Lecture terminée le : 04 mars 2020
Résumé : Morrigane Crow est née le jour du Merveillon, ce qui signifie deux choses :
- Elle est maudite.
- Elle est condamnée à mourir à minuit le jour de ses onze ans.
Son cercueil l'attend.
Elle est sauvée in extremis par un homme étrange qui l'emmène dans le royaume magique de Nevermoor...
Auteur : Jessica Townsend
Edition : PKJ
Genre : Jeunesse
Date de parution : 03 Octobre 2019
Prix moyen : 19€
Mon avis : En me lançant dans la lecture de ce livre que je voyais partout, je ne m’attendais pas à aimer autant ma lecture au point d’avoir un coup de cœur pour les aventures de Morrigane Crow.
Morrigane est très résignée à son sort funeste, même si les « malheurs » qu’on lui impute ont le don de l’agacer.
Si j’ai vraiment beaucoup aimé Morrigane Crow, j’ai également beaucoup d’affection pour plusieurs personnages tels que les habitants de l’hôtel et plus particulièrement Fen ainsi que le meilleur ami de Morrigane.
Bien sûr j’ai apprécié Jupiter, mais il m’a rendue dingue avec ses manières désinvoltes. On a souvent l’impression qu’il n’est pas très sûr de comment il va bien pouvoir arranger les choses et qu’il joue un peu la vie de Morrigane aux dés.
Pour être sauvée et intégrer la société à laquelle appartient déjà Jupiter et ainsi ne pas être renvoyée dans son royaume où l’attend une mort certaine, Morrigane doit passer une série de 4 épreuves.
900 candidats pour 9 places, autant dire que les choses ne vont pas être faciles et que le fairplay ne sera pas souvent au rendez-vous.
L’univers créé est très riche, et, à la fin de ce premier tome, je pense que je n’en ai pas encore découvert la moitié.
Rien que l’hôtel de Jupiter doit encore nous réserver des surprises avec ses nombreuses pièces fermées et son aile sud interdite.
Avec sa propension à changer de taille et de décoration au gré des humeurs de ses habitants, je me demande bien ce qu’il nous réserve.
Tout au long du livre et des épreuves, une angoisse ne lâche pas Morrigane : La dernière épreuve, pendant laquelle elle devra présenter son « truc ». Or Morrigane, pas plus que le lecteur, ne sait pas quel peut bien être son truc, ni même ce que ce terme peut bien vouloir dire d’ailleurs. Elle ne sait pas du tout ce qu’elle doit faire et Jupiter, loin de répondre à ses questions, ne lui explique rien et balaie ses inquiétudes du revers de la main. Et comme par la même occasion, il ne nous explique rien à nous non plus, je ne l’ai pas porté dans mon cœur dans ces moments-là.
Les épreuves étant très espacées les unes des autres (pour mieux laisser le temps aux participants de se remettre…. Ou d’angoisser ?), l’histoire s’étale sur plus ou moins une année.
Je n’ai toutefois ressenti aucune longueur, aucune baisse de rythme, ni aucune baisse d’attention.
Rien ne m’a moins plus dans cette histoire et je n’ai qu’une hâte, me plonger dans le tome 2 que je viens d’acheter au moment où j’écris ces lignes.
Un extrait : — Morrigane n’a pas besoin d’aide, continua-t-il. C’est une enfant très intelligente. Elle a conscience de sa situation.
L’assistante sociale jeta un coup d’œil à Morrigane, qui était assise sur le canapé à côté d’elle et tentait de rester tranquille. Ces visites traînaient toujours en longueur.
— Monsieur le chancelier, sans vouloir paraître impolie… le temps presse. Les experts s’accordent tous pour dire que nous entrons dans la dernière année de cette Ère. La dernière année avant le Merveillon.
Morrigane détourna les yeux vers la fenêtre, en quête d’une distraction, comme toujours quand on prononçait « le mot ».
— Comprenez que c’est une importante période de transition pour…
— Vous avez la liste ? la coupa Corvus sans cacher son impatience.
Il indiqua du menton l’horloge au mur de son bureau.
— Heu… Bien sûr.
Avec des doigts tremblants, l’assistante sociale sortit une feuille de papier d’un dossier. Celle-là ne s’en tirait pas si mal, pensa Morrigane, étant donné que c’était seulement sa deuxième visite. La précédente parlait si bas qu’on l’entendait à peine, et si on lui avait imposé de s’asseoir à côté de Morrigane, elle aurait cru la fin du monde arrivée.
— Puis-je la lire à voix haute ? Elle est très courte ce mois-ci… Bravo, mademoiselle Crow, dit la femme d’un ton sec.
Morrigane la regarda avec des yeux ronds. On la félicitait pour quelque chose qui échappait totalement à son contrôle.
— Commençons par les incidents demandant compensation : le Conseil de la Ville de Jackalfax demande sept cents kred pour les dommages causés sur un chapiteau par la grêle.
— Je croyais que nous nous étions mis d’accord sur le fait que les catastrophes naturelles ne seraient plus attribuées à ma fille, intervint Corvus. Depuis cet incendie de forêt dans l’Ulf qui s’est avéré criminel. Vous vous en souvenez ?
— Oui, monsieur le chancelier. Mais un témoin affirme que cette fois, c’est bien la faute de Morrigane.
— Qui ? demanda Corvus.
— Un employé de la poste a entendu Mlle Crow dire à sa grand-mère qu’elle appréciait le temps radieux qu’il faisait à Jackalfax.
L’assistante sociale consulta ses notes.
— La grêle est tombée quatre heures plus tard.