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[Livre] Capturée

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Résumé : Appelée en renfort sur une scène de crime dans le bois de Bakersville, Evelyn Baine, profileuse au FBI, ne s’attendait pas à découvrir une mise en scène aussi macabre : les cadavres de deux jeunes femmes ont été enterrés à la verticale, les têtes émergeant du sol et exposées comme des trophées… Bouleversée, Evelyn pressent aussitôt qu’un tueur en série rôde dans la nature. Pourquoi a-t-il choisi ces femmes ? Et que signifie le cercle scarifié sur leur poitrine ? Autant de questions qui l’amènent peu à peu à dessiner les contours d’un meurtrier à la personnalité violente et sadique qui, elle le devine, est proche, tout proche… et prêt à tuer de nouveau.

 

Auteur : Elizabeth Heiter

 

Edition : Harlequin Bestseller

 

Genre : Thriller

 

Date de parution : 1 juillet 2014

 

Prix moyen : 5€

 

Mon avis : Evelyn a l’impression de toujours devoir justifier sa place au BAU. Son jeune âge y est sans doute pour quelque chose, la plupart des agents devant attendre des années pour entrer dans cette unité spéciale.
L’auteur situe le BAU à Aquia sûrement pour Aquia Harbour alors que la plupart du temps, on le situe à Quantico, où se trouve l’académie (Cela dit, Aquia étant à environ à 8km à vol d’oiseau de Quantico, cette précision n’était peut-être pas nécessaire, et je n’en ai pas trouvé confirmation).
Dès le début, on sent que l’enquête qui est confiée à Evelyn n’est pas banale et que le tueur est un mélange de grand malade et d’organisation sans faille (comme entendu dans le film Speed : « fou mais pas con »).
Evelyn doit jongler entre un profil difficile à établir, des policiers locaux franchement hostiles (on se demande pourquoi ils ont fait une demande de profilage) et une hiérarchie qui semble la considérer encore comme une débutante.
Très vite après le début de l’enquête, Evelyn est agressée et enlevée et n’échappe que de justesse à son agresseur. L’auteur essais de semer le doute sur cette agression : est-ce le tueur sur lequel elle enquête, est une autre agression ? Suspense…
Et bien non, en ce qui me concerne, je n’ai jamais eu le moindre doute. La description de la femme que le tueur voit au cimetière correspond à Evelyn, même si l’auteur a pensé que le fait que le tueur n’évoque pas sa couleur de peau alors qu’elle-même parle du métissage dès qu’elle en a l’occasion allait induire les lecteurs en erreur.
Le fait qu’Evelyn ait déclaré que le tueur ne faisait pas d’attaque éclair et qu’elle en subisse justement une m’a juste fait pensé qu’elle avait soit commis une erreur dans son profil, soit que le tueur adaptait sa manière de faire aux circonstances, soit enfin que quelque chose l’avait contraint à changer sa méthode d’approche.
Bref, pas de surprise quand le couperet tombe enfin : c’est le même tueur.
La position dans laquelle les deux victimes ont été retrouvées m’a fait penser à quelque chose (et non, je ne vous dirais pas quoi, ce serait trop en révéler), impression qui s’est renforcée quand Evelyn découvre un point commun entre toutes les victimes.
Et impression qui est confirmée au début du troisième tiers du livre. A ce moment-là du récit, je trouve que la tension augmente encore plus car on sait qui est le tueur. Evelyn l’a formellement identifié, aucun doute n’est possible. Mais il est toujours dans la nature, semble savoir se rendre complètement invisible.
Il est là, il est prêt à frapper à nouveau et c’est encore pire que de ne pas savoir qui il est. Parce que là, même si on a son nom, les enquêteurs ne semblent pas plus près de l’arrêter que lorsqu’il était encore anonyme !
Les agents du FBI chargés de l’enquête ne m’inspirent pas du tout confiance. Le responsable de l’enquête ne semble s’intéresser qu’à « la gloire » et un de ses équipiers est totalement hostile à Evelyn sans aucune raison. Tellement hostile que je commence à le soupçonner de cacher quelque chose (peut-être pas en rapport avec cette enquête mais quelque chose).

Un extrait : — Baine ! Dans mon bureau. Maintenant !

Evelyn leva la tête de son ordinateur et pivota sur sa chaise. La porte de son supérieur claqua et le bruit se répercuta, roulant en vibrations sourdes à travers la grande salle.

Elle se leva, rajusta sa veste et la boutonna pour couvrir l’arme à sa hanche, nullement impressionnée par le ton autoritaire de Dan Moore. Elle avait eu le temps de s’y habituer depuis qu’elle avait intégré le prestigieux BAU, le département des sciences du comportement du FBI, à Aquia, un an plus tôt.

Elle sortit de son minuscule box et traversa la grande salle, jetant un coup d’œil au passage. C’était le moment de la journée qu’elle préférait, quand la plupart des agents n’étaient pas arrivés et que l’odeur de café n’imprégnait pas encore l’air climatisé. Elle sentit monter en elle un mélange d’excitation et d’anticipation. Si son patron demandait à la voir de si bonne heure, c’est qu’il avait un profilage à lui confier.

A peine entrée, elle sentit dans l’air un courant de vive nervosité. L’œil du cyclone semblait se concentrer sur Dan, assis à son bureau imposant. Peut-être même, si elle s’approchait suffisamment, l’entendrait-elle grésiller ! Le visage grisâtre, les sourcils sombres et épais en perpétuel mouvement, il avait déjà l’air complètement lessivé. Ou sur le point d’imploser… Et son ulcère ne lui laissait apparemment aucun répit, songea-t-elle, en le voyant avaler trois comprimés contre les brûlures d’estomac, qu’il fit passer en buvant une gorgée de café.

— Asseyez-vous, dit-il. Bakersville, ça vous dit quelque chose ?

— Pas particulièrement… C’est au nord d’ici, je crois… Une petite ville rurale ?

Elle se pencha vers l’avant, dans une position qui trahissait son impatience.

— Que s’est-il passé là-bas ?

Dan marqua un arrêt et elle le vit se rembrunir. Souffrait-il d’une nouvelle remontée gastrique ? A moins que les comprimés ne se soient coincés dans sa gorge, l’empêchant du même coup de la féliciter pour son taux de réussite. Chose qu’il n’avait pas faite une seule fois au cours de l’année écoulée.

Cela ne la traumatisait pas, vu qu’elle ne regardait jamais en arrière. Seule comptait l’affaire à venir, et à cette minute, elle savait qu’elle se préparait à passer des nuits blanches et à accumuler les heures de travail. Quand la police se résignait à faire appel au département des sciences du comportement du FBI, c’est qu’elle était confrontée à une affaire « hors norme ».

— Les cadavres de deux femmes ont été découverts dans un bois de Bakersville, très tôt ce matin, répondit enfin Dan. J’ai parlé au chef de la police, Tanner Caufield, mais je n’ai pas d’autres détails que ceux que je viens de vous adresser par mail. Il faut que vous vous rendiez sur place. On vous attend.

— Maintenant ? Pour seulement deux meurtres ?

Elle ne se serait pas crue capable de prononcer ces mots, mais elle avait compris, depuis qu’elle avait intégré le BAU, un an plus tôt, que le temps était un luxe que les agents du département ne pouvaient s’autoriser : les demandes de profilage affluaient sur le bureau de Dan, qui devait faire des choix et établir des priorités. Les paroles de ce dernier avaient néanmoins éveillé sa curiosité et son intérêt.

— L’affaire s’annonce… peu banale. Caufield aura besoin d’un profil de personnalité. S’il vous faut de l’aide, prenez Greg avec vous, ajouta Dan en reportant son attention sur son ordinateur, marquant du même coup la fin de l’entretien.

Evelyn serra les dents, piquée au vif par sa dernière remarque. Elle était peut-être l’agent le plus jeune du département, avec le moins d’expérience sur le terrain, mais elle n’était plus une débutante et n’avait nul besoin d’être chapeautée. Elle avait gagné ses galons, et ne ménageait pas sa peine pour le prouver chaque jour.

— Autre chose ? demanda-t-elle.

— Non. Sauf que Bakersville n’est pas préparé pour faire face à ce genre de tueur. Alors à vous de jouer… Il n’y a pas de temps à perdre.

 

Commentaires

  • Le résumé de ta lecture me fait penser à un épisode d'Esprit Criminel (série que j'adore). Je prends note pour tester. Merci pour la découverte.

  • Ils se la jouent moins perso dans esprit criminel (j'adore aussi, dommage qu'ils n'aient fait que trois romans sur la série)

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