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Selene raconte... - Page 50

  • [Livre] La boîte à musique – T02 – Le secret de Cyprien

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    Résumé : Sitôt rentrée de sa première visite à Pandorient, le monde merveilleux de la boîte à musique, Nola ne pense qu'à y retourner. Lorsqu'elle repart en cachette, elle tombe en pleine fête nationale ! Tous les habitants sont en liesse, impatients d'assister à la parade du roi Hectorian Ier. Mais une affaire plus urgente appelle Nola et ses amis : Cyprien, le fils du sorcier Anton, est devenu la cible de fréquents rackets. Qui est derrière ces chantages ? Et dans quel but ? Il n'y a pas une minute à perdre, car le danger est bien réel... On en veut au roi !


    Auteur : Carbone

     

    Edition : Dupuis

     

    Genre : Bande dessinée

     

    Date de parution : 02 Novembre 2018

     

    Prix moyen : 12,5€

     

    Mon avis : Quelques temps après sa 1ère visite à Pandorient, Nola ne peut pas résister à l’envie d’y retourner et profite d’une absence de son père pour repasser le portail de la boite à musique.

    J’avoue que j’ai ressenti une pointe de déception. Dans le tome 1, un voisin qui se montre très agressif cache en réalité sa relation amoureuse, et Igor dit à Nola qu’à Pandorient, on n’est pas libre d’aimer qui on veut.

    Franchement, je m’attendais à ce que l’on revienne sur le sujet. Mais non, pas un mot.

    Cette fois, on parle de harcèlement, de racket et de terrorisme.
    Mais en 56p, le moins qu’on puisse dire, c’est que ces sujets sont à peine survolés.

    Je trouve les séjours de Nola trop courts pour que l’histoire puisse se développer. Peut-être que ce ne serait pas plus mal que chaque séjour de Nola s’étale sur au moins deux tomes, parce que, à aller trop vite, tout ce que provoque ce tome, c’est de la frustration.

    Le dessin est tout en rondeur mais je le trouve un peu trop flou à mon goût, un peu brouillon. Ce n’est franchement pas le coup de crayon que je préfère.

    Je reproche aussi le fait que le terrorisme soit traité par-dessus la jambe. Les personnages n’ont pas l’air de prendre la situation très au sérieux.

    Le dénouement est un peu trop rapide, presque bâclé.

    Je pense lire le 3ème tome, mais, si ces défauts ne s’atténuent pas un peu, si l’histoire ne gagne pas en profondeur, je ne pense pas que je continuerais l’aventure.

     

    Un extrait :

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  • C'est lundi que lisez-vous? #232

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #74

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente Engrenages et sortilèges d'Adrien Tomas.

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    Grise sentit une boule se former dans son ventre dès qu’elle ouvrit les yeux. Aujourd’hui était le dernier jour des vacances d’hiver, le dernier jour passé à la maison, le dernier jour avant le retour à la fois tant attendu et tant redouté à l’Académie.
    Elle aimait pourtant aller en cours, apprendre l’art de la mécanique et de l’automatique, écouter ses professeurs disserter de la dernière merveille d’ingénierie sortie des ateliers impériaux, ou se plonger des heures entières dans les ouvrages de la vaste bibliothèque de mécanique, à la recherche de connaissances nouvelles sur tel engrenage, piston ou cadran…
    Et pourtant, quelque chose en elle hurlait sa hantise de retourner là-bas, à Celumbre, si loin au nord. Celumbre et son climat pluvieux, Celumbre et son vent mordant, Celumbre et ses habitants maussades. Malgré la science de ses enseignants, malgré le confort de son dortoir, malgré l’intérêt qu’elle portait à son cursus, Grise aurait tout donné pour rester ici, à Vérémise, la lumineuse, la solaire, la splendide capitale de l’Empire.
    Et pourquoi pas, après tout ? Qu’est-ce qui l’empêchait de rester ? Pourquoi, plutôt qu’étudier au sein d’une institution poussiéreuse, ne deviendrait-elle pas à la place l’apprentie du plus grand technologiste de l’Empire ? Pourquoi, au lieu de s’enfermer dans des salles de classe et d’apprendre stupidement par cœur la liste des soixante-dix sortes de boulons de sûreté, n’apprendrait-elle pas la mécanique directement de son plus génial disciple, son propre père, ingénieur d’État à la cour ?
    Ingénieur d’État qui ouvrit d’un jovial coup pied la porte de sa chambre, les mains occupées par un imposant plateau de petit déjeuner.
    – Bonjour, marmotte de fille ! tonna l’immense Elenzo Oolonga. Enfin réveillée ? Moi, je suis debout depuis cinq heures du matin ! J’ai eu le temps de finir deux automates et une pompe à puits ! Je n’ai jamais compris ceux qui geignent au sujet des insomnies : tout ce temps libre pour construire encore plus de choses, comment peut-on se plaindre ?
    Grise sourit. Son père avait à peine fait deux pas dans sa chambre que déjà il l’enveloppait de sa chaleureuse et perpétuelle litanie, son bavardage incessant et précipité qui n’attendait la plupart du temps aucune réponse. Elenzo Oolonga aimait parler, aux autres mais aussi – et surtout – à lui-même. Il adorait raconter que même son miroir, pourtant son plus fidèle confident, en avait parfois assez de l’entendre jacasser.
    Géant tout en muscles et en sourires, Elenzo Oolonga ressemblait à l’un de ces mythiques guerriers xamoréens, à la peau sombre, au poitrail saillant, aux bras cuivrés et aux longs dreadlocks ornés de plumes et de bijoux. Mais il n’allait pas jusqu’à arborer les amples robes blanches et noires traditionnelles de Xamorée, pas plus qu’il ne supportait de s’enfermer dans les stricts costumes à haut col et lavallière prisés par les autres ingénieurs d’État. Elenzo Oolonga se vêtait exclusivement de son éternelle salopette d’un rouge passé. À ses trois ceintures de cuir, passées autour de ses épaules et de sa taille, pendait sa collection entière d’instruments, de la pince la plus fine au marteau le plus impressionnant. Il était très strict à ce sujet : tous ses outils devaient impérativement se trouver à portée de main. Grise pensait que cette étrange manie était en grande partie responsable du cou de taureau et des épaules de colosse de son père, qui charriait chaque jour vingt kilos d’attirail bringuebalant.
    Seule son épouse, la mère de Grise, parvenait autrefois à le convaincre d’abandonner son matériel derrière lui lorsqu’il était convoqué au palais impérial. « Si tu arrives avec autant de métal sur toi, la Garde de Cuivre va croire que tu es là pour assassiner l’impératrice ! », l’avertissait Alimba Oolonga. Elenzo éclatait alors d’un gros rire, prenait sa femme dans ses bras pour l’embrasser (« Veux-tu bien cesser, grand idiot, protestait-elle en se tortillant, tes clefs à molette me rentrent dans le ventre ! ») et allait se débarrasser de ses ceintures. Grise sentit les larmes lui monter aux yeux en songeant à cette scène pas si lointaine et chassa rapidement l’image de son esprit.
    L’ingénieur déposa avec douceur le plateau sur les genoux de sa fille, puis s’assit sur le rebord du lit – en y laissant une vaste trace d’huile, la faute à une burette mal refermée. « Peu importe, songea Grise en fondant avec gourmandise sur la gelée de méduse : je ne dormirai plus ici avant les vacances d’été. »

     

    Alors, tentés?

     

  • [Film] Descendants 3

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    Titre original : Descendants 3

     

    Réalisé par : Kenny Ortega

     

    Date de sortie : 02 août 2019

     

    Genre : Aventure, jeunesse

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 1h51

     

    Casting : Dove Cameron, Sofia Carson, Booboo Stewart, Cameron Boyce, Mitchell Hope, China Anne McClain, Sarah Jeffery, Jadah Marie, Thomas Doherty, Dylan Playfair…

     

    Résumé : Mal, Evie, Jay et Carlos se rendent sur l'île de l'Oubli pour inaugurer une journée spéciale : quatre nouveaux enfants de méchants vont pouvoir rejoindre Auradon. Cet événement entre dans le cadre du projet du roi Ben de faire venir vivre au sein du royaume tous les enfants de l'île.

    Le jour où le groupe doit partir chercher les enfants, Ben demande Mal en mariage et cette dernière accepte, devenant la future reine d'Auradon. Cette demande rend la princesse Audrey folle de rage ; celle-ci est enfin revenue et désire plus que jamais se venger de Mal.

    Un soir, Audrey s'infiltre dans le musée du royaume et dérobe le sceptre de Maléfique qui lui permet d'acquérir de nombreux pouvoirs magiques. Pour l'affronter, Mal, Evie, Jay et Carlos vont devoir s'allier à d'anciens ennemis pour ce dernier combat qui pourrait sceller l'avenir d'Auradon.

     

    Mon avis : Le second volet avait supprimé les parents au jeu ridicule et avait vu le jeu des jeunes recrues s’améliorer nettement, le 3ème volet est meilleurs encore.
    Il est même plutôt bon, avec des jeunes acteurs plus aguerris et un assez bon jeu de la part des quelques parents présents qu’ils soient méchants ou héros.

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    Mal est toujours fiancée à Ben mais cette fois personne ne lui demande de changer.
    Lors de la demande officielle en mariage,

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    Audrey, fille de la Belle au bois dormant, poussée par les critiques de sa grand-mère qui n’a toujours pas digéré l’affaire, craque et s’empare du sceptre de Maléfique pour assouvir sa vengeance.

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    Le seul moyen de la contrer est de se servir de l’ambre bleue d’Hadès et de faire équipe avec Uma et ses deux acolytes.

    Pour obtenir le 1er, le lien secret qui uni Hadès à l’un des 4 descendants sera fort utile.
    Pour faire alliance avec Uma, Mal devra lui faire une promesse qu’elle sait ne pas pouvoir tenir.
    Harry Crochet et Gil Gaston sont aussi de la partie et ils semblent apprécier Auradon et s’y adapter plutôt bien.
    Ils font également des efforts pour s’entendre avec Carlos et Jay. Ce qui n’est pas vraiment le cas d’Uma et Mal qui passent leur temps à se bouffer le nez.

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    On peut dire qu’Evie, la fille de la méchante reine, va avoir fort à faire pour que ces deux fortes têtes se décident à faire quelques efforts pour s’entendre.
    Même si elle a renfilé ses fringues habituelles et arbore de nouveau sa chevelure violette, Mal a toujours tendance à prendre des décisions prudentes alors que Ben a plutôt envie de prendre le risque de faire changer les choses.
    Il a d’ailleurs pris de l’assurance, n’hésitant plus à rembarrer gentiment mais fermement son père pour lui rappeler que c’est lui, le roi.
    Ce volet est le dernier de la franchise (à moins que Disney change d’avis) et il est dédié à Cameron Boyce, qui interprétait Carlos d’enfer, et qui est décédé d’une crise d’épilepsie peu de temps après le tournage.

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    Mon petit péché mignon se termine là mais je suis sûre que je trouverais une autre histoire pleine de chansons et de bons sentiments.
    C’est pas ça qui manque !


     

  • [Livre] Et en plus, il cuisine

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    Résumé : Garden party, champagne et beau gosse ! Dans la vie, il y a des catastrophes inévitables. Des cataclysmes que l’on voit venir de loin mais que l’on sait inéluctables. Pour Agathe, l’anniversaire de mariage de ses parents appartient définitivement à cette catégorie. Car si la perspective de se noyer dans le champagne et les petits fours sous le soleil midi-pyrénéen, le tout entouré de rubans rose cuisse-de-nymphe-émue, peut être réjouissante, le fait de devoir annoncer à ses parents que le bienaimé, le terriblement adulé ex-futur-gendre Gregory ne sera pas là (et ne sera plus jamais là, sous peine de décapitation immédiate) dépasse le plus cauchemardesque des cauchemars. Une agréable distraction ne serait pas de refus, surtout si elle a de grands yeux bleus et une ressemblance frappante avec Channing Tatum...


    Auteur : Angéla Morelli

     

    Edition : Harlequin

     

    Genre : Chick Lit

     

    Date de parution : 05 Juin 2015

     

    Prix moyen : 2,99€

     

    Mon avis : Nous avons là une toute petite nouvelle (moins de 70 pages) mais vraiment bien construite. On regretterait presque qu’elle soit si courte mais d’un autre côté, plus longue, elle aurait risqué de devenir répétitive.

    Au début de l’histoire, Agathe apparait assez faible (comme ne se prive pas de le lui seriner Zoé, sa sœur) mais dès qu’on rencontre sa mère, on comprend mieux l’origine de ses complexes.

    Bon Dieu, cette femme est affreuse. Elle est despotique et on se demande comment la sœur d’Agathe fait pour la supporter au quotidien, elle qui continue à vivre dans la même ville.
    Agathe, elle, vit au moins à Paris, tandis que la famille est originaire du Sud-Ouest.

    J’ai beaucoup aimé Daphné, sa tante, tellement différente de sa sœur et mère d’Agathe et Zoé.

    Au vue du caractère impossible de son dragon de mère, il fallait bien l’anniversaire des 30 ans de mariage de ses parents pour qu’Agathe accepte de quitter Paris.
    Pour cette grande occasion, sa mère a engagé pour traiteur un ancien camarade de classe d’Agathe qui s’est, comment dire…bonifié avec le temps.

    Après sa rupture avec Gregory, alias Odieux Connard (et croyez-moi, le surnom est mérité), Agathe est très fragilisée dans ses relations avec les hommes.

    Elle a perdu toute confiance en elle, et le fait que ses parents adulaient littéralement cet abruti n’arrange rien. Mais c’est compter sans le beau traiteur qui a de la suite dans les idées.
    Bon, ça reste une nouvelle de chick lit, donc la fin est sans surprise, mais ça a été une petite lecture très agréable.

     

    Un extrait : Greg était l’ancien petit ami d’Agathe, qui avait mérité récemment le sobriquet d’Odieux Connard. Elle l’avait largué trois semaines auparavant après qu’elle l’avait surpris en train de démontrer à une blonde d’un mètre quatre-vingts à peine majeure les bienfaits de la levrette dans le lit conjugal. Même si Agathe n’était pas particulièrement émotive, elle en avait laissé tomber ses clés en criant de surprise. Greg avait eu la décence de ne pas achever ce qu’il était en train de faire mais pas celle de quitter élégamment les lieux. Agathe s’était donc retrouvée avec deux valises hâtivement remplies et son chat, le nez rougi et les yeux pleins de larmes, sur le paillasson de Jade qui lui avait offert l’asile, son canapé-lit et six tournées de mojitos. Personne dans sa famille ne savait qu’elle était désormais sans mec et sans domicile fixe.

     

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  • [Livre] La mort s’invite à Pemberley

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    Résumé : Rien ne semble devoir troubler l'existence ordonnée et protégée de Pemberley, le domaine ancestral de la famille Darcy, dans le Derbyshire, ni perturber le bonheur conjugal de la maîtresse des lieux, Elizabeth Darcy. Elle est la mère de deux charmants bambins ; sa sœur préférée, Jane, et son mari, Bingley, habitent à moins de trente kilomètres de là ; et son père adulé, Mr Bennet, vient régulièrement en visite, attiré par l'imposante bibliothèque du château.

    Mais cette félicité se trouve soudain menacée lorsque, à la veille du bal d'automne, un drame contraint les Darcy à recevoir sous leur toit la jeune sœur d'Elizabeth et son mari, que leurs frasques passées ont rendu indésirables à Pemberley. Avec eux s'invitent la mort, la suspicion et la résurgence de rancunes anciennes.


    Auteur : P.D. James

     

    Edition : France Loisirs

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 30 mai 2012

     

    Prix moyen : 15€

     

    Mon avis : J’ai beaucoup entendu parler de P.D. James mais je n’avais encore jamais eu l’occasion de la lire.
    Orgueil et préjugés est mon second livre préféré de l’œuvre de Jane Austen et j’aime toujours découvrir les suites imaginées par différents auteurs.
    Dans « La mort s’invite à Pemberley », l’histoire prend place plusieurs années après les mariages d’Elizabeth et de Jane. Les voilà bien établies et pourvues chacune de plusieurs enfants.
    La veille d’un bal donné chaque année en l’honneur de la défunte mère de Darcy, Lady Anne, la jeune sœur d’Elizabeth, Lydia, débarque, hystérique, hurlant que son mari a été tué dans les bois.
    Darcy et les quelques invités déjà présents, partent à la recherche de Wickham et le découvrent, ivre et couvert de sang, agenouillé près du cadavre de son ami, le capitaine Martin Denny.
    On ne peut pas dire qu’il y ait une enquête. La réputation de Wickham le précède et le magistrat appelé par Darcy a son opinion toute faite sur sa culpabilité.
    Malgré l’antipathie que Darcy ressent pour le jeune homme, il ne le croit pas capable de meurtre.

    L’histoire tient donc essentiellement dans le procès de Wickham.

    Celui-ci est long, pénible, autant pour l’accusé que pour son entourage et l’on peut voir Darcy et Elizabeth complétement épuisés par cette histoire.
    Lydia est égale à elle-même : égoïste, geignarde, sans une once de cervelle. Son attitude vis-à-vis d’Elizabeth est vraiment inqualifiable, au point que même Jane, qui trouve pourtant des excuses à tout le monde, fini par en avoir assez.

    Même s’il n’y a pas vraiment d’enquête, et dans la mesure où je n’ai cru une seconde à la culpabilité de Wickham, j’ai apprécié qu’on sache ce qu’il s’est passé, même si on ne le sait qu’à la fin du livre (comme dans un thriller, en fait).

    On a aussi le plaisir de voir une Georgiana toujours réservée mais moins timide. Elle a muri et s’est ouverte au monde au contact d’Elizabeth. J’ai regretté un peu qu’on ne la voit pas davantage, mais, en tant que jeune fille non mariée, sa place n’était pas, à cette époque, au cœur de la tourmente. Pour autant, j’ai savouré chacune de ses apparitions.
    J’ai aussi beaucoup que l’auteur cite, au fil de son récit, d’autres personnages issus de l’œuvre de Jane Austen, comme Sir Walter Elliott (du roman Persuasion) cité comme un ancien et éphémère employeur de Wickham, ou Robert et Harriet Martin, qu’on rencontre dans le roman Emma et qui sont cités dans la résolution de l’énigme.

    J’ai beaucoup aimé ces petits clins d’œil qui auront sûrement fait sourire les fans de Jane Austen.
    J’ai trouvé qu’on avait là une suite sympa d’Orgueil et préjugés, crédible, qui respecte bien le caractère des personnages ou qui explique le pourquoi de leur évolution.
    Un registre différent, certes, mais une super lecture.

     

    Un extrait : Elizabeth était trop réaliste pour ignorer que nul n’avait oublié ces antécédents et qu’aucune famille ne pouvait s’installer dans la région sans être dûment informée de la stupeur provoquée par le choix de Mr Darcy. Il était connu comme un homme fier, qui accordait une valeur suprême à la tradition et au prestige familial. Son propre père avait encore rehaussé la position de sa lignée en épousant la fille d’un comte. Il avait semblé qu’aucune femme ne posséderait les qualités requises pour devenir Mrs Fitzwilliam Darcy, et voilà qu’il avait jeté son dévolu sur la cadette d’un gentleman dont la propriété, grevée d’une clause de succession qui empêchait ses propres enfants d’en jouir à sa mort, était à peine plus vaste que le parc d’agrément de Pemberley. À en croire la rumeur, la fortune personnelle de cette jeune personne ne dépassait pas cinq cents livres ; et elle était affligée de deux sœurs célibataires et d’une mère d’une vulgarité telle qu’elle ne pouvait être reçue dans la bonne société. Qui pis est, une de ses jeunes sœurs avait épousé George Wickham, le fils déshonoré du régisseur du vieux Mr Darcy, dans des circonstances que la pudeur commandait d’évoquer à voix basse. Mr Darcy et sa famille se trouvaient ainsi encombrés d’un homme pour lequel il éprouvait un tel mépris que personne à Pemberley ne prononçait jamais le nom de Wickham et que le couple ne franchissait jamais la porte du château. Force était de reconnaître qu’Elizabeth était parfaitement respectable et les esprits les plus critiques eux-mêmes avaient fini par admettre qu’elle était plutôt jolie et qu’elle avait de beaux yeux, mais cette union continuait à susciter l’étonnement, voire l’indignation, de plusieurs jeunes demoiselles qui, sur le conseil de leurs mères, avaient refusé plusieurs partis avantageux pour ne pas risquer de laisser échapper le gros lot, et approchaient désormais de l’âge fatidique de trente ans sans la moindre perspective en vue.

     

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  • [Livre] Bride Stories - Tome 3

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    Résumé
     : L’heure est venue pour Smith de quitter la famille Eyhon afin de continuer son périple à travers l’Asie centrale.

    Sur la route d’Ankara, sa prochaine étape, il fait la rencontre d’une jeune femme qui pourrait bien bouleverser ses plans…


    Auteur : Kaoru Mori

     

    Edition : Ki-OOn

     

    Genre : Manga

     

    Date de parution : 08 décembre 2011

     

    Prix moyen : 7,65€

     

    Mon avis : A la fin du tome 2, le britannique Smith quittait le clan d’Amir et Karluk pour reprendre son chemin le long de la route de la soie, à la recherche de nouvelles coutumes à répertorier.

    On laisse donc les jeunes mariés dans une situation incertaine eut égard aux prétentions de la famille d’Amir. On se doute donc bien qu’on n’en a pas fini avec eux et qu’on finira par les revoir.

    Pour l’heure, voilà Smith coincé à quelques jours de voyage de là, où il attend son guide pour Ankara.

    En attendant, il est invité à séjourner chez Talas et sa belle-mère où il va apprendre de nouvelles coutumes matrimoniales qui vont lui sembler très étranges.
    En parallèle de ces nouvelles coutumes, on en apprend un peu plus sur la situation politique, notamment sur l’occupation Russe qui provoque de nombreux conflits avec de nombreux clans.
    Les anglais semblent également convoiter ces terres car il y a de nombreuses rumeurs, et de nombreuses suspicions, sur la présence d’espions britannique, ce qui va mettre Smith dans une situation délicate.

    L’auteur va également se servir d’une visite du marché pour nous faire découvrir bon nombre de spécialités culinaires qui donnent l’eau à la bouche tant leur confection est parfois détaillée.

    Au niveau des dessins, j’ai trouvé que Talas ressemblait énormément à Amir et j’ai été contente qu’elles ne se retrouvent pas trop représentées ensembles car j’aurais vraiment du mal à les différencier.

    A vrai dire, j’ai toujours autant de mal à me faire au noir et blanc. Je préférerais que tout soit en couleur, comme sur les couvertures, ce qui me permettrait de m’y retrouver plus facilement.

    Cela dit, malgré ça, l’histoire m’intéresse toujours autant et j’ai hâte de lire la suite.

     

    Un extrait :

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  • C'est lundi que lisez-vous? #231

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #73

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente Rouille de Floriane Soulas.

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    Violante observait son reflet, éclaté dans les dizaines de miroirs qui tapissaient les murs et le plafond de la chambre. Elle aimait cet instant après les passes où, tant que personne ne parlait, il était encore possible d’oublier qu’elle venait d’ouvrir les cuisses pour une heure de plaisir à prix d’or. Elle savoura ce répit et le silence qui régnait dans la petite chambre, inspira lentement les odeurs de sueur et de parfum bon marché. Ses cheveux châtains dénoués lui chatouillaient le creux de la gorge. Des jetons cliquetèrent en tombant dans un petit bol en fer forgé posé près de la porte d’entrée, et le temps reprit sa course. La jeune fille poussa un soupir discret pour contenir sa frustration. Elle ramena le drap sur sa poitrine menue et frissonnante.
    – Y’a pas à dire, t’es vraiment la meilleure putain de toute cette foutue ville, rigola l’homme en reboutonnant son pantalon.
    – Je suis également la plus chère.
    – Tu vaux bien ton prix.
    L’homme s’avança vers la prostituée et lui saisit la nuque à pleine main pour mieux l’attirer à lui. Violante retint sa respiration quand l’haleine avinée de son client lui fouetta le visage. Elle posa un bras sur son torse tandis qu’il écrasait sa bouche contre la sienne et lui arrachait un gémissement de douleur. La jeune fille sortit les dents et mordit la langue qui fouillait sa bouche avant de se rejeter en arrière, rompant l’étreinte.
    – Hé ! je ne suis pas une de tes souris de trottoir, Angus ! s’exclama-t-elle en massant sa nuque douloureuse. Tu rajouteras un jeton pour ça.
    – Et dangereuse avec ça, marmonna l’homme en essuyant d’un revers de main le mince filet de sang à la commissure de ses lèvres.
    – Tu sais ce qu’on dit, chaton : « Quand tombe la nuit, choisis bien ta souris. »
    Violante s’extirpa du lit et attrapa sa robe qui traînait au sol. Les bras chargés de vêtements, sous le regard lubrique de son client, elle se dirigea vers le petit paravent qui cachait un nécessaire de toilette. Elle se nettoya et se rhabilla prestement, grimaça de douleur lorsque la prothèse qui prolongeait son auriculaire mutilé se prit dans un accroc de son jupon. Alors qu’Angus la regardait d’un air lubrique, elle tira un cordon qui pendait près de la porte. Quelques secondes plus tard, on frappait doucement. Violante alla ouvrir et un automate grinçant en tablier blanc déposa sur le guéridon un plateau où trônaient une bouteille de whisky à moitié vide et un verre, avant de disparaître en silence. Elle lui emboîta le pas, raflant au passage les jetons contenus dans la petite coupelle. Avant de refermer la porte, elle se retourna une dernière fois vers le marin et lui lança avec un sourire qui ne montait pas jusqu’à ses yeux : « Cadeau de la maison. » Celui-ci la salua en portant un pouce à son front et elle claqua la porte.
    De la musique résonnait depuis le rez-de-chaussée, accompagnée de rires et du murmure des discussions. Violante se concentra sur la poignée de pièces qu’elle tenait dans sa main. Quatre passes en trois heures. Une bonne moyenne, pensa la jeune femme. Elle avait encore le temps d’attraper un homme ou deux avant la fin de la nuit. Ou peut-être de s’éclipser pour rattraper son sommeil en retard. À peine cette idée sacrilège eut-elle traversé son esprit qu’elle perçut des bruits de pas dans l’escalier de service.
    Une démarche lourde qu’elle aurait reconnue entre mille. Elle se redressa d’un bond, rangea son butin dans une petite poche cousue à l’intérieur de son jupon et leva la tête vers Madeleine. Avec ses cheveux noirs striés de gris et ses yeux de rapace enfoncés dans un visage dodu, Madeleine régnait en maîtresse absolue sur
    Les Jardins Mécaniques. Du haut de son mètre soixante-cinq tout en embonpoint, la matrone darda sur Violante un regard venimeux. Elle planta les poings sur ses larges hanches.
    – Qu’est-ce que tu traficotes encore ? Les clients s’impatientent ! Et puis c’est quoi, ces cernes, là ?
    Elle saisit le menton de la jeune femme entre ses doigts épais et lui releva la tête. Violante croisa l’un des nombreux miroirs qui flanquaient le couloir. Deux grands yeux lui rendirent un regard terni par l’inquiétude. Son nez retroussé lui donnait l’air mutin que les clients du bordel semblaient tellement apprécier, une touche enfantine sous ses yeux hantés par l’absence de mémoire, d’identité. Elle n’avait ni la beauté ostentatoire mais un rien classique de Livia, ni les formes généreuses de la rousse Scarlett, ni le mystère androgyne de la discrète Diane. Mais il fallait reconnaître que les traînées sombres qui soulignaient ses paupières lui conféraient un certain charme, comme une aura de défiance qui se reflétait dans ses grands yeux hantés. Violante jugula sa colère et son dégoût et se contenta de hausser dédaigneusement les épaules.
    – Ne tente pas le diable, ma petite souris, la prévint Madeleine. Un claquement de doigts et tu retournes dans la rue.
    Violante suivit le regard de sa patronne, baissé sur son auriculaire manquant. Son doigt avait été remplacé par une prothèse en acier brillant, retenue à son poignet par une mince lanière de cuir.
    – Ça t’a pas réussi la dernière fois.

     

    Alors, tentés?

  • [Film] Le crime de l'Orient Express

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    Titre original
     : Murder on the Orient Express

     

    Réalisé par : Kenneth Branagh

     

    Date de sortie : 13 décembre 2017

     

    Genre : Thriller

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 1h449

     

    Casting : Kenneth Branagh, Johnny Depp, Michelle Pfeiffer, Penelope Cruz…

     

    Résumé : Le luxe et le calme d’un voyage en Orient Express est soudainement bouleversé par un meurtre. Les 13 passagers sont tous suspects et le fameux détective Hercule Poirot se lance dans une course contre la montre pour identifier l’assassin, avant qu’il ne frappe à nouveau.

     

    Mon avis : Comme souvent lorsqu’un cinéaste décide d’adapter un roman qui a déjà été adapté, j’ai préféré la version de 174 avec Albert Finney dans le rôle de Poirot que celui-ci, de 2017, qui, à part son casting, n’apporte rien de neuf.
    Ce serait même plutôt l’inverse puisque nous voilà nantis d’un Poirot mince comme un fil, qui joue volontiers des poings (pas du tout le genre de notre détective belge qui privilégie toujours le mental).

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    Deux personnages ont été rajoutés et n’apportent absolument rien à l’histoire. Leur rôle est soi-disant de provoquer un suspense, mais étant donné que la fin est conforme à celle du roman, soit on a lu le livre et on sait bien comment tout cela va se finir, soit on ne l’a pas lu et il y a bien assez de suspense sans avoir à rajouter de personnages.

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    Après, le problème ce sont les choix scénaristiques car il n’y a rien à redire au jeu des acteurs.
    Johnny Deep joue un sale type que, pour une fois, j’ai parfaitement détesté (d’habitude, quelque soit son rôle, je trouve toujours des excuses à ses personnages).

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    Evidemment, si je n’avais vu aucune autre adaptation de ce roman avant, j’aurais sans doute trouvé le film plutôt pas mal mais c’est vrai que je m’interroge sur ce besoin qu’ont les réalisateurs/producteurs/scénaristes à refaire une adaptation qui a déjà été faite et en plus dans le même format.
    Par exemple, adapter en série un bouquin qui a été adapté en film, pourquoi pas, cela apporte quelques chose de nouveau de par le nouveau format. Mais faire des films 2.0 (Comme Ca, Le crime de l’Orient Express, Vanilla Sky…) ou des séries 2.0 (comme Charmed 2018, Berverly Hills nouvelle génération, Roswell new mexico…), c’est devenu une habitude déplorable dans le monde du petit et du grand écran.
    Avec tous les livres qui existent, toutes ces histoires qui ne demandent qu’à être mises en scène, il est vraiment dommage de se cantonner à copier ce qui a déjà été fait.
    Et si ces messieurs-dames du cinéma et de la télé ne savent plus quoi adapter, nous, lecteurs, on peut leur faire une liste (mais que s’ils font ça bien, hein !).