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  • [Livre] Une femme blessée

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    Résumé : Fatimah vit au Kurdistan irakien avec son mari, ses enfants et sa belle-famille. Un jour, elle est emmenée à l’hôpital de Souleymanieh, très grièvement brûlée – soi-disant victime d’un accident domestique. Tandis que Fatimah lutte pour vivre malgré ses blessures, la vie dans son village s’organise sans elle. A tel point qu’il semble qu’elle n’ait jamais existé. Seule sa fille aînée continue à évoquer son souvenir.
    Que va devenir Fatimah ? Que s’est-il passé le jour de l’ »accident » ? Quels mystères planent sur cette femme ?

     

    Auteur : Marina Carrère d’Encausse

     

    Edition : France Loisirs

     

    Genre : Drame

     

    Date de parution : 16 octobre 2014

     

    Prix moyen : 14€

     

    Mon avis : L’auteur s’est inspirée d’une rencontre faite au Kurdistan irakien pour écrire ce roman.
    Omar est médecin au Kurdistan dans le service des grands brûlés.
    Tous les jours il soigne des femmes qui sont là pour des accidents domestiques. Et cela n'est guère étonnant puisque la plupart d'entre elles utilisent du matériel vétuste, alimenté au kérosène et souvent mal utilisé. Mais Omar sait aussi que sous couvert d'accident domestique se cache souvent d’autre raisons aux « accidents », parfois des tentatives de suicides de femmes qui ne se sentaient pas la force d’affronter leur famille pour une raison ou une autre, parfois un crime d'honneur.
    Il est médecin, il est là pour soigner ces femmes, mais il ne sait jamais à quel genre de vie il va les renvoyer. Il ne sait pas si, après qu'il se soit battu pour sauver leur vie, elles ne vont pas être agressées à nouveau au nom de l'honneur ou tenter à nouveau de mettre fin à leur jours.
    Il est très difficile de le savoir puisque le crime d'honneur c'est aussi la loi du silence.
    Une loi du silence qui fait que Fatimah ne parle pas de ce qui lui est arrivé, ne parle quasiment pas d'ailleurs, et qui fait que, de leur côté, ses filles ne savent pas ce que leur maman est devenue. Personne ne répond à leurs questions, on leur interdit même d'en poser, d'évoquer simplement leur mère ou même de pleurer son absence.
    Les doutes du médecin sont de plus en plus grands car, malgré le fait que le mari de Fatima vienne régulièrement demander de ses nouvelles, on a clairement l'impression que les nouvelles de bon rétablissement que lui donne le docteur ne lui conviennent pas.
    Mais là encore, quand l’honneur est en jeu, comment distinguer le vrai du faux, comment savoir ce qui se cache sous les apparences ?
    Le Maître d'école de l'aînée des filles de Fatimah semble choqué et même bouleversé d'apprendre l'hospitalisation de cette dernière. Je ne sais pas s'il soupçonne un crime d'honneur et le désapprouve ou s’il y a quelque chose de plus ambiguë entre lui et la mère de famille.
    Il faut noter que les crimes d'honneur ne sont pas uniquement commis par les pères, frères ou maris, mais que se sont parfois les femmes elles-mêmes qui perpétuent cette tradition barbare dont elles sont les premières victimes.
    Dans le cas de Fatimah, les choses sont encore plus compliquées car chaque membre de la famille ne connaît que certains éléments de l’affaire. Une seule personne sait tout et est bien décidée à ce que personne ne puisse relier les différents éléments entre eux.
    À la fin du livre, une page recto-verso nous donne les chiffres effarants du nombre de victimes des crimes d'honneur (5000 par an), nous explique les raisons pour lesquelles une femme peut-être agressée, qui vont de la simple rumeur jusqu'à la relation sexuelle consentie en passant par le viol ou le simple fait de rentrer un peu tard. Bien que la perte de la virginité semble être l'excuse la plus souvent invoquée, les chiffres officiels prouvent que plus de 80% des victimes étaient vierges au moment de leur mort.
    Malgré les actions des organisations internationales et humanitaires, les crimes d'honneur sont en expansion du fait du laxisme de la loi les concernant. Les meurtriers, qui sont accueillis comme des héros dans leur famille, sont en effet souvent condamnés à de simples peines symboliques (6 mois à 2 ans dont ils ne purgent jamais la totalité) et sont même régulièrement salués et félicités par les autorités pour leur « courage » qui leur a permis de faire « ce qui devait être fait ».

    On pourrait se dire que ce livre n'est qu'un énième récit de l'horreur que vivent ces femmes, mais il est important de continuer à en parler, le plus possible, afin de lutter contre ces pratiques inhumaines.

    Un extrait : Premier jour, Souleymanieh, Kurdistan irakien, hôpital des grands brûlés.

    Il est 15 heures. Le soleil est au plus haut. Il fait chaud, l'air est étouffant. La rue est bruyante, la poussière omniprésente.
    À l'intérieur de l'hôpital, le calme n'en est que plus remarquable. Les stores baissés tamisent la lumière, il fait bon. Un havre de paix, en quelque sorte…
    On pourrait le penser si, dehors, il n'y avait l'enfer de la guerre. Cela fait près de trente ans déjà que le pays, hommes, femmes, enfants subissent l'horreur, la peur, la violence.
    Pourtant, l’horreur s'étend jusque dans les chambres de l'hôpital. On perçoit des gémissements. Pas des cris -  les malades sont plutôt courageux, dignes -, mais des plaintes sourdes.
    Et puis, il règne une odeur fade, douceâtre, une odeur de pourri. C'est celle des corps grièvement brûlés. On a beau tout faire pour couvrir cette odeur - le sol vient d’être nettoyé, un chariot rempli de produits détergents et antiseptiques est parqué dans le hall -, elle est là, lancinante, elle s'infiltre dans les narines, occupe le terrain.
    C’est un hôpital de brûlés, peut-être la pire des blessures que le corps et l'esprit puissent endurer. Et ici, ce sont les femmes qui souffrent.

    Elles sont trois, allongées dans le sas de réanimation, antichambre de ce lieu où les médecins se battre pour sauver des vies. Quand ils le peuvent… Dans ce sas sont installés les cas les plus graves, les derniers arrivés.
    Trois jeunes femmes : Bada, seize ans, Awira, dix-neuf, et Fatimah, vingt-trois.
    On ne distingue que des formes, mais ce sont bien des corps qui gisent sous les couvertures de survie posées sur eux. Des couvertures conçues pour maintenir une température suffisamment élevée et retenir la chaleur qui fuit, menaçant la vie à chaque instant.
    Seuls les visages émergent. Les visages ou ce qu'il en reste.

    Fatimah occupe le lit près de la fenêtre ; d'elle, on ne voit que la bouche. Le front, les joues sont recouverts d'un épais bandage qui masque ses blessures.

    Dès qu'elle est arrivée, on lui a donné de la morphine pour apaiser ses souffrances et pour qu’elle supporte les premiers soins.
    Même plongé dans le coma, un brûlé peut ressentir la douleur, et les premiers gestes sont forcément éprouvants.
    Un médecin et un infirmier l'ont douchée, afin d'enlever toutes les peaux mortes mais aussi de rincer le kérosène encore sur sa peau qui risquait de pénétrer un peu plus dans le derme.
    Ensuite, ils l’ont emmenée jusqu'au sas, l'ont installée le plus délicatement possible dans un lit stérile. Ils ont longuement, patiemment recouvert toutes ses  brûlures de pommade désinfectante, puis de compresses et de bandes.
    On dirait une momie. Un tube sort de sa bouche - il faut l'aider à respirer, toute seule elle n'y arrivera pas, ses poumons ont inhalé la fumée toxique. Enfin, une perfusion est installée, et goutte après goutte, du liquide se répand dans ses veines, beaucoup de liquide, pour éviter la déshydratation, un des ennemis mortels, avec l’infection, qui menacent le grand brûlé.
    Les médecins ont appliqué ces mesures indispensables, mais ils doutent que Fatimah puisse survivre : elle a été brûlée au troisième degré sur plus de la moitié du corps.
    Et plusieurs heures se sont écoulées avant qu'elle n'arrive ici.

     

  • Le tiercé du samedi #22

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres qui nous on donné envie de visiter un endroit (ville, pays, monuments…)

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

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    Geisha

     

     

     

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    Et oui, encore! Le livre m'a donné envie de découvrir le japon et surtout Kyoto. En particulier le quartier de Gion avec ses restaurants, ses maisons de thé...

     

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    Autant en emporte le vent

     

     

     

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    Ah le sud, la Virginie, la Louisiane, Charleston... plein de villes (et d'Etats) citées dans le livre que j'ai envie de découvrir!

     

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    Une bonne épouse indienne

     

     

     

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    Même si le livre se déroule en grande partie aux états-unis, j'ai envie de découvrir l'Inde puisqu'on en découvre sa culture à travers les yeux de Leila qui ne peut s'empêcher de faire des comparaison entre sa vie en Inde et sa vie aux Etats-Unis.


    Pour la semaine prochaine, le thème sera: L
    es trois livres que vous rêveriez de voir adaptés au cinéma, mais bien hein, sinon vous ne répondez plus de rien

     


    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

  • [Film] Une heure de tranquillité

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    Titre original : Une heure de tranquillité

    Réalisé par : Patrice Leconte

    Date de sortie : 31 décembre 2014

    Genre : Comédie

    Pays d’origine : France

    Durée : 1h19

    Casting : Christian Clavier, Carole Bouquet, Valérie Bonneton...

    Résumé : Michel, passionné de jazz, vient de dénicher un album rare qu’il rêve d’écouter tranquillement dans son salon. Mais le monde entier semble s’être ligué contre lui : sa femme choisit justement ce moment pour lui faire une révélation inopportune, son fils débarque à l’improviste, un de ses amis frappe à la porte, tandis que sa mère ne cesse de l’appeler sur son portable… Sans parler du fait qu’il s’agit ce jour-là de la fameuse Fête des Voisins… Manipulateur, menteur, Michel est prêt à tout pour avoir la paix. Est-il encore possible, aujourd’hui, de disposer d’une petite heure de tranquillité ?

     

    Mon avis : Dès les première scènes, en voyant les dialogues, le scénario, je me suis dis : ce rôle était fait pour Fabrice Lucchini ! Non pas que j’ai quoi que ce soit contre Christian Clavier, je l’aime bien, mais pour moi, c’était un rôle pour Lucchini.
    Et bien je ne croyais pas si bien dire (enfin pense) car en faisant les recherches pour remplir la fiche du film, j’ai pu voir que celui-ci était l’adaptation cinéma d’une pièce de théâtre dans laquelle le rôle principal était interprété par Lucchini (et non, promis, je ne le savais pas).
    C’est une comédie qui commence sur une situation anodine : un homme a trouvé chez un disquaire un disque qu’il cherche depuis des années et aimerait l’écouter tranquillement… Et à partir de là, tout, absolument tout (et tous) va se liguer contre lui pour l’empêcher d’écouter ce disque.
    Il est vrai que le personnage de Michel est insupportable : il est manipulateur, infidèle, égoïste…

     

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    Mais il faut dire qu’il est bien entouré : une épouse éteinte (et drôlement gonflée, vous comprendrez en voyant), un meilleur ami chômeur professionnel qui vient régulièrement lui « emprunter » de l’argent, un fils militant gauchiste qui semble se cacher derrière de grandes causes pour rester à charge, une maitresse légèrement hystérique, des ouvriers qui sont de véritables calamités, des voisins envahissants et une mère qui le harcèle au téléphone…

     

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    Ce que j’ai regretté, c’est que je n’ai pas eu l’impression de voir Christian Clavier interpréter Michel, j’ai eu l’impression de voir Christian Clavier imiter Fabrice Lucchini qui interprétait Michel.
    Je n’ai pas eu l’impression que Christian Clavier se soit approprié le rôle et c’est dommage. Il en reprendrait presque le ton et la gestuelle de Jacquouille.
    J’aurais vraiment préféré que Lucchini conserve le rôle au ciné comme au théâtre… Parce que l’idée est bonne, la réalisation beaucoup moins. Et comme presque toutes les critiques encensent la pièce, il faut bien qu’il se soit passé quelque chose entre les deux.


     

     

  • [Livre] Mr Monster

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    Résumé : Dans Je ne suis pas un serial killer, le jeune John Wayne Cleaver était la proie de pulsions effrayantes et redoutait de devenir un tueur en série. Aujourd’hui il n’a plus de doutes : un assassin, qu’il a surnommé Mr. Monster, sommeille en lui, susceptible de se réveiller à tout instant. Ce qui, étrangement, n’a pas que des mauvais côtés. Sans Mr. Monster John n’aurait jamais pu débarrasser sa petite ville du tueur qui y sévissait. Mais à présent il n’est plus du tout sûr de pouvoir maîtriser son côté obscur. D’autant qu’autour de lui nombreux sont les importuns qui mériteraient d’avoir affaire à Mr. Monster. Sans compter ces nouveaux cadavres qui apparaissent aux quatre coins de la ville et cet inspecteur du FBI qui commence à sérieusement le suspecter d’être impliqué dans les meurtres. Il va ainsi devenir de plus en plus difficile de ne pas laisser les rênes à ses démons. Plaisir coupable auquel il serait tragique de prendre goût…

     

    Auteur : Dan Wells

     

    Edition : Pocket

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 7 août 2013

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : Mr Monster fait directement suite à « Je ne suis pas un serial killer » puisqu’il a lieu environ 3 mois après les évènements du 1er tome.
    Maintenant que l’on sait qu’il y a des éléments surnaturels dans cette histoire, ça passe beaucoup mieux que dans le 1er tome où j’avais été prise par surprise.
    Et comme je choisis mes livres en fonction de ce que j’ai envie de lire à ce moment là, j’avais peu apprécié de choisir un thriller et d’avoir du fantastique.
    Dans ce tome là, on a de nouveau affaire à un démon qui laisse des cadavres à découvert pour retrouver soit le démon du 1er tome, soit celui qui l’a tué.
    Les créatures sont aussi différentes les unes des autres que peuvent l’être les humains. Elles n’ont en commun que leur force et leur besoin de tuer.
    Lors d’une conversation téléphonique, le démon parle à un certain Nobody, on peut donc en déduire que le troisième tome obligera John Cleaver à faire face à un nouveau démon.
    Ici la volonté de John de ne pas devenir un tueur est mise à rude épreuve, le démon qu’il affronte veut savoir ce qui est arrivé à son « ami », il veut savoir comment un simple humain, tout sociopathe qu’il soit, a pu mettre un terme à la vie d’un « dieu » (c’est ainsi qu’ils se décrivent).
    Ce démon, qui a d’autre particularité que celui du 1er tome, est bien plus dur à berner. Il anticipe chacune des actions et pensées de John avec une constance terrifiante et, l’enveloppe humaine sous laquelle il se cache, au sein de Clayton, le met au dessus de tout soupçon.
    Encore une fois, John va devoir lâcher la bride à Mr Monster s’il veut venir à bout du démon, cependant il doit faire attention à ne pas trop lui lâcher la bride car il est dans une situation dans laquelle tout pourrait bien basculer et Mr Monster prendre définitivement les commandes.

    La fin de ce tome annonce directement le troisième par une provocation directe de John envers Nobody, qui semble être un démon femelle. Après tout, maintenant qu’il sait que les démons existent, quel meilleur moyen de concilier son refus de faire du mal à quiconque et les besoins de Mr Monster que de traquer et détruire les démons ?
    Ce deuxième tome tenait encore plus en haleine que le 1er. Si l’auteur maintient cette escalade, j’ai vraiment hâte de lire le dernier tome mettant en scène John Cleaver.


    Un extrait : Voyez-vous, moi aussi je suis un monstre : pas un démon surnaturel, juste un gamin détraqué. J’ai passé ma vie entière à essayer de contenir mon côté sombre, de l’enfermer là où il ne pourrait blesser personne, jusqu’au jour où ce fameux démon est apparu et où je n’ai eu d’autre solution pour l’arrêter que de libérer ma part d’ombre. Or désormais je n’arrive plus à la refouler.

    Cette part d’ombre, que j’appelle « Mr Monster », rêve de couteaux sanguinolents et s’imagine de quoi vous auriez l’air avec la tête au bout d’une pique. Je ne souffre pas de trouble dissociatif de l’identité et je n’entends pas de voix ni rien, seulement je… c’est dur à expliquer. Je pense à un tas de choses horribles, j’ai envie de faire un tas de choses horribles, alors il est plus simple d’accepter cette part de moi en feignant avoir affaire à quelqu’un d’autre : ce n’est pas John qui a envie de transformer sa mère en confettis, c’est Mr Monster. Vous voyez ? Je me sens déjà mieux.

    Mais voilà le hic : Mr Monster a faim.

    Les tueurs en série parlent souvent d’un besoin, une sorte de pulsion, contrôlable au début, mais qui ne cesse de les hanter, devenant de plus en plus dure à maîtriser, jusqu’à ce qu’ils se déchaînent et trucident à nouveau. Avant, je n’avais jamais compris de quoi ils parlaient, mais maintenant je commence à saisir. Maintenant, je ressens ce besoin au plus profond de moi, aussi pressant et vital que l’envie biologique de manger, de chasser ou de s’accoupler.

    J’ai déjà tué une fois ; ce n’est qu’une question de temps avant que je recommence.

     

  • [Cuisine] Rôti de porc au vin blanc

    J’adore le rôti de porc, mais bien sûr quand j’en fais un, il me faut de la place dans le congélateur parce que manger un rôti seule, ça prend un certain temps…
    C’est la première fois que je tente cette recette avec du fond de veau surgelé à la place du fond de veau en poudre… On verra si cela change quelque chose à la recette.

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    Ingrédients

    Un rôti de porc (pas possible !)
    3 gousses d’ail
    100g de lardons
    1 oignon émincé
    1 CS de fond de veau
    200 ml de vin blanc


    ¤ Préchauffer le four à 180°C

    ¤ Prendre le rôti et le larder de coup de couteau en mode psychopathe schizophrène qui a oublié ses médocs…non, je plaisante, plus sérieusement, il faut faire 6 entailles, juste assez larges pour y enfoncer l’ail.

    ¤ Couper les 3 gousses d’ail dans le sens de la longueur et les enfoncer dans le rôti (essayer de les répartir au mieux)

    ¤ Délayer le fond de veau avec un peu d’eau et l’ajouter au vin blanc (bien fouetter l’ensemble pour bien dissoudre le fond de veau).

    ¤ Verser la moitié du mélange dans un plat

    ¤ Poser le rôti au milieu du plat et l’arroser de l’autre moitié du mélange vin/fond de veau

    ¤ Ajouter les lardons et l’oignon émincé autour du rôti (avec éventuellement quelques gousses d’ail si on aime ça)

    ¤ Enfourner, toujours à 180°C, pour environ une demi heure par 500g de viande, en arrosant régulièrement.

    ¤ Si la sauce épaissit trop, ajouter un peu de vin blanc coupé d’eau

     

    Verdict concernant le fond de veau surgelé : La sauce est un peu plus liquide qu'avec du fond de veau en poudre. On peu la laisser telle quelle, ou la filtrer et la faire réduire un peu en y ajoutant un peu de maïzaina diluée dans de l'eau froide

     

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  • [Livre] Quelqu'un qu'on aime

     Je remercie les éditions Sarbacane pour cette lecture

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    Résumé : Matt a un projet fou : refaire avec son grand-père Gary la tournée d’un crooner mythique des années 50, Pat Boone. Un road-trip pour rattraper au vol les souvenirs qui s’échappent…
    Mais rien ne se passera comme prévu ! Peu avant le départ, Matt apprend qu’il est le père d’une petite Amber de 18 mois – et qu’il doit s’en occuper pour quelques semaines. 
    À l’aéroport, une tornade s’annonce : les avions ne décollent plus. Matt, Gary et le bébé grimpent à bord d’un van de location… et, ultime surprise, deux personnes les rejoignent : Luke, ado en fugue, et Antonia, trentenaire prête à changer de vie.
    Tous ensemble, ils font cap vers l’Ouest du pays. Arizona, Californie, Nevada, sur la piste du passé, des souvenirs et autres histoires bien vivantes. On les suit, d’étape en étape, tandis qu’ils commencent à former une tribu bancale, une petite famille folle et joyeuse, réunie autour de Gary.

     

    Auteur : Séverine Vidal

     

    Edition : Sarbacane

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 26 août 2015

     

    Prix moyen : 15,50€

     

    Mon avis : Ce livre est un véritable tourbillon d’émotions. Il m’a fait rire, ça c’est sûr, beaucoup rire même. Mais il m’a aussi fait pleurer, et pas qu’un peu.
    Je retrouve dans ce livre l’humour de Séverine Vidal que j’avais découvert dans « Il était 2 fois dans l’ouest », mais elle ajoute à son humour une sacré dose de tendresse.
    Le voyage prévu par Gary et son petit fils Matt prend une autre tournure quand une ex petite amie annonce au jeune homme qu’il est papa d’une petite Amber de 18 mois. Le jeune homme ayant perdu sa mère depuis un an après une longue maladie et ne semblant pas avoir de père dans les parages, ce n’est pas les responsabilités qui lui font peur. Il craint plus de ne pas être à la hauteur mais il prend quand même relativement bien la nouvelle.
    Donc, la pitchoune va devoir être du voyage et sur ce, une tempête de neige comme on en a jamais vu au Texas fait que tous les avions sont annulés et comme Gary refuse d’annuler le voyage, ils finissent par louer un van et, comme celui-ci est très grand, ils finissent par embarquer avec eux Antonia qui doit se rendre à un entretien d’embauche et Luke un ado en fugue qui ne fuit pas juste à cause d’une crise d’adolescence.
    Du coup, le voyage ne prend pas le tournant qui était prévu. Mais tout le monde comprend très vite que le seul but de ce voyage est de permettre à Gary de retrouver ses souvenirs d’une tournée qu’il avait suivie quand il était jeune d’un crooner dont il est fan.

    J’ai beaucoup aimé la manière qu’a Séverine Vidal de traiter du sujet difficile qu’est la maladie d’Alzheimer, elle montre avec beaucoup de tact ce que cette maladie implique pour l’entourage mais aussi pour la personne malade qui, dans les deux premières phases de la maladie se rendent parfaitement compte de leur état.

    Séverine Vidal maîtrise
     avec autant de brio la littérature pour enfant et celle pour adolescent.
    Si l’histoire principale est centrée sur Gary et sa mémoire défaillante, chaque personnage a droit à sa propre histoire qui n’est pas oubliée : Antonia qui veut reprendre sa vie en main, Luke et ses secrets, et bien sûr Matt qui, privé de mère et s’occupant d’un grand père malade, doit apprendre à devenir un père.

    Chaque chapitre est raconté du point de vue d’un personnage différent (et pas toujours de la petite bande, Dixie, l’ex copine de Matt et maman d’Amber a également son « heure de gloire ») mais toujours à la troisième personne.

    Il est vraiment difficile de mettre des mots sur le tourbillon d’émotion que provoque ce roman. J’ai oscillé entre rire et larmes pendant toute la seconde moitié.
    En tout ces, c’était une très belle lecture, et je remercie vivement les éditions Sarbacane de m’avoir permis de découvrir ce roman et cet auteur.

    Un extrait : La première fois, il n’y a pas vraiment prêté attention. Il avait « juste oublié ». Oublié où il avait encore posé son porte-monnaie, oublié le prénom de la voisine du dessous, oublié un rendez-vous chez le dentiste. Gary a d’abord mis ça sur le dos d’une rigolote hérédité : sa mère était tête en l’air, comme sa grand-mère, ses deux tantes et la grand-tante Rosa avant elles.

    - Tête-en-l’air de mère en fils ! On peut rien contre ça !

    Voilà ce qu’il avait répondu à Matt qui lui faisait remarquer que le congélateur n’était peut-être pas le meilleur endroit où ranger ses clés.

    - Et puis, si ce n’est pas l’endroit le plus classique, c’est assurément le plus froid, non ? avait enchaîné Gary, comme pour rappeler que dans sa famille, l’humour aussi se transmettait de génération en génération.

    Rien de grave donc.
    Et puis, les alertes étaient devenues de plus en plus nombreuses. Et de plus en plus difficiles à cacher.
    Par exemple, quand il avait commencé à confondre les prénoms de ses deux petits-fils, Matt et Vince, ce qui les agaçait prodigieusement. Un jour, Matt avait perdu patience.

    - Old Gary ! Je suis Matt, pas Vince ! Vince a onze ans et joue encore au cow-boy dans la cour de ton appart. Moi je suis Matt, regarde, j’ai des poils au menton !

    - Désolé, fiston. Si je me goure encore, t’as le droit de m’appeler Helen, comme ta mamie !

    C’était une période où l’évolution de la maladie n’empêchait pas Gary d’en rire.

      

  • C'est lundi que lisez vous? #21

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    1. Qu'ai-je lu la semaine passée?

    2. Que suis-je en train de lire?

     3. Que lirai-je après?

     

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    Et vous que lisez vous?

     

  • [Livre] Aujourd'hui avant demain où je mourrai

     

    Je remercie les éditions Panthéon pour cette lecture

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    Résumé : « Bon, sérieux, l’heure n’est pas au rire. La situation de mes parents n’est pas des meilleures. La claque que j’ai reçue avait la simple mission de l’écrire physiquement dans ma chair. Mes parents se déchirent. Ils s’aiment, mais se déchirent. Pourquoi ne vivent-ils pas simplement heureux en faisant beaucoup d’enfants ? »

    En nous livrant ces deux nouvelles, l’auteur s’adresse autant à lui-même qu’à ses lecteurs. Avec malice, il initie son récit avec celui d’un enfant qui refait plus ou moins le film de sa vie. Entre imagination, réflexion et critique, entre sérieux et dérision, il nous entraîne dans une sinueuse balade au hasard des pas, des rencontres et des pensées. Quand, dans un jeu de miroir, le scénario se rejoue sur un air de déjà-vu, on vient à se demander si le hasard n’est pas qu’une question de point de vue. Il poursuit son récit avec l’histoire de lablind girl, écœurée de la vie et du monde depuis qu’elle a perdu la vue et son compagnon qui tente amoureusement de lui redonner des raisons de s’accrocher à la vie. Est-on est capable d’aimer quelqu’un d’autre lorsqu’on a que de la haine pour soi ?

     

    Auteur : Kevin Maganga

     

    Edition : Pantheon

     

    Genre : Inclassable

     

    Date de parution : 10 avril 2015

     

    Prix moyen : 11€

     

    Mon avis : Logorrhée : nom féminin, littéralement diarrhée verbale, ou incontinence verbale. Trouble du langage caractérisé par un besoin irrésistible et morbide de parler.
    Je connaissais ce mot, je l’avais lu à plusieurs reprises dans des livres mais je n’avais jamais réussi à me faire une représentation du phénomène.
    Mais quand j’ai imaginé Kevin Maganga en train de lire sa première nouvelle à haute voix, j’ai immédiatement eu une compréhension parfaite de ce terme que je n’avais jamais réellement compris jusque là.

    Le style est parlé, mais pas simplement parlé, parlé dans le style du langage des jeunes dans les cités (langage quartiers nord, on dirait chez moi). On est même parfois à la limite du langage sms puisque l’auteur parsème son texte de petits smiley souriants (J). Mais certains mots, certains bouts de phrases montrent que c’est une histoire écrite par quelqu’un de cultivé. Le mélange des genres donne quelque chose de bizarre : un gamin des cités qui joue au grand en usant de termes piqués dans le livre de psycho de sa grande sœur.

    Autre chose qui m’a un peu rebutée, c’est une écriture au kilomètre : peu d’aération du texte, de longs paragraphes qui forment des blocs compacts et très difficiles à lire.
    A deux reprises, une fois en anglais et une fois en espagnol, l’auteur met au milieu de son texte une phrase en langue étrangère sans que celle-ci ne soit traduite en note de bas de page. Il oublie que tout le monde ne comprend pas d’autres langues que la sienne. Ici, le lecteur qui n’a pas de notions d’anglais et/d’espagnol doit interrompre sa lecture pour regarder dans un dictionnaire, pour autant qu’il en ait la possibilité.
    L’histoire en elle-même est décousue : on avance, on revient en arrière, des phrases sont répétées…c’est très déconcertant.

    Le contenu est très certainement très intéressant, mais cela demanderait un trop gros travail d’interprétation pour l’atteindre. Malgré plusieurs relectures, je n’ai pas réussi à comprendre où voulait en venir l’auteur.

    La seconde nouvelle présente la même caractéristique au niveau de la forme, mais l’écriture est plus fluide et donne moins l’impression d’avoir était écrite par un psychopathe sous amphétamines armé d’un stylo.
    Il s’agit d’une petite histoire un peu (beaucoup) moralisatrice mais très divertissante.
    Si la première nouvelle m’a laissée froide et a été très difficile à lire, la seconde a été une bonne lecture.


    Un extrait : Aujourd'hui avant demain où je mourrai, je pense à ma mère que je n'ai pas vu depuis hier. Je me revois dans mon enfance, genre l'âge où ta mère est la reine de tous les royaumes et que toi, tu es son « petit prince adoré ». J'ai envie d'elle, là, maintenant. J'ai envie de la sentir près de moi. Envie de l'embrasser tendrement. Envie d'elle, quoi ? M'en fiche si tu as l'esprit tordu. J'ai envie d'elle, loin de tes idées qui respirent les théories freudiennes de l'inceste. L’histoire de l'enfant Oedipe qui tombe dans les sensations avec sa mère, je crois que ça lui vient pour se soulager la conscience des envies qu'il avait lui-même eues de soulager son roseau bandant dans la soupe maternelle. Ma phrase à moi n'a pas ce sens-là. Moi, j'ai envie de ma mère, envie de lui dire que je l'aime. C'est tout. Mais elle, elle est tellement imprévisible que je ne sais pas comment elle va prendre ça. Elle pourrait être toute contente et me dire « Oh, mon chéri, c'est très gentil ! C'est vraiment mignon-mignon-mignon-mignon-mignon-mignon-mignon ! Surtout que tu n'as pas l'habitude J ».

    (En fait, ce que je dois signaler, c’est que je suis un entrecoeuriste. Je garde souvent mes sentiments à sensations pour moi. Tout comme je vis le plus souvent dans ma tête - j'adooore !!! Mes émotions franchissent donc difficilement les frontières de mon cœur. « El corazòn tiene màs cuartos que un hotel de putas », je suis le principal locataire de la majorité des mis cuartos du corazòn. Quand j'étais gamin, beaucoup avaient du mal à identifier quelques émotions à travers mon pauvre petit corps. « Tu as le vampire, me lançaient certains. C'est le plus maboul des mabouls du monde et du non-monde mélangés », déposaient d'autres. Aussi, ce qui me fait sourire d'ailleurs, beaucoup ne comprennent pas que je parle seul. Haha ! Ce qu’ils comprennent encore moins, c’est qu'il ne s'agit pas de monologue, mais carrément de dialogue, man. Quelqu'un qui dialogue avec lui-même, c'est bizarre, non ? Je me parle, je me réponds, je me tutoie comme si j'étais deux. Roguy, une amie qui fait la psychologie, me dira un jour que je lui fais peur avec quelque chose comme schizophrénie ou quoi qu'elle dira, je ne sais plus. Moi, ça m'amuse quand je m’y mets et quand je pense à comment j'y vais. Je suis presque convaincu moi-même que je parle à un autre moi et non à moi-même J. C'est dingue ! C'est pas facile à expliquer. Ou plutôt si. Il y a moi et moi dans moi, en fait. C'est ça qu’ils n'ont pas encore compris, les gens, je ne suis pas seul en moi J. Je m’entends parler et je me parle, c'est ambigu pour beaucoup, assez clair pour moi. Bon, c'est vrai que ça n'a pas toujours été aussi clair. Je me souviens qu'au début, quand je commençais à parler, je répondais, et je parlais, et là, je me disais directement, avec la voix de l'extérieur emballée dans une certaine exaspération « Tu parles à qui même ? ». Et j'avais ensuite le sourire qui se moquait de cette voie exaspérée qui interrompait un moi et l'autre moi. Ouais, c'est vrai, je trouvais quand même un peu drôle de me parler à moi-même comme à un étranger.  Un moi et un autre moi dans moi, c'est pas du tout une évidence pour le monde, non ? Ils ne peuvent pas imaginer que je te parle à toi J. Même si toi c'est moi, moi je sais que tu es toi à côté de moi avec ta voix bien à toi et tes idées qui ne sont pas forcément de moi. Que ce ne soit pas évident pour les autres, je le comprends. Mais je sais que je ne parle pas seul. Mais bon, fermons là la parenthèse).

    Ma mère pourrait donc être contente et me dire « Oh, mon chéri, c'est très gentil ! C'est vraiment mignon-mignon-mignon-mignon-mignon-mignon-mignon ! Surtout que tu n'as pas l'habitude J. Le sourire dans le visage elle me planterait alors un lourd baiser sur le front, baiser pesant de toute sa tendresse sur mon esprit. « L'habitude », comprenons bien qu'il s'agit de n'avoir pas l'habitude de dire à ma mère que je l'aime et non pas « l'habitude » être gentil. Etre gentil, j'en ai « l'habitude ». Parfois, je suis même tellement gentil qu'on me prend pour un petit ange. Je suis gentil avec Mukambi, je suis gentil avec la grand-mère de Maurice, même avec Mukandjo que tout le monde déteste dans le barrio parce qu’ils disent qu’il est brigand, moi, je suis gentil. Je ne comprends même pas pourquoi tous les grands du barrio ne l'aiment pas, sauf ceux qui, comme lui, ont le corps bien tagué comme les murs du barrio et les cheveux attachés-attachés. Il est bien mal vu par beaucoup des gens du barrio, et presque personne n’est gentil avec lui. Ils l’appellent brigand de première bande. Mais moi, je ne vois pas comment il est brigand, il n'est pas au gouvernement et il ne fait même pas la politique. Qui sont ceux qui, des années après d'autres années, puis des années encore, avant d'être remplacés par leurs semblables, passent leur temps à briguer un poste stratégique pour finir par nous brigander notre petite vie de droit-à-une-misère-un-peu-plus-digne-de-notre-espèce ? Même pas besoin de répondre. Alors, Mukandjo, brigand de première bande, moi, je n’y crois pas du tout. En tout cas, moi, je suis gentil avec lui comme je suis gentil avec tout le monde, et y en a même qui finissent par me prendre pour un petit ange. Allez ! Je vais être franc, hein ? On est entre nous. En réalité, je n'aime pas beaucoup. Je n'aime pas beaucoup qu'on me prenne pour un ange, non pas que je n'aime pas être gentil. Etre gentil, j'aime beaucoup, ça me permet de me convaincre que j'existe en dehors de moi. Je n'aime pas beaucoup qu'on me prenne pour un ange, car ça me donne le sentiment que les gens nient ainsi l'obscurité de ma face que j'essaie de laver à coups de gentillesse répétée.

     

  • Le tiercé du samedi #21

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres que vous avez acheté sur une impulsion juste parce que la couverture vous a attirée comme un aimant… 

     

    Alors ça reste quand même assez rare car je repère la plupart de mes achats lors de conversations sur les forums, dont sur le résumé et le ressenti de ceux qui l'ont lu, mais parfois, lorsque je vais faire un tour à la fnac, il peut arriver qu'une couverture attire mon œil et me pousse à lire le résumé pour finir par conduire à un achat... tout ça grâce à une belle couverture.

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

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    Queen Betsy Tome 1

     

     

     

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    Mourir, ça fait réfléchir ... Par exemple, cette semaine, j'ai perdu mon boulot, je suis morte dans un accident, et quand je me suis réveillée à la morgue, j'étais devenue vampire. Bon, il y a des côtés positifs : je suis désormais super forte et les hommes semblent bien plus sensibles à mon charme de suceuse de sang. Il faut juste que je m'habitue à mon nouveau régime liquide.... Aucun problème. Mes amis du monde de la nuit disent que je suis une sorte de reine annoncée par une prophétie ridicule. Ils ont besoin de moi pour renverser un vampire assoiffé de pouvoirs, au look trop ringard ! Le cadet de mes soucis ! Sauf qu'ils ont des moyens de pression efficaces, comme la nouvelle collection Manolo Blahnik ; une fille qui se respecte ne peut pas dire non ...

    Les couleurs, le dessin, la forme du titre, tout cela m'a attiré comme un aimant et dès que j'ai lu le résumé, bingo, c'était dans le panier (bon j'avais pas prévu qu'on en serait à plus de 10 tomes aujourd'hui...)

     

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    Geisha

     

     

     

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    A neuf ans, dans le Japon d’avant la Seconde Guerre mondiale, Sayuri est vendue par son père, un modeste pêcheur, aune maison de plaisir de Kyoto. Dotée d’extraordinaires yeux bleus, la petite fille comprend vite qu’il faut mettre à profit la chance qui est la sienne. Elle se plie avec docilité à l’initiation difficile qui en fera une vraie geisha.
    Art de la toilette et de la coiffure, rituel du thé, science du chant, de la danse et de l’amour : Sayuri va peu a peu se hisser au rang des geishas les plus convoitées de la ville. Les riches, les puissants se disputeront ses faveurs. Elle triomphera des pièges que lui tend la haine d’une rivale. Elle rencontrera finalement l’amour…
    Ecrit sous la forme de mémoires, ce récit a la véracité d’un exceptionnel document et le souffle d’un grand roman. Il nous entraîne au cœur d’un univers exotique où se mêlent érotisme et perversité, cruauté et raffinement, séduction et mystère.

    Oui j'avais vu le film avant et non, je n'ai absolument pas fait le rapprochement avant de lire le résumé (je suis un kinder...). Mais j'ai été irrésistiblement attiré par ce contraste entre le noir, le rouge et le bleu. Et dès que j'ai compris que c'était le roman qui avait inspiré le film que j'avais adoré, hop, à la caisse!

     

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    Que ta chute soit lente

     

     

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    « N'accepte pas ce rôle. Crois-moi. Tu l'acceptes, tu crèves. »
    Pour Gaia Lafayette, hors de question de prendre ces menaces de mort au sérieux. La vedette américaine vient tout juste de décrocher le rôle de ses rêves dans une superproduction qui doit être tournée à Brighton et savoure sa chance. Pourtant, quelques jours avant de rejoindre le tournage, Gaia est victime d'une tentative d'assassinat. Le commissaire Roy Grace, qui travaille avec son équipe sur le meurtre d'un homme dont le cadavre vient d'être retrouvé dans une exploitation agricole, se voit alors chargé de la protection de la star lors de son séjour dans le Sussex. Entre une actrice poursuivie par un fan menaçant, et son enquête en cours, le commissaire devra être sur tous les fronts, d'autant que la situation vire au cauchemar quand il apprend la libération prochaine d'un membre de la mafia qu'il avait contribué à faire condamner, plusieurs années auparavant...

    Celui-ci est un achat récent, je n'ai pas encore eu le temps de le lire! De loin, je n'avais vu que le titre et la rose, je n'avais pas remarqué le paysage en surimpression. Mais l'association de ce titre et de cette simple rose blanche m'a fait ressentir une sonnette d'alarme: ding! Thriller! J'ai foncé dessus comme un missile à tête chercheuse! Le résumé m'a convaincu, espérons que la lecture me convaincra aussi!


    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres qui nous on donné envie de visiter un endroit (ville, pays, monuments…)

     

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

  • [Livre] Il était 2 fois dans l'ouest

     

    Je remercie les éditions Sarbacane  pour cette lecture

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    Résumé : Cet été, quand Luna arrive avec sa mère à Monument Valley, en territoire indien, elle ne sait pas...qu'elle vient de mettre les deux pieds dans l'aventure !
    Ça commence par sa rencontre avec Josh, un garçon navajo, et ça continue avec de la magie, des croyances indiennes, des animaux sauvages…
    Bref : Luna et Josh vont tester les "mille façons de frémir en Arizona" !!!

     

    Auteur : Séverine Vidal

     

    Edition : Sarbacane

     

    Genre : jeunesse

     

    Date de parution : 26 août 2015

     

    Prix moyen : 11€

     

    Mon avis : Ma première impression sur ce livre est venue de sa couverture. J'ai beaucoup aimé le style des illustrations qui m'ont rappelé celle des "je bouquine" de mon enfance.
    Ensuite mais alors là ça n'a absolument rien à voir avec le livre mais plutôt de la maison d'édition, et je vous préviens c'est complètement idiot, j'ai adoré le tampon service de presse sur la tranche du livre et qu'on ne peut ainsi voir correctement que lorsque le livre est fermé. Je trouve ça vraiment plus original qu'un simple tampon sur la page de garde et j'aime bien me rappeler d'où est-ce que je tiens certains livres.

    Concernant le livre, il est écrit sur le site de la maison d'édition qu'il peut-être lu à partir de 8 ans. Alors soit c'est moi qui sous-estime les enfants de 8 ans soit c'est la maison d'édition et l'auteur qui les surestiment mais j'ai trouvé que les subtilités de l'histoire étaient peut-être hors de portée pour les enfants de cet âge-là. Bien que l'histoire en elle-même peut plaire à tout âge, je pense que les enfants de moins de 10 ans (environ l'âge des personnages d'ailleurs) ne la comprendront pas tout à fait.

    Pour ma part, j'ai beaucoup aimé le style et l'humour de l'auteur ainsi que les bonus intégrés à l'histoire.
    Chaque chapitre est raconté du point de vue de Josh ou de Luna, ce qui est précisé non pas par une mention écrite mais par une petite illustration au-dessus du titre du chapitre (avec parfois une petite bulle pour que le personnage puisse faire un petit commentaire).
    Les notes de bas de page (traduction des mots anglais ou Navajo, explications de certains termes) sont également écrites comme si elles étaient de la main du personnage du point de vue duquel est écrit le chapitre.

    J'ai commencé à lire ce livre dans la soirée, dans l'idée d'en lire quelques chapitres afin de me faire une idée du style d'écriture et finalement, je l'ai lu d'une seule traite sans pouvoir le lâcher.

    On s'attache immédiatement aux personnages, l'histoire est pleine de rebondissements et jusqu'aux dernières pages, on n'est pas bien sûr de comment elle va se terminer (même si on se répète comme un mantra que comme c'est un livre pour enfant, il n'est pas censé se finir mal… mais bon…allez savoir…).

    Dans tous les cas une chose est sûre, ce livre m'a donné envie de cuisiner de nouveau du Sloppy Joe, et ça, il faudra le lire pour savoir pourquoi.

     

    Un extrait : Sans prévenir, Solal m'a sauté dans les bras. Et puis il m'a serrée comme si on n’allait plus jamais, jamais, jamais se revoir. Il m'a chuchoté « notre » phrase au creux de l'oreille, et moi j'ai simplement laisser sa petite haleine mi-sieste, mi-Nutella faire le chemin jusqu'à mo :
    « Je t'aime ma sœur la Lune du fin fond de l'univers des étoiles du monde de la Terre entière jusqu'à l'infini ! »

    - Allez, lâche ta sœur, mon chéri. murmure maman en essayant de l'arracher de moi. On va rater l'avion !

    Mais Solal sait très bien qu’un mois, c'est long : il a converti en nombre de dodos. Alors il me serre encore plus fort.

    - Allez bonhomme ! Se marre papa en tirant son tour. Arrête de faire le koala sur sa branche !

    La branche, c'est moi : Luna.  Et cet été, notre arbre familial en prend un sacré coup, puisque je pars un mois aux États-Unis avec maman pendant que mon petit frère reste ici avec papa. C'est la première fois qu'on fait « vacances séparées » mais on n'avait pas le choix. Maman est maquilleuse pour le cinéma : un tournage en Arizona, ça ne se refuse pas. D'ailleurs, elle avait des milliards d'arguments pour m'emmener avec elle. Moi, j'aurais préféré faire comme d'hab : une semaine en Bretagne chez papy et deux semaines avec les parents de Julia dans les Landes, ça m'allait très bien. Mais non, elle est restée ferme :

    - Ne râle pas trop, Luna : un mois aux US, tout le monde en rêve ! Tu vas parler anglais, découvrir une autre culture, voir du pays…

    - Mouais. Je vais surtout explorer l’intérieur de ta caravane, non ? Parler anglais, au mieux, ce sera avec Odette…qui est loin d’être bilingue, je te rappelle !

    Elle a souri ; faut dire qu’Odette est ma poule en peluche (enfin ce qu'il en reste, après onze ans de bons et loyaux services, dont au moins quatre passés à lui téter les plumes… On dirait plutôt la version « nuggets » d’Odette).
    Viviane Aigly-Sibelius - alias ma mère – a clos le débat à sa manière : un simple « Luna, tu exagères », suivi d’un rapide double claquement de mains qui veut dire « point final » (ma mère est experte en ponctuation mimée).
    Comme je restais là sans bouger, elle a ajouté un petit mouvement de menton en direction de l'escalier, qui signifiait : « Monte dans ta chambre et commence à faire tes valises ! » (bon, en fait ma mère est experte en mime tout court).