Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

[Film] La trilogie marseillaise: Marius

la trilogie marseillaise Marius affiche.jpg

Titre original : Marius

 

Réalisé par : Alexander Korda, Marcel Pagnol

 

Date de sortie : 10 octobre 1931

 

Genre : Comédie dramatique

 

Pays d’origine : France

 

Durée : 2h10

 

Casting : Pierre Fresnay, Fernand Charpin, Raime, Alida Rouffe, Orane Demazis, Paul Dullac, Robert Vattier…

 

Résumé : Marseille – Le bar de la Marine – Marius est un jeune homme que la mer exalte. Il aime son père César, bourru et bonhomme, il aime aussi la petite Fanny qui vend des coquillages devant le bar de César. Depuis son enfance, l’envie de courir le monde l’enflamme. Il lutte contre sa folie. Il ne veut pas abandonner son père qui en mourrait peut-être de chagrin, ni la petite Fanny qui ne pense qu’à lui. Et pourtant la mer est là…

 

Mon avis : Sorti au début du cinéma parlant, Marius est le premier long métrage à faire dire des textes aussi longs à ses acteurs. Il faut dire que Marcel Pagnol n’était pas du genre à faire les choses à moitié et qu’il ne voulait surtout rien perdre du charme de sa pièce de théâtre en la transposant au cinéma.
Pari réussi, puisque 85 ans après sa sortie, le film plait autant. Il ne fait pas parti de ceux dont on dit qu’ils ont « mal vieilli », même si le jeu des acteurs, surtout d’Orane Demazis et de Pierre Fresnay est un peu sur joué par moment (on leur pardonne, ils étaient jeunes et jouaient des marseillais sans l’être eux-mêmes).
Marius c’est avant tout les dialogues (enfin pas que Marius, les films de Pagnol en général).
Tous ceux qui ont vu ce film se souviendront de la partie de carte (tu me fends le cœur !)

la trilogie marseillaise Marius la partie de carte.png

ou du verre qui contient 4 tiers parce que tout dépend de la grosseur des tiers…

la trilogie marseillaise Marius verre a quatre tiers.jpg

C’était le vrai Marseille, la ville où on aimait vivre, pas la zone de non droit qu’elle est devenue, maintenant que les vrais marseillais l’ont désertée.
Aujourd’hui, beaucoup de personnes se plaignent qu’elles ne comprennent rien aux dialogues. Mais à l’époque, que croient-ils, les parisiens, les bretons, les alsaciens, étaient eux aussi un peu perdus devant les expressions purement marseillaise, mais ils ne s’arrêtaient pas à ça, et, petit à petit, en comprenaient la signification. Pagnol nous a fait grâce du provençal et, à part avec Honorine, la mère de Fanny, quand elle s’énerve, on n’est guère confronté à ce patois du sud.
Et puis c’était une autre époque, une époque où un jeune fille se devait d’avoir une certaine retenue, où les disputes étaient bon enfants et plus du cinéma que de vraies engueulades, une époque où on pouvait mettre deux bouteilles de vin dans le puits et être certain de les trouver là où on les avaient mises le lendemain…
Les personnages principaux sont bourrés de défauts : Raimu est colérique et tyrannique, Panisse lâche et calculateur, Honorine emportée et quelque peu hypocrite, Escartefigue pas très futé, Marius un peu arrogant ne voulant pas avouer son amou à fanny mais ne supportant pas de voir un autre la regarder

la trilogie marseillaise Marius fanny et marius.jpg

, mais ce sont ces défauts qui les rends aussi attachants. Entre Marius et son père, incapables de se dire « je t’aime » par pudeur, Panisse qui a des vues sur une fille de trente ans sa cadette alors que sa femme n’est en terre que depuis 3 ou 4 mois

la trilogie marseillaise Marius panisse et fanny.jpg

, Escartefigue qui tolère les infidélités de sa femme mais pas les critiques sur la marine française… Et cette passion de la mer qui anime Marius et qui conduira au drame. Pas le genre de drame avec dispute, meurtre, procès, mais un drame plus intime, qui aura des conséquences sur tout l’entourage du bar de la marine et pas seulement sur César et Fanny.

la trilogie marseillaise Marius regrde la mer.jpg

Ce premier film s’achève sur une certaine tension, nous les spectateurs, en sachant plus que César et pressentant ce qui va s’abattre sur lui dès le second volet de cette trilogie marseillaise.


 

Écrire un commentaire

Optionnel