Titre original : Je suis à vous tout de suite
Réalisé par : Baya Kasmi
Date de sortie : 30 septembre 2015
Genre : Comédie dramatique
Pays d’origine : France
Durée : 1h40
Casting : Vimala Pons, Mahdi Djaadi, Agnès Jaoui, Ramzi Bedia, Laurent Capelluto, Anémone…
Résumé : Hanna a 30 ans, beaucoup de charme et ne sait pas dire non : elle est atteinte de la névrose de la gentillesse. Ce drôle de syndrome familial touche aussi son père, Omar, "épicier social" et sa mère, Simone, "psy à domicile". Avec son frère Hakim, focalisé sur ses racines algériennes et sa religion, le courant ne passe plus vraiment. Mais un événement imprévu oblige Hanna et Hakim à se retrouver...
Mon avis : Hanna et Hakim (prénommé en réalité Donnadieu) se détestent. Les raisons semblent claires : Hakim est très religieux, porte la djellaba, respecte le ramadan,, son épouse est voilée…
Hanna s’habille plutôt court et, DRH dans une entreprise, elle ne peut supporter la peine des licenciés et couche avec eux pour leur remonter le moral.
Mœurs un peu légères d’un côté, jugement permanent de l’autre, de quoi opposer le frère et la sœur. Mais en réalité les raisons de leurs mésententes sont plus profondes que ça et reposent sur un événement de leur enfance que chacun à vécu de son coté, sans qu’ils en parlent entre eux.
Cette incapacité à dire non, qui pousse Hanna à se mettre dans des situations inextricables, son père, Omar, l’a aussi. Dans sa petite épicerie, il veille à ce que tous les produits qui pourraient être souhaité par les clients soient présents, mais n’est pas très regardant sur le paiement.
Ce qui fait que la famille est toujours fauchée et que Hakim et sa famille vivent avec les parents.
Hakim, de plus en plus, ne supporte plus la France et le regard que les français portent sur les musulmans. Il veut partir pour l’Algérie que son père a quitté, au grand dam de ce dernier qui tente, en vain, de lui ouvrir les yeux sur les réalités pratiques du pays : pas de travail, pas d’argent, pas d’avenir pour les femmes (Hakim a une petite fille). Mais Hakim est persuadé que là-bas, il pourra vivre en « bon » musulman sans que cela choque. Il sera surpris. Je pense que dans son esprit tourmenté, il ne sais pas vraiment ce que cela veut dire d’être un « bon » musulman.
Le scénario n’est pas toujours original et la mise en scène pas toujours très fine, mais au final, on passe un bon moment. On rit et les passages plus sérieux sont abordés avec finesse et humour, sans jamais tomber dans la parodie.