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Selene raconte... - Page 47

  • [Livre] Les quatre filles du révérend Latimer

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    Résumé : Australie, début du XXe siècle. Les sœurs Latimer sont au nombre de quatre : Edda et Grace, les aînées, sœurs jumelles nées de la première union de leur père, un pasteur dont l’épouse est morte en couches ; Heather et Kitty, des jumelles également, filles de l’ancienne gouvernante du presbytère qui a épousé le révérend en secondes noces.

    En 1925, les sœurs âgées de 18 et 19 ans fuient l’austérité du presbytère et l’autorité maternelle pour se former au métier d’infirmière dans l’hôpital de leur ville natale, en Nouvelle-Galles du Sud.

    Là, chacune pourra aussi laisser libre cours à ses aspirations personnelles, dont la recherche de l’amour. Mais la Grande Dépression n’est pas loin, qui pourrait balayer bien des rêves d’émancipation dans une société encore très patriarcale…

    Une grande fresque sentimentale qui s’attache à la destinée de quatre jeunes femmes énergiques et attachantes.


    Auteur : Colleen McCullough

     

    Edition : Archipoche

     

    Genre : Roman contemporain

     

    Date de parution : Septembre 2016

     

    Prix moyen : 9€

     

    Mon avis : J’ai bien aimé ma lecture, malgré pas mal de longueurs, mais il est vrai que, quand j’ai terminé le livre, je n’ai pas eu d’autres pensées que : « Tout ça pour ça ? ».

    Chacune des sœurs Latimer a une personnalité bien distincte, au point qu’on en oublie qu’Edda et Grace, ainsi qu’Heather « Tufts » et Kitty sont jumelles.
    J’ai trouvé dommage que l’auteur survole Heather. Il faut dire qu’elle est la seule à ne pas faire de vagues. Sérieuse et raisonnable, elle cesse de voir son mentor quand leur réputation à tous deux serait susceptible de souffrir de leur amitié et revient vers lui quand ce danger est passé. Elle ne se bat pas bec et ongle pour avoir une avancée professionnelle, se contentant de se montrer à la hauteur et de saisir les opportunités qu’on lui propose. Elle ne souhaite ni trouver le grand amour, comme Grace, ni être mère de famille à tout prix, comme Kitty, ni même exercer un métier qui est encore très masculin, comme Edda. Elle est là, elle est solide et attentive, mais on dirait que, comme elle ne crée pas de scandale, elle ne vaut pas la peine de s’y attarder.
    Edda, elle, adore son métier d’infirmière, mais son rêve aurait été d’être médecin. Bien que la loi le lui permette, les femmes médecins n’ont pas la vie facile car il s’agit encore d’un métier très masculinisé. De plus les études ne sont pas données et son père, poussé par son épouse, ne lui a pas permis de suivre cette voie. Edda peut paraitre très autoritaire mais c’est parce qu’elle veut le meilleur pour les siens.

    Grace est sans doute celle que j’ai le moins appréciée. Elle est tour à tour pleurnicheuse, agressive, intéressée…

    A quasiment chacune de ses apparitions, elle m’a tapé sur le système.

    Enfin, il y a Kitty. Kitty ne vit que pour les enfants : ceux du service pédiatrique, puis ceux de l’orphelinat. Elle rêve plus que tout d’en avoir à elle. La malédiction de Kitty c’est sa beauté époustouflante. Sa mère l’a menée partout comme une bête de concours sans se préoccuper des sentiments de sa fille et, une fois libérée de cette mégère, elle continue à être jugée avant tout sur ses traits.

    Autour de ces quatre sœurs on voit plusieurs personnes. Le révérend Latimer, leur père, gentil mais trop effacé, Maud, belle-mère d’Edda et Grace et mère de Tufts et Kitty, malveillante et égoïste, Jack, qui se comporte parfois en gamin capricieux, Bear, totalement irresponsable, Charles, lamentable à tout point de vue, et enfin mes deux personnages secondaires préférés : le docteur Liam Finucam, ami et mentor de Tufts et Rawson Schiller, un politicien qui va être d’une grande importance dans la vie d’Edda.

    Le plus gros intérêt du livre, à mes yeux, c’est de nous dépeindre la vie en Australie une fois que le pays a été touché par la crise économique qui a débuté avec le crash boursier de 1929.

    En parallèle, on peut assister à l’émancipation de la femme avec entre autre la création du diplôme d’état d’infirmière qui va permettre à ces dernière d’être mieux rémunérée et donc plus indépendantes.

    Malgré tout, j’ai eu une impression d’inachevée. L’impression qu’il n’y avait pas de fin, qu’on arrêtait tout au milieu d’une scène. J’attendais plus de problème de la part de Maud, par exemple.

    Malgré tout, si le côté « saga familiale » m’a laissée plutôt froide, j’ai beaucoup apprécié le côté historique.

    On ne peut donc pas dire que c’était une mauvaise lecture, mais on est loin du coup de cœur.

     

    Un extrait : Ce n’était pas que Maude Latimer se comportât sciemment en tyran. Au contraire : elle se tenait pour une véritable sainte parmi les mères et les marâtres. Les quatre enfants ayant le même père, jamais elle ne se rendait coupable de discrimination entre Tufts et Kitty, ses propres filles, et les deux autres jumelles. C’est du moins ce qu’elle répétait à quiconque s’intéressait à elle de près ou de loin. Comment ces quatre adorables gamines auraient-elles pu irriter, fût-ce un seul instant, une femme qui s’épanouissait à ce point dans ses fonctions maternelles ? Et tout, en effet, aurait été pour le mieux dans le meilleur des mondes, ainsi que se l’imaginait Maude, si le destin n’avait joué à la fratrie l’un de ces petits tours dont il a le secret : Kitty, la plus jeune des jumelles de Maude, possédait une beauté bien supérieure à celle de ses sœurs, qu’elle éclipsait comme le soleil ternit l’éclat de la lune.

    Or, depuis la plus tendre enfance de la petite, jusqu’à ce jour censé célébrer son départ prochain, sa mère n’avait cessé de marteler à qui voulait l’entendre combien sa fille était parfaite. Et chacun s’accordait à reconnaître que l’épouse du pasteur avait raison… mais, mon Dieu, comme on se sentait las dès qu’on la voyait paraître, tenant fermement Kitty par la main, tandis que ses trois sœurs suivaient quelques pas en arrière. Les habitants de Corunda s’accordaient sur un point : Maude était en train de faire de Grace, Edda et Tufts les ennemies jurées de Kitty – elles devaient la haïr ! On était également d’avis que la pauvre Kitty, pour sa part, ne pourrait devenir qu’une jeune personne détestable, capricieuse et arrogante.

    La réalité vint démentir tous les pronostics. Pour quelle raison ? Le mystère demeurait entier, sauf aux yeux du pasteur, qui tenait l’affection mutuelle de ses filles pour une preuve irréfutable de l’amour divin. Bien entendu, Maude volait la vedette à Dieu Lui-même : c’était à elle, à elle exclusivement, affirmait-elle, que revenait le mérite d’avoir élevé quatre sœurs si joliment unies.

    Ces dernières ressentaient pour elle autant de pitié que d’antipathie, ne l’aimant qu’à la manière dont s’aiment les femmes d’une même famille, liées ou non par le sang. Quant à l’alliance que les jumelles avaient forgée contre leur mère ou belle-mère, elle était sans rapport avec le sort injuste réservé à Tufts, Edda et Grace, mais bien plutôt avec les tourments qu’endurait Kitty, objet de toutes les attentions de Maude.

    Kitty aurait pu se révéler une enfant exigeante et un peu peste, au lieu de quoi elle était silencieuse, timide et réservée. De vingt mois ses aînées, Edda et Grace furent les premières à s’apercevoir des effets dévastateurs du comportement de Maude sur sa jolie fillette ; Tufts ne tarda pas à partager leurs vues. Alors naquit la conspiration des trois sœurs pour arracher Kitty aux griffes de sa mère, conspiration qui, au fil du temps, ne cessa de gagner en intensité.

     

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  • C'est lundi que lisez-vous? #238

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #79

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente Ash princess de Laura Sebastian 

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    Prologue

    La dernière personne qui m’ait appelée par mon vrai nom a été ma mère, juste avant de mourir. J’avais six ans ; ma main était encore assez petite pour que la sienne la recouvre entièrement — et elle la serrait si fort que le reste ne comptait presque plus à mes yeux. Si fort que j’ai à peine remarqué l’éclat argenté de la lame contre son cou, la peur dans son regard.
    – Tu sais qui tu es, m’a-t-elle murmuré.
    Sa voix n’a pas tremblé, même lorsque le sang a fleuri en gouttelettes sur sa peau, là où le poignard l’avait entaillée.
    – Tu es le dernier espoir de notre peuple, Theodosia.
    Puis la lame a tranché sa gorge. Et ils m’ont volé mon nom.

    Thora

    – Thora !
    Je me retourne : de l’autre côté du vestibule du palais, tout en dorures, Crescentia se précipite vers moi, ses jupons de soie rose relevés à deux mains pour faciliter sa course, un grand sourire illuminant son ravissant visage.
    Ses deux femmes de chambre ont du mal à suivre, leurs formes émaciées noyées dans de simples tuniques.
    Évite soigneusement de regarder leurs visages, me dis-je. Cela ne m’a jamais fait plaisir de les voir, de scruter ces yeux ternes, ces lèvres affamées. Cela ne m’a jamais fait plaisir de constater à quel point elles me ressemblaient, avec leur peau basanée et leurs cheveux foncés. Cela ne fait que donner de la force à la voix qui résonne dans mon esprit. Et quand elle est assez sonore pour dépasser la frontière de mes lèvres, le Kaiser se fâche.

    Ne pas mécontenter le Kaiser. Ainsi, il te laissera la vie sauve. Telle est la règle que j’ai appris à suivre.
    Je concentre mon attention sur mon amie. Cress a le don de faciliter les choses. Elle porte son bonheur comme une couronne solaire ; elle s’en sert pour illuminer et réchauffer tous ceux qui l’entourent. Elle sait que j’en ai plus besoin que quiconque, raison pour laquelle elle n’hésite pas à m’emboîter le pas en se cramponnant à mon bras.
    Elle n’est pas avare de ses sentiments, qualité que possèdent les quelques élus qui n’ont jamais perdu un être cher. Sa beauté spontanée, enfantine, ne l’abandonnera jamais, pas même dans le grand âge — son visage est tout en traits délicats, en grands yeux limpides qui n’ont jamais contemplé l’horreur. Sa pâle chevelure blonde est coiffée en une longue tresse qui pend par-dessus son épaule, étoilée de dizaines de Spirigemmes. Le soleil qui transperce les vitraux du vestibule les fait scintiller.
    Je ne peux pas non plus regarder les gemmes, mais je ressens malgré tout leur présence. Une douce pression née sous ma peau me pousse vers eux, m’offrant leur pouvoir — je n’ai qu’à m’en emparer. Mais je ne le ferai pas. C’est impossible.
    Autrefois, les gemmes étaient sacrées. Autrefois : avant la conquête d’Astrée par les Kalovaxiens.
    Ces pierres précieuses viennent des grottes qui s’étendaient sous les quatre temples principaux — il y en avait un pour chaque grand dieu ou grande déesse – du feu, de l’air, de l’eau, et de la terre. Les grottes constituaient le cœur de leurs pouvoirs ; elles en étaient si profondément imprégnées que les gemmes qu’elles contenaient étaient devenues magiques à leur tour. Avant le siège, les dévots pouvaient passer des années dans les grottes des divinités auxquelles ils avaient prêté allégeance. Ils y adoraient leur déesse ou leur dieu : s’ils en étaient dignes, ils étaient bénis et s’imprégnaient eux aussi du pouvoir divin. Ils faisaient usage de ces dons pour servir Astrée et son peuple ; on les appelait « Gardiens ».
    À cette époque, il était rare que le dieu ne bénisse pas ses adorateurs, même si cela se produisait — deux ou trois fois par an, peut-être. Ces bannis devenaient fous et mouraient rapidement. C’était un risque cependant, que ne prenaient que les croyants les plus sincères. Devenir Gardien était une vocation, un honneur ; mais chacun en comprenait les dangers.
    Mais c’était il y a longtemps, cela. Une éternité. Avant.

     

    Alors, tentés?

  • Bilan du mois de novembre 2019

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    En novembre, j'ai lu à peine 10 livres pour un total de 3742 pages.
    C'est vraiment un tout petit mois, question lecture!


    Tout d'abord, j'ai lu plusieurs SP

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    Puis, comme d'habitude, j'ai pioché au gré de mes envies et de ce qui entrait dans mes challenges en cours!

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    Côté écran, c'est un peu mieux que le mois dernier (j'aurais difficilement pu faire pire) puisque j'ai vu 4 films et 2 séries

    En films j'ai regardé

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    En série, j'ai regardé la saison 12 de Murdoch et la saison 8 de suits
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    En achat hors livres, comme d'habitude, j'ai reçu ma boite dégusta box du mois

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    Je me suis acheté de nouveaux crayons de couleur (plus gras, donc plus intenses, ceux que j'ai déjà sont plus pastels), un nouveau livre de coloriage et une encre liquide pailletée, qui, si j'en crois l'avis d'une booktubeuse que je suis, donne un petit coté brillant et métallique assez sympathique!

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    Et comme on arrive en décembre et que j'adore les calendriers de l'avent (mais pas les bêtes calendriers chocolat), j'ai trouvé pas moins de 3 calendriers, très différents les uns des autres!

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    Et voilà, c'est tout pour ce mois-ci, je vous retrouve début janvier pour pleins de bilans!

  • Les sorties du mois #50

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    Chaque mois voit son lot de sorties, que ce soit en livres ou en films. 
    Chaque 1er mercredi du mois, je vous donnerai les sorties, parmi celles qui ont retenues mon attention.
    Voyons ce qui nous attend d'intéressant ce mois-ci!

     
    Que ce soit les livres ou les films, je vous laisse aller sur booknode ou allociné pour découvrir résumés et/ou bandes annonces.

    Pas grand chose en sortie livre en décembre, à part les romances gnan-gnan un peu bidon qui me saoulent rien qu'à la couverture. Mais bon, disons que ça compense le coup de massue filé à ma wish list le mois dernier!

     

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    Et vous? Vous avez repéré des sorties intéressantes pour ce mois de décembre?

  • Book Haul novembre 2019

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    13 livres ont rejoint ma biblio-pal ce mois-ci. Je crois que je ne cherche plus à être raisonnable ou non, quand je vois que le facteur a envie de m'étrangler, j'arrête de me faire livrer des colis pour le mois ^^

     

    J'ai été sélectionnée pour deux livres sur Babelio, un en masse critique privilégiée et un en masse critique du mois

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    J'ai également acheté deux livres d'occasion avec le petit pécule que me fais ma mère en vendant les livres dont on ne veut plus sur priceminister.

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    Comme chaque mois, j'ai été faire un petit tour sur amazon et j'ai été contente de voir qu'un livre qui n'était plus dispo et ne le serait peut être plus, était revenu sur les rayons 

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    Et enfin, ma plus grosse commande a été sur France Loisirs, car je ne voulais pas perdre mes points. Du coup, j'ai pris quelques livres pour avoir les 100 points, puis j'ai repassé une commande pour avoir mon livre gratuit. Du coup, là, c'est sur, plus de commande sur France loisirs avant le 1er janvier!
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    Voilà, c'est tout pour ce mois ci. Je ne sais pas si je vais faire des achats en décembre car Noël approche et pour laisser les coudées franches à mes copines, je n'ai plus le droit de toucher ma wish list (enfin, j'ai le droit d'en rajouter mais pas d'en enlever!)

  • C'est lundi que lisez-vous? #237

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Clairement, une très mauvaise semaine pour la lecture, vu que je n'ai terminé qu'un seul livre. 

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    Dernière semaine où vous voyez de l'orange! Le Pumpkin Autumn Challenge est terminé, place au Cold Winter Challenge!

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #78

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente La symphonie des Abysses, Livre 1 de Carina Rozenfeld

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    Les rayons dorés du soleil inondant la place du village, devant l’immeuble gris aux angles rongés par le vent et le sel… Des femmes occupées à leurs tâches quotidiennes, des familles déjeunant à l’ombre des calebassiers, une journée tranquille, identique à toutes celles qui se sont déjà déroulées, et qui ressemblera à toutes les suivantes…
    L’eau glacée faisait trembler ses mains. La vieille timbale en aluminium cabossée tinta contre le seau métallique et quelques gouttes froides jaillirent pour s’écraser sur l’herbe.
    — Fais attention, Aby. Tu sais bien que…
    — … que l’eau est précieuse. Je sais, oui. Je ne suis plus un bébé.
    La femme la plus âgée soupira et haussa les épaules avant de se consacrer à sa propre tâche. Ce n’était pas la peine de discuter. Ces derniers temps, surtout depuis la mort de Paol, la communication avec sa fille était devenue difficile. Elle aurait pu lui demander pourquoi, proposer d’écouter, chercher à comprendre afin d’aider son unique enfant, mais elle s’en gardait bien. Elle avait trop peur de la réponse.
    Abrielle serra les lèvres et ignora le regard un peu trop pesant de sa mère. D’un geste rapide, elle repêcha le gobelet tombé dans le seau. Il fallait faire vite. D’autres familles attendaient de pouvoir utiliser la vaisselle pour déjeuner à leur tour. Les assiettes et les fourchettes déjà lavées séchaient, posées au soleil, sur la pelouse épaisse.
    La lumière se reflétait vaguement sur leur surface dépolie, usée par les années. Sa corvée achevée, Aby rassembla prestement les couverts dans le creux de son tablier qu’elle tenait relevé d’une main et, en se hâtant, alla les transmettre à ceux qui patientaient, pendant que leur repas mijotait sur les tables à feu de la cuisine extérieure, exhalant des parfums familiers. Puis elle retourna près de sa mère.
    — C’est bon. Baako a tout récupéré. Je peux y aller, maintenant ?
    Du bout de ses doigts fébriles à la peau fripée par la longue immersion dans l’eau, elle chassa une mèche de cheveux bruns qui chatouillait son front.
    — Aller où ?
    — Je ne sais pas, n’importe où. C’est une façon de parler. Une façon de te demander si tu as encore besoin de moi.
    — Alors pourquoi tu ne me demandes pas tout simplement : « Est-ce que tu as encore besoin de moi » ?
    Abrielle haussa les épaules.
    — Je peux y aller ?
    — Oui. On a terminé nos tâches pour la journée. Tu vas à la plage ?
    — Peut-être. Il fait chaud.
    Abela se redressa en lissant de la paume sa longue jupe grise, puis elle dénoua les cordons qui retenaient son tablier blanc autour de sa taille. Avec précision, elle le plia et le glissa dans la large poche ouverte sur le devant de sa robe. Elle tendit la main pour récupérer celui qu’Abrielle ôtait à son tour.
    — Merci, maman, dit la jeune fille, alors qu’Abela fourrait la blouse de sa fille avec la sienne.
    — Pas de quoi. Ne traîne pas. Le soleil…
    Elle leva les yeux pour évaluer la course de l’astre dans le ciel limpide de cette journée caniculaire.
    — … passera derrière le Mur dans une heure et demie, environ.
    — Ça me laisse le temps de profiter de la mer.
    — Vas-y. Tu me raconteras, ça fait longtemps que je ne suis pas allée au Cercle. Il doit être très bleu aujourd’hui.
    — Je te dirai ! cria Abrielle qui s’éloignait déjà du village au petit trot.
    Abela sourit en observant sa fille se diriger vers le bord de mer. Oui, cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas profité de l’eau magnifique du vaste lagon circulaire Elle devrait peut-être y aller aussi. Elle avait terminé tôt, aujourd’hui. Pour une fois. Mais une immense lassitude s’abattit sur ses épaules. Finalement, elle n’avait pas le courage d’aller jusque là-bas, d’emprunter le Pont dans le Vent. Mieux valait pour elle qu’elle rentre dans sa cellule et qu’elle profite de son temps libre, trop rare, pour faire la sieste.
    D’un pas pesant, repensant avec envie à la course légère de sa fille qui avait disparu derrière des buissons touffus, elle remonta le chemin qui menait à l’immeuble – le seul bâtiment du village – dans lequel elle vivait avec Abrielle, et avec tout le reste de leur petite communauté, en emportant le seau plein d’une eau limpide et fraîche.
    La longue barre s’éleva bientôt, triste et grise, le béton corrodé par les siècles, émoussé par l’usure qui dentelait son sommet et les cadres des fenêtres. Le bâtiment était très laid, mais il constituait leur seul abri. À une courte distance derrière, le Mur se dressait, haut d’une bonne trentaine de mètres. Implacable, infranchissable.

     

    Alors, tentés?

  • [Livre] Kaléidoscope

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    Résumé : Pour Naomi, adolescente timide et réservée, rien ne va plus : elle est obligée de déménager pour suivre sa mère et son copain à Dijon ! Au programme : maison délabrée, beau-père insupportable… et nouveau collège. Comment se refaire des amis quand on n’ose pas parler ? La vie perd toutes ses couleurs pour Naomi, jusqu’au jour où sa grand-mère lui offre un kaléidoscope peu ordinaire… Lorsqu’elle regarde à travers, la jeune fille voit des portes s’ouvrir sur des mondes inconnus et fabuleux, qui lui promettent des heures d’évasion. Arbres aux mille secrets, créatures cruelles et merveilleuses, nature changeante aux décors inconnus…
    À force de fuir la réalité, Naomi ne risque-t-elle pas de se perdre un peu plus… ?


    Auteur : Marie Caillet

     

    Edition : Castelmore

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution :  15 Mai 2019

     

    Prix moyen : 15€

     

    Mon avis : Naomi est une adolescente de 12 ans mal dans sa peau.
    Elle doit quitter Paris pour Dijon car le nouveau copain de sa mère y a ouvert une boutique de fleuriste. Autant dire que ni elle, ni sa sœur, ne sont ravies.
    Naomi déteste sa nouvelle maison et trouve son beau-père insupportable, même si, objectivement, il est plutôt cool et ne s’impose pas aux deux filles, les laissant s’habituer à lui à leur rythme tout en étant disponible pour elles. Leur mère est plus pénible. Elle veut forcer les choses car elle veut que ses filles acceptent leur nouveau beau-père sans conditions et franchement, elle est lourde. Les choses iraient 10 fois plus vite si elle foutait un peu la paix à tout le monde à ce sujet.
    En 6ème, Naomi semble avoir été la cible de moqueries voire de harcèlement et à quelques jours de sa rentrée en 5ème dans un nouveau collège, elle n’est pas sereine et craint d’être de nouveau prise pour cible car elle se sent différente des autres.
    Elle est timide, parler en public est un calvaire (et ce n’est pas le corps enseignant qui va l’aider sur ce coup-là), elle a du mal à se faire des amis… Et comme les ados sont une bande de hyènes prompts à s’acharner sur celui qui montre le moindre signe de faiblesse…
    Je me suis beaucoup retrouvée en Naomi, sauf que moi c’est dans la lecture que je me suis plongée et que je n’ai jamais été sérieusement blessée par mes harceleurs.
    Naomi, elle, va se réfugier dans un monde différent, magique, grâce au kaléidoscope de sa grand-mère.
    J’ai trouvé qu’elle y passait beaucoup de temps, que ça devenait une obsession et que ça ne l’aidait pas tellement au début vu que son attitude en présence de ses camarades en devient encore plus bizarre (mais vu ma tentative de noyade dans les univers imaginaires par livres interposés, je me vois mal lui jeter la pierre).
    Il vient remplacer son doudou, qu’elle a perdu dans le déménagement et lui ouvre un nouveau mode d’évasion, quoi qu’il va lui falloir tout le livre pour le comprendre.
    Le monde dans lequel évolue Naomi à travers le kaléidoscope ne semble avoir aucune règle. A moins qu’il ne faille que Naomi prenne suffisamment confiance en elle pour comprendre ces règles et faire face à celles qui régissent la vie sociale des ados.
    J’ai beaucoup aimé ce livre qui parle avec beaucoup de justesse du véritable cauchemar que sont les interactions sociales pour certains ados, surtout quand ils ne rentrent pas pile poil dans le moule, du manque total d’empathie des professeurs, incapable de se rendre compte qu’ils aggravent un problème parce que pour eux aussi, il est plus simple d’avoir une bande de petits moutons bien formatés, et de l’incompréhension des parents qui sentent bien que quelque chose ne va pas sans vraiment comprendre quoi (et parfois sans réellement vouloir le comprendre car pour eux ce ne sont que des broutilles tant que ça n’interfère pas avec les résultats).
    A travers le monde imaginaire de son kaléidoscope, Naomi va apprendre à avoir confiance en elle et en ses capacités et au final, à avoir peut être moins peur de s’ouvrir aux autres.

     

    Un extrait : « Collège public de la Salpêtrière. »

    Tels sont les mots que j’ai tapés sur Google dimanche matin – en m’y reprenant à trois fois pour écrire « Salpêtrière ». J’aurais pu me contenter du courrier que m’a donné maman, avec la date de la pré-rentrée, l’adresse du collège et toutes les infos pratiques, mais c’était plus fort que moi.

    J’ai regretté mon geste dès que j’ai vu les photos.

    Je ne sais pas à quoi je m’attendais. Un endroit avec des arbres et de la pelouse, j’imagine – une sorte de mini-Poudlard, étant donné que maman nous a rabâché que l’avantage de déménager, c’est qu’on aurait plus d’espace et de verdure. À la place, un bâtiment grisâtre et une cour en bitume, avec trois pauvres arbres au milieu, m’ont sauté à la figure. J’ai quitté Google en vitesse.

    Le lundi matin, dès que je me réveille, les images jaillissent devant mes yeux. Intactes.

    « Biiip ! Biiip ! Biii… »

    J’arrête le hurlement de mon réveil et je me contracte sous ma couette. La première chose que j’aperçois est mon sac de cours au pied de mon bureau. Un courant d’adrénaline me parcourt le dos, les jambes, les doigts. Je donnerais n’importe quoi pour que ma couette tiède devienne un terrier dans lequel je puisse m’enfoncer, loin du réveil, de la rentrée et de l’odeur de pain grillé qui glisse déjà sous la porte.

    Mais c’est le jour J. Je n’ai pas le choix.

    Je repousse l’édredon et traîne les pieds jusqu’à ma chaise de bureau. Mes habits m’y attendent, bien pliés. Jean, pull bleu sombre, bottines. Rien pour sortir du lot, mais rien pour m’en écarter. C’est maman qui a préparé ma tenue. En sixième, elle me laissait m’habiller, mais cet été elle a insisté pour refaire toute ma garde-robe. On dirait que l’idée d’un faux pas l’angoisse encore plus que moi.

    — Bien dormi, ma puce ?

    Christophe est déjà là quand je descends à la cuisine. Je m’assieds sur mon tabouret du bout des fesses. L’odeur du pain grillé me soulève le cœur.

    7 h 30. Boule au ventre.

    Christophe s’agite autour de la table, dépose une assiette devant moi. Je me force à prendre une tartine et à l’enduire de confiture. C’est une cuisine différente des autres années, un décor différent derrière la fenêtre. Même l’homme qui s’assied en face de moi est différent. Et, pourtant, je retrouve exactement les mêmes sensations qu’à toutes les rentrées. L’angoisse brouille tout, jusqu’au goût des tartines.

    Est-ce que le changement de collège va changer quelque chose ? Vais-je trouver ma place ? Me refaire des amis ?

    — Bonjour, Sandra, dit Christophe. Je te sers quoi ?

    Je lève le nez de mon assiette, tout en notant que Sandra, elle, n’a pas droit au « ma puce ». Ma sœur fonce vers la table en grommelant je ne sais quoi et renverse la moitié du sachet de céréales dans son bol. Christophe toussote.

    — Bon, les filles…, il y a un changement de programme. Votre mère doit se rendre à sa nouvelle agence à 9 heures et, comme c’est à l’opposé de votre collège, c’est moi qui vais vous emmener à votre pré-rentrée. On démarre dans vingt minutes, c’est bon pour vous ?

    J’ai beau fixer la toile cirée, je devine qu’il lance des petits coups d’œil dans ma direction. Sandra conservant un silence buté, je lui fais un petit « oui » de la tête. Il se détend visiblement.

    — J’irai vous chercher à midi trente. Vous verrez, vous allez vous faire des copains super vite, j’en suis sûr !

    Il m’adresse un clin d’œil. Je remarque qu’il a les iris presque aussi bleus que ses lunettes. Son regard déborde de sympathie, mais c’est comme si je me trouvais bloquée dans un bocal aux parois invisibles. Rien ne m’atteint.

     

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  • [Livre] Connexions secrètes

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    Résumé : Je m'appelle Lucas Courage. Je n'ai pas choisi ce nom ni d'avoir un pouvoir extraordinaire, mais secret. Je n'ai pas choisi d'avoir un père espion, ni d'être recruté avec lui par le président de la République pour démanteler un réseau de terroristes. Je n'ai pas choisi non plus l'aventure, les poursuites, les énigmes... Partir au Shahistan, être pris en otage, assister à des assassinats... ! Je n'ai pas choisi de vivre, comme dirait Manon - Ah Manon... -, dans ce monde de dingues !


    Auteur : Lucas Courage

     

    Edition : Scrineo

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 2019

     

    Prix moyen : 13€

     

    Mon avis : La première chose qui me vient à l’esprit quand je pense à ce livre c’est : Trop.
    L’auteur veut en faire trop faire à son jeune héros, du coup, les ficelles sont trop grosses et la crédibilité en prend du plomb dans l’aile.
    Déjà, dès les premiers chapitres, une scène est complétement irréaliste avec un père qui livre un combat digne d’un ninja… avec son fils dans le porte-bébé, lequel n’a même pas une mèche de travers.
    Et le reste du roman est à l’avenant. Tout se passe toujours en un éclair, des problèmes qui semblent insurmontables sont résolus en un claquement de doigts.
    Je me doute que les ados de 12-13 ans vont surement plonger les deux pieds en avant dans cette histoire. Il faut dire qu’un héros adolescent qui peut se connecter mentalement à internet et ainsi avoir de supers notes sans jamais avoir à travailler ; et qui est un espion à la solde du président… Il y a de quoi être emballé.
    Mais au-delà de cet âge, le tout manque d’approfondissement et de subtilité. La plupart des éléments sont survolés et je trouve un peu dommage que tant d’auteurs de littérature jeunesse ne prenne pas la peine de donner un peu de corps à leur histoire, comme si les enfants et les jeunes ados n’avaient pas besoin de romans de qualité.
    De même, il y a un peu d’humour, mais j’ai trouvé que l’histoire et surtout le caractère du personnage principal aurait mérité plus de sarcasmes et d’humour noir.
    Ici l’accent est mis avant tout sur l’action. Peu importe s’il y a un manque de cohérence du moment que ça déménage. C’est vraiment le sentiment que j’ai eu.
    J’ai également trouvé la fin un peu facile, un peu trop rapide.
    En bref, je pense que ce roman est bien écrit et qu’il conviendra sans doute aux plus jeunes.
    En revanche, dès 15 ans, les ados ainsi que les adultes le trouveront sans doute un peu superficiel.
    J’ai trouvé que c’était un roman mignon, mais il m’en faut plus !

     

    Un extrait : Les années passaient. C’étaient des années d’insouciance. La maternelle, l’école primaire. L’apprentissage scolaire m’était facile, trop facile. Lors des contrôles, si j’hésitais sur une réponse, il suffisait que je me connecte à un ordinateur ou un smartphone à proximité pour avoir accès à tout Internet ! Pourquoi se fatiguer à apprendre ses leçons ? Trop cool ! Je développai alors une paresse absolue qui irritait mon père.
    - Lucas, tu as appris ta leçon ?

    - Mais ça sert à rien, papa… j’aurais une bonne note de toute façon, soupirais-je à chaque fois qu’il revenait à la charge.

    - Tu ne travailles pas pour les notes ! Mais pour te développer… Parce que ce que tu auras assimilé te servira à réfléchir.

    Allez expliquer ça à un enfant de six ans, de huit ans, de dix ans. Mon père passait des heures avec moi à me pousser à faire mes devoirs, pour de vrai, sans tricher.
    Je lui dois d’avoir finalement appris quelque chose, de ne pas avoir été seulement un cancre surclassé.
    Ma paresse se doublait d’un manque de confiance en moi, car je ne savais jamais si mes succès étaient dus à mon mérite ou à une facilité qui confinait à la triche.
    Mon père me grondait. Mon père me rassurait. Il avait compris que notre secret était lourd à porter pour un petit bonhomme. Parce qu’à l’école, toute différence était traumatisante, et je craignais que mes camarades ne se rendent compte de quelque chose.

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