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Films - Page 20

  • [Film] Les minions

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    Titre original : The Minions

     

    Réalisé par : Pierre Coffin et Kyle Balda

     

    Date de sortie : 8 juillet 2015

     

    Genre : Animation

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 1h31

     

    Casting : Voix françaises : Marion Cotillard (Scarlet Overkill), Guillaume Canet (Herb Overkill), Pierre Coffin (Kevin, stuart et Bob), Gad Elmaleh (Gru jeune)

     

    Résumé : A l'origine de simples organismes monocellulaires de couleur jaune, les Minions ont évolué au cours des âges au service de maîtres plus abjects les uns que les autres. Les disparitions répétitives de ceux-ci, des tyrannosaures à Napoléon, ont plongé les Minions dans une profonde dépression. Mais l'un d'eux, prénommé Kevin, a une idée. Flanqué de Stuart, l'adolescent rebelle et de l'adorable petit Bob, Kevin part à la recherche d'un nouveau patron malfaisant pour guider les siens. Nos trois Minions se lancent dans un palpitant voyage qui va les conduire à leur nouveau maître : Scarlet Overkill, la première superméchante de l'histoire. De l'Antarctique au New York des années 60, nos trois compères arrivent finalement à Londres, où ils vont devoir faire face à la plus terrible menace de leur existence : l'annihilation de leur espèce.

     

    Mon avis : Première impression : qu’ils sont cons ces minions ! Depuis la préhistoire, ils passent leur temps à se plier en 4 pour servir les maîtres les plus méchants qui soient, et à les tuer accidentellement…
    Et puis on se rend compte que ces scènes d’introductions (qui correspondent grosso modo à la bande annonce) sont les seules dignes d’intérêt du DA.
    Il y a bien eu ensuite une ou deux scènes qui m’ont arrachées un demi-sourire, mais dans l’ensemble, je me suis ennuyée.
    Je ne sais pas si c’est la pauvreté du scénario (oui même pour un DA) ou le fait qu’on ne comprenne pas un mot de ce que racontent les Minions, mais je n’ai absolument pas accroché au film.

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    Je dirais bien que c’est un DA qui s’adresse plutôt aux enfants à partir de 5 ans mais même pour cette tranche d’âge, ce dessin animé me pose un problème (et même deux) : D’abord, au risque de me répéter, on ne comprend rien à ce que racontent les minions qui s’expriment dans un langage composé de grognements, de gémissements, de moitié de mots et d’onomatopée. Ce n’est pas bien grave quand ils n’étaient que des personnages secondaires, mais là qu’ils sont les personnages principaux, je trouve que ça n’aide pas de jeunes enfants à s’exprimer correctement d’avoir pour « héros » ce genre de personnages.
    La seconde chose qui me ferait hésiter à montrer ce DA à des enfants si jeunes, est la violence qu’on y trouve et ce dès le début : bon ok, pour nous, c’est rigolo de voir le T-Rex tomber dans un volcan, l’homme préhistorique se faire avaler tout rond par un ours et Napoléon se prendre un boulet de canon dans les fesses, mais ça ne s’arrête pas là. Dès lors que les Minions entrent au service de la fameuse Scarlet, c’est un déferlement d’explosions, d’armes atomiques, nucléaires, de pistolets, de lasers, de haches etc…
    En réalité, on a vraiment l’impression que le DA n’a été fait que dans un seul but : permettre une vente massive de produits dérivés

    Au final, le seul vrai point positif du DA, c’est qu’il permet d’introduire Gru dans la vie des Minions (Un Gru enfant, déjà moche, déjà « méchant » et qu’on voit en tout et pour tout 35 secondes).

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  • [Film] Vice Versa

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    Titre original
     : Inside out

     

    Réalisé par : Pete Docter

     

    Date de sortie : 17 juin 2015

     

    Genre : Animation

     

    Pays d’origine : U.S.A

     

    Durée : 1h35

     

    Casting : Dans la version française, ont doublé les personnages : Mélanie Laurent (Dégoût), Charlotte Le Bon (Joie), Gilles Lellouche (Colère), Pierre Niney (Peur), Marilou Berry (Tristesse)…

     

    Résumé : Au Quartier Général, le centre de contrôle situé dans la tête de la petite Riley, 11 ans, cinq Émotions sont au travail. À leur tête, Joie, débordante d’optimisme et de bonne humeur, veille à ce que Riley soit heureuse. Peur se charge de la sécurité,  Colère s’assure que la justice règne, et Dégoût empêche Riley de se faire empoisonner la vie – au sens propre comme au figuré. Quant à Tristesse, elle n’est pas très sûre de son rôle. Les autres non plus, d’ailleurs… Lorsque la famille de Riley emménage dans une grande ville, avec tout ce que cela peut avoir d’effrayant, les Émotions ont fort à faire pour guider la jeune fille durant cette difficile transition. Mais quand Joie et Tristesse se perdent accidentellement dans les recoins les plus éloignés de l’esprit de Riley, emportant avec elles certains souvenirs essentiels, Peur, Colère et Dégoût sont bien obligés de prendre le relais. Joie et Tristesse vont devoir s’aventurer dans des endroits très inhabituels comme la Mémoire à long terme, le Pays de l’Imagination, la Pensée Abstraite, ou la Production des Rêves, pour tenter de retrouver le chemin du Quartier Général afin que Riley puisse passer ce cap et avancer dans la vie…

     

    Mon avis : Pixar signe ici un dessin animé sympathique, qui fait passer un bon moment, mais sans plus.
    Ce dessin animé est loin d’arriver à la cheville de Rebelle, Monstres et Cie ou Monstres Academy, autres dessins animés Pixar.
    On est un peu dans l’exemple type du film (ou ici dessin animé) où le meilleur est dans la bande annonce.

    Si le propos du dessin animé est très adulte (C’est un regard psychologique sur le fait de quitter l’enfance pour l’adolescence, avec tous les problèmes que ça engendre), il reste très centré sur les enfants grâce à son visuel très coloré et avec des personnages amusants.

    L’idée de départ est intéressante : voir une histoire non pas du point de vue de l’un ou plusieurs des protagonistes, mais du point de vue des émotions qui gouvernent chaque personne. En plus des 5 émotions principales qui gèrent le quotidien, il y a les archives (la mémoire à long terme), la zone de l’imaginaire, la zone des idées abstraites, la mémoire essentielle qui forge la personnalité et j’en passe…
    Les trois émotions Colère, Peur et Dégoût ne sont pas assez exploités, ce qui est dommage en ce qui concerne Dégoût qui est assez intéressante et amusante dans son genre. C’est d’autant plus dommage que lorsque Joie et Tristesse se retrouvent séparées du groupe, c’est eux qui se retrouvent aux commandes. Une alternance plus fréquente entre les trois émotions restées au « central » et l’ « aventure » de Joie et Tristesse aurait été bienvenue.
    Ce qui est bien vu, c’est que les 5 émotions grandissent en même temps que Riley.

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    En effet, Joie, qui est l’émotion dominante chez la petite fille, a un peu de mal à s’adapter aux changements qui viennent avec la préadolescence et cherche toujours à régler tous les problèmes comme elle aurait réglé le problème d’un ours en peluche au bras arraché. Ce sont les événements de la vie de Riley qui lui apprennent petit à petit à gérer différemment les choses et à accepter que chacune des 5 émotions ait un rôle important à jouer.

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    Tristesse m’a un peu énervée au début. Elle touche à tout et semble ne rien faire d’autre que de mettre le souk dans la tête de Riley. Mais ce n’est bien sûr pas si simple et au fil de l’histoire, on découvrira à quoi peut servir Tristesse.

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    Peur ne m’a pas marquée (même s’il est important car il assure la sécurité de Riley)

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    tandis que Colère, même si on ne le voit pas assez à mon goût est assez drôle, toujours à vouloir rentrer dans le lard de tout le monde.

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    Enfin, mon personnage préféré, qu’on ne voit, ici encore, pas assez à mon goût, est Dégoût. Véritable fashion victim, son rôle est assez étendu. Elle est supposée empêcher Riley de s’empoisonner, au propre comme au figuré : elle l’empêche de ruiner sa vie sociale, la pousse à recracher les brocolis, bref, elle veille à ce que Riley s’intègre le mieux possible dans son environnement.

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    Tout était réuni pour faire un excellent dessin animé, mais rien à faire, je n’ai pas accroché plus que ça. Pourquoi, je ne saurais pas vraiment le dire. Je n’ai rien à lui reprocher de particulier à part peut être ce que j’ai déjà dis : que les deux personnages que l’on suit le plus sont, en tout cas à mon avis, plutôt agaçants alors que les personnages les plus amusants ne sont pas assez présents.
    Riley aurait pu être attachante si elle n’avait pas été que le réceptacle de Peur, Dégoût, Colère, Tristesse, Joie et toutes les autres petites entités qui s’affairent dans le cerveau.
    Je pense toutefois que ce dessin animé enthousiasmera les enfants qui adoreront découvrir « l’intérieur de leur tête » de cette manière.


     

  • [Film] Si je reste

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    Titre original : If I stay

     

    Réalisé par : R.J. Cutler

     

    Date de sortie : 17 septembre 2014

     

    Genre : Drame, Young Adult

     

    Pays d’origine : U.S.A

     

    Durée : 1h46

     

    Casting : Chloé Grace Moretz, Mireille Enos, Joshua Leonard, Jamie Blackley, Stacy Keach, Liana Liberato…

     

    Résumé : En un seul moment, tout peut changer. Mia, 17 ans, n'a aucun souvenir de l'accident : elle arrive uniquement à se rappeler avoir roulé le long de la route enneigée de l'Oregon avec sa famille. Puis, en un clin d'oeil, elle se retrouve observant son propre corps dévasté ... L'adolescente sera tiraillée entre l'envie de rejoindre ses parents dans l'au-delà et celle de se réveiller et de retrouver son petit ami et ses proches...

     

    Mon avis : L’adaptation est relativement fidèle au roman si on tient compte des exigences cinématographiques et de temps.
    Les différences ne sont pas excessives.
    La plupart du temps, elles sont justifiées, comme par exemple l’ajout de dialogue là où dans le livre nous n’avons que les pensées de Mia. Celles-ci étant difficile à retranscrire à l’écran car il y aurait abus de voix off, les dialogues sont utiles pour approfondir l’histoire.
    De la même façon, l’accident qui est extrêmement détaillé dans le livre n’est que suggéré dans le film. Il faut dire que s’il avait fallu mettre en image ce récit comme il est décrit dans le roman, le film aurait été interdit aux moins de 16 ans au moins.

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    A d’autres moments, j’ai trouvé que les ajouts/modifications n’étaient pas justifiés car ils n’apportent strictement rien à l’histoire. Par exemple, dans une scène, Adam, le petit ami, suce la piqûre de Mia pour retirer le dard de l’abeille qui vient de le piquer alors que dans le roman, c’est le père de Mia qui retire ainsi le dard de la main d’Adam, ce qui consolide les liens entre le jeune homme et la famille de Mia.

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    Dans le livre, nous sommes également fixés sur le sort de chacun des membres de la famille de Mia très rapidement alors que cela prend plus de temps dans le film.

    Dans le film, le coté « anesthésie émotionnelle » qui touche Mia dans le livre, la rendant quasiment incapable de pleurer, de ressentir la douleur ou quoi que ce soit, est très atténué, la jeune fille ressentant clairement toutes sortes d’émotions.
    Ce film n’est pas un film d’action et ceux qui s’attendent à un rythme soutenu seront déçus. C’est un film qui joue sur les émotions, émotions qui sont décuplées par l’alternance entre les scènes à l’hôpital où Mia assiste, impuissante, aux événements, et les souvenirs de sa vie avant l’accident, sa vie avec ses parents, son amour pour le violoncelle et la construction de son histoire d’amour avec Adam.
    L’actrice principale a beau être jeune (l’âge de son personnage, 17 ans), elle est parfaite dans le rôle.

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    En fait la plupart des personnages sont très bien choisis (ce qui est assez rare dans les adaptations de roman pour être souligné, il suffit de se rappeler les acteurs de 50 ans passés dans Harry Potter qui interprètent des adultes d’une trentaine d’années).

    J’ai aussi beaucoup aimé la bande sonore du film. Je sais que Gayle Forman, l’auteur du roman a fait une playlist pour ce livre (ce qui est de plus en plus à la mode) mais j’avoue ne pas avoir vérifié si celle-ci a été respectée.
    Je suis en général excellent public pour les films car je dissocie les livres de leurs adaptations, je ne cherche pas vraiment à faire de comparaisons mais, ici, on a vraiment une excellente adaptation, très fidèle au roman. Ce qui est assez rare pour être souligné.


     

  • [Film] Journal d'une femme de chambre

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    Titre original : Journal d’une femme de chambre

     

    Réalisé par : Benoit Jacquot

     

    Date de sortie : 1er avril 2015

     

    Genre : Drame

     

    Pays d’origine : France, Belgique

     

    Durée : 1h35

     

    Casting : Léa Seydoux, Vincent Lindon, Clotilde Mollet, Hervé Pierre, Vincent Lacoste…

     

    Résumé : Début du XXème siècle, en province. Très courtisée pour sa beauté, Célestine est une jeune femme de chambre nouvellement arrivée de Paris au service de la famille Lanlaire. Repoussant les avances de Monsieur, Célestine doit également faire face à la très stricte Madame Lanlaire qui régit la maison d’une main de fer. Elle y fait la rencontre de Joseph, l’énigmatique jardinier de la propriété, pour lequel elle éprouve une véritable fascination.

     

    Les récompenses : Le film a été nommé 8 fois au cours des Berlinale 2015 sans remporter de prix.

     

    Mon avis : J’ai choisi ce film à la fois pour son résumé et pour l’actrice principale, Léa Seydoux, que j’avais adoré dans le film « les adieux à la reine » où elle était dirigée par le même réalisateur.

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    C’est une adaptation d’un livre d’Octave Mirbeau dont je n’ai lu que les premières lignes qui éclairent tout de même sur une des premières phrases du film. En effet, la placeuse, accuse Célestine d’être « instable » et on se dit qu’elle a peut être des jugements un peu secs. Mais dans les premières lignes du livre, Célestine dit avoir tenu 12 places en 5 ans… On comprend mieux…
    Très vite, dans sa nouvelle place en province, il faut avouer que si Célestine est un peu hautaine envers les autres domestiques et donne l’impression de penser être trop bien pour être une simple femme de chambre, elle est tombée sur de sacrés maîtres : Mr Lanlaire est réputé au village pour engrosser les servantes et Mme Lanlaire pour renvoyer celles qui restent.

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    « Madame » est d’ailleurs quelqu’un de particulièrement pénible : insistant sans arrêt sur le prix de ses bibelots, faisant monter les étages de la maison à Célestine pour des futilités (apportez moi une aiguille, et maintenant du fil, et à présent des ciseaux…)… Bref, une vraie punaise.

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    Les autres domestiques sont assez sur la défensive devant la nouvelle venue. Monsieur Joseph, le jardinier est taciturne et la cuisinière assez froide, même si elle s’ouvre un peu plus au fil du temps.
    En fait, Célestine est parfaitement consciente de l’exploitation dont elle est victime de la part de ses maîtres et tente de les exploiter autant qu’ils le font et elle désire s’élever dans la société, ce qui est bien entendu aussi mal vu par les maîtres que par les autres domestiques.
    La réaction de « Madame » quand Célestine apprend la mort de sa mère est tout simplement abominable (remarquez j’ai été témoin de la même réaction chez un chef de service, comme quoi chez certain, être inhumain, c’est tout un art…)
    Par flash-back, nous voyons quelques instants des précédentes places de Célestine dont le problème principal, outre son désir d’être mieux traitée par ses maîtres, semble être sa beauté. En effet, dans chaque place, elle semble avoir été soumise aux avances des membres masculins de la maison.

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    Au moins le voisin, le capitaine, lui, est clair et net : il lui propose 35 francs par mois pour être officiellement sa gouvernante et officieusement (mais un officieusement très clair) sa maîtresse.

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    Joseph, le jardinier, est profondément antisémite et Célestine le croit capable du pire. Aussi, quand un crime est commis, elle le soupçonne quasiment immédiatement.
    D’ailleurs, cet homme est un grand malade. La scène avec les chiens est insoutenable.

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    Mais Célestine est vite prise dans les filets de Joseph qui la fascine malgré son coté noir. Et toute la question est de savoir ce qu’elle pourrait faire, ou ne pas faire, pour lui.

     

     

  • [Film] Une heure de tranquillité

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    Titre original : Une heure de tranquillité

    Réalisé par : Patrice Leconte

    Date de sortie : 31 décembre 2014

    Genre : Comédie

    Pays d’origine : France

    Durée : 1h19

    Casting : Christian Clavier, Carole Bouquet, Valérie Bonneton...

    Résumé : Michel, passionné de jazz, vient de dénicher un album rare qu’il rêve d’écouter tranquillement dans son salon. Mais le monde entier semble s’être ligué contre lui : sa femme choisit justement ce moment pour lui faire une révélation inopportune, son fils débarque à l’improviste, un de ses amis frappe à la porte, tandis que sa mère ne cesse de l’appeler sur son portable… Sans parler du fait qu’il s’agit ce jour-là de la fameuse Fête des Voisins… Manipulateur, menteur, Michel est prêt à tout pour avoir la paix. Est-il encore possible, aujourd’hui, de disposer d’une petite heure de tranquillité ?

     

    Mon avis : Dès les première scènes, en voyant les dialogues, le scénario, je me suis dis : ce rôle était fait pour Fabrice Lucchini ! Non pas que j’ai quoi que ce soit contre Christian Clavier, je l’aime bien, mais pour moi, c’était un rôle pour Lucchini.
    Et bien je ne croyais pas si bien dire (enfin pense) car en faisant les recherches pour remplir la fiche du film, j’ai pu voir que celui-ci était l’adaptation cinéma d’une pièce de théâtre dans laquelle le rôle principal était interprété par Lucchini (et non, promis, je ne le savais pas).
    C’est une comédie qui commence sur une situation anodine : un homme a trouvé chez un disquaire un disque qu’il cherche depuis des années et aimerait l’écouter tranquillement… Et à partir de là, tout, absolument tout (et tous) va se liguer contre lui pour l’empêcher d’écouter ce disque.
    Il est vrai que le personnage de Michel est insupportable : il est manipulateur, infidèle, égoïste…

     

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    Mais il faut dire qu’il est bien entouré : une épouse éteinte (et drôlement gonflée, vous comprendrez en voyant), un meilleur ami chômeur professionnel qui vient régulièrement lui « emprunter » de l’argent, un fils militant gauchiste qui semble se cacher derrière de grandes causes pour rester à charge, une maitresse légèrement hystérique, des ouvriers qui sont de véritables calamités, des voisins envahissants et une mère qui le harcèle au téléphone…

     

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    Ce que j’ai regretté, c’est que je n’ai pas eu l’impression de voir Christian Clavier interpréter Michel, j’ai eu l’impression de voir Christian Clavier imiter Fabrice Lucchini qui interprétait Michel.
    Je n’ai pas eu l’impression que Christian Clavier se soit approprié le rôle et c’est dommage. Il en reprendrait presque le ton et la gestuelle de Jacquouille.
    J’aurais vraiment préféré que Lucchini conserve le rôle au ciné comme au théâtre… Parce que l’idée est bonne, la réalisation beaucoup moins. Et comme presque toutes les critiques encensent la pièce, il faut bien qu’il se soit passé quelque chose entre les deux.


     

     

  • [Film] Maléfique

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    Titre original : Maleficient

     

    Réalisé par : Robert Stromberg

     

    Date de sortie : 28 mai 2014

     

    Genre : Young Adult, Fantastique

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 1h37

     

    Casting : Angelina Jolie Pitt, Elle Fanning, Sharlto Copley, Sam Riley, Juno Temple, Imelda Staunton, Lesley Manville…

     

    Résumé : Maléfique est une belle jeune femme au cœur pur qui mène une vie idyllique au sein d’une paisible forêt dans un royaume où règnent le bonheur et l’harmonie. Un jour, une armée d’envahisseurs menace les frontières du pays et Maléfique, n’écoutant que son courage, s’élève en féroce protectrice de cette terre. Dans cette lutte acharnée, une personne en qui elle avait foi va la trahir, déclenchant en elle une souffrance à nulle autre pareille qui va petit à petit transformer son cœur pur en un cœur de pierre. Bien décidée à se venger, elle s’engage dans une bataille épique avec le successeur du roi, jetant une terrible malédiction sur sa fille qui vient de naître, Aurore. Mais lorsque l’enfant grandit, Maléfique se rend compte que la petite princesse détient la clé de la paix du royaume, et peut-être aussi celle de sa propre rédemption…

     

    Mon avis : On nous a menti ! Maléfique n'est pas devenu la fée aigrie que l'on connaît par simple jalousie, envie, ou pure méchanceté. C'est juste une femme blessée qui a été trahie de la manière la plus ignoble qui soit par son premier amour au nom de son ambition dévorante et du pouvoir.
    Elle est blessée aussi bien physiquement que moralement et la blessure morale s'accroît lorsqu'elle apprend que celui qui lui a fait tant de mal accède à un nouveau niveau de bonheur en ayant un enfant.
    Le cœur brisé, elle n'aspire qu'à se venger et lance, sans réfléchir, une malédiction qu'elle-même ne pourrait pas briser.
    Mais contrairement à la Maléfique du dessin animé, celle du film ne se contente pas de se retirer du monde en attendant que sa malédiction agisse. Elle reste à proximité, observe, intervient parfois, bien décidée à ce qu'Aurore grandisse en bonne santé jusqu'à ce que le sort qu'elle a lancé s'accomplisse.
    D'ailleurs dans cette version ce n'est pas une autre fée qui adoucit la malédiction lancée par Maléfique mais elle-même qui décide que le sort sera rompu par un baiser d'amour sincère tout simplement parce qu'elle ne croit pas qu'un tel amour puisse exister (et vu sa tête, Stéphane n’y croit pas non plus… faut dire que s’il prend son cas pour des généralités…).
    Maléfique a, ici aussi, un corbeau, mais c’est un corbeau qu’elle a transformé en humain pour le sauver de paysans et de leurs chiens. Il est depuis ses yeux, ses oreilles et ses ailes, et elle n’hésite pas à lui faire prendre plusieurs formes animales selon ses besoins.

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    Maléfique est touchante même au plus fort de sa méchanceté car on sent bien que ce n'est pas sa nature profonde.

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    Les trois bonnes fées sont navrantes d'incapacité, de maladresse et d'inconscience.

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    Aurore est naïve, mais elle a bien remarqué la présence dans l'ombre de celle qui semble la protéger depuis sa naissance et dont elle se méprend sur l'identité.

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    Quant au roi Stéphane, c'est pour moi le véritable méchant de l'histoire, celui qui ne pense qu'à son propre intérêt, à son ambition, à son pouvoir; est prêt à tout sacrifier pour le conserver, quelques soient les conséquences.

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    Les décors sont magnifiques et Angelina Jolie a réussi à imposer (et elle a eu bien raison) un maquillage des yeux afin de conserver le regard hypnotique de Maléfique.
    Il était grand temps que la véritable histoire de Maléfique soit révélée et que cette fée protectrice de la nature et des créatures naturelles ou surnaturelles de la lande soit enfin réhabilitée.



     

  • [Film] Madeline

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    Titre original : Madeline

    Réalisé par : Daisy Von Scherler Mayer

    Date de sortie : 17 février 1999

    Genre : Comédie

    Pays d’origine : USA

    Durée : 1h29

    Casting : Frances McDormand, Nigel Hawthorne, Hatty Jones…

    Résumé : Madeline est une petite pensionnaire de l'institution que dirige sœur Clavel à Paris dans les années cinquante. Des douze enfants, c'est certainement la plus intrépide. A tel point que ses espiègleries l’entraînent dans la Seine où elle est sauvée par la chienne Geneviève, qui devient la mascotte du pensionnat. Quand la bienfaitrice de la pension s'éteint, la survie de l'établissement s'en trouve menacée ainsi que l'avenir des fillettes. Mais Madeline avec l'aide de Pepito, le fils de l'ambassadeur d'Espagne, va organiser un plan de sauvetage aussi audacieux que dangereux.

    Mon avis : Madeline est la plus petite des pensionnaires mais aussi la plus dégourdie. D’ailleurs quand Sœur Clavel prie pour ses élèves elle les énumère et rajoute toujours : particulièrement Madeline.

     

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    On voit que sœur Clavel se préoccupe énormément de ses élèves, puisqu’elle se réveille au milieu de la nuit, persuadée que quelque chose ne va pas et se précipite dans la chambre des filles pour découvrir Madeline en train de faire une crise d’appendicite.

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    Malheureusement, Lady Covington, la dame qui finance la pension tombe gravement malade et meurt et son mari n’est pas disposé à continuer à financer l’établissement. L’école avait été créée par la grand-mère de Lady Covington et elle-même y avait été élève mais son mari, froid et qui ne semble pas du tout aimer les enfants, se moque de ces considérations sentimentales. A moins que ce ne soit une sorte de vengeance mesquine, puisqu’il dit lui-même que l’école était le seul point sur lequel son épouse ne se rangeait pas sagement à son avis.

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    Et c’est une catastrophe pour Madeline car, au contraire des autres filles, elle est une pupille de l’église.
    On ne peut pas dire que Pepito ait fait une bonne impression à Madeline quand elle le rencontre. Il faut dire qu’il a roulé sur le chapeau adoré de Madeline, chapeau qu’elle ne cesse de perdre ou de laisser échapper…

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    Mais les deux enfants, l’orpheline et le fils d’ambassadeur délaissé par ses parents, finissent par devenir amis. Et quand Mr Covington décide de vendre la maison qui abrite l’école, ils sont prêts à tout pour déjouer ses plans.
    Madeline n’a pas l’air de trop souffrir de l’absence de famille, il faut dire que sœur Clavel, toute religieuse qu’elle soit, est très maternelle avec ses élèves et spécialement avec Madeline.
    Les douze gamines s’adorent visiblement, comme si elles étaient sœurs et ce, même quand il y a des petites rivalités et chamailleries.

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    Quand sœur Clavel leur permet de garder, dans le jardin, la chienne qu’elles ont trouvée dans la rue, et qui a sauvé Madeline de la noyade, elles sont aussi ravies que n’importe quelles gamines ayant convaincu leurs parents.

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    J’ai lu dans les commentaires que le film était très différent des livres, mais comme je ne les ai pas lus, je ne peux pas me prononcer, cependant, il semblerait que, coté littérature, il y ait un ensemble de petit tome fonctionnant comme les Martine (Madeline à Londres, Le noël de Madeline…) et il faut bien comprendre qu’il est difficile de faire un film sans s’éloigner un peu des livres.
    La petite Madeline est adorable et sœur Clavel est très drôle, ce qui suffit largement à en faire une comédie parfaite à voir en famille.

     

  • [Film] Polisse

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    Titre original : Polisse

     

    Réalisé par : Maïwenn

     

    Date de sortie : 19 Octobre 2011

     

    Genre : Drame

     

    Pays d’origine : France

     

    Durée : 2h07

     

    Casting : Karim Viard, Joey Starr, Marina foïs…

     

    Résumé : Le quotidien des policiers de la BPM (Brigade de Protection des Mineurs) ce sont les gardes à vue de pédophiles, les arrestations de pickpockets mineurs mais aussi la pause déjeuner où l’on se raconte ses problèmes de couple ; ce sont les auditions de parents maltraitants, les dépositions des enfants, les dérives de la sexualité chez les adolescents, mais aussi la solidarité entre collègues et les fous rires incontrôlables dans les moments les plus impensables ; c’est savoir que le pire existe, et tenter de faire avec… Comment ces policiers parviennent-ils à trouver l’équilibre entre leurs vies privées et la réalité à laquelle ils sont confrontés, tous les jours ? Fred, l’écorché du groupe, aura du mal à supporter le regard de Melissa, mandatée par le ministère de l’intérieur pour réaliser un livre de photos sur cette brigade.

     

    Les récompenses : En plus de ses 23 nominations, le film a obtenu une dizaine de prix dont
    Le prix du jury lors du Festival de Cannes, le César du meilleur montage, le grand prix du Cinéma ELLE.
    Karin Viard et Marina Foïs ont obtenu le Globe de Cristal de la meilleure actrice.
    Maïwenn a obtenu le prix du meilleur réalisateur lors des Lumières de la presse étrangère.
    Naidra Ayadi a reçu, pour sa part, le césar du meilleur jeune espoir féminin.

     

     

    Mon avis : Déjà le pire dans ce film, c’est qu’il est inspiré de faits réels. Dès le pré-générique, on voit que la première difficulté pour les policiers, psychologues et assistantes sociales est de démêler le vrai du faux. Est-ce que le père s’est livré à des attouchements ? Ou est-ce que la fillette raconte ce qu’on lui a dit de dire dans un divorce difficile ?

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    Non seulement il est très difficile pour les membres de cette brigade de comprendre les faits mais ils n’ont pas droit à l’erreur : s’ils croient l’enfant et que c’était un mensonge, ils ruinent la vie de l’adulte, s’ils ne le croient pas et que c’était vrai, ils font plus que ruiner la vie de l’enfant.
    En plus les auditions des enfants se déroulent comme s’ils marchaient sur des œufs, surtout pour les plus jeunes : il ne faut pas les brusquer, pas leur faire peur, pas les influencer non plus…
    Ce n’est pas le genre de travail qu’on peut oublier jusqu’au lendemain en rentrant à la maison.
    Et puis ils ne sont pas là uniquement pour protéger les enfants, ils doivent aussi faire face à ceux qui ont commis des délits, voire des crimes : du jeune pickpocket qui fait parti d’un réseau à l’adolescente qui a tendu un piège à une « copine » afin que ses copains puissent la violer….

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    Il y a aussi les situations encore plus injustes : les cas où les parents sont à la rue et viennent demander à la brigade de placer leurs enfants pour que eux, au moins, dorment au chaud. Même s’ils se démènent, les membres de la brigade, confrontés au manque de place dans les foyers et à l’indifférence et à l’insensibilité de leur hiérarchie, n’ont pas d’autre solution à proposer que la séparation. Ce qui les déchire autant que cela déchire les enfants.

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    A coté de leur travail, on voit les problèmes que la dureté de celui-ci entraîne dans leurs vies familiales.
    On peut aussi voir les moments de détente, les moments où ils décompressent, les moments où ils craquent (du coup de poing dans la figure du père pédophile qui vient de leur dire qu’il fait ce qu’il veut à sa fille parce qu’il connaît trop de monde haut placé pour aller en taule au fou rire irrépressible pendant l’audition d’une gamine prête à se prostituer pour récupérer son portable).

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    Tout le film est tourné comme un documentaire, comme s’il n’était pas scénarisé : tout est brut, sans effets de manches…jusqu’à la fin, aussi brutale qu’inattendue. Une brutalité que prolonge un générique sans musique.


     

     

  • [Film] 100% cachemire

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    Titre original : 100% cachemire

     

    Réalisé par : Valérie Lemercier

     

    Date de sortie : 11 décembre 2013

     

    Genre : Comédie

     

    Pays d’origine : France

     

    Durée : 1h38

     

    Casting : Valérie Lemercier, Gilles Lellouche, Marina Foïs…

     

    Résumé : Aleksandra et Cyrille forment un couple très chanceux très tendance qui apparemment a tout. Enfin tout, sauf un enfant. Alekseï, petit garçon russe de 7 ans va débarquer dans leur vie...

     

    Mon avis : J’ai un reproche à faire à ce film : c’est que la liaison entre Aleksandra et l’écrivain n’est pas assez exploitée. Elle n’apporte strictement rien au film si ce n’est son titre puisque son amant surnomme Aleksandra : 100% cachemire.
    A décider de donner une liaison à l’un des personnages principaux, je trouve que cette liaison aurait du avoir un réel impact sur l’histoire.
    Ce que j’aime dans ce film, c’est qu’il n’est pas « politiquement » correct : oui ils sont riches, oui ils ont été pistonnés, oui ils ont versé une grosse enveloppe pour éviter tous les tracas liés à l’adoption et oui ils ont quand même le droit d’être heureux.
    Ils vivent dans Paris VIIème, ils n’ont pas dans leurs relations d’amis gay ou issus de l’immigration, parce que, contrairement à ce qu’essaient de faire croire de nombreux films, tout le monde n’a pas dans ses relations des homosexuels ou des immigrés et ce n’est pas forcément un effet de leur « mauvaise volonté ».
    Et puis leur argent ne rend pas la mère de Cyrille moins égocentrique ni n’a donné le Bac à sa sœur.

     

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    Il n’a pas non plus empêché Aleksandra de grandir sans mère (ce qui peut d’ailleurs expliquer ses problèmes à créer un lien affectif avec Aleksei).
    Aleksandra le fait bien comprendre à la responsable de l’agence d’adoption au début du film : être pauvre ou modeste n’est pas une tare, mais être riche non plus.
    Pas plus que cela ne donne l’instinct maternel de toute évidence. Dès la rencontre avec Aleksei, Aleksandra fait une fixation sur le fait qu’on lui a donné le « moins mignon » du groupe.

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    Malgré les efforts de Cyrille, elle a du mal à se projeter dans son nouveau rôle de maman et à laisser de coté son coté rédactrice en chef qui contrôle tout.

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    Et il faut avouer que l’attitude d’Aleksei n’est pas faite pour lui donner envie de s’ouvrir à cet enfant.

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    Alors je veux bien : il ne maîtrise pas bien la langue (quoi qu’apparemment plus qu’il ne le laisse supposer), il vient de changer de pays, on le « donne » à des gens qu’il n’a jamais rencontré. Mais je trouve quand même l’absence de réaction devant son attitude aberrante de laxisme : il repeint les murs à la purée, casse volontairement les verres chez sa grand-mère, arrache de collier de sa mère quand elle le gronde pour avoir frappé un de ses camarades… Le laisser s’acclimater, soit. Comprendre que tout ça soit perturbant pour lui, bien sûr. Mais ne jamais remettre à sa place ce petit Attila de 7 ans, ça m’a fait grincer des dents pendant tout le film.

    En dépit des nombreuses critiques qu'elle a récoltées je trouve que Valérie Lemercier signe ici une comédie très sympathique à regarder.


     

     

  • [Film] Les enfants de Timpelbach

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    Titre original : Les enfants de Timpelbach

    Réalisé par : Nicolas Bary

    Date de sortie : 17 décembre 2008

    Genre : Aventure

    Pays d’origine : France

    Durée : 1h32

    Casting : Raphaël Katz, Adèle Exarchopoulos, Léo Legrand…

    Résumé : Bienvenue à Timpelbach un petit village sans histoire. Enfin, sans histoire, pas tout à fait...
    Car, depuis de nombreuses semaines, les enfants multiplient farces et mauvais coups. Les victimes sont bien sûr d'autres enfants... mais aussi et surtout, les parents.
    A bout de nerfs, ceux-ci décident d'abandonner le village pour ce qu'ils pensent être une journée. Mais rien ne se passe comme prévu : sur le chemin du retour, ils sont faits prisonniers par des soldats.
    A Timpelbach, cette nouvelle de village sans parents fait le bonheur d'Oscar et de sa bande de brutes !
    Mais ce n'est pas le cas des quelques téméraires qui ont plutôt décidé de se ranger du côté de Manfred et Marianne pour reprendre le contrôle du village...

    Mon avis : Même si la trame du livre a été quelque peu chamboulée, cela est une volonté du scénariste qui a déclaré : « Je ne crois pas aux adaptations littérales parce qu'un bon livre écrasera toujours un bon film, il fallait mettre davantage en valeur la bande des méchants et la féminiser un peu. On a essayé de leur trouver des fêlures. Dans la mesure du possible, on a cherché l'émotion et l'humour. On a imaginé par exemple de nouveaux personnages comme Mireille ou les deux gardes à qui on a donné des prénoms improbables. »
    Il semble qu’il n’ait eu aucun mal à rallier le réalisateur à sa cause.
    Et bien je préfère ce choix assumé que les adaptations qui se veulent fidèles et ne le sont pas du tout.

     

    En effet, on remarque qu’il y a de nombreuses différences avec le livre telles que l’existence de Mireille (dans le livre Oscar n’a pas de sœur),

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    celle de Louis, petit frère de Marianne,

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    le héros du livre est Thomas et non pas Manfred qui est plutôt son acolyte, ce qui arrive à leurs parents pendant leur absence est raconté par ces derniers à leur retour et la maîtresse d’école n’a aucun rôle.
    Mais  il faut avouer qu’Armelle dans le rôle de la maîtresse d’école est tout simplement abominablement géniale…

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    Marianne est devenue un vrai garçon manqué ce qui contraste avec la fillette féminine, douce et responsable du roman. C’est d’ailleurs elle qui devient le chef des enfants à la place de Thomas…

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    Celui-ci est représenté comme un solitaire, un peu arrogant, que Marianne ne supporte pas alors que dans le livre il est populaire, ouvert, ami avec tous, et Marianne a clairement un faible pour lui.

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    Je n’aime pas ce qui a été fait de Marianne : elle est dure, amère, limite méchante, alors que la Marianne du roman est toujours prête à pardonner et à donner une seconde chance.
    Oscar est probablement le personnage le plus fidèle au roman.

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    La chose qui n’est pas dans le livre, mais sur laquelle le film met l’accent, est que la plupart des enfants qui posent des problèmes ne sont pas très heureux en famille : Oscar a un père violent (qui gâte sa fille à outrance), Willy une mère qui les délaisse son père et lui, de toute évidence au profit d’autres hommes ; tandis que le clan des enfants « sages » ont des familles aimantes comme la mère de Manfred, l’oncle et la tante de Thomas etc…
    Les costumes sont hétéroclites, allant du classique des années 20 aux médiéval-fantastique.
    J’ai trouvé dommage que la scène de la fin, après le jugement, ne soit pas gardée dans le film, parce que cela montrait bien le coté amical et toujours prêt à pardonner de Thomas.
    De même, il aurait été sympa de garder l’accueil que les enfants font à leurs parents à leur retour : œil sévère, l’air de dire : Ah vous voilà vous !
    Mais bien que le film diffère vraiment du livre, hormis l’idée générale, il reste un bon film pour enfant qui fait passer un bon moment.