulièrement l'objet de tentatives hasardeuses pour leur donner un air de parc d'attractions. En ce moment, une tyrolienne est tendue entre les arbres, mais elle ne voit jamais personne l'utiliser. Elle se rappelle avoir découvert, il y a quelques années, des animatroniques en forme de dinosaures, et une autre fois un parcours hanté où surgissaient des fantômes. On détecte encore des traces d'aménagements plus anciens : de gros blocs de pierre – réels ou pas –, des palissades de rondins fendus et une cabane de trappeur. Rien de tout cela n'a de finalité évidente. Des bassins de ciment vides ont peut-être servi d'abreuvoirs à de gros mammifères. On remarque des traces éparses de parcours nature, une signalisation aléatoire qui donne l'impression d'une promenade plus improvisée que guidée – un arbre porte la plaque SASSAFRAS tandis que la vingtaine d'autres qui l'entourent sont anonymes.

    — Il faut que je te dise, commence Lincoln en posant la main sur son genou. Tu sais ce qui aurait été bien utile à Odin ?

    Il se trouve que depuis quelque temps, elle en connaît un rayon sur les dieux nordiques.

    — Un marchand d'yeux ? répond-elle.

    — Oui, c'est ça ! Parce qu'alors il aurait pu enlever son cache-œil.

    — Sauf s'il l'aime, son cache-œil.

    — Sauf dans ce cas, oui, convient Lincoln.

    Le sable autour d'eux est jonché de petits héros et de méchants en plastique : Thor, Loki, Captain America, Green Lantern et Iron Man. Tout tourne autour des super-héros, ces derniers temps. Des squelettes factices sont enfouis un peu partout dans le bac – derrière eux, les vertèbres d'un animal disparu dépassent du sable –, et on peut les dégager à l'aide de pinceaux usés placés à cet effet dans un seau. Elle venait ici déterrer des os de dinosaure avec Lincoln, dans son ancienne vie de petit garçon de trois ans. Mais aujourd'hui, il a quatre ans et deux mois, et son ancien moi d'archéologue a déjà laissé place à plusieurs autres vocations successives.

     

    Alors, tentés?

  • [Livre] Le morpho bleu

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    Lecture terminée le : 07 octobre 2010

     

    Résumé : Quand le corps congelé de Michelle Coltrane, une jeune femme de 25 ans, est retrouvé à Springfield, l’inspecteur Azor Streyes se lance sur la piste du meurtrier. Mais son enquête prend une nouvelle tournure lorsqu’un autre cadavre est découvert à Tulsa. Son nom ? Michelle Coltrane ! Et les morts s’enchaînent : à Santa Fe puis Los Angeles, deux autres corps sont retrouvés…L’inspecteur Streyes soupçonne une joggeuse d’avoir alerté la police pour chacune des découvertes macabres mais sa piste tourne court quand il apprend que c’est un vieil homme qui a signalé le cadavre de Tulsa… Parviendra-t-il à stopper cette vague de meurtres ? Quelle est la signification du papillon tatoué sur le cou des victimes ?


    Auteur : Jean-Louis Roujean

     

    Edition : Librinova

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 16 Avril 2020

     

    Prix moyen : 20€

     

    Mon avis : Quand j’ai commencé ce livre j’ai été tout d’abord un peu dérangée par le style de la narration. Ça ne me semblait pas très naturel. Et puis, après plusieurs chapitres, je me suis rendu compte que ce style me faisait penser aux films noirs avec des détectives dans le Chicago des années 20. Vous savez ces films où le détective privé raconte l’histoire en voix off. Une fois que je me suis rendu compte de cela, j’ai eu plus de facilité à lire, même si j’ai continué à trouver un certain manque de naturel, notamment dans les dialogues.
    J’ai eu un peu de mal avec le personnage principal. Je n’ai pas réussi à m’attacher à lui, d’autant plus qu’il semble agir sans aucune barrière, se déplaçant d’un état à l’autre pour son enquête sans que se pose jamais de problèmes de juridiction. Le fait que des corps avec un mode opératoire semblable aient été découvert dans plusieurs états et que les fédéraux n’aient aucun rôle dans l’histoire est aussi assez peu crédible. Peut-être qu’il aurait fallu qu’Azor soit agent fédéral plutôt que simple flic pour justifier ses déplacements incessants (j’en ai fini par oublier où était exactement sa juridiction au final !). C’est un personnage que j’ai trouvé assez antipathique, un peu hautain, du genre à dire à son subordonné qu’il se fout qu’il soit en famille quand il a besoin de lui, mais qui passe la nuit avec une call girl quand il est en déplacement professionnel ou qui interroge des suspects en barbotant dans une piscine.
    Une de ses réflexions m’a un peu hérissée. Alors qu’un membre de son équipe signale l’organisation parfaite d’une université par rapport à l’organisation administrative dans la police, il se dit : « Je n’aimais pas entendre des critiques sur mon institution, surtout venant d’une personne que celle-ci faisait vivre ».

    Donc sous prétexte qu’on bosse quelque part, et qu’on nous paye un salaire, que ce soit une entreprise ou une institution publique, on ne doit surtout pas pointer les dysfonctionnements ! Heureusement que tout le monde n’a pas cette mentalité, sinon on bosserait encore 16h par jour et la sécurité serait le cadet des soucis des patrons !
    Bref, vous l’aurez compris, ça a été dur d’avoir de l’empathie pour ce type et d’avoir envie de le voir aboutir dans son enquête.
    Le problème est qu’on n’a pas plus d’empathie pour les victimes puisqu’on ne sait pas grand-chose d’elles, qu’il n’y a pas d’interactions avec leurs familles ou leurs amis.
    Quant aux différents suspects, difficile de s’intéresser à eux, pour les mêmes raisons que les victimes : Azor parle beaucoup d’eux, peu avec eux. Et pour ceux avec qui il échange, on a l’impression que ces personnes dirigent l’interrogatoire avec à plusieurs reprises des phrases de type : j’ai encore des choses à dire, mais pas ici, pas maintenant, plus tard… bref, encore une fois peu crédible.
    C’est dommage, car le rythme est assez enlevé grâce à des chapitres courts et à de multiples rebondissements. L’enquête entraine vite Azor au sein d’une véritable conspiration sur fond de catastrophe climatique annoncée et sur la manipulation génétique d’animaux en apparence inoffensifs.
    En allégeant certaines descriptions, certains dialogues, inutilement détaillés, et qui alourdissent ainsi la lecture, on peut faire abstraction du style un peu mécanique. Et sans doute que si j’avais été une lectrice moins assidue de thrillers, j’aurais moins tiqué sur certaines actions qui sont, à mon sens, très peu crédibles.
    Je pense que ce roman plaira sans doute à ceux intéressés par les romans d’anticipation (pour tout le côté scientifique de la cryogénisation et du réchauffement climatique) et à ceux qui ne lisent pas beaucoup de thriller ou qui aiment les thrillers qui sortent des sentiers battus.
    Pour moi, sans être passé totalement à côté de cette histoire, elle ne me laissera pas un souvenir impérissable.
    C’était une bonne lecture, mais sans plus.

     

    Un extrait : Tom Harding était quadragénaire, comme moi. Nous avions des physionomies différentes et des caractères opposés. Me concernant, une taille moyenne, athlétique, les cheveux bruns, la pupille noire… impulsif. Un soi-disant charme latin, vertu héritée de mes origines hispaniques. Azor Streyes était mon patronyme. Tom ressemblait à un dandy. Une tête de plus que moi, svelte, blond, l’iris bleu et d’un naturel placide. Sa tenue vestimentaire suivait la mode. Vingt ans auparavant, nos trajectoires personnelles s’étaient croisées à l’université de Memphis. Il y avait obtenu un diplôme artistique avant d’embrasser une carrière de marchand d’art. Je voulais faire carrière dans la police. Je n’ai jamais dévié de cette ambition professionnelle.

    Tom dénichait des artistes au talent singulier, se chargeant de promouvoir leurs œuvres. Des peintures pour l’essentiel, plus rarement des sculptures. Une vitalité parachevée par des conférences dans des universités prestigieuses du nord-est du pays. L’intérêt de l’art dans la société en était le thème principal. Faire vivre le marché de l’art était son art de vivre, avec des artistes femmes comme cibles. Leurs créations colorées glorifiaient son anatomie. Il les vendait ensuite. Présent aux maillons extrêmes de la chaîne artistique, il lui arrivait de s’octroyer un rôle intermédiaire, en offrant à ses divas du pinceau – pas toujours de première jeunesse – un bonus payé en nature.

     

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  • [Livre] Marie-Antoinette

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    Lecture terminée le : 23 janvier 2020

     

    Résumé : Vilipendée par les uns, sanctifiée par les autres, l'" Autrichienne " Marie-Antoinette est la reine la plus méconnue de l'histoire de France. Il fallut attendre Stefan Zweig, en 1933, pour que la passion cède à la vérité.

    S'appuyant sur les archives de l'Empire autrichien et sur la correspondance du comte Axel de Fersen, qu'il fut le premier à pouvoir consulter intégralement, Stefan Zweig retrace avec sensibilité et rigueur l'évolution de la jeune princesse, trop tôt appelée au trône, que la faiblesse et l'impuissance temporaire de Louis XVI vont précipiter dans un tourbillon de distractions et de fêtes.

    Dans ce contexte, la sombre affaire du collier, habilement exploitée par ses nombreux ennemis à la cour de France, va inexorablement éloigner Marie-Antoinette de son peuple.


    Auteur : Stefan Zweig

     

    Edition : Audiolib

     

    Genre : Historique

     

    Date de parution : 2011

     

    Prix moyen : 21€

     

    Mon avis : J’ai toujours eu du mal avec les livres audio.
    Je n’arrive pas à entrer dans l’histoire, je ne sais pas si le fait que le lecteur essaie de changer de voix dans les dialogues n’énerve plus que quand il ne le fait pas.
    Bref je ne suis pas fan.

    Sauf dans quelques cas : les livres de développement personnel, les contes et légendes et les biographies historiques.
    Dans ce cas précis, le livre est lu par Laurent Jacquet, qui a déjà fait du doublage et des voix off pour des documentaires TV. Dans un livre audio, la voix du lecteur est primordiale et Laurent Jacquet a vraiment une voix agréable.
    Pour écrire la biographie de la reine, Stefan Zweig a délibérément écarté toute la correspondance de Marie-Antoinette qui prêtait à caution. On sait que de nombreux faux ont été créés, entre autre par le Baron Feuillet de Conches, un contemporain de la reine.
    Aussi, par précaution, Stefan Zweig a refusé d’utilisait tous les documents dont l’authenticité était suspectes (et malgré tout ce qu’il a écarté, il nous fait quand même un livre de 500p).
    J’ai apprécié que l’auteur ne prenne pas parti pour ou contre la reine. Il n’en fait ni une sainte, ni le démon qu’ont dépeint les révolutionnaires. Il montre ses failles, ses défauts, mais aussi ses qualités et son courage.
    Il nous dépeint le roi comme un homme profondément bon et proche de sa famille, mais incapable de prendre des décisions. Il était faible et pesait le pour et le contre jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour agir.
    On découvre aussi la mère de Marie-Antoinette, une femme profondément déçue par ses enfants, qui s’inquiète de ce que son fils fera de son pays quand elle ne sera plus là pour le contrôler et qui se demande quand sa fille deviendra enfin adulte. Cela se fera, mais elle ne sera plus là pour le voir.
    On parle aussi beaucoup d’Axel de Fersen (Zweig fait partie de ceux persuadés qu’il était l’amant de la reine).
    Il n’est pas tendre non plus avec les frères du roi, qu’il dépeint comme prêts à tout pour accéder au trône.
    De même, il remet en question tout ce qui a été écrit sur le Dauphin. Il réfute la violence que tout le monde attribue au cordonnier Simon et pense que l’enfant s’est volontiers prêté aux « enseignements » de l’homme qui étaient sans doute plus amusants que la stricte éducation que lui dispensait sa mère.
    Et même si cette dernière est pleine d’indulgence pour lui, elle est lucide sur son caractère (Comme on peut le constater dans une lettre qu’elle a écrite à l’attention de la gouvernante de ses enfants).
    La biographie couvre toute la vie de la Reine, de la préparation de son mariage, alors qu’elle n’a que 11 ans à son exécution.
    Le dernier chapitre fait un tour d’horizon des divers protagonistes en donnant quelques brèves informations. Il n’y a guère eu que Fersen pour s’émouvoir du sort de la Reine (la seule autre personne qui aurait pu avoir une réaction de tristesse, sa fille, a été maintenue dans l’ignorance de la mort de sa mère pendant longtemps) et c’est sans doute pour cela qu’il est celui sur lequel s’attarde le plus l’auteur.
    Peu de renseignement sont donnés sur la fille de Marie-Antoinette, mais on peut le comprendre, elle n’avait que peu d’importante et son existence n’a pas pesé sur la destinée de ses parents.
    On trouve quelques biographies sur elle, pas aussi bien documentées que celle de Marie-Antoinette mais suffisamment fournies pour satisfaire la curiosité.
    Avec 18h d’écoute, j’ai fini ce livre en bien plus de temps qu’il ne m’en aurait fallu si je l’avais lu de manière traditionnelle mais il m’a tenu compagnie dans les transports et à la pause-déjeuner pendant un bout de temps.
    Je n’ai plus qu’à trouver le prochain livre audio qui remplira cet office !

     

    Un extrait : Pendant des siècles, sur d’innombrables champs de bataille allemands, italiens et flamands, les Habsbourgs et les Bourbons se sont disputé jusqu’à épuisement l’hégémonie de l’Europe. Enfin, les vieux rivaux reconnaissent que leur jalousie insatiable n’a fait que frayer la voie à d’autres maisons régnantes ; déjà, de l’île anglaise, un peuple hérétique tend la main vers l’empire du monde ; déjà la marche protestante de Brandebourg devient un puissant royaume ; déjà la Russie à demi païenne s’apprête à étendre sa sphère à l’infini : ne vaudrait-il pas mieux faire la paix, finissent par se demander – trop tard, comme toujours – les souverains et leurs diplomates, que de renouveler sans cesse le jeu fatal de la guerre, pour le grand profit de mécréants et de parvenus ? Choiseul, ministre de Louis XV, Kaunitz, conseiller de Marie-Thérèse, concluent une alliance ; et afin qu’elle s’avère durable et ne soit pas un simple temps d’arrêt entre deux guerres, ils proposent d’unir, par les liens du sang, la dynastie des Bourbons à celle des Habsbourgs. La maison de Habsbourg n’a jamais manqué de princesses à marier ; et en ce moment, précisément, elles sont nombreuses et de tous les âges. Les ministres envisagent d’abord d’unir Louis XV, bien qu’il soit grand-père, et en dépit de ses mœurs plus que douteuses, à une princesse habsbourgeoise ; mais le roi très chrétien se réfugie vivement du lit de la Pompadour dans celui de la du Barry. D’autre part, l’empereur Joseph, deux fois veuf, ne manifeste guère le désir de se laisser marier à l’une des trois filles de Louis XV qui ne sont plus toutes jeunes. Il reste donc une troisième combinaison, la plus naturelle, l’union du dauphin adolescent, petit-fils de Louis XV et futur héritier de la couronne de France, à une fille de Marie-Thérèse. En 1766, Marie-Antoinette, âgée alors de onze ans, peut déjà faire l’objet d’un projet sérieux ; le 24 mai de cette année-là, l’ambassadeur d’Autriche mande expressément à l’impératrice : « Le roi s’est expliqué de façon que votre majesté peut regarder le projet comme décidé et assuré. »

     

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  • Les sorties du mois #58

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    Chaque mois voit son lot de sorties, que ce soit en livres ou en films. 
    Chaque 1er mercredi du mois, je vous donnerai les sorties, parmi celles qui ont retenues mon attention.
    Voyons ce qui nous attend d'intéressant ce mois-ci!

     
    Que ce soit les livres ou les films, je vous laisse aller sur booknode ou allociné pour découvrir résumés et/ou bandes annonces.

     

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    Bande dessinée

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    Romans

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    Et vous? Vous avez repéré des sorties intéressantes pour ce mois d'octobre?

     

  • [Livre] Equatoria – T01 – Les grandes découvertes

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    Lecture terminée le : 30 septembre 2020

     

    Résumé : Et si la Terre s’arrêtait de tourner??
    Cela provoquerait une catastrophe sans précédent sur notre planète, depuis l’extinction des dinosaures, un véritable Chaos?!
    197 ans plus tard, sur cette planète, devenue hostile et impitoyable, où une journée dure toute une année, voilà l’histoire de ces survivants sauvés par une poignée de scientifique, les pères fondateurs qui en anticipant les conséquences désastreuses du Chaos, ont réussi à préserver une dernière étincelle de l’humanité.
    Rescapés du cataclysme, les peuples du nord tentent de raviver le feu de la vie, aidés dans leur entreprise par deux hordes nomades qui tournent sans répit pour échapper à la longue journée aux chaleurs infernales ou de la nuit polaire qui dure, toutes les deux, 6 mois?!
    De nouvelles conditions climatiques obligeant l’humanité à une adaptation immédiate que les colons tentent d’accélérer grâce à l’épreuve du marathon, permettant de choisir les garçons les plus résistants et les plus endurants.
    Certains seront dignes d’intégrer les nomades et de profiter de leurs privilèges, plutôt que de résider toutes leurs existences dans leurs colonies d’origines.
    Zori, âgé de seize jours-an, du clan des Antilles et qui participe à son premier marathon, réussira-t-il?? Mais même en cas d’échec une autre voie reste possible, incertaine et dangereuse.
    Aura-t-il le courage de suivre sa destinée??


    Auteur : Franck Sanse

     

    Edition : Bookelis

     

    Genre : Science-fiction

     

    Date de parution : 01 septembre 2018

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : J’ai toujours aimé les romans post apocalyptiques et Equatoria est un roman assez original sur le sujet. Le postulat de départ est que la terre a arrêté de tourner. Je ne me rappelle pas s’il est précisé si elle arrête de tourner sur elle-même ou si elle arrête de tourner autour du soleil, mais, comme on continue à avoir une alternance de jour et de nuit (même si chacune dure six mois) j’aurais tendance à penser que la terre a juste arrêté de tourner sur elle-même, mais continue à tourner autour du soleil.

    Malgré des coquilles encore assez nombreuses, on entre assez vite dans l’histoire même si j’ai regretté qu’il se passe tant de temps avant de revoir le premier personnage auquel on s’attache : Zori

    J’ai bien aimé l’alternance entre l’histoire au présent, qui se déroule près de deux siècle après que la terre ait arrêté de tourner et les deux sortes de chapitres « éducatifs » : Les « cours d’histoire moderne d’Equatoria » et « la genèse d’Equatoria » qui racontent tout (ou presque) ce qu’il s’est passé depuis que la rotation de la Terre a commencé à ralentir, et « les actes fondateurs du peuple du Nord » et « la charte des peuples du Nord » qui nous indiquent comment se passent la vie depuis la catastrophe, nommée « le chaos ».

    Avec ces chapitres, très intéressants et relativement courts, je m’attendais à ce que les chapitres au présent soit plus dans l’action.

    Cependant, bien que ce premier tome pose les bases de plusieurs interrogations qui seront sans doute développées dans les tomes suivant, j’ai regretté leur côté un peu trop didactique.

    Quand je lis un roman, cela m’intéresse de savoir que les hommes se sont adaptés en construisant des demeures souterraines, mais je n’ai pas forcément besoin, ni envie, de savoir par le menu comment elles sont construites.

    Et c’est pareil pour pas mal de choses dans ce roman, les descriptions sont intéressantes, mais elles vont beaucoup trop dans le détail et cela casse le rythme de la lecture. Il m’a fallu une semaine pour lire les 115 premières pages car les descriptions étaient un peu dures à digérer.

    En revanche j’ai adoré l’histoire en elle-même. Les personnages, bien que nombreux, sont facilement identifiables tant leur caractère est différent et parfaitement élaborés.

    J’ai trouvé que certaines des règles régissant la vie du peuple du Nord étaient vraiment très dérangeantes et injustes. Je ne sais plus quel personnage accuse le conseil de mettre en place une dictature mais c’est exactement ce que j’ai ressenti.

    J’ai vraiment détesté Faustine, je trouve qu’elle n’a pas l’étoffe d’un chef. Elle est mesquine et pathétique et se sert de sa position sans scrupule. Je me demande comment elle peut être mariée à un homme comme Luther qui lui, est un chef admirable, sachant prendre des décisions difficiles mais toujours à l’écoute de ses hommes, profondément humain, honnête et honorable, malgré son caractère de cochon quand il s’y met.

    Avec Zori, ça a vraiment été mon personnage préféré.

    J’espère que le tome 2 sera plus dans l’histoire présente, dans l’action et moins dans les descriptions, je pense qu’on en a largement assez eu pour se faire une bonne idée de l’univers et il faut laisser un peu de place à l’imagination.

    Je ne sais pas encore si je lirai la suite, mais je note soigneusement les titres (il me semble qu’il y a trois tomes). Il se pourrait bien que mes pérégrinations livresques me ramènent un de ces jours à Equatoria.

     

    Un extrait : Zori fixait l’horizon qui semblait onduler légèrement tel un lac sous l’effet d’une brise. Charles, le maître du savoir de sa tribu, lui avait expliqué que ce phénomène s’appelait un mirage et n’était que la résultante de l’action du soleil combiné avec une forte chaleur, ce qui provoquait cet effet d’optique.  

     Ce tour de magie de la nature l’avait toujours intrigué, lui valant même quelques mésaventures quand il avait décidé, plus jeune, d’approcher cette étendue d’eau, si mystérieuse et inaccessible. 

     Les membres de sa colonie l’avaient retrouvé quelques heures après, complètement déshydraté, à des kilomètres d’Antigua, le foyer de sa tribu. Une île des Antilles du monde d’avant, cernée autrefois par les océans, aujourd’hui encerclée par une mer de sable et de rochers. Une poche de la résistance humaine face à l’adversité du Chaos. 

     En flirtant ainsi avec la frontière du territoire interdit, un endroit irrespirable et aride précédant la chaîne montagneuse du sud dont on distinguait les reliefs au lointain, telle une barrière infranchissable autant par les hommes que pour les nuages, il avait mis sa vie en danger et celles des colons partis à sa recherche pour le secourir. 

     La punition infligée par Faustine, la chef de sa tribu, lui avait servi de leçon. Il fut cantonné tout un jour-an aux tâches domestiques, un calvaire pour lui qui aimait tant jouer à l’extérieur et profiter de l’air libre avant le retour de la longue nuit. S’il avait oublié la teneur du sermon accompagnant cette punition, il gardait en mémoire la vision de ses pieds tandis qu’il avait baissé la tête devant la voix forte et autoritaire de Faustine qui grondait à ses oreilles. 

     Plongé dans ce souvenir douloureux, cette même parole au ton puissant, toujours aussi impressionnante, ne lui donnait plus l’envie de se cacher sous un caillou, mais au contraire le ramena à la réalité de l’instant. 

    – Coureurs, êtes-vous prêt? Clama Faustine à lattention de toute la colonie qui s’était massée autour deux, pour assister au départ et les encourager dans leur terrible épreuve. 

     Zori baissa la tête, comme une victime de ce réflexe conditionné à cette voix si familière, si souvent entendu lors de ces bêtises. Pour une fois, il n’était pas fautif. Il vérifia à ne pas empiéter sur la ligne de départ. Ce serait bête de prendre un avertissement pour une chose si anodine. Hâtivement, il réajusta son bandeau, retenant ses longs cheveux blonds afin de ne pas être gêné durant l’épreuve. Il profita de cet instant pour scruter ses compagnons du coin de l’œil, pour jauger furtivement de leur état de forme. Et de l’un en particulier! 

     Même si finir premier n’était pas l’essentiel de la course, il désirait ardemment faire mordre la poussière à Jason, le fils de Faustine. Si les notions de rivalité, de compétition, de jalousie, étaient des valeurs abrogées au sein des colonies par l’éducation reçue, elles n’en demeuraient pas moins présentes entre eux. Ce garçon, si arrogant, si certain de sa supériorité l’exaspérait. S’il pouvait le faire chuter de son piédestal, lui démontrer qu’être fils de chef, ne le prédestinait pas à être le meilleur d’entre eux.

     

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  • C'est lundi que lisez-vous? #281

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez-vous?