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  • Le tiercé du samedi #6

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

     

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

     

    Les trois livres que les maisons d’édition françaises ont cessé de publier alors que vous savez que la suite existe en anglais et que comme vous n’êtes pas bilingue vous hésitez entre leur envoyer des chocolats empoisonnés ou mourir…

     

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       Princesses mais pas trop

     

     

     

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    Quand Blanche-Neige, Cendrillon et la Belle au bois dormant se transforment en espionnes de la Reine, ça ne rigole pas dans le royaume. Leur mission : sauver le prince Armand, kidnappé par la demi-soeur de Cendrillon. Les trois meilleurs agents de la Reine sont sur le coup : Talia (alias la Belle au bois dormant) : experte en arts martiaux et bénie des fées. Blanche (alias Blanche-Neige) : habile en miroir magique et douée en flirt de survie. Danièle (alias Cendrillon) : princesse et agent débutante, mais amoureuse de son prince. Le trio ne reculera devant aucun obstacle pour que le conte finisse comme il se doit, avec un prince, une princesse et des héritiers. Quitte à demander un coup de main aux nains, qui sont parfois bien contents de pouvoir échapper à la mine.

    D'autant plus qu'il ne restait, a priori, qu'un tome. 1 SEUL TOME!!!! Franchement ça les auraient tués de continuer la série?

     

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     Les soeurs Grimm

     

     

     

     

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    Pour Daphné et Sabrina Grimm, la vie n'a pas toujours été un conte de fées. Après la mystérieuse disparition de leurs parents, les deux sœurs sont envoyées chez leur grand-mère... qu'elles croyaient morte depuis longtemps ! Et elles ne sont pas au bout de leurs surprises. L'étonnante Mamie Relda leur apprend qu'elles sont les descendantes des célèbres frères Grimm et qu'elles sont chargées d'une mission : maintenir la paix entre les humains et les créatures féeriques. A peine Daphné et Sabrina ont-elles le temps de se remettre de leurs émotions que, déjà, leur première aventure commence : un géant sorti d'on ne sait où menace la ville !

    Là il restait un peu plus de tomes: 3...et forcément c'est surement dans le dernier tome que la quête que mènent les soeurs depuis le début va enfin trouver une solution. Mais on ne le saura jamais parce que ces *** d'éditeurs français ont trouvé que ça ne rapportait pas assez... Et après ça pleure de perdre des "clients".

     

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     Danny Valentine

     

     

     

     

     

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    Danny Valentine – tempérament de feu et nerfs d’acier – est nécromancienne. Elle loue ses services au plus offrant et ressuscite les morts comme personne. Pourtant elle se serait bien passée de ce contrat avec Lucifer lui-même. Mais comment refuser, et espérer rester en vie ? 
    Engagée pour tuer le fugitif Santino, démon de son état, Danny se voit affublée pour garde du corps d’un autre démon en qui elle n’a pas confiance, et de deux médiums. 
    Cela dit dans cette affaire, ce n’est pas d’amis dont elle a besoin, mais plutôt d’un miracle. Car la dernière fois qu’elle a rencontré l’invincible Santino… elle a failli mourir ! 

    Ici, pareil qu'avec mon choix de bronze: Il ne restait qu'un seul tome pour finir la série. C'est ce genre de choix qui fait que de plus en plus de gens décident de boycotter certaines maisons d'édition parce que c'est vraiment montrer un mépris total pour les lecteurs d'arrêter de publier une série, surtout quand il ne reste qu'un seul tome pour la terminer!

     

     Pour la semaine prochaine le thème sera: Les trois livres dont la suite doit sortir un jour, bientôt, incessamment sous peu (et de préférence avant que l’auteur meure de vieillesse) et que vous attendez avec impatience

     

     

    Et n'hésitez pas à laisser en commentaire votre lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

     

  • The Top Series Addict #6

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    Le Top SeriesAddict a été mis en place par Smells like Chick Spirit. Le principe est, un peu comme le Top Ten Tuesday, de donner une liste de 5 séries, ou élément de série, selon un thème prédéfini à l’avance, parce que, ne nous voilons pas la face, pendant nos temps libres, on ne fait pas que lire, hein ?

     

    Le thème de cette semaine est :

    Les personnages morts trop facilement

    ATTENTION: SPOILER (pour ceux qui sont pas à jour dans les séries)
    On vous aura prévenus!

     

    05 - Paul Hennessy dans Touche pas à mes filles

     

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    Il meurt d'une crise cardiaque en allant chercher le lait... mais bon, il est vrai que les scénaristes n'ont pas eu énormément de choix, puisque c'est la mort de l'acteur, John Ritter, qui les a obligé à trouver une raison à la disparition de Paul.

     

     

    04 - Kate Todd dans NCIS

     

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    Alors que tout le monde croit l'enquête fini et plaisante sur le fait que Kate vient de se prendre une balle dans le gilet pareballe, PAN, une balle dans la tête!
    Alors oui, je sais bien que c'est pour le choc, le coté dramatique, pour bouleverser l'équipe et que sais-je encore, mais bon, c'est quand même une mort "facile". A se prendre une balle, je l'aurais plus imaginée la prendre en poursuivant quelqu'un, ou comme un autre personnage qui se sacrifie en s'enfermant avec une bombe pour sauver l'équipe...

     

     

    03 - Anya dans Buffy

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    Alors bon ok, déjà j'aurais voulu qu'elle s'en sorte parce que merde quoi, Alex a assez souffert comme ça, non? Et puis avoir vécu si longtemps en tant que démon et perdre ses pouvoirs c'était déjà raide mais se battre comme ça pour finir découpée en deux par un type aveugle.... trop bête

     

    02 - Matthew Crawley dans Downton Abbey

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    C'est le problème des acteurs qui veulent quitter les séries en cours de route, faut s'en débarrasser... Alors bien sur, c'est dramatique, il vient à peine de voir son bébé qui vient de naître et il meurt comme ça, à cause d'un bête accident... Mais justement c'est un bête accident... je l'imaginais pas disparaître d'une manière aussi simple...Je l'imaginais pas disparaître du tout!

     

    01 - Joffrey Baratheon

     

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    Ben oui, je sais je suis difficile, mais j'aurais aimé que ce petit salopard souffre mille fois plus que ça... Genre, je sais pas moi, enlever par des ennemis, torturé et pour finir éviscéré dans une arène par un ours... voilà, là ça aurait été une mort à la mesure de son ego!

     

  • [Livre] Danseuse et maman

    Jusqu’à quel point peut-on accepter une descente aux enfers? Quand on est seule face à un monstre, a-t-on une chance de s’en sortir ?

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    Résumé : À 18 ans, Martine tombe amoureuse d'Herby, soi-disant étudiant en médecine. Pour l'aider à financer ses études, elle accepte de danser nue dans un bar de Laval. Elle découvrira assez rapidement qu'Herby lui ment depuis les premiers jours. Il n'est pas étudiant mais plutôt assisté social, près d'un gang criminel. Prise dans l'engrenage de la violence conjugale, Martine se soumet tout de même aux volontés d'Herby, de qui elle tombera enceinte, et continue sa carrière de danseuse.

    Auteur : Mark Fisher et Martine Jeanson

    Edition : Québec Amériques

    Genre : Drame

    Date de parution : 2014

    Prix moyen : 30€

    Mon avis : J’ai bien aimé ce livre même si j’ai parfois eu du mal à comprendre du fait d’expression québécoise que je ne connaissais absolument pas. Heureusement, même si elles sont nombreuses, la plupart se comprennent dans le contexte. Pour les autres, ça ne m’a pas empêché de comprendre le texte.
    Alors les mauvais points d’abord (non parce que si, il y en a quand même) : Tout d’abord je trouve que l’auteur insiste trop sur le coté ésotérique, le bracelet, qui est censé accélérer son karma et « grâce auquel » il arrive des choses incroyables à toutes les personnes à qui elle le confie, la voyante, l’homme et l’enfant mystérieux qui apparaissent et disparaissent comme par enchantement (et qui ne servent pas à grand-chose à mon sens) et genre tout ce qui lui arrive a un coté surnaturel. A se demander si elle écrit une histoire vécue ou une fiction. Je me suis posé la question à plusieurs reprises tant certaines choses paraissaient invraisemblables. Et je continue à me demander si cette histoire est une histoire vraie ou si l’auteur se cache derrière le thème de l’histoire vraie parce qu’elle pense que c’est ce qui fait vendre.
    Le livre est un peu long, parfois je trouve qu’elle décrit certains passages sans grand intérêt avec beaucoup trop de détails.
    La ponctuation est un peu perturbante également. Entre les phrases tronquées avec un point à deux ou trois mots avant la fin de la phrase qui elle-même devient une phrase à elle seule (Ex : Moi – et je sais que c’est stupide de ma part, mais c’était plus fort que moi –, j’ai esquissé un sourire et je lui ai fait un petit salut de la main, comme fait la reine dans ses bains. De foule. ), les questions qui commencent ET finissent par un point d’interrogation (est-ce une règle de ponctuation québécoise ?), c’est un peu dur d’avoir une lecture fluide.
    Coté positif, elle raconte avec une grande précision et une grande simplicité comment une jeune fille de 18 ans s’enfonce dans une relation toxique. Elle montre à quel point les apparences peuvent être trompeuses et à quel point certaines personnes sont prêtes à tout, même au pire, pour se faire du fric sans avoir à lever le petit doigt.
    Elle montre aussi comment la honte et la peur peut pousser quelqu’un à rester dans une telle situation de crainte de se retrouver dans une situation pire encore.
    Le titre est peut être mal adapté puisque l’auteur n’est jamais danseuse et maman en même temps, mais c’est vraiment l’arrivée de l’enfant qui lui donnera la force d’affronter son bourreau.
    Le pire dans ce livre c’est le crédit que l’entourage accorde à cet homme, sa propre mère est plus encline à le croire lui qu’à croire sa propre fille, les policiers, qui interviennent à plusieurs reprises à son domicile, croient sur paroles tout ce qu’il peut leur dire (encore que contrairement à d’autres situations du même genre, il ne semble pas arriver à la couper de ses amies).


    Un extrait : C’est un oiseau de nuit, mon prince haïtien, mais qu’il soit encore debout à quatre heures du matin, c’était mauvais signe. Habituellement, il s’endormait au plus tard vers trois heures.

    J’étais quand même contente qu’il soit debout, parce que je pouvais lui apporter, dans la corbeille de mon amour fou, tout l’argent que j’avais gagné, même en sautant à pieds joints sur ma fierté de femme.

    Il avait bu visiblement et il était en slip, avec une camisole qui montrait le tatouage sur son bras gauche, un ange rouge et noir : j’avais aimé, le premier soir, ensuite je m’étais dit que c’est peut-être pas normal, un ange rouge et noir, et de mauvais augure pour la suite des choses.

    Amoureuses.

    Les seules qui comptaient vraiment pour moi à l’époque. Je te fais cette confidence, lectrice, ma complice dans le désespoir amoureux trop souvent, parce que dans mes cahiers d’écolière, comme j’étais toujours première, les anges qu’on collait comme récompense de mes hauts faits d’armes intellectuels, ils avaient les ailes blanches et bleues et faisaient plus penser à Dieu qu’au diable avec sa queue.

    Regarde mon amour, que je lui ai dit en lui tendant fièrement mon butin de guerre, parce que l’argent, c’est le nerf… de la guerre : amoureuse ou pas. J’ai gagné plus de deux cents dollars !

    Il a pas sauté de joie, comme s’il savait pas s’il devait ou non se réjouir du montant. Moi, j’étais un peu déçue. Je m’attendais à tout sauf à cette réaction, surtout après avoir tant travaillé et m’être tant humiliée.

    Herby m’a pris un peu brusquement l’argent des mains, et tout de suite il l’a compté.

    Il y a juste cent quatre-vingt-quinze dollars !

    Non, il y en a deux cent vingt-cinq, compte bien, mon amour ! On va pouvoir payer notre loyer en retard.

    Il a recompté, plus lentement. Le compte y était. Il aurait dû être content mais il aimait pas quand j’avais raison. Alors il a dit :

    Je pensais que tu aurais fait plus.

    Ben, on est payé juste cinq dollars la danse !

    Il a rien dit. Il est allé se réfugier dans la chambre à coucher.

    Moi, j’étais dans tous mes états. Je me sentais « ordinaire » et affreusement coupable. Comme si je venais de trahir notre amour. J’avais peut-être pas fait exprès, mais je l’avais déçu, mon amoureux.

    Je suis allée le rejoindre dans la chambre. Il se déshabillait. J’ai entrepris de me dévêtir moi aussi. Véritable Sherlock Holmes de ma petite personne, il a alors noté que je portais mon bas de bikini noir :

    Elle est où, ta petite culotte rose ?

    Ben… je…

    De nouveau, je suis troublée. Par l’accusation qui me fait sentir coupable d’un crime que j’ai pas commis. Comme je réponds pas tout de suite, il insiste, pousse plus loin son investigation :

    Tu comprends pas que, quand on aime une femme comme je t’aime, on peut pas tolérer la moindre petite cachette ? Moi, je te dis tout, parce que je suis fou de toi. Toi, pourquoi tu me caches des choses ?

    Non, je… je te cache rien. Ma culotte, je l’ai donnée à Cassandra.

    Cassandra, c’est qui ça ?

    Une danseuse avec qui je suis devenue amie et qui m’a aidée à passer ma première soirée. C’était pas évident, si tu savais, mon amour, se mettre à poil devant cinquante étrangers…

    T’es rendue lesbienne, en plus de ça ! Elle t’a demandé ta culotte comme un trophée après t’avoir baisée ?

    Ben non, on a pas baisé, voyons ! Et ma culotte rose, je lui ai pas donnée, je lui ai vendue. Pour vingt-cinq dollars.

    Pourquoi elle t’aurait donné vingt-cinq dollars pour une culotte que t’as payée cinq dollars en solde chez Zellers ? Je le sais, j’étais avec toi. C’est même moi qui l’ai choisie parce qu’elle était sexy et te faisait un beau cul.

    Je voulais juste lui rendre service, c’est à cause d’un client…

    J’ai voulu lui expliquer le truc du client qui se masturbait en respirant les slips (blancs ou roses), mais j’en avais plus la force. Et en plus, il trouverait sans doute ça hyper dégueulasse, lui qui était si romantique ! Il m’a regardée sans rien dire. Je tremblais intérieurement.

    C’est vrai, ce que tu me racontes là ?

    Oui, je te jure, mon amour, c’est vrai, je te le jure sur la tête de ma mère.

    Je pouvais pas savoir s’il me croyait ou pas. D’ailleurs, il disait rien, ça aidait pas. Finalement, il m’a poussée sur le lit. Il est entré en moi. Sans préavis. Mais ça, j’avais l’habitude. Depuis le premier soir. Qui était un après-midi.

    L’absence de préliminaires, avec Herby, c’était à prendre ou à laisser. Mais là, je sais pas pourquoi, peut-être parce qu’il était plus violent que d’habitude, je lui ai dit :

    Tu me fais mal, mon amour.

    Il m’a ordonné :

    Arrête de pleurer comme un bébé !

    J’ai obéi. J’ai été témoin de sa prise de Troie, je veux dire de moi. Je l’ai regardé s’escrimer, retenant mes larmes auxquelles j’avais pas droit : il est resté en moi quarante, cinquante secondes seulement, mais elles me semblaient si longues, comme des minutes, des heures.

    J’ai eu le sentiment qu’il voulait me défoncer, presque me tuer, comme pour me punir de ma trahison amoureuse. Pour la première fois, je me suis pas plainte, même dans mon esprit, qu’il soit précoce, je veux dire qu’il connaisse vite la volupté, en oubliant comme d’habitude la mienne, quantité négligeable.

    Après avoir eu son moment de joie, il m’a repoussée comme on jette un sac de chips que tu prends même pas la peine de froisser quand il est vide.

    Je suis restée immobile dans le lit, j’osais pas bouger ou fermer les yeux. Dans l’appart d’à côté, qui est pas insonorisé, mais alors là pas du tout, j’entendais nos voisins qui se sont mis à faire l’amour. Bruyamment et longuement. Comme à leur habitude.

    La femme a poussé des cris, puis a ri, puis a gémi. Puis a poussé des cris, puis a ri, puis a gémi. Elle a dit : « Oh my God, oh my God, mon amour, mon amour, tu me tues, tu me rends folle ! Encore, encore, encore ! T’arrête pas ! Dévaste-moi, laisse plus rien ! Je t’appartiens. »

    Lui aussi proférait des gentillesses religieuses et autres, je l’entendais crier, et jouir et rire, et quand je pensais que c’était enfin fini, ça recommençait parce qu’il avait la politesse d’attendre la volupté de sa femme.

    Et je me suis dit que, Jenny, elle devait pas exagérer au sujet de son dernier amant qui avait presque tous les défauts de la Terre mais qui la faisait monter au septième ciel. Deux fois, trois fois et même quatre ou cinq d’affilée quand elle travaillait pas trop tôt le lendemain. Ça ressemblait pas trop à mes émois. Qui se produisaient pas.

    Herby, lui, il a pas pu être contrarié par les extases sonores et autres des voisins. Tout de suite après avoir joui, il s’est endormi. Je le sais, parce qu’il s’est mis à ronfler.

    Quand j’ai été certaine qu’il dormait assez profondément – parce que des fois il ronfle et il ouvre l’œil trois secondes plus tard : je pense qu’il fait de l’apnée ou des mauvais rêves, je sais pas –, entre le cinquième ou le sixième orgasme de la voisine, j’ai pas fait le décompte exact, je me suis levée et j’ai quitté la chambre à pas de loup. Pour aller me laver.

    Je me sentais si sale. Et surtout, je me sentais si seule. Parce que tout ce que j’avais fait, et qui était humiliant, j’avais le sentiment de l’avoir fait pour rien. Parce que mon prince était pas content.

    On dirait qu’il m’a pas crue quand je lui ai dit que j’avais pas baisé avec Cassandra. Ou bien il a fait semblant de pas me croire pour que je me sente encore plus coupable, et devienne plus complètement son esclave, va savoir !

    En me regardant dans le petit miroir des toilettes, je me suis sentie encore plus sale, comme si ça faisait non pas vingt-quatre heures mais vingt-quatre ans que je dansais. Ça doit être la relativité d’Einstein encore une fois ! En plus, je me trouvais laide, moi qui me suis jamais trouvée belle !

    Alors j’ai pris une douche plus longue que d’habitude, et j’ai aussi fait une prière plus détaillée que les autres soirs en demandant aux autorités concernées si mon ange gardien avait pas pris congé. Remarque, chacun a droit à ses vacances, vu que le burnout, c’est le mal du siècle, et même en haut lieu ils sont peut-être pas épargnés, surtout si tu penses à tout ce qui se passe ici-bas et les heures supplémentaires que ça doit demander, mais alors là ! Et dire qu’on est censé entrer dans l’ère du Verseau, où tout le monde il est beau et gentil ! Je suis pas Nostradamus, alors j’aimerais qu’on m’explique !

    Le lendemain, à son réveil, Herby m’a parlé comme si rien s’était passé. Je veux dire après avoir recompté son argent pour voir si je lui en avais pas piqué, quand même ! Il a juste dit :

    — Mon café ! Qu’est-ce que tu attends ?

    Devant notre premier café, il m’a donné un billet de vingt dollars en expliquant :

    - Ça, c’est pour hier soir, le reste, c’est pour le proprio.

     

  • [Film] Anonymous

    Le mystère de Shakespeare enfin dévoilé ?

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    Titre original : Anonymous

    Réalisé par : Roland Emmerich

    Date de sortie : 04 janvier 2012

    Genre : Drame historique

    Pays d’origine : Angleterre, Allemagne

    Durée : 2h18

    Casting : Rhys Ifans, Vanessa Redgrave, Joely Richardson, Jamie Campbell Bower…

    Résumé : C’est l’une des plus fascinantes énigmes artistiques qui soit, et depuis des siècles, les plus grands érudits tentent de percer son mystère. De Mark Twain à Charles Dickens en passant par Sigmund Freud, tous se demandent qui a réellement écrit les œuvres attribuées à William Shakespeare. Les experts s’affrontent, d’innombrables théories parfois extrêmes ont vu le jour, des universitaires ont voué leur vie à prouver ou à démystifier la paternité artistique des plus célèbres œuvres de la littérature anglaise. 
    A travers une histoire incroyable mais terriblement plausible, "Anonymous" propose une réponse aussi captivante qu’impressionnante. Au cœur de l’Angleterre élisabéthaine, dans une époque agitée d’intrigues politiques, de scandales, de romances illicites à la Cour, et de complots d’aristocrates avides de pouvoir, voici comment ces secrets furent exposés au grand jour dans le plus improbable des lieux : le théâtre…

    Les récompenses : Le film a été nommé à quatre reprises, surtout pour ses costumes et l’interprétation de Vanessa Redgrave, mais n’a remporté aucun prix.

     

    Mon avis : Tout le monde (ou presque) a déjà entendu parler au moins une fois de la légende : Shakespeare ne serait pas l’auteur de ses pièces. Il n’aurait été que l’homme de paille de quelqu’un qui ne souhaitait pas faire connaître son talent antistatique. A une époque où le théâtre était considéré comme la voie du diable, les acteurs et les auteurs régulièrement arrêtés, pourquoi pas, on pourrait comprendre qu’un auteur n’ait pas voulu prendre ce risque, et qu’un pauvre bonhomme, qui peinait à nourrir sa famille, ait, lui, bien voulu le prendre contre rétribution.
    Voilà pourquoi j’ai bien aimé l’idée d’Anonymous : Un comte qui a la passion du théâtre et qui ne peut pas, du fait de sa position, en faire l’étalage.
    Il demande donc à un homme du peuple de signer ses pièces afin tout de même qu’elles puissent être jouées (et faire passer discrètement des messages politiques sans risque de se faire trancher le cou)
    Le problème est que ce que j’aime du film s’arrête là.
    Non, j’exagère, j’ai bien aimé le casting.
    J’ai été contente de retrouver Rhys Ifans, anonymous-movie-stills00-6.jpgqui joue le rôle du comte d’Oxford (qu’on a pu voir dans Harry Potter sous les traits de Xénophilius Lovegood ou plus récemment dans le rôle de Mycroft Holmes dans Elementary).

     

     

     

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    J’ai aussi apprécié de voir Vanessa Redgrave qui campe ici Elizabeth 1ère alors que, petit clin d’œil historique, en 1971, elle avait interprété Marie Stuart, 

     

     

    Joely-Richardson-stars-as-Young-Queen-Elizabeth-I-in-Anonymous.jpgJoely Richardson qui joue Elizabeth jeune (et qu’on a pu voir dans la série Nip Tuck mais qui jouait également la reine Catherine Parr dans les Tudors et La reine Tatiana dans Vampire Académy)

     

     

     

     

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    ou encore Jamie Campbell Bower qui interprète le rôle du comte d’Oxford jeune (et qu’on a pu voir dans le rôle du Volturi Caius dans Twilight, dans celui de Gellert Grindelwald jeune dans Harry Potter ou encore dans le rôle d’Antony Hope dans Sweeny Todd).

     

    En dehors de ça, le scénario est brouillon. On passe d’une période à une autre sans aucune précision, sans rien qui puisse nous prévenir. Les personnages secondaires sont si nombreux qu’on ne sait jamais, avant d’avoir vu un des principaux, jeune ou âgé, si nous sommes au début du règne d’Elisabeth ou à la fin.

    Le scénariste n’a pas fait de William Shakespeare un simple homme de paille, il en fait un acteur raté, magouilleur et probablement meurtrier (bien que rien ne le prouve). De la reine, il fait une vrai Marie-couche-toi-là, qui depuis l’âge de 16 ans pond des bâtards en cachette dans toute l’Angleterre.
    Ce qui aurait pu être un grand film, donnant une plausible réponse à la grande question : « Shakespeare était-il l’auteur de ses pièces ? » devient une juxtapositions de scènes qui semblent avoir été assemblées au petit bonheur la chance.
    Bref… j’ai tenu jusqu’à la fin du film, mais c’était juste !


     

     

  • The Top Ten Tuesday #6

    Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. 
    Ce rendez-vous a initialement été créé par 
    The Broke and the Bookish et repris en français par Iani

     

    Le thème de cette semaine est :

     

    Les 10 livres que vous aimeriez prendre dans votre sac de plage cet été

     

     

    01 - Bons baisers de Californie, Jody Gerham

     

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    02 - Cocktail club, Sophie Kinsella

     

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    03 - Sea, sex...and Sean, Cathy Yardley

     

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    04 - Le Robinson suisse, Johann David Wyss

     

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    05 - Le Prince d’été, Alaya Dawn Johnson

     

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    06 - Le chant de l’océan, Marie Bernadette Dupuy

     

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    07 - Écume de sang, Elizabeth Haynes

     

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    08 - La merveilleuse boutique de crèmes glacées de Viviane, Abby Clements

     

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    09 - Crimes et cocktails en série, Wendy Robert

     

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    10 - Gin tonic et concombre, Rafaele Germain

     

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  • C'est lundi que lisez vous? #5

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    1. Qu'ai-je lu la semaine passée?

    2. Que suis-je en train de lire?

    3. Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez vous?

     

  • [Livre] La dame aux papillons

    Les apparences sont importantes dans l’Angleterre Victorienne, pourtant elles peuvent être si trompeuses…

    Je remercie les éditions Artalys pour cette lecture

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    Résumé : Port Royal, 1815.
    Violet Sorrow, née d’une Créole et d’un Anglais, ne se tient plus de joie ! Elle va enfin rencontrer la famille de son défunt père et visiter la lointaine Angleterre, dont son père lui a tellement parlé. Mais quand elle arrive sur place, elle reçoit un accueil mitigé. Son cousin germain Andrew, ce jeune homme exécrable qui passe ses journées à boire, semble la détester, alors que sa cousine Constance l’enchante par son caractère joyeux et spontané. La société anglaise est-elle aussi parfaite qu’elle l’avait pensé ? Et quel secret cache aux yeux du monde William, l’oncle de Violet ?


    Auteur : Jess Swann

    Edition : Artalys

    Genre : Fantasy

    Date de parution : 26 mai 2014

    Prix moyen : 12,90€

    Mon avis : Parce qu’il a épousé une métisse, le père de Violet a été déshérité et renié par son propre père. Après sa mort, sa veuve, Amara, et la jeune fille se retrouve dans une situation délicate puisque complètement ruinées. La seule solution serait de donner Violet en mariage au vieux gouverneur dont elle attise la convoitise. Mais Amara est réticente à vendre ainsi sa fille.
    Le grand père étant décédé, Amara écrit au frère cadet de son défunt mari qui a hérité du titre et de la fortune familiale.
    A sa grande surprise il lui envoie de l’argent et invite Violet à venir rencontrer la branche anglaise de la famille.

    Dès le début, mes sentiments ont été mitigés vis à vis de cette famille. Constance, la cousine, m’a mise immédiatement mal à l’aise, de même que William, l’oncle.

    Quant au cousin Andrew, clairement alcoolique, il m’a semblé qu’il voulait dire quelque chose d’important, de primordial, mais sous couvert de rejet et d’agression.
    William souffle le chaud et le froid et Constance semble parfaitement instable.
    Au début je soupçonnais quelque chose de trivial, du genre se débarrasser de la cousine « impure », de la créole. Puis le coté fantastique a commencé à faire tout doucement son apparition et mes soupçons ont changés de nature.
    Je soupçonnais toujours les même personnes et je ne me suis pas vraiment trompée sur les rôles de chacun d’eux. Mais je suis totalement passée à coté de leur but et de leurs motivations… j’étais partie dans une toute autre direction et j’ai été agréablement surprise.
    Seul bémol, qui n’en est pas vraiment un car il est bien écrit et bien menée, c’est la fin…

    Sans trop en dévoiler, je dirai simplement que j’espérais un autre dénouement.

    Un extrait : La cloche de l’église sonnait onze heures lorsque Violet, hors d’haleine, gravit quatre à quatre les marches qui menaient à la grande porte de sa maison. Ana, l’unique femme de chambre qui faisait également office de cuisinièrelui adressa un regard désapprobateur et la jeune fille grimaça. Elle était censée être rentrée depuis vingt minutes au moins et n’aurait sans doute pas le temps de se changer. Comme pour confirmer cette pensée, la voix de sa mère l’appela depuis le salon.

    « Violet ? Viens donc nous rejoindre. »

    La jeune fille lissa du plat de la main sa robe de percale rose et obéit. Embarrassé par son retard, elle ne remarqua pas la tension légère du visage de sa mère et se tourna vers leur visiteur, le gouverneur Ross.

    « Monsieur », salua-t-elle le vieil homme, accompagnant ses paroles d’une rapide révérence.

    Les yeux porcins du gouverneur se posèrent sur le buste de Violet que nul corset n’emprisonnait :

    « Votre fille grandit chaque jour un peu plus, Amara.

    — Certes, mais elle n’est encore qu’une enfant », rétorqua la mère en faisant signe à Violet de s’asseoir.

    Mal à l’aise, la jeune fille sentit le regard du gouverneur s’appesantir sur elle tandis qu’elle rejoignait sa place.

    La conversation, interrompue par son arrivée tardive, reprit son cours et la jeune fille écouta avec une inquiétude grandissante monsieur Ross exposer l’étendue de leurs difficultés financières. Certes, elle n’ignorait pas que la mort de son père, survenue deux ans plus tôt, les avait placées dans une situation délicate, mais elle était loin de soupçonner qu’elle soit si grave. Amara, quant à elle, ne bronchait pas. Droite sur son siège, elle s’appliquait à conserver un visage impassible et la jeune fille ressentit une bouffée de fierté devant son attitude.

    « Croyez bien que je n’ignore rien de notre situation, finit par déclarer sa mère. Je n’ai pas attendu votre visite pour chercher un moyen d’y remédier. »

    Un léger sourire incurva les lèvres du gouverneur devant cette affirmation.

    « Ma chère Amara, déclara-t-il avec onctuosité, en vérité, la solution est simple : toutes ces difficultés pourraient être aplanies si vous et votre fille bénéficiez de l’appui et du soutien d’un homme. »

    Tout en parlant, il reposa ses yeux sur Violet et la mère crispa les mâchoires.

    « J’ai écrit au frère de mon défunt époux pour l’avertir de notre situation, je ne prendrai aucune décision tant que je n’aurai pas reçu sa réponse. »

    Le gouverneur reporta son attention sur elle.

    « Comme vous le savez, mon beau-père s’est éteint l’année dernière, poursuivit Amara, et…

    — Vous espérez que le fils sera moins strict que le père, la coupa grossièrement le gouverneur. Je suis navré d’être celui qui brise vos illusions mais, à votre place, je n’y compterais pas. Je connais un peu le frère de votre époux et la réputation de William n’est plus à faire. À l’instar de son père, il ne reconnaîtra jamais l’union de son frère et d’une indigène. »

    Les joues d’Amara se marbrèrent de rouge et Violet hoqueta devant la rudesse des termes employés par le gouverneur. La jeune fille tendit la main pour la poser sur celle de sa mère mais avant qu’elle ait pu finir son geste de soutien, Amara releva fièrement le visage.

    « Je suis certes métisse, gouverneur Ross, mais cela ne fait pas de moi votre inférieure. »

    L’homme leva les bras en signe d’apaisement.

    « Loin de moi cette idée, ma chère, mais mes compatriotes sont loin de tous partager cette opinion et William Sorrow fait partie des plus farouches défenseurs de la pureté du sang anglais. »

    Cette fois, Amara se redressa et avança vers l’homme.

    « Nous verrons bien, gouverneur. Pour ma part, je préfère attendre la réponse de Mr Sorrow avant de prendre une décision qui engagerait l’avenir de Violet, affirma-t-elle d’un ton sec. Je vous remercie de votre sollicitude, mais je sais à quel point vous êtes un homme occupé, aussi ne vous retiendrai-je pas plus longtemps. »

    Les yeux vicieux du gouverneur s’étrécirent encore un peu plus mais il masqua sa rage sous un sourire affable.

    « Bien entendu, chère Amara, cette décision vous appartient. Cependant, si d’aventure les choses ne tournaient pas en votre faveur, sachez que je serais heureux de vous prendre sous ma protection, votre fille et vous. »

    Amara le remercia d’un sourire forcé tandis que Violet fronçait les sourcils. En dépit de sa curiosité, la jeune fille attendit que le gouverneur ait pris congé pour interroger sa mère.

    « Que veut-il dire, ce vieux fossile ? Vous a-t-il demandé de l’épouser ? » s’enquit-elle avec une moue.

    Les yeux sombres et las de sa mère se posèrent sur elle.

    « Non Violet. À ses yeux, je suis sans doute trop indigène et trop âgée pour faire une bonne épouse, ironisa-t-elle. C’est ta main qu’il est venu solliciter. »

    La jeune fille ne put retenir une grimace de dégoût à cette idée et Amara la regarda avec un mélange de pitié et de fermeté.

    « Rassure-toi, il est hors de question que je vende mon unique fille à cet homme. Je préférerais encore en être réduite à la mendicité. »

    L’expression du visage de Violet s’altéra tandis que l’inquiétude prenait le pas sur ses autres considérations.

    « Sommes-nous devenues si pauvres que ses paroles laissent à penser ? »

    Amara hésita. Elle envisagea un instant de mentir mais son honnêteté naturelle l’emporta.

    « Oui.

    — Mais… je ne comprends pas, je croyais que les revenus de père nous mettaient à l’abri du besoin ! »

    L’aînée exhala un long soupir.

    « Lorsque ton père était en vie et menait ses affaires, c’était le cas. Malheureusement sa disparition brutale nous a laissées dans une situation difficile. Son associé en a profité pour mettre la main sur son commerce et prétend que celui-ci a périclité.

    — Mais la fille de John passe son temps à exhiber de nouvelles toilettes dans toute la ville !

    — Je sais. Seulement, je ne suis qu’une femme, non anglaise de souche qui plus est, et à cause de cela, je peine à faire valoir nos droits. Je comptais sur le gouverneur pour nous aider, mais le prix qu’il demande est trop élevé pour que je l’accepte. »

    Violet baissa les yeux.

    « Pensez-vous que mon oncle nous aidera ?

    — Je l’ignore… Comme tu le sais, ton grand-père a renié ton père après notre mariage et même après que je l’ai averti de sa mort, il n’a pas tenté de nous connaître ou même de nous approcher. Mon seul espoir est que William soit moins buté que son père. Georges disait toujours qu’ils étaient proches avant notre rencontre. »

    Violet secoua la tête.

    « Je ne comprends pas… pourquoi réagissent-ils ainsi ? Ils n’ont même pas essayé de nous rencontrer, comment peuvent-ils nous condamner sans savoir qui nous sommes ? »

    Amara caressa sa joue avec tendresse et expliqua avec une pointe d’amertume :

    « Parce qu’à leurs yeux, je ne suis qu’une indigène, une exotique que l’on prend comme maîtresse, pas pour femme. Ma mère était une esclave au service d’un Anglais, c’est une chose qui ne s’oublie pas facilement. Surtout chez les Sorrow.

    — Mais père s’en moquait lui ! Il vous aimait ! »

    Le visage d’Amara s’adoucit alors qu’elle se perdait dans ses souvenirs.

    « Georges était différent. »

    La jeune fille ne répondit pas et sa mère écarta une mèche de son visage.

    « Ne t’inquiète pas. Nous ferons face le moment venu. »

     

  • Le tiercé du samedi #5

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres dont l’un des personnages ne dormirait pas dans la baignoire si d’aventure il sonnait chez vous, harassé, fatigué, et poursuivi par d’infâmes créatures 

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

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    Quatre dans Divergente

     

     

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    Dans un Chicago post-apocalyptique, la société est divisée en 5 factions : les Altruistes, les Audacieux, les Sincères, les Érudits et les Fraternels. Chacune est consacrée au culte d’une vertu dans l’espoir de créer une civilisation parfaite. Les enfants grandissent dans la faction où ils sont nés. À 16 ans ils doivent choisir quelle sera la leur, pour la vie. Avant de prendre cette décision, ils passent des tests pour connaître la vertu la plus proche de leur personnalité. Pour Beatrice, issue d’une famille Altruiste, le choix s’annonce plus difficile encore.
    Son choix ne sera pas sans conséquences. Il apportera le chaos mais lui fera aussi découvrir l’amour...

    J'ai bien aimé le choix de l'acteur qui incarne Quatre à l'écran, mais c'est plus sa personnalité que sa belle gueule qui me font complètement fondre! Du coup, voir le film n'a pas changé mon opinion sur Quatre.

     

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    Adam White de Morgane Kingsley

     

     

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    Morgane est une exorciste : elle "tue" les démons qui ont pris un hôte illégalement ou qui sont devenus incontrôlables. Sauf qu'il se trouve qu'elle a aussi un démon, et pas n'importe lequel en plus...
    Hôte malgré elle, elle tente alors de rester en vie en évitant les traqueneurs lancés par de mystérieux ennemis qui tentent de supprimer Lugh, son démon. Protégée par Adam, un démon fidèle à Lugh, elle refuse de continuer à se cacher quand Brian, son petit ami, est kidnappé puis torturé...

    Bon ok il est bi, ok c'est un démon (et pas au sens figuré), ok il verse dans le sado-maso... mais Rhaaaa quand on lit sa description...C'est impossible de ne pas succomber!

     

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    Eric Northman de la communauté du sud

     

     

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    La jeune serveuse de Chez Merlotte, Sookie Stackhouse, très attirée par les vampires, a, en outre, l'extraordinaire faculté de lire dans les pensées d'autrui. Ses aventures dans la petite ville de Bon Temps commencent alors qu'une série de crimes sème la terreur et qu'elle tombe amoureuse d'un beau vampire, Bill Compton. Tandis que, très vigilante, elle veille à ce qu'il ne boive que de son sang, ses relations avec la communauté à laquelle il appartient vont la précipiter dans des enquêtes au péril de sa vie...

    Bon j'admets, quand je pense à Eric Northman, c'est immédiatement l'image de l'acteur qui l'incarne à l'écran qui me vient à l'esprit. C'est ce qui arrive quand les séries sont adaptées à l'écran, soit le personnage ne cadre pas du tout avec l'image qu'on en avait et du coup il nous laisse froide (et souvent le personnage du livre nous plait moins) soit il colle presque parfaitement à l'image qu'on s'en était faite et alors là, ça nourrit les fantasmes!

     

    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres que les maisons d’édition françaises ont cessés de publier alors que vous savez que la suite existe en anglais et que comme vous n’êtes pas bilingue vous hésitez entre leur envoyer des chocolats empoisonnés ou mourir…

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

  • The Top Series Addict #5

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    Le Top SeriesAddict a été mis en place par Smells like Chick Spirit. Le principe est, un peu comme le Top Ten Tuesday, de donner une liste de 5 séries, ou élément de série, selon un thème prédéfini à l’avance, parce que, ne nous voilons pas la face, pendant nos temps libres, on ne fait pas que lire, hein ?

     

    Le thème de cette semaine est :
    Les séries pour lesquelles on trouve toujours du temps pour les revoir

     

    05 - Dr House

     

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    J'aime cet homme. Il est odieux et il est névrosé et on se demande comment ses internes le supporte et comment Wilson peut toujours lui pardonner, mais c'est un pur génie!

     

    04 - Charmed

     

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    Je sais, c'est une série pour les ado et bla et bla mais justement, j'en était une d'ado quand elle passait à la TV et la revoir me rappelle de bons souvenirs. C'est bien de retomber en enfance parfois!

     

     03 - Kaamelott

     

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    Alexandre Astier est mon idole, mon Dieu sur terre que ce soit dit. Je trouve qu'il joue et qu'il écris avec beaucoup de talent. Dans la série je ne saurais dire qui d'Arthur ou de Léodagan je préfère.
    Par contre, à la place de Guenièvre, je vous garantie qu'il y a longtemps qu'Arthur se serait pris un plat à rôti dans le Pif. D'ailleurs, avec la mère qu'elle a, je ne comprend pas qu'elle se laisse faire comme ça...

     

     02 - Gilmore girls

     

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    C'est une série légère et amusante, avec parfois des moments de doutes ou de tristesse mais dans l'ensemble c'est une série "remonte-moral" (même si je suis absolument en désaccord avec la fin).

     

     01 - Game of thrones

     

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    Les livres sont un peu plus dur à suivre que la série car ils sont plus détaillés, il y a énormément d'événements qui s’enchaînent et s'enchevêtrent et la moindre phrase qui semble anodine peut avoir une importance capitale 3 tomes plus tard.
    Du coup, même si j'aime beaucoup les livres, je comprends quand même mieux l'histoire avec la série!

     

     

  • [Livre] Amour, Orgueil et Préjugés

    Une adaptation moderne très réussie du roman de Jane Austen.

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    Résumé : Cassandra Nothfield est étudiante à la faculté de Lettres de Limerick, Irlande. Si elle a une tendresse particulière pour son père, professeur retraité de Lettres, et une grande complicité avec sa sœur aînée, au caractère pourtant radicalement opposé au sien, Cassandra se sent en décalage avec sa mère et ses autres soeurs. Toutefois, aussi exubérantes que ces dernières puissent être, elle ne tolère pas qu'on les raille.
    Pour qui se prend ce grand brun aussi séduisant qu’arrogant qui se tient aux côtés du jeune directeur Lorley, lors de la présentation de la nouvelle filiale commune à leurs deux groupes ?
    Toutefois, les apparences sont souvent trompeuses et la fierté mauvaise conseillère.
    Les actes se révèleraient-ils plus éloquents que les mots lorsqu’il s’agit d’amour ?


    Auteur : Jess Swann

    Edition : Les roses bleues

    Genre : romance

    Date de parution : 25 octobre 2013

    Prix moyen : 14€

    Mon avis : Bon j’avoue, je n’ai pas encore lu Orgueil et préjugés (remarquez il a été publié en 1813, on est plus à quelques années près, hein). Du coup, je ne peux pas faire de comparaison entre le roman de Jane Austen et celui-ci, qui en est une adaptation moderne.
    Ce que je peux en dire, en revanche, c’est qu’une fois que j’ai ouvert ce livre, j’ai été incapable de le refermer avant la dernière page (ou presque, ok, j’ai bien été obligé de m’interrompre pour dormir, je ne voyais même plus les lettres).

    J’ai beaucoup aimé les clins d’œil au roman original comme le fait qu’au début du roman, Cassandra, étudiante en littérature, étudie Orgueil et préjugés à la fac, ou plus tard quand elle reproche à son amie de faire des choix de vie comme si elle était dans un roman de Jane Austen…
    Brittany, l’aînée, et Cassandra, la seconde, sont sans contexte les plus équilibrées de la famille. Brittany est peut être trop réservée et Cassandra un peu trop prompte à juger les gens mais elles savent toutes deux se remettre en question. Le père est trop effacé et, s’il avait tapé du poing sur la table, sans doute que beaucoup de choses ne se seraient pas passées…
    Les deux personnages que j’ai le plus détesté sont Stanley qui est obséquieux avec ceux qu’il juge au-dessus de lui (comprendre : plus riche que lui) et pédant et moralisateur envers tous les autres, et Doralee, la mère qui est tout bonnement odieuse. Elle vit dans un monde de fiction (j’ai d’ailleurs appris qu’amour gloire et beauté était un spin off des feux de l’amour… ben quoi ? Y’a pas de petites connaissances), ne pense qu’à l’argent, surtout celui des autres, est bavarde, stupide et vulgaire… Honnêtement je ne sais pas comment Cassandra peut garder son calme face à elle. Pour ma part, je lui aurais dit ses quatre vérités depuis longtemps.
    Une chose est sure c’est qu’il m’a donné envie de lire le roman original pour voir si l’impression que j’ai eue en lisant « Constance et Séduction » du même auteur (adaptation de « raison et sentiments ») se confirmait sur ce roman à savoir que la trame était respectée mais que pour autant, on avait l’impression de lire un tout autre roman…
    J’ai commencé ce livre avec une petite pointe d’angoisse, car j’avais tellement aimé « constance et séduction » que j’avais peur d’en attendre trop de l’auteur et d’être déçue mais ça n’a absolument pas été le cas.
    Et même si l’auteur elle-même m’a mise en garde sur le genre totalement différent qu’était le 3ème roman que j’ai de sa plume, je ne suis pas inquiète et j’attends avec impatience de le lire.


    Un extrait : Comme à chaque fois que j’ouvrais ce livre, je ne pus m’empêcher de songer à la justesse des premiers mots de l’auteure. Si Jane Austen avait vécu à notre époque, elle aurait sans doute commencé son roman par une mise en garde à l’intention du célibataire riche et célèbre, proie d’élection des starlettes qui s’étalaient dans les télé-réalités ou les journaux que ma mère dévorait à longueur de journée.

    Justement quand on parlait de Maman…

    — Tu te rends compte, Francis ? Le journal dit que Matthew Lorley lui-même sera présent !

    Je n’avais pas besoin que ma mère précise sa pensée pour comprendre de quoi elle parlait. C’était l’événement de Limerick, le retour de l’enfant prodigue après son exil dans la si lointaine Angleterre.

    — Pourquoi ne serait-il pas là, Doralee ? C’est son magasin, après tout, répondit mon père avec placidité.

    Cher Papa, toujours si calme. Je me demandais souvent ce qui avait poussé deux personnes aussi dissemblables que mes parents à se marier. Maman, elle, continua à jacasser, comme il fallait s’y attendre.

    — Tu savais qu’il avait un magasin à Londres maintenant ? Est-ce que tu le savais Francis ?

    En vérité, Lorley’s Store possédait une trentaine de magasins à travers le monde si on en croyait leur site internet, mais elle était déjà assez excitée comme ça pour que quiconque ne souhaite en rajouter.

    — Et toi Cassandra ? m’interpella-t-elle. Avec toutes les études que tu fais, tu dois bien savoir ça !

    Je soupirai.

    — J’étudie la littérature Maman, pas le commerce.

    — Pff, qui s’intéresse encore à de vieux bouquins poussiéreux ?

    Moi. Et Papa aussi, mais Maman m’avait déjà oubliée pour revenir au sujet qui l’occupait depuis trois jours.

    — Riche et célibataire, c’est écrit dans la Gazette de Limerick : Matthew Lorley n’a hélas toujours pas trouvé l’Amour !

    — Et alors ? s’enquit Papa.

    Je retins difficilement mon envie de rire pendant que Maman s’empressait de l’éclairer.

    — Il est jeune, riche et beau. Il ne lui manque qu’une femme !

    — Et qu’est ce qui te permet de penser qu’il compte la trouver à Limerick ?

    Maman soupira qu’il ne comprenait rien tandis que mes sœurs entraient à leur tour dans le salon. Ma tranquillité était désormais bel et bien enterrée et je me résignai à reposer mon livre sur l’accoudoir de mon fauteuil.

    *

    — De quoi parlez-vous ? demanda Nikki, une de mes cadettes.

    Comme si elle ne le savait pas ! Mais, aux vues de ses dernières notes, Nikki avait tout intérêt à inciter les parents à parler d’un autre sujet.

    — De Matthew Lorley, voyons !

    — Votre mère s’est mise en tête qu’il allait épouser une fille du coin, précisa Papa.

    — Et pourquoi pas ? Ça arrive tous les jours ce genre d’histoire, regardez Nikki ! Elle était strip-teaseuse, quand elle a rencontré Victor.

    Et c’était reparti… Victor et Nikki Newman de The Young & The Restless 1Les héros de ma mère. Tout en parlant, elle jeta un coup d’œil à l’affiche publicitaire qu’elle avait fait encadrer, et je songeai une fois de plus que je haïssais cette horreur. Comme si ce n’était déjà pas suffisant que l’on doive toutes nos prénoms à ce soap stupide.

    — Maman, ce n’est qu’un feuilleton, des choses pareilles n’arrivent pas dans la vraie vie, tentai-je.

    Mais, une fois lancée sur son sujet favori, Maman avait toujours du mal à s’interrompre.

    — Ça arrive quand une fille se donne les moyens d’atteindre son but. Je compte particulièrement sur toi pour ne pas me décevoir, Brittany ! J’espère bien que tu vas aller te présenter à Mr Lorley. Après tout, il organise cette soirée pour rencontrer ses employés, non ?

    Mon aînée, déstabilisée, baissa les yeux. La partie était perdue d’avance : Britt n’avait jamais eu le courage de s’opposer à qui que ce soit et encore moins à notre mère.

    — Mais, je ne suis qu’en contrat temporaire, alors je ne suis pas sûre de devoir m’y rendre.

    Au moins, elle avait essayé.

    — Ah non, pas de ça Brittany ! Tu iras même si je dois t’y trainer par la peau du dos. D’ailleurs nous irons tous.

    Maman avait parlé, fin de la discussion.