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Films - Page 19

  • [Film] Les adieux à la reine

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    Titre original : Les adieux à la reine

    Réalisé par : Benoît Jacquot

    Date de sortie : 21 mars 2012

    Genre : Drame historique

    Pays d’origine : France, Espagne

    Durée : 1h40

    Casting : Léa Seydoux, Diane Kruger, Virginie Ledoyen…

    Résumé : En 1789, à l’aube de la Révolution, Versailles continue de vivre dans l’insouciance et la désinvolture, loin du tumulte qui gronde à Paris. Quand la nouvelle de la prise de la Bastille arrive à la Cour, le château se vide, nobles et serviteurs s’enfuient… Mais Sidonie Laborde, jeune lectrice entièrement dévouée à la Reine, ne veut pas croire les bruits qu’elle entend. Protégée par Marie-Antoinette, rien ne peut lui arriver. Elle ignore que ce sont les trois derniers jours qu’elle vit à ses côtés.

    Les récompenses : Le film a remporté le César de la meilleure photographie, celui des meilleurs costumes et celui des meilleurs décors. Léa Sédoux a obtenu de Swann d’Or de la meilleure actrice pour son rôle de Sidonie Laborde ; et le réalisateur, Benoît Jacquot, a obtenu le prix Louis Delluc.

    Mon avis : Une fois n’est pas coutume, après avoir lu le livre et vu le film, je suis catégorique : j’ai préféré le film. Le livre est trop plein de descriptions à rallonges qui ennuient plus qu’elles n’expliquent.
    Dès le début, La reine se montre très aimable envers Sidonie qui n’est pourtant qu’une sorte de « servante améliorée », bien que son attention ne semble pas pouvoir se fixer très longtemps sur le même sujet.
    Le film débute le 14 juillet 1789 et, tous à la cour, même Sidonie, vivent dans l’ignorance la plus totale de ce qui se passe dans Paris. Quand la très âgée suivante de Gabrielle de Polignac parle du fait que Paris manque de plus en plus de pain, elle est accusée de colporter de fausses rumeurs. Sa réponse (Je suis trop âgée pour refuser de voir la vérité en face) n’ébranle les certitudes de personne.
    Ce n’est que le lendemain, quand l’annonce de la prise de la Bastille par le peuple tombe, que l’affolement commence à monter.
    La réception à Versailles du pamphlet intitulé « les  286 têtes qu’il faut couper pour opérer les grandes réformes nécessaires » crée la panique.
    Et avec la panique, les réactions à Versailles s’enchaînent : des nobles fuient, d’autres se suicident, la reine veut partir à Metz pour lever une armée, le roi espère encore une résolution pacifique du conflit…
    Sidonie a une loyauté indéfectible envers la Reine et lui pardonne tous ses caprices, toutes ses sautes d’humeurs. Elle aime tellement sa souveraine qu’elle est prête à tout pour lui plaire.
    J’ai beaucoup aimé Léa Seydoux dans le rôle de Sidonie, avec son petit coté hautain qui dit, je ne suis qu’une servante, mais je côtoie la reine, moi !

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    Diane Kruger est très convaincante dans le rôle de la reine Marie-Antoinette, d’autant plus que l’actrice, d’origine germanique, s’exprime avec un petit accent allemand qui donne plus de corps au personnage même si on ne sait pas si Marie-Antoinette avait perdu son accent au fil des années. Tout au plus savons nous par la correspondance de sa mère qu’elle a eu grand mal à apprendre le français.

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    Le film dépeint aussi un Versailles plus proche de la réalité historique, un Versailles sale, infesté de vermines, où ceux qui n’ont pas d’appartement attitré se ruent dans les pièces vides et salons pour dormir quelques heures, dans des conditions déplorables, loin de leurs magnifiques demeures dans le seul espoir, souvent vain, d’apercevoir le roi. On voit même des personnes dormir à même le sol dans les couloirs. Sorti des appartements fastueux de la reine (on ne voit pas ceux du roi), les couloirs sont petits, sombres, repoussant de saleté et d’humidité. L’eau pour la toilette est puisée dans l’eau croupie d’un petit étang et les odeurs des égouts de Paris parviennent jusqu’à la cour, malgré son éloignement.
    L’histoire se déroule sur 4 jours et le film ne dure qu’environ 1h40, on ressent donc bien la panique et l’urgence qu’on ressenti les habitants de Versailles, tous rangs confondus, pendant cette courte période.


     

  • [Film] Avengers

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    Titre original : The Avengers

    Réalisé par : Joss Whedon

    Date de sortie : 25 avril 2012

    Genre : Action

    Pays d’origine : USA

    Durée : 2h22

    Casting : Robert Downey Jr, Chris Evans, Mark Ruffalo, Chris Hemsworth, Scarlett Johansson, Jeremy Renner, Tom Hiddleston…

    Résumé : Lorsque Nick Fury, le directeur du S.H.I.E.L.D., l'organisation qui préserve la paix au plan mondial, cherche à former une équipe de choc pour empêcher la destruction du monde, Iron Man, Hulk, Thor, Captain America, Hawkeye et Black Widow répondent présents.
    Les Avengers ont beau constituer la plus fantastique des équipes, il leur reste encore à apprendre à travailler ensemble, et non les uns contre les autres, d'autant que le redoutable Loki a réussi à accéder au Cube Cosmique et à son pouvoir illimité...

    Mon avis : Si les films mettant en scène les différents héros composant les Avengers se sont basés sur les comics, dans un soucis de cohérence, c’est sur ces différents films tournés précédemment que s’est basé Avengers.
    L’absence de Wolverine ou de Spiderman, qui dans les comics font également partis des Avengers, s’explique par des raisons purement commerciales : les droits concernant ces deux héros ont en effet été vendus respectivement à la Fox et à Sony… Et qu’est ce que la satisfaction des spectateurs face au portefeuille des chaînes ?
    Comme grand méchant, nous retrouvons Loki (enfin ceux qui ont vu Thor, le retrouve, les autres, vous inquiétez pas, vous allez le détester desuite).

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    Coté « gentils », c’est plus compliqué : on a un directeur de la S.H.I.E.L.D qui cache clairement des trucs,

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    Thor qui veut régler ses comptes avec son frère,

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    le docteur Banner qui lutte contre son alter égo,

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    Stark totalement insupportable (comme d’habitude),

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    Captain America qui a du mal à comprendre le manque d’honneur de certains…

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    Sans compter que dès le début, Loki « hypnotise » (on va dire ça, parce qu’on sait pas vraiment ce qu’il lui fait) Barton pour le faire passer dans son camp, ce qui est un peu problématique, il faut l’avouer.

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    Les effets spéciaux sont très réussis, et on comprend pourquoi il y a eu un grand silence parmi les instances de Cleveland quand Whedon à demandé l’autorisation de tourner la scène de l’attaque de New York dans une de leurs artères principale (Il faut dire que quand ils ont vu ce qu’on prévoyait d’y faire…). D’ailleurs pendant cette scène, l’équipe a décidé de ne pas s’embêter avec des figurants et a carrément demandé l’aide de l’armée. Finalement, 25 membres du 391e bataillon de police militaire sont venus sur le tournage pour « aider les Avengers ».
    Même s’il y a beaucoup d’action et pas mal de scènes dramatiques, l’humour n’est pas oublié. Chaque membre de l’équipe à un sens de l’humour bien à lui et si on est déjà habitué à l’humour noir et la dérision permanente de Stark, les autres ne sont pas en reste (et ils ne le font même pas exprès).
    Par exemple, cette courte scène, peu après que Thor ait rejoint l’équipe :
    Docteur Banner (en parlant de Loki) : Ce type est un malade mental !
    Thor : Surveillez votre langage, c’est mon frère !
    Black Widow : Il a tué 80 personnes en deux jours
    Thor : Il a été adopté.
    Bref : Action, humour, explosion, extraterrestre, gadgets… un cocktail explosif ! (Et je vais de ce pas voir Avengers 2).

     

  • [Film] Clochette et le secret des fées

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    Titre original : Tinker Bell : Secret of the Wings

     

    Réalisé par : Peggy Holmes

     

    Date de sortie : 10 octobre 2012

     

    Genre : Dessin Animé

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 1h17

     

    Casting : Amel Bent (Cristal), Lorie (Clochette), Edgar Givry (Lord Milori)…

     

    Résumé : Il existe au-delà de la Vallée des Fées un royaume où l’hiver est roi : la Forêt Blanche. Bien qu’il soit interdit d’y pénétrer, l’intrépide Clochette décide de s’y aventurer, mais un étrange phénomène se produit dès qu’elle en passe la frontière : ses ailes se mettent à scintiller de mille feux. En cherchant à en connaître les raisons, elle fait la connaissance d’une mystérieuse fée des glaces qui lui ressemble étrangement. Cette rencontre va non seulement bouleverser sa vie, mais également ébranler les certitudes de tout son groupe d’amies et des habitants de la Vallée des Fées…

     

    Mon avis : Pour commencer j’ai bien envie, après avoir jeté un œil sur quelques critiques, de lancer un appel à la Nabilla (oui, oui, je me choque moi-même, mais vu le niveau, là, c’est obligé) : Allo !!! C’est un dessin animé pour les ? Pour les ? (*Adultes miniatures ?*) Oui, un point pour Alan Grant (et si vous ne savez pas pourquoi je dis ça, sortez immédiatement de ce blog et allez voir Jurassic Park, bande d’incultes). En effet, ce dessin animé est pour les adultes miniatures, plus communément appelés enfants. Pour les petites filles plus précisément (même s’il y a des petits garçons qui aiment bien, les chéris). De préférence âgées de 3 ou 4 ans à 8 ans à peu près.
    Alors vous voyez, moi j’aime bien savoir qu’il y a des dessins animés, qui utilisent un langage normal (et pas des grognements, des bruits bizarres ou autres) et dont les dialogues ne vont pas passer trente kilomètres au dessus de la tête de ces charmantes gamines au prétexte qu’« elles n’ont qu’à regarder les images, les dialogues c’est fait pour le second degré, pour que papa, maman ou nounou ne s’ennuie pas au ciné ».
    Alors pour ma part, même si j’adore le second degré dans les DA, je ne les regarde que pour moi, donc j’assume mon égoïsme. Mais si je dois emmener un enfant voir un DA, devinez quoi ? Ben c’est pour lui que j’y vais ! Si je ne supporte pas un DA pour enfant, ben déjà je ne fais pas d’enfants, et au cas où il y aurait eu une erreur dans mes prévisions, soit je tente de le refiler à quelqu’un pour qu’il l’emmène à ma place, soit j’attends la sortie DVD, pour qu’il regarde le DA à la maison, tandis que j’écouterais un documentaire sur mon ordi. (Enfin moi je supporte, donc je les emmènerais au ciné…
    Donc voilà, on a ici une histoire pour enfant, pleine de couleurs et assez simple (d’ailleurs on sait ce qu’il va se passer assez vite, on nous la fait pas à nous).
    Le personnage de Cristalline (Cristal pour les amis) est très réussi. La fée du givre est très différente de Clochette tout en étant très ressemblante (comme quoi une couleur de robe, de cheveux et une coiffure font beaucoup de choses).

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    J’ai trouvé dommage, en revanche, que l’histoire de Lord Milori ne soit pas plus développée, mais le film aurait alors peut-être été trop long pour de jeunes enfants.

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    Le contraste entre les couleurs froides de la forêt blanche et les couleurs chaudes de la vallée des fées sont assez saisissantes.
    Même si on ne la voit pas beaucoup, j’ai beaucoup aimé la réceptionniste de l’infirmerie, très pète-sec, pour qui rien ne semble assez urgent pour ne pas envoyer patients dans la salle d’attente.

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    Dans cet épisodes, il y a moins de chansons (d’ailleurs, je me demande soudain s’il y en a eu une), ce qui n’est pas plus mal, car dans les DA, la solution de facilité est quand même de mettre en chanson la moitié du DA.
    Ici, à la place des chansons, on a de la musique bien placée pour soutenir l’histoire sans empiéter sur les dialogues.
    Personnellement, je ne regarde pas les films ou DA en 3D car je suis migraineuse, mais je pense que le 3D devait être particulièrement adapté aux scènes de vol avec les hiboux des neiges (pleins d’Edwige dans tous les coins !).

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    J’ai bien aimé aussi le petit clin d’œil aux épisodes précédents, quand Clochette raconte ses aventures à Cristal, et comme nous n’en entendons que des bribes, ça ne nous dévoile rien des intrigues si nous n’avons pas vu lesdits DA mais nous permet de savoir desquels il est question si on les connaît.

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    Avec cette histoire, le domaine des fées s’étend encore et on découvre de nouveaux paysages.
    On se demande bien si on a fait le tour du royaume des fées ou s’il reste quelques surprises à révéler !

     

     

  • [Film] Suite française

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    Titre original : Suite française

    Réalisé par : Saul Dibb

    Date de sortie : 01 avril 2015

    Genre : Drame

    Pays d’origine : Angleterre, France, Belgique, Canada

    Durée : 1h47

    Casting : Michelle Williams, Kristin Scott Thomas, Matthias Schoenaerts

    Résumé : Été 1940. France. Dans l’attente de nouvelles de son mari prisonnier de guerre, Lucile Angellier mène une existence soumise sous l’oeil inquisiteur de sa belle-mère. L’arrivée de l’armée allemande dans leur village contraint les deux femmes à loger chez elles le lieutenant Bruno von Falk. Lucile tente de l’éviter mais ne peut bientôt plus ignorer l’attirance qu’elle éprouve pour l’officier…

    Mon avis : Je ne sais pas ce qui est le plus dur pour Lucille : La domination allemande ou celle de sa belle-mère.
    Kristin Scott Thomas est toujours très convaincante dans ce type de rôle qu’elle avait déjà interprété dans « un mariage de rêve » aux cotés de Colin Firth et Jessica Biel.

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    Dès le début de Suite française, on se dit que ça va mal finir. On se retrouve en effet dans un petit village où les paysans, avant même que les allemands ne débarquent, sont assommés par les loyers pratiqués par les propriétaires terriens. Et quand les allemands s’installent, ils se retrouvent face à une « double oppression ».
    On assiste aussi à une sorte de « collaboration ordinaire » : les habitants de Bussy, le village fictif occupé, n’aiment pas les allemands, les considèrent comme leurs ennemis, mais bon, puisqu’ils sont là, autant les mettre de leur coté pour ne pas s’attirer d’ennuis. Ainsi, avant même que l’armée d’occupation soit sur place, une pile de lettres de délation les attendait à la mairie, le maire, vicomte, leur fait quelques cadeaux pour être dispensés de devoir héberger un officier etc…

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    Ce que ces imbéciles ne comprennent pas, c’est que les allemands prennent sans jamais rien donner en retour, et qu’ils abattront comme des chiens sans aucun état d’âme ceux là même qui auront tenté de s’attirer leurs bonnes grâces.
    Pour Lucille c’est différent. Elle n’aime pas plus les allemands que les autres, mais ne leur voue pas la même haine que sa belle-mère, pensant qu’il ne s’agit que d’hommes comme les autres qui n’ont d’autres défauts que d’appartenir à une armée ennemie. Et il faut dire que l’officier qu’elle doit héberger chez elle la conforte dans cette idée. Cet homme désapprouve clairement les exactions commises par l’armée allemande, n’est pas devenu soldat par choix et obéit aux ordres parce qu’il n’a aucune envie de se faire fusiller.

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    D’ailleurs ses supérieurs doivent le sentir, car dès qu’il y a une mission controversée à faire, c’est pour sa pomme, comme s’ils attendaient une défaillance, une preuve qu’il n’est pas complètement acquis à la cause.
    Lucille qui n’a pas vu son mari depuis presque aussi longtemps qu’elle est mariée, qui vit sous la coupe de sa belle-mère stricte et inamicale, trouve en lui un peu de réconfort.

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    On a ici un film sur la guerre sans bataille puisqu’il a lieu après la reddition de la France par Pétain. Mais on assiste à l’arrivée des allemands, aux fouilles, aux représailles… (d’ailleurs sans spoiler le film, donc sans vous dire de qui il s’agit, je trouve quand même tragique qu’un homme meure juste parce que sa femme est une vraie c******e et menteuse qui plus est ; j’ai d’ailleurs regretté qu’on ne la voit pas après l’exécution, juste pour savoir si elle a ressenti un semblant de remord).
    L’histoire d’amour entre l’officier allemand et Lucille est bien réelle mais ne vous attendez pas à de grande effusions : Lucille est mariée, son mari est au front, sa belle-mère veille au grain et elle-même est partagée entre son besoin de tendresse et son rejet des allemands.
    Donc, bien qu’il y ait une attirance et une histoire entre les deux personnages, le film est plus un drame qu’une comédie romantique.
    J’ai également beaucoup aimé l’interprétation de Michelle Williams, que je n’avais pas vue depuis Dawson, c’est dire.


     

  • [Film] Pourquoi j'ai pas mangé mon père

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    Titre original : Pourquoi j’ai pas mangé mon père

    Réalisé par : Jamel Debbouze

    Date de sortie : 08 avril 2015

    Genre : Animation

    Pays d’origine : France  
      

    Durée : 1h35

    Casting : Jamel Debbouze, Melissa Theuriau, Arié Elmaleh...

    Résumé : L’histoire trépidante d’Édouard, fils aîné du roi des simiens, qui, considéré à sa naissance comme trop malingre, est rejeté par sa tribu. Il grandit loin d’eux, auprès de son ami Ian, et, incroyablement ingénieux, il découvre le feu, la chasse, l’habitat moderne, l’amour et même… l’espoir. Généreux, il veut tout partager, révolutionne l’ordre établi, et mène son peuple avec éclat et humour vers la véritable humanité… celle où on ne mange pas son père.

    Mon avis : Ce film d’animation est le premier en Europe à être tourné intégralement en performance-capture. Si j’ai bien compris, cette technique permet de retranscrire parfaitement en images de synthèse les mouvements des acteurs grâce à une combinaison équipée de capteurs.
    Cette technique a également permis de créer un personnage d’après Louis de Funès, le visage et la corpulence de l’acteur ayant été modifiés par ordinateur et sa voix ayant été reconstituée grâce aux archives.

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    La performance-capture a également rendu le tournage plus facile et plus rapide car il n’est pas nécessaire de s’interrompre pour des raccords maquillage.
    Le film est une sorte de prequel du livre de Roy Lewis « Pourquoi j’ai mangé mon père » dans lequel l’histoire est racontée par le fils d’Edouard (Jamel Debbouze). Dans le livre Edouard et Vania sont des hommes d’âge mur alors que dans le film d’animation, ce sont de jeunes hommes.
    C’est ce qui s’appelle une libre adaptation (une très libre adaptation).
    Edouard compense sa chétivité par son ingéniosité et sa curiosité. Celles-ci lui permettent d’utiliser son environnement non seulement pour dépasser son handicap (le handicap de Jamel Debbouze a été repris pour le personnage d’Edouard) mais aussi pour améliorer son quotidien.

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    Alors que ses congénères restent figés dans des traditions séculaires et craignent le moindre embryon de changement dans leur vie, Edouard essaie tout ce qui lui tombe sous la main, de la marche debout à l’utilisation du feu, en passant par l’eau en guise de miroir, le lance pierre ou encore la domestication d’un loup. Ses tentatives rencontrent plus ou moins de succès, mais il ne renonce pas.
    C’est d’ailleurs en descendant de l’arbre du clan, ce qui est normalement formellement interdit, qu’il va rencontrer sa compagne, une jeune femme qui a perdu toute sa famille dans une tornade et qui, si elle laisse sans problème Edouard expérimenter à tout va, n’en oublie pas pour autant la sécurité et la prudence.

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    Malgré l’opposition farouche du roi Vania (frère d’Edouard), un certain nombre de simiens vont être intrigués par la vie d’Edouard loin de l’arbre, surtout lorsque la fin se fait sentir.

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    Mais la création d’une sorte de village ne va pas sans problèmes, surtout quand certains ne pensent qu’à s’enrichir, comme le conseiller du roi Sergey (« Louis de Funès » tout comme son cousin Vladimir, qui était le conseiller du roi précédent).
    La présence de la sorcière auprès de Vania le maintient dans son horreur du changement bien que ses motivations soient un peu obscures.

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    Ceux qui n’aiment pas l’humour de Jamel Debbouze n’aimeront pas non plus ce film d’animation car, non content d’en être le réalisateur, l’humoriste en est également le scénariste.
    En ce qui me concerne, j’aime bien son humour (à petite dose) et ce DA enchaîne les situations cocasses. Heureusement, qu’il y a aussi quelques scènes de tendresse ou plus dramatiques qui permettent de reprendre son souffle entre deux rires.

     

  • [Film] Le prénom

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    Titre original : Le prénom

    Réalisé par : Alexandra de la Patellière, Matthieu Delaporte

    Date de sortie : 25 avril 2012

    Genre : Comédie

    Pays d’origine : France

    Durée : 1h49

    Casting : Patrick Bruel, Valérie Benguigui, Charles Berling, Guillaume de Tonquédec, Judith El Zein…

    Résumé : Vincent, la quarantaine triomphante, va être père pour la première fois. Invité à dîner chez Élisabeth et Pierre, sa sœur et son beau-frère, il y retrouve Claude, un ami d’enfance. 
    En attendant l’arrivée d’Anna, sa jeune épouse éternellement en retard, on le presse de questions sur sa future paternité dans la bonne humeur générale... Mais quand on demande à Vincent s’il a déjà choisi un prénom pour l’enfant à naître, sa réponse plonge la famille dans le chaos.

    Les récompenses : Guillaume de Tonquédec (Claude) a remporté le César du meilleur acteur dans un second rôle et Valérie Benguigui (Elisabeth) celui de la meilleure actrice dans un second rôle.

    Mon avis : Ou comment une blague idiote se transforme en drame familial.

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    Adaptation ciné de la pièce de théâtre du même nom, cette version permet un regard plus large sur les protagonistes : ainsi les présentations des personnages sont plus vivantes car faites dans leur « milieu naturel » (Si j’ose dire).
    Même traitée avec humour, la question se pose ; jusqu’où la société peut-elle nous empêcher de choisir les prénoms de nos enfants ? Quand on regarde le nombre de prénoms qui font froncer les sourcils juste parce qu’ils renvoient à quelque chose d’autre, on se demande s’il nous reste des prénoms valables pour nos enfants. Dans le cas du film, un prénom particulier est, disons, mis à l’honneur (ou plutôt dans ce cas là au déshonneur), mais les références qui viennent « interdire » un choix de prénom pullulent. Petite liste : Mégane (voiture), Clio (voiture), Alice (FAI) et puis si on tape dans les personnalités négatives, on ne s’en sort plus : Jack (l’éventreur), Charles (Manson), John (Gacy), Jeffrey (Dahmer), Francis (Heaulme), Gilles (de Rais), Michel (Fourniret), François (Hollande) hum… oui enfin bref, on a compris…
    Mais ce qui dans ce film, part d’une mauvaise blague, de ce problème de société sur le choix des prénoms, tourne vite sur les problèmes de cette famille dans laquelle couvent les non-dits et les malentendus.

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    C’est rare qu’un film qui se déroule à huis-clos me plaise à ce point. Il faut dire que l’absence de changement de décors ou de personnages requiert un scénario dynamique, des dialogues percutants et un jeu d’acteurs magistral.
    Il est à noter que ce qui fait la force de ce film est que les acteurs qui l’interprètent sont les mêmes que ceux qui jouaient cette pièce au théâtre (à l’exception de Charles Berling qui remplace le comédien d’origine mais qui est également comédien de théâtre). En effet, même si on voit ici un film, l’interprétation reste théâtrale. D’ailleurs les meilleurs passages sont les tirades, lorsque chaque acteur laisse « exploser » son talent.

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    C’est, dans un style un peu différent, une aussi bonne comédie que le « diner de con ». Une vraie comédie, où le rire vient des dialogues et du jeu des acteurs et non pas de situations cocasses comme des chutes ou autres…
    Quant à la tirade de Valérie Benguigui, à la fin du film, qui résume en une seule tirade tout ce qu’il s’est passé dans le film, elle est excellente.

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  • [Film] Cendrillon

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    Titre original : Cinderella

    Réalisé par : Kenneth Branagh

    Date de sortie : 25 mars 2015

    Genre : Jeunesse

    Pays d’origine : USA

    Durée : 1h44

    Casting : Lily James, Cate Blanchett, Richard Madden, Helena Bonham Carter…

    Résumé : Le père d’Ella, un marchand, s’est remarié après la mort tragique de la mère de la jeune fille. Pour l’amour de son père, Ella accueille à bras ouverts sa nouvelle belle-mère et les filles de celle-ci, Anastasie et Javotte. Mais lorsque le père d’Ella meurt à son tour, la jeune fille se retrouve à la merci de sa nouvelle famille, jalouse et cruelle. Les trois méchantes femmes font d’elle leur servante, et la surnomment avec mépris Cendrillon parce qu’elle est toujours couverte de cendres. Pourtant, malgré la cruauté dont elle est victime, Ella est déterminée à respecter la promesse faite à sa mère avant de mourir : elle sera courageuse et bonne. Elle ne se laissera aller ni au désespoir, ni au mépris envers ceux qui la maltraitent. Un jour, Ella rencontre un beau jeune homme dans la forêt. Ignorant qu’il s’agit d’un prince, elle le croit employé au palais. Ella a le sentiment d’avoir trouvé l’âme sœur. Une lueur d’espoir brûle dans son cœur, car toutes les jeunes filles du pays ont été invitées à assister à un bal au palais. Espérant y rencontrer à nouveau le charmant Kit, Ella attend avec impatience de se rendre à la fête. Hélas, sa belle-mère lui défend d’y assister et réduit sa robe en pièces… Pendant ce temps, le Grand Duc complote avec la méchante belle-mère pour empêcher le Prince de retrouver celle qu’il aime... Heureusement, comme dans tout bon conte de fées, la chance finira par sourire à Ella : une vieille mendiante fait son apparition, et à l’aide d’une citrouille et de quelques souris, elle va changer le destin de la jeune fille…

    Les récompenses : Le film a fait parti de la sélection officielle « hors compétition » aux berlinales 2015.

    Mon avis : Disney continue à mettre en scène les classiques qui ont fait son succès avec cette fois l’adaptation film de Cendrillon.
    Contrairement au DA, Ella, vrai prénom de Cendrillon dans cette version, perd sa mère quand elle est déjà âgée d’une dizaine d’années.

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    Et c’est la promesse qu’elle lui fait alors d’être courageuse et bienveillante qui va déterminer son attitude face à belle-mère et ses demi-sœurs.
    Autre différence avec le conte ou le classique d’animation Disney, Ella est déjà une jeune femme lorsque son père épouse sa marâtre, Lady Tremaine.

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    D’ailleurs, celle-ci n’attend pas la mort de son époux pour tourmenter Cendrillon, même si elle le fait avec subtilité.
    Anastasie, interprétée par Holliday Grainger que l’on a pu voir dans les séries Merlin, Robin des bois et surtout the borgias (Lucrezia), est bien moins stupide que son homologue dessinée (bien qu’elle soit tout autant vaniteuse et méchante).

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    Cate Blanchett, qui interprète Lady Tremaine, est magnifique en rousse flamboyante et dégage sans mal une froideur exceptionnelle caractéristique de la marâtre, et, une fois le père mort, ne s’encombre plus de subtilité pour s’acharner sur Ella.

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    C’est après la mort de son père que ses demi-sœurs trouvent le surnom de Cendrillon (contraction de Cendres et Souillon) et celle-ci a bien du mal à tenir la promesse faite à sa mère.

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    Petite mention spéciale à mon actrice fétiche, Helena Bonham-Carter, qui interprète une marraine fée un peu écervelée et décalée avec quelques petits problèmes de concentration (elle manque d’oublier de lui dire que le charme sera rompu au douzième coup de minuit).

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    Et, pour un peu plus de réalisme (si j’ose dire) par rapport au conte ou au DA, la fée jette un charme sur Cendrillon qui empêchera sa marâtre et des demi-sœurs de la reconnaître pendant toute la durée du bal (parce que le coup du « on ne la reconnaît pas grâce à sa jolie robe », c’est aussi crédible que les lunettes de Clark Kent).
    L’archiduc, qui dans le DA est consciencieux et un peu pète-sec, est ici un arriviste arrogant prêt aux pires bassesses pour arriver à ses fins.

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    Bien que l’on connaisse déjà la fin, on la regarde avec plaisir, tout comme le reste de l’histoire d’ailleurs.
    Le voir sous forme de film permet de redécouvrir l’histoire et d’identifier plus facilement aux personnages. Et si c’est possible, de rêver encore plus (et même au prince charmant)

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  • [Film] Chic

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    Titre original : Chic

    Réalisé par : Jérôme Cornuau

    Date de sortie : 07 janvier 2015

    Genre : Animation

    Pays d’origine : France

    Durée : 1h43

    Casting : Fanny Ardant, Marina Hands, Eric Elmosnino...

    Résumé : Alicia Ricosi, diva et créatrice de mode de la maison de haute couture éponyme, est, à la veille des prochaines collections, en panne de créativité suite à une rupture sentimentale extravagante. Sa cinglante directrice, Hélène Birk, doit rapidement trouver une « solution » pour qu’Alicia recouvre sa puissance créative.

    Mon avis : Vouloir tout laisser tomber quand on se fait plaquer, c’est un peu normal. Mais quand on est à 5 semaines de présenter sa nouvelle collection haute couture et que des dizaines de personnes dépendent de vous, ça devient de suite plus problématique.
    Et quand on apprend que la relation dont la fin a mis la créature de mode dans cet état n’a duré que 2 mois, on comprend mieux pourquoi sa directrice, Hélène, craque quelque peu.
    Comme il faut à priori une présence masculine pour rebooster la créativité d’Alicia, la créatrice de mode, Hélène va tenter d’engager une sorte de gigolo. Mais tout ne se passe pas comme prévu et c’est sur le paysagiste qu’Hélène vient de virer sans ménagement que l’extravagante Alicia va jeter son dévolu.

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    Hélène est catastrophée car elle n’a vraiment pas été tendre avec le paysagiste. Il faut dire, qu’elle a un sacré tempérament ! Elle est professionnelle, certes, mais cinglante. D’ailleurs quand une secrétaire d’accueil qui vient de se faire réprimander vertement pour avoir mal accordé les couleurs de ses vêtements demande à sa collègue si Hélène est toujours comme ça, celle-ci lui répond : « Oh non, parfois elle est aussi méchante ! » Et là on se dit : « Ouh là, qu’est-ce que ça doit être !! ».

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    Et le paysagiste n’est absolument pas d’humeur à jouer les muses, même contre rémunération, ne serait-ce que pour énerver Hélène.
    Sous la pression et la menace d’un renvoi, elle doit pourtant le convaincre, et ne va hésiter devant rien, même pas devant les manœuvres les plus basses pour obtenir ce que veulent Alicia et son patron.
    Il faut dire que le patron en question est un drôle de numéro (je n’en suis toujours pas revenue du : « Votre vie privée ? Mais qu’est-ce que c’est que cette nouvelle lubie Hélène ? »)

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    Alicia est, de son coté, insupportable : égocentrique, capricieuse, elle se croit tout permis et se moque totalement de son entourage, au point qu’Hélène, qui doit la supporter au quotidien, frôle la dépression.

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    La fin est sans surprise pour ce type de film et on la voit arriver comme un camion rouge vif au milieu d’une mer de twingo grises.
    C’est finalement une comédie pas prise de tête, agréable à regarder après une journée fatiguante, quand on a pas vraiment envie de se poser des questions et que le mal de tête pointe trop pour un film d’action.
    Et même si je ne supporte pas Fanny Ardant (ou plutôt sa voix), cela ne m’a pas dérangé car, dans le cas présent, son personnage est fait pour être exaspérant.


     

     

  • [Film] Strange Magic

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    Titre original : Strange magic

    Réalisé par : Gary Rydstrom

    Date de sortie : 2015

    Genre : Animation

    Pays d’origine : U.S.A

    Durée : 1h39

    Casting : Alan Cumming, Evan Rachel Wood, Elijah Kelley, Meredith Anne Bull...

    Résumé : L'histoire de deux mondes qui s'opposent : d'un côté, un royaume peuplé de fées, d'elfes et de lutins et de l'autre, une sombre forêt dissimulant d'affreux gobelins et de monstrueuses créatures.

    Mon avis : Ce DA est une libre adaptation de la pièce de Shakespeare : le songe d’une nuit d’été.
    Dès l’introduction, le ton est donné : « chacun a droit à l’amour ».
    Si le graphisme rappelle celui d’Arthur et les minimoys, le coté musical, lui, rappelle un peu Disney avec une première chanson après 2 minutes de DA.
    A la 11ème minute, on en est déjà à la 3ème chanson et cela continue à cette fréquence. A ce rythme là, ce n’est plus un DA, c’est une comédie musicale !

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    On se demande, au début, si l’abondance de personnages poussant la chansonnette n’a pas pour unique but de masquer une pauvreté de scénario, mais en fait non. Le scénario n’est pas mauvais, l’histoire est, certes archi-connue, mais bien menée.
    Je dis que l’histoire est archi-connue car tous les types de DA (que ce soit les DA en épisodes, les Barbies, les Disney) nous ont déjà conté ce type d’histoire : tous les « clichés » des contes sont présents. On a ainsi le roi, la princesse qui refuse l’amour, le prétendant arrogant et ambitieux sans scrupules, la seconde princesse qui à l’inverse de la première place l’amour avant tout, l’ami secrètement amoureux de celle qui ne le remarque pas, le chef des méchants.

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    Et en personnages secondaires, on a les comiques, qui sont généralement du coté des méchants : les soldats/bras gauches qui font âneries sur âneries, la mère du chef qui cherche désespérément à caser son fils réfractaire à l’idée même de l’amour….
    Les lamentations du roi des fées sur la difficulté d’élever deux filles,

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    ou les manigances de la mère de Bog sur le refus de son fils de se marier sont à chaque fois à mourir de rire.

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    Il y a vraiment beaucoup de moments amusants, au point qu’on pourrait presque dire que quand ça ne chante pas, on rit.
    C’est dommage que le scénario n’ait pas prévu moins de chansons et plus de dialogues qui ne soient pas dédiés uniquement à l’humour, même si celui-ci sauve le DA.
    Malgré cette presque overdose musicale, on se prend au jeu et si la fin (chantée, bien évidement) est prévisible, on la regarde tout de même avec plaisir.


    (désolée, impossible de trouver une bande annonce en français)

     

  • [Film] Les jardins du roi

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    Titre original : A little chaos

     

    Réalisé par : Alan Rickman

     

    Date de sortie : 6 mai 2015

     

    Genre : Drame

     

    Pays d’origine : Angleterre

     

    Durée : 1h57

     

    Casting : Kate Winslet, Matthias Schoenaerts, Alan Rickman, Stanley Tucci, Helen McCrory, Jennifer Ehle…

     

    Résumé : Artiste aussi douée que volontaire, Sabine De Barra conçoit de merveilleux jardins. En 1682, son talent lui vaut d’être invitée à la cour de Louis XIV, où le célèbre paysagiste du roi, André Le Nôtre, fasciné par l’originalité et l’audace de la jeune femme, la choisit pour réaliser le bosquet des Rocailles. Ce sera une pièce maîtresse des jardins, la salle de bal à ciel ouvert du nouveau palais que le Roi Soleil souhaite créer à Versailles pour éblouir l’Europe. Tout en donnant son maximum et en menant l’incroyable chantier pour terminer à temps, Sabine s’aperçoit vite qu’à la cour, le talent ne suffit pas : il faut aussi maîtriser l’étiquette et savoir naviguer dans les eaux troubles des intrigues. La jeune femme défie les barrières sociales et celles liées à son sexe ; elle noue même une surprenante relation avec le roi et gagne la confiance du frère du souverain, Philippe. Au-delà des interdits et des passions, au coeur d’une cour sur laquelle le monde entier a les yeux rivés, Sabine et Le Nôtre vont tout donner pour porter le rêve de leur vie malgré les obstacles...

     

    Mon avis : « Les jardins du roi » est le second film réalisé par Alan Rickman après « L’invitée de l’hiver » en 1997.
    Ce film a donné à Kate Winslet et Alan Rickman l’occasion de retravailler ensemble, ce qu’ils n’avaient plus fait depuis « Raisons et sentiments » en 1995.
    Bien qu’il ait été envisagé de tourner les plans extérieurs en France, des questions de budget, ainsi que l’existence de nombreuses bâtisses à l’architecture proche de celle des demeures françaises de XVIIème siècle, ont imposés un tournage totalement anglais.
    Le personnage de Sabine de Barra, interprété par Kate Winslet, est totalement fictif. Il y a fort à parier, en effet, qu’aucune femme n’ait pris part à la construction des jardins de Versailles.

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    Mais Kate Winslet est très à l’aise dans ce rôle de jeune veuve exerçant un métier d’homme. Le fait d’avoir été choisie pour la construction du bosquet de Rocailles lui attire la jalousie des hommes non retenus et son indépendance tout comme son jolie minois ne lui attire pas que des amis à la cour, d’autant plus qu’elle noue une relation particulière tant avec le frère du roi, Philippe, qu’avec le roi lui-même.
    Le film montre ici une madame de Montespan plus humaine, plus touchée par la mort de ses enfants, qui laisse tomber un peu son masque de froideur lorsqu’elle se retrouve entre femmes, lorsqu’elle n’est pas en représentation auprès de la cour.

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    Le choix d’Alan Rickman d’interpréter le roi Louis XIV est relativement judicieux. Il est certes un peu âgé pour le rôle mais je préfère cela à ceux qui mettent en scène un Louis XIV de 20 ans alors que celui-ci n’a pu s’installer à Versailles que dans le courant de la quarantaine.

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    On a bien entendu une petite romance entre Le Nôtre et Sabine (sinon quel intérêt d’inventer un personnage féminin dans un monde réservé aux hommes) bien que le jardinier ait été bien plus âgé dans la réalité (plus de 60 ans) que dans la fiction.

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    C’est un film dans lequel il ne faut pas trop chercher la justesse historique et surtout c’est un film qui doit être mis de coté par ceux qui ne jurent que par les courses poursuite, les fusillades, l’action etc… Ils ne pourront que s’ennuyer.
    Par contre pour ceux qui aiment les films plus calme, avec un petit fond de romance, des défis à relever, ce film est fait pour eux.