Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • [Livre] J'ai rencontré Victor-Terreur

    Quand on vous dit qu'il ne faut pas faire de stop!

    Je remercie les éditions « Mon petit éditeur » pour cette lecture

     

    victor terreur.png

    Résumé : C'est l'histoire d'un dernier lieu où une improbable litanie d'individus est venue solder ses comptes. Marc est l'un d'eux. Scénariste pour séries télé, il croise, huit ans après l'avoir vu abattre deux hommes, celui qu'il a surnommé Victor-Terreur. 
    Condamné à fuir, courant dans Paris, Marc tombe sur une affichette qui lui soumet l'idée de se faire passer pour un pasteur au sein d'une clinique Évangélique. 
    Marc, y voit là le moyen d'échapper à cet homme et un clin d'œil surgi de l'enfance. Il accepte l'étrange proposition et débarque dans une curieuse clinique située à tout juste dix km du village où sa mère et sa grand-mère ont trouvé la mort six ans plus tôt, dans un étrange accident de voiture en bordure de Loire. 
    Dans cette demeure, Marc va, au détour des couloirs, croiser d'improbables personnages. La femme à la double vue, la fille à l'œil de verre, l'infirmière décolletée, la chanteuse de comptine, l'artiste peintre, l'archer, l'improbable neveu, le tueur retraité, l'alpiniste soupçonneux, et puis l'enfant qui ne dormait pas. Lui qui croyait échapper à son passé et à la peur, va finalement rencontrer un truc inimaginable, inintelligible et dingue.

    Auteur : Laurent Bernard

    Edition : Mon petit éditeur

    Genre : Thriller

    Date de parution : 2013

    Prix moyen : 19€

    Mon avis : L’idée de départ est intéressante dans ce livre, l’écriture est agréable bien que le découpage en longs paragraphes plutôt qu’en chapitres soit inhabituel.
    Tout était réuni pour que le livre soit génial, et, comme on dit, il se laisse lire. Mais quelque chose me chiffonnait et j’ai mis un bon moment à mettre le doigt dessus et cela tient en une phrase : trop de coïncidences tue la coïncidence.
    C’est exactement cela, il y a trop de coïncidences à un point de cela devient invraisemblable.
    Bon, 8 ans plus tôt, le narrateur, Marc, se fait prendre en autostop sur la route de Carcassonne. Mauvais endroit, mauvais moment, mauvaise personne, il se retrouve complice et témoin d’un double meurtre assorti de cette menace : si je te revois un jour, je te tue.
    Jusque là, ok, il faut bien un commencement.
    8 ans passent et, en sortant du bureau de son patron, paf, voilà-t-il pas que Marc tombe nez à nez avec le même sale type qui bien sûr le reconnait tout de suite.
    Suite à un certain nombre événements, Marc se fait passer pour un pasteur, quitte Paris, et va s’enterrer dans une clinique au fin fond de la Drôme… Et là re Paf, il se trouve que le tueur a des connaissances dans cette même clinique, est responsable d'événements dont Marc n’avait pas connaissance mais qui le touchent de près…
    Bref, trop de coïncidences pour être crédible. La fin aussi est complètement inimaginable. Les événements du dernier chapitre sont comme effacés, comme s’il ne s’était rien passé, ce qui est plus qu’improbable.
    Bref, ce qui domine ce livre c’est l’invraisemblance et une invraisemblance que je n’ai même pas rencontré dans des romans de fantasy (qui pourtant pourraient se le permettre).
    Cela a quelque peu gâché le plaisir de la lecture. J’aurais préféré une traque en bonne et due forme. Une raison plausible de l’arrivée du tueur dans ce village perdu (travail de recherche, intimidation, voire torture de l’entourage…).
    Ici rien n’est expliqué, rien ne se finit vraiment.

     

    Un extrait : Il y a huit ans, j’en avais 22, nous venions de gagner une coupe du monde, et durant ce même été, j’avais fait un truc qu’il ne fallait pas parce que j’avais été là où il ne fallait pas.
    Et aujourd’hui que je suis assis dans un compartiment de train face à un homme d’église, je ne peux m’empêcher de penser que la vie a le chic pour que ce qui était prévisible n’arrive jamais.

     

    Je monte dans une BMW grise, 22 degrés

    Lorsque la voiture s’était arrêtée au bord de la route, j’avais été soulagé. La première chose que je remarquai fut que vu le modèle, il devait y avoir la clim à l’intérieur. Une belle berline, classique, une marque allemande, gris métallisé. Je marchais déjà depuis un bon moment, depuis le matin très tôt, avec un sac à dos bien chargé et ce depuis trois semaines. Et comme tous les jours, arrivé le cœur de l’après-midi je crevais de chaud et je commençais à en avoir marre.
    Le type au volant allait certainement m’avancer plus vite qu’à pied. Peut-être pas jusqu’à Carcassonne mais m’avancer quand même.

    — Merci de vous arrêter, lui dis-je une fois sa voiture garée sur le bas-côté.

    — Pas de souci, montez, me répondit-il.

    L’homme, la quarantaine, un polo bleu uni, une veste légère posée sur son dossier, semblait en pleine forme. Un corps alerte, fort, une fine barbe soignée et un visage sec qu’on pouvait associer à ces écrivains aventuriers du début du XXe siècle.

     

    Et l’aventure se dessinait sur ses avant-bras. Un bronzage net, des muscles saillants et deux cicatrices qui laissaient imaginer des coups de couteaux.
    Alors que je montais dans sa voiture, l’homme me délivra un sourire que je jugeai à la fois bienveillant, apaisant et en même temps intimidant.
    Il était d’autant plus impressionnant qu’il semblait l’ignorer. Lui et sa voiture étaient impeccables mais n’avaient pas l’air totalement à leur place sur cette route.
    Je fis gaffe à ne rien salir et déposai mon sac à l’arrière. L’homme enclencha la première. Il y avait la clim, 22 degrés.

    — Qu’est-ce que vous faites sur cette route, me demanda-t-il après quelques secondes.

    — Je parcours le GR de château en château depuis maintenant trois semaines.

    — Super, beau projet, et vous allez où comme ça ?

    — Idéalement jusqu’à Carcassonne si cela vous est possible.

    — Oui, mais pourquoi remonter aussi haut et aussi vite ?

    — Je commence à trouver le temps long, trois semaines, et puis j’ai envie de rentrer.

    — Et où ça ?

    — Paris, et puis de toute façon la rentrée approche.

    — Vous êtes étudiant ?

    — Oui, en fac de lettres.

    Le type sourit.

    — Moi aussi j’aurais bien aimé faire des études de lettres, ajouta-t-il.

    — Oh, pas de regrets à avoir, ça sert à rien.

    — Pas sûr puisque vous êtes là.

    C’est alors moi qui souris. Puis l’homme introduisit un disque dans son autoradio. The Band, Long Black Veil. Je connaissais le groupe et le morceau, des héros de mon père. Il était parti quand j’avais dix ans, une drôle de maladie, me laissant ses disques et le souvenir de deux parties de chasse alors qu’il n’aimait pas ça. Le type tapotait sur son volant. 

     

  • Le tiercé du samedi #3

    podium.jpg

    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

     

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres pour lesquels vous envisageriez de rejouer Misery et de kidnapper l’auteur pour le forcer à écrire une suite.

     

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

    coupe de bronze.jpg

     

     

    Vampire Academy de Richelle Mead

     

     

    vampire-academy,-tome-1---soeurs-de-sang-78222.jpg

    Rose Hathaway est la gardienne de Lissa, sa meilleure amie depuis toujours. Rose, elle, est une dhampir : mi-humaine mi-Moroi, elle ne peut pas utiliser de magie (réservée aux Moroi) mais donnerait sa vie pour Lissa. Celle-ci, plus connu sous le nom de Vasilissa Dragomir, est une princesse des 12 familles royales Moroi. 
    Après deux ans passés à fuir la Vampire Academy, Rose et Lissa sont rattrappées par Dimitri, un autre garde du corps, qui les ramènent alors à l'école.
    Ignorant au mieux toutes les rumeurs courant à leur sujet, Rose commence alors ses sessions d'entraînements avec Dimitri, le beau gardien russe, tout en surveillant Lissa parallèlement. Fragile, celle-ci use à tort de ses pouvoirs pour rendre la vie plus facile à sa meilleure amie et pour redevenir populaire auprès des autres élèves. Mais le danger se rapproche, et le jeu que joue Lissa devient de plus en plus dangereux... Rose arrivera-t-elle à sauver sa meilleure amie autant des Strigoi que d'elle-même ? 

    Parce que c'est bien beau de savoir que leur emploi du temps respectifs vont concorder et qu'ils sont les chouchous de la reine, mais j'aimerais quand même en savoir un peu plus sur la vie de Dimitri et Rose maintenant qu'ils risquent moins leur vie que pendant les 6 tomes.

     

    coupe d'argent.jpg 

     

    La série Morgane Kingsley de Jenna Black

     

     

    morgane-kingsley,-tome-1---demon-interieur-68623.jpg

    Morgane est une exorciste : elle "tue" les démons qui ont pris un hôte illégalement ou qui sont devenus incontrôlables. Sauf qu'il se trouve qu'elle a aussi un démon, et pas n'importe lequel en plus...
    Hôte malgré elle, elle tente alors de rester en vie en évitant les traqueneurs lancés par de mystérieux ennemis qui tentent de supprimer Lugh, son démon. Protégée par Adam, un démon fidèle à Lugh, elle refuse de continuer à se cacher quand Brian, son petit ami, est kidnappé puis torturé...

    Parce que je veux encore lire la vie de Dom et Adam et savoir si Morgane va finir par vraiment se décoincer et si Barbara et Saul vont réussir à tenir leur relation "à distance", et puis je veux savoir comment ils vivent leurs vies....

     

     

    coupe d'or.jpg 

     

     La série Tomorrow de John Marsden

     

     

    tomorrow,-quand-la-guerre-a-commence,-tome-1---apocalypse-983022.jpg

    Ils sont sept.
    Sept, partis chercher l'aventure
    Dans un endroit nommé Hell.
    Sept, qui ignoraient que le véritable Enfer,
    Ils le trouveraient à leur retour.

    Ce que découvrent Ellie et ses amis en rentrant chez eux,
    Ce n'est pas la monotonie du quotidien.
    C'est la guerre.
    Une guerre éclair qui a tout ravagé en leur absence.
    Parents, amis, voisins, il n'y a plus personne.
    Reste-t-il un survivant? Y a-t-il une explication?

    Ils son sept.
    Sept à prendre les armes.
    Sans connaître leur ennemi.
    Sans savoir à quoi ressemblera demain.
    Car leur futur n'a pas d'avenir.

    Alors, il semblerait qu'il y ait une septième tome mais il n'a jamais été traduit en France, alors on fera d'une pierre deux coups (ou plutôt dans ce cas là de trois pierres, 1 coup) et on kidnappera et on torturera la maison d'édition, l'auteur et le traducteur pour les obliger à collaborer pour avoir une fin digne de ce nom parce que flûte hein!



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres dans lesquels vous bafferiez volontiers l’héroïne tellement elle vous énerve

     

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

  • The Top Series Addict #3

    top five seriesaddict.jpg

    Le Top SeriesAddict a été mis en place par Smells like Chick Spirit. Le principe est, un peu comme le Top Ten Tuesday, de donner une liste de 5 séries, ou élément de série, selon un thème prédéfini à l’avance, parce que, ne nous voilons pas la face, pendant nos temps libres, on ne fait pas que lire, hein ?

     

    Le thème de cette semaine est :

    Les séries à ne pas annuler

    5 - Elementary

     

    tumblr_mlvhl0efF51rkpfcgo1_500.gif

    Parce qu'il serait dommage de ne plus voir Sherlock et son arrogance de névrosé!

     

     

    4 - Game of thrones

     

    giphy.gif

    Parce que Cercei a beau être la reine des biiiip, je l'adore! J'espère qu'elle va tenir encore longtemps (Faut pas se voiler la face l'espérance de vie des personnages est quand même vachement réduite). Pareil pour Tyrion!

     

    3 - NCIS

     

    giphy.gif

      

    2 - Supernatural

     

    tumblr_mv38g6XPUQ1qlwuy5o1_400.gif

     

    1 - Esprits criminels

     

    tumblr_mo6ladqta91sqwp14o1_500.gif

    Pour ces trois derniers, il n'y a aucune raison de les supprimer, il y a suffisamment de monstres et de tueurs en série ou pas pour faire des centaines d'épisodes!

     

  • [Livre] Le tueur en série a onze ans

    Une petite ville tranquille… Mais est-elle si tranquille que cela ?

    le-tueur-en-serie-a-onze-ans-3388633.jpg

    Résumé : Chantilly, une petite ville comme les autres, où les enfants jouent tranquillement dans une prairie et ce mercredi-là, c'est le drame.
    Un terrible accident, sinistre épisode d'une longue série. Qui est le meurtrier ? Quel est ce prédateur démoniaque qui s'en prend à des enfants? Pourquoi?

    Auteur : Alexandre Dupuis

    Edition : ASA éditions

    Genre : Thriller

    Date de parution : 2009

    Prix moyen : 10€

    Mon avis : Je n’ai malheureusement que peu de bons points à relever sur cette nouvelle (oui, pour moi un livre de tout juste 100 pages est une nouvelle et non un roman).
    Ecrire une nouvelle policière est un exercice difficile. En effet, il faut mettre en place au moins une scène de crime, montrer le déroulement de l’enquête avec assez d’hésitations pour qu’il reste crédible, et enfin il doit y avoir la découverte de l’assassin et, éventuellement, son arrestation.
    L’idée de départ de l’auteur était excellente. Une enquête un peu à la Colombo puisque dès le titre, puis très vite dans la lecture, on a une idée de plus en plus précise du meurtrier. Malheureusement, cette idée n’est clairement pas assez exploitée.

    Commençons par l’histoire elle-même : Comme je le disais, je trouve que l’idée, à savoir comme l’indique le titre, que l’assassin est un enfant, n’a pas été exploitée correctement. La fin est totalement bâclée, quoi qu’à peine plus que certains « chapitres ». On a l’impression que l’auteur savait où il voulait aller, mais ne savait pas comment s’y rendre.
    Qu’à cela ne tienne, la fin prévue nous est livrée comme un cadeau surprise de tante Gertrude, sans la moindre explication.
    Alors que tout au long du livre, on a le sentiment que le petit meurtrier souffre d’une pathologie particulière, pas un mot n’est donné en explication sur cette dernière : il agit comme « un dingue », il a des réactions totalement illogiques (si si, même pour un môme de 11 ans) mais ce n’est pas grave, c’est normal braves gens.
    Au final, l’auteur nous offre un semblant d’épilogue, constitué d’une poignée de phrases qui font penser à ces brèves informations qui défilent à la fin d’un film historique pour instruire en quelques mots le spectateur du devenir des personnages après les événements du film.
    Je suis restée sur ma faim, je n’ai pas eu l’impression de terminer une histoire et j’ai été horriblement frustrée !

    Un autre point qui m’a beaucoup gênée dans ma lecture : ce sont les fautes d’orthographe.
    Quiconque lit mon blog ou me connaît quelque peu aura aisément constaté que je suis loin d’être le Torquemada de l’orthographe.
    Comme tout le monde, enfin pas mal de monde, je fais des erreurs d’inattention que soit le correcteur d’orthographe me signale, soit je réalise en faisant une seconde lecture (en général après avoir publié mon article, bien évidemment, ce ne serait pas drôle sinon…).
    Mais dans le cas présent, je parle de très très grosses fautes. Quelques exemples ? Allez, juste pour qu’on ne m’accuse pas d’exabuser (non, là, ce n’est pas une faute, c’est un néologisme, nuance).
    Donc, exemples :
    - « Ces frères » au lieu de « Ses frères » (et oui dans le contexte, il n'y a pas de doutes)
    - « Il se rangeait à la vie de ses camarades » au lieu de « il se rangeait à l’avis de ses camarades (celle là, elle est pas mal avouez)
    - « Hermite » au lieu de « ermite »…

    Quant à la ponctuation, elle est, au mieux, fantaisistes et les noms propres, eux, perdent parfois, sans raison une de leurs majuscules.

    Alors je ne dis pas que cette nouvelle n’aurait pas du être publiée. Je dis qu’elle a été publiée trop tôt. L’histoire aurait mérité d’être retravaillée, étoffée, mûrie…
    S’il s’agit d’une autoédition, l’auteur devrait, au minimum, se relire, voire, s’il en a la possibilité, se faire relire par un ami, quelqu’un qui pointerait d’une part les fautes d’orthographe mais aussi le coacherait pour développer son histoire.
    S’il s’agit d’une édition classique là, c’est plus grave. Soit l’éditeur n’a même pas lu le livre et a publié pour publier, soit le correcteur n’a pas fait son travail, mais je n’arrive pas à imaginer une maison d’édition mettant en jeu ainsi sa réputation en publiant un livre aussi truffé de fautes et d’incohérences. N’importe quel éditeur digne de ce nom aurait, au minimum, demandé à l’auteur de corriger les fautes d’orthographe.

    Honnêtement, ce livre n’est pas irrécupérable, loin de là. Si l’auteur le reprenait, le retravaillait en profondeur, peut-être avec de l’aide, le faisait corriger etc. je pense qu’il y a ici matière à avoir un bon petit polar.

    Un extrait : Quentin était assis sur le bord du lit. Sa courte chevelure blonde et ses grands yeux bleus lui donnaient l’air d’un ange.

    Son cœur battait dans ses tempes, sa respiration était saccadée. Avec le temps les crises étaient devenues plus fréquentes et semblaient gagner en intensité. Il serra les poings pour ne pas hurler et se mordit la lèvre supérieure jusqu'au sang.

    Tout avait débuté un peu plus de trois mois auparavant, le quatorze Juillet exactement, une fête appréciée par les enfants de son âge. À onze ans les feux d'artifice fascinaient par leurs mille éclats colorés et tous les chérubins avaient rêvé au moins une fois dans leur vie de pouvoir en allumer un. Pour Quentin ce jour était devenu maudit et le resterait pour toujours.

    — Tu viens avec nous ? avait insisté Morgan, son jumeau de quatre minutes.

    — Non, avait répondu Quentin, que le match de foot de l'après-midi avait mis sur les rotules.

    Son frère, dépité, avait tourné les talons. C’était la dernière fois qu'il l'avait vu vivant. Morgan, Antony et les autres avaient marché une bonne demi-heure avant d’arriver sur leur terrain de jeu favori, une ancienne voie de chemin de fer abandonnée. Morgan le rebelle, avait escaladé l’échelle, d’un vieux wagon. Arrivé sur le toit, il avait crié haut et fort qu’il était leur chef et que comme d'habitude tous allaient devoir se plier à ses ordres.

    Olivier ne vit pas très bien ce qui avait provoqué l’irréparable, mais Morgan glissa et se rattrapa à une ligne haute tension sensée être hors service. Un millième de seconde plus tard, l’enfant gisait dix mètres plus loin, les mains encore fumantes. Depuis Quentin avait perdu son insouciance.

    Juste avant de fermer le cercueil, il l'avait largement observé, tel un miroir qui lui renvoyait son reflet sans vie. Quentin était resté de marbre et c'est à ce moment que la première crise se déclencha. Au début rien d’alarmant, il eut très froid puis très vite, un besoin de mettre en lambeau les couronnes de fleurs l'obséda. C’était comme un ardent désir de tout casser autour de lui. Pour finir, cette sensation s'estompa rapidement laissant place à un grand vide.

    — Tu peux pleurer si tu le désires, avait dit sa mère qui avait remarqué l'émotion soudaine de son petit.

    Il s'était contenté de baisser la tête et de quitter la chapelle sans un mot, laissant ses parents à leur deuil qu'étrangement il ne partageait pas.

    Morgan était son compagnon de chaque instant, son frère, sa moitié et pourtant ! C'était plus fort que lui, il n'était pas triste ni même malheureux. À onze ans la mort était abstraite et il avait toujours entendu dire qu'il existait autre chose après, un paradis ou du moins un endroit où tout le monde se retrouvait un jour. Qui pouvait savoir ?

    Il pressa l'interrupteur, une lampe de chevet éclaira discrètement la chambre à coucher; son cœur s'était calmé et il respirait régulièrement.

    < Orphée est malheureux ! >

    Quentin regarda autour de lui, se frotta les yeux puis se leva. Sa première impression avait été la peur, car cette voix il l’avait entendu distinctement. Et maintenant, ce silence épais et pesant, seul, enfermé dans cette chambre deux fois trop vaste pour lui, à présent, incapable de bouger, il sentit un léger courant d'air lui parcourir l'échine. Il avait chaud, de plus en plus chaud, mais il n'avait plus peur. Une lumière intense avait jailli de nulle part et l'enveloppait complètement. Étonnamment il n'était pas aveuglé, sa clarté blanchâtre l'apaisa puis l'instant d'après plus rien.

    Chaque partie du mobilier avait repris sa place, éclairée discrètement par la lampe de chevet. Avait-il rêvé ou perdait-il tout simplement la tête. Du coin de l'œil, il observa Orphée, son hamster, qui avait l'air calme, si calme qu'il semblait dormir à point fermé, donnant l'aspect d'une peluche aux poils roux totalement inanimée. Il décida de se remettre sous les draps et la fatigue accumulée durant cette interminable journée fit le reste.

    < Tu as bien fait, c'est mieux pour lui. >

    — Tu as raison, soupira Quentin juste avant de sombrer dans un profond sommeil.

     

     

  • [Film] Albator, corsaire de l'espace

    Un jour a commencé la légende…

    21045968_20131002122115037.jpg

    Titre original : Space Pirate Captain Harlock

    Réalisé par : Shinji Aramaki

    Date de sortie : 25 décembre 2013

    Genre : Animation

    Pays d’origine : Japon

    Durée : 1h55

    Résumé : 2977. Albator, capitaine du vaisseau Arcadia, est un corsaire de l’espace. Il est condamné à mort, mais reste insaisissable.  Le jeune Yama, envoyé pour l’assassiner, s’infiltre dans l’Arcadia, alors qu’Albator décide d’entrer en guerre contre la Coalition Gaia afin de défendre sa planète d’origine, la Terre.

    Les récompenses : Il a été nommé deux fois. Une fois au festival du film d’animation d’Annecy 2011 et une fois au Mostra de Venise 2013. Il n’a pas remporté de récompenses, celles-ci ayant été respectivement attribuées à

    Mon avis : Dans ce long-métrage d’animation, on découvre un Albator plus humain et moins « héros sans peur et sans reproches » que dans les dessins animés des années 80.
    Cet Albator là est plus sombre, plus dur, il n’hésite pas à sacrifier des vies innocentes pour « le plus grand bien » (Il a du parler avec Dumbledore, c’est pas possible autrement) et il lui arrive même de tuer gratuitement, du moins c’est ce que j’ai trouvé.
    On nous explique, par des flash back comment il est devenu hors la loi et permettez moi de dire que c’est pas joli-joli. Il culpabilise et il a des raisons pour ça. Mais il essaie de se racheter même s’il choisit une voie assez tordue pour ça.
    Yama lui, il est un peu perdu. Lui aussi est rongé par la culpabilité et quand on est espion par culpabilité et non par conviction, forcément, ça embrouille un peu l’esprit.
    Le problème pour Yama c’est que plus ou moins tout le monde lui ment. Difficile pour lui de prendre les bonnes décisions, du coup il fait un peu girouette…

    On retrouve tous les personnages ou presque du dessin animé original :

      Albator da.jpgalbator film.jpg

    Albator (évidemment) toujours aussi beau et ténébreux avec son bandeau, sa balafre et ses cheveux dans les yeux (ça ils le disent pas dans la chanson hein ?)

     

                               nausicaa da.jpgnausicaa film.jpg

    mais aussi Nausicaa l’officier supérieur chargée de la navigation

     

                          yattaran da.jpgyataran.jpg

    Yataran le second du capitaine

     

        clio da.jpgclio film.jpg

    ou encore Clio/Mima qui ici a un visage normal.

     

                 OiseauCorback da.jpgpiaf film.jpg

    Et même cette saleté de piaf est là !
    L’animation en elle-même est superbe, on a même certains plans dans lesquels on doute un instant : film ou animation ?
    J’ai bien aimé la fin, du moins un de ses éléments plus que les autres, parce que je voyais bien la légende d’Albator prendre cette tournure. Pour une fois j’ai été sur la même longueur d’onde qu’un réalisateur !
    Pour les fans du dessin animé des années 80, le plus déroutant sera sans aucun doute le caractère profond du personnage qui diffère beaucoup de celui de l’Albator du DA.

     

    Personnellement j’ai bien aimé ce changement, mais je déconseille ce film aux purs et durs des années 80, qui ne supportent pas qu'on égratigne leur héro. Pour les autres, foncez !


     

  • The Top Ten Tuesday #3

    Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. 
    Ce rendez-vous a initialement été créé par 
    The Broke and the Bookish et repris en français par Iani

     

    Le thème de cette semaine est :
    Les 10 livres que vous ne lirez probablement jamais

     

     

    01 - Le monde de Sophie de Jostein Gaarder

     

     le-monde-de-sophie-4353.jpg

    Tout commence le jour où Sophie Amundsen, une jeune fille de quinze ans, trouve dans sa boîte une lettre qui lui est adressée, et sur laquelle n'est inscrite qu'une seule phrase : « Qui es-tu ? ». Une seconde enveloppe lui parvient, et à l'intérieur un nouveau petit mot : « d'où vient le monde ? ». Expéditeur de ces lettres reste un mystère, mais les questions posées intriguent Sophie. C'est le début d'une étrange correspondance qui va plonger la jeune fille en quête de réponses dans une longue visite des principales figures de la philosophie...

    Parce que je supporte pas la philo. Que ça a été un cauchemar au lycée (LA matière qui te servira jamais à rien) et que c'est hyper barbant à lire.

     

    02 - Du coté de chez Swann de Proust

     

    --la-recherche-du-temps-perdu,-tome-1---du-cote-de-chez-swann-458650.jpg

    Ce livre, les plus proches des amis de Marcel Proust en parlaient depuis quelques temps avec une discrétion passionnée et les lecteurs du "Figaro" eurent ici même plus d'une fois la fortune d'en connaître des extraits. Il forme la première partie d'une trilogie, et son titre Du coté de chez Swann, orienté, libre et fécond comme un départ pour la promenade, est la si violente et si lumineuse projection d'une intelligence et d'une sensibilité qu'en le lisant on entends une voix profonde et révélatrice, plus encore qu'on n'accomplit l'habituel travail visuel et spirituel de la lecture, et qu'après l'avoir refermé, et avant de le reprendre, l'écho de cette voix se prolonge, évoquant la présence de l'auteur pour ceux qui le connaissent, et, pour les autres, capables de la reconstituer.

    Parce que j'ai commencé à le lire et que je me suis profondément ennuyée. Je ne risque pas de renouveler l'expérience.

     

     03 - Une affaire conjugale

     une-affaire-conjugale-4143223.jpg

    Entre Agathe, parolière de chansons, et Jérôme, dirigeant d'une start-up, c'était le grand amour. Huit ans de mariage et deux jumeaux plus tard, tout a changé : elle écrit de moins en moins, happée par l'éducation des enfants ; il s'absente de plus en plus et la délaisse pour ses maîtresses. Bafouée, rabaissée, Agathe s'interroge : aura-t-elle le courage de demander le divorce ? Commence alors un chassé-croisé entre les époux qui se déchirent jusque devant les enfants, déterminés l'un et l'autre à en obtenir la garde, et, accessoirement, à triompher de l'autre. Agathe aura-t-elle gain de cause ? Pourra-t-elle surmonter la dévastation de son monde et de ses idéaux ? Aura-t-elle droit à une deuxième chance ?Juste, drôle, émouvant et cinglant, ce roman délibérément ancré dans le monde contemporain, dévoile les dessous du divorce.

    Pour les mêmes raisons que le livre précédent

    04 - Robin Williams "O capitaine mon capitaine" d'Emily Herbert

     robin-williams-------capitaine,-mon-capitaine---575833.jpg

    Robin Williams… Qui ne se souvient pas de son légendaire « Ô capitaine, mon capitaine ! » du Cercle des poètes disparus ? De sa prestation aussi touchante que délirante de Madame Doubtfire ? De son interprétation plus vraie que nature de Peter Pan ? Tour à tour ami de la famille, maître à penser ou clown, ce comédien jovial cachait pourtant un homme tourmenté.
    Fils unique et enfant solitaire mal aimé par ses parents, Robin s’invente des vies. Jusqu’au jour où il annonce à son père qu’il veut devenir acteur. « Vas-y, sois heureux », lui répond celui-ci.
    Dix années durant, Robin investit cabarets, théâtres et plateaux télé, où ses gags, ses personnages inédits et ses sketches stupéfiants le font connaître du public et des professionnels. Une star est née.
    Pourtant, la gloire et la reconnaissance ne lui permettent pas de se délivrer de ses démons intérieurs, et chaque jour de sobriété est une victoire sur son addiction à la drogue et à l’alcool, seuls remparts à sa dépression. Comment un être
     aussi solaire et altruiste a-t-il pu se laisser ainsi ronger par le mal-être ?

    Parce que je supporte pas cette manie: le corps de la personne n'est pas encore froid qu'il y a déjà quelqu'un pour faire du fric sur son dos

     

    05 - Qui est Charlie? d'Emmanuel Todd

     qui-est-charlie---618950.jpg

    Qui sommes-nous vraiment, nous qui avons affiché une telle détermination dans le refus de la violence aveugle et notre foi dans la République le 11 janvier dernier ?
    La cartographie et la sociologie des trois à quatre millions de marcheurs parisiens et provinciaux réservent bien des surprises. Car si Charlie revendique des valeurs libérales et républicaines, les classes moyennes réelles qui marchèrent en ce jour d’indignation avaient aussi en tête un tout autre programme, bien éloigné de l’idéal proclamé. Leurs valeurs profondes évoquaient plutôt les moments tristes de notre histoire nationale : conservatisme, égoïsme, domination, inégalité.
    La France doit-elle vraiment continuer de maltraiter sa jeunesse, rejeter à la périphérie de ses villes les enfants d’immigrés, reléguer au fond de ses départements ses classes populaires, diaboliser l’islam, nourrir un antisémitisme de plus en plus menaçant ?

    Pour les mêmes raisons que le livre au dessus.

    06 - Les chevaliers d'émeraudes d'Anne Robillard

     

    les-chevaliers-d--meraude,-tome-1---le-feu-dans-le-ciel-2936.jpg

    Se déroulant dans un monde oublié et dans des temps lointains, cette épopée tumultueuse raconte l'histoire de Kira, l'enfant mauve conçue lors du viol de la Reine Fan par Amecareth, l'Empereur Noir. Les Chevaliers d'Émeraude devront mener de durs combats pour protéger cette petite fille, afin que s'accomplisse la prophétie qui verra la destruction d'Amecareth.

    Trop de personnage, ça part dans tous les sens et en plus c'est pas une série c'est un fleuve: 12 tomes rien que pour cette partie.

     

     07 - Les héritiers d'Enkidiev

    les-heritiers-d-enkidiev,-tome-1---renaissance-167220.jpg

    Quinze ans se sont écoulés depuis la défaite de l’Empereur Noir. Pour la première fois, Enkidiev connaît la paix. Les Chevaliers d’Émeraude ayant survécu aux combats doivent oublier leur passé douloureux et donner un autre sens à leur vie. Trouver leur voie, fonder une famille, chercher l’âme sœur. Redécouvrir à tout prix la sérénité.

    Et 12 tomes de plus, qui se passent 15 ans après, avec toujours autant de personnages

     

    08 - Manon Lescaut de l'Abbé Prévost

     manon-lescaut-3101962.jpg

    Manon Lescaut et son chevalier Des Grieux ne sont pas des héros tels que le XVIIIe siècle les aimait. Il triche au jeu et elle se prostitue. Pourtant, en 1733, le succès est immense et la critique détestable. "Ce livre abominable s'est vendu à Paris et on y courait comme au feu, dans lequel on aurait dû brûler et le livre et les héros." Ce feu, c'est l'amour. Pour la belle Manon, Des Grieux quitte sa famille et son rang. Il la suit jusqu'en déportation, en Amérique où l'on expédiait les filles de mauvaise vie. Manon aimait les plaisirs, le luxe et la vie facile. Pour Des Grieux, elle s'en arrache.

    Pareil que pour "Du coté de chez Swann" Je l'ai commencé et je me suis incroyablement ennuyée.

     

    09 - Ma vie de Jane Fonda

     ma-vie-349185.jpg

    On connaissait Jane Fonda l'icône du cinéma américain, l'activiste engagée contre la guerre du Vitenam, la féministe, la reine du fitness. Ses mémoires dévoilent l'intimité d'une femme qui s'est toujours battue pour mener sa vie en toute liberté. Elle revient sur son enfance, ses débuts dans le cinéma et son mariage avec Roger Vadim. Ses premières années, au coeur de l'une des familles mythiques d'Hollywood, sont malgré tout marquées par un drame : la maladie mentale de sa mère et son suicide quand Jane avait 12 ans. Elle évoque bien sûr son père qu'elle vénérait, Henry Fonda, et ses enfants. Puis, on la voit poser les bases d'un militarisme qui n'a jamais cessé, de son opposition à la guerre du Vietnam et plus récemment de son combat contre l'administration Bush. Elle se consacre désormais à des activités de service communautaire et milite en faveur de l'environnement, des droits de l'homme et de la protection de l'enfance.

    Parce qu'il y a quand même des tonnes de biographies plus intéressantes à lire que celle Jane Fonda!

     

    10 - A la conquête du royaume

     a-la-conquete-du-royaume-26580.jpg

    Zouga Ballantyne est aventurier. Au cœur de l'Afrique australe, il cherche à faire fortune en mettant la main sur une fabuleuse quantité de défenses d'éléphants. Cet ivoire, il l'a découvert dix ans auparavant lors d'une expédition organisée avec sa sœur Robyn, médecin partie évangéliser les populations locales avec son mari pasteur. Pour le rapporter, il doit rassembler suffisamment d'argent et devient l'homme de main de Cecil Rhodes, richissime homme d'affaires. Zouga monte une nouvelle expédition mais va se heurter à l'opposition des Matabélés, peuple d'éleveurs et de guerriers. Au départ compréhensif, le roi Lobengula va mettre au jour les véritables motivations de ces nouveaux venus. Un affrontement sanglant semble alors inévitable...

    Là , honnêtement, c'est juste parce que le résumé ne m'inspire pas

     

  • C'est lundi que lisez vous? #2

    c'est lundi que lisez vous.png

    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    1. Qu'ai-je lu la semaine passée?

    2. Que suis-je en train de lire?

    3. Que lirai-je après?

     

    lectures de la semaine passée.jpg

     

    9782342015638_r.jpg

    chasseuse-de-vampires,-tome-7---les-ombres-de-l-archange-591716.jpg

     

    danseuse-et-maman-515060.jpg

     

    Constance-et-séduction-8001.jpg

     

    lecture en cours.jpg

     

     

    rebecca-kean,-tome-1---traquee-144731.jpg

    mes prochaines lectures.jpg

     

    victor terreur.png

    crossfire,-tome-4---fascine-moi-576846.jpg

     

    Les-yeux-de-lesprit-800.jpg

    queen-betsy,-tome-13---vampire-et-naive-572783.jpg

    rebecca-kean,-tome-2---pacte-de-sang-187840.jpg

     

    Et vous que lisez vous?

     

  • [Livre] Constance et séduction

    Un remake de Raison et Sentiments à l'époque moderne

    Je remercie les éditions Artalys pour cette lecture

    Constance-et-séduction-8001.jpg

    Résumé : Après le décès de leur père, Isobel et Helen Westlake sont forcées d’abandonner la demeure dans laquelle elles ont grandi et déménagent à Chester dans le nord de l’Angleterre. Tandis qu’Isobel entretient une relation amicale avec Adam, tout en tentant de mener sa carrière et de veiller sur sa cadette, Helen fait la connaissance du flamboyant Oliver Vane… Amour, frustration et surtout vérités cachées sont au rendez-vous de cette réécriture moderne de « Raison et sentiments » de Jane Austen.

    Auteur : Jess Swann

    Edition : Artalys

     

    Genre : Romance

     

    Date de parution : 14 février 2014

     

    Prix moyen : 19,80€

     

    Mon avis : Comment deux livres peuvent-ils être à la fois si semblables et si différents ? Tout y est le frère et la belle-sœur qui ne pensent qu’à l’argent et qui les jettent hors de chez elles, l’amoureux qui se voit obligé de rompre par honneur, la vieille matriarche imbuvable, les voisins excentriques et envahissants ne connaissant aucune limite et aucune discrétion, le tombeur, l’ami réservé…
    Et bien sûr les deux sœurs, Isobel la sage et réservée (Elinor dans le roman de Jane Austen) et Helen, impulsive et passionnée (Marianne).
    Au fil de ma lecture, j’ai retrouvé tous les éléments de « raisons et sentiments » sans que ce soit tout à fait les mêmes. L’auteur a réussi à reprendre quasiment d’un bout à l’autre le roman de Jane Austen et à lui donner une toute autre saveur en l’adaptant à notre époque. La technologie, des convenances différentes, cela n’a l’air de rien, mais change tout l’environnement de l’histoire.
    La mère et la sœur cadette du roman original ont été supprimées (elles ne faisaient que de la figuration de toute façon). La sœur aînée, Isobel, travaille, tandis que la cadette, Helen va à la fac.
    Là où Elinor et Marianne étaient bien contentes d’avoir des gens « respectables » à rencontrer et chez qui se rendre, Isobel regrette cette routine qui s’installe et aimerait sortir, rencontrer des gens, visiter des expositions, toutes choses qui auraient été impensables pour une jeune fille célibataire du 19ème siècle sans chaperon.
    Jess Swann a su adapter l’univers de Jane Austen à l’évolution des mœurs tout en gardant un coté guindé pour ceux issus de la « haute société » ou qui croient l’être simplement parce qu’ils ont une certaine fortune.
    Bien que je n’en aie pas encore lu, je sais que les romans de Jane Austen sont une véritable manne pour la folie de la réadaptation et réécriture de romans. J’ai vu passer une flopée de titres de cet auteur, légèrement modifiés et intégrant de nouveaux éléments (comme des zombies pour l’un d’eux me semble-t-il). Je n’ai jamais accroché avec l’idée, me disant que c’était ni plus, ni moins que du plagiat avec l’ajout d’un élément pour avoir l’air original.
    Mais j’ai été agréablement surprise par cette lecture. Le travail pour transposer toute cette histoire à notre époque (avec règles de succession modernes, règles des parts dans les sociétés) a été admirablement conduit.
    Le frère d’Isobel et Helen est plus présent que dans le roman original. Mais là où, dans « raison et sentiments » il n’est qu’un faible, qui n’ose pas « désobéir » à sa rapace de femme, au fil de « constance et séduction » on voit bien qu’il n’a rien à envier à son épouse, il est tout aussi pingre, hypocrite et mesquin qu’elle.
    Ce livre m’a réconciliée avec le genre et peut être que je tenterai de lire d’autres adaptations modernes ou fantasy des romans de Jane Austen en espérant qu’ils auront la même qualité que celui-ci.



    Un extrait : Le lendemain, Helen allait un peu mieux. Le fait de retrouver le cadre familier de notre maison y était sans doute pour beaucoup et je me réjouis de la voir manger avec appétit. À vingt ans, elle était trop jeune pour déprimer bien longtemps. Lauren et Lowell nous rejoignirent dans la salle à manger. Une angoisse sourde monta en moi devant la mine piteuse de notre frère et l’air triomphant de sa femme.

    « Isobel, Helen, quand vous aurez terminé votre petit-déjeuner, j’aimerais vous parler de l’avenir, déclara pompeusement Lowell.

    — Déjà ! s’exclama Helen. Mais, on vient à peine d’enterrer papa », acheva-t-elle d’une voix misérable.

    Je lui pressai la main tandis que Lauren lui lançait un regard glacial.

    « Nous avons des dispositions à prendre, Helen. De plus, Isobel et toi, vous n’êtes plus des petites filles et il serait temps que vous commenciez à agir en adultes. »

    Les épaules d’Helen se raidirent et j’intervins précipitamment pour ne pas laisser ma sœur répondre avec son impulsivité coutumière.

    « Tu as raison, Lauren. Plus vite nous aurons cette conversation, mieux ce sera. »

    Ma belle-sœur secoua ses cheveux éclaircis à grands renforts de teinture et m’adressa un regard aussi bleu que froid.

    « Nous vous attendrons dans la bibliothèque. »

    Je me contentai de hocher la tête tandis qu’ils nous laissaient seules.

    Helen me regarda d’un air furibond.

    « Pour qui elle se prend ? De quel droit nous donne-t-elle des ordres dans notre propre maison ? »

    Je m’efforçai de la calmer et lui masquai mes propres inquiétudes. Notre maison était en fait celle de la première femme de papa et, au vu du sourire de Lauren, je commençai à appréhender sérieusement la conversation que nous allions avoir.

     

    Lorsque nous rejoignîmes Lowell et Lauren dans la bibliothèque, ils étaient en pleine conversation et j’eus à peine le temps de saisir les derniers mots de ma belle-sœur : « Allons, c’est beaucoup trop, pense à notre petit Eddie », avant qu’elle ne s’aperçoive de notre présence. Je les regardais avec circonspection tandis qu’Helen, imperméable à tout ce qui n’était pas notre chagrin commun, se laissait tomber dans le fauteuil le plus proche.

    « Tu t’es assis à la place de papa », gronda-t-elle Lowell.

    Notre frère ébaucha le geste de se lever avant de se raviser. À la place, il se tourna vers sa femme.

    « Va installer Edward devant la télé puis rejoins-nous, chérie. »

    Lauren et notre neveu sortis, un silence lourd s’installa. J’en profitai pour observer cet étranger qu’était notre demi-frère.

    Les années n’avaient pas été clémentes avec lui. Le jeune homme élancé de mes souvenirs avait été remplacé par un homme à la taille épaissie et à l’expression sérieuse dans lequel je peinai à trouver un air de famille. Son embarras était palpable, ce qui me fit redouter d’autant plus la conversation qui allait suivre. Lauren nous rejoignit enfin et, après s’être inutilement éclairci la gorge, Lowell prit la parole d’un ton pompeux :

    « Comme vous le savez toutes les deux, j’ai pu prendre connaissance hier du testament de notre père et…

    — Quelle importance, le testament ! le coupa Helen. Nous avons bien le temps de penser à ces choses-là ! Papa vient à peine de nous quitter…

    — Ce n’est pas une raison pour ne rien faire », la reprit sans douceur Lauren.

    Je me tournai vers notre frère et intervint avec calme :

    « Lauren a raison. Continue, Lowell. »

    Il m’adressa un coup d’œil de gratitude puis reprit :

    « Comme vous le savez, cette maison ainsi que Westlake Agro appartenaient à ma mère. Papa a gardé l’usufruit de la maison et s’est chargé de l’entreprise après sa mort, mais il a toujours été entendu que tout ceci reviendrait un jour à ses héritiers. »

    Mon angoisse augmenta.

    « Je ne comprends pas, Lowell, intervint Helen d’une voix aigüe. Qu’est-ce que tu veux dire ? »

    Notre frère baissa les yeux et Lauren intervint :

    « C’est simple : cette maison, ainsi que l’entreprise familiale, sont désormais la propriété de Lowell, nous asséna-t-elle sans la moindre douceur.

    — Bien entendu, vous pouvez rester ici jusqu’à la fin de l’été, précisa notre frère. Je pense que les six prochaines semaines vous suffiront pour trouver un nouveau logement. »

    Mon cœur s’alourdit à la pensée qu’ils venaient bel et bien de nous jeter dehors et je me forçai à répondre d’une voix ferme :

    « En effet, c’est tout à fait faisable. »

    Lauren m’adressa un petit sourire supérieur tandis qu’Helen protestait :

    « Mais… Nous avons toujours vécu ici !

    — Et vous avez largement profité de l’héritage de la mère de Lowell, rétorqua Lauren.

    — Nous aimerions pouvoir vous garder près de nous, tempéra notre frère à nouveau. Mais c’est impossible. Nous avons prévu de nombreux travaux dans la maison et le bruit des ouvriers n’est pas l’idéal pour étudier, Helen. »

    Sa tentative tomba à plat et il reprit au bout d’un long silence :

    « Par ailleurs, vous n’êtes pas sans ressources. Papa a contracté une assurance vie à votre bénéfice, ce qui vous donnera de quoi subvenir à vos besoins comme vous pouvez le voir sur ce document », annonça-t-il en poussant une enveloppe vers nous.

    Helen détourna la tête avec une grimace horrifiée, quant à moi, je me refusai à en prendre connaissance devant eux. Lowell attendit quelques instants puis, voyant qu’aucune de nous ne paraissait décidée à l’ouvrir, il continua :

     « Je sais que c’est un grand bouleversement pour vous et j’aimerais pouvoir vous aider plus mais, malheureusement, la situation de l’entreprise est difficile et je ne suis pas en mesure de vous assister financièrement. »

    Lowell se tourna vers moi, le regard fuyant.

    « Isobel, je sais que papa t’avait promis une place dans la société mais pour l’instant, notre équipe de juriste est au complet.

    — Je comprends », lui assurai-je par automatisme.

    Une expression soulagée sur le visage, notre frère se redressa légèrement.

    « N’hésitez pas à me demander conseil ou de l’aide pour votre déménagement. Je ferai mon possible pour vous faciliter les choses. Après tout, vous êtes mes petites sœurs », finit-il avec un sourire.

    Estomaquée, je ne trouvai rien à répondre. Lauren reprit alors la parole :

    « Ne vous en faites pas. Comme vient de vous l’expliquer Lowell, votre père a été très généreux en faisant de vous les deux seules bénéficiaires de son assurance vie, déclara-t-elle avec une pointe d’acidité avant de se tourner vers moi. Isobel, si ça ne te dérange pas trop, on aimerait que tu libères ta chambre. Eddie la veut et on souhaiterait commencer les travaux le plus rapidement possible pour qu’il puisse s’y installer. Tu peux mettre tes affaires dans une des chambres d’amis en attendant. »

    Helen écarquilla les yeux mais je ne lui laissai pas le temps de protester. Lowell et Lauren étaient chez eux désormais et, comme je devrais de toute manière déménager, il était inutile d’envenimer la situation.

    « Je m’en occupe très vite. »

    Ma belle-sœur m’adressa un regard méprisant.

    « Autant faire ça aujourd’hui, la femme de ménage va t’aider. »

    Je n’arrivai pas à le croire. Comment Lowell pouvait-il la laisser agir ainsi après avoir promis à papa sur son lit d’hôpital qu’il veillerait sur nous ? Je cherchai à croiser les yeux de mon frère mais il évita mon regard.

    « Si ça ne te dérange pas trop, Isobel, ce serait gentil de ta part… Eddie adore la vue que tu as. »

    O.K., inutile de chercher de l’aide dans cette direction. Je m’en doutais déjà mais cela ne faisait que confirmer. Mes yeux s’embuèrent à la pensée de devoir abandonner la chambre dans laquelle j’avais grandi mais je me raisonnai : après tout, j’avais vingt-cinq ans et il était temps que je trace mon propre chemin.

     

  • Le tiercé du samedi #2

    podium.jpg

    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres que vous avez honte de lire mais que vous lisez quand même

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

    coupe de bronze.jpg

     

     

    Les enfants Tillerman de Cynthia Voigt

     

     

    les-enfant-tillerman-t1--c-est-encore-loin-la-maison--3231823.jpg

    «Soyez gentils et obéissez à Dicey» : ce sont les dernières paroles de leur mère avant de partir au supermarché. Dicey, James, Sammy et Maybeth Tillerman l'ont attendue un jour et une nuit dans la voiture, sans succès... Que faire ?
    Les enfants se mettent en route, à pied, pour la maison d'une grand-tante. C'est le début d'un long cheminement sur les routes américaines...

    Bon j'adore cette série. Mais elle est pour les enfants de 10 ans... mais j'adore cette série... Donc je la lis... mais que chez moi... oui je peux pas arriver lundi au boulot avec la trilogie du mal de Maxime Chattam et les enfants Tillerman le lendemain... j'ai une réputation quoi!

     

    coupe d'argent.jpg 

     

    La série de livre Buffy de Christopher Golden

     

     

     

    buffy-contre-les-vampires,-tome-1---la-moisson-1722422.jpg

     

    A chaque génération, sa Tueuse. Sans elle, les vampires n'auraient pas d'ennemi à leur taille et submergeraient le monde. Aujourd'hui, c'est Buffy... 

     Oui je sais...mais c'est plus fort que moi... en plus il y a 49 tomes + les anthologies + les inédits... et après ça ils ont aussi fait les Angel, et les Roswell... et d'autres encore... Irrécupérable, je suis irrécupérable. Et là vous angoissez pour la coupe d'or hein? Vous vous dites: "Il ne peut pas y avoir pire que ça" Que nenni! Détrompez vous brave gens! Il y a pire...bien pire....

    coupe d'or.jpg 

     

    Candy de Bob Robert

     

     

    candy-fleur-de-neige-3231042.jpg

    Ce n'est pas très drôle, pour une petite fille de huit ans, de vivre à l'orphelinat. Même quand on a comme compagnon de jeu un amour de petit raton laveur gris et noir... Candy rêve au jour où elle aura, elle aussi, des parents et une maison. Et des frères et des sœurs, qui sait ?

    Je vous avez bien dit qu'il y avait pire! (Et Bob Robert... j'y crois toujours pas comme nom, j'en démords pas...C'est pas possible! On ne peut pas écrire des livres sur Candy ET s'appeler Bob Robert...).
    Bref autant vous dire que ceux là je les lis la nuit, avec une lampe de poche, cachée au fond de mon lit (au cas où le voisin d'en face essaierait de lire le titre de mon livre avec des jumelles!)


    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres pour lesquels vous envisageriez de rejouer Misery et de kidnapper l’auteur pour le forcer à écrire une suite.

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

      

  • The Top Series Addict #2

    top five seriesaddict.jpg

    Le Top SeriesAddict a été mis en place par Smells like Chick Spirit. Le principe est, un peu comme le Top Ten Tuesday, de donner une liste de 5 séries, ou élément de série, selon un thème prédéfini à l’avance, parce que, ne nous voilons pas la face, pendant nos temps libres, on ne fait pas que lire, hein ?

     

    Le thème de cette semaine est :

    Les endroits où l'on voudrait bien travailler

     

    5 - A l'auberge de Lorelaï Gilmore 

     

    S5_22.jpg

    Parce que c'est joli, que la patronne est adorable, et que c'est un peu de l’événementiel avec tous les mariages, les fêtes etc... qu'elle organise!

    (pour les ignares: Gilmore Girls)

     

    4 - A la radio de Kate Cassidy

     

    lu103b-8416b.jpg

    Mais alors pas la plage de 6h du mat hein? Mais pourquoi pas, ça peut être marrant! Et comme on peu toujours prendre un pseudo, on peut se lâcher!!

    (Pour les incultes: Life unexpected)

     

    3 - Etre l'assistante d'Alicia Florrick

     

    the-good-wife.jpg

    Quoi que ça doit être plus marrant de travailler avec Elizabeth Tascioni (mais sûrement hyper stressant) et plus rentable avec Louis Canning (mais faut pas avoir de scrupules). Je me vois pas en avocate mais rechercher des jurisprudences, taper des conclusions, monter les dossiers...ça oui!

    (Pour les anti technologie qui n'ont pas de télé: The good wife)

     

    2 - Dans l'équipe de Gibbs au NCIS

     

    NCIS6x0700850.jpg

    Parce que c'est de l'enquête, de la recherche...

    (pour ceux qui ont passé les 12 dernières années dans une grotte: NCIS)

     

    1 - Au BAU 

     

    3219082293_1_2_MqgjrCVK.jpg

    Parce que ce je suis passionnée par la psychologie criminelle. Je suis hyper frustrée, dans un livre ou un film quand le tueur est tué lors de l'arrestation, ou arrêté mais sans plus. Je suis là, à me dire: non mais ok mais POURQUOI???????? POURQUOI IL A FAIT CA???? Quel est l'élément déclencheur? Est ce que ça aurait pu être évité? Est ce qu'il est atteint d'une maladie mentale???? POURQUOI!!!!!

    (Esprits criminels, mais si il fallait vous le dire, moi je peux plus rien pour vous)

     

    A la semaine prochaine pour un nouveau Top Series Addict!