Titre original : The Jungle Book
Réalisé par : Jon Favreau
Date de sortie : 13 avril 2016
Genre : Jeunesse
Pays d’origine : USA
Durée : 1h46
Casting : Neel Sethi. Avec les voix française de : Bernard Gabay (Bagheera), Lambert Wilson (Baloo), Daniel Lobé (Shere Khan), Eddy Mitchell (King Louie), Cecile de France (Raksha), Leïla Bekhti (Kaa)…
Résumé : Les aventures de Mowgli, un petit homme élevé dans la jungle par une famille de loups. Mais Mowgli n’est plus le bienvenu dans la jungle depuis que le redoutable tigre Shere Khan, qui porte les cicatrices des hommes, promet d’éliminer celui qu’il considère comme une menace. Poussé à abandonner le seul foyer qu’il ait jamais connu, Mowgli se lance dans un voyage captivant, à la découverte de soi, guidé par son mentor la panthère Bagheera et l’ours Baloo. Sur le chemin, Mowgli rencontre des créatures comme Kaa, un pyton à la voix séduisante et au regard hypnotique et le Roi Louie, qui tente de contraindre Mowgli à lui révéler le secret de la fleur rouge et insaisissable : le feu.
Mon avis : Je n’ai jamais lu (pas encore du moins) le livre de Rudyard Kipling dans lequel on trouve entre autre l’histoire de Mowgli. Ma seule connaissance du livre de la jungle vient du dessin animé de Walt Disney, sorti en 1967. Je ne vais donc pouvoir comparer le film qu’au dessin animé.
Dès les premières images du film, on est plongé dans nos souvenirs grâce au thème musical du dessin animé. L’histoire commence plus tard que dans ce dernier, ici Mowgli est déjà un petit garçon et on ne voit pas en entrée de matière la scène où Bagheera le trouve et le confie aux loups, mais la panthère nous raconte ce moment.
Le film n’a pas l’humour du dessin animé. Il est nettement plus sombre. Dans le DA, par exemple, Shere Khan est certes un tueur, mais il est joueur, charmeur, il n’attaque pas les animaux qu’il rencontre dans sa quête du « petit d’homme » de front (à part Baloo et Bagheera). Ici il n’est que cruauté, sans la moindre trace du jeu de séduction qu’il joue dans le DA.
Baloo est la seule note d’humour du film. Loin du baba cool du dessin animé, on a ici un arnaqueur de première qui est prêt à tout pour avoir du miel. Mais qui conserve son grand cœur.
J’ai apprécié que la chanson de Kaa soit supprimée au profit d’un dialogue en reprenant certains passages.
J’aurais aimé qu’il en soit de même pour la chanson du roi Louie qui tombe un peu comme un cheveux sur la soupe, le roi des singes étant ici plus imposant que farfelu.
Avec toutes ces images de synthèse, il est facile d’oublier que le jeune acteur qui interprète Mowgli est le seul acteur du film et qu’il a joué seul, la plupart du temps devant un fond vert, avec seulement quelques repères pour se placer correctement, et de grandes marionnettes pour camper les animaux.
J’ai beaucoup aimé cette version plus adulte du livre de la jungle, même si j’ai eu un pincement au cœur devant un événement (qui représente la différence la plus majeure) assez dramatique, même si mon âme d’enfant a regretté les trois vautours qui n’apparaissent pas ici et même si la fin de l’histoire est différente (mais pas moins bien).
Franchement si ça avait été pour avoir un copié-collé du DA, ça n’aurait pas été la peine ! J’ai aimé retrouver l’ambiance et le fil directeur tout en découvrant de nouvelles choses.
Aux USA, le film est déconseillé aux moins de 10 ans ce qui me semble justifié (mais tout dépend de la maturité de l’enfant) car certaines scènes peuvent effrayer les plus jeunes (et non, mauvaises langues, j’ai pas eu peur... ou presque pas !). En France il est marqué à partir de 6 ans, ça me semble un peu jeune.
Près de 2h de bonheur !