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[Film] Wadjda

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Titre original : Wadjda

Réalisé par : Haifaa Al Mansour

Date de sortie : 06 février 2013

Genre : Comédie dramatique

Pays d’origine : Arabie Saoudite, Allemagne

Durée : 1h37

Casting : Waad Mohammed, Reem Abdullah, Abdullrahman Al Gohani, Ahd, Sultan Al Assaf...

Résumé : Wadjda, douze ans, habite dans une banlieue de Riyad, capitale de l’Arabie Saoudite. Bien qu’elle grandisse dans un milieu conservateur, c’est une fille pleine de vie qui porte jeans et baskets, écoute du rock et ne rêve que d’une chose : s’acheter le beau vélo vert qui lui permettra de faire la course avec son ami Abdallah. Mais au royaume wahhabite, les bicyclettes sont réservées aux hommes car elles constituent une menace pour la vertu des jeunes filles. Wadjda se voit donc refuser par sa mère la somme nécessaire à cet achat. Déterminée à trouver l’argent par ses propres moyens, Wadjda décide alors de participer au concours de récitation coranique organisé par son école, avec pour la gagnante, la somme tant désirée.

Mon avis : Par rapport à d’autres fillettes d’Arabie Saoudite, Wadjda a de la chance : elle porte des baskets et des jeans sous sa robe, a des cassettes de rock, joue à la console avec son père…

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On voit qu’elle est aimée par ses parents, mais elle entre dans un âge où elle réalise à quel point son pays et sa culture mettent les hommes en avant : son père veut un fils au point d’envisager une nouvelle épouse, elle n’apparaît pas sur l’arbre généalogique car seuls les hommes y sont…
Quand elle veut son vélo, sa mère lui dit que les filles qui font du vélo ne peuvent plus avoir d’enfants.

Wadjda le vélo.jpg

La directrice de l’école est très antipathique et hypocrite. Sous son abaya et son niquab (obligatoire en Arabie saoudite), qu’elle retire dans l’enceinte de l’école, puisqu’aucun homme n’y a accès, elle porte des tenues occidentales, les cheveux détachés et de grosses lunettes de soleil remontées sur la tête.

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Une allure moderne et occidentale pour quelqu’un qui passe son temps à dire à ses élèves de ne pas rire, de ne pas parler, qu’aucun homme ne doit entendre le son de leur voix… Elle impose à toutes les filles de se couvrir le visage en sortant de l’école et de porter des abayas, alors que la loi dit que tant qu’une fille n’est pas devenue une femme, elle n’a pas à porter tout cela (d’ailleurs la mère de Wadjda se moque un peu quand elle apprend que sa fille doit porter désormais une abaya à l’école). La rumeur dit qu’un « voleur » a été surprit chez elle par son père (et sa réaction quand on lui en parle montre bien qu’elle connait bien le « voleur »). Et elle ose parler de moralité !

Le rêve de Wadjda est d’avoir un vélo pour battre son ami à la course.

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Elle ne comprend pas pourquoi les filles n’auraient pas le droit de faire du vélo et va tout faire pour réunir l’argent et convaincre sa mère, car, après tout, aucune loi formelle n’interdit aux filles de faire du vélo. « Une fille ne fait pas de vélo » c’est un peu comme « un garçon ne pleure pas ». Et Wadjda est bien décidée à ne pas se laisser empêcher de vivre !

C’est un film qui ne met pas l’accent, comme tant d’autre, sur les descentes de la police des mœurs, les violences faites aux femmes. La famille de Wadjda est une famille normale, le père n’est pas toujours là, mais il dit à sa fille qu’il l’aime, qu’il est fier d’elle, il le dit à sa femme aussi. La mère de Wadjda travaille, elle est professeur et un chauffeur vient les chercher, elle et d’autres professeurs tous les matins (puisque les femmes n’ont pas le droit de conduire). Bref c’est une famille normale dans un pays particulier.

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Pour autant le film ne nous fait pas croire que tout est rose, sans s’attarder dessus, on entend dire qu’une des filles de l’école a été surprise avec un garçon par la police des mœurs, une des camarades de Wadjda qui doit avoir 12 ou 13 ans se marie avec un jeune homme de 20 ans, la mère de Wadjda la réprimande pour avoir laissé son ami entrer dans la maison alors qu’elle était seule en lui disant qu’elle lui fait honte… Ce sont plein de détails qui rappellent la condition des femmes en Arabie Saoudite, sans pour autant en faire le thème du film.
Ici le thème est plutôt l’espoir et la détermination.


 

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