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Selene raconte... - Page 44

  • [Livre] Les cénacles du don - T01 - Les Dieux déchus

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    Résumé
     : Plus d'aventure, plus de liberté ! Depuis qu'elle a échappé à une terrible mort, Jessie ne souhaite que cela. Elle va apprendre, à ses dépens, que tous les désirs ne sont pas bons à réaliser. Ce que nos sociétés modernes ont oublié, elle va le redécouvrir brutalement : sorcière, augure, torche, porte-chance, thaumaturge ou encore combattant. Jessie va entrer dans : les cénacles du Don.


    Auteur : Régis Moreau

     

    Edition : Autoédité

     

    Genre : Fantastique

     

    Date de parution : 03 Juillet 2019

     

    Prix moyen : 12€

     

    Mon avis : Alerte coup de cœur ! Dès la 3ème lecture de l’année, on peut dire que 2020 commence bien question lecture (au moins ça !)

    Ce roman, l’auteur me l’a proposé sur la plateforme Simplement Pro et je l’ai accepté en pensant lire une histoire sympa mais sans en attendre plus que cela.
    Je m’attendais à tout, sauf à plonger dans une telle histoire !
    Au début, je n’ai pas vraiment apprécié Jessie. Malgré les avertissements de Pierre, elle ne veut le Don de la chance que pour en tirer profit. Alors le fait que Pierre, qui lui transmet le Don, omette de lui préciser certains « détails » désagréables de la chose, je dois avouer que j’ai trouvé que c’était bien fait.
    Sauf que la leçon devient vite disproportionné et que j’ai fini par avoir de la peine pour cette pauvre Jessie, qui certes méritait une petite leçon mais pas tout ce qui va lui tomber sur le coin du museau.
    Car bien malgré elle, Jessie ne fait plus vraiment partie du monde des humains. Elle est entrée dans le monde des sorcières, des augures, des portes chances ou encore des passeurs de feu.
    Comme le titre le laisse deviner, ces personnes dotées de pouvoirs se réunissent en cénacles, supposément pour leur protection.
    Protection contre quoi ? Ben contre un tas de choses en fait, dont on ne voit qu’une fraction dans ce premier tome.
    Au fur et à mesure que l’on avance dans l’histoire, celle-ci devient de plus en plus sombre.
    Même si certains personnages m’ont déplu dès leur première apparition (et il y avait de quoi !), jamais je n’aurais imaginé que l’histoire allait prendre ce tournant-là !
    J’ai été totalement embarquée dans cette histoire et par la plume de l’auteur qui est vraiment agréable à lire.
    L’histoire est telle que je ne peux pas vous en dire davantage, même pas sur mes sentiments à propos des personnages, sans risquer de vous gâcher le plaisir de la surprise.
    Mais je ne peux que vous encourager à plonger dans cette histoire palpitante pleine de rebondissements, qui promet un tome 2 haletant !

     

    Un extrait : A l’extérieur, un air rafraîchi par les dernières pluies l’accueillit, tranchant avec l’agréable chaleur du bus.
    Sous un plafond de nuages gris, Jessie ajusta le col de son imper sur son cou et se mit en marche vers le bar où elle devait rejoindre son amie.
    Soudainement, elle se figea en jurant : « Merde, mon parapluie ». Dépitée, elle se revit l’avoir calé entre la cloison du bus et son siège. « Quelle conne je fais ! Je vais être fraîche, s’il se remet à pleuvoir ».
    Rapidement, elle se retourna dans l’espoir que le bus fut encore bloqué sur son emplacement de stationnement, ou pas très loin, coincé dans le trafic. Mais, évidemment, il avait disparu, happé par la circulation agitée.
    La bonne surprise vint d’un petit monsieur qui la hélait.
    Comme s’il s’agissait d’un précieux trophée, il agitait son parapluie de gauche à droite.
    - Mademoiselle, n’est-ce pas ceci que vous cherchez, par hasard ?
    Soulagée, Jessie sourit spontanément. Pas tant pour la valeur marchande de l’objet, que pour sa valeur d’utilité. Au moins, elle ne finirait pas la soirée, transformée en vieille serpillière dégoulinante.
    - Quelle petite tête je fais. Merci, monsieur.
    - Voilà, tenez.
    En reprenant son bien, la main de Jessie toucha celle de l’inconnu. 
    Dès que leur peau entra en contact, elle sentit immédiatement une chaleur s’insinuer dans ses doigts, puis gagner sa paume, pour enfin remonter jusqu’à son épaule et à son cou. C’était surprenant et agréable. Un peu dérangeant, aussi. Jamais, auparavant, elle n’avait eu ce genre de réaction en touchant quelqu’un. Le petit monsieur ne sembla pas se rendre compte de son trouble. Tout sourire, il lui abandonna son parapluie.
    - Bonne soirée, mademoiselle. Amusez-vous bien. Un petit conseil : évitez de manger italien ce soir, lui lança-t-il.
    Derrière la teinte d’humour de la voix, une intonation sérieuse, voire impérieuse, pointait.
    - Pardon ?
    - Je vous disais de ne pas entrer pas dans un restaurant italien. Le cours du blé et de la mozzarella est en chute libre. Celui du riz est en pleine hausse. Mangez chinois ou japonais, par exemple.
    La platitude de la blague ne fit ricaner que le petit bonhomme. Cependant, Jessie ne fut pas dupe. L’objectif n’était pas tellement de la faire rire, plutôt de lui faire passer un message.

     

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  • C'est lundi que lisez-vous? #243

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #84

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.

    Cette semaine, je vous présente Apostasie de Vincent Tassy.

     

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    Mon ombre.
    Ma pauvre ombre.
    Depuis le coucher du soleil, elle saigne. Et ça ne s’arrêtera plus. Mais d’où vient-il, tout ce sang ? De nulle part, sans doute. Des eaux noires d’une malédiction.
    Je ne pourrai plus sortir de chez moi, maintenant. Je m’en moque. Je vais peut-être me laisser mourir de faim. Me noyer. Est-ce que mon ombre saignera encore quand je serai mort ? Est-ce qu’elle pourra engloutir le monde ? Oui. Je crois bien. Je l’ai lu.
    On trouvera mon corps, la source de ce mal inconnu. On l’enterrera quelque part. On priera pour que des funérailles mettent fin à l’inondation. Mais le sang se répandra encore et encore ; partout dans la terre, depuis la racine poreuse de mon cercueil. Même dans l’obscurité de la tombe j’aurai toujours une ombre. Alors on étudiera les arcanes de ma dépouille pour neutraliser son fléau, on voudra me réduire en cendres, mais leurs ombres invisibles, même celles de mes chairs désintégrées, saigneront en averses éternelles. Dans des siècles, ou plus tôt, ou plus tard, mes ombres auront tout noyé.

    Je n’ignore plus les raisons de cette blessure indolore qui ne cicatrisera jamais. Ce sang, ce sang qui ne tarit pas, mon ombre ne l’aurait jamais versé si je n’avais pas été la proie des fleurs de la Sylve Rouge.
    À l’heure noire où mon ombre ruisselle je voudrais dire l’histoire des fleurs maudites, des amours maudites, des splendeurs maudites qui m’ont mené ici. Reclus dans mon taudis, à la lueur grise et fatiguée d’une ampoule nue, je voudrais une dernière fantaisie, raconter l’histoire d’Apostasie.
    Mon encre n’est pas enchantée. Mes mots n’auront pas d’énergie ; il n’y aura pas de miracle. Lorsqu’à la surface du monde il n’y aura plus que du sang, mes feuillets se ramolliront, et les souvenirs qu’ils renferment disparaîtront bêtement. C’est tout.
    Mais je dois faire vite. Bientôt, on frappera à ma porte ; ce sera quelqu’un qui passe près d’ici, et qui s’inquiète du liquide qui se faufile dans l’interstice.

     

    Alors, tentés?

  • Bilan du mois de décembre 2019

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    En décembre, j'ai lu 15 livres pour un total 4805 de  pages.

     

    Tout d'abord j'ai lu un SP

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    Ensuite, j'ai pioché dans ma PAL pour lire des livres qui entrent dans le Cold Winter Challenge
    #murder.jpg Blood Orange.jpg comment ne pas faire pitié à noel quand on est célibataire.jpg

    Danse avec les loups.jpg Défaillances.jpg je te ferai aimer noel.jpg

    la gourmandise est un joli défaut.jpg La princesse d'Athelia.jpg l'égarée.jpg

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    Côté écran, si je n'ai vu qu'un film, je me suis rattrapée sur les séries.
    En effet, en film, j'ai vu
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    Et en série
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    J'ai vu la saison 2 de Balthazar, la saison 7 de Once Upon a Time et la saison 10 de Modern family

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    Ensuite, je me suis tournée vers la monarchie anglaise, et j'ai regardé les saisons 3 de Victoria et The Crown

     

    Enfin, en achats et réceptions hors livres, avec Noël, j'ai été gâtée!


    Déjà, comme tous les mois, j'ai reçu ma box

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    Et je me suis acheté un blender pour mes coloriages

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    Pour Noël j'ai reçu pas mal de choses

    De ma mère et mon beau-père:

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    De mon oncle et sa copine:

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    De ma marraine:

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    De Copine Marie:

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    noel marie.JPG

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    Et enfin, de mes copines Yas et Vio:

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    noel yas et vio 2.JPG


    Et voilà, c'est tout pour décembre (c'est déjà pas mal, hein?). Faut pas rêver, janvier sera nettement plus calme!

     

  • Book Haul décembre 2019

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    En décembre je suis toujours plus sage parce que j'ai ordre de ne pas toucher à ma wish list, mes achats sont donc limités!
    Et ce décembre n'a pas fait exception!

    En achat neuf, je n'ai acheté que deux livres que je n'avais pas ajouté à ma wish list

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    Ensuite, j'ai fait quelques achats d'occasion, les quatre me sont revenus en tout pour le prix d'un livre neuf

    J'en ai pris un sur la marketplace d'amazon
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    Et les trois autres sur Rakuten

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    priceminister 2.JPG

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    Au début du mois, j'ai remporté un livre à la masse critique de Babelio

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    Et enfin j'ai reçu, deux livres pour Noël:

    Un de ma copine Marie
    noel marie.JPG 

    Et un des mes copines du Grand Nord, Yas et Vio (comprendre qu'elles vivent au nord de la Durance)
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    Et voilà, 9 petits livres dont un tiers que je n'ai pas acheté et les deux tiers de ceux que j'ai acheté en occasion.
    En revanche, janvier, ça va pas être pareil!!

     

  • Les sorties du mois #51

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    Chaque mois voit son lot de sorties, que ce soit en livres ou en films. 
    Chaque 1er mercredi du mois, je vous donnerai les sorties, parmi celles qui ont retenues mon attention.
    Voyons ce qui nous attend d'intéressant ce mois-ci!

     
    Que ce soit les livres ou les films, je vous laisse aller sur booknode ou allociné pour découvrir résumés et/ou bandes annonces.

     

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    Mangas

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    Romans

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    le-jour-de-nos-adieux-1271937.jpgle-serment-d-andrew-1127436.jpgles-soeurs-de-la-lune-tome-14-autumn-whispers-1272455.jpg

    le-suspect-1270011.jpgles-veuves-de-malabar-hill-1255243.jpglou-apres-tout-tome-3-la-bataille-de-la-douceur-1271948.jpg

    semblables-tome-2-1216316.jpg

     

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    Et vous? Vous avez repéré des sorties intéressantes pour ce mois de janvier?

  • [Livre] La vallée des carnutes

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    Résumé : La vie est douce en pays carnute en cette fin du second siècle avant notre ère, au centre de ce qui deviendra un jour la Gaule, le commerce des céréales y enrichit désormais plus que les batailles et les butins. Cette quiétude est brutalement troublée par une série de morts aux circonstances effrayantes. Quel animal est sorti des enfers, et pourquoi ? Le druide Andanatos, autorité judiciaire incontestée, va devoir comprendre et dénouer l'écheveau, tandis que les menaces s'accumulent de toute part sur la Celtique. À l'est, les hordes cimbres et teutonnes s’apprêtent à déferler sur les riches campagnes celtes, tandis qu'au nord, des tribus belges ont retrouvé le chemin des pillages. Le jeune seigneur Donotalos, missionné par les druides, voit dans tous ces événements l'occasion de sortir de cette paix qui l'ennuie et d'être digne de sa glorieuse lignée. Il y trouvera plus encore.


    Auteur : Jean-Pierre Deséchalliers

     

    Edition : Autoédité

     

    Genre : Historique

     

    Date de parution : 01 septembre 2019

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : La dernière fois que j’ai lu une histoire avec des druides, des bardes et des guerriers, c’était un « Astérix ».

    Alors, vous voyez, je partais de loin !
    Il y a beaucoup de personnages, avec des noms parfois très proches les uns des autres. Autant vous dire que j’ai énormément apprécié la délicate attention de l’auteur de nous mettre en début d’ouvrage un lexique des noms (des dieux, des personnages, des lieux, des fonctions…) ainsi que le calendrier utilisé par les druides qui nous permet de situer l’histoire dans le temps.
    En plus de la plongée dans la vie quotidienne des carnutes : justice, règles de successions, fêtes… On assiste aussi aux pillages des peuples ennemis et des combats qui en découlent.
    Et au milieu de tout cela, une étrange créature sème la terreur parmi la population.
    Même si tout laisse à penser que la bête en question est un sanglier plus gros que la moyenne, j’ai quand même eu le même sentiment d’angoisse qu’en lisant des romans sur la bête du Gévaudan.
    On sent un danger omniprésent, on sent que cet animal est bien trop intelligent pour un simple sanglier.
    Toute l’histoire ne tourne pas autour de cette affaire mais elle est en filigrane de l’histoire et sert un peu de fil conducteur.
    Ce roman semble très documenté mais je regrette un peu l’absence d’une bibliographie car je suppose que l’auteur a eu plus d’une source historique pour écrire son roman.
    En tout cas, au-delà des exactitudes ou éventuelles inexactitudes de la période historique, l’inspiration de l’auteur n’est jamais prise en défaut.
    Les chapitres sont très longs. D’habitude c’est quelque chose qui me dérange parce j’ai tendance à vouloir aller jusqu’au bout du chapitre en cours avant de dormir, mais là, l’histoire était si prenante que je ne me suis réellement rendue compte qu’en finissant le livre et en voyant le nombre total de chapitres, de leur longueur.
    Et si le texte comporte quelques coquilles, cela n’a jamais dérangé ma lecture et à chaque fois que j’ai dû poser le livre, j’ai eu beaucoup de mal à sortir de l’histoire.
    J’ai vraiment apprécié cette lecture même si je n’ai pas atteint le coup de cœur… mais ce n’était vraiment pas très loin !

     

    Un extrait : Une forte et longue averse prolongea la nuit, noyant tout autre bruit, et au petit jour le réveil fut paresseux, chacun restant réfugié à l’abri des maisons aux vastes toits de chaume et de branchages. Même les appels des bêtes manquaient de conviction.
    À son habitude, Artopennos fut un des premiers debout. Il passa le mors à Maros, son cheval pommelé gris et blanc aux épaules et à la croupe élevées et solides à même de le porter sans fatigue, et le sortit silencieusement de l’écurie. Puis il entama la ronde d’inspection qui inaugurait chacune de ses journées dans le domaine. Le portail franchi, il tourna à main droite en remontant la pente vers la forêt, selon un chemin invariable qui suivait le fossé hautement remparé qui cernait les habitations et les cours de Cauanoialon. Il en connaissait chaque pieu, chaque poutre, chaque pierre, et aucune anomalie n’aurait pu échapper à l’attention constante qui était sa raison de vivre depuis la promesse faite il y avait déjà bien des hivers. Tout en scrutant les défenses et les alentours, la mine sombre, il ressassait les événements de la nuit, irrité de les avoir si mal anticipés.
    Un guerrier devait tout envisager, et s’il devait risquer sa vie, il ne devait le faire qu’en pleine connaissance de cause ! Son imprévoyance avait mis Donotalos en danger, ce qui s’avérait pire que tout. De quoi enrager, après tout ce temps de vigilance sans faille.

    Le passé remontait en flots au fond de sa gorge. Il lui semblait entendre dans les appels et les cris de la maison qui s’animait de l’autre côté de la clôture, les éclats de rire et la voix forte d’Adiantos, le père de Donotalos, son seigneur, son ami.
    Artopennos l’avait servi comme premier écuyer dans ses incessantes campagnes, sans une hésitation, sans un doute. Guerriers redoutables, invaincus, ils avaient conquis honneurs et butins, assis la réputation du clan et ramené l’or qui avait permis de fonder et bâtir Cauanoialon tel qu’Adiantos l’avait rêvé. C’est lui aussi qui avait finalement guidé vers le vallon de la chouette le cheval de son maître, le corps ballant d’Adiantos sanglé sur le dos, après sa dernière bataille douze ans plus tôt. Par les dieux infernaux, cette bataille, quel piège, quelle déroute invraisemblable ! Artopennos en grinçait des dents chaque fois qu’il y pensait, c’est-à-dire souvent.
    Une fois de plus, il laissa filer ses souvenirs.

     

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  • C'est lundi que lisez-vous? #242

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    La vallée des Carnutes.jpg Assassins - Les Psychopathes célèbres.jpg La surprise de noël.jpg

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    Et vous, que lisez-vous?

  • [Livre] Mon étoile dans la nuit

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    Résumé : On peut aimer quelqu'un sans que l'autre ne le sache...

    "Avait-il essayé de me dire quelque chose, ou bien était-ce juste une phrase parmi d'autres ?

    Je m'étais fait une raison, nous ne serions jamais rien l'un pour l'autre, simplement car il ne le voulait pas, et j'avais accepté cet état de fait. Du moins je le croyais. Mais le fait d'apprendre qu'il quittait le lycée me plongeait dans un profond désarroi. Trop de questions se bousculaient dans ma tête. Il me fallait des réponses.

    Je ne pouvais pas le laisser partir sans lui dire au moins au revoir. L'angoisse était maintenant là, pesante, impérieuse, me poussant à marcher de plus en plus vite, puis à bifurquer et enfin à courir vers la maison d’Ethan. Je ne pouvais pas m'en empêcher. Je savais que c'était sans doute trop tard, qu'il était sûrement parti, mais je ne me contrôlais plus. L'urgence, voilà ce que je ressentais sans avoir su la nommer quelques instants plus tôt. L'urgence de le voir une dernière fois, l'urgence de savoir, de comprendre peut-être.

    L'urgence de lui dire ce que je ressentais pour lui. Il m'avait plusieurs fois montré qu'il tenait à moi, mais j'avais fait semblant de ne rien comprendre."


    Auteur : Agneta Gerson

     

    Edition : Autoédité

     

    Genre : Romance

     

    Date de parution : 02 mai 2019

     

    Prix moyen : 13€

     

    Mon avis : L’auteur de ce roman m’a contacté sur le site Simplement Pro pour me proposer la lecture de son histoire.
    Ce roman d’un peu plus de 200 pages à peine raconte l’histoire d’Annabel, une jeune adolescente orpheline de mère, obligée de quitter San Francisco pour Fairbanks en Alaska suite à la mutation de son père.
    A croire que le lycée de cette petite ville du nord concentre tous les problèmes que peuvent rencontrer les adolescents.
    En effet, Annabel va être confrontée, directement ou indirectement, à la drogue, la maladie, les grossesses non désirées, le harcèlement…
    Mais surtout, elle va rencontrer Ethan, un garçon qui l’attire irrésistiblement mais qui ne cesse de la repousser sans pourtant sembler indifférent.
    Leur relation m’a beaucoup fait penser aux débuts de la relation entre Bella et Edward dans Twilight, avec ce côté : « Je ne suis pas bien pour toi, tu ne devrais pas t’attacher à moi » qu’il lui serine sans arrêt.
    Je ne sais pas à quel point c’est fait exprès, mais avec le clin d’œil aux histoires du genre de Twilight quand Annabel se dit qu’elle n’a jamais cru à ces histoires où des créatures mythiques vivent parmi les humains, on ne me fera pas croire qu’il s’agit d’une coïncidence (surtout avec le battage médiatique qu’il y a eu autour de Twilight).
    J’ai trouvé que l’histoire était bien écrite et prenait le temps de se mettre en place sans essayer d’aller plus vite que la musique.
    Les questionnements d’Anna sur l’amour et sur l’existence sont parfaitement crédibles.
    Si j’ai un petit reproche à faire, c’est que la fin est un peu rapide.
    J’aurais vraiment apprécié qu’elle soit plus développée et une vingtaine de pages en plus n’auraient pas été de trop.
    C’était tout de même une bonne lecture malgré cette trop grande similitude avec Twilight dans ses débuts et sa fin un peu bâclée.

     

    Un extrait : 31 Août, quatre heures du matin. Décidément, cela devait m'avoir fait un choc d'avoir atterri ici ... Trois jours que j'étais arrivée, trois jours que je me réveillais aux aurores. Cela allait être compliqué de suivre les cours sans m'endormir, déjà que j'avais du mal d'habitude avec mes batteries bien rechargées ! Il fallait que je vois le côté positif, au moins j'avais le temps de penser à ce que j'allais bien pouvoir faire d'intéressant aujourd'hui. Je regardai mon portable pleine d'espoir : est-ce que quelqu'un était sur internet pour me tenir compagnie ? Non, bien sûr, d'une j'étais la seule éveillée à cette heure, de deux mes anciens amis m'oubliaient sûrement déjà et ici personne ne me connaissait encore à part la caissière de la supérette. C'était dire l'étendue du désastre. Cette situation était ridicule, tout simplement. Qu'est-ce que je faisais là ? Il y avait encore quelques mois, j'étais bien tranquille à San Francisco, j'habitais dans un bel appartement, et me promenais avec mes amies. Un soir, en rentrant, mon père m'avait dit qu'il fallait qu'on parle... Son emploi avait été délocalisé suite à une restructuration, comme ils appelaient cela. En gros, ils fermaient chez nous pour ouvrir ailleurs. En Alaska. Fairbanks, nous voilà... Je ne m'y faisais pas encore. Mais mon père m'avait dit qu'il fallait s'estimer heureux qu'il ait pu avoir une place sur ce nouveau site. Certains de ses collègues n'avaient pas eu cette chance. Certes. En attendant, je me retrouvais seule ici, la rentrée était dans deux jours et je n'avais pas encore rangé mes cartons.


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  • Premières lignes #83

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente The wicked deep de Shea Ernshaw

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    LA MER

    Trois sœurs arrivèrent à Sparrow, dans l’Oregon, en 1822, après avoir débarqué du Lady Astor, un navire qui faisait commerce de fourrure et qui coula dans le port cette même année, juste au-delà du cap.
    Ces trois sœurs furent parmi les premières à s’installer dans la ville côtière tout juste fondée, dans ce nouveau territoire qu’elles parcouraient comme des oiseaux à fines pattes, cheveux caramel ondoyant au vent et peau pastel. Elles étaient belles – trop belles, diraient plus tard les gens de la ville. Marguerite, Aurora et Hazel tombaient souvent amoureuses, mais rarement des hommes qu’il fallait – plutôt de ceux dont le cœur appartenait déjà à quelqu’un. C’étaient des séductrices, des tentatrices auxquelles les hommes ne parvenaient pas à résister.
    Mais pour les habitants de Sparrow, elles étaient bien davantage. Ils pensaient qu’elles étaient des sorcières qui jetaient des sorts aux hommes pour les rendre infidèles.
    Et c’est ainsi qu’à la fin du mois de juin, alors que la lune n’était plus qu’un éclat ténu dans le ciel couvert, on attacha des pierres aux chevilles des trois sœurs et on les jeta dans l’océan juste au-delà du cap, où elles sombrèrent et se noyèrent. Tout comme le navire sur lequel elles étaient arrivées.


    UN

    J’ai une vieille photo noir et blanc, qui date des années 1920, où l’on voit une femme dans un cirque ambulant, flottant dans un énorme aquarium rempli d’eau ; ses cheveux clairs tourbillonnent autour de sa tête et ses jambes sont dissimulées dans une fausse queue de sirène, faite de tissu et de fil métalliques pour donner l’illusion des écailles. Fine et angélique, les lèvres étroitement serrées, elle retient sa respiration dans l’eau glaciale. Devant la cuve en verre, des hommes la contemplent comme s’il s’agissait d’une véritable sirène. Si facilement dupés par ce spectacle.
    Je repense à cette photographie chaque printemps, quand, à travers la ville, les murmures se réveillent au sujet des trois sœurs qui ont été noyées de l’autre côté de l’embouchure du port, après l’île Lumière, où je vis avec ma mère. J’imagine les trois jeunes femmes flottant en délicats fantômes sous la surface de l’eau et ses ombres obscures, préservées, versatiles, tout comme la sirène de foire. Est-ce qu’elles ont lutté pour rester hors de l’eau, deux cents ans plus tôt, quand on les a jetées dans les profondeurs, ou est-ce qu’elles ont laissé le poids de chacune des pierres les entraîner au fond du Pacifique glacé ?
    Un brouillard matinal, sombre et humide, glisse au-dessus de l’océan entre l’île Lumière et la ville de Sparrow. L’eau est calme alors que je descends vers le ponton. Je commence à détacher le skiff – un bateau à fond plat avec deux banquettes et un moteur hors-bord. Ce n’est pas l’idéal pour manœuvrer dans les tempêtes ni les bourrasques, mais ça suffit amplement pour des allers-retours en ville. Otis et Olga, les deux chats roux tigrés qui ont mystérieusement fait leur apparition sur l’île il y a deux ans alors qu’ils n’étaient que des chatons, m’ont suivie jusqu’au bord de l’eau, miaulant derrière moi comme s’ils pleuraient mon départ. Je pars tous les matins à cette heure-ci, traversant la baie avant que la sonnerie n’annonce le début des cours – économie mondiale, matière qui ne me servira jamais – et, tous les matins, ils m’accompagnent jusqu’au ponton.
    La lumière intermittente du phare balaie l’île et, à un moment, passe sur une silhouette qui se tient sur la rive rocheuse à l’ouest, au sommet de la falaise : ma mère. Les bras croisés, son buste fragile bien enveloppé dans son pull beige à mailles côtelées, elle scrute l’immense Pacifique comme tous les matins, attendant quelqu’un qui ne reviendra jamais : mon père.
    Olga se frotte contre mon jean, arrondit son maigre dos et lève la queue, essayant de m’amadouer pour que je la prenne dans les bras, mais je n’ai pas le temps. Je relève la capuche de mon ciré bleu marine, monte dans le bateau et tire la ficelle du moteur jusqu’à ce qu’il s’anime en crachotant, puis j’engage le bateau dans le brouillard. Je ne vois ni la rive ni la ville à travers la couche d’humidité opaque, mais je sais qu’elles sont là.

     

    Alors, tentés?