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  • [Livre] La soudaine apparition de Hope Arden

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    Résumé : Je m'appelle Hope Arden mais vous oublierez ce nom et jusqu'à mon existence. Nous nous sommes déjà rencontrés des milliers de fois. Je suis la fille dont personne ne se souvient. Tout a commencé quand j'avais seize ans. Un lent déclin, un isolement inéluctable. Mon père qui oublie de me conduire au lycée. Ma mère qui met la table pour trois, pas quatre. Un prof qui omet de demander un essai que je n'ai pas rendu. Un ami qui me regarde et voit une étrangère. Qu'importe ce que je fais, ce que je dis, les blessures que j'inflige, les crimes que je commets. Vous ne vous souviendrez jamais de moi. On ne peut pas dire que ça me facilite la vie, mais ça fait aussi de moi une personne dangereuse.

     

    Auteur : Claire North

     

    Edition : Delpierre

     

    Genre : SF

     

    Date de parution : 24 juin 2016

     

    Prix moyen : 24€

     

    Mon avis : Ce livre m’a laissé une impression mitigée. Je n’arrive pas à dire si je l’ai aimé ou non. Bien que je n’aie été à aucun moment tentée de l’abandonner, j’ai trouvé qu’il y avait trop de longueurs.
    C’est le premier livre de l’auteur que je lis, mais il semblerait que tous ses romans soient sur le même modèle, avec une alternance du présent et du passé et je pense que, si c’est passé avec ce livre-là, c’est que c’était original, mais ça ne passera pas deux fois.
    J’ai trouvé l’écriture très saccadée ce qui était parfois désagréable. Sur une petite partie du texte, cela donnait du relief et c’était intéressant, mais sur la longueur, c’est vite devenu un frein non seulement à la lecture mais aussi à la compréhension de l’histoire.
    Le fait que Hope revienne sur son passé nous permet de mieux comprendre ce qui lui arrive, dans la mesure du possible, mais les digressions qui parsème le texte : énumérations, définitions de mots etc… sont très vite pénible. Il m’est arrivé de sauter des passages entiers pour pouvoir retrouver le fil de l’histoire.
    En dehors de ces éléments plutôt négatifs, j’ai bien aimé l’histoire qui dénonce l’addiction au paraître et aux applications qui dirigent presque nos vies, décidant pour nous de ce qui est « bien » ou non. Ici on atteint la perfection quand on rentre dans un moule exclusivement fabriqué par un homme qui s’est basé sur ce qui fait vibrer les jeunes : les stars de cinéma, les célébrités, les paillettes… Tout dans le physique, rien dans la tête et surtout pas de sens critique, voilà la société que Claire North dépeint avec acidité à travers une histoire de vol, de terrorisme et de vengeance.
    Cependant j’ai eu du mal à m’attacher à Hope, surtout à cause de ces informations, parfois dénuées de rapports avec les évènements, qu’elle récite comme un mantra.
    Sa petite sœur, handicapée mentale suite à une maladie infantile, est la seule à se souvenir d’elle et j’ai trouvé dommage que ce lien entre les deux sœurs ne soit pas plus exploité.
    Difficile aussi d’appréhender le fait d’être oubliable comme Hope qu’on oublie dans les 60 secondes après l’avoir quitté des yeux. J’ai trouvé certains personnages durs avec elle, comme l’inspecteur ou l’homme de main de l’entreprise qui a créé l’application mise en cause dans le roman. On lui reproche d’être une voleuse, alors qu’elle ne peut pas avoir de diplôme, ni avoir de travail (comment faire quand chaque jour votre patron oublie qu’il vous a embauché ?). Il faut bien qu’elle survive.
    J’ai bien aimé que Hope rencontre une autre personne comme elle, mais encore une fois, comme avec sa petite sœur, l’idée à peine ébauchée n’a pas été exploitée. C’est vraiment dommage car on reste sur sa faim en permanence, attendant sans cesse des réponses qui ne viennent pas sur des personnages qui ne font que passer.
    Le sujet était intéressant, mais il aurait pu être bien mieux traité.

    Un extrait : Le monde commença à m’oublier quand j’avais seize ans.

    Ce fut un déclin lent et progressif, une petite chose à la fois.

    Mon père, négligeant de me conduire au lycée.

    Ma mère, dressant la table pour trois au lieu de quatre. « Oh ! disait-elle quand j’entrais dans la cuisine, j’ai dû croire que tu étais sortie. »

    Une enseignante, Mlle Thomas, la seule du lycée qui se souciait de ses élèves – pleine de foi en eux, d’espoir en leur avenir –, omettant de me réclamer mes devoirs, de m’interroger, d’écouter mes réponses, jusqu’à ce que je finisse par ne plus lever la main.

    Mes amis, les cinq qui étaient au centre de ma vie, ceux avec lesquels je déjeunais systématiquement, s’asseyant un beau jour à une autre table, non pas à dessein et pour me mettre à l’écart, mais parce que leur regard passait à travers moi : ils ne voyaient plus qu’une inconnue.

    Une dissociation entre mon nom et mon visage pendant l’appel. On se souvient de mon nom, mais le lien est rompu. Qui est Hope Arden ? Un gribouillis à l’encre sans passé ; rien de plus.

    D’abord, on oublie mon visage, puis ma voix, et enfin, très lentement, on oublie ce que j’ai fait. J’ai giflé Adam, mon meilleur copain, le jour où il m’a oubliée. Il est sorti de la pièce en trombe, choqué, et je lui ai couru après, rouge de culpabilité. Le temps que je le rattrape, il était assis dans le couloir de l’aile de sciences, frottant sa joue en feu.

    – Ça va ? ai-je demandé.

    – Ouais, a-t-il répondu. J’ai juste un peu mal.

    – Je suis désolée.

    – Pourquoi ? Ce n’est pas comme si tu avais fait quelque chose.

    Il me regardait ainsi qu’une inconnue, mais il avait des larmes dans les yeux en parlant. De quoi se souvenait-il alors ? Pas de moi, pas de Hope Arden, la fille avec qui il avait grandi. Pas de ma main sur son visage, pas de mes cris postillonnant : « Souviens-toi de moi, souviens-toi de moi ! » La douleur dimi­­nuait, emportant mon souvenir avec elle. Il éprouvait du chagrin, de la colère, de la peur ; ces émotions brillaient dans ses yeux, mais d’où venaient-elles ? Il ne le savait déjà plus, et son souvenir de moi s’effritait tel un château de sable devant la marée.

  • TAG du Choixpeau Magique

    Aujourd’hui, j’ai envie de faire un TAG. Ben oui, comme ça, d’un coup. Et non, mauvaises langues, ce n’est pas parce que je suis hyper à la bourre dans l’écriture de mes chroniques (enfin pas que).
    Une fois que j’ai décidé de faire un TAG, évidemment, une question s’est immédiatement imposée : oui, mais quel TAG ???
    Alors comme je profite de mes vacances pour rejoindre la lecture commune Harry Potter, je me suis dis, pourquoi pas un TAG qui tourne autour de son univers?
    C’est là qu’intervient Margaud (totalement à l’insu de son plein gré, je dois le dire). Margaud a un blog ICI sur lequel j’avoue que je ne vais quasiment jamais, parce que je l’ai découverte surtout grâce à sa chaîne ICI

    Et, vous l’aurez compris, c’est en regardant sa vidéo sur ce TAG du Choixpeau Magique, que j’ai eu envie de le faire (et ça tombe super bien, vu que j’ai décidé de relire la saga, même si, avec tous mes livres en attente, ça va pas aller vite).

    Alors ce TAG a été créé par Kevin dont vous pouvez suivre le blog ICI et Caroline que vous pouvez également suivre sur son blog ICI

    Je vous conseille, bien évidemment, d’aller y faire un tour (et allez voir aussi Margaud, est-il nécessaire de le préciser ?)

    Donc le TAG. Il se déroule en 4 parties. Et pour chacune de ces parties, il faut répondre à 7 questions (Tout le monde a compris les 4 maisons et les 7 années d’études ? Ça va, vous suivez au fond ?)
    Et c’est parti !

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    L'histoire de Poudlard

     

    1) Comment as-tu découvert la saga ?

    Je l’ai découverte assez tard. Juste avant la sortie du tome 5, donc en 2003.  J’avais 22 ans et j’étais à l’hôpital pour quelques jours. Je pense que c’est une vérité universellement reconnue (Jane Austen, sors de ce corps !) qu’à l’hôpital, on s’ennuie comme des rats morts (ça y est, elle est partie). Donc ma mère m’a apporté quelques bouquins. J’ai dévoré Autant en emporte le vent en 2 jour et Shutter Island en 1. Et puis, alors qu’elle cherchait d’autres livres pour m’occuper, elle a trouvé les 4 premiers tomes de Harry Potter.

    2) As-tu les livres en plusieurs exemplaires/différentes versions ?

    Non. Les 4 premiers étaient au format poche mais je les ai donnés pour acheter les grands formats quand est sorti le 5 parce que je préférais avoir toute la saga dans le même format.

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    J’ai les trois premiers tomes en poche VO, dans une tentative pleine de bonne volonté de lire en anglais. Ils sont tout beaux, tout propres et ils n’ont jamais été ouverts (mais je ne désespère pas)

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    Oui, je sais, la photo est pourrie

    Après je trouve un peu inutile d’avoir toutes les éditions pour avoir toutes les couvertures… parce que bon, au final on lit le même bouquin, hein, et mes sous, je préfère les mettre dans des livres que je n’ai pas encore lus

    3) Quel est le passage qui t'a le plus marqué lors de la première lecture ? (tous tomes compris)

    J’hésite… J’hésite entre la réaction hyper violente de Rogue dans le tome 5 quand il trouve Harry plongé dans sa pensine ou la première punition, dans le même tome, avec la plume démoniaque d’Ombrage.

    4) Quel est le livre qui te fait le plus rêver ?

    Le premier. Parce que même si c’est le plus enfantin, le moins sombre, on est quand même dans la découverte d’un autre monde

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    5) Quel est le livre que tu détestes le plus ?

    Je n’en déteste aucun, mais pour les morts que j’ai eu du mal à digérer, on va dire le dernier.

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    6) Quelle est ta couverture préférée ?

    J’aime bien les couvertures de mes tomes anglais. En particulier celle du tome 1: Harry Potter and the Philosopher stone. J'aime bien cette lumière qui émane du cœur de la pierre.

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    Mais en règle générale, je ne trouve pas les couvertures d’Harry Potter exceptionnelles et en même temps, ça m’est un peu égal, je suis plus intéressée par le contenu que par l’extérieur.

    7) Certains détestent Harry alors que c'est le personnage principal. Quelle est ton opinion ?

    Non je l’aime bien, surtout dans le tome 5 ou il hurle sur tout le monde, parce qu’il y en a un peu marre des héros parfaits, qui font jamais d’erreurs, qui sont premier de la classe, appréciés de tous etc etc… J’aime bien Harry parce que, même s’il est « l’élu » et qu’il a un sens du sacrifice un peu poussé à l’extrême, ça reste quand même, pendant la majorité de la saga un ado « normal » dont on ne sait pas trop s’il est poussé par le devoir ou par le désir de vengeance.

     

    La magie des films

     

    1) Que penses-tu des choix (scènes coupées etc) fait pour réaliser les films ?

    Pour les scènes coupées, je comprends en général. C’est sûr que s’il fallait tout mettre, chaque film durerait 6 heures. Parfois j’ai regretté l’absence de certaines scènes ou de certains personnages (Comme Peeves ou la scène de la bataille dans le tome 6 dans laquelle Bill est blessé par Greyback)
    J’ai été plus gênée par l’ajout de scènes qui n’existent pas dans les bouquins et qui n’apportent pas grand-chose (comme la scène où Ginny refait les lacets de Harry)
    En revanche, il y a une chose qui me gêne énormément dans les films, c’est le choix des acteurs. Si on regarde l’histoire, les fantômes de Lily et James devraient avoir 21 ans et les adultes de la même promo, à savoir Rogue, Lupin et Sirius devraient avoir 31 ans quand commence le premier film. Alors j’ai beau porter une admiration sans borne à Alan Rickman (RIP) et à Gary Oldman, entre autres, il faudrait énormément d’imagination pour leur donner 33 ans alors que les acteurs avaient respectivement  58 et 46 ans lors du 3ème film (encore que ça passe mieux pour Gary Oldman parce qu’on se dit que 12 ans d’Azkaban ça abîme…même si Bellatrix en sort fraîche comme une rose)

    2) Selon toi, quel décor est le mieux réalisé ?

    J’ai beaucoup aimé la forêt interdite dans le premier film et les tréfonds de Gringott dans le dernier (ou avant dernier, je sais plus)

    3) As-tu ressenti la même magie avec les films que lors de la lecture des romans ?

    Non. C’est une sensation totalement différente. Avec les livres, on est dans l’imagination alors que dans les films on est peut être bluffé par les effets spéciaux (le basilic en gros plan, je pense que je ne m’en remettrais jamais) mais du coup ça limite ce qu’on aurait pu imaginer.

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    4) Quel acteur a été le plus convaincant selon toi ?

    Jason Isaacs dans le rôle de Lucius Malefoy. Il n’a même pas besoin de parler pour que l’on sente la froideur, l’égoïsme et l’esprit manipulateur de son personnage.

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    5) Quel est le film que tu préfères ? Et celui que tu détestes ?

    Je crois que le dernier est celui que j’ai le moins aimé à cause de tout ce qui manque ou qui a été rajouté. La scène où Harry se précipite avec Voldemort dans le vide, j’en cherche encore l’utilité, alors que j’aurais aimé voir Kreattur à la tête de l’armée des elfes. Pour toutes ces différences (à quoi bon faire deux films pour un seul tome si ce n’est pas pour pouvoir être le plus fidèle possible), on peut dire que, sans aller jusqu’à le détester, c’est le film sur lequel j’ai le plus de réserve.

    6) Que penses-tu des musiques de la bande originale ?

    J’aime beaucoup, surtout le thème que tout le monde connait.
    podcast
    Je suis aussi une grande fan de l’hymne de Poudlard chanté par la chorale

    podcast


    7) As-tu déjà visité les Studios Harry Potter à Londres ?

    Non jamais, et vu le prix, je ne pense pas que je le ferais un jour.

     

    La Salle sur Demande

     

    1) Si tu étais face à JK Rowling, que lui dirais-tu ?

    Merci pour cette saga et surtout, surtout, merci de ne pas avoir écrit des trucs juste pour le fric comme Stephenie Meyer quand elle a réécrit Twilight en inversant le sexe des personnages ou EL James quand elle a réécrit 50 nuances de Grey du point de vue de Christian. Merci d’être restée fidèle à l’histoire, à l’univers d’Harry. Merci de ne pas mépriser les fans et leurs fanfictions. Merci d’être un exemple que beaucoup d’auteurs devraient suivre.

    2) Quel impact la saga Harry Potter a-t-elle eu sur toi ?

    On ne peut pas dire qu’elle ait eu un impact sur moi mais il faut dire que je l’ai découverte à 22 ans. Peut-être que si je l’avais découvert à 11 ans, ça aurait été différent.

    3) Pour toi, Harry Potter est une passion. Qu'en pensent tes proches ?

    Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est une passion. J’aime beaucoup. Je lis et relis les livres, je regarde les films dès qu’ils passent, et entre les diffusions je peux les regarder en DVD, mais je ne collectionne pas les produits dérivés et je n’ai jamais fait la queue en librairie le jour de la parution d’un nouveau tome parce qu’il me le fallait absolument.
    Ma passion c’est les livres en général, et mes proches, s’ils pensent parfois que je suis trop plongée dedans, n’ont pas spécialement de remarques à faire sur le sujet.

    4) Tu préfères les livres ou les films ?

    Je préfère presque toujours les livres aux films. Le contraire est très rare. Harry Potter ne fais pas exception à la règle, même si je trouve les films très bien faits.

    5) Possèdes-tu des objets de collection ? Dis-nous lesquels et si possible, montre les nous :)

    Comme je le disais plus tôt je n’ai jamais été vraiment attirée par les objets de collection. 
    J'ai quand même d'autres choses sur Harry Potter que les livres.
    J'ai les films, je pense qu'on peut presque les considérer comme des produits dérivés. En revanche, j'ai acheté un peu comme ça venait, du coup j'ai des éditions collectors avec DVD bonus et des DVD simples. Etant donné que j'avais déjà des DVD quand les coffrets collectors sont sortis, je n'ai même pas envisagé de les acheter.

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    Ensuite, les copines, qui savent que je suis une vraie porte parole de la maison serpentard, m'ont offert l'écharpe et le porte clef de la maison

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    Enfin, comme j'aime bien parfois jouer à la console, j'ai des jeux vidéos. Les trois premiers sur PS2, et les deux suivant sur DS (mais quelqu'un s'étant couché, que dis-je couché, vautré dessus, le clapet ne tient plus et du coup c'est un peu galère d'y jouer). Mais comme je ne suis pas très douée, non en fait, disons le carrément, je suis complètement bidon en jeux vidéos, je suis coincée dans chacun des jeux et je n'ai pas encore trouvé le temps, l'envie et le courage de retenter le coup!

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    Enfin, j'ai les nouvelles écrites sur l'univers sans être totalement du Harry Potter, est-ce que ça compte comme produits dérivés?

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    6) Es-tu déjà allé(e) au parc Harry Potter en Floride ? (Si non, aimerais-tu ? Si oui, vas-tu y retourner?)

    Non je n’y suis jamais allée. Alors d’un côté, j’aimerais bien le découvrir. Mais d’un autre, j’ai une frousse terrible de l’avion, qui était là bien avant le 11 septembre mais qui a pris de l’ampleur depuis. J’arrive plus ou moins à me contrôler pour les trajets courts du genre Marseille-Corse, Marseille-Paris ou Marseille-Londres, mais au-delà… je ne crois pas en être capable.

    7) As-tu été à des événements Harry Potter ? Ou organisé des soirées sur ce thème ?

    Non je ne suis jamais allée à un événement Harry Potter.
    Pour les soirées, je n’ai jamais organisé de soirées proprement dites sur ce thème, mais, avec ma meilleure amie (entre timbrées on s’entend toujours bien), il nous est déjà arrivé de nous faire des week-ends Harry Potter où on va se regarder les 8 films en 2 jours. Mais bon, on ne sera pas habillées HP, on ne va pas essayer de fabriquer de la bierreaubeurre et on ne vas pas avoir des dragées de Bertie Crochue ou des chocogrenouille sur la table (d’autant que vu le prix pour avoir ces trucs-là, on préfère, tant qu’à faire, se faire des beaux tournedos Rossini avec un bon vin blanc… , mais chacun son délire…)


    Le Veritaserum

     

    1) Si tu étais un animal de compagnie à Poudlard, lequel serais-tu ?

    Un chat ! Parce qu’un crapaud, c’est un brin vexant et qu’un hibou, on le fait sortir sous la pluie pour aller porter tout et n’importe quoi. Non un chat, c’est la bonne planque. Suffit juste de rabattre son caquet à Miss Teigne !

    2) Quelle pièce de Poudlard voudrais-tu être ?

    J’ai jamais vraiment souhaité être une pièce… mais disons le bureau du professeur de défense contre les forces du mal, parce qu’il change de look chaque année et que du coup, quand la déco est atroce, on sait qu’on ne reste comme ça qu’une année !

    3) Quel poste occuperais-tu au Quidditch ?

    Aucun. Dans la mesure où j’ai le vertige et deux mains gauches, je pense que je ferais comme Hermione : je resterais dans les gradins avec un gros livre, en jetant de temps en temps un coup d’œil distrait au match histoire de savoir si ça va encore durer longtemps.

    4) Quel serait ton patronus ?

    Peut-être un chat.

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    Ou une loutre d’Asie… j’aime bien les loutres d’Asie… elles ont toujours l'air de dire: viens me redire ça en face (alors qu'elle sont toutes petites!)!

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    Dans les deux cas, on les attend de pied ferme les détraqueurs!

    (Mais bon en vrai selon Pottermore, mon patronus est une buse... Ben quoi, c'est très stylé comme piaf!)

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    5) Si tu pouvais être un sortilège, lequel choisirais-tu ?

    Euh…Avada Kedavra (ben tant qu’à faire…. Autant foutre la trouille et puis le vert me va bien) sinon, j’aime bien Accio, très pratique

    6) Quel cours de magie aimerais-tu suivre ?

    Tous ! Sauf divination. Allez par ordre de préférence, mes quatre favoris : métamorphose, défense contre les forces du mal, potion et runes anciennes. Bon j’aimerais aussi histoire de la magie, et soin aux animaux, mais vu les profs… enfin bref, je suis une vraie Hermione, tout m’intéresse !

    7) Quel personnage aimerais-tu avoir dans tes amis ?

    Hermione. Définitivement. Non parce qu’elle déchire cette nana. D’abord c’est une tête, si tu te poses une question, même si elle ne connait pas la réponse, elle va savoir où chercher pour la trouver. Ensuite elle est toujours là pour ses amis même quand ils ne l’écoutent pas et ne font que des conneries. Il faut pas lui marcher sur les pieds parce qu’elle ne se laisse pas faire. Et puis elle aime lire aussi ! Ce serait une copine de lecture !

     

    Voilà, ce TAG est fini, j'espère que vous avez aimé! N'hésitez pas à le reprendre ou même à répondre à quelques questions en commentaire!

     

  • [Livre] Phalène fantôme

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    Résumé : Belfast, 1969 : tension dans les rues, trouble dans les âmes. De loin, Katherine a tout d’une femme comblée. Trois petites filles, un bébé adorable, un mari valeureux, George, ingénieur et pompier volontaire. Seulement, Katherine a un passé... En 1949, chanteuse lyrique amateur, passionnée par son rôle de Carmen, elle fait la connaissance de Tom, jeune tailleur chargé de lui confectionner son costume de scène. Le coup de foudre est immédiat, mais elle est déjà fiancée à George et la double vie a un prix.

    Vingt ans après le drame qui a décidé de son destin, Katherine ne parvient plus à garder ses émotions sous cloche. Au moment où sa ville se déchire, où certains de ses voisins protestants la regardent d’un mauvais œil, où ses filles grandissent et se mettent à poser des questions, elle sent son corps la lâcher. Fatigue, douleur lancinante dans le dos, le verdict est implacable. Talonnée par le temps, Katherine doit affronter les zones d'ombre de son passé.

    Exploration de la mémoire, de l'enfance, de l'amour illicite et de la perte, Phalène fantôme dépeint des morceaux de vie ordinaire qui ouvrent sur de riches paysages intérieurs

     

    Auteur : Michèle Forbes

     

    Edition : Quai Voltaire

     

    Genre : Roman contemporain

     

    Date de parution : 07 janvier 2016

     

    Prix moyen : 21€

     

    Mon avis : J’ai été plutôt déçue par ce livre par rapport à ce que j’en attendais.
    Tout d’abord, les phalènes fantômes, citées par le titre, ne sont évoquées dans le roman qu’à deux reprises, et juste en passant, sans que ça n’ait une quelconque utilité pour l’histoire.
    Ensuite, en lisant le résumé, on se dit  que le personnage principal va apprendre une maladie au début du livre et se lancer dans une sorte de recherche du passé pour soulager sa conscience, or, plus de la moitié du livre passe sans qu’une quelconque maladie ne soit évoquée et quand cela est fait, on est presque sur la fin et cela ne donne guère de plus à l’histoire.
    On passe de 1949 à 1969, oscillant sans cesse entre les deux périodes sans qu’aucune des deux n’ait de force. En 1949 tout se fini en eau de boudin et en 1969 les troubles liés à la religion ne sont, encore une fois, que survolés. Il y a bien quelques altercations, mais rien qui ne se rapproche de ce qu’a vécu toute une communauté à l’époque.
    C’est plat, fade… On peine à trouver un intérêt à l’histoire de cette famille qui ne sert même pas de support à une histoire plus grande.
    Le livre se laisse lire, on n’a pas vraiment envie de l’abandonner, mais une fois la dernière page refermée, on n’en retiendra pas grand-chose.
    Il sera aussi éphémère dans nos souvenirs que les papillons de nuit qui lui ont donné son titre.

    Un extrait : Ce matin-là, George avait annoncé l’air de rien qu’il n’allait pas travailler : le service des Eaux lui devait une journée de congé. Bien qu’étonnée par cette spontanéité inhabituelle chez George, Katherine avait jugé opportun de préparer un pique-nique et d’emmener leurs filles Maureen, Elizabeth et Elza, ainsi que le petit Stephen, passer la journée à la plage de Groomsport. Après tout, les vacances d’été avaient commencé pour les filles et le temps magnifique semblait se maintenir.
    En début d’après-midi, les Bedford avaient déjà bien avancé ; ils avaient quitté leur maison dans l’est de Belfast, et leur Morris Traveller vert bouteille, traversant des paysages quelconques, s’acheminait tranquillement vers la ville de Groomsport, à une vingtaine de kilomètres. A part Bangor et le petit village de Ballyholme, il n’y avait à voir qu’une ferme de temps en temps, quelques grappes de bâtiments blanchis à la chaux par-ci par-là, et une ou deux églises abandonnées dont les murs de pierre écroulés présentaient depuis des lustres leurs intérieurs sacrés à des cieux différents.

  • C'est lundi que lisez-vous? #103

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Dans le cadre d'une lecture commune, je vais relire:

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    Et comme je suis en vacances, j'ai tiré 3 livres de ma book jar

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    Et cette semaine, je vais donc lire:

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    Et vous, que lisez vous?

  • [Livre] Appuyez sur étoile


    Je remercie les éditions Sarbacane pour cette lecture

     

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    Résumé
     : Quelques saisons ? Quelques mois ? Avril ne sait pas combien de jours il reste à sa mémé avant « d'appuyer sur Étoile ».

    La maladie est revenue, et ça fait peur.

    Mais Avril est prête à tout pour tenter de rendre les derniers jours de sa mémé plus beaux, moins durs. Il faut dire que mémé, ce n'est pas le genre chandail & tisane. Elle a passé sa vie dans les lumières tamisées d'un bar à champagne ; elle a chanté, dansé, aimé plus que d’autres en mille vies ; alors, pas question pour elle de mourir les yeux rivés sur un plafond blanc !

    Un jour, à l'hôpital, elle expose son rêve à Avril : s'éteindre tout en haut d’une montagne, près des étoiles. Assez près pour les toucher.

    Projet fou ? Impossible ? Sauf qu'Avril a justement l’énergie qui déplace les montagnes. La Mort gagnera sans doute, à la fin; mais elle a affaire à deux sacrées combattantes.

     

    Auteur : Sabrina Bensalah

     

    Edition : Sarbacane

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 5 avril 2017

     

    Prix moyen : 15,50€

     

    Mon avis : En ce moment, ce n’est pas des plus gais chez Sarbacane collection exprim’. Après deux livres sur la maladie d’Alzheimer (Quelqu’un qu’on aime et Rien ni personne), nous voici confrontés au cancer.
    Si l’histoire a pour centre Mémé, sa maladie et sa fin prochaine, on va surtout suivre Avril : ses rêves, son travail, ses aspirations, son refus de voir la fin de Mémé, son acharnement à la combler pour ses derniers instants, sa volonté farouche qui va rassembler tant de gens si différents autour d’elle, unis dans le même but : offrir à Mémé un départ dans les étoiles…
    Sabrina Bensalah nous offre un récit d’une intensité qui coupe le souffle, une intensité qu’on n’identifie pas forcément au premier coup d’œil car elle ne parle, au final, que du quotidien.
    Avril est très attachante, elle a une grande force mais aussi une certaine fragilité qu’elle répugne à laisser voir.
    Chacun des personnages est semblable en cela qu’ils cherchent tous à faire bonne figure devant les autres : Mémé, comme Avril, ne montre pas qu’elle a peur ; Avril et son père cache leur peine ; Tarik lui, cache ses incertitudes et son mal-être. Chacun se cache, par soucis d’épargner les autres.
    Le roman, qui se déroule sur plusieurs saisons, avec au début de chacune un petit texte en forme de sablier reprenant et mélangeant les paroles d’Avril et de Mémé, comme pour les lier un peu plus qu’elles ne le sont déjà, alterne entre humour, tendresse et moments plus sombres avec l’évolution de la maladie de Mémé et sa fin que l’on sent de plus en plus proche.
    Il m’a manqué un petit je-ne-sais-quoi pour faire de ce roman un coup de cœur, mais il reste néanmoins un excellent moment de lecture.

    Un extrait : Leste silhouette enveloppée dans une veste en jean clair, Avril déambule parmi les étals colorés qui ont envahi la place Albert Thomas. Elle a accroché à sa poche une broche tête de lapin blanc. Et posé sur son visage un sourire qui la rend belle.
    Une valisette prolonge son bras droit avec élégance. Ce rectangle au revêtement métallique recèle des trésors. Ses ciseaux notamment, coûteux et performants, qu’elle a domptés de ses mains talentueuses. Ensemble, sa valise et elle parcourent la ville de Saint-Etienne, d’une cliente à l’autre. Dès qu’Avril l’ouvre, ses ustensiles rangés de façon méthodique dans des compartiments se déploient. C’est avec cette valisette que se dessine sa carrière de coiffeuse, elle l’a même surnommée « son avenir ».
    Attirée par les étals, Avril a soudain envie d’une pomme, s’en offre deux, croque dans la première – parfaitement juteuse – puis offre l’autre à cette femme qu’elle croise là, les fesses posées sur la misère.
    - Merci, ma p’tite !
    Avril sourit, pense à sa mémé. Les mêmes mots, mais sans la voix chaude. Mémé et cette fichue maladie… Des poussières dans la tête, elle dit souvent. Par eu le temps de faire le ménage : trop de temps passé à vivre. Le médecin a appelé ça tumeur. Il y a eu une opération, de la chimio, une longue convalescence. Là, c’est le temps de la rémission (définition : épée de Damoclès).
    Avril presse le pas, elle est attendue chez Madeleine Ruffaid.
    Madeleine est sa cliente la plus âgée. Chaque semaine, elle fait appel à Avril pour qu’elle lui façonne son chignon. Elle a des cheveux féériques, longs et vigoureux, d’un gris enchanteur. Elle vit seule, rue de la Résistance, à côté de la librairie Les croquelinottes. Avril admire la vitrine à chaque fois et se souvient qu’avec son père, elle y prenait du temps pour se choisir un roman.
    C’est au 23 que Madeleine l’attend ; mais à peine Avril a-t-elle posé un pied dur le paillasson Bienvenu qu’un véritable raffut l’accueille. Jean-Noël manifeste sa joie de la voir. Il est là, juste derrière la porte, et il aboie si fort qu’il vole la vedette à Michel Sardou, le chanteur favori de Madeleine.
    - J’arrive ! J’arriiiiive !

    Derrière la porte, Jean-Noël s’agite de plus belle… Avril retient son souffle, garde son sang-froid puis raidit sa jambe gauche parce que, elle le sait, c’est celle-ci qu’il préfère. La porte s’ouvre sur Je vais t’aimer – et sur le chien qui se faufile hors de l’appartement. Il renifle les ballerines et, inéluctablement, se campe sur ses deux pattes arrière pour mieux frétiller contre sa jambe. Avril cache une grimace de dégoût.
    Madeleine Ruffaid accourt à la rescousse.
    -Jean-Noël, veux tu arrêter ! Tu me fais honte ! Elle se fâche en ébrouant le poil de la bestiole. Entre, Avril, j’espère que tu as faim ?
    - Ma foi… il y a un petit vide dans mon estomac qu’il serait fort agréable de combler.
    - Ca tombe bien, j’ai fait un cake à la fraise. Ca te dit ? Avec un café ?
    - S’il vous plaît !
    Huuum ! Le cake à la fraise de Madeleine Ruffaid… une merveille. Et, incidemment, le préféré de Jean-Noël.
    - C’était le préféré de mon Jean-Noël.
    Pas le chien cette fois mais le mari, qui s’est volatilisé il y a trente ans avec un professeur de tennis, ancien champion régional. Le choc fut tellement violent que Madame Ruffaid en est restée inconsolable. Depuis, elle a affublé chacun de ses animaux de compagnie – perroquet, chat et même poisson rouge – du même nom que son mari. Rituel cathartique. Un cas rarissime dans les nombreuses maladies d’amour recensées.

  • Le tiercé du samedi #102

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres d’un auteur d’une nationalité autre que française, canadienne, anglaise ou américaine que vous avez préférés

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

     

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    Une autre idée du silence

     

     

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    L'auteur est australienne

     

     

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    La véritable histoire de Noël

     

     

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    L'auteur est finlandais

     

     

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    Mon bel oranger

     

     

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    L'auteur est brésilien



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres que vous garderiez si, par le plus grand des malheurs vous ne pouviez en garder que 3

     

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

  • [Film] Miss Peregrine et les enfants particuliers

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    Titre original : Miss Peregrine's Home For Peculiar Children

     

    Réalisé par : Tim Burton

     

    Date de sortie : 05 octobre 2016

     

    Genre : Aventure

     

    Pays d’origine : USA, Belgique, Angleterre

     

    Durée : 2h03

     

    Casting : Eva Green, Asa Butterfield, Samuel L. Jackson, Ella Purnell…

     

    Résumé : À la mort de son grand-père, Jacob découvre les indices et l’existence d’un monde mystérieux qui le mène dans un lieu magique : la Maison de Miss Peregrine pour Enfants Particuliers. Mais le mystère et le danger s’amplifient quand il apprend à connaître les résidents, leurs étranges pouvoirs …  et leurs puissants ennemis. Finalement, Jacob découvre que seule sa propre "particularité" peut sauver ses nouveaux amis.

     

    Mon avis : Quand j’ai lu le livre, le film était déjà sorti et je me suis dit, qu’effectivement, personne d’autre que Tim Burton n’aurait rendre justice à cet univers.
    Le visuel du film est tel qu’on peut se l’imaginer à la lecture du livre avec des effets spéciaux qui s’intègrent parfaitement à l’histoire (Les scépulcreux, la transformation en oiseau de Miss Peregrine, les pouvoirs des enfants…).
    Il y a quand même de grandes différences avec le livre en particulier la fin qui peut se suffire à elle-même alors que la fin du livre appelle un autre tome.

    Concernant la famille de Jake, on voit moins que dans le livre à quel point son père est un raté qui vit aux crochets de sa femme et la manière dont il infantilise son père et ne prend pas son fils au sérieux. On voit moins aussi la pression de la famille qui décide où il doit travailler et ce qu’il fera plus tard. Ça n’a l’air de rien, mais le peu d’affinité qu’il a avec sa famille une fois son grand père disparu explique comment Jake peut décider de tout quitter sans pratiquement un regard en arrière.

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    En revanche, je n’ai pas compris l’intérêt de faire du Dr Grosslan une femme.
    J’ai trouvé les acteurs très bien choisis (ce qui est assez rare chez moi car je trouve toujours quelque chose à redire sur au moins un des acteurs).
    Des scènes ont été rajoutées mais ce n’est pas génant car elles sont visuellement intéressantes et montrent bien la réalité de la boucle temporelle : comme Emma qui doit remettre tous les jours dans son nid un bébé écureuil qui en tombe chaque jour à la même heure, ou encore Miss Peregrine qui doit abattre chaque jour une créature qu’elle ne voit pas grâce à des marques faites sur le sol.

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    Bien sûr, le film a des défauts, des scènes dont on aurait pu se passer par exemple, mais on les oublie vite tant l’ensemble est réussi.
    Concernant la bande originale, pas de Danny Elfman, sans doute retenu par d’autres engagements, mais Mike Higham et Matthew Margeson le remplacent avec brio.
    Je reste toutefois dubitative sur le côté « pour enfants » qu’on associe parfois à ce film, car entre les photos assez sinistres que l’on voit au début et les Estres avec leurs yeux blancs, sans parler de leurs origines et de leur but, je trouve ce film un peu trop sombre pour des enfants. A mon sens, il n’est pas approprié aux moins de 12 ans (plus ou moins selon la maturité de l’enfant, bien entendu).

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    Je ne sais pas si les deux autres tomes de Miss Peregrine sont prévus en adaptation ciné, mais j’espère bien qu’on n’en a pas fini avec l’univers créé par Ransom Riggs.


  • [Livre] Rouge armé

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    Résumé : Patricia, journaliste au Spiegel, enquête sur les personnes qui, dans les années soixante, ont fui l'Allemagne de l'Est au péril de leur vie. Inge est passée de l'autre côté du Mur quarante ans plus tôt et accepte de lui raconter son enfance, son arrivée à l'Ouest, son engagement...

    Mais certains épisodes de la vie d'Inge confrontent Patricia à ses propres démons, à son errance.

    Leur rencontre n'est pas le fruit du hasard.

    Dans les méandres de la grande Histoire, victimes et bourreaux souvent se croisent. Ils ont la même discrétion, la même énergie à se faire oublier, mais aspirent rarement au pardon.

     

    Auteur : Maxime Gillio

     

    Edition : Ombres noires

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 02 novembre 2016

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : J’ai beaucoup aimé ce livre mais j’ai failli m’étrangler en le lisant.
    J’avoue volontiers que je n’ai pas été la plus assidue des élèves, que ce soit au collège ou au lycée, mais ôtez-moi d’un doute : la destruction du mur de Berlin, c’était bien en 1989 ? Et 1977 plus 22 ans, ça fait bien 1999 ? Parce que à un moment du livre, un des personnages dit qu’un évènement s’est passé en 1977 et que rien n’a changé jusqu’à la destruction du mur vingt-deux ans plus tard.
    Alors de deux choses l’une, soit l’auteur était encore pire que moi en cours d’histoire, soit, et je vais pencher pour cette explication, parce que le bonhomme est quand même un ancien prof, c’est une énorme coquille ! Ou alors je suis encore plus mauvaise en histoire que je le pensais !
    Mais mis à part ce petit point (et oui c’est tout petit, c’est une phrase, une seule, dans un livre de 342 page, mais j’aime bien être chichiteuse).
    Nous suivons dans ce livre deux personnages principaux : Patricia et Inge.
    Patricia est une journaliste qui prend contact avec Inge en prétextant écrire un livre sur les personnes qui ont réussir à fuir la RDA et qui y sont retournés ensuite. Je dis « en prétextant » parce que, dès la première visite de Patricia, j’ai eu du mal à la croire. Je la trouvais d’une agressivité étrange, qui ne collait pas avec le sujet qu’elle voulait couvrir.
    Je n’ai pas apprécié ce personnage. En plus de son agressivité, elle a une attitude complètement autodestructrice sans pour autant susciter la compassion. On a l’impression qu’elle est toujours à la limite de la folie.
    Tout le contraire de Inge qui, malgré une enfance difficile puis une adolescence passée dans l’Allemagne de l’est avec tout ce que cela comporte de restriction et de tension, à toujours craindre que la Stasi ne s’intéresse de trop près à vous, c’est une vieille femme un peu revêche au premier abord (mais vu comment elle est abordée, qui ne le serait pas ?) mais qui montre un grand cœur et une grande compassion sans pour autant se laisser marcher sur les pieds.
    Autour de ces personnages, on fait la connaissance de Paul, un collègue de travail de Patricia, mais surtout de personnes ayant jalonnées la vie d’Inge, comme Anna, sa maman, Frieda et Richard ses parents adoptifs, Helmut, son frère ou encore Christian, son amour de jeunesse et que l’on découvre au fil du récit de la vieille dame.
    Le récit oscille ainsi entre le présent, en 2006 ; la fin de la seconde guerre mondiale où on va connaître la vie d’Anna et la période à partir de la construction du mur jusqu’à la fin des années 70 où l’on s’attache à la jeunesse d’Inge.
    L’écriture de l’auteur est addictive. Parfois on se demande où il veut en venir. Par exemple, il a fallut que je relise deux fois la fin de la partie « présent » du chapitre 11 pour être sûre que j’avais bien compris ce que j’avais lu la première fois tellement je ne m’attendais pas à ça. Et puis, plus rien, on ne reparle plus d’un évènement qui a l’air important et ce pendant des chapitres entiers. Et oui, pendant ces chapitres, je me suis demandé pourquoi l’auteur avait écrit ça si ce n’était pas pour s’en servir.
    Mais en fait, ne vous inquiétez pas, il sait parfaitement où il veut en venir, et au fil des révélations, on se rend compte que des passages qui nous avaient semblé n’être que du remplissage étaient en réalité des indices qui nous amenaient tout doucement vers la fin complètement inattendue que nous offre l’auteur.
    Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, je n’ai trouvé aucune longueur dans ce livre, toutes les descriptions, toutes les explications se justifiaient.
    Ce n’est pas un coup de cœur, mais on en n’était pas loin !

    Un extrait : Elle ne répond pas, car elle sait, mieux que quiconque, que j’ai raison. Les gens de ma génération ont vécu l’édification du Mur et les années de guerre froide comme le plus gros traumatisme de leur vie. Familles déchirées, décimées parfois, la suspicion permanente, des frères qui deviennent des étrangers, les cicatrices qui ne se referment pas.

    — Admettons, finit-elle par concéder. Cela ne m’explique toujours pas comment vous êtes remontée jusqu’à moi, et surtout, pourquoi ? Nous ne nous connaissons pas, que je sache ? Nous n’avons aucun lien.

    La cendre de ma cigarette commence à trembler dangereusement. Je cherche autour de moi après un cendrier. Je me résous à l’écraser à l’intérieur de mon paquet et annonce :

    — Les archives disparues…

    L’une de ses paupières tressaille.

    — Les jours qui ont précédé la chute du mur, les officiers de la Stasi avaient entrepris de détruire les archives les plus compromettantes. Notamment celles sur les espions, les agents doubles, les transfuges, les prisonniers, les morts… Les déchiqueteuses ont fonctionné à plein régime, mais tout n’a pas pu être détruit. On a trouvé près de seize mille sacs contenant chacun environ soixante-quinze mille fragments de papier. Soit l’équivalent d’un puzzle géant de seize millions de pages. Si certaines archives ne seront jamais retrouvées, d’autres en revanche sont en cours de recomposition. Je vous laisse imaginer le travail de fourmi : près de douze milliards de morceaux de papier à recoller. Il paraît que des chercheurs planchent sur un prototype de scanner géant qui permettrait d’avancer plus vite dans cette tâche titanesque.

    Elle ne réagit toujours pas, mais s’est tassée sur sa chaise. Je profite de mon avantage, me lève et vais m’adosser à l’évier. Je ne la quitte pas du regard. Mon débit est posé, sans interruption.

    — La curiosité du journaliste est un très vilain défaut, surtout quand votre instinct vous souffle que vous tenez un sujet brûlant pour une enquête. J’ai trouvé cette histoire d’archives détruites passionnante. Qu’avaient donc ordonné les dirigeants de l’époque, pour qu’on veuille faire disparaître toutes ces preuves dans une si grande précipitation ? Combien de secrets d’État honteux voulait-on cacher ? J’ai décidé d’enquêter. C’est notre histoire. C’est l’histoire de chaque famille allemande, et à travers elle, celle de notre pays. Il nous faut savoir. C’est mon rôle que de contribuer à ce que la vérité soit connue de tous, même si ce n’est pas simple. À force d’opiniâtreté, j’ai réussi à recomposer partiellement un dossier. Le vôtre, Inge Oelze. C’était comme une loterie, ça aurait pu être n’importe qui d’autre, mais le hasard m’a fait tomber sur vous… J’ai appris tellement de choses à votre sujet. Plus que vous ne pourriez le croire. Mais c’est votre interprétation de l’histoire que j’aimerais recueillir. Pour la confronter avec la version officielle.

    Elle a pris dix ans d’un coup. Pour la première fois depuis que je l’ai rejointe devant la cour de l’école, elle évite mon regard et elle ressemble enfin à ce qu’elle est : une femme perdue et isolée.

    — Que… Que savez-vous au juste ?

    Je m’approche, pose les mains sur le dossier de sa chaise, me penche sur son oreille et souffle :

    — Ce que je sais sur vous, madame Oelze, c’est tout ce que la Stasi a consigné. Mais il ne tient qu’à vous de rétablir la vérité… ou de la confirmer. C’est votre version des faits qui m’intéresse. Votre histoire. Je veux vos larmes, vos joies, vos espérances et vos drames. Je veux l’histoire d’une femme, pas le compte rendu froid et impersonnel d’un bureaucrate.

    Je regagne ma place, ramasse mon sac et en sors mon portefeuille. Inge Oelze a relevé la tête et regarde par la fenêtre obstruée.

    Je ressors une carte de visite que je fais glisser sur la table.

    — Je ne suis pas de la police. Si vous décidez de me parler, je vous promets que votre témoignage sera anonyme et que vous ne serez pas embêtée. Si vous préférez vous taire, je respecterai votre choix, mais serai obligée d’écrire mon livre à partir du simple témoignage d’un dossier morcelé. Or, si j’en crois ce qui y est écrit, vous n’avez plus vos parents, pas d’époux, pas d’enfants. Vous n’avez donc rien à perdre, mais tout à gagner. Je vous laisse mon numéro de téléphone. Je rentre à Berlin ce soir. Libre à vous de me rappeler ou non. Mais mon livre sortira de toute façon. Reste à savoir avec quelle version des faits.

  • [Livre] Un noël avec Darcy

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    Résumé : Georgiana Darcy, hantée par ce qu’elle a vécu avec Wickham, décide de privilégier désormais la raison à la passion, et la proposition de mariage du beau, riche et bien né M. Moresby est parfaite pour cela. Mais Darcy trouve cet homme ennuyeux, et Elizabeth a des doutes : s’agirait-il réellement d’un mariage heureux ?

    Pendant que la famille se rassemble à Pemberley pour célébrer Noël, l’envieuse Caroline Bingley répand des rumeurs venimeuses sur Georgiana.

    La jeune femme aura-t-elle le courage de se battre pour sauver sa réputation ? Et l’attirant et sympathique Sir Giles Hawkins arrivera-t-il à lui faire de nouveau écouter son cœur ?

     

    Auteur : Elizabeth Aston

     

    Edition : Bragelonne

     

    Genre : Romance

     

    Date de parution : 08 décembre 2014

     

    Prix moyen : 2€

     

    Mon avis : 5 ans après le mariage d’Elizabeth et Darcy, c’est la petite sœur de ce dernier qui est sur le point de convoler. Mais dès le départ, et ce sans même avoir lu le quatrième de couverture, on sent que quelque chose ne va pas.
    D’une part, il ne semble y avoir aucune alchimie entre Georgiana et son austère fiancé, et d’autre part, il semblerait que la sœur de Mr Bingley, Caroline, ait eu des vues sur le bonhomme et que l’annonce des fiançailles entre Georgiana et lui soit assez dure à avaler. Et connaissant la méchanceté de Caroline, on peut s’attendre au pire.
    Et grâce à cette pimbêche aigrie, il ne faut pas longtemps pour que l’histoire Wickham soit remise sur le tapis.
    Georgiana semble complètement échaudée après sa mésaventure avec le jeune coureur de dot, elle sait qu’elle l’a échappé belle et refuse de se laisser prendre dans les filets d’un homme trop avenant. Elle recherche la sécurité et une vie sans surprise et avec un homme aussi terne que M. Moresby il semblerait bien qu’elle n’ait pas de soucis à se faire : pas la moindre petite étincelle d’excitation ne risque de s’immiscer dans sa vie !
    Caroline est telle qu’on pouvait s’y attendre : aussi venimeuse qu’une vipère.
    Quant à M. Moresby, je l’ai trouvé hypocrite. Quand on se targue d’être aussi droit, aussi intègre, aussi moral qu’il le dit, on ne prête pas foi aux rumeurs, sans même en discuter avec la principale intéressée. Son attitude montre qu’il n’est pas fait pour le mariage, il devrait plutôt se mettre en couple avec une statue, ainsi il serait sûr qu’elle ne risque pas d’avoir la moindre pensée contraire à ses « principes ». Si au début il parait seulement sérieux et ennuyeux, il m’est vite apparu comme totalement ridicule.
    En dehors des personnages, il y a Pemberley et l’ambiance qui s’y attache. Ici, c’est Noël et au milieu des rires et des jeux des enfants de Jane et Elizabeth, on assiste à un noël traditionnel de l’Angleterre du XVIIIème siècle.
    Du côté de la romance, on se doute de la fin dès qu’on a lu les premières pages, mais ce n’est pas important, ce qui compte c’est de voir comment l’auteur nous emmène vers cette fin et ce qu’elle va infliger à ses personnages pour y arriver.
    C’était une agréable petite nouvelle pour en savoir un peu plus sur Georgiana qu’on ne voit qu’assez peu dans Orgueil et Préjugés. Bien sûr, on est assez loin de la plume de Jane Austen. Ça n’en rend pas moins cette histoire divertissante.

    Un extrait : Chaudement emmitouflée dans sa pelisse et coiffée de son élégant chapeau, Georgiana Darcy fit ses adieux et monta dans la voiture. Mr Darcy échangea quelques mots avec le cocher avant de la rejoindre, puis le garçon d’écurie s’écarta de l’attelage qui s’ébranla enfin.

    Alors que la voiture descendait en cahotant la longue allée, Georgiana contempla par la fenêtre le paysage pris dans le froid matinal. Elle aurait aimé être déjà à Pemberley. Elle songea alors que ce Noël était le dernier qu’elle passerait en tant que Miss Darcy et que c’était vraisemblablement la dernière fois qu’elle séjournerait à Pemberley pour les fêtes. À cette même période l’année suivante, elle serait Mrs Moresby et passerait les mois d’hiver avec la famille de son époux à Moresby Hall, dans le Sussex.

    Son frère se pencha en avant pour jeter un regard au pâle soleil que menaçaient à présent des nuages sombres en provenance du nord-est.

    — On dirait qu’il va neiger, fit-il remarquer.

    Il s’adossa de nouveau et sortit plusieurs documents de la mallette en cuir posée sur ses genoux.

    Georgiana connaissait bien son frère et savait qu’il resterait absorbé par ces papiers tant qu’il ferait jour, puis à la lueur du plafonnier de la voiture lorsque le crépuscule tomberait. Elle ne lui tenait pas rigueur d’être un compagnon aussi taciturne, consciente de l’importance des affaires gouvernementales dont il s’occupait pour servir son pays en guerre.

    Tout comme Elizabeth Darcy, Georgiana avait craint que Mr Darcy ne soit pas en mesure de quitter Londres. Mais en cette avant-veille de Noël, la vie normale avait finalement repris ses droits, en dépit de la guerre. Georgiana ne doutait pas que son frère était impatient d’arriver à Pemberley pour y célébrer Noël en compagnie de sa femme et de ses filles.

    Ils étaient partis la veille de la demeure londonienne familiale et avaient passé la nuit chez des amis dans le Northamptonshire. Ils entamaient à présent la dernière étape de leur trajet, avec de longues heures monotones en perspective avant de parvenir à destination.

    Georgiana avait emmené un livre mais le laissa fermé sur ses genoux. Elle se blottit dans un coin et tira sur elle sa couverture tout en regardant défiler le paysage morne et désolé, perdue dans ses réflexions. Elle songeait à Francis Moresby, l’homme qu’elle s’apprêtait à épouser. Le faire-part n’était pas encore paru dans La Gazette de Londres ; seulement quelques jours s’étaient écoulés depuis que Mr Moresby avait rendu visite à son frère pour la demander formellement en mariage.

    Mr Darcy lui avait donné son consentement, mais Georgiana se demandait dans quelle mesure la nouvelle de ces fiançailles le réjouissait. Elle esquissa une grimace en se remémorant la conversation qu’elle avait eue avec lui après le départ de son prétendant. Avec un grand sérieux, son frère avait tenu à s’assurer qu’elle désirait vraiment épouser Mr Moresby et suivait ce que lui dictait son cœur, et pas uniquement sa raison.

  • |Livre] Les portes du néant

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    Résumé : Figure de l’opposition au régime de Bachar al-Assad, Samar Yazbek est contrainte de quitter son pays tant aimé en juin 2011. Depuis son exil, elle ressent l’urgence de témoigner. Au mépris du danger, elle retourne clandestinement dans son pays, en s’infiltrant par une brèche dans la frontière turque. Trois voyages en enfer dans la région d’Idlib où elle vit de l’intérieur l’horreur de la guerre civile, aux côtés des activistes. Des premières manifestations pacifiques pour la démocratie, à la formation de l’Armée Syrienne Libre, jusqu’à l’émergence de l’État islamique, Samar Yazbek livre un témoignage courageux sur le quotidien des combattants, des enfants, des hommes et des femmes ordinaires qui luttent pour survivre. Elle dit l’odeur de la terre après l’explosion d’une bombe, l’effroi dans le regard des mères, les corps mutilés ; elle dit l’une des plus grandes tragédies du XXIe siècle.

     

    Auteur : Samar Yazbak

     

    Edition : Stock

     

    Genre : Témoignage

     

    Date de parution : 09 mars 2016

     

    Prix moyen : 20€

     

    Mon avis : Ce témoignage n’est pas un livre qui se lit vite. Il manque un certain engagement de l’auteur que l’on sent détachée de son récit. Elle nous livre les faits assez froidement et surtout avec des répétitions qui nous font vite décrocher. A chacune de ses sorties, elle rencontre des familles avec des histoires similaires. On se dit qu’elle aurait pu nous raconter l’histoire de l’une de ces familles puis préciser que chaque famille qu’elle a rencontrée a une histoire similaire. Mais non, l’auteur s’obstine à répéter, pages après pages, les mêmes histoires, histoires qui, entre parenthèses, ne sont guère exceptionnelles et ont lieu, avec plus ou moins de similitudes, dans toutes les guerres, qu’elles soient civiles ou non.
    Chacun des chapitres du livre, que l’auteur appelle « porte » représente un de ses retours clandestins en Syrie. Chacun est d’ailleurs plus long que le précédent.
    L’auteur raconte la guerre entre les rebelles et le régime de Bachar al-Assad auquel un autre groupe va se mêler, celui des djihadistes qui profitent de cette guerre et de tout le désespoir qui en découle pour s’implanter de plus en plus dans le pays.
    Je n’ai que moyennement apprécié la remarque sur les autres pays, la Turquie en l’occurrence mais qui peut être appliqué à tous les pays, quand l’auteur dit qu’ils se plaignent de la présence massive des Syriens mais qu’ils sont bien content qu’ils soient là pour s’enrichir. Alors non, ils ne sont pas « bien content », ils s’en accommodent, nuance. Quant à s’enrichir… Encore faudrait-il que les Syriens aient de l’argent à dépenser, eux qui vivent dans ces pays des aides qu’on leur apporte !
    Je n’arrive pas à savoir si ses retours en Syrie sont dû à son mal du pays et son envie d’aider le peuple syrien encore sur place ou à son besoin de témoigner, quoi que dans ce cas là plusieurs retours n’étaient pas nécessaires. Surtout avec une petite fille qui l’attend en France et qui n’a pas d’autre famille qu’elle. Etre militante, c’est bien, mettre en jeu la vie d’une petite fille qui n’a rien demandé, c’est autre chose.
    On se demande si sa « cause » n’est pas plus importante que sa propre fille.
    Un témoignage qui ne m’a pas convaincu. Trop répétitif, trop long, il ne m’a pas plongé dans la compassion pour les victimes de cette guerre, pas plus en tout cas que les quelques infos qu’on voit à la télé ou sur internet. Pourtant pour être une adepte des témoignages, j’en ai lu bon nombre qui nous plongeait vraiment au cœur de leur histoire. Celui-ci a raté son objectif.

     

    Un extrait : Les barbelés me lacérèrent le dos. J’étais secouée de tremblements incontrôlables. Après de longues heures passées à attendre la tombée de la nuit pour éviter d’attirer l’attention des soldats turcs, je levai enfin la tête et regardai le ciel qui virait au noir. Sous les barbelés qui délimitaient la frontière, on avait creusé un fossé juste assez grand pour une personne. Mes pieds s’enfoncèrent dans le sol et les pointes du fil de fer griffèrent mon dos alors que je rampais sous la ligne de démarcation entre les deux pays.
    Je pris une profonde inspiration, me relevai et courus aussi vite que possible, comme on m’avait dit de le faire. Vite. Une demi-heure en sprint, c’est la distance à couvrir avant d’être à l’abri de l’autre coté de la frontière. Je courus, courus sur un sol traître et rocailleux d’un pied léger pourtant. Les battements de mon cœur me portaient, me soulevaient. Essoufflée, je ne cessais de murmurer : Je suis revenue ! Ce n’est pas une scène de film ! C’est réel. Je courais en répétant : Je suis revenue… Je suis ici.
    Derrière nous, on pouvait entendre des coups de feu et le roulement des blindés du côté turc, mais nous avions réussi : nous étions passés.