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Films - Page 12

  • [Film] La trilogie marseillaise: César

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    Titre original : César

     

    Réalisé par : Marcel Pagnol

     

    Date de sortie : 13 novembre 1936

     

    Genre : Comédie dramatique

     

    Pays d’origine : France

     

    Durée : 2h12

     

    Casting : Pierre Fresnay, Fernand Charpin, Raimu, Orane Demazis, Andre Fouche, Robert Vattier, Paul Dullac, Milly Mathis, Alida Rouffe…

     

    Résumé : Fanny, abandonnée par Marius, épouse Panisse qui adopte Césariot, l’enfant de l’amour, et l’élève comme son fils. Aujourd’hui, Césariot est adulte et Panisse se meurt. Fanny révèle la vérité́ à son fils qui décide alors de partir à la recherche de Marius, son père…

     

    Mon avis : Si la narration des deux premiers films se suivait à la minute près, ici, on fait un bond de vingt ans.
    Césariot, le fils de Fanny et Marius, est entré à Polytechnique et ne sais absolument pas que Panisse n’est pas son père biologique. Le secret a été ben gardé, à la demande de Panisse lui-même, qui n’avait que cette exigence lors de son mariage avec Fanny : être le père incontesté de l’enfant.
    Mais le film commence sur une note triste. En effet, Panisse se meurt.

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    Alors bien sûr la situation est peut être dramatique, mais l’humour est toujours là : la discussion sur Dieu, la dispute entre le docteur et le curé, le moment des dernières paroles de Panisse (Avec César qui s’énerve : Qui est ce qui meurt ici ? C’est toi ou c’est lui ? Alors si c’est lui, laisse le parler !)…
    Mais voilà que le curé est très clair : pour aller au Paradis, Panisse doit dire toute la vérité à Césariot. Mais rien à faire, le vieux bonhomme refuse. D’abord il meurt, et ensuite, Fanny pourra dire la vérité au « petit ».

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    Ce troisième volet est celui que j’aime le moins. D’abord Charpin ne reste guère, puisqu’il meurt dès le début, même si on parle beaucoup de lui par la suite. Ensuite, André Fouche, qui interprète Césariot, est fade, sans consistance, un peu comme sa « mère » à l’écran, Orane Demazis. Le problème c’est que ces deux là sont au centre du film. Et qu’au lieu de l’élever, ils le descendent.

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    Heureusement qu’il y a Raimu et Pierre Fresnay pour relever l’ensemble.
    Césariot, même si on met de côté son interprète, n’est pas sympathique : il est arrogant, prompt au jugement. Il se permet des réflexions sur sa mère, des jugements de valeur sur ce qui lui est arrivé, alors que Panisse, premier concerné, n’y avait rien trouvé à redire.
    Même s’il a perdu l’accent à force de passer son temps à polytechnique (il ne devait pas être bien accroché son accent pour le perdre en seulement quelques années), il n’a rien de César ou de Panisse, rien de leur caractère truculent, à croire qu’il a été élevé chez les jésuites !
    J’ai en revanche beaucoup aimé la conversation qui a lieu entre Fanny, César, Césariot et Marius, dans laquelle Marius règle ses comptes (et il a de quoi dire, il faut bien l’admettre).
    Petite ovation pour la partie de carte, miroir de celle du premier film, où la chaise de Panisse reste vide et où César, Escartefigue et Mr Brun imaginent ce qu’il aurait joué.
    Même si ce film est celui que j’ai le moins aimé, on y trouve quand même de nombreuses scènes savoureuses et il clôt cette trilogie de manière très honorable.


     

  • [Film] la trilogie marseillaise: Fanny

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    Titre original : Fanny

     

    Réalisé par : Marc Allégret

     

    Date de sortie : 2 novembre 1932

     

    Genre : Comédie dramatique

     

    Pays d’origine : France

     

    Durée : 2h05

     

    Casting : Pierre Fresnay, Raimu, Fernand Charpin, Orane Demazis, Alida Rouffe, Robert Vattier, Auguste Mouries, Milly Mathis…

     

    Résumé : Marius est parti sur « La Malaisie », abandonnant le vieux César, son père, et Fanny, sa fiancée, qui porte leur enfant. Panisse, un brave homme, épouse Fanny et adopte le petit Césariot qu’il aime comme un fils. Mais un jour, Marius revient…

     

    Mon avis : Ce second volet de la trilogie marseillaise de Pagnol reprend exactement là où nous avait laissé le 1er.
    Marius s’est embarqué sur la Malaisie et Fanny est tombée dans les pommes alors que César lui faisait part de ses idées d’aménagement pour le jeune couple.
    César la ramène chez sa mère, suivi par tout le voisinage, curieux.
    Même si ce volet est moins comique que le précédent, on le commence avec une savoureuse discussion/dispute entre Honorine et César concernant la demande en mariage que celui-ci fait au nom de son fils.

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    Même sur un sujet aussi grave que le mariage (le divorce n’est pas du tout dans les mœurs de l’époque et donc, quand on se marie, c’est pour la vie), ces deux-là ne peuvent s’empêcher de se lancer des vacheries.
    Mais les projets de César et Honorine tombent à l’eau quand Fanny lâche la bombe : Marius est parti. C’est un gros choc pour César et lui qui était déjà tyrannique, va devenir insupportable envers ses amis.

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    Du coté de Fanny, les choses ne vont guère mieux, d’autant plus qu’elle vient de se rendre compte que la seule nuit qu’elle a passé avec Marius a laissé une conséquence et non des moindres : elle est enceinte.
    Une vrai catastrophe, selon les mœurs et la moralité de l’époque de se retrouver dans une telle situation sans être mariée.
    La réaction d’Honorine montre à quel point c’est une catastrophe. Car comme le disait César, « l’honneur, c’est comme les allumettes, ça ne sert qu’une fois ».
    Fanny se tourne alors vers Panisse, toujours prêt à l’épouser, même quand elle lui apprend la nouvelle.

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    Ce film-là, est plus long dans sa narration que Marius, car il se poursuit sur près de trois ans. Comme dans Marius, on est presque dans du théâtre filmé car ce qui compte avant tout, ce sont les dialogues. Les décors sont secondaires bien que plus important que dans Marius puisqu’au bar de César, on ajoute la maison de Panisse, celle d’Honorine (qu’on avait brièvement vue dans le premier film) ainsi que quelques plan extérieur assez intéressant (comme Fanny déambulant dans les rues de Marseille pour se rendre à Notre Dame de la Garde, ou encore la partie de pétanque qui se termine sur les rails du tramway, bloquant celui-ci tant que les mesures ne sont pas faites.)
    Après, rien ne me fera apprécier le jeu d’Orane Demazis. A coté de ses compagnons de scène, je la trouve fade : elle sur joue, n’est absolument pas naturelle. Heureusement Raimu et Charpin crèvent l’écran et concentrent toute l’attention sur eux,

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    éclipsant celle qui n’a pour elle que d’être la maîtresse de Pagnol (Dieu merci, premier rôle féminin rimait souvent, pour Pagnol, avec compagne, et après leur séparation en 1938, elle n’a plus sévit dans les adaptations des œuvres de l’auteur).
    Le film se fini tout aussi mal que le 1er volet (enfin tout dépend pour qui) et pose la question du père : qui est le véritable père ? Celui qui donne la vie ? Ou celui qui aime ?

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  • [Film] La trilogie marseillaise: Marius

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    Titre original : Marius

     

    Réalisé par : Alexander Korda, Marcel Pagnol

     

    Date de sortie : 10 octobre 1931

     

    Genre : Comédie dramatique

     

    Pays d’origine : France

     

    Durée : 2h10

     

    Casting : Pierre Fresnay, Fernand Charpin, Raime, Alida Rouffe, Orane Demazis, Paul Dullac, Robert Vattier…

     

    Résumé : Marseille – Le bar de la Marine – Marius est un jeune homme que la mer exalte. Il aime son père César, bourru et bonhomme, il aime aussi la petite Fanny qui vend des coquillages devant le bar de César. Depuis son enfance, l’envie de courir le monde l’enflamme. Il lutte contre sa folie. Il ne veut pas abandonner son père qui en mourrait peut-être de chagrin, ni la petite Fanny qui ne pense qu’à lui. Et pourtant la mer est là…

     

    Mon avis : Sorti au début du cinéma parlant, Marius est le premier long métrage à faire dire des textes aussi longs à ses acteurs. Il faut dire que Marcel Pagnol n’était pas du genre à faire les choses à moitié et qu’il ne voulait surtout rien perdre du charme de sa pièce de théâtre en la transposant au cinéma.
    Pari réussi, puisque 85 ans après sa sortie, le film plait autant. Il ne fait pas parti de ceux dont on dit qu’ils ont « mal vieilli », même si le jeu des acteurs, surtout d’Orane Demazis et de Pierre Fresnay est un peu sur joué par moment (on leur pardonne, ils étaient jeunes et jouaient des marseillais sans l’être eux-mêmes).
    Marius c’est avant tout les dialogues (enfin pas que Marius, les films de Pagnol en général).
    Tous ceux qui ont vu ce film se souviendront de la partie de carte (tu me fends le cœur !)

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    ou du verre qui contient 4 tiers parce que tout dépend de la grosseur des tiers…

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    C’était le vrai Marseille, la ville où on aimait vivre, pas la zone de non droit qu’elle est devenue, maintenant que les vrais marseillais l’ont désertée.
    Aujourd’hui, beaucoup de personnes se plaignent qu’elles ne comprennent rien aux dialogues. Mais à l’époque, que croient-ils, les parisiens, les bretons, les alsaciens, étaient eux aussi un peu perdus devant les expressions purement marseillaise, mais ils ne s’arrêtaient pas à ça, et, petit à petit, en comprenaient la signification. Pagnol nous a fait grâce du provençal et, à part avec Honorine, la mère de Fanny, quand elle s’énerve, on n’est guère confronté à ce patois du sud.
    Et puis c’était une autre époque, une époque où un jeune fille se devait d’avoir une certaine retenue, où les disputes étaient bon enfants et plus du cinéma que de vraies engueulades, une époque où on pouvait mettre deux bouteilles de vin dans le puits et être certain de les trouver là où on les avaient mises le lendemain…
    Les personnages principaux sont bourrés de défauts : Raimu est colérique et tyrannique, Panisse lâche et calculateur, Honorine emportée et quelque peu hypocrite, Escartefigue pas très futé, Marius un peu arrogant ne voulant pas avouer son amou à fanny mais ne supportant pas de voir un autre la regarder

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    , mais ce sont ces défauts qui les rends aussi attachants. Entre Marius et son père, incapables de se dire « je t’aime » par pudeur, Panisse qui a des vues sur une fille de trente ans sa cadette alors que sa femme n’est en terre que depuis 3 ou 4 mois

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    , Escartefigue qui tolère les infidélités de sa femme mais pas les critiques sur la marine française… Et cette passion de la mer qui anime Marius et qui conduira au drame. Pas le genre de drame avec dispute, meurtre, procès, mais un drame plus intime, qui aura des conséquences sur tout l’entourage du bar de la marine et pas seulement sur César et Fanny.

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    Ce premier film s’achève sur une certaine tension, nous les spectateurs, en sachant plus que César et pressentant ce qui va s’abattre sur lui dès le second volet de cette trilogie marseillaise.


     

  • [Film] Le château de ma mère

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    Titre original : Le château de ma mère

     

    Réalisé par : Yves Robert

     

    Date de sortie : 26 octobre 1990

     

    Genre : Comédie dramatique

     

    Pays d’origine : France

     

    Durée : 1h38

     

    Casting : Julien Ciamaca, Philippe Caubère, Nathalie Roussel, Didier Pain, Thérèse Liotard, Victorien Delamare, Joris Molinas,

     

    Résumé : L'adolescence de Marcel, sa découverte de l'amour, son retour à l'amitié et les grands départs pour ses chères collines où, pour arriver plus vite, toute la famille passe en cachette sur un domaine privé.

     

    Mon avis : Dans ce second volet qui fait suite à « la gloire de mon père », est adapté le second tome des souvenirs d’enfances de Pagnol, avec quelques éléments du troisième livre (comme la rencontre avec Isabelle).

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    Cela dit, comme dans le troisième livre, l’auteur revient en arrière dans le temps, par rapport au château de ma mère qui avance jusqu’à ce qu’il devienne un homme, et que le film suit l’ordre chronologique, ces éléments tirés d’un autre tome s’intègrent parfaitement à l’histoire.

    Dans ce volet, comme son nom l’indique, on se concentre un peu plus sur Augustine, et un peu moins sur Joseph, même si les deux sont tout aussi présent.
    Je ne me lasse pas de regarder ces deux films, mais je préfère celui-ci à la gloire de mon père.

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    La fin de ce film me laisse toujours en larmes, la voix de Jean-Pierre Darras apporte une émotion de plus à la longue liste du sort tragique qu’ont connu la majorité des proches de Marcel. Comme si tout avait commencé à se dégrader après la mort d’Augustine, ni Lili ni Paul ne mourront de vieillesse.

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    La musique de Vladimir Costa, indissociable pour moi de ce film, en rajoute encore une couche et je n’ai jamais réussi à finir ce film les yeux secs.
    Les propres mots de Pagnol sont repris, comme ils ont été écrits dans son livre. Nul besoin d’adaptation tant ces mots ont de force et résument parfaitement ces tragédies qui ont frappés Marcel : « Telle est la vie des hommes. Quelques joies, très vite effacées par d'inoubliables chagrins. Il n'est pas nécessaire de le dire aux enfants »


     

  • [Film] Dracula Untold

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    Titre original : Dracula Untold

    Réalisé par : Gary Shore

    Date de sortie : 1 octobre 2014

    Genre : Action

    Pays d’origine : USA

    Durée : 1h32

    Casting : Luke Evans, Sarah Gadon, Dominic Cooper…

    Résumé : L’histoire débute en 1462. La Transylvanie vit une période de calme relatif sous le règne du prince Vlad III de Valachie et de son épouse bien-aimée Mirena. Ensemble, ils ont négocié la paix et la protection de leur peuple avec le puissant Empire ottoman dont la domination ne cesse de s’étendre en Europe de l’Est. Mais quand le sultan Mehmet II demande que 1000 jeunes hommes de Valachie, dont le propre fils de Vlad, Ingeras, soient arrachés à leur famille pour venir grossir les rangs de l’armée turque, le prince doit faire un choix : abandonner son fils au sultan, comme son père l’a fait avant lui, ou faire appel à une créature obscure pour combattre les Turcs et par là même assujettir son âme à la servitude éternelle. Vlad se rend au pic de la Dent Brisée où il rencontre un abject démon et conclut un accord faustien avec lui : il acquerra la force de 100 hommes, la rapidité d’une étoile filante et les pouvoirs nécessaires pour anéantir ses ennemis, en l’échange de quoi, il sera accablé d’une insatiable soif de sang humain. S’il parvient à y résister pendant trois jours, Vlad redeviendra lui-même, et sera à même de continuer à protéger et gouverner son peuple, mais s’il cède à la tentation, il entrera le monde des ténèbres pour le restant de ses jours, condamné à se nourrir de sang humain et à perdre et détruire tout ce et ceux qui lui sont chers.

    Mon avis : Alors avant toute chose je m’interroge sur deux points :
    D’abord pourquoi certains vampires conservent toutes leur conscience et sont capable d’agir tout à fait normalement, alors que d’autre, sitôt transformés, oublient tout ce qu’ils étaient de leur vivant et deviennent des sales bêtes pour qui ne compte que leur prochaine ration de sang frais ?
    Ensuite pour quoi certains vampires (les mêmes que ceux qui perdent leur conscience, ceci explique peut être cela) se tordent de douleur en grognant comme des raton-laveurs en phase terminale de la rage devant un crucifix, alors que d’autre regarde l’objet l’air de dire « joli colifichet, mais il va mieux à toi qu’à moi, c’est pas mon style, je préfère les ossements humains, ça a plus de classe » ?
    Bon ceci étant dit, revenons-en au film.
    Sur une grande partie de l’histoire, disons les fondamentaux, on garde ce qui a toujours été dit : le combat contre les turcs (et leur foutre une, voire plusieurs raclées, ça leur apprendra à être polis), le sang, les dents pointues (rétractables, ça c’est pratique, non parce que des grandes dents plein la bouche, ça fait chochoter… c’est pour ça que les vampires, une fois les dents sorties, ils ne disent plus rien, ils mordent. C’est parce que s’ils parlent, ils perdent illico toute crédibilité), l’épouse belle et aimante (non parce que, ne nous voilons pas la face, si ça avait été une vieille mégère acariâtre, le Vlad, il se serait remarié vite fait et basta, il n’aurait pas fait tout ce cinéma de damner son âme en reniant l’Eglise, Dieu et les corn flakes au chocolat)…
    Mais, on change quelques détails qui font toute la différence : un pacte avec un démon (ce qui signifie qu’il n’a pas l’intention de se sacrifier ad vitam aeternam), un conflit avec les turcs, certes, mais qui prend des allures de règlement de compte personnel, des nuées de chauve-souris toutes prêtes à filer un coup de main (pour une fois qu’elles servent à quelque chose) et de la castagne, beaucoup de castagne.
    J’avoue qu’en dehors de la famille de Vlad et du sultan turc, je n’ai pas fait plus gaffe que ça aux personnages qui les entourent, d’autant que le schéma reste assez classique : ils râlent, ils aident, ils crient, ils se castagnent, ils meurent. Interchangeables donc (oui je ferais une reine déplorable, je n’ai aucune conscience).
    Luke Evans est vraiment super sous les traits de Dracula

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    (Gary Oldman l’était aussi, mais bon, ce n’est pas vraiment le même look, on va dire).

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    Avec son manteau noir, je lui ai parfois trouvé un air un peu trop contemporain pour être dans les années 1460 et des poussières. Mais une fois en armure, on ne se pose plus de questions !
    Sarah Gadon fait presque trop douce pour être l’épouse d’un roi guerrier. Du coup à chaque fois qu’il est avec elle, il a l’air différent, et on arrive vraiment à distinguer le soldat du mari et père.

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    Alors bien sûr, magie du maquillage oblige, je n’avais pas reconnu le vampire qui transforme Vlad. Mais quand j’ai vu son nom, ça a fait tilt. Il faut dire que quand on le voit dans un autre costume, il fait…pas moins peur, c’est un vrai serpent (ce type a-t-il joué un gars sympa un jour ?), mais faire moins de cauchemars… un peu.

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    La fin m’a surprise (alors que j’aurais du m’en douter en fait). Quand je dis la fin, je ne parle pas de la FIN, celle qui termine le film, celle là, on la voit venir comme un camion rose fuchsia, et c’est normal parce que si on n’a pas cette fin là, ce n’est plus Dracula, et Untold ou pas Untold, il y a des points qu’il est impossible de changer. Disons la fin qui concerne personnellement Ingeras, le fils de Vlad, celui à cause de qui tout cela arrive, même si ce n’est pas vraiment sa faute (Faites des gosses).

    Bref, en somme, même si j’avais quelques appréhensions (et pourtant je suis bon public), j’ai trouvé cette version d’autant plus bonne, qu’il n’est pas facile de faire original et intéressant sur un sujet qui a été vu et revu autant de fois. J’ai passé un bon moment, et moi qui regarde sans cesse ma montre quand je regarde un film pour voir combien de temps il reste, là, je me suis fait surprendre car je n’ai vraiment pas vu le temps passer !


     

  • [Film] Ange et Gabrielle

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    Titre original : Ange et Gabrielle

     

    Réalisé par : Anne Giafferi

     

    Date de sortie : 11 novembre 2015

     

    Genre : Comédie

     

    Pays d’origine : France

     

    Durée : 1h34

     

    Casting : Patrick Bruel, Isabelle Carré, Alice de Lencquesaing, Thomas Soliveres…

     

    Résumé : Gabrielle élève seule sa fille Claire. À 17 ans celle-ci est enceinte de Simon qui refuse de se voir imposer ce bébé. Gabrielle prend les choses en main et décide de demander de l’aide au père de Simon. Elle débarque donc dans le bureau d’Ange, mais celui-ci, célibataire endurci et grand séducteur, n’a jamais assumé sa paternité et n’a aucune intention de le faire. C’est une première rencontre explosive mais Gabrielle ne manque ni de charme, ni de détermination.

     

    Mon avis : Gabrielle est une véritable tornade quand elle débarque à l’agence d’architecte d’Ange. Il ne sait visiblement pas ce qui vient de lui tomber sur le coin du museau.

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    Mais même si elle a débarqué dans son bureau en hurlant et en l’accusant de tous les maux, ange, séducteur hypocondriaque, semble la trouver à son goût.

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    La fille de Gabrielle, Claire, est complètement irresponsable.

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    Après avoir fait croire à un accident, elle admet qu’elle a fait un enfant dans le dos de son petit ami parce qu’elle voulait « un truc vraiment à elle »,

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    ce qui met hors d’elle Gabrielle qui est bien placée pour savoir ce que c’est que d’élever un enfant seule. De plus, une fois le bébé né, c’est à peine si elle s’en occupe, s’en déchargeant complètement sur sa mère, comme si elle n’avait pas compris qu’un bébé n’était pas qu’une poupée à habiller mais qu’il fallait aussi s’en occuper, jour et nuit.
    Quand Gabrielle doit prendre le train pour ramener par la peau des fesses son idiote de fille qui est parti à Biarritz, elle confie le bébé à Ange et à Simon, le père, qui ont l’air de deux poules ayant trouvé un cure dent devant la petite Louise.

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    Avec une telle mère et un copain qui, malgré sa colère de s’être un peu fait avoir, semble avoir la tête sur les épaules, on se dit que Claire va s’adapter à son nouveau rôle de maman et se reprendre un peu.

    Le scénario est léger et un peu cousu de fil blanc, la seule surprise étant dans la scène où tout le monde se prépare pour un mariage (petite surprise, qui fait sourire plus que pousser des Ah !).
    Dès la première scène, on se doute de ce qu’il adviendra du couple Claire/Simon et vers où se dirigent Ange et Gabrielle.
    Mais ce n’est pas grave, de même qu’avant d’avoir vu le moindre film sur le sujet, on sait d’avance que le Titanic coule, ici, même si on se doute très fortement de la fin, dans quasiment tous ses aspects, on passe un agréable moment avec une petite comédie sans prise de tête et un casting agréable : Patrick Bruel en quinqua séducteur et grognon et Isabelle Carré en mère un peu dépassée mais prête à tout pour assurer l’avenir de sa fille.
    Un film familial pour une petite soirée sans prise de tête.


     

  • [Film] Le diable s'habille en Prada

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    Titre original : The devil wears Prada

     

    Réalisé par : Davide Frankel

     

    Date de sortie : 27 septembre 2006

     

    Genre : Comédie

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 1h50

     

    Casting : Meryl Streep, Anne Hathaway, Emily Blunt, Stanley Tucci, Simon Baker, Adrian Grenier…

     

    Résumé : Fraîchement diplômée, Andrea débarque à New York et décroche le job de rêve. Mais en tant qu'assistante de la tyrannique rédactrice en chef d'un prestigieux magazine de mode, elle va vite découvrir ce que le mot "enfer" veut dire...

     

    Mon avis : Dès les premières images du film, on voit le contraste entre les filles qui bossent dans la mode (qui choisissent leur vêtements avec une rigueur toute militaire, se maquillent au millimètre, comptent les amandes pour leur petit déjeuner, ne se déplacent qu’en taxi…) et Andy qui est plus naturelle (choisissant des vêtements confortables, se maquillant à peine, se déplaçant en métro, achètant un petit déjeuner sur le trajet…).

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    Très vite, dès qu’Andy met les pieds à Runway, on peut constater d’une part le snobisme des chroniqueuses et assistantes et d’autre part le vent de panique que provoque l’arrivée (et encore plus lorsqu’elle est impromptue) de la grande Miranda.
    Il faut dire que Miranda fait la pluie et le beau temps dans l’univers de la mode. Non seulement Runway a permis de faire découvrir d’innombrable talents, mais une seule critique négative de Miranda peut ruiner une collection, voire une carrière entière.
    Meryl Streep est excellente dans ce rôle qu’elle interprète avec sobriété et justesse. Miranda est vraiment un personnage qu’on adore détester.
    Son exigence est immense mais ses demandes sont présentées de telle façon qu’on bascule sans peine dans le harcèlement moral (où était ce papier que j’avais dans la main hier matin, Aller commander cette table que j’ai adoré dans un magasin hier après midi….).
    On voudrait lui faire ravaler ses exigences, ses escarpins, ses carrés Hermès et son « c’est tout » par lequel elle conclu chaque conversation même quand son interlocuteur est en train de parler.

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    Si Andy, dans un premier temps affiche un mépris de la mode, elle se rend vite compte qu’elle va devoir se fondre dans la masse si elle veut conserver son emploi qui est en grande partie de la représentation. Avec l’aide de Nigel, le directeur stylisme du magazine, et grâce aux ressources inépuisables de la réserve, elle va se transformer en fashionista. Ce qui ne change pas ce qu’elle est à l’intérieur d’elle-même, mais elle va prendre goût aux beaux habits et aux accessoires de mode. Ce qui ne va pas être du goût de tout le monde.

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    En effet son entourage ne l’aide vraiment pas. Il est vrai que son boulot est envahissant, Miranda appelant à toute heure du jour et de la nuit et exigeant une réaction immédiate, mais Andy leur a bien dit que ce travail d’assistante lui ouvrirait les portes de toutes les rédactions, y compris des magazines plus sérieux, si elle tenait une année, Miranda ayant un carnet d’adresse complètement dément. Et franchement, c’est quoi 1 an dans une vie ? Surtout si cette année met une carrière sur les rails dans un domaine où il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus. C’est trop demandé, à l’homme qui est censé l’aimer et à ceux qui se prétendent ses meilleurs amis de la soutenir pendant un laps de temps aussi court ?

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    La scène où ils lui piquent son téléphone portable pour l’empêcher de répondre à un appel de Miranda me rend folle. Déjà, ils savent à quel point Miranda est intransigeante et tyrannique mais en plus, on est quand même aux Etats-Unis, où on peut être licencié pour un oui ou pour un nom. Pour autant, s’ils ne cessent de se plaindre parce que selon eux Andy n’est plus disponible, ils ne crachent pas sur les accessoires coûteux qu’elle rapporte du travail et qu’elle leur offre au lieu de les revendre sur internet comme le font sûrement ses collègues.

    Au fil des mois, Andy prend de plus en plus d’assurance et sait se sortir de presque toutes les situations mais, plus sa patronne lui en demande, plus elle se montre efficace et plus Miranda dépasse les bornes, lui demandant d’agir en désaccord complet avec ses convictions. Si Andy essais de s’accrocher, elle se rend bien compte que si elle continue dans cette voie, les reproches que lui faisaient son amie Lily vont finir par être justifiés.
    Le film est plus soft que le livre qui pousse beaucoup plus loin les agissements de Miranda, ceux d’Andy et les réactions de l’entourage, mais cela reste une excellente comédie avec beaucoup de rythme.


     

  • [Film] Persuasion

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    Titre original
     : Persuasion

     

    Réalisé par : Adrian Shergold

     

    Date de sortie : 29 octobre 2009

     

    Genre : Comédie sentimentale

     

    Pays d’origine : USA, Angleterre

     

    Durée : 1H33

     

    Casting : Sally Hawkins, Rupert Penry-Jones, Alice Krige, Julia Davis, Amanda Hale, Tobias Menzies, Peter Wight, Sam Hazedine, Jennifer Higham, Anthony Head…

     

    Résumé : Voyant leur fortune baisser peu à peu, la famille Elliot, dirigée par le baronnet Sir Walter et sa fille aînée, Elizabeth, est obligée de louer leur résidence principale, ne pouvant plus assurer leur train de vie là-bas et de partir à Bath.
    Anne, la cadette, reste à quelques miles de la maison familiale chez la benjamine, Mary, jeune mariée hypocondriaque.
    Lorsqu’elle apprend l’identité des locataires elle est bouleversée, car il s’agit de la sœur et du beau-frère de Frederick Wentworth, l’homme qu’elle aimait mais qu’elle a repoussé sur les conseils de sa marraine et amie, Lady Russel, car il n’était pas assez fortuné.
    Depuis 8 ans elle regrette sa décision, d’autant plus que Frederick, ayant fait fortune, cherche aujourd’hui à se marier.

     

    Mon avis : Je n’ai pas encore lu le livre de Jane Austen dont est tiré cette adaptation, je ne serais donc pas à même de parler de la fidélité de celle-ci.
    Le père et la sœur ainée d’Anne Elliot, Elisabeth, semblent totalement incapables du moindre discernement. Ils sont arrogants et refusent de réduire leur train de vie malgré leur baisse de revenus et les dettes qui s’accumulent.

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    Anne porte seule sur ses épaules la lourde charge d’organiser la vie familiale de façon d’une part à contenter les goûts luxueux de son père et sa sœur et, d’autre part à favoriser le remboursement des nombreux créanciers qui se pressent à leur porte.
    Si le père est arrogant, mettant sans cesse son titre en avant (il n’est même pas pair d’Angleterre et ne fait partie que de la petite noblesse) et sa fortune (qui n’existe plus), Elisabeth est encore pire (quand Lady Russel lui demande si elle a réduit ses dépenses, elle assure que oui car elle a réduit la charité qu’elle pouvait faire). Ces deux là m’ont fait penser au frère et à la belle-sœur d’Elinor et Marianne dans Raison et Sentiments.
    Quand à la plus jeune des sœurs, Mary, c’est une égoïste hypocondriaque dont le seul son de la voix hérisse le poil.

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    Sa belle-famille semble d’ailleurs nettement préférer Anne à sa sœur.
    Frederick, le jeune beau-frère de l’homme qui loue la maison familiale des Elliot, est également un ancien prétendant qu’Anne avait éconduit sous la pression de sa marraine, Lady Russel, qui, jugeant le jeune homme désargenté et d’un rang médiocre, avait prévenu la jeune fille que jamais son père ne consentirait à cette union.
    8 ans plus tard, Frederick a fait fortune dans la Marine, mais il semble ne pas avoir pardonné à Anne de l’avoir repoussé en cédant à la pression des siens.

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    Comme souvent dans l’œuvre de Jane Austen, l’héroïne est une jeune femme, presque trop âgée pour le mariage selon les critères de l’époque (Anne a 27 ans et de l’avis de tous, ne se mariera plus), et si raisonnable et sérieuse qu’en comparaison avec ses sœurs et amies elle en parait à première vue presque terne.

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    Anne est résignée à la perte de Frederick, bien qu’on ait le cœur qui se serre pour elle chaque fois qu’elle le voit avec la jeune belle-sœur de Mary pendue à son bras.
    Le cousin Elliot est malheureusement peu exploité. Il est l’héritier du père d’Anne et semble trop poli et sympathique pour être honnête, d’autant plus qu’il est récurrent, dans l’œuvre de Jane Austen, de trouver un personnage aux premier abords sympathique qui se révèle plus tard absolument odieux, alors pourquoi pas lui ?

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    Même si on se doute de la fin, on passe quand même un excellent moment et j’ai maintenant hâte de lire le livre pour découvrir tous les détails et développement secondaires qui auront été fatalement passés sous silence dans le film.


     

  • [Film] Le grand partage

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    Titre original : Le grand partage

     

    Réalisé par : Alexandra Leclère

     

    Date de sortie : 23 décembre 2015

     

    Genre : Comédie

     

    Pays d’origine : France

     

    Durée : 1h42

     

    Casting : Karin Viard, Didier Bourdon, Valérie Bonneton, Michel Vuillermoz, Josiane Balasko, Firmine Richard…

     

    Résumé : Un hiver pire que jamais. Le gouvernement publie un décret obligeant les citoyens français les mieux logés à accueillir chez eux pendant la vague de froid leurs concitoyens en situation précaire. A l’heure du Grand Partage, un vent de panique s’installe à tous les étages dans un immeuble très chic de la capitale.

     

    Mon avis : Rien ne vaut d’être confronté à la réalité pour éprouver la force des convictions. Dans un sens comme dans l’autre.
    La plupart des habitants de l’immeuble sont égoïstes : du couple juif qui préfère louer un studio dans lequel ils entassent leurs meubles pour ne pas avoir à cohabiter avec une SDF au couple de bourgeois de droite qui récupère la mamie dans sa maison de retraite ou personne ne venait la voir et héberge sa femme de ménage pour ne pas avoir à accueillir un étranger, en passant par le solitaire qui ouvre grand sa porte, mais espère recevoir reconnaissante débordante et pourquoi pas amour en retour de son hébergement.

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    Les pires sont sans doute les bobos. Militants, faisant manifs sur manifs pour exiger un logement pour tous, ils sont les premiers, enfin surtout la femme, à tout faire pour couper à la corvée, et quand ce n’est pas possible, ils collent la SDF dans une chambre de bonne servant de cave/grenier, encombrée et non chauffée. Parce que pour elle, la gauche c’est bien, tant qu’on n’est pas contraint de mettre la main à la pâte, et pour lui, il est mal à l’aise, mais ne fait pas grand-chose pour contrer sa femme.

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    Finalement, la seule à rester fidèle à elle-même est la concierge, caricaturée à l’extrême, forcément électrice FN, du moins comme les socialistes imaginent l’électeur FN à savoir : Hostile à tous (salauds de propriétaires, salauds de pauvres), vivant avec son chat empaillé prénommé Jean-Marie, se servant des ennuis ou du ras le bol des habitants de l’immeuble pour faire du profit (vente de cigarettes au noir le soir pour des prix très élevé, création d’un véritable trafic de SDF…)… bref, pas le meilleur rôle de Balasko, bien qu’elle l’interprète avec brio.

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    La bourgeoise de droite, elle, n’a apparemment pour seul but que d’emmerder son mari. Elle dénonce le faux regroupement familial, faisant attribuer une SDF au couple, et, quand son mari revient sur ses premières idées, se lie d’amitié avec la femme et, poussée par elle, veut aider les SDF plus que ce que la loi lui impose, elle les fout dehors quand il a le dos tourné. Elle n’a même pas d’idées politiques sur le sujet. Elle est délaissée, et se venge… mais pas sur la bonne personne, ou plutôt par personne interposée.

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    Le sujet a beau être grave, il sert de base à nombre de situations comiques qu’il faut absolument prendre au second degré si on ne veut pas s’offusquer tout au long du film.
    Cela dit, le film pointe un des dangers d’une telle décision. Forcer les français bien nantis à accueillir chez soir des SDF, très bien… mais leur argent les protégera-t-il des cambriolages voire des agressions ? Parce que cela revient à obliger des personnes, parfois seules, parfois âgées, parfois avec enfants en bas âge, à accueillir de parfait inconnus dont on ne sait rien et qui peuvent se révéler dangereux.
    La faiblesse du film la plus flagrante est que, une fois l’hiver passé, personne, ni le scénariste, ni les personnages, ne se préoccupent plus de savoir ce que sont devenus ces « travailleurs en situation précaire » (parce que oui, les SDF sans emploi peuvent, eux, mourir de froid dans les rues), que l’on a joyeusement renvoyés d’où ils viennent puisqu’ils ne risquent plus de finir congelés dans la nuit.
    Beaucoup ont comparé ce film à « mais qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ». Je ne suis pas d’accord car dans ce dernier, on n’avait pas les méchants blancs contre les pauvres noirs, mais une incompréhension et un racisme qui venait des deux côtés, mettant à mal la relation entre les deux jeunes futurs mariés. On n’oubliait pas de manière très « politiquement correcte » le racisme anti-blanc, ou le racisme qui n’est pas du fait d’un blanc (chacun des gendres, l’un étant juif, l’autre étant arabe et le dernier chinois, ne pouvant supporter les deux autres du fait de leurs origines).


     

  • [Film] Elle s'appelait Sarah

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    Titre original : Elle s’appelait Sarah

     

    Réalisé par : Gilles Paquet-Brenner

     

    Date de sortie : 13 octobre 2010

     

    Genre : Drame

     

    Pays d’origine : France

     

    Durée : 1h51

     

    Casting : Melusine Mayance, Niels Arestrup, Dominique Frot, Paul Mercier, Charlotte Poutrel, Kristin Scott Thomas, Frédéric Pierrot, Michel Duchaussoy, Gisèle Casadesus, Aidan Quinn…

     

    Résumé : Julia Jarmond, journaliste américaine installée en France depuis 20 ans, enquête sur l'épisode douloureux du Vel d'Hiv.
    En remontant les faits, son chemin croise celui de Sarah, une petite fille qui avait 10 ans en juillet 1942.
    Ce qui n'était que le sujet d'un article devient alors, pour Julia, un enjeu personnel, dévoilant un mystère familial.
    Comment deux destins, à 60 ans de distance, vont-ils se mêler pour révéler un secret qui bouleversera à jamais la vie de Julia et de ses proches ?
    La vérité issue du passé a parfois un prix dans le présent...

     

    Mon avis : J’ai lu le livre de Tatiana de Rosnay peu de temps après la sortie du film, mais, j’ai tellement aimé le livre que je n’ai jamais osé regarder le film de peur d’être affreusement déçue.
    Ça fait maintenant quelques années, et les souvenirs du livre se sont suffisamment estompés pour que je puisse regarder enfin ce film sans risquer de m’arrêter à chaque détail.
    Cependant, il me semble que dans le livre, le père de Sarah ne réagit pas aussi violemment quand il apprend que sa fille a enfermé son fils dans le placard de la chambre avant d’être arrêtée.

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    Il ne me semble pas non plus me rappeler que le mari de Julia était un tel égoïste.

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    On alterne entre le passé, l’histoire de Sarah que l’on vit en même temps qu’elle, et le présent ou Julia, un peu agacée de voir que la jeune génération ne sait rien de la rafle du Vel d’Hiv, décide de faire des recherches pour un article sur le sujet.
    Au cours de ces recherches, elle découvre non seulement l’histoire de Sarah, mais aussi que l’appartement que son mari est en train de rénover pour eux et leur fille est celui où habitait la famille de la petite fille avant sa déportation. Les grands-parents de son mari ayant obtenu cet appartement moins d’un mois après les arrestations, elle se demande, avec logique, s’ils étaient au courant de quelque chose et si elle n’est pas en train de mettre le nez dans un secret de famille. Mais en bonne journaliste, ce n’est certainement pas ça qui va l’arrêter.

    A travers l’histoire de Sarah on voit l’implication de la police française dans les déportations, le zèle de certains policiers, les réactions des voisins…

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    Une scène résume le sentiment général des gens à l’époque. Quand Julia demande à une vieille dame qui habitait en face du Vel d’Hiv pourquoi ils n’ont rien fait et que celle-ci, désemparée, répond : « Qu’est ce qu’on aurait pu faire ? Appeler la police ? »
    Certains détails qui sont décrits avec beaucoup de précisions dans le livre ne sont que suggéré dans le film, ce qui dans certains cas ne gène pas et dans d’autre est même mieux.
    Le film inclus un extrait du discours de Jacques Chirac qui reconnaît officiellement (Il a quand même fallut attendre 1995) l’implication et la complicité de l’Etat français dans les exactions commises (notamment, lors de la rafle du Vel d’Hiv, les allemands n’avaient pas demandés l’arrestation des femmes et des enfants).
    On voit aussi des personnages qui ne sont pas tout noirs, comme ce policier qui surveille le camp où sont parqués les enfants mais qui facilite la fuite de Sarah, ou ce paysan qui, en voyant Sarah et son amie à sa fenêtre les chasse dans un premier temps, de peur de s’attirer des ennuis, avant de décider de s’impliquer totalement pour les aider.

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    Dans son enquête, Julia est confrontée, dans son entourage proche, à l’indifférence des uns et au refus de savoir des autres, ce qui est aussi la réaction à plus grande échelle d’une grande partie de la population.

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    Le film aborde également la culpabilité du survivant au travers des années qu’à vécu Sarah après la guerre et que Julia découvre peu à peu.
    Même s’il y a quelques différences, ce qui est inévitable, je trouve qu’il s’agit là d’une bonne adaptation et j’ai retrouvé en la voyant toutes les émotions que j’avais eu à la lecture du roman (comprenez : j’ai pleuré comme une madeleine)