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Selene raconte... - Page 137

  • C'est lundi que lisez vous? #94

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Je n'ai lu qu'un seul livre cette semaine. J'avais en cours deux livres, celui-ci et L'éveil. Ce sont tous deux des livres comportant un univers très riche, et entre ça et ma fatigue, j'ai lu à la vitesse d'un escargot sous dialyse. Mais je me rattraperai!

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    Je suis bien décidée à finir L'éveil, même si je n'avance pas vite. Et j'ai aussi commencé un de mes SP Sarbacane

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    Cette semaine va être sous le signe des SP, puisqu'après mes deux livres en cours, qui sont deux SP du site Librinova et des éditions Sarbacane, je continue avec mon 2nd SP Sarbacane: Rien ni personne et le livre que j'ai remporté à la masse critique Babelio: Dans le labyrinthe.

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    Et vous? Que lisez vous?

     

  • Book Haul Février

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    Comme je l'ai dit la dernière fois, je ne vais pas faire du Book Haul un rendez-vous régulier car je n'ai pas des rentrées régulières de livres. Mais j'en ferais un à chaque fois que j'aurais assez de livres à présenter.
    En ce début de mois de février, j'ai reçu des SP, mon achat trimestriel France loisirs, l'avant dernière sélection pour le prix des lectrices de ELLE et des petits craquages.
    Normalement, je ne suis pas censée recevoir autre chose avant le mois prochain!


    Commençons par les SP que j'ai reçu des éditions Sarbacane.

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    Deux livres jeunesses qui ont l'air bien sympathiques. Mais comme je n'ai jamais été déçue par les livres Sarbacane, je suis confiante sur la fluidité de ces lectures!



    Ensuite j'ai reçu mon achat trimestriel de France loisirs

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    Ce livre, je l'avais mis sur ma liste pour ma descente annuelle chez Cultura mais ils ne l'avaient pas. Alors quand j'ai vu que France loisirs le proposait en nouveauté sur leur catalogue, je n'ai pas hésité une seconde!

     


    Dans le cadre du prix des lectrices, ELLE m'a envoyé trois livres qui sont l'avant dernière sélection.

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    Je suis vraiment intéressée par Américaines. L'expédition semble être un polar arctique, et en général j'accroche bien. Le dernier, je ne connais pas du tout, mais le résumé est intéressant.



    Enfin, j'ai eu des petits craquages perso. Pas grand chose, je suis quand même fière de mon self-control!

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    J'aime beaucoup les romans d'anticipation d'Isaac Asimov et cette nouvelle, je l'ai cherché partout sans la trouver, j'ai donc fini par le commander. Quant au père noël assassiné, c'est strictement la faute de Vibration littéraire et de sa vidéo: ICI! J'ai pas pu résister après l'avoir vue!



    Ce book haul est fini, il n'est pas très fourni (y'en a que je ne nommerai pas qui sont capables d'en présenter une trentaine à la fois!) mais je suis impatiente de lire ces livres (qui devront, hélas, pour certains, attendre un petit moment!

    Passez une bonne fin de week-end, à bientôt pour le prochain book haul et à demain pour le bilan de la semaine!

     

  • Le tiercé du samedi #93

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres que vous avez acheté sur une impulsion juste parce que la couverture vous a attirée comme un aimant…

     

    Je n'achète jamais un livre à cause de sa couverture. Mais il est arrivé à plusieurs reprises que la couverture me plaise assez pour me pousser à lire le résumé (ou pour écouter plus attentivement un booktubeur donner son avis sur le livre).
    Les trois derniers livres dans ce cas sont:

     

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    L'inconnue de Queen's Gate

     

     

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    Je n'ai absolument pas regretté cet achat. L'histoire est prenante et on est plongé dans l’Angleterre de la fin de l'époque victorienne.

     

     

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    Le père noël assassiné

     

     

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    Je regardais distraitement une vidéo booktube quand j'ai entrevue cette couverture. J'ai recommencé au début de l'avis de la booktubeuse, puis j'ai immédiatement commandé ce livre. Mais je n'ai pas encore eu le temps de le lire (beaucoup de SP en cours)

     

     

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    Wicked

     

     

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    Comme le précédent, je l'ai vu sur une vidéo et la couverture m'a littéralement harponnée. Comme la booktubeuse en parlait avec enthousiasme, j'ai accroché de suite. Quand j'ai vu qu'il n'était plus en stock nulle part et qu'il ne serait pas réédité, j'étais désespérée. Et puis, grâce à ma libraire qui a passé quelques coups de fil, j'ai pu savoir qu'il en restait quelques uns en suisse. Je me suis jetée dessus comme Voldemort sur un né-moldu.
    Je suis en train de le lire et je le trouve génial. Mais vu qu'il ne sort pas du coffre.. hmm pardon de la maison, et que le soir je suis assez fatiguée en ce moment, je n'avance pas bien vite.



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres qui nous on donné envie de visiter un endroit (ville, pays, monuments…)

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

  • [Film] Je suis à vous tout de suite

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    Titre original : Je suis à vous tout de suite

     

    Réalisé par : Baya Kasmi

     

    Date de sortie : 30 septembre 2015

     

    Genre : Comédie dramatique

     

    Pays d’origine : France

     

    Durée : 1h40

     

    Casting : Vimala Pons, Mahdi Djaadi, Agnès Jaoui, Ramzi Bedia, Laurent Capelluto, Anémone…

     

    Résumé : Hanna a 30 ans, beaucoup de charme et ne sait pas dire non : elle est atteinte de la névrose de la gentillesse. Ce drôle de syndrome familial touche aussi son père, Omar, "épicier social" et sa mère, Simone, "psy à domicile". Avec son frère Hakim, focalisé sur ses racines algériennes et sa religion, le courant ne passe plus vraiment. Mais un événement imprévu oblige Hanna et Hakim à se retrouver...

     

    Mon avis : Hanna et Hakim (prénommé en réalité Donnadieu) se détestent. Les raisons semblent claires : Hakim est très religieux, porte la djellaba, respecte le ramadan,, son épouse est voilée…

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    Hanna s’habille plutôt court et, DRH dans une entreprise, elle ne peut supporter la peine des licenciés et couche avec eux pour leur remonter le moral.

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    Mœurs un peu légères d’un côté, jugement permanent de l’autre, de quoi opposer le frère et la sœur. Mais en réalité les raisons de leurs mésententes sont plus profondes que ça et reposent sur un événement de leur enfance que chacun à vécu de son coté, sans qu’ils en parlent entre eux.
    Cette incapacité à dire non, qui pousse Hanna à se mettre dans des situations inextricables, son père, Omar, l’a aussi. Dans sa petite épicerie, il veille à ce que tous les produits qui pourraient être souhaité par les clients soient présents, mais n’est pas très regardant sur le paiement.

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    Ce qui fait que la famille est toujours fauchée et que Hakim et sa famille vivent avec les parents.
    Hakim, de plus en plus, ne supporte plus la France et le regard que les français portent sur les musulmans. Il veut partir pour l’Algérie que son père a quitté, au grand dam de ce dernier qui tente, en vain, de lui ouvrir les yeux sur les réalités pratiques du pays : pas de travail, pas d’argent, pas d’avenir pour les femmes (Hakim a une petite fille). Mais Hakim est persuadé que là-bas, il pourra vivre en « bon » musulman sans que cela choque. Il sera surpris. Je pense que dans son esprit tourmenté, il ne sais pas vraiment ce que cela veut dire d’être un « bon » musulman.
    Le scénario n’est pas toujours original et la mise en scène pas toujours très fine, mais au final, on passe un bon moment. On rit et les passages plus sérieux sont abordés avec finesse et humour, sans jamais tomber dans la parodie.


     

  • [Livre] Hate list

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    Résumé : C'est moi qui ai eu l'idée de la liste.

    Je n'ai jamais voulu que quelqu'un meure.

    Est-ce qu'un jour on me pardonnera?

    C'est ce que pense Valérie, effondrée après un drame inexplicable survenu au lycée. Son petit ami, Nick, a ouvert le feu dans la cafétéria, visant un à un tous les élèves de la liste. Cette fameuse liste qu'ils ont écrite pour s'amuser et où figurent ceux qui étaient odieux, lâches, méprisants dans l'établissement. Maintenant, ils sont blessés ou morts. Et Nick s'est suicidé, emportant son secret pour toujours. Mais Valérie, elle, est toujours là. Jusqu'au matin, où elle se lève et quitte sa chambre pour retourner au lycée...

     

    Auteur : Jennifer Brown

     

    Edition : Albin Michel

     

    Genre : Young Adult

     

    Date de parution : 01 février 2012

     

    Prix moyen : 15€

     

    Mon avis : J’ai passé la moitié de ma lecture avec une boule de rage au ventre.
    L’attitude des parents de Valérie m’a écœurée, surtout celle du père, quoi que la mère ne s’améliore que sur la fin. A aucun moment, ils ne lui laissent le bénéfice du doute alors qu’elle a failli mourir. Dès son réveil à l’hôpital, elle est assaillie de toute part par des personnes qui l’ont déjà déclarée coupable et qui ne lui laisse aucune chance de s’expliquer.
    Alors oui, elle a écrit une liste composée des gens qu’elle n’aime pas (mais aussi des cours qu’elle déteste, des expressions, des aliments… mais ça, personne n’en parle), oui son petit ami a choisi en grande partie ses victimes dans cette liste. Mais en quoi est-elle responsable ? Pour elle ce n’était qu’un moyen comme un autre de se défouler, un peu comme quand on dit : celui-là, je le tuerais volontiers ! Ou, bon sang, je crois que je vais buter mon boss !
    Le seul tort de Valérie est de ne pas s’être rendu compte que Nick ne prenait pas ça comme un jeu. Mais à son âge comment imaginer que son petit copain ait ce genre de pensées ? Comment imaginer qu’il passera à l’acte. C’est le genre de chose qui « n’arrive qu’aux autres », que dans « d’autres lycées ».
    D’ailleurs concernant les victimes, on se demande bien pourquoi les adultes du lycée les ont ainsi laissé, à visage découvert et en toute impunité, pratiquer un véritable harcèlement scolaire sur Valérie, du seul fait qu’elle était gothique et sur Nick, parce qu’il était plutôt gringalet.
    Je ne cherche pas à dire que Nick n’est pas responsable de ses actes, mais que le drame aurait pu être évité si les adultes concernés avaient pris leurs responsabilités plus tôt, au lieu de chercher un bouc-émissaire après coup.
    Parce que c’est bien ce qu’est Valérie : un bouc-émissaire. Et l’adolescente, plongée dans un véritable cauchemar, ne sait pas comment faire comprendre qu’elle n’a rien fait, qu’elle n’est pas responsable. Et quand, finalement, quelqu’un lui tend une perche, elle a accumulé trop de méfiance pour savoir la saisir.
    Et rien ne me choque dans son attitude.
    En revanche, le père de Valérie est méprisable. Non content d’avoir bousillé la stabilité de la famille, bien avant le drame, il a laissé sa fille croire qu’elle en était responsable, puis, après la tuerie, malgré les conclusions de la police, malgré l’avis du psy, il refuse de la voir autrement que comme un monstre.
    Quant à la mère, on se demande quand elle va enfin se décider à se bouger et à se conduire en mère.
    Parmi les adultes, finalement, le seul à avoir trouvé grâce à mes yeux est le psychiatre qu’elle voit après sa sortie de l’hôpital. Il n’est pas parfait, mais il ne stigmatise pas Valérie et cherche vraiment à l’aider à se reconstruire. Bien sûr, il n’est guère aidé par l’attitude des parents, qui détruisent systématiquement chaque pas gagné dans le recouvrement de l’estime de soi de Valérie.
    Valérie nous raconte son histoire en partant de la rentrée qui suit le drame et lors de laquelle elle réintègre le lycée. Tout au long du texte, des articles de journaux nous présentent les victimes et des flash-back nous montrent comment se sont déroulées les choses.
    On va également pouvoir voir comment les média jettent le feu aux poudres, en racontant, sans se préoccuper de la vérité les faits et leurs suites.
    La fin est surprenante, mais finalement, en y repensant, je ne crois pas que Valérie aurait pu prendre une autre décision.
    Comme l’autre roman que j’ai lu de cet auteur, « Tornade », « Hate list » a été un vrai coup de cœur. Un peu atypique, certes, mais un coup de cœur tout de même.

    Un extrait : Mme Tate m’a gardée tellement longtemps dans son bureau que j’ai raté la sonnerie du premier cours et j’ai débarqué au milieu du laïus de rentrée de Mme Tennille. Je sais que Mme Tate l’avait fait exprès pour m’épargner d’avoir à affronter les couloirs aussi tôt, mais je me demande si je n’aurais pas préféré, plutôt que de voir tous les regards se tourner vers moi quand je suis entrée. Au moins dans les couloirs, je pouvais raser les murs.

    J’ai ouvert la porte, et je vous jure que toute la classe s’est figée en me dévisageant. Billy Jenkins a lâché son crayon qui a roulé sous son bureau. La mâchoire de Mandy Horn s’est décrochée si brutalement que j’ai cru l’entendre craquer. Même la prof a arrêté de parler tout net, pétrifiée sur place.

    J’étais là, sur le seuil de la porte, à me demander s’il ne valait pas mieux que je tourne les talons pour filer. Hors de la salle. Hors du lycée. Sous ma couette, à la maison. Expliquer à Maman et au docteur Hieler que j’avais eu tort, que finalement je préférais faire ma terminale avec un tuteur. Que j’étais beaucoup moins costaud que je ne l’imaginais.

    Mme Tennille s’est raclé la gorge en déposant le gros feutre qu’elle utilisait pour le tableau blanc. J’ai pris une profonde inspiration et je me suis faufilée jusqu’à son bureau pour lui remettre le passe que la secrétaire de Mme Tate m’avait donné.

    – Nous étions en train d’étudier le programme de l’année, m’a dit Mme Tennille en prenant le passe. (Son visage était de marbre.) Tu peux aller t’asseoir. Si tu as une question sur un sujet déjà abordé, n’hésite pas à venir me voir après la sonnerie.

    Mme Tennille ne faisait pas partie de mes fans, loin s’en faut. Elle avait toujours eu du mal à accepter le fait que je rechigne à participer aux travaux dirigés en laboratoire, et surtout le fait qu’un jour Nick avait « accidentellement » mis le feu à une éprouvette. Je ne vous dis pas le nombre de fois où elle avait envoyé le pauvre Nick en colle, me fusillant du regard quand elle me voyait l’attendre sur le trottoir en face du lycée.

    Alors qu’a-t-elle ressenti vis-à-vis de moi ce matin-là ? De la pitié, sans doute, parce que j’avais été incapable de voir en Nick ce qu’elle avait toujours vu. Ou peut-être aurait-elle préféré me secouer en hurlant « Je te l’avais dit, petite sotte ! ». Ou elle était carrément dégoûtée à cause de ce qui était arrivé à M. Kline.

    Qui sait, peut-être que comme moi, elle voyait et revoyait la scène un milliard de fois par jour dans son esprit : M. Kline, professeur de chimie, se précipitant comme un bouclier vivant pour protéger les élèves. En larmes. De la morve coulant de son nez, tremblant des pieds à la tête. Les deux bras étendus sur les côtés, tel le Christ, secouant la tête face à Nick qui le défiait tout en paniquant.

    Je l’aimais bien, Kline. Tout le monde l’aimait, Kline. C’était le genre de prof qui venait le jour de votre fête de fin d’année. Le genre de type qui s’arrêtait pour discuter avec vous quand vous le croisiez dans un centre commercial, sans jamais balancer un de ces « bonjour, jeune fille », ou ce type d’apostrophe idiote, typique du dirlo, M. Angerson. Kline, lui, se contentait d’un « Alors, quoi de neuf ? Pas de bêtises, j’espère ? ». Il fermait systématiquement les yeux quand il nous surprenait en train de siroter une bière en douce dans un restaurant. Il aurait donné sa vie pour nous. Et désormais c’est sous ce jour que le monde entier le connaissait. La couverture télé de la tuerie et les articles de cette Angela Dash, journaliste du Sun-Tribune, étaient tels que rares étaient les gens qui ne savaient pas que Kline était mort parce qu’il avait refusé de dire à Nick où se trouvait Mme Tennille.

     

     

  • [Livre] Cœur de Brindille

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    Résumé : Été 1975, Cité des Biscottes, dans le Nord de la France. Lolita dite Brindille, une adolescente de 15 ans, vit seule avec sa mère, alcoolique notoire. En vraie « fleur de béton », Brindille ne rêve que de partir – d’abord et avant tout, pour revoir son frère aîné Angelo, incarcéré à Marseille.

    C’est à l’occasion d’une rencontre foudroyante avec un jeune jongleur travaillant dans un cirque tzigane qu’elle concrétise ce désir… au grand désarroi de son professeur de lycée, très attaché à cette élève atypique qui va se lancer à sa poursuite. Mais Lolita laisse peu de traces ; lancée sur les routes avec le cirque, elle apprend le métier, change d’identité, s’adapte aux péripéties en suivant son instinct, toujours. En cargo, à pied ou sur la selle d’un scooter, elle ira jusqu’au bout de son aventure…

    … par le chemin où naissent les légendes !

     

    Auteur : Yves-Marie Robin

     

    Edition : Sarbacane

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 10 juin 2015

     

    Prix moyen : 15,50€

     

    Mon avis : Dès le début de ce livre, j’ai eu du mal à me représenter Brindille, pour une raison toute bête : la couverture. En effet, sur la couverture, on voit une jolie brunette, qu’on identifie logiquement comme étant Brindille, puis dans la description de l’adolescente, on entend parler de crête iroquoise turquoise… Et bien j’ai beau ne jamais juger un livre sur sa couverture, pour moi Brindille, c’était cette brunette, et je n’ai pas réussi à la rattacher à cette description. C’est un peu comme si la couverture d’Harry Potter montrait un ado genre surfeur californien, musclé avec de longs cheveux blonds alors que le personnage est décrit comme petit brun ébouriffé clairement mal nourri.
    Comme quoi le choix de la couverture reste quand même important. Sur ce coup-là, j’ai le sentiment que Sarbacane s’est un peu plantée.
    J’ai eu du mal à entrer dans le livre. Il faut dire que l’écriture, quoi que très belle, reste un peu particulière. Il m’a fallu un bon tiers du roman pour réussir à être vraiment plongée dans l’histoire et sur un livre de 192p, c’est long…trop long.
    De plus le résumé nous induit en erreur, on s’attend à une folle traversée au sein du cirque et puis finalement, du cirque, on ne voit quasiment rien.
    C’est une histoire, qui malgré son début qui montre une situation un peu sordide entre un frère en prison et une mère prostituée alcoolique qui ne s’adresse à sa fille qu’en l’insultant, est vraiment utopique. En effet, Diego et Brindille ne rencontre que des gens bienveillant : que ce soit le routier qui les prend en stop, la propriétaire du resto-route qui les nourrit et les loge gratuitement sans poser la moindre question, le capitaine du bateau qui s’attendrit devant eux… C’est peu crédible. Même le flic qui contrôle Brindille du seul fait de sa coiffure se radoucit très vite. Et en prison, même combat : le frangin, à l’infirmerie est pris sous l’aile de l’infirmier qui décrète qu’il va rester à l’infirmerie où il est au chaud et en sécurité. Mais dans quel monde vit l’auteur ? En prison, c’est à peine si on rafistole les détenus avant de les renvoyer dans la jungle que forme la prison.
    Ce côté : malgré des parents pourris et une assistante sociale « aux trousses », on vit en réalité au pays des bisounours, a eu tendance à m’énerver un peu.
    Il y a de grand thèmes abordés, des thèmes qui aurait pu être intéressant et apporter une vraie profondeur à l’histoire (la déportation du grand père de Diego, l’alcoolisme et la violence familiale, la prison, l’abandon scolaire…) mais ils ne sont qu’effleurés, si vite qu’on a à peine le temps de les voir passer.
    La relation entre Diego et Brindille peut passer pour trop rapide, mais pour moi elle reflète la réalité des adolescents qui se disent prêt à mourir s’ils sont séparés l’un de l’autre alors qu’ils ne se connaissent que depuis 12 heures.
    J’ai aussi trouvé que la fin arrivait trop vite et trop « facilement » je dirais. Encore une incursion au pays des bisounours où tout va bien dans le meilleur des mondes. J’aurais aimé un peu plus de réalisme.
    Cela dit, j’ai passé un bon moment et ça reste une bonne lecture, notamment pour les adolescents à qui elle est destinée. C’est une lecture à leur recommander du moment qu’ils ont conscience que dans la vraie vie, les choses, de ce genre de circonstances, se passent rarement aussi bien.

    Un extrait : Un matin d’été 1975, dans le lard brumeux d’un jour banal, Lolita dite « Brindille » - 15 ans à la pesée – vit son destin fleurir avec les premières heures. Le foulard du rouge-gorge en guise d’étendard, un anneau dans le sourcil et la crête iroquoise, elle observait depuis la fenêtre de sa cuisine, au 5ème étage de la Cité des Biscottes, la cathédrale rouge et or d’un cirque tzigane étendu sur l’herbe du terrain vague.
    Ca prenait vie. Par grappes, ahanant et tirant sur des cordes, une drôle de tribu soulevait le dôme en toile sous les ordres d’un boiteux en bleu de ferrailleur. Sacré gaillard, celui-là ; le visage fier, ruisselant, magnifique avec son chapeau de Camargue orné d’une plume d’aigle royal, au brun roux chatoyant dans le soleil levant…
    Brindille plissa les yeux. Leur convoi de caravanes alignées en demi-cercle, comme dans un film sur l’Ouest américain, imposait une frontière à l’intrus : le respect, et même la crainte devant leur force, leur culture – indomptable.

    - Lolita, ferme cette bon Dieu de fenêtre ! Et puis, va voir ailleurs si j’y suis. On est mercredi, et…

    - Je sais : aujourd’hui, c’est ta journée spaghetti.

    - Dis pas de mal sur mon client italien ! Surtout un régulier.

    Haussant les épaules, la jeune fille tira le rideau, tourna le dos au dehors et soupira avant d’engloutir un yaourt nature – copieusement arrosé de sirop grenadine.

    - On pourrait aller au cirque, ce soir ? Avec le bifton de ton étalon italien !

    - Le cirque, c’est ça. L’argent que gagne mon cul, il sert à payer le loyer ! Ma vie est déjà assez crasseuse pour que j’aille pas en plus respirer celle des autres…

    - Le loyer, on te croit. Tu la picole, ta vie, c’est pour ça qu’elle pue !

    - Mais fous-moi le camp, espèce de cul-gras ! Sale teigne de petite morue avariée ! Je t’en foutrai moi, du cirque !

    Pour éviter la morsure du ceinturon, Lolita détala. En passant devant le cadre du père accroché dans l’entrée, elle le retourna par habitude, face contre mur, puis elle prit son trousseau de clés sans un regard envers sa mère et s’engouffra dans l’escalier en sifflotant.
    Sourire en coin : d’un coup de patte agile et déjà bien rôdé, cette redoutable pickpocket venait de piquer cent balles dans le porte-monnaie maternel. Une manœuvre que son frère Angelo lui avait enseignée… avant de prendre cinq ans à Marseille, derrière les barbelés d’une prison obscure.
    Déboulant sur l’air de l’Internationale dans le hall de l’immeuble, l’adolescente cria en direction de la conciergerie :

    - Irma, si la vieille me demande…dites-lui que je ne suis pas encore née !!

    Et avant même que la gardienne, une Polonaise qui avait torché pas moins de quatre génération de gueulard dans la cité, n’ait eu le temps d’entrouvrir sa lucarne, Lolita s’était fait absorber par l’asphalte, son ombre pulvérisée en millions de lambeaux disparaissait sous un ciel bleu cristal…

     

  • [Film] Cinquante nuances de Grey

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    Titre original : Fifty Shades of Grey

     

    Réalisé par : Sam Taylor-Johnson

     

    Date de sortie : 11 février 2015

     

    Genre : Comédie sentimentale

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 2h05

     

    Casting : Jamie Dornan, Dakota Johnson, Eloise Mumford, Luke Grimes…

     

    Résumé : Lorsqu’Anastasia Steele, étudiante en littérature, interviewe le richissime jeune chef d’entreprise Christian Grey, elle le trouve très séduisant mais profondément intimidant. Convaincue que leur rencontre a été désastreuse, elle tente de l’oublier – jusqu’à ce qu’il débarque dans le magasin où elle travaille et l’invite à un rendez-vous en tête-à-tête. Naïve et innocente, Ana ne se reconnait pas dans son désir pour cet homme. Quand il la prévient de garder ses distances, cela ne fait que raviver son trouble. Mais Grey est tourmenté par des démons intérieurs, et consumé par le besoin de tout contrôler. Lorsqu’ils entament une liaison passionnée, Ana découvre ses propres désirs, ainsi que les secrets obscurs que Grey tient à dissimuler aux regards indiscrets …

     

    Mon avis : J’ai lu et beaucoup aimé les livres et j’avais beaucoup de réticences à voir le film parce que j’avais peur que le réalisateur soit allé à la facilité en mettant en avant les scènes érotiques tout en occultant la psychologie des personnages.
    Finalement je me suis laissée tentée (à force de voir la bande annonce pour le deuxième film, ils m’ont eu à l’usure).
    L’adaptation est plutôt fidèle. Plus que la plupart des adaptations. Les scènes les plus importantes sont conservées et les défauts du livre, en particulier les dialogues qui manquaient parfois de naturel.
    Ici, les dialogues ont plus d’humour et sont plus fluides. La scène dans laquelle Ana appelle Christian depuis le bar, complètement saoûle, est hilarante (« Votre diagnostac est exit »). Dans le livre leur conversation se borne à Ana qui répète « pourquoi vous m’avez offert ces livres » et Christian qui exige de savoir où elle est.
    Ana a vraiment plus de répondant que dans le livre où elle est d’une timidité maladive. Ici, par exemple, dès qu’elle fait son entrée fracassante dans le bureau de Christian pour l’interviewer, elle lui annonce sans attendre son nom et qu’elle ne fait que remplacer son amie Kate qui est malade. Dans le livre, il faut que Christian lui arrache chaque phrase de la bouche.

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    Dakota Johnson surjoue un peu les scènes intimes mais rien de dramatique.

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    En revanche j’ai trouvé non seulement inutile que Christian se trimballe la moitié du film torse nu, mais en total désaccord avec la psychologie du personnage. Christian est un homme tourmenté et il a un gros problème avec le fait d’être touché, surtout sur le torse. A plusieurs reprises dans le livre, il est noté qu’il garde sa chemise ou son T-shirt dans les moments intimes et il faut longtemps à Ana pour comprendre le fond du problème. Ici, il n’aime pas qu’on le touche, certes, mais il est à moitié à poil à longueur de temps…un poil contradictoire…

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    Après la première scène « SM » entre Ana et Christian, j’ai trouvé dommage qu’il ne revienne pas après être parti car j’ai trouvé que cette scène montrait bien les changements qu’Ana lui fait faire jusque dans son jardin secret.
    La fin du film est strictement identique au livre et, comme dans le livre, nous laisse sur notre faim, ne nous laissant qu’une envie : découvrir la suite.
    J’espère que dans le second opus, la psychologie perturbée de Christian sera plus présente, plus aboutie et que les acteurs, surtout Dakota Johnson, auront gagné en maturité dans leur jeu lors des scènes les plus intimes.



     

  • C'est lundi que lisez vous? #93

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous? Que lisez-vous?

     

  • [Livre] Sweet

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    Résumé : De nos jours, on parle moins de faim dans le monde que d’obésité. Voici enfin la solution à ce problème de société : un remède-miracle ! Solu, un amincissant qui vous fera voir la vie… en sucré ! Et pour promouvoir son lancement, une somptueuse croisière est organisée. Trop malade pour se nourrir comme tous les passagers et tester le Solu, Lauren les voit maigrir à une vitesse folle. Mais très vite, le Solu se révèle aussi posséder de puissants effets secondaires: dépendance, agressivité… Seuls Lauren et Tom, un reporter, semblent immunisés aux changements de plus en plus dramatiques qui s’opèrent sur le navire. Mais pourront-ils résister longtemps aux effets du Solu ?

     

    Auteur : Emmy Laybourne

     

    Edition : Hachette

     

    Genre : Young adult

     

    Date de parution : 14 septembre 2016

     

    Prix moyen : 16€

     

    Mon avis : Une grande croisière est organisée pour fêter le lancement du Solu, une sorte d’édulcorant de synthèse qui, en plus de son pouvoir sucrant, aurait la propriété d’attaquer et de faire fondre les graisses.
    Contrairement au reste des passagers, Lauren et Tom n’ont pas l’intention de goûter au Solu et ne sont pas vraiment là de leur plein gré. Tom est un ancien enfant-acteur chargé de présenter la croisière et le produit en mode téléréalité, travail qui pourrait relancer sa carrière ; et Lauren ne s’embarque sur cette croisière que sur l’insistance de sa meilleure amie qui ne veut pas partir seule.
    Le bateau est somptueux, rempli de célébrité dont la plupart n’ont pas un gramme à perdre et ne sont là que pour leur image et de richissimes passagers ayant plus ou moins de poids à perdre.
    Dès le premier repas, on leur sert des pâtisseries au Solu et chacun de s’extasier sur le goût semblable à des pâtisseries non-allégée.
    Les effets ne se font guère attendre et la perte de poids est exceptionnelle : au bout de seulement deux jours, l’amie de Lauren a déjà perdu bien plus qu’elle n’aurait osé l’espérer.
    Mais très vite, Les personnes qui ont goûté au Solu semblent développer une addiction qui va les pousser à une violence inimaginable.
    On alterne entre les points de vue de Tom et de Lauren, mais l’écriture est faite de telle façon que l’on sait toujours qui est en train de s’exprimer.

    Le livre est une critique à peine voilée de la société de consommation et des grandes entreprises qui poussent encore et encore la population à consommer des produits saturés de sucres, de graisses et d’autres produits plus ou moins addictif, mais qui rejettent toute responsabilité devant l’augmentation de l’obésité ou des problèmes de santé que peuvent induire leurs produits. Dans le livre, le producteur du Solu, produit également un soda très sucré, ce qui montre bien que pour ces gens-là, tout est bon pour faire de l’argent et qu’ils n’hésitent pas à créer à la fois le problème et la solution.
    En espérant que ce livre ne soit pas prophétique !
    Quant à la fin…que dire… C’est une fin somme toute ouverte qui peut soit laisser les lecteurs imaginer comment se terminera toute cette histoire de Solu, soit donner lieu à un autre livre. Dans un cas comme dans l’autre : Mais que c’est frustrant !!

    Un extrait : Dieu soit loué, les photographes ne s’intéressent pas à moi ! Enfin, si, deux ou trois, mais la plupart n’ont d’yeux que pour le type qui me suit – un dieu de la télé-réalité, qui a survécu deux semaines sur une île déserte en ne se nourrissant que d’asticots.

    Au bout de la passerelle, une file se forme – les passagers n’avancent plus.

    Pour l’embarquement. Le moment de remettre son billet en échange d’une espèce de carte d’identité. Mais ça n’est pas ce qui cause le bouchon.

    La vraie raison ? La pesée.

    Un officiel récupère notre carte, puis on passe sur la balance. Le gars enregistre notre poids et passe la carte dans un lecteur.

    OK, je savais que les passagers étaient là pour perdre du poids. La Croisière Minceur Solu, les talk-shows télé et la presse à scandale ne parlent plus que de ça depuis des mois. Solu, c’est le nouvel édulcorant qui, non seulement sucre le café, mais vous fait fondre. Et quand le divorce des parents de Viv’ a été prononcé, ma copine a très vite compris que son papounet était plus ou moins prêt à tout lui accorder. Elle a demandé à faire partie de la croisière. (Viv’ se plaint de son poids depuis le cours préparatoire. Je la revois encore avec ses sempiternels biscuits secs et jus de pomme – je t’aime, moi non plus.) Apparemment, on est censés perdre 5 à 10 % de son poids pendant la semaine que doit durer cette croisière.

    Tout ça, je savais. Et ça m’allait : une croisière grand luxe ? Gratos ? ! J’habite à Fort Lauderdale, les navires somptueux, on les voit défiler. J’ai sauté au plafond. Je n’aurais sûrement plus jamais l’occasion de faire coucou depuis la proue !

    Ce que j’ignorais, c’est qu’on allait nous peser en public avant d’être autorisés à monter à bord !

    Je cherche mon portable dans mon sac XXL. Viv’ va avoir droit à quelques SMS bien sentis. Elle aurait au moins pu me prévenir ! Elle sait que ce genre de choses me met mal à l’aise : le poids, c’est personnel. Alors, effectivement, j’ai deux ou trois kilos à perdre (OK, plutôt sept ou huit), mais ça ne regarde que moi. La pesée en public, je trouve ça un peu cher à payer pour le droit d’embarquer.

     

  • Le tiercé du samedi #92

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres que vous avez si souvent prêté que vous avez à vous seule manquer causer la faillite de la maison d'édition

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

     

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    Elle s'appelait Sarah

     

     

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    Autant en emporte le vent

     

     

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    La reine soleil

     

     

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    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres que vous avez acheté sur une impulsion juste parce que la couverture vous a attirée comme un aimant…

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!