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Selene raconte... - Page 138

  • [Livre] A demain, Lou

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    Résumé : Élisabeth, Lou et la petite Laura forment avec leurs parents une famille unie et joyeuse. Jusqu’au jour où Éli part passer le week-end chez une amie et ne revient pas. Bloquée par le silence des adultes, Lou n’ose pas poser de questions. Le corps pressent ce que l’esprit refuse d’accepter, mais admettre qu’Éli est morte serait plus terrible encore que ce mutisme qui, peu à peu, empoisonne tout.

    C’est sur cet événement que Lou revient à la veille de ses seize ans, l’âge d’Éli à sa disparition. Comment continuer à vivre sans cette grande soeur qu’elle chérit tant ? Comment se résoudre à devenir plus vieille qu’elle ? Comment cesser d’être « la petite soeur d’Éli » ? Il va bien falloir, pourtant, passer ce cap…

     

    Auteur : Marie-Claude Vincent

     

    Edition : Robert Laffont

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 07 avril 2016

     

    Prix moyen : 16€

     

    Mon avis : « A demain, Lou », ce sont les dernier mots qu’Elisabeth « Eli » a lancé à sa petite sœur avant de partir chez une copine.
    Quand j’ai lu le résumé, j’ai supposé qu’Eli allait faire une mauvaise rencontre, mais non, même pas. On apprend très vite qu’il n’en est rien, et que c’est encore plus « bête » que ça, même si les détails, on ne les découvrira que plus tard.
    Après la disparition d’Eli, la famille plonge dans le silence : Laura qui, trop petite, ne réalise pas, les parents, bouleversés, les grands-parents et Lou. Lou qui ne comprend pas vraiment ce qu’implique ce « Eli est partie » qu’on lui a asséné. Quand quelqu’un part, il est supposé revenir, non ? Comme l’oncle Charles qui est parti vivre à l’autre bout du monde mais qui revient de temps en temps.
    Alors Lou attend. Elle attend le retour de sa sœur. Sans poser de question, sans oser prononcer son nom, parce qu’au fond d’elle, elle sait bien ce que veut dire « Eli est partie ». Mais à douze ans, impossible de se confronter à cette réalité, impossible d’admettre, de se résigner.
    L’écriture s’adapte aux pensées d’une adolescente de douze ans. C’est une écriture simple, les choses sont dites sans détour, avec beaucoup de douceurs, même quand Lou a envie de tout casser dans la maison.
    C’est un roman bouleversant sur le deuil chez l’enfant et j’ai pleuré pendant la moitié du livre.
    A plusieurs reprises, on se rend compte que les parents, en voulant protéger Lou, n’ont fait que la perturber davantage et on se demande comment ils vont vivre cela quand ils vont s’en rendre compte. Car tout ce qu’ils font, ils le font par amour et le fait de s’être « trompé » sur la manière d’agir envers Lou risque de les plonger un peu plus dans l’affliction. Heureusement, entre les parents de la mère et le frère du père, ils sont bien entourés.
    C’est un roman sur le deuil, mais c’est aussi un roman sur l’attente. Nous lecteurs, attendons que Lou accepte la mort de sa sœur. Les parents, les professeurs, attendent que Lou se reprenne, fasse son deuil, sans vraiment réaliser que ce deuil elle ne peut pas le faire, puisque la mort d’Eli n’est pas une réalité pour elle. Enfin Lou est celle qui attend le plus, mais aussi celle qui n’a aucune chance de voir son attente récompensée : elle attend le retour de sa sœur.
    En plus du deuil en lui-même, Lou va devoir accepter de devenir plus vieille qu’Eli, de devenir l’aînée de la famille. Elle sera toujours la grande sœur de Laura, mais elle va devoir accepter qu’elle ne sera plus la petite sœur d’Eli. Eli qui aura 16 ans pour toujours tandis que Lou va devoir avancer, vivre sa vie et par là même vivre tout ce que sa sœur ne vivra jamais. Et ce refus de devenir « plus grande » qu’Eli se ressent jusque dans son corps qui semble vouloir la maintenir « plus petite ».
    Marie-Claude Vincent a vraiment su trouver non seulement les mots pour parler du deuil mais aussi le ryhtme. Lou ne s’en sort pas comme par magie du jour au lendemain. Elle avance, recule, avance de nouveau.
    C’est un roman à lire, un roman qui a été un vrai coup de coeur

    Un extrait : Un chat, oui, pouvait mourir d’un seul coup. Il suffisait de traverser au moment où une voiture filait à toute allure sur l’avenue. Une fille qui n’avait pas hésité à plonger dans un lac dont on ne voyait même pas le fond, qui venait d’obtenir son brevet de natation haut la main, ne pouvait pas s’être noyée dans une piscine. Un rectangle d’eau limpide de quatre mètres sur sept. L’arrivée de ce papier, sérieux, officiel, daté, signé, cosigné, si sérieux que le brevet ne m’avait pas été attribué, à moi qui avais refusé de plonger, me confirmait que j’avais raison de ne pas croire à la mort d’Eli.
    Ce dont je ne démordais pas depuis deux semaines.

    Le diner fut très silencieux. Même Laura, perchée sur sa chaise haute, mangea sans presque babiller, se frottant les yeux de ses petits poings comme si elle avait passé une journée épuisante à la crèche. J’entendais le tic-tac de l’horloge murale, l’eau descendre par à-coups dans la gorge de papa, les petits bruits de fourchette de maman qui chipotait dans son assiette. Elle avait des cernes rouges sous les yeux. J’aurais voulu avancer la main et la poser sur son bras pour qu’elle me sourie. J’aurais voulu raconter ma journée de classe, comme Eli et moi le faisions chaque soir, encore en juin dernier, ponctuant nos récits de moues et d’exclamations. Mais j’étais paralysée. Ma seule certitude, c’était qu’il y avait eu, quinze jours auparavant, un enterrement qui ne pouvait pas être celui d’Eli. C’est en débarrassant la table ce soir-là que je décidai de commencer les listes.

    - Maman a ouvert ton courrier par inadvertance (rouge)
    - Le pauvre type a envoyé ton brevet de natation (bleu)

    Je me forçais même en fredonner en replaçant les cahiers dans un tiroir de mon bureau. On fait les choses à fond ou on ne les fait pas.

     

  • Bilan de lecture janvier 2017

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    En janvier, j'ai lu 20 romans et 5 BD pour un total de 7785 pages


    Les BD

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    Ma razzia de noël chez Cultura m'a permis de prendre tous les tomes déjà sorti de princesse Sara. Et même si j'ai essayé de résister et de les faire durer, ça a été plié dans le mois!

     

     

    Côté partenariat, j'ai reçu un livre des éditions Librinova et quelques uns pour le jury de ELLE.

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    Librinova, c'est surtout un site qui aide à l'auto-édition. Et dans le cas de ce livre, on ne sent malheureusement que trop bien l'absence d'éditeur et de correcteur: le style est lourd et ampoulée... ça n'a pas été une partie de plaisir de le finir

     

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    Un peu plus de chance avec les livres ELLE lus ce mois-ci. Aucune déception.
    Voici venir les rêveurs est celui que j'ai le moins aimé. Tout n'est pas perdu, mon préféré, talonné de près par Surtensions.


    J'ai eu, bien sûr, le temps de piocher dans ma PAL, mais j'ai eu des lectures assez "encadrées" dirons-nous.

    D’abord, dans une PAL réduite, tous les deux mois, une copinaute de forum, me choisi 2 livres à lire. Comme j'avais du retard dans ces lectures, il a fallu que je me rattrape. 

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    Un peu déçue par Une amitié assassine dont l'histoire avait pourtant du potentiel. Mais vraiment transportée par Les enfants de cendres! La dame du manoir de Wildfell Hall et Pavillon de femmes sont deux livres plus classiques, moins violents, mais très prenant, bien que très différents l'un de l'autre.


    Ensuite j'ai participé à la première édition de l'année 2017 du Week end à 1000. Je m'étais fait une petite PAL et j'ai réussi plus ou moins à m'y tenir (à l'exception d'un livre que j'ai remplacé par un autre). Ce genre de Week end est intense, mais il permet de sortir des livres de la PAL qui auraient attendu encore longtemps sans cela

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    Un peu déçue par Cœur de brindille, dont on m'avait tant parlé que j'en attendais sans doute trop. Le lieutenant Eve Dallas est toujours une valeur sûre, et l'air de rien, je n'arrive pas toujours à découvrir le coupable (là je me suis faite avoir!). A demain, Lou est très émouvant et Sweet était une excellente lecture. Mon coup de cœur du weekend a été pour Hate list. Pas vraiment étonnant vu la plume de l'auteur. Son autre livre, Tornade, avait aussi été un coup de cœur


    J'ai quand même aussi lu en dehors de tout challenge ou programme, juste en piochant ce qui me faisait envie dans ma PAL d'hiver

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    J'ai été très déçue par Phobos 3 qui n'est clairement pas à la hauteur des deux tomes précédents. J'espère que le prochain tome relèvera le niveau. J'ai beaucoup aimé le piège de l'innocence, même si je l'ai trouvé prévisible, mais peut être ne l'est-il pas pour un ado. Enfin j'ai eu un coup de cœur pour Derrière les portes, un thriller psychologique absolument glaçant!


    En janvier, je n'ai vu que 3 films. Ben oui, en ce moment j'ai du mal à rester sage et à suivre 2h de film sans broncher. Avec la fatigue, je préfère les séries où l'action se déroule dans un temps plus court. Mais en 2017, je vais me reprendre et ne pas laisser dormir les films qui attendent d'être vus et chroniqués!

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    50 nuances n'est pas mal adapté, même si je trouve qu'il usent et abusent de l'image de Christian enlevant son T-shirt (j'espère que les studios étaient bien chauffés, se balader torse nu comme ça, c'est un coup à choper une pneumonie!), Je suis à vous tout de suite est une petite comédie. On a vu mieux, mais on a vu largement pire aussi. Jeanne Poisson, marquise de Pompadour est mon chouchou. J'adore ces deux acteurs, en particulier Vincent Perez qui est parfait dans le rôle d'un Louis XV de 35 ans qui préfère conter fleurette aux femmes que s'ennuyer en conseil des ministres (Ah ben oui, mais mon pote, ça peut pas avoir que des avantages d'être roi!).

     

    Voilà donc un bilan de janvier pas trop mal avec d'assez bonnes lectures et des films assez sympas dans l'ensemble.

    On se voit dans un mois pour le prochain bilan!

     

  • Mes sorties du mois #17

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    Chaque mois voit son lot de sorties, que ce soit en livres ou en films. 
    Chaque 1er mercredi du mois, je vous donnerai les sorties, parmi celles qui ont retenues mon attention.
    Voyons ce qui nous attend d'intéressant ce mois-ci!

     
    Que ce soit les livres ou les films, je vous laisse aller sur booknode ou allociné pour découvrir résumés et/ou bandes annonces.

     

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    Les sorties grand format:

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    Les sorties poche:

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    Et vous? Vous avez repéré des sorties intéressantes pour ce mois de février?

     

  • [Livre] Chanson douce

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    Résumé : Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d'un cabinet d'avocats, le couple se met à la recherche d'une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l'affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu'au drame.

     

    Auteur : Leila Slimani

     

    Edition : Gallimard

     

    Genre : Roman contemporain

     

    Date de parution : 18 aout 2016

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : Dès les premières pages, on prend connaissance du drame. Le but de ce livre va être de nous raconter comment on est arrivé à ce dénouement.
    Leila Slimani a une plume assez brutale, sans concession. Une plume qui peut parfois sembler un peu abrupte.
    On ne peut pas dire que je me sois attaché aux personnages. Mais c’est en partie ce qui fait la force de se roman. Ils sont pour la plupart antipathiques.
    Paul, qui voulait des enfants sans en avoir les responsabilités et qui déborde d’arrogance, Myriam qui ne semble jamais satisfaite de rien, Louise qui semble avoir de gros problèmes mentaux et même la petite Mila qui a une tendance un peu trop marquée à mon goût de se servir de ses dents à la moindre contrariété.
    Mais ils sont aussi pathétiques. Paul se bat contre une éducation qui ne l’a pas préparé à être un « patron », Myriam est partagée entre sa carrière qui est nécessaire à son équilibre et son amour pour ses enfants, Louise croule sous la solitude et les problèmes d’argent, et on se doute bien que Mila, telle une éponge, absorbe toute cette ambiance négative et la fait ressortir aux pointes de ses canines.
    Tout au long du livre, on attend une explosion, quelque chose, n’importe quoi, qui justifierais le passage à l’acte de Louise, mais rien. La tension monte, petit à petit, inexorablement.
    Bien sûr en tant que lecteur, on voit avec plus d’acuité que les personnages les dysfonctionnements. On voit Louise se rendre de plus en plus indispensable, on la voit s’insinuer dans la vie de la famille, débordant nettement du rôle de nounou pour lequel on l’a engagée. On la  voit également s’opposer, toute en résistance passive-agressive, à toutes les injonctions que peut lui donner Myriam qui ne sait clairement pas s’imposer. On voit également des bribes de son passé qui nous montre que ses réactions vis-à-vis de la famille ne sont pas quelque chose de nouveau. On ne peut s’empêcher de se poser la question : pourquoi personne, que ce soit des employeurs, son mari, ses connaissances, ne s’est rendu compte que cette femme avait de sérieux problèmes ?

    Même si j’ai eu le sentiment de voir Louise sombrer dans une sorte de folie au fil des pages, la fin abrupte du roman m’a surprise. Je ressors de ma lecture en ayant l’impression d’avoir été incapable de réellement cerner Louise.
    J’espérais une explication, peut-être à travers les conclusions de l’enquête de police, mais je suis restée sur ma faim.
    Pour autant, bien que cette lecture ait été déroutante, je comprends que ce livre ait remporté le prix Goncourt, car une fois commencé, il est impossible à lâcher !

    Un extrait : « Pas de sans-papiers, on est d’accord ? Pour la femme de ménage ou le peintre, ça ne me dérange pas. Il faut bien que ces gens travaillent, mais pour garder les petits, c’est trop dangereux. Je ne veux pas de quelqu’un qui aurait peur d’appeler la police ou d’aller à l’hôpital en cas de problème. Pour le reste, pas trop vieille, pas voilée et pas fumeuse. L’important, c’est qu’elle soit vive et disponible. Qu’elle bosse pour qu’on puisse bosser. » Paul a tout préparé. Il a établi une liste de questions et prévu trente minutes par entretien. Ils ont bloqué leur samedi après-midi pour trouver une nounou à leurs enfants.

            Quelques jours auparavant, alors que Myriam discutait de ses recherches avec son amie Emma, celle-ci s’est plainte de la femme qui gardait ses garçons. « La nounou a deux fils ici, du coup elle ne peut jamais rester plus tard ou faire des baby-sittings. Ce n’est vraiment pas pratique. Penses-y quand tu feras tes entretiens. Si elle a des enfants, il vaut mieux qu’ils soient au pays. » Myriam avait remercié pour le conseil. Mais, en réalité, le discours d’Emma l’avait gênée. Si un employeur avait parlé d’elle ou d’une autre de leurs amies de cette manière, elles auraient hurlé à la discrimination. Elle trouvait terrible l’idée d’évincer une femme parce qu’elle a des enfants. Elle préfère ne pas soulever le sujet avec Paul. Son mari est comme Emma. Un pragmatique, qui place sa famille et sa carrière avant tout.

            Ce matin, ils ont fait le marché en famille, tous les quatre. Mila sur les épaules de Paul, et Adam endormi dans sa poussette. Ils ont acheté des fleurs et maintenant ils rangent l’appartement. Ils ont envie de faire bonne figure devant les nounous qui vont défiler. Ils rassemblent les livres et les magazines qui traînent sur le sol, sous leur lit et jusque dans la salle de bains. Paul demande à Mila de ranger ses jouets dans de grands bacs en plastique. La petite fille refuse en pleurnichant, et c’est lui qui finit par les empiler contre le mur. Ils plient les vêtements des petits, changent les draps des lits. Ils nettoient, jettent, cherchent désespérément à aérer cet appartement où ils étouffent. Ils voudraient qu’elles voient qu’ils sont des gens bien, des gens sérieux et ordonnés qui tentent d’offrir à leurs enfants ce qu’il y a de meilleur. Qu’elles comprennent qu’ils sont les patrons.

     

  • C'est lundi que lisez vous? #92

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous que lisez vous?

     

  • TAG des 4 saisons: #1 Hiver

    J'ai eu envie d'un TAG. En fouinant un peu partout, j'ai trouvé un TAG sur l'automne et je me suis dis: "s'il y a un tag sur l'automne, je devrais pouvoir trouver ce qu'il faut pour les 3 autres saisons"
    Et effectivement j'ai trouvé, sur différente chaînes booktube, des TAG qui forment le TAG des 4 saisons.
    Cette première partie, consacrée à l'hiver, vient de la chaîne de Margaud liseuse.

     

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    1. Let it Snow - Un livre dont l'histoire prend place en hiver ?

    « Extinction » de Matthew Mather. L’histoire débute juste avant noël et se poursuit jusqu’à courant février.

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    1. The Christmas Song - Ton histoire de Noël préférée ?

    La véritable histoire de noël, de Marko Leino. Mais il faut prévoir le stock de mouchoirs!

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    1. Silent Night - Ton classique préféré ?

    « Raison et sentiment » de Jane Austen. Oui c’est un classique. Et oui je l’ai préféré à « Orgueil et préjugés ». Ce livre a été un vrai coup de cœur.

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    1. Baby it's cold outside - Ton couple et ta romance préféré ?

    Scarlett O’Hara et Rhett Butler !

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    1. The most wonderful tome of the year - Ta tradition de Noël préférée ?

    J’adore allumer le sapin et la crèche tôt le matin quand il fait encore sombre et que la pièce n’est éclairée que par ces lumières et éventuellement un feu de cheminée (si je suis chez ma mère). J’aime aussi qu’on dépose les cadeaux sous le sapin en se levant et qu’on les ouvre après le petit déjeuner.

    1. All I want for Christmas - Quel livre voudrais tu le plus voir sous ton sapin ?

    Mesdames de France. : Les filles de Louis XV de Bruno Cortequisse

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    1. Santa Claus is coming to town - Quel personnage serait en haut de la liste des méchants, et celui sur la liste des gentils ?

    En haut de la liste des méchants, Levana serait tout à fait à sa place. Parce qu’il faut avouer qu’elle en tient une couche ! Mais je pense qu’elle ne serait pas toute seule !

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    En haut de la liste des gentils, je dirais Charley Davidson, parce que elle fait ce qu’elle peut mais elle avait quand même rien demandé à la base !

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    1. Trouve une couverture avec du bleu

    Le silence de Mélodie. Là pour y avoir du bleu, il y a du bleu

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    1. Un livre que tu utiliserais à la place de ton étoile de Noël sur ton sapin

    Wicked. Bon ok, je ne l’ai pas encore lu. Mais pour une fois que la couverture d’un livre m’attire comme Harpagon est attiré par l’argent… on va pas se priver !

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    1. Un endroit fictif parfait pour les vacances de Noël

    Narnia… c’est quand même un endroit fantastique, une fois qu’on a viré la sorcière blanche à grand coup de pompes dans les fesses !

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    1. Quels sont ta boisson, ta gourmandise et ton film préféré pour la saison ?

    Alors…
    Boisson : je vais dire le thé vert saveur muffin myrtilles… j’adore et on peut le boire avec ou sans sucre, c’est selon les goûts !

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    Gourmandises : je ne suis pas particulièrement sucrée, mais on va dire les sablés aux pépites de chocolats Walkers (ou les sablés à l’écorce d’orange confites de péchés-gourmand, mais comme ils vendent plus par correspondance, ils se les gardent ! Non mais)

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    Film : Le bonheur au bout du chemin (adaptation d’Anne…la maison aux pignons vert)

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    1. Aimes-tu l'hiver ?

    Ça dépend…
    Déjà je le préfère à l’été parce que je crains énormément la chaleur… Mais j’aime moins que le printemps.
    Disons que j’aime bien, mais plus quand je suis dedans au chaud qu’en route pour le boulot !

    1. Quelle est ton activité préférée durant l'hiver ?

    Lire !!!


    La partie Hiver de ce TAG est fini, on se retrouve vers fin mars/ début avril pour la seconde partie: le printemps!

     

  • Le tiercé du samedi #91

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres que vous avez tellement aimés que vous repoussez sans cesse le moment de voir l’adaptation ciné de peur d’être déçu(e).

     

    Alors Il y avait "Elle s'appelait Sarah" et "Cinquante nuances de Grey", mais, cédant aux instances de mes copines, j'ai fini par les regarder.
    Mais il en reste! et trio gagnant est:

     

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    Addict

     

     

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    Shutter Island

     

     

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    La voleuse de livre

     

     

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    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres que vous avez si souvent prêté que vous avez à vous seule manquer causer la faillite de la maison d'édition

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

  • [Livre] Une amitié assassine

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    Résumé : Quand Kirsty, journaliste, apprend qu'un tueur en série assassine des jeunes filles dans une cité balnéaire, elle se rend sur place. Le témoin du dernier crime n'est autre qu'Amber, une femme qu'elle n'a jamais revue depuis l'enfance... depuis ce funeste jour où toutes deux ont été condamnées pour le meurtre d'une fillette.

    Chacune a changé d'identité et cache jalousement son passé. Ce nouveau drame va-t-il tout faire voler en éclats ? Qu'est-il vraiment arrivé le jour où la petite Chloé, quatre ans, a été retrouvée morte ?

     

    Auteur : Alex Marwood

     

    Edition : France loisirs

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 5 septembre 2013

     

    Prix moyen : 22,50€

     

    Mon avis : Encore une fois, la traduction française a frappé et ce, dès le titre. Car dans ce livre, il n’est aucunement question d’amitié entre Kirsty et Amber mais plutôt d’un passé commun qu’on découvre par flash-back. D’ailleurs la traduction littérale du titre anglais était : « Mauvaises filles » ce qui est bien plus parlant.
    L’histoire principale, c’est l’histoire de ces deux femmes. Les crimes qui ont lieu et l’identité du coupable n’est que secondaire. D’ailleurs on devine assez vite qui est le coupable.
    Les deux femmes ont changés d’identité après leur condamnation quand elles avaient onze ans et il faut un peu de temps pour comprendre qui est qui.
    Même s’il y a des longueurs, des passages qui auraient pu être supprimé, on peut voir à quel point cette condamnation pèse encore sur la vie de Kirsty et Amber, 25 ans plus tard.
    Ce qui m’a le plus choqué c’est la réaction des gens face à la condamnation des fillettes, que ce soit dans les flash-backs ou dans le présent (qu’ils connaissent ou non leur vrai identité). A aucun moment le fait qu’elles aient été des enfants au moment des faits n’est pris en compte, à aucun moment on n’essaie de comprendre. On se retrouve face à une meute d’animaux sauvages qui ne pense qu’à faire « justice » (mais entre tous, ils ont une conception assez particulière de la justice).
    La construction est assez particulière car les crimes du tueur en série ne sont là que pour servir de prétexte aux retrouvailles entre Kirsty et Amber. Du coup il n’y a pas d’enquête à proprement parlé. On en saisi des bribes quand Kirsty s’occupe de son article mais sans plus. Toutes les autres histoires parallèles ne servent qu’à entrainer les deux femmes vers la chute qui est à la fois surprenante et frustrante. Pas frustrante parce qu’il nous manque des éléments, mais parce que « ce n’est pas juste ». Voilà, c’est ce qui a dominé mes sentiments à la fin de ce livre : un profond sentiment d’injustice.
    J’ai quand même un reproche à faire à l’auteur : celui d’avoir « fait du mal » à des animaux alors que cela n’apportait rien à l’histoire.

    Un extrait : Une fois par mois, Amber Gordon vide le placard des objets trouvés. C’est une des tâches qu’elle préfère, parce qu’elle lui donne la possibilité de mettre de l’ordre, d’apporter une conclusion à certaines questions en suspens – même si, parfois, il s’agit seulement de décider que si une personne n’a pas réclamé son bien depuis neuf mois, elle ne le fera jamais. Elle prend plaisir à laisser libre court à sa curiosité, à fureter tranquillement dans l’existence des autres en s’étonnant de toutes les choses – dentiers, boucles en diamant, journaux intimes – dont ils n’ont pas remarqué la perte ou qu’ils ont négligé de venir chercher. Mais surtout elle aime offrir des cadeaux : pour l’équipe de nettoyage, le dimanche soir à Funnland a souvent un petit parfum de noël avant l’heure.
    En l’occurrence, la pêche est bonne. Au milieu des parapluies oubliés, des sachets de rocks, les confiseries en forme de galets, et des porte clés Souvenir de Witmouth, elle repère de véritables trésors : un bracelet à breloques d’un doré clinquant, avec des cœurs et des angelots qui se balancent parmi des fragments de pierres semi-précieuses ; un lecteur MP3 certes, bas de gamme, sans écran tactile, mais en état de marche et contenant pas mal de chansons ; un gros sachet de bonbons haribo ; et une carte de téléphone internationale, toujours dans son emballage d’origine.
    Amber sourit. Elle sait qui, parmi ses collègues, apprécierait de pouvoir passer un appel longue distance. Merci, toi qui es venu t’amuser ici, qui que tu sois, pensa-t-elle. Tu ne t’en doute pas, mais ce soir, tu vas faire le bonheur d’un antif de Sainte-Lucie.
    Elle consulte sa montre, constate qu’elle est déjà en retard pour la pause thé. Après avoir verrouillé le placard, elle fourre les présents dans le sac qu’elle porte à l’épaule et traverse d’un pas vif le parc inondé de lumière pour se rendre à la cafétéria.

     

  • [Livre] Pavillon de femmes

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    Résumé : Dans la Chine d'autrefois, le seul rôle dévolu aux femmes de riches était celui d'épouse et de mère. Ce rôle, la fine et intelligente Ailien Wu ne le supporte plus. Pour y échapper, elle se servira très adroitement des traditions, celles-là mêmes qui l'avaient liée pendant si longtemps.

     

    Auteur : Pearl Buck

     

    Edition : Le Livre de Poche

     

    Genre : roman contemporain

     

    Date de parution : 1966

     

    Prix moyen : 7,10€

     

    Mon avis : J’ai bien aimé ce livre malgré de nombreuses longueurs surtout au début.
    J’ai trouvé qu’on présentait un peu trop Mme Wu comme la femme parfaite alors qu’elle est extrêmement manipulatrice. D’ailleurs, elle ne se retire pas de la vie de couple parce qu’elle étouffe mais parce que, dans la tradition, c’est une honte de concevoir après 40 ans. D’ailleurs elle ne cache pas son mépris pour celles qui ont des enfants passé cet âge.
    Malgré le fait qu’elle se « retire », elle entend bien continuer à mener la maison à la baguette. Et elle ne s’en prive pas, son époux étant de nature faible et se laissant toujours convaincre sans même se rendre compte qu’il laisse les rênes de la maison à son épouse.
    Puis, pour pouvoir marier son troisième fils, et toujours dans un soucis de manipulation pour lui imposer la femme qu’elle souhaite le voir épouser tout en lui donnant l’impression d’être libre de son choix, elle va engager un prêtre étranger pour enseigner l’anglais à son fils.
    Au contact de cet homme, elle va prendre conscience des erreurs qu’elle a commise au nom de la tradition.
    Malgré sa difficulté à comprendre la façon de voir occidentale, elle va se détacher un peu de la pure tradition et comprendre que la Chine est à un tournant de son histoire où vont se mêler traditions ancestrales et modernités. Elle prend conscience que la jeune génération ne veut plus de ce carcans de règles d’un autre âge et que les choses vont évoluer.
    La maison Wu s’accommodait très bien des traditions, y compris la jeune génération, bon gré, mal gré, jusqu’à ce que Mme Wu, ayant décidé de se retirer dans le pavillon où vivait son défunt beau-père et donc de ne plus avoir de relation sexuelle avec son mari, décide de trouver pour celui-ci une concubine. Le mari proteste mollement (mais bon, on lui propose d’introduire dans son lit une jeune fille de la moitié de son âge, il ne va pas résister bien longtemps), la belle-mère proteste avec un peu plus de véhémence mais devant la pancarte de la tradition brandie bien haut, elle s’incline assez vite. En revanche les trois premiers fils, (le quatrième étant trop jeune pour bien comprendre ce qui se trame) et surtout les épouses des deux premiers (est-ce que ça ne risque pas de donner des idées à leurs maris) s’offusquent. Mais Mme Wu reste inflexible. Elle considère l’amour (peut-être parce qu’elle n’a jamais aimé) comme quelque chose d’avilissant et méprise ouvertement son amie, Mme Kang, qui aime profondément son mari.
    C’est l’introduction de cette concubine, appelé seconde épouse, qui va faire comprendre au second et au troisième fils qu’ils ne veulent pas vivre ainsi, englués dans les traditions, et que, sans les jeter aux orties pour autant, ils veulent s’en libérer peu à peu.
    Malgré son inflexibilité du début, qui continue tout au long du roman sur de nombreux points, Mme Wu a la capacité de se remettre en question et d’admettre qu’elle a pu faire des erreurs, ce qui, dans les familles aristocratiques de la chine des années 30 est assez exceptionnel.

    Un extrait : C’était son quarantième anniversaire. Madame Wu, devant le miroir incliné de sa coiffeuse, examinait son calme visage. Elle le comparait à celui qui lui était apparu dans ce même miroir quand elle avait seize ans. Ce jour-là, elle s’était levée de son lit de noces de bonne heure, car elle avait toujours été matineuse ; enfilant sa nouvelle robe de chambre, elle était venue dans cette même pièce s’asseoir devant la coiffeuse. De son air paisible, facilement impassible, elle avait regardé ses traits.
    « Comment se peut-il que ce soient les même qu’hier ? » s’était-elle demandé ce premier matin là, après son mariage.

    Elle les avait inspectés minutieusement : large front bas, dépouillé depuis la veille de sa frange de jeune fille, yeux en amande, nez délicat, et l’ovale des joues, le menton et la petite bouche rouge, très rouge ce matin là. Ying, sa nouvelle bonne, était entrée à la hâte.
    « Oh ! Mademoiselle, oh ! Madame, avait-elle balbutié, je ne croyais pas que, ce matin, vous seriez levée de si bonne heure ? »

    Les joues de Ying étaient toutes rougissantes.
    Celles de sa maîtresse gardaient, au dessus des lèvres rouges, la même blancheur de perle que de coutume.
    « J’aime à me lever de bonne heure », répondit-elle de sa voix douce, cette voix que, dans la nuit, le jeune homme, jusqu’alors inconnu d’elle, comparait à celle d’un oiseau chanteur.
    … A ce moment, vingt-quatre ans plus tard, Ying parut deviner les pensées de Madame Wu ; ses mains actives derrières la lourde chaise de bois enroulaient les coques de cheveux noirs, raides et lisses, mais elle les avait coiffés si souvent qu’elle pouvait détourner les yeux de son travail et regarder le beau visage dans la glace.
    « Madame, dit-elle, vous n’avez pas changé pendant ces vingt-quatre ans.
    - Vous songiez à ce matin là, vous aussi » répondit Madame Wu.
    Elle rencontra avec affection le regard de Ying dans la glace. Ying s’étaient épaissie après vingt ans de mariage avec le cuisinier en chef, mais Madame Wu restait plus svelte que jamais.

     

     

  • [Livre] Le piège de l'innocence

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    Résumé : Il voulait l’aider, il se retrouve accusé.

    Vic Howard a toujours été transparent, ignoré de tous, même de sa propre mère. Un soir, alors qu’il s’ennuie à une fête, il remarque que Callie, une fille de son lycée, a beaucoup trop bu. Il décide de lui venir en aide.

    Au matin, la police sonne chez Vic : Callie a été violée, il est le principal suspect. Du jour au lendemain, il est le centre de l’attention, tous le considèrent coupable. Sauf Autumn, la meilleure amie de la victime, qui compte bien s’allier à Vic pour découvrir une vérité que tout le monde préfère taire.

     

    Auteur : Kelley York

     

    Edition : Pocket Jeunesse

     

    Genre : Young Adult

     

    Date de parution : 17 novembre 2016

     

    Prix moyen : 17,50€

     

    Mon avis : Toute l’histoire est racontée du point de vue de Vic. L’écriture est légère, malgré la gravité du sujet.

    Si j’ai un reproche à faire à ce livre, c’est qu’il est trop prévisible : Dès les premières observations de Vic sur sa mère, j’ai deviné le « secret » qu’elle cachait.
    Et en combinant le quatrième de couverture et le début du livre, j’ai trouvé sans difficulté l’identité du vrai coupable.
    Même si on n’a confirmation qu’à la fin, il n’y avait pas de vrai suspense pour moi.
    Cependant la lecture est restée agréable parce, certes, on se doute fortement de l’identité du coupable, mais on ne sait pas comment Vic et Autumn, la meilleure amie de la victime du viol, vont le découvrir et ce qu’ils vont faire une fois qu’ils l’auront découvert.
    C’est plus dans cette optique là que j’ai envisagée ma lecture, suivre ces deux personnages et voir comment ils vont s’en sortir.
    Du côté des personnages, j’ai beaucoup aimé Vic et Autumn.
    Vic qui est quelque part victime de sa naïveté, même si la victime principale du viol est Callie. Il est victime de sa naïveté parce que du moment qu’il avait ramené Callie à l’intérieur, il n’imaginait pas une seconde qu’elle puisse être en danger et il va beaucoup s’en vouloir pour ça.
    Autumn, elle, c’est la meilleure amie de Callie et il n’y a pas plus fidèle. Elle est très agressive avec Vic quand elle le croit coupable et quand il devient clair qu’il n’y est pour rien, elle décide de trouver elle-même le coupable. Et elle va devenir aussi loyale envers Vic qu’elle ne l’est envers Callie.
    Callie est très touchante. Elle n’a pas vraiment accusé Vic de son viol, mais c’est la dernière personne dont elle se souvenait, et les policiers en ont tiré les conclusions qui leur demandaient le moins de travail.
    La mère de Vic est vraiment horrible. Même si son attitude trouve une explication dans la suite du roman, je n’ai pas trouvé que c’était une justification valable pour son attitude envers son fils.

    Le meilleur ami de Vic, Bret, est un peu arrogant. Il est intelligent, on attend beaucoup de lui, il est assez populaire, mais il donne parfois l’impression de voir Vic comme un faire-valoir, même s’il s’interpose à chaque fois que quelqu’un lui cherche des poux.
    Enfin il y a les élèves du lycée. Eux c’est une masse grouillante de rumeurs. Ils se foutent de savoir qui est coupable et même comment va Callie. Tout ce qui compte à leur yeux c’est de pouvoir cancaner, et, pour certain, jouer aux petits caïds en cassant la figure du présumé violeur (et quand on lit la description physique de Vic, on se dit qu’à plusieurs contre lui, ce sont des mauviettes en plus d’être des petits cons).
    Ajoutons à tout ça un journaliste près à toutes les bassesses pour un article et le casting est au complet.
    Au final, c’est un bon livre, un livre à lire, même si on devine facilement les « retournements de situations ».

    Un extrait : Mon gobelet à la main, j’observe les gens. J’aperçois le frère d’Aaron, en caleçon, en grande discussion avec un petit groupe, les pieds dans l’eau. Un mec que j’ai déjà vu au lycée est allongé sur un canot pneumatique rose attaché à la rive, au cas où, l’alcool aidant, il se laisserait dériver. Près de la porte de derrière, un couple se dispute. Malgré leur élocution approximative, ils parlent suffisamment bas pour ne pas trop attirer l’attention. Derrière moi, quelqu’un vomit dans les buissons.

    Je sens mon estomac se soulever en entendant les haut-le-cœur de la fille. Un coup d’œil rapide autour de moi m’informe que soit aucune de ses copines n’est avec elle,  soit qu’elles s’en tapent.

    J’hésite entre rentrer et faire comme si je n’avais rien vu ou l’aider pour l’empêcher  de tomber et de perdre connaissance.

    En définitive, je n’hésite pas très longtemps, je pose mon verre et m’approche d’elle, penchée, les mains sur les genoux, ses  longs cheveux blonds en pagaille autour de son visage. Sa respiration est rapide, saccadée, et elle  gémit. Je la reconnais. Elle est de mon lycée.

    — C-Callie ?

    Callie Wheeler  a  emménagé ici au milieu de l’année dernière. Si je la connais de     vue, c’est uniquement parce qu’elle a eu un cours en commun avec Brett. Elle tourne si vite la tête vers moi qu’elle manque de tomber, et je la rattrape par les coudes. Son regard erre sur mon visage. Elle cherche probablement à se remémorer mon nom. La plupart des gens ne se donnent même pas la peine de le retenir. Au moment où elle ouvre la bouche pour parler, je vois la couleur refluer de son visage. Quand elle est de nouveau prise de vomissements, je l’aide à tourner la tête juste à temps, lui frottant maladroitement  le dos, sans trop savoir quoi faire d’autre. Quand elle se calme enfin, elle se redresse et s’effondre contre moi. Je la soutiens par le bras et, la main sur sa hanche, je la guide vers la maison. C’est tout le plaisir d’arriver tard à une soirée : tout le monde est déjà bourré.

    Sur ses jambes tremblantes, les yeux à peine ouverts, je doute que Callie voie vraiment où nous allons.

    — T’es qui, toi, déjà ? marmonne-t-elle.

    Je dois la soutenir par la taille pour lui éviter de trébucher  sur le seuil de la porte.

    — Euh. V-Vic. Vic Howard ?

    Pourquoi faut-il que ma réponse sonne comme une question ? Comme si je demandais : « Moi, c’est Vic, enfin, si c’est  OK pour toi ? »

    — Je suis un a-m-mi de Brett Mason. On a été en cours ensemble.

    — Ah !bafouille Callie, avant de refermer les yeux, tandis que nous atteignons l’escalier menant à l’étage. Marche après marche, je dois la porter, car elle n’est pas vraiment en état de soulever les pieds.

    Comme personne n’habite dans cette maison, je ne m’inquiète pas trop de savoir dans quelle chambre conduire Callie, et je me dis que la première sur la gauche fera l’affaire. Elle gémit quand je l’allonge sur le lit – sur le côté, au cas où elle recommencerait à vomir –, puis j’approche une petite corbeille, espérant que, le cas échéant, elle en  fera bon usage.

    Quand je me redresse pour m’en aller, elle pose la main sur mon bras :

    — Euh… dis rien à mon père.

    — D’accord. Mais je v-vais devoir te laisser, OK ? Essaie de dormir.

    Levant vers moi ses yeux injectés de sang, elle parvient à esquisser un sourire avant de rouler sur le ventre, la tête dans les oreillers, puis de sombrer. Je parie qu’elle va sacrément se faire engueuler par ses parents si elle passe la nuit ici, mais ce n’est pas mon problème. Elle est en sécurité et confortablement installée. J’ai fait ma part.