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Films - Page 15

  • [Film] Le noir (te) vous va si bien

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    Titre original : Le noir (te) vous va si bien

    Réalisé par : Jacques Bral

    Date de sortie : 05 décembre 2012

    Genre : Drame

    Pays d’origine : France

    Durée : 1h28

    Casting : Sofiia Manousha, Lounes Tazairt, Souad Amidou, Samlim Kechiouche, Julien Baumgartner, Grégoire Leprince-Ringuet…

    Résumé : Une famille orientale émigrée, en Europe. Moncef, le père, porte en lui la souffrance du déracinement et le poids de "l’ailleurs". Sauvegarder sa culture, vivre dans le respect des traditions, c’est pour lui, plus qu’une règle de vie, une manière de rester fidèle à son passé, à son origine et surtout… à lui-même. Chaque matin, Cobra, sa fille, quitte la maison familiale. Voilée. Mais chaque matin, elle se change, dans un café, son refuge à elle ; avant de se rendre à son travail, la chevelure et l’esprit libres. A la maison, Moncef est inquiet : Cobra est encore célibataire et il voudrait bien la marier au plus tôt. Dans l’entreprise où Cobra travaille, le jeune patron est tombé amoureux d’elle. Il est prêt à tout pour l’épouser. Mais Cobra, elle, veut choisir, comme sa mère l’avait fait en son temps avec son père. Elle n’aura pas le temps de présenter "l’homme de sa vie" à ses parents. Un ami de son père les surprend.

    Mon avis : Le film s’ouvre sur une cellule de prison au son d’une balle qui rebondit sur le mur. Emprisonné, Moncef, le père de famille, déclare qu’il n’aurait jamais du quitter son pays.

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    Au parloir sa femme, qui lui hurle : « mais qu’est ce que tu as fait » et son fils, qui ne parvient pas à soutenir le regard de son père.
    Oui, qu’est ce que Moncef a fait ? Pour le comprendre, il faut revenir plusieurs semaines ou plusieurs mois en arrière.
    Chaque jour, quand sa fille Cobra quitte la maison pour se rendre à son travail, Moncef s’assure qu’elle est correctement voilée.

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    Mais Cobra, qui est née en France, est prise entre les traditions que veut conserver son père et la vie occidentale, et, chaque jour, à mi-chemin de son travail, elle retire son voile.

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    Dès le début, on sait qu’un drame se profile (On se doute bien que le père n’est pas emprisonné pour rien). Pendant le film, le réalisateur a recours à des flash-back sans qu’aucun signe temporel ne soit donné, ce n’est qu’après coup qu’on comprend que telle scène était un flash-back quand on la voit dans la continuité de l’histoire. Etrangement, cela ne perturbe pas le déroulé du film, on est comme happé dans l’histoire, on espère, tout en sachant que c’est en vain, que quelque chose, n’importe quoi, va venir empêcher l’inéluctable.
    Le point fort du film est qu’il ne fait jamais réellement référence à la religion. La religion n’est pas ici utilisée comme « excuse » pour les évènements. C’est une histoire humaine, dans laquelle Dieu n’a pas pris part.
    Moncef est dans la contradiction perpétuelle : il veut préserver les traditions de son pays, mais il a choisi de le quitter pour un pays où il sait fort bien que les femmes sont libres de leurs choix ; il a épousé la mère de Cobra en défiant lui-même les traditions (elle venait d’une famille riche et il a refusé dot et trousseau), il est heureux que sa femme ait su imposer le choix de l’homme qu’elle aimait à son père, mais il refuse à sa fille le droit d’avoir le même choix et prospecte pour lui trouver un mari sans envisager de la consulter…
    Il y a une certaine hypocrisie que les personnages ne remarquent sûrement même pas. Chacun d’eux, son père et son frère, souhaite le bonheur de Cobra. Mais elle doit être heureuse à leur manière, dans les frontières que leurs traditions lui imposent (son père veut qu’elle se marie parce que « la pire chose au monde c’est la solitude »). Sa mère voudrait qu’on accorde à sa fille un peu plus de liberté.

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    Cobra elle-même est partagée : elle aspire à la liberté occidentale et d’un autre coté, elle a certains principes auxquels elle n’est plus bien sûre de croire : ne pas boire d’alcool, ne pas sortir avec un garçon, ne pas porter de tenue sexy…
    Quand Moncef se sent dépassé, il va voir son fils, car, comme il est né en occident, il se dit qu’il pourra lui expliquer certaines choses.

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    Le film montre comment un mélange de désir d’émancipation, de traditionalisme, une rumeur et un manque de communication peuvent mener à un drame qui détruira toute une famille.


     

  • [Film] Mission impossible : Rogue Nation

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    Titre original : Mission impossible Rogue Nation

     

    Réalisé par : Christopher McQuarrie

     

    Date de sortie : 12 août 2015

     

    Genre : Action

     

    Pays d’origine : U.S.A.

     

    Durée : 2h12

     

    Casting : Tom Cruise, Jeremy Renner, Simon Pegg, Rebecca Fergusson, Ving Rhames, Sean Harris, Alec Baldwin…

     

    Résumé : L’équipe IMF (Impossible Mission Force) est dissoute et Ethan Hunt se retrouve désormais isolé, alors que le groupe doit affronter un réseau d’agents spéciaux particulièrement entraînés, le Syndicat. Cette organisation sans scrupules est déterminée à mettre en place un nouvel ordre mondial à travers des attaques terroristes de plus en plus violentes. Ethan regroupe alors son équipe et fait alliance avec Ilsa Faust, agent britannique révoquée, dont les liens avec le Syndicat restent mystérieux. Ils vont s’attaquer à la plus impossible des missions : éliminer le Syndicat.

     

    Mon avis : Dans la scène finale du précédent opus, Ethan Hunt parlait du syndicat. Rogue Nation commence donc juste après la fin de Protocole fantôme, avec Hunt qui prépare ses équipes pour combattre cette organisation.
    Des fois, je me dis que j’aime beaucoup Tom Cruise mais que bon, il faudrait voir à ne pas trop faire de mission impossible au risque de tourner en rond (pour l’instant je ne suis pas lassée mais sait-on jamais), mais je me dit qu’à force de pratiquer lui-même des cascades complètement dingues sans effets spéciaux, il va finir par se tuer et que les films vaudront de l’or. Ici, il n’a rien trouvé de mieux que de s’accrocher à un avion, à plus de 1500 mètres d’altitude sur un avion qui allait à 400km/h. Et il l’a fait plusieurs fois, juste pour être sûr que la prise serait bonne… Taré, je vous dis !

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    Ici on a tous les ingrédients qui font le succès de mission impossible : des agents qui n’ont plus de légitimité (soupçonnés, désavoués, et maintenant considérés comme des traîtres car l’agence a été dissoute), un nouveau chef dont on se demande encore s’il est honnêtement préoccupé par le fait que l’agence mission impossible était un électron libre ou s’il est lui-même un traître (on a déjà vu le cas)

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    , un chef des service secrets britanniques pour lequel on se pose les mêmes questions, un grand méchant, une belle espionne dont on ne sait pas vraiment dans quel camp elle est.

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    Comme toujours, dans les pires moments, on a des dialogues bourrés d’humour qui sont complètement décalés avec la situation.
    Le rythme ne faiblit jamais, les rares périodes visuellement calmes permettant de souffler un peu mais étant généralement psychologiquement tendues.
    On a même un détournement de la fameuse phrase : « votre mission si vous l’acceptez » puisqu’elle est dites par les ennemis de Hunt.
    Les cascades en voitures sont spectaculaires, même si on a mal au cœur de voir tant de belles voitures se faire réduire en bouillie !
    On est content de retrouver Luther Stickell, Benji Dunn et William Brandt (qui ne dénoterait pas dans les services secrets britanniques).

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    Dans les scènes d’action, on est dans la surrenchère, il faut faire mieux et plus impressionnant que dans les opus précédents pour continuer à intéresser le public.
    Et, comme l’avait dit à Ethan Hunt son patron au début de Mission impossible 2 : « Ce n’est pas mission difficile, difficile serait un jeu d’enfant pour vous. C’est Mission Impossible. »


     

  • [Film] Une seconde femme

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    Titre original : Kuma

    Réalisé par : Umut Dag

    Date de sortie : 06 juin 2012

    Genre : Drame

    Pays d’origine : Autriche

    Durée : 1h33

    Casting : Nihal Koldas, Begum Akkaya, Vedat Erincin, Murathan Muslu, Alev Irmak, Aliye Esra, Ali Yildirim, Elif Dag…

    Résumé : Fatma vit à Vienne avec son mari, Mustafa, et leurs six enfants. Depuis toutes ces années, elle essaie de préserver les traditions et le prestige social de leur famille d’immigrés turcs. Ayse, une jeune fille de 19 ans est choisie dans un village en Turquie pour officiellement épouser leur fils et se joindre à la famille. La réalité est toute autre ; en secret, parce que Fatma l’a décidé, Ayse est promise au père, en tant que seconde épouse. Dès lors, une relation de confiance et de complicité va se développer entre les deux femmes. Mais cet événement va mettre en péril l’équilibre de toute la famille, qui devra faire face au regard de la communauté et à de nouvelles difficultés...

    Mon avis : Dès les première minutes, on constate à la fois que Fatma est malade et qu’une de ses filles, Nurcan, est ouvertement hostile au mariage. Bien que le mariage se fasse avec le fils de Fatma, on comprend dès leur retour à Vienne qu’Ayse est en fait la seconde épouse cachée du père, choisie par Fatma, qui, se sachant atteinte d’un cancer, a voulu choisir sa remplaçante.

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    Et voilà la raison de l’hostilité des enfants au mariage, eux qui pour la plupart sont nés à Vienne et qui n’approuvent pas cette mascarade. Car de toute évidence, personne ne connaît la vérité : les amis et la famille, pourtant tous turcs, qui viennent pour offrir les félicitations croient tous qu’Ayse a épousé le fils. Je me demande du coup si les parents de la jeune femme, en Turquie, sont au courant. Je suppose que oui, car Ayse n’a pas l’air surprise de se retrouver avec le père pour la nuit de noce et elle téléphone à sa famille, je doute qu’elle leur cache un truc pareil.
    Quant au fils, comme il l’avouera à sa « fausse épouse », ce mariage l’arrange car il n’avait aucune intention de se marier réellement (il lui en expliquera les raisons) et sa mère n’aurait jamais supporté cela.

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    Les plus jeunes s’habituent assez vite à Ayse et semblent l’apprécier, mais les deux filles ainées, Kezvan et Nurcan sont pleines d’hostilité.

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    Le père, Mustafa, lui, a accepté ce mariage pour faire plaisir à Fatma et, s’il se montre très prévenant envers Ayse, on voit bien que Fatma reste celle qui compte.
    Ayse subit un enfermement total. Pas physique car elle circule librement, mais moral : tous la croient mariée à Hasan, elle ne peut donc parler à personne de son secret et évite donc les contacts prolongés, sans doute de peur de faire une gaffe. Mais cette attitude lui aliène les femmes de la communauté qui la trouvent arrogante. Le pire enfermement pour elle est la barrière de la langue car la jeune femme ne parle ni ne comprend l’allemand. Qu’on décide de s’exprimer dans cette langue est elle est aussitôt exclue, isolée, alors même qu’elle est présente dans la pièce.
    Avec le temps, Nurcan devient plus ouverte, l’aidant même à apprendre l’allemand.
    Quand les deux femmes se retrouvent veuves (même si Ayse ne l’est pas officiellement), la jeune femme ressent avec encore plus de force son isolement. Pour elle, comme pour les ainés de la famille, sa présence n’a plus de raison d’être. Mais Fatma s’obstine. Sans aucune considération pour le fait qu’Ayse voit sa vie terminée à seulement 20 ans.

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    Et qu’aucune femme de 20 ans ne peut s’enterrer vivante ainsi, encore moins quand elle travaille avec un charmant jeune homme qu’elle ne laisse pas indifférent.
    Cette émancipation progressive, Fatma la voit comme une trahison et fait basculer de la violence psychologique (la soumission totale d’Ayse) à la violence physique.

    Tout le film montre comment l’arrivée d’un nouvel élément peu naturel et voulu par une seule personne qui l’impose à tous peut bouleverser l’équilibre d’une famille.
    Elle montre aussi que les décisions qui dénient aux femmes le droit de choisir sont perpétrées et continuées par d’autres femmes (le port du voile chez ses filles, le mariage de l’ainé avec un homme violent qu’elle n’aime pas, la seconde épouse). Tout vient de Fatma. C’est elle qui décide de tout et qui fait en sorte que jamais rien ne puisse évoluer, que jamais sa famille ne s’adapte aux mécréants, ainsi qu’elle nomment les autrichiens avec lesquels elle fait tout pour qu’ils se mêlent le moins possible.


     

  • [Film] Wadjda

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    Titre original : Wadjda

    Réalisé par : Haifaa Al Mansour

    Date de sortie : 06 février 2013

    Genre : Comédie dramatique

    Pays d’origine : Arabie Saoudite, Allemagne

    Durée : 1h37

    Casting : Waad Mohammed, Reem Abdullah, Abdullrahman Al Gohani, Ahd, Sultan Al Assaf...

    Résumé : Wadjda, douze ans, habite dans une banlieue de Riyad, capitale de l’Arabie Saoudite. Bien qu’elle grandisse dans un milieu conservateur, c’est une fille pleine de vie qui porte jeans et baskets, écoute du rock et ne rêve que d’une chose : s’acheter le beau vélo vert qui lui permettra de faire la course avec son ami Abdallah. Mais au royaume wahhabite, les bicyclettes sont réservées aux hommes car elles constituent une menace pour la vertu des jeunes filles. Wadjda se voit donc refuser par sa mère la somme nécessaire à cet achat. Déterminée à trouver l’argent par ses propres moyens, Wadjda décide alors de participer au concours de récitation coranique organisé par son école, avec pour la gagnante, la somme tant désirée.

    Mon avis : Par rapport à d’autres fillettes d’Arabie Saoudite, Wadjda a de la chance : elle porte des baskets et des jeans sous sa robe, a des cassettes de rock, joue à la console avec son père…

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    On voit qu’elle est aimée par ses parents, mais elle entre dans un âge où elle réalise à quel point son pays et sa culture mettent les hommes en avant : son père veut un fils au point d’envisager une nouvelle épouse, elle n’apparaît pas sur l’arbre généalogique car seuls les hommes y sont…
    Quand elle veut son vélo, sa mère lui dit que les filles qui font du vélo ne peuvent plus avoir d’enfants.

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    La directrice de l’école est très antipathique et hypocrite. Sous son abaya et son niquab (obligatoire en Arabie saoudite), qu’elle retire dans l’enceinte de l’école, puisqu’aucun homme n’y a accès, elle porte des tenues occidentales, les cheveux détachés et de grosses lunettes de soleil remontées sur la tête.

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    Une allure moderne et occidentale pour quelqu’un qui passe son temps à dire à ses élèves de ne pas rire, de ne pas parler, qu’aucun homme ne doit entendre le son de leur voix… Elle impose à toutes les filles de se couvrir le visage en sortant de l’école et de porter des abayas, alors que la loi dit que tant qu’une fille n’est pas devenue une femme, elle n’a pas à porter tout cela (d’ailleurs la mère de Wadjda se moque un peu quand elle apprend que sa fille doit porter désormais une abaya à l’école). La rumeur dit qu’un « voleur » a été surprit chez elle par son père (et sa réaction quand on lui en parle montre bien qu’elle connait bien le « voleur »). Et elle ose parler de moralité !

    Le rêve de Wadjda est d’avoir un vélo pour battre son ami à la course.

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    Elle ne comprend pas pourquoi les filles n’auraient pas le droit de faire du vélo et va tout faire pour réunir l’argent et convaincre sa mère, car, après tout, aucune loi formelle n’interdit aux filles de faire du vélo. « Une fille ne fait pas de vélo » c’est un peu comme « un garçon ne pleure pas ». Et Wadjda est bien décidée à ne pas se laisser empêcher de vivre !

    C’est un film qui ne met pas l’accent, comme tant d’autre, sur les descentes de la police des mœurs, les violences faites aux femmes. La famille de Wadjda est une famille normale, le père n’est pas toujours là, mais il dit à sa fille qu’il l’aime, qu’il est fier d’elle, il le dit à sa femme aussi. La mère de Wadjda travaille, elle est professeur et un chauffeur vient les chercher, elle et d’autres professeurs tous les matins (puisque les femmes n’ont pas le droit de conduire). Bref c’est une famille normale dans un pays particulier.

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    Pour autant le film ne nous fait pas croire que tout est rose, sans s’attarder dessus, on entend dire qu’une des filles de l’école a été surprise avec un garçon par la police des mœurs, une des camarades de Wadjda qui doit avoir 12 ou 13 ans se marie avec un jeune homme de 20 ans, la mère de Wadjda la réprimande pour avoir laissé son ami entrer dans la maison alors qu’elle était seule en lui disant qu’elle lui fait honte… Ce sont plein de détails qui rappellent la condition des femmes en Arabie Saoudite, sans pour autant en faire le thème du film.
    Ici le thème est plutôt l’espoir et la détermination.


     

  • [Film] Mustang

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    Titre original : Mustang

     

    Réalisé par : Deniz Gamze Erguven

     

    Date de sortie : 17 juin 2015

     

    Genre : Drame

     

    Pays d’origine : Turquie, France, Allemagne

     

    Durée : 1h33

     

    Casting : Günes Nezihe Sensoy, Doga Zeynep Doguslu, Elit Iscan, Tugba Sunguroglu, Ilayda Akdogan...

     

    Résumé : C'est le début de l'été. Dans un village reculé de Turquie, Lale et ses quatre sœurs rentrent de l’école en jouant avec des garçons et déclenchent un scandale aux conséquences inattendues. La maison familiale se transforme progressivement en prison, les cours de pratiques ménagères remplacent l’école et les mariages commencent à s’arranger. Les cinq sœurs, animées par un même désir de liberté, détournent les limites qui leur sont imposées.

     

    Mon avis : Le début rappelle un peu Virgin Suicide, sauf que là ce n’est pas une fille qui découche qui déclenche l’enfermement mais de simples chahutages des 5 sœurs avec des garçons de leur école.

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    Le jeu innocent des sœurs, orphelines et élevées par leur grand-mère, provoque la colère de leurs oncles.
    Elles sont immédiatement enfermées dans la maison avec un passage chez le gynécologue pour un certificat de virginité pour les trois aînées.
    Quand l’oncle les accuse d’être des traînées et exige de savoir laquelle a entrainé les autres, il ne s’attendait pas à ce que les 5 sœurs s’en prennent physiquement à lui.

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    Au lieu de vacances scolaires, puis de l’école, c’est un véritable entraînement à leur rôle d’épouse qui est mis en place par leurs tantes.
    Mais les sœurs n’ont aucune intention de se laisser faire, elles déchirent les robes que leur confectionne leur grand-mère, font le mur.
    Devant l’obstination des adolescentes, la grand-mère commence par engager des ouvriers pour poser des barreaux à toutes les fenêtres et des portails fermés à clefs. Elle fait aussi rehausser les murs pour que les adolescentes ne puissent pas les escalader.

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    Puis elle commence à les montrer dans le village. Et les sœurs ne mettent pas longtemps à comprendre que chaque sortie est une foire aux bestiaux destinées à les montrer aux éventuels prétendants.
    Les deux aînées sont rapidement mariées. Si l’une d’elle réussi à imposer l’homme qu’elle aime,

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    pour l’autre c’est un cauchemar éveillé qu’elle vit.

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    Mais la grand-mère et les oncles ne comptent pas s’arrêter là : ils leur reste trois filles à marier.
    La plus jeune, Lale, est aussi celle qui se rebelle le plus contre tout ce qu’on leur impose. Elle est bien décidée à ne pas subir le sort de ses sœurs (et elle tente aussi de les pousser à la rébellion avec plus ou moins de succès).

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    Elle se montre d’autant plus déterminée qu’elle sait que tout ceci est illégal en Turquie et que seule la loi du silence permet à ses oncles de faire ce qu’ils veulent dans le village.
    Le grand rêve de Lale est de s’enfuir pour Istanbul, la grande ville, là où les choses sont moins pesantes que dans leur petit village d’arriérés et là où son ancienne institutrice, qu’elle adorait, est partie vivre en lui laissant son adresse pour qu’elle puisse lui écrire..
    Quand la troisième sœur, Ece, commet un geste désespéré

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    et que Nur,

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    la quatrième sœurs est fiancée contre sa volonté, Lale décide de tenter le tout pour le tout.




     

     

  • [Film] Le voyage extraordinaire de Samy

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    Titre original
     : Sammy's avonturen: De geheime doorgang

     

    Réalisé par : Ben Stassen

     

    Date de sortie : 11 aout 2010

     

    Genre : Animation

     

    Pays d’origine : Belgique

     

    Durée : 1h25

     

    Casting : Dani boon, Elie Semoun, Olivia Ruiz…

     

    Résumé : Alors qu'il se hisse hors de son nid sur une plage de Californie, Samy, petite tortue des mers, trouve et perd dans la foulée l'amour de sa vie : la jeune Shelly. Au cours de son périple à travers les océans qu'accomplissent toutes les tortues de mer avant de retrouver la plage qui les a vus naitre, Samy n'a de cesse de faire face à tous les dangers afin de retrouver Shelly. Accompagné de son meilleur ami Ray, ils sont des observateurs privilégiés de la façon dont l'homme affecte la planète. Mais il est alors secouru par ces mêmes humains. Il combat des piranhas, échappe à un aigle et part à la recherche d'un mystérieux passage secret. Un jour, enfin, après toutes ces aventures, Samy retrouve Shelly. Elle non plus ne l'a pas oublié...

     

    Mon avis : Le film commence sur un Samy de 50 et quelques années qui, en attendant l’éclosion de ses petits-enfants, décide de raconter sa vie en commençant par sa propre éclosion et les ennuis qui lui sont aussitôt tombés dessus sous la forme d’une mouette.

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    C’est là, le premier jour de sa vie, qu’il rencontre Shelly, née le même jour que lui. Mais alors que sa petite compagne est entrainée vers le large par une belle vague, Samy se débat encore sur le sable.

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    Il n’aura de cesse de la retrouver.

    L’histoire rappelle un peu celle de Nemo et le voyage de son père Marin, mais alors que dans le monde de Nemo les hommes sont les « méchants »,  ici les choses sont plus nuancées. Il y a les « méchants », ceux qui polluent et mettent les tortues en danger, et il y a les autres, ceux qui capturent les tortues pour les soigner avant de les relâcher. Mais pour Samy et son copain Ray, une capture, c’est une capture….

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    Les dessins sont tout ronds. Bon d’accord, une tortues ce n’est pas spécialement rectangulaire, mais là elles ont de bonnes bouilles rondes et il n’y a pas qu’elles ! Il y a les angles arrondis du radeau sur lequel Samy trouve refuge, la rondeur de la mouette (au dessus du bec), les autres poissons…
    Les moments d’humours sont présents aussi bien dans les dialogues que dans les scènes les plus courtes (comme quand Samy demande à un piranha s’il a une tête de casse-croûte et que celui-ci fait oui de la tête avant de faire un sourire).

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    Comme dans Nemo, on a un requin pas si méchant. Mais dans Nemo, le requin a fais vœu d’abstinence dans la dégustation de poisson alors qu’ici il s’agit juste d’un vieux poisson sans dents.

    Au travers de la quête de Samy, on découvre aussi les catastrophes provoquée par les humains (marée noire, chasse illégale à la baleine) mais aussi les efforts de certains pour contrebalancer ces effets (ceux qui nettoient les mers et les plages, ceux qui soignent les animaux avant de les relâcher). Une petite leçon d’écologie l’air de rien en passant pour commencer à sensibiliser les enfants.

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  • [Film] Les malheurs de Sophie

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    Titre original : Les malheurs de Sophie

     

    Réalisé par : Jean-Claude Brialy

     

    Date de sortie : 1979

     

    Genre : Jeunesse

     

    Pays d’origine : France

     

    Durée : 1h29

     

    Casting : Paprika Bommenel, Carine Richard, Sandra Gula, Sophie Deschamps, Annie Savarin

     

    Résumé : 1860. Les aventures de Sophie, une fillette de six ans qui vit avec sa mère, Mme de Réan, dans un vaste château. Sophie, qui reçoit la visite de son cousin Paul pour les vacances, n'en fait qu'à sa tête et multiplie les bêtises, ce qui lui vaut les remontrances de sa mère.

     

    Mon avis : Toute mon enfance !! Alors certes, il a été fait deux ans avant ma naissance mais il s’agit là du genre de film qui est repassé tous les ans pendant les vacances de noël pendant une bonne décennie.
    Déjà à cause de son générique chanté par Chantal Goya qui faisait qu’entre les rediffusions toutes les petites filles chantaient « les malheurs de Sophie, les malheurs de Sophie,
    La rendent plus jolie, chaque jour, chaque nuit, quand elle désobéit… » (Non, mais j’ai pas une aussi bonne mémoire, je viens de l’entendre sur le DVD ^^)
    Ensuite, contrairement à toutes autre adaptation, il est plus facile d’être fidèle à ce livre là puisque chaque chapitre narre une des bêtises de Sophie et peut être lu indépendamment des autres ou presque.
    Dans le cadre de l’adaptation TV, Jean-Claude Brialy a donc sélectionné certaines des plus mémorables bêtises de la demoiselle (le thé, la poupée de porcelaine, les poissons rouges, la boite à couture…) et les a mis en scène le plus fidèlement possible car il était moins pris par le temps.
    Une petite différence avec le livre, mais qui se comprend, Sophie a ici 6 ans alors qu’elle n’en a que 4 dans le livre. Il était plus facile de faire jouer un enfant plus âgé et la petite Sophie de 4 ans a des réactions qui semblent au-delà de son âge dans le livre (sans doute l’éducation des petites aristocrates qui veut ça).

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    Une déception, non pas sur le film, mais sur la version DVD : il manque une bonne minute du début du film. Normalement, celui-ci commence avec Sophie qui va voir sa mère dans sa chambre le matin de son anniversaire pour y recevoir son cadeau, un service à thé. Elle se rend ensuite dans les cuisines pour tenter de soutirer à sa bonne de quoi préparer du thé malgré l’interdiction maternelle. Dans le DVD, le film commence quand la fillette arrive dans la cuisine. Et ce n’est malheureusement pas la seule scène du film à avoir été coupée Il en manque bien d’autres (La scène où Madame de Réan fait avouer à Sophie qu’elle a volé les objets de la boîte à ouvrage ce qui semble la doter de super pouvoirs de divination, la fin de sa conversation avec Sophie après que Paul se soit roulé dans un buisson de ronces qui s’arrête abruptement et bien d’autres …)
    Certains passages en deviennent presque incompréhensible pour ceux qui n’ont pas vu le film dans leur enfance (ou lu le livre).
    Je suppose que la bande originale était trop abîmée pour tout récupérer et remastériser ? Mais cela reste une supposition, car aucune explication n’est donnée sur le boitier ou sur le site de la boîte qui commercialise le DVD (et puis j’ai peine à croire qu’une bande puisse s’abîmer au point d’être irrécupérable seulement sur certains passages, je pense que la société qui a mis le film en DVD n’avait pas envie de dépenser plus pour faire un travail convenable)
    Il faut dire que l’image est très belle pour un film fais en 1979. Et je veux bien admettre qu’il ait pu y avoir quelques pertes (même si, comme je l’ai dit, j’ai des doutes).
    Par contre, alors que plus de 20 minutes de scènes ont disparues (j’ai la VHS, j’ai comparé), la durée totale du DVD est la même que sur la VHS (ou comment jouer avec la longueur du générique !).
    Mais ce que je trouve inadmissible, c’est qu’il n’y ait aucun avertissement sur le boitier du DVD. La moindre des choses c’est d’avertir les consommateurs.
    Mais c’est problèmes ne sont pas du fait du réalisateur mais de la société qui a exploité le film plus de trente ans après sa sortie.

    Petit bémol sur le film lui-même, Camille et Madeleine de Fleurville ont l’air de deux petites pimbêches et leur mère est bouffie d’orgueil devant la bonne éducation de ses chères filles.

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    On mentionne également Monsieur de Fleurville alors que Mme de Fleurville est veuve depuis de longues années. Enfin, les parents de Paul sont bien plus attentifs que ce qu’ils le sont dans le livre, où Paul est régulièrement abandonné à la garde des De Réan, ses parents se désintéressant de lui.

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    Comme on peut le constater, il n’y a pas de déception lié au film lui-même mais seulement à l’exploitation commerciale qui en a été faite. Bien que j’ai à présent le DVD, je vais tout de même conserver ma VHS afin d’avoir le film en entier, même si la qualité y est inférieure.

     

    Je n'ai pas trouvé de bande annonce alors du coup, j'ai mis la chanson du générique, chanté par Chantal Goya.

     

     

  • [Film] La lapidation de Soraya M.

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    Titre original : The stoning of Soraya M.

     

    Réalisé par : Cyrus Nowrasteh

     

    Date de sortie : 2008

     

    Genre : Drame

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 1h56

     

    Casting : Shohreh Aghdashloo, Mozhan Marnò, Jim Caviezel, Navid Negahban, Ali Pourtash…

    Résumé : Soraya, femme iranienne courageuse, se rend très vite compte que le mariage arrangé dont elle est victime est un échec et qu’elle est en train de gâcher sa vie. Son époux décide alors de fomenter un complot, l’accuse d’adultère, la vouant ainsi à une peine d’une incroyable cruauté : la lapidation.

     

    Mon avis : L’histoire que nous voyons c’est celle que raconte, après les faits, Zahra, la tante de Soraya, à un journaliste, pour que le sort de sa nièce ne reste pas un secret du village.

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    Le film raconte le vrai assassinat de Soraya Manutchehri, car il n’y a pas d’autre mot pour cette « justice » tribale, qui a lieu en 1986, sous la dictature de l’Ayatollah Khomeini.

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    Ici il n’est pas question d’honneur ou d’adultère, il est question d’argent.
    Le mari de Soraya souhaite divorcer pour épouser une jeune fille d’une quinzaine d’année.

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    Seulement il ne veut rien payer pour Soraya ou pour ses filles (il les lui laisse et ne prend que ses fils). Il ne veut ni entretenir deux femmes, ni rendre la dot de Soraya.
    Comme Soraya refuse de se laisser répudier sans compensation, ce qui reviendrait à laisser ses filles mourir de faim, il n’hésite pas à user de sa position de gardien de prison à la ville pour menacer ou manipuler les hommes du village pour que deux d’entre eux prétendent avoir vu Soraya avec un autre homme.

    Le piège est habile : il ordonne à sa femme de s’occuper d’un homme nouvellement veuf, puis se sert du temps qu’elle passe avec lui pour l’accuser.

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    Puisqu’il n’arrive pas à convaincre Soraya par la violence, il s’en débarrassera par la ruse.
    Navid Negahban, qui interprète le rôle d’Ali, le mari de Soraya est impressionnant. Son regard laisse transparaître toute la méchanceté de son personnage.

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    Il agit avec la complicité du mullah du village d’une part menacé par Ali (qui sait que l’homme a fait de la prison sous le Shah) et d’autre part peut-être vexé que Soraya aie refusé un « mariage temporaire » pratique qui lui permet d’avoir ni plus ni moins une prostituée légale qu’il pourrait abandonner sans préavis.

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    Ali a monté ses fils contre leur mère mais le plus jeune semble encore s’inquiéter pour elle et ses sœurs.

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    Le problème de Soraya est qu’elle est elle-même si respectueuse de la morale et de l’honnêteté qu’elle ne croit pas à l’existence d’un complot contre elle.
    Et une fois l’accusation lancée, aucune défense n’est possible pour Soraya car « lorsqu’un homme accuse sa femme d’adultère, c’est à elle de prouver son innocence ».
    Bien que le maire ait tenté de repousser l’idée d’un procès en précisant qu’il voulait voir des témoins honnêtes et non des amis d’Ali ou des femmes jalouses,

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    le Mullah s’empresse de lui rappeler que la loi autorise n’importe quel témoin à parler et ce n’est pas un problème pour Ali qui use de menaces pour forcer les « témoins » à accuser Soraya.
    Même les hommes qui la savent honnête et réservée, même sa propre famille, se gardent bien de prendre sa défense.
    Le titre du film ne laisse aucun doute sur le sort de Soraya et la scène de la lapidation est insoutenable tant par sa mise en forme que par sa longueur. On assiste d’abord aux préparatifs : le trou creusé dans le sol dans lequel Soraya sera ensevelie jusqu’aux aisselles, le choix des pierres (ramassées par les enfants) qui ne doivent être ni trop grosses, ni trop petites, la distance depuis laquelle les pierres seront jetées…
    La scène de l’exécution elle-même dure 10 minutes (ce qui est extrêmement long.
    Le premier à jeter une pierre est le propre père de Soraya,

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    suivi d’Ali, du mullah puis des propres fils de la jeune femme. Ensuite ce sont tous les hommes du village qui lancent la curée.
    La fin est juste parfaite (si j’ose dire). Zahra ne manque vraiment pas de courage et l’histoire de Soraya, qu’elle a raconté au journaliste Freidoune Sahebjam va attirer l’attention internationale sur la lapidation lorsqu’il publiera cette histoire en 1990 sous le titre « la lapidation de Soraya M. » (Que l’on trouve aussi sous le titre « La femme lapidée).

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    C’est ce livre qui a inspiré ce film.


     

  • [Film] Un bon petit diable

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    Titre original : Un bon petit diable

     

    Réalisé par : Jean Claude Brialy

     

    Date de sortie : 21 décembre 1983

     

    Genre : Jeunesse

     

    Pays d’origine : France

     

    Durée : 1h30

     

    Casting : Alice Sapritch, Bernadette Lafont, Philippe Clay, Paul Courtois, Géraldine Guyon, Valérie Corvaglia….

     

    Résumé : 1860. Normandie. Dans un village du bord de mer, le jeune orphelin Charles est placé chez une tutrice, Madame MacMiche.
    Turbulent, Charles est persécuté par la vieille dame, au tempérament sévère et avare.
    Malgré la bienveillance de la servante Betty, Charles est sans cesse puni et flagellé.
    Heureusement, le jeune garçon a de l’imagination. A chaque punition, il répond par une vengeance savamment mijotée. Entre la mégère et l’enfant, c’est l’escalade…

     

    Mon avis : Je trouve Alice Sapritch très à l’aise dans le rôle de Mme MacMiche, on dirait presque qu’il a été écrit pour elle (remarquez, quand on voit ses rôles : Marie Besnard, Catherine de Medicis, Eva Braun, Folcoche, pour n’en citer que quelques uns, on se dit que ça doit être le karma).

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    Le film se montre un peu trop réservé sur certains points. Ainsi, le réalisateur répugne tant à montrer les maltraitances que les punitions que subi Charles ne semblent pas être disproportionnées (Il est puni après avoir mis le feu aux rideaux). On perd ainsi tout le côté injuste qui pousse Charles à la vengeance pour n’avoir qu’un garnement ingérable.

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    Juliette et Marianne ne font que quelques apparitions, il manque donc tous ces instants où Juliette tente d’inciter Charles à renoncer à ses vengeances et à pardonner les mauvais traitements. Les actrices ne sont d’ailleurs pas très bien choisies Juliette semble avoir l’âge de Charles et Marianne un ou deux ans de plus. Or dans le livre Charles a une dizaine d’années, Juliette a 15 ans et Marianne 25.

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    Quant à l’argent placé par le père de Charles chez Mme MacMiche, Marianne n’est pas au courant parce qu’elle est écrivain public mais parce que le père de Charles le lui a confié avant de mourir. Le film omet de préciser que Charles, Juliette et Marianne sont cousins, tout comme Charles et Mme MacMiche.
    D’ailleurs la Juliette du film confie à Charles qu’elle prie chaque jour Dieu pour qu’il lui rende la vue alors que la Juliette du livre est résignée et heureuse de son sort, considérant que la perte de la vue a fait d’elle une personne plus pieuse, plus à l’écoute, une meilleure personne.

    Encore une chose que je suis incapable de comprendre : dans le livre, Mme MacMiche fait écrire pour elle une lettre par Charles qu’elle signe : Céleste MacMiche. Alors comment expliquer que dans le film elle soit rebaptisée Léontine ? Si les réalisateurs sont incapables de suivre quelque chose d’aussi simple, on ne peut plus s’étonner de tous les manquements que l’on relève dans les adaptations cinéma.

    Betty est sans doute le personnage le plus fidèle au roman.

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    Au final, pour ceux qui ont lu le livre de la Comtesse de Ségur, on a l’impression de voir un résumé du livre, de le survoler.
    Bien sur, 1h30 c’est très court pour rendre fidèlement un livre mais le pari était mieux réussi dans les malheurs de Sophie où le réalisateur avait mis en scène seulement certaines des bêtises de la petite fille, mais en exploitant chacune d’elle correctement.

    Le film se termine un peu trop tôt, il manque tout l’épilogue du livre.
    C’est un peu dommage. Le film n’a pas très bien vieilli mais j’ai tout de même été contente de le découvrir.


     

  • [Film] Le discours d'un roi

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    Titre original : The King's Speech

    Réalisé par : Tom Hooper

    Date de sortie : 02 février 2011

    Genre : Drame

    Pays d’origine : Angleterre

    Durée : 1h58

    Casting : Colin firth, Helena Bonham Carter, Derek Jacobi, Geoffrey Rush, Timothy Spall, Guy Pearce, Michael Gambon…

    Résumé : D’après l’histoire vraie et méconnue du père de l’actuelle Reine Elisabeth, qui va devenir, contraint et forcé, le Roi George VI, suite à l’abdication de son frère Edouard VIII. D’apparence fragile, incapable de s’exprimer en public, considéré par certains comme inapte à la fonction, George VI tentera de surmonter son handicap grâce au soutien indéfectible de sa femme et d’affronter ses peurs avec l’aide d’un thérapeute du langage aux méthodes peu conventionnelles. Il devra vaincre son bégaiement pour assumer pleinement son rôle, et faire de son empire le premier rempart contre l’Allemagne nazie.

    Les récompenses : Le film a remporté 21 prix dont les Oscars du meilleur film, du meilleur réalisateur, du meilleur acteur (Colin Firth) et de meilleur scénario original.

    Mon avis : L’histoire se penche sur George VI dans la période qui entoure son accession au trône. Affublé d’un bégayement, probablement dû aux maltraitances subies des mains d’une nourrice revancharde, Albert, fils cadet de George V, n’était pas destiné à devenir roi et ne s’en portait pas plus mal.

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    Heureusement pour lui, sa femme, Elizabeth Bowes-Lyon, voyant que le frère aîné d’Albert développe de plus en plus sa liaison avec une américaine deux fois divorcée, se méfie et décide de lui trouver un spécialiste pour l’aider à vaincre son bégaiement.

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    Elle déniche un spécialiste peu orthodoxe, mais comme les méthodes traditionnelles ont toutes échouées, elle va convaincre son époux de se prêter au jeu.

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    Et bien lui en prend, car, comme elle le craignait, Edward, le frère aîné, abdique bientôt pour épouser son américaine et Albert monte sur le trône sous le nom de règne George VI.

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    Il faut savoir qu’aucun roi d’Angleterre n’a pris comme nom de règne Albert, respectant le vœu de la Reine Victoria pour laquelle le seul Albert devait être son défunt époux, le prince consort. Mais en plus, dans les circonstances où George V est monté sur le trône, Albert était considéré comme trop allemand.

    Pour la réalité historique du film, le réalisateur a eu la chance d’avoir accès au journal intime de Lionel Logue, le spécialiste qui permit au roi de vaincre son bégaiement, qui venait d’être découvert. Ce document a permis aussi bien au réalisateur qu’à l’acteur qui interprète Lionel Logue de mieux appréhender le personnage.

    Helena Bonham-Carter est excellente dans ce second rôle qui est tout de même à l’origine de la rencontre des deux protagonistes. Colin Firth est vraiment fait pour ce genre de rôle où il apparaît à la fois sérieux et un peu décalé.

    Le titre du film lui-même nous montre que le but ultime est le discours du roi lors de l’entrée en guerre de l’Angleterre. C’est une sorte de challenge, une épreuve. S’il arrive à faire ce discours convenablement, c’est qu’il peut arriver à faire tout le reste. Car s’il n’est pas à l’aise en public, son intelligence et sa capacité à régner ne sont pas remise en cause. Mais être roi est avant tout un métier public. Si le roi ne peut pas s’exprimer, c’est toute la monarchie qui en pâtira car, après tout, la gouvernance est d’abord affaire de ministres (Dont Churchill qui était premier ministre).

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    La reine Elisabeth II, interrogée au sujet du film, s’est dit émue par le film et impressionnée par l’acteur Colin Firth qui interprète son père. Elle a ajouté que le film est très proche de ce qu’a réellement été sa famille à cette période.
    La reine mère avait demandé au scénariste de ne pas raconter cette histoire de son vivant car ces souvenirs la faisaient encore souffrir. Sa volonté a été respectée et le scénariste a attendu plus de trente ans pour écrire la pièce qui servira de base au scénario du film.