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[Livre] Une amitié assassine

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Résumé : Quand Kirsty, journaliste, apprend qu'un tueur en série assassine des jeunes filles dans une cité balnéaire, elle se rend sur place. Le témoin du dernier crime n'est autre qu'Amber, une femme qu'elle n'a jamais revue depuis l'enfance... depuis ce funeste jour où toutes deux ont été condamnées pour le meurtre d'une fillette.

Chacune a changé d'identité et cache jalousement son passé. Ce nouveau drame va-t-il tout faire voler en éclats ? Qu'est-il vraiment arrivé le jour où la petite Chloé, quatre ans, a été retrouvée morte ?

 

Auteur : Alex Marwood

 

Edition : France loisirs

 

Genre : Thriller

 

Date de parution : 5 septembre 2013

 

Prix moyen : 22,50€

 

Mon avis : Encore une fois, la traduction française a frappé et ce, dès le titre. Car dans ce livre, il n’est aucunement question d’amitié entre Kirsty et Amber mais plutôt d’un passé commun qu’on découvre par flash-back. D’ailleurs la traduction littérale du titre anglais était : « Mauvaises filles » ce qui est bien plus parlant.
L’histoire principale, c’est l’histoire de ces deux femmes. Les crimes qui ont lieu et l’identité du coupable n’est que secondaire. D’ailleurs on devine assez vite qui est le coupable.
Les deux femmes ont changés d’identité après leur condamnation quand elles avaient onze ans et il faut un peu de temps pour comprendre qui est qui.
Même s’il y a des longueurs, des passages qui auraient pu être supprimé, on peut voir à quel point cette condamnation pèse encore sur la vie de Kirsty et Amber, 25 ans plus tard.
Ce qui m’a le plus choqué c’est la réaction des gens face à la condamnation des fillettes, que ce soit dans les flash-backs ou dans le présent (qu’ils connaissent ou non leur vrai identité). A aucun moment le fait qu’elles aient été des enfants au moment des faits n’est pris en compte, à aucun moment on n’essaie de comprendre. On se retrouve face à une meute d’animaux sauvages qui ne pense qu’à faire « justice » (mais entre tous, ils ont une conception assez particulière de la justice).
La construction est assez particulière car les crimes du tueur en série ne sont là que pour servir de prétexte aux retrouvailles entre Kirsty et Amber. Du coup il n’y a pas d’enquête à proprement parlé. On en saisi des bribes quand Kirsty s’occupe de son article mais sans plus. Toutes les autres histoires parallèles ne servent qu’à entrainer les deux femmes vers la chute qui est à la fois surprenante et frustrante. Pas frustrante parce qu’il nous manque des éléments, mais parce que « ce n’est pas juste ». Voilà, c’est ce qui a dominé mes sentiments à la fin de ce livre : un profond sentiment d’injustice.
J’ai quand même un reproche à faire à l’auteur : celui d’avoir « fait du mal » à des animaux alors que cela n’apportait rien à l’histoire.

Un extrait : Une fois par mois, Amber Gordon vide le placard des objets trouvés. C’est une des tâches qu’elle préfère, parce qu’elle lui donne la possibilité de mettre de l’ordre, d’apporter une conclusion à certaines questions en suspens – même si, parfois, il s’agit seulement de décider que si une personne n’a pas réclamé son bien depuis neuf mois, elle ne le fera jamais. Elle prend plaisir à laisser libre court à sa curiosité, à fureter tranquillement dans l’existence des autres en s’étonnant de toutes les choses – dentiers, boucles en diamant, journaux intimes – dont ils n’ont pas remarqué la perte ou qu’ils ont négligé de venir chercher. Mais surtout elle aime offrir des cadeaux : pour l’équipe de nettoyage, le dimanche soir à Funnland a souvent un petit parfum de noël avant l’heure.
En l’occurrence, la pêche est bonne. Au milieu des parapluies oubliés, des sachets de rocks, les confiseries en forme de galets, et des porte clés Souvenir de Witmouth, elle repère de véritables trésors : un bracelet à breloques d’un doré clinquant, avec des cœurs et des angelots qui se balancent parmi des fragments de pierres semi-précieuses ; un lecteur MP3 certes, bas de gamme, sans écran tactile, mais en état de marche et contenant pas mal de chansons ; un gros sachet de bonbons haribo ; et une carte de téléphone internationale, toujours dans son emballage d’origine.
Amber sourit. Elle sait qui, parmi ses collègues, apprécierait de pouvoir passer un appel longue distance. Merci, toi qui es venu t’amuser ici, qui que tu sois, pensa-t-elle. Tu ne t’en doute pas, mais ce soir, tu vas faire le bonheur d’un antif de Sainte-Lucie.
Elle consulte sa montre, constate qu’elle est déjà en retard pour la pause thé. Après avoir verrouillé le placard, elle fourre les présents dans le sac qu’elle porte à l’épaule et traverse d’un pas vif le parc inondé de lumière pour se rendre à la cafétéria.

 

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