Titre original : Jeanne Poisson, Marquise de Pompadour
Réalisé par : Robin Davis
Date de sortie : 2006
Genre : Romance historique
Pays d’origine : France
Durée : 2 parties de 90 minutes
Casting : Helène de Fougerolles, Vincent Perez, Charlotte de Turckheim, Damien Jouillerot, Jennifer Decker, Chloé Stefani, Léa Wiazemsky, Elisabeth Margoni, Yvon Back…
Résumé : Jeanne Poisson, jeune bourgeoise devenue madame d'Etiolles grâce à un mariage orchestré par une mère ambitieuse, part à la conquête du jeune et séduisant roi Louis XV dont elle tombe éperdument amoureuse. Leur histoire d'amour durera 20 ans.
Mon avis : Dans ce téléfilm en deux partie, pour une durée totale d’environ 3h, on va suivre Jeanne Poisson depuis sa rencontre avec le roi Louis XV jusqu’à sa mort. La marquise de Pompadour ayant été la favorite du roi pendant près de 20 ans, on se doute que le film va nous montrer cette période en « accéléré ».
Le réalisateur du téléfilm ne s’en est pas caché : ici, on va se concentrer sur la relation entre Jeanne et le roi, et pas sur la réalité historique.
Tombé follement amoureux de Jeanne Poisson, Le roi la veut à Versailles. Mais une roturière à Versailles, cela est impensable. Qu’à cela ne tienne, il l’anoblit et pour lui dégoter une marraine, indispensable à sa présentation à la cour, il efface les dettes de jeu de la plus endettée des dames de la cour. Ce stratagème fonctionne si bien qu’il réitérera des années plus tard pour la présentation de Mme du Barry.
Vincent Perez campe un Louis XV flamboyant et amoureux, mais se désintéressant des affaires, ennuyé par la politique.
Il a de bonnes idées, comme la décision d’imposer des impôts aux nobles et au clergé, mais face à la grogne que cela provoque, il laisse tomber le projet, n’ayant aucune envie de se battre. C’est aussi un roi qui se vexe pour un rien, prenant pour offense la moindre réflexion. Face à Jeanne, qui n’hésite pas à lui dire ce qu’elle pense, il est désemparé.
Il faut dire que Jeanne fait scandale : elle fréquente les philosophes et les lettrés et s’avoue sans honte athée.
J’ai beaucoup aimé Charlotte de Turckheim en reine trompée mais pleine de dignité.
Damien Jouillerot est aussi très crédible en dauphin hargneux. Son personnage va cependant un peu loin. Si on sait que la relation entre son père et Jeanne lui déplaisait, c’était plus par conviction religieuse que pas haine irraisonnée.
D’après les historiens c’était un homme sérieux, cultivé, très pieux mais très concerné par le peuple. On pense d’ailleurs qu’il n’y aurait pas eu de Révolution s’il avait régné. Ici, il fait petit garçon trépignant de colère et prêt à casser les jouets des copains pour rester le seul sur le terrain de jeu.
Les nombreuses filles du roi vivant à Versailles sont réduites à deux : Henriette et Adélaïde.
La plus jeune étant au couvent et les deux précédentes n’étant pas encore à la cour, comme le dit la reine, il nous manque Victoire. C’est dommage car plus tard elle et Adélaïde seront les plus présentes des Mesdames Tantes auprès de Louis XVI et Marie Antoinette.
Le film montre bien que La Pompadour et le roi ne seront amants que moins d’une dizaine d’années. Malgré cela, elle restera la favorite pendant près de 20 ans, continuant à influencer le roi et à faire et défaire les ministres au gré de ses ambitions.
A la fin de sa vie, contrairement à la coutume, Jeanne ne sera pas renvoyée dans ses propriétés. Elle mourra à Versailles, privilège de la famille royale seulement. Encore une fois, le film montre bien que jusqu’à la fin, la marquise de Pompadour aura créé le scandale !