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  • [Film] 7 ans de mariage

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    Titre original : 7 ans de mariage

     

    Réalisé par : Didier Bourdon

     

    Date de sortie : 25 juin 2003

     

    Genre : Comédie

     

    Pays d’origine : France

     

    Durée : 1h37

     

    Casting : Didier Bourdon, Catherine Frot, Jacques Weber, Claire Nadeau…

     

    Résumé : Mariés depuis sept ans, Audrey et Alain s'enlisent dans la routine. Ils ont une petite fille, Camille, et travaillent tous les deux. La vie quotidienne a usé leur désir. Audrey est cassante, rigide, tandis qu'Alain se promène en cachette sur les sites porno.
    Pour tenter de sauver son couple, il consulte un ami sexologue. Celui-ci lui conseille de mettre en pratique ses fantasmes et de se livrer aux jeux érotiques dont il rêve avec sa femme.
    D'abord hésitant, Alain va entraîner Audrey dans un univers de luxure fait d'échangisme, de voyeurisme et de sex-shops. Malgré sa méfiance, celle-ci se laisse prendre au jeu. Alain, lui, est vite dépassé par les événements...

     

    Mon avis : Alain et Audrey n’ont pas d’autres problèmes de couple que la routine. Aucun des deux ne trompe l’autre, même si Alain a parfois les yeux qui s’égarent sur les jolies filles et les films pornos, Audrey n’y pense même pas. Alain résume parfaitement la situation lorsqu’il dit de sa femme à un collègue sexologue : « je la trouve plus belle qu’avant mais elle ne m’excite plus ».
    Audrey est assez prude. Ce n’est pas qu’elle est coincée, mais elle n’ose pas se lâcher, peut-être par crainte du ridicule.

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    Mais quand elle voit qu’Alain est partant, elle se lance dans l’aventure au point que son mari se demande ce qu’on a bien pu faire de sa femme.

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    C’est anecdotique, et utile au scénario car cela permet à chacun de découvrir des choses sur l’autre, mais la gamine passe son temps à fouiller dans les sacs de ses parents. Personnellement, je lui en aurais vite fait passer l’envie !
    Catherine Frot passe sans difficulté du rôle de prude à celui de presque dévergondée et Didier Bourdon de médecin trop occupé pour se consacrer à sa femme en mari déboussolé par tant de changements.
    Pour autant on ne tombe jamais dans la caricature du couple bien propret qui devient des pros de l’échangisme et du SM. On les sent souvent dépassés, mal à l’aise, hésitants.
    Au final les expériences qu’ils font sont plus faites pour retrouver le goût de se surprendre que pour changer radicalement leur vie sexuelle.

    Et bien que la sexualité d’Alain et Audrey soit au centre de leurs retrouvailles, le film souligne bien que ce n’est qu’accessoire. La preuve en est une conversation qu’Alain a avec un collègue qui lui confie que sa femme et lui ne font plus l’amour. Quand Alain lui dit « Ne perd pas espoir, regarde Audrey et moi ! », le collègue lui répond « C’est pas pareil, moi, ma femme, elle ne m’aime pas ».
    Le ciment du couple n’est donc pas le sexe, mais l’amour et d’ailleurs, sans amour, Alain et Audrey n’auraient pas résisté à cette routine et à ce manque de désir entre eux et n’auraient sans doute pas pu « régler ce problème » grâce à quelques visites au sex shop.
    D’ailleurs Audrey ne cède pas sans raison à l’idée de pimenter leur vie, elle cède car elle se sent fragilisé par la découverte de certains aspects de la vie de ses parents (aspects qui font beaucoup rire Arnaud, son frère, homosexuel rejeté par sa famille, sauf par sa sœur).
    Le film se termine comme il a commencé…ou presque…car si peu a changé, mais en même temps tout a changé.

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  • [Livre] Marquise en sabots

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    Résumé : Sa mère étant été tuée durant les guerres de Vendée, la petite Fanou, en l'absence de son père, le marquis de Valmont, émigré en Angleterre, a été recueillie par un ménage de braves gens qui l'élèvent comme leur propre enfant. Aussi, lorsque le marquis réapparaît, huit ans plus tard, pour réclamer sa fille, c'est un véritablement déchirement. Au château de Valmont, Fanou fait sensation par ses manières de petite paysanne... L'amitié du jeune Gaëtan, la sollicitude de sa gouvernante l'aideront à devenir une jeune fille accomplie, sans lui faire jamais oublier ceux qu'elle considère comme ses vrais parents.

     

    Auteur : Jacqueline Dumesnil

     

    Edition : Rouge et or

     

    Genre : Enfant

     

    Date de parution : 1961

     

    Prix moyen : 10€

     

    Mon avis : J’aime beaucoup l’écriture de Jacqueline Dumesnil. A travers ses personnages, réels ou fictifs, elle fait découvrir ou redécouvrir des passages de l’histoire de France. Ici, au travers de l’histoire de Fanou, on découvre des passages de la Révolution qui ne sont pas vraiment évoqué à l’école de nos jours tels que les guerres de Vendée et les noyades de Nantes.
    Ce que j’apprécie aussi c’est que l’évolution des personnages est crédible. Dans la plupart des romanes jeunesses d’aujourd’hui (surtout les romans américains, soyons réalistes), les enfants commencent par se rebeller contre une situation totalement injuste puis, du jour au lendemain, accepte ladite situation, qui n’a pas changée d’un poil, parce que « les enfants doivent obéir et que les adultes savent mieux qu’eux ce qui est bon pour eux ». Alors ça marche peut être sur le papier, mais en réalité, on a des romans très énervants ou on ne comprend absolument pas le changement d’attitude soudain des enfants.
    Ici, il n’y a pas que Fanou qui évolue. Il est vrai qu’au fil du temps, elle devient plus ouverte à l’enseignement de sa famille biologique, mais la marquise, sa belle-mère, se montre plus ouverte aussi, le marquis met de l’eau dans son vin et comprend qu’il ne peut pas effacer de la mémoire de la fillette les 8 années qu’elle a passé avec sa famille adoptive.
    Politiquement, il s’adoucit un peu aussi : de fervent royaliste, il en vient à reconnaître la valeur de Bonaparte puis à se déclarer déçu par l’attitude de Louis XVIII. Changer sa fille en parfaite royaliste n’est plus un but.
    De plus, il engage une gouvernante intelligente qui ne cherche pas à changer ce qu’est la fillette, mais à lui apporter quelque chose de plus.
    Au final, on a une évolution de tous, en douceur, progressive, qui rend réaliste le déroulement de l’histoire.

    Un extrait : — Je veux retourner chez nous ! dit Fanou, obstinée.

    — C’est ici, « chez vous » ! fit sèchement le marquis. Ce château est celui de vos ancêtres. C’est là que je suis né, là que votre mère a vécu.

    — Je veux retourner chez les Bernard ! clama la fillette.

    Si le marquis lui avait parlé doucement, l’avait prise dans ses bras, Fanou aurait probablement fini par accepter son sort. Mais on lui parlait de son rang, du nom qu’elle portait et du château de ses ancêtres. Tout cela faisait horreur à Fanou, élevée dans les idées républicaines. Être la fille d’un marquis, et, par-dessus le marché, d’un marquis émigré, lui paraissait un cauchemar. Elle aurait voulu s’enfuir et aller se réfugier là où elle était aimée.

    Le marquis ne comprenait pas ce qui se passait dans le cœur de Fanou. Blessé et humilié de retrouver sa fille, cette fille qu’il n’avait jamais connue, avec des idées et des manières tellement contraires à celles qu’aurait dû avoir une demoiselle de Valmont, il ne pensait qu’à extirper de l’esprit de Fanou ces idées fausses, à corriger ces mauvaises manières.

    — Écoutez-moi bien, Françoise ! dit-il sévèrement. Votre mère est morte dans les prisons républicaines, votre oncle a été fusillé par les républicains. Je vous prie de ne jamais l’oublier. Ces gens qui vous ont élevée sont de dangereux révolutionnaires. Il est inutile d’entretenir l’espoir que je vous laisserai retourner dans un pareil milieu. Vous ne reverrez pas la famille Bernard !

    — Alors, je me sauverai ! cria Fanou, révoltée. Les Bernard sont mes vrais parents et je les aime !

    De saisissement, le marquis laissa choir son face-à-main.

    — Françoise, je ne saurais dire quelle peine vous me faites, dit-il d’une voix altérée. Je pensais que vous seriez heureuse d’apprendre que vous apparteniez à une famille riche et honorable et que vous auriez de la joie à connaître votre père. Je me suis trompé, n’en parlons plus. Je vais vous présenter à la marquise. J’espère que, du moins, vous vous montrerez polie avec elle.

    — La marquise ? bégaya Fanou, saisie. Mais vous venez de dire… que ma mère… est morte.

    — Votre mère est morte, en effet. Je me suis remarié l’année dernière. J’ai épousé Mme de Rochebelle, veuve du vicomte Hubert de Rochebelle. Le jeune garçon que vous avez si bien giflé est Gaëtan de Rochebelle, le fils du vicomte.

    Une vague de désespoir submergea Fanou. Une belle-mère ! Elle avait une belle-mère ! Son malheur était complet !

     

  • [Film] Mémoires d'une geisha

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    Titre original : Memoirs of a geisha

     

    Réalisé par : Rob Marshall

     

    Date de sortie : 01 mars 2006

     

    Genre : Drame

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 2h20

     

    Casting : Zang Ziyi, Gong Li, Michelle Yeoh, Ken Watanabe, Koji Yakusho, Kaori Momoi, Youki Kudoh…

     

    Résumé : Quelques années avant la Seconde Guerre mondiale, Chiyo, une petite fille japonaise, est arrachée à sa famille pauvre pour aller travailler comme servante dans une maison de geishas.

    En grandissant, elle se plie avec docilité à l'initiation difficile qui fera d'elle une vraie geisha. Elle triomphe des pièges que lui tend sa rivale, la fourbe Hatsumomo et devient, après des années de travail, la légendaire geisha Sayuri.

    Très belle, épanouie dans son art, Sayuri fascine les hommes les plus puissants. Mais celle qui n'a plus le droit d'aimer reste hantée par l'amour qu'elle porte, en secret, au seul homme qu'elle ne peut atteindre...

     

    Récompenses : Le film a remporté les oscars de la meilleure photographie, des meilleurs décors et des meilleurs costumes. Il a également obtenu le Golden Globe de la meilleure musique ainsi que les BAFTA Awards de la meilleure musique, de la meilleure photographie et des meilleurs costumes.

     

    Mon avis : J’avais vu ce film en version canadienne et autant le dire j’avais préféré. Le doublage français Québécois laissait aux acteurs asiatiques un petit accent chantant qui tranchait avec l’accent de ceux venant d’Amérique dans la seconde partie du film.
    Dans la version « français de France », tout ce charme a disparu avec un doublage lisse, parisien. Même sans parler de l’accent, les dialogues ont moins de saveurs, les formules sont moins poétiques.
    Bref, j’ai été très déçue mais je n’ai pas retrouvé la version canadienne malgré toutes mes recherches.
    Beaucoup de monde se plaint que le filmait été tourné en anglais, qu’il soit doublé en français, que les actrices soient chinoises et non japonaises…Ce snobisme m’énerve. A entendre ce tollé, on les croirait tous bilingues français japonais. Quant à distinguer une actrice chinoise d’une actrice japonaise quand elles s’expriment en anglais…J’en serais aussi incapable que de distinguer une actrice française d’une actrice belge sachant que la plupart travaillent à gommer leurs accents.
    Le film suit bien le livre. Il en fait une adaptation assez fidèle, même s’il a du supprimer des scènes et des explications. Mais il faut dire que le film dure déjà près de 2h30. Une bonne partie de la fin du livre a été supprimée (le dana de Sayuri et comment elle quitte l’Okiya pour émigrer aux USA).
    Dans le livre, par exemple, la scène dans laquelle Sayuri se rend chez le docteur pour une coupure à la jambe donne lieu à une scène assez drôle lorsque Sayuri explique comment elle s’est (soit disant) coupée.
    Ceux qui cherchent une quelconque action féministe devraient changer de film. Il n’est pas tant question ici d’émancipation que de l’initiation d’une petite paysanne qui est destinée à devenir une grande geisha.
    Et ce n’est pas joli-joli comme on dit : la fillette est arrachée à sa famille et littéralement vendue à une Okiya et à « Mère », la propriétaire.

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    Là, elle est envoyée à l’école pour apprendre à devenir une Geisha (précisons que Chiyo, qui vient d’un village de pécheur, n’a aucune idée de ce que peut bien être une Geisha).

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    Mais tout, le prix de son achat, le voyage en train pour venir à l’Hanamachi, les cours, la nourriture même, devra être remboursée par la jeune fille par son travail. Même sa virginité, son mizuagué (orthographe pas certaine), est vendu aux enchères.
    Et qu’elle soit servante, maiko (apprentie Geisha) ou geisha confirmé, elle continue à appartenir à l’Okiya, et ce même lorsqu’elle a remboursé sa dette.
    Quelques soient les kimonos merveilleux qu’elle porte, la chambre spacieuse qu’elle a et les égards que l’on a pour elle dans l’Okiya et qui augmentent avec sa célébrité, il est une chose qu’aucune Geisha n’a le droit d’espérer : le bonheur d’aimer celui qu’elle a choisi. Elle est une artiste, un instrument de plaisir au service des hommes. Mais contrairement aux idées reçues, à moins d’avoir un dana, un protecteur, il n’y a aucune dimension sexuelle en dehors de la cérémonie du mizuagué. Cela est réservé aux prostituées.
    Hatsumomo est horrible, mais je pense que son attitude cache une profonde détresse : prisonnière, sans avoir le droit d’aimer, au moins est-elle une des geishas les plus admirée.

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    Mais son âge avance, elle n’a pas la classe de Mameha et voilà une gamine ravissante qui promet de la surpasser en beauté.

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    Que lui restera-t-il une fois qu’elle sera supplantée par Sayuri ? Ca n’excuse pas sa cruauté. Mais on peut peut-être la comprendre.

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    Le dernier tiers du film voit s’effondré le monde d’apparence des geishas : les bombes des américains, les privations et les restrictions dues à la seconde guerre mondiale. Quelle place reste-t-il pour l’amusement et les maisons de thé ?
    Après la guerre les geisha ont perdu de leur prestige et deviennent des attractions pour les étrangers.
    Alors n’en déplaise aux puristes (et surtout aux snobs) je trouve ce film magnifique et je prends beaucoup de plaisir à le voir et le revoir.


     

  • Swap coup de coeur

    Il y a longtemps que je n'ai plus fait de swap. Mais là c'était un blog organisé par Mavilyly du blog On bookine et comme le sujet tournait autour des livres je me suis lancée.

    Voilà les conditions:

    Le colis devra contenir:
    - au minimum 2 livres: un coup de coeur personnel et un livre tiré de la wish-list de notre swappée de préférence qu'on a aimé.
    - des gourmandises
    - des goodies (marque-pages, figurines, peluches...)
    - une carte
    - un coup de coeur autre que livresque (cd, film, bougie, bijoux...)

    Budget: 35€ hors frais de port

    Pour ma part, j'ai sur un trio, donc sur un swap en cascade. J'ai envoyé à Marie et j'ai reçu de Layti Canarie.

    Ouverture des colis le 15 février (hier donc).

    Après une bonne engueulade avec la poste (ils commencent doucement à me gonfler, ceux là), ils se sont décidé à faire leur boulot et à me livrer le colis de Layti Canarie.

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    Après une bataille (presque) sanglante avec un cutter (je suis pas particulièrement douée avec des objets tranchants...) j'ai découvert une enveloppe et plein de paquets bien emballés (vachement mieux que ce que je fais moi d'ailleurs!)

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    Comme demandé, j'ai mis l'enveloppe de coté pour ne l'ouvrir qu'en dernier.
    Et comme il y avait pleiiiiiins de choses, j'ai séparé les photos en deux parties: les livres et les "à coté".

    Commençons par les livres:

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    De gauche à droite (et de haut en bas):

    Whizz book: Ce n'est pas un livre à proprement parler, c'est un carnet, mais il ressemble vraiment à un bouquin. J'aime beaucoup. Il a un format sympa, ni trop grand, ni trop petit. Je n'ai pas encore décidé à quoi il va me servir mais ça ne saurait tarder!


    Bleu Passion: Le résumé m'intrigue beaucoup. C'est un choix coup de coeur de Layti.


    Alex: Celui là, je connais. Enfin, je ne l'ai pas lu mais beaucoup de monde, dont ma mère et mon beau-père, m'en ont parlé avec beaucoup d'enthousiasme. J'avais beaucoup aimé "Robe de marié" du même auteur et j'ai hâte de me plonger dans celui-là. C'est également un choix coup de coeur de Layti.


    La Dame du manoir de Wildfell Hall: Celui-là faisait parti de ma wish list. C'est le seul livre des sœurs Brontë que je n'ai pas. Lui aussi j'ai hâte de le lire!

     

    Voyons à présent les "à coté", qui ne portent ce nom que parce qu'ils ne sont pas des livres!

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    Toujours de gauche à droite et de haut en bas:


    Du thé vert citron vert et gingembre: J'adore le thé vert, je suis une dingue de citron vert. J'aime bien le gingembre même si je trouve ça trop fort à grignoter en friandise, mais je suis curieuse de le découvrir dans le thé.


    Crunchips: Des tuiles au paprika qui est, avec le bacon, mon parfum préféré pour les apéros. Je pense que je vais vite en faire un pour pouvoir l'ouvrir! (Quoi? C'est un cadeau, je peux...)


    Une jolie boite du japon plein de jolies choses: Je vais revenir là dessus dans une minute, j'ai pris un gros plan de cette partie.


    Une tasse: Très jolie, décorée avec beaucoup de goût et de délicatesse par Layti (Elle est super douée, j'ai reçu plein de chose fait-main ce dont, personnellement, je suis totalement incapable).


    Un pot d'huile vierge de noix de coco bio: Sur le pot, on parle surtout de l'usage possible en cuisine en remplacement de l'huile ou du beurre mais dans sa lettre Layti me donne plein de trucs pour l'utiliser également comme produit de beauté (démaquillant, hydratation des cheveux...). Je pense que je vais l'utiliser des deux façons!


    Deux petites barres de chocolat à la fleur de sel: Je ne connais pas. Mais je suis curieuse!


    Du shampoing solide: Quand je l'ai vu, j'ai immédiatement pensé à un produit venant de la boutique Lush et que Layti m'en dirait plus dans sa lettre. J'ai été très surprise de découvrir que c'était bien un produit de beauté artisanal mais que c'était Layti elle-même qui l'avait fabriqué. Et si effectivement elle me donne le "mode d'emploi", elle me donne également la composition et waouh! Le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle s'y connait!

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    Et comme promis, voici un plan rapproché du contenu de ce qu'il y avait dans la boite:


    Un marque page: J'avoue, j'ai eu un doute! Ça me paraissait bien trop joli et délicat pour être un marque-page. Cela m'a plutôt fait penser aux ornements pour cheveux qu'utilisaient les Geisha. Il est vraiment très joli (et fait-main!) Il est composé de cuillères pour la pêche. Je ne l'aurais jamais deviné avant de lire les explications de Layti!


    Un peigne: C'est lui qui m'a induit en erreur sur le marque page! Il est tellement joli avec ses fleurs, qu'il m'a fait pensé à un ornement de geisha et du coup j'ai pensé que le marque page allait avec! Les fleurs sont peintes avec le même vernis qui a servi à décoré la tasse.


    Une clef USB: Elle va plaire à mon père celle là, lui qui adore la photo! J'ai mis un moment à l'ouvrir parce que je n'osais pas tirer trop fort, mais ça y est, j'ai trouvé!

    Voilà, j'ai fais le tour! J'ai eu plein de cadeaux, je suis vraiment très contente!

    Un grand merci à Mavilyly pour avoir organisé ce swap et un énorme merci à Layti Canarie pour ses choix et ses présents!

     

  • C'est lundi que lisez vous #43

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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     Dès ce soir, j'attaque la lecture commune avec Fais moi peur:

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    J'aimerais aussi lire ce livre reçu des éditions Artalys:

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    Enfin, j'aimerais lire mon second livre boule de neige:

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    Et si j'ai le temps, je jetterais un oeil à ceux là:

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    Et vous, que lisez vous?

     

  • [Livre] Jeune homme

     

    Je remercie la masse critique de Babelio et les éditions Denoël pour cette lecture.

     

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    Résumé : Par une belle journée d’août 1969, une famille emménage dans sa nouvelle maison de Tromøya, dans le sud de la Norvège. C’est ici que le fils cadet, Karl Ove, va passer son enfance, rythmée par les expéditions à vélo, les filles, les matchs de football, les canulars pyrotechniques et la musique. Pourtant, le jeune Karl grandit dans la peur de son père, un homme autoritaire, imprévisible et omniprésent.

     

    Auteur : Karl Ove Knausgaard

     

    Edition : Denoël & d’ailleurs

     

    Genre : Témoignage

     

    Date de parution : 14 janvier 2014

     

    Prix moyen : 25€

     

    Mon avis : Première impression : Alors que rien, dans le titre, le résumé ou une mention quelconque sur la couverture ne le laisse supposer, dès que j’ouvre le livre, deux informations me sautent aux yeux : Livre III et Quatrième partie… Ca refroidit un peu. J’aime bien savoir, avant d’ouvrir un bouquin, qu’il fait partie d’une saga, et encore plus quand ce n’est pas le premier tome.
    Mais bon, je ne vais pas me laisser rebuter par cela, peut être que ce livre peut être lu indépendamment des autres.
    Alors impression de lecture mitigée : J’ai aimé et je n’ai pas aimé.

    Si, c’est possible !

    Je n’ai pas aimé la mise en page. On a ici un roman sans chapitres, avec des sauts de lignes très rares. En gros ça fait un peu bloc indigeste.
    Mais… Malgré le manque d'aération du texte, l'écriture est fluide et agréable. C'est un roman qui se lit assez vite malgré sa longueur de près de 600 pages. J’ai donc bien aimé le style excepté les premières pages où l’auteur se lance dans un délire philosophique sur le thème est ce que le moi enfant est le même que le moi adulte ou que le moi vieux. Il va jusqu’à dire qu’on devrait changer de prénom au fil de la vie parce qu’on n’est pas la même personne à 7 ans, à 20 ans, à 50 ans… Ce passage était un brin indigeste. Heureusement il ne dure pas.
    Les noms norvégiens sont parfois un peu complexes, mais je viens de comprendre d’où viennent les noms des endroits imaginaires ou des races extraterrestres dans les films.
    En l’espace de quelques pages, j’ai trouvé Arendal (= Arendel de la reine des neiges) ou encore Asgardstrand (= les Asgard, une des races extraterrestres de SG1)…

    En revanche, le plus gros problème que j’ai eu avec le livre (ce qui n’empêche pas d’avoir envie de continuer à le lire) est que Karl Ove, enfant, est tout simplement imbuvable.
    A aucun moment je n'ai ressenti la moindre empathie pour lui, bien au contraire,  j'ai eu l'impression que son livre n'était qu'un prétexte à la pleurnicherie. Car si l’histoire décrit un enfant de 7 ans c'est bien un adulte qui écrit ces lignes. Et Karl Ove ne semble, à aucun moment, remettre en question son attitude.

    S’il est vrai que le père de Karl ove semble être un peu instable et clairement un maniaque du contrôle (le passage où il oblige son fils à manger un bonbon au caramel parce qu’il fait la tête, le démontre bien), il y a quand même un monde entre les privations de sortie ou l'obligation de jeter un sac de bonbons à la poubelle et un comportement violent engendrant la terreur du père comme il le dit à plusieurs reprises (ou même dans le résumé : grandit dans la peur du père).

    Il faut préciser aussi que Karl Ove est particulièrement insupportable comme enfant. Au fil des pages, on le voit s'amuser à allumer des feux dans une montagne desséchée,  jeter des pierres sur des voitures au risque de provoquer un accident,  ou encore lacérer les landaus de poupées des voisines à l'aide d'une branche taillée en pointe avec son couteau.

    À chaque fois qu'il se fait prendre dans l'une ou l'autre de ses bêtises, il est indignés de se retrouver puni et trouve cela injuste (et l’adulte qu’il est lorsqu’il écrit ces lignes semble tout autant sûr du bon droit du gamin).

    Son caractère n'est pas des plus agréables : il passe son temps à se vanter et à dénigrer ses camarades sous divers prétextes, soit parce qu’un tel a un père alcoolique soit parce que tel autre ne sait pas encore bien lire.

    Il est furieux de constater que ses amis s'éloignent de lui à cause de son comportement et il ne se remet jamais en question.

    Quand je vois le nombre de témoignages existants sur de véritables enfants maltraités, je trouve ahurissant d'oser comparer cette maltraitance et les punitions, certes parfois injuste, que reçoit Karl Ove.

    Qu’il aille dire à des enfants martyres que le pire pour un enfant est de devoir rester tranquille 1h dans une voiture qui roule ou de devoir boire du lait qui vient d'être tiré à la place du lait pasteurisé auquel il est habitué et on verra comment il sera reçu…

    En refermant ce livre une seule question m’est venue à l’esprit : pourquoi ? Qu’est ce qu’il se passe dans la vie de se type qui justifie un bouquin de 600 pages sur 6 ans de son enfance ? La réponse : rien…
    Il parle pour rien dire, se contentant de se considérer comme une éternelle victime.

    Si toute son œuvre est ainsi une ode à sa personne et aux misères que « les méchants » lui font sans cesse, je ne risque pas de lire les autres « tomes ».

    Un extrait : - Et pourquoi ce serait à moi d'arrêter, et pas à Geir Hakon ? - Parce que Geir Hakon a raison, c’était pas un camion Mercedes. Et il est pas le seul à avoir des skis de slalom. Moi aussi j’en ai. - Ton père est mort. C’est pour ça que ta mère t’achète un tas de choses. - C'est pas pour ça. C'est parce qu’elle veut que je les aie. Et parce qu'on a les moyens. - Mais ta mère travaille dans un magasin et c'est pas vraiment là qu'on gagne beaucoup d'argent. - Et alors, tu crois que c'est mieux d'être prof ? intervint Leif Tore qui voulait évidemment s’en mêler. Et le mur chez vous, tu crois qu'on a pas vu qu'il est tout fissuré et sur le point de s'écrouler parce que ton père sait même pas qu'il faut du béton armé. Il a mis que du ciment ! C'est pas croyable d’être bête à ce point. - Et puis il se croit supérieur parce qu'il est au conseil municipal, reprit Kent Arne, il salue d'un seul doigt et tout quand il passe en voiture. Alors tu peux la boucler. - Et pourquoi est-ce que je la bouclerais ? - Non, en fait, c'est pas nécessaire, tu peux continuer à jacasser comme d'habitude. Mais nous, on veut pas jouer avec toi. Et ils partirent en courant.Les désaccords ne duraient jamais longtemps et il arrivait que quelques heures plus tard, je puisse jouer avec eux si l'occasion se présentait. Pourtant quelque chose se passait, je me retrouvais fréquemment acculé et les autres s'esquivaient de plus en plus souvent à mon approche, y compris Geir, et parfois j'avais confiance qu'ils allaient jusqu'à se cacher de moi.
    Dans le lotissement, quand quelqu'un disait quelque chose sur quelqu'un, c'était aussitôt répété et bientôt tout le monde le reprenait à son compte. De moi, on disait que je savais toujours mieux que les autres et que je me vantais continuellement. Mais il s'avérait qu'effectivement je savais mieux et beaucoup plus que les autres. Aurais-je dû faire comme s'il en était autrement ? Si je savais quelque chose, c'était parce que c'était comme ça. Quant à la vantardise, tout le monde la pratiquait en permanence. Dag Lothar, par exemple, que tout le monde aimait bien, ne commençait-il pas une phrase sur deux par « c'est pas pour me vanter mais… » pour raconter ensuite ce qu'il avait fait de bien ou ce qu'on lui avait dit de bien ?
    Si, exactement. En réalité, ça n'avait rien à voir avec ce que je faisais mais avec ma personnalité. Sinon pourquoi Rolf aurait-il commencé à m'appeler « le pro » quand on jouait au football dans la rue ? Je n'avais rien fait de particulier. Tu te crois super doué au foot, hein, « le pro » ? disait-il. Alors que j’avais juste dit comment il fallait jouer, n'aurais-je pas dû, moi qui allais à l'entraînement et savais effectivement ? Dire qu'il ne fallait pas courir en meute mais nous éparpiller, se passer la balle ou dribbler, ne pas faire de mêlée comme on en avait l'habitude.
    Mais c'est moi qui eus le dernier mot ce printemps-là aussi. A l'école, lorsque l'emploi du temps fut modifié pour préparer le spectacle de fin d'année, la maîtresse distribua les livrets où se trouvait la pièce de théâtre que nous devions jouer devant tous les parents le dernier jour, le plus important de l'année. Et qui obtient le rôle principal sinon moi ?
    Pas Leif Tore, pas Geir Hakon, pas Trond et pas Geir.
    Mais moi.
    Moi, moi, moi.
    Pas un n’aurait réussi à apprendre autant de répliques par cœur. Parmi les garçons, seuls moi, Eivind et peut-être Sverre en étaient capables mais ce n'était pas par hasard que la maîtresse m’avait choisi, moi.

     

  • Le tiercé du samedi #41

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Petite demande: Si vous avez des idées de thèmes, je suis preneuse! C'est que ça part vite et que ça se trouve doucement! Merci d'avance!

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Vos trois BD préférées

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

     

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    Asterix

     

     

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    C'est LA bande-dessinée de mon enfance!
    Et je ne me lasse pas de les relire!

     

     

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    Cédric

     

     

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    J'adore ce gamin. Ce petit teigneux est génial! Et son grand père encore plus.
    Ces deux là font la paire pour rendre leur entourage complètement fou!

     

     

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    Les sisters

     

     

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    Une nouvelle BD (en tout cas pour moi). J'ai lu seulement les 4 premiers tomes et je sais qu'il y en a 10 pour l'instant. L'auteur met en scène ses filles et vu ce que donne la BD, il ne doit pas s'ennuyer, ni s'amuser tous les jours!!!
    Pour notre plus grand plaisir



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois personnages de livres (principaux ou secondaires) en lesquels vous aimeriez vous réincarner si c’était possible.

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

  • [Livre] La couleur du lait

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    Résumé : En cette année 1831, Mary, une fille de 15 ans entame le tragique récit de sa courte existence : un père brutal, une mère insensible et sévère, en bref, une vie de misère dans la campagne anglaise du Dorset.
    Simple et franche, lucide et impitoyable, elle raconte comment, un été, sa vie a basculé lorsqu'on l'a envoyée travailler chez le pasteur Graham, afin de servir et tenir compagnie à son épouse, femme fragile et pleine de douceur.
    Elle apprend avec elle la bienveillance, et découvre avec le pasteur les richesses de la lecture et de l'écriture... mais aussi l'obéissance, l'avilissement et l'humiliation. Finalement, l'apprentissage prodigué ne lui servira qu'à écrire noir sur blanc sa fatale destinée. Et son implacable confession.

     

    Auteur : Nell Leyshon

     

    Edition : Phebus français

     

    Genre : Drame

     

    Date de parution : 28 aout 2014

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : J’ai été totalement rebutée par l’écriture. L’auteur s’est mise dans la peau d’une adolescente sans instruction de la moitié du XIXème siècle qui écrit son histoire très peu de temps après avoir appris à lire et à écrire.
    Du coup on se retrouve avec un texte sans majuscule, sans réelle mise en page, sans indication de changement de protagoniste dans les dialogues, avec une grammaire et une syntaxe plus qu’hésitante.
    J’aurais préféré que l’auteur nous raconte l’histoire, quitte à l’écrire à la troisième personne, avec un texte plus riche, plus correct et du coup plus plaisant à lire.
    Toutefois je me suis accrochée parce que l’histoire est intéressante. Le titre, la couleur du lait, fait référence à la couleur des cheveux de Mary.
    Le père, paysans, ne pense qu’à l’argent, et ses filles ne sont que des bras destinées à lui en apporter en travaillant à la ferme. Sa manière de se conduire avec son propre père, paralysé suite à une chute, démontre à quel point il n’a aucune morale.
    Il vend littéralement Mary au révérend, ne s’intéressant qu’à l’argent que lui rapporte sa place, argent dont Mary ne voit jamais la couleur. A plusieurs reprise, le révérend semble se vexer que Mary ose clairement lui dire qu’elle déteste être au presbytère et qu’elle n’est là que parce qu’on ne lui laisse pas le choix.
    L’histoire montre bien la toute puissance du père et des notables. Qui irait s’opposer à un pasteur ?
    Le père remonte un peu (mais juste un peu) dans mon estime vers la fin du récit.
    La fin m’a fait penser à la fin de Tess d’Uberville de Thomas Hardy. Même si le style d’écriture n’a rien à voir, on retrouve la même ambiance dans la description de la vie plus subie que désirée des protagonistes.
    Ce livre est loin d’être un coup de cœur, mais c’est une lecture intéressante.

    Un extrait : en l’an de grâce mille huit cent trente mon père habitait dans une ferme avec ses quatre filles et de ces quatre filles j’étais la dernière.

    dans la ferme il y avait aussi une mère et un grand-père.

    les animaux ne vivaient pas avec nous mais les agneaux rentraient le soir quand ils avaient perdu leur maman et qu’il fallait les nourrir.

    l’histoire commence en mille huit cent trente. l’an de grâce mille huit cent trente.

    il ne faisait pas chaud au commencement. non, il faisait froid et chaque brin d’herbe était brodé de givre. mais dès que le soleil est sorti les gelées s’en sont allées et les oiseaux ont chanté. je le sentais jusque dans mes jambes. c’est une chose qui m’arrive des fois. le soleil coule dans mes jambes et après il monte à ma tête.

    la sève gonflait les tiges et les feuilles se dépliaient. les oiseaux tapissaient le fond de leur nid.

    le monde se souvenait du printemps.

    je sais très bien où j’étais ce jour-là. j’étais aux poules. elles avaient été enfermées toute la matinée à pondre et maintenant il fallait qu’elles courent et mangent les vers et les insectes qui rendent les œufs goûtus. il y avait même un peu d’herbe qui avait repoussé après les froids de l’hiver.

    j’ai tiré la porte du poulailler et le coq a sorti le premier. il paradait comme au défilé mais sans la musique.

    derrière les poules hésitaient et se demandaient quel temps qu’il faisait alors j’ai dû les aider à décider. puis j’ai entendu ma sœur beatrice. elle était au portail et elle criait mon nom.

    mary qu’est-ce tu fais donc là ?

    tu crois que je fais quoi ?

    on dirait que tu sors les poules.

    allons bon. c’est drôle parce que c’est point du tout ce que je faisais. je dansais avec le coq et puis il y a eu un grand festin et le cochon est arrivé et il s’est assis au bout de la table pour nous chanter une belle chanson.

    tu changeras donc jamais ?

    pourquoi faudrait-y que je change ? je suis pas mauvaise fille.

    c’est pas de causer que ton ouvrage se fera.

    et toi c’est pas de regarder ce que font les autres que ton ouvrage se fera. où c’est que t’étais d’abord ?

    à l’église.

    et les bêtes elles vont se nourrir toutes seules ?

    le bon dieu y pourvoira.

    ah oui ? et qui c’est qui traîne la mangeoire des poules ? c’est pas le bon dieu que je sache.

    il traîne pas ta mangeoire mais peut-être que c’est lui qui fait pousser ce qu’y a dedans.

    tu m’en diras tant. moi qui croyais que j’avais planté ces graines toute seule.

    tu devrais pas causer comme ça.

    je cause comme je veux.

    un jour ça te vaudra des embêtements.

    des embêtements ?

    oui. des embêtements.

    j’ai mis mes mains sur mes hanches.

    des embêtements je m’en attire toujours. mais ça m’a jamais empêchée de dire qu’est-ce que je pensais.

     

  • [Film] Non-stop

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    Titre original : Non-Stop

    Réalisé par : Jaume Collet-Serra

    Date de sortie : 26 février 2014

    Genre : Thriller

    Pays d’origine : USA, France

    Durée : 1h46

    Casting : Liam Neeson, Julianne Moore, Scoot McNairy

    Résumé : Alors qu'il est en plein vol, un agent de la police de l’air reçoit des SMS d’un inconnu qui dit être à bord et vouloir assassiner un passager toutes les 20 minutes s'il ne reçoit pas 150 millions de dollars.

    Mon avis : On pourrait se dire que trouver un criminel dans un avion est relativement facile. Après tout, il ne peut pas aller bien loin il faut dire. Et ben, ce n’est pas si facile que ça quand on a affaire à un as de l’informatique qui sait si bien brouiller les pistes et à je ne sais combien de passagers qui ont la tête de truands.
    Dès les premières minutes, j’ai soupçonnée l’hôtesse de l’air parce qu’elle a bien la tête d’une complice perfide. Mais le film venait de commencer donc, je suis très certainement de mauvaise fois (elle jouait Marie dans Downton Abbey).

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    Comme on est dans un huis-clos, l’angoisse monte d’autant plus que le réalisateur joue du : on a trouvé le coupable, ah ben non, c’était pas lui (on s’en serait douté, un film qui dure 29 minutes, ça aurait été un poil gonflé à 10€ la place de ciné).
    Moi qui n’aime pas l’avion, et encore moins depuis le 11 septembre, ce n’est certainement pas ce film qui va me convaincre de le reprendre !
    Le terroriste est un as de l’informatique qui réussi à faire croire à tous que c’est le flic lui-même, le marshall Bill Marks, qui a monté toute l’affaire. Et les preuves s’accumulent contre lui.

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    Cette idée que les preuves s’accumulent contre celui censé trouver la solution et qui se retrouve du coup seul contre tous m’a fait penser au film Flight Plan avec Jodie Foster.
    On finit même par se demander si Bill ne serait pas schizophrène et ne commettrait pas les actes lui-même… On a vraiment des doutes !
    Il y a un peu d’action mais relativement peu, si on compare à Taken. Le film joue plus sur la tension psychologique que sur la baston (et ce n’est pas plus mal).
    Le fait de laisser les passagers dans l’ignorance ne sert pas les intérêts de Bill, bien au contraire. Il y a un flic dans l’avion, au lieu de le prendre à part pour tout lui expliquer, quitte à garder un œil sur lui, il se le mets immédiatement à dos.

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    On n’a aucun indice sur le ou les coupables (on ne sait pas si le taré aux textos a ou non un complice) et on découvre les indices en même temps que Bill.
    On a beau passer une bonne 1h30 avec les passagers, on ne se doute absolument pas de l’identité du ou des coupables.
    Les raisons d’agir du ou des coupables sont crédibles même si leurs actes sont un poil exagérés (mais juste un poil ^^).
    J’ai lu que tout ce qu’il se passait après la découverte du ou des coupables était de trop. Je n’ai pas trouvé. A quoi s’attendaient ces gens ? A ce que le coupable dise : ok tu m’a bien eu, c’est bon j’arrête !
    Au début j’ai hésité à voir ce film, parce que les films de Liam Neeson ont tendance à tirer dans tous les coins pendant 2h… mais j’ai été agréablement surprise par celui là.


     

  • [Livre] Les tribulations d'une cuisinière anglaise

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    Résumé : Dans l'Angleterre du début des années 1920, la jeune Margaret rêve d'être institutrice, mais elle est issue d'un milieu modeste et doit " entrer en condition ". 
    De fille de cuisine elle devient rapidement cuisinière, un titre envié parmi les gens de maison. 
    Confinée au sous-sol de l'aube à la nuit, elle n'en est pas moins au service de " ceux qu'on appelle "Eux" ", des patrons qui ne supporteraient pas de se voir remettre une lettre par un domestique autrement que sur un plateau d'argent. 
    Elle saura leur tenir tête et rendra souvent son tablier pour améliorer ses conditions de travail, jusqu'à ce qu'elle trouve enfin, sinon le prince charmant, du moins le mari qui l'emmènera loin des cuisines des maîtres.
     

     

    Auteur : Margaret Powell

     

    Edition : Payot

     

    Genre : Témoignage

     

    Date de parution : 10 avril 2013

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : Quand j’ai commencé ce livre, j’ai aussitôt replongé dans l’univers de Downton abbey. Peut être est-ce parce que je savais déjà qu’il avait inspiré la série, mais j’ai retrouvé les manières un peu brusque de Daisy dans la manière de s’exprimer de Margaret. Je l’imagine très bien avec un accent campagnard dans les belles maisons de Londres.
    Dès le début, Margaret a dans l’idée de trouver un mari, qui ne soit pas domestique, et de quitter son emploi.
    Pour une femme née avant la première guerre mondiale, elle ne mâche pas ses mots et a une manière très moderne de voir les choses et surtout les relations entre hommes et femmes.
    Avant d’entrer en condition, c'est-à-dire de devenir domestique, Margaret a travaillé comme femme de ménage, puis dès qu’elle a eu l’âge, à la blanchisserie.
    D’ailleurs son entrée en condition se fait un peu contre son gré : elle sait qu’elle doit travailler, elle n’est pas contre, mais la place ne lui plait guère. Mais sa mère accepte le poste en son nom. Comme le seul poste qui ne requiert pas de connaissance en couture est fille de cuisine, c’est donc par là qu’elle commencera, en espérant devenir un jour cuisinière, presque le Saint Graal chez les domestiques.
    Margaret a eu la chance de travailler à une époque où le poste de fille de cuisine était facile à trouver : beaucoup de jeune fille postulaient, mais il y avait beaucoup de place à prendre. De plus, rare étaient les personnes qui conservaient ce poste longtemps. Margaret a donc pu assez facilement changer de maison, à chaque fois qu’elle ne se plaisait pas, que les patrons lui était odieux, ou qu’elle pensait avoir appris tout ce qu’elle pouvait apprendre de la cuisinière. A cette époque a succédé une période différente, mais dans laquelle il était encore facile de se placer : celle où les domestiques ont diminués, mais pas encore les employeurs. La place de fille de cuisine, puis de cuisinière, était toujours demandée, mais de moins en moins de personnes étaient disposées à l’occuper. C’est là que Margaret a vu la condition domestique s’améliorer un peu : il fallait les inciter à rester.
    Plus tard, mais elle avait déjà quitté la domesticité, elle a vu, avec la seconde guerre mondiale, les revenus des employeurs diminuer et avec eux, le nombre de postes offerts. Mais elle ne se sentait plus vraiment concerné, même quand elle tirait le diable par la queue avec les faibles revenus de son mari parce qu’à l’époque une femme mariée ne travaillait pas (sauf si le mari était au chômage) parce que « ça ne se faisait pas ».
    Margaret parle surtout d’elle, de comment elle perçoit ses patrons et de sa recherche d’un mari. Il est dommage qu’elle n’en dise pas un peu plus sur les autres domestiques, sur les différents postes (bien qu’elle précise que les nurses étaient à part).
    Après que ses fils aient grandit, Margaret a passé des examens, jusqu’à obtenir l’équivalent du BAC en Angleterre, en 1969, à l’âge de 62 ans. Peut-être une petite revanche personnelle pour celle qui rêvait d’être institutrice.

    Un extrait : Je suis allée à un bureau de placement pour les domestiques ; il y en avait à tous les coins de rue en ce temps-là. Les places de fille de cuisine aussi ça courait les rues, parce que c’était tout en bas de l’échelle des gens de maison ; et pourtant, si on voulait devenir cuisinière et qu’on n’avait pas de quoi se payer des cours, le seul moyen d’apprendre le métier c’était de commencer comme fille de cuisine.

    On m’a proposé plusieurs places, et finalement j’en ai choisi une dans Adelaide Crescent, à Hove, parce que ça ne faisait pas trop loin de chez nous. C’est là qu’habitaient le révérend Clydesdale et sa femme. Ma mère est venue avec moi pour l’entretien d’embauche.

    Dans Adelaide Crescent les maisons étaient immenses. Pour aller du sous-sol au grenier il y avait bien cent trente marches, et les sous-sols étaient sombres comme des cachots. La partie qui donnait sur la rue, là où il y avait des barreaux aux fenêtres, c’était la salle des domestiques. Quand on était assis dans cette pièce, tout ce qu’on voyait c’étaient les jambes des passants, et quand on était de l’autre côté, c’est-à-dire dans la cuisine, on ne voyait rien du tout à cause d’un jardin d’hiver en saillie juste au-dessus. Il y avait une minuscule fenêtre en haut du mur, mais pour voir dehors on devait grimper sur une échelle. Il fallait laisser la lumière allumée toute la journée.

    Adelaide Crescent, c’est une des plus belles rues de Hove. Les maisons étaient de style Regency, et même maintenant qu’elles ont été transformées en appartements, comme les façades ont été conservées ça ressemble beaucoup à ce que c’était, avec les jardins au milieu. Naturellement, autrefois il n’y avait que les résidents qui avaient la clé et qui pouvaient profiter des jardins – mais bien sûr ça ne s’appliquait pas aux domestiques, ça je vous le certifie !

    Ma mère et moi, quand on est arrivées pour l’entretien on s’est présentées à la porte principale de la maison. Pendant tout le temps où j’ai travaillé chez les Clydesdale, c’est bien la seule fois où je suis passée par la grande porte. On nous a fait entrer dans un vestibule qui m’a paru le comble du luxe. Il y avait un beau tapis par terre et un escalier très large entièrement recouvert de moquette – rien à voir avec le petit bout de lino qu’on avait posé chez nous au milieu des marches ! Dans le vestibule il y avait aussi une table en acajou, un portemanteau en acajou, et des miroirs immenses avec des cadres dorés. Pour moi ça respirait tellement la richesse que je me suis dit que les Clydesdale étaient sûrement millionnaires. Je n’avais jamais rien vu de pareil.

    C’est un majordome qui nous avait ouvert, et ma mère avait dit que j’étais Margaret Langley et que je venais pour la place de fille de cuisine. Ce majordome, c’était un vrai nabot ; moi qui croyais que les majordomes étaient toujours grands et imposants ! Dans le vestibule on a vu un monsieur assez âgé et la dame qui allait nous recevoir pour l’entretien, et on nous a fait entrer dans une pièce qui était visiblement la salle de jeux des enfants.

    C’est ma mère qui a parlé tout le temps, parce que moi j’étais abasourdie : dans cette pièce-là on aurait pu mettre sans problème les trois où je vivais avec ma famille, alors que c’était juste une salle de jeux. Et puis j’étais paralysée par la timidité. Ce que je pouvais être mal à l’aise en ce temps-là, c’était horrible ! Il faut dire que la dame, Mrs Clydesdale, m’examinait de la tête aux pieds comme si on était au marché aux esclaves. Elle avait l’air de soupeser mes capacités.

    Ma mère lui a dit que j’avais déjà fait des ménages. Elle n’a pas parlé de la blanchisserie, parce que d’après elle ce n’était pas une référence. Les gens croyaient que les blanchisseries étaient des « antres du vice », comme on disait, parce que les filles qui y travaillaient étaient malpolies.

    Mrs Clydesdale a décidé que comme j’étais robuste et en bonne santé je ferais l’affaire. Je serais payée vingt-quatre livres par an et je toucherais mon salaire tous les mois. J’aurais un après-midi plus une soirée de congé par semaine, de quatre heures à dix heures, et un dimanche sur deux aux mêmes heures ; je ne devais jamais rentrer après dix heures, sous aucun prétexte. Il faudrait que j’aie trois robes en tissu imprimé bleu ou vert ; quatre tabliers blancs à bavette et quatre bonnets ; des bas et des chaussures noires à lanière. Je devais toujours dire « Monsieur » et « Madame » à Mr et Mrs Clydesdale quand ils m’adressaient la parole, montrer beaucoup de respect aux domestiques de haut rang et faire tout ce que la cuisinière me dirait.

    À chaque fois ma mère a répondu « Oui, Madame » ou « Non, Madame ». Elle a promis de ma part que je ferais tout ça. Moi, plus ça allait plus j’étais démoralisée, et à la fin j’avais l’impression d’être prisonnière.

    En sortant je l’ai dit à maman, mais comme elle avait décidé que la place me convenait la question était réglée.