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Selene raconte... - Page 40

  • Premières lignes #92

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.

    Cette semaine, je vous présente Ronces Blanches et Roses Rouges de Laetitia Arnould

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    Les yeux sont le miroir de l'âme. On le disait jadis, on le dit aujourd'hui, et on le dira encore demain. Ces quelques mots peuvent sembler n'être rien de plus qu'une banalité, un vieux dicton auquel on ne prête que peu d'attention. Pourtant, ils ont un sens certain, et trop nombreux sont ceux qui l'oublient.
    Car les yeux ne peuvent pas mentir...
    Quand les lèvres se tordent en un faux sourire, quand les mains s'enlacent avec hésitation, ou quand les bouches embrassent sans plaisir, les yeux, eux, ne parviennent pas, et ne parviendront jamais, à se parer d'une gentillesse, d'une tendresse ou d'une bonté, qui n'existent pas chez leur hôte.
    L'Illusionniste était bien placé pour le savoir.
    Car s'il était la bonté et la sagesse mêmes, il n'en était pas moins confronté, jour après jour, aux leurres et aux mirages. À la duperie, aussi. Et il était d'ailleurs un maître en la matière.
    L'Illusionniste avait deux filles. Deux filles au cœur pur et naïf, qu'il voulait à tout prix prévenir des faux-semblants, et préserver de la fausseté et des manigances des pires hommes que la Terre devait supporter. « Les yeux sont le miroir de l'âme » leur répétait-il encore et encore. « Souvenez-vous en toujours, mes trésors ».
    Hélas, lorsqu'on est petite fille, on se moque bien des dictons, et beaucoup de recommandations s'envolent à la minute où elles sont entendues. Alors, on se laisse bercer par d'autres mots, convaincre par d'autres sourires. On aime accorder sa confiance. Aux gens. Au temps. À tout et à tout le monde...
    — Montre-moi encore, papa ! S'il te plaît, s'il te plaît...
    L'Illusionniste ajustait sa plus belle veste sur ses épaules, celle qui était bleu foncé comme la nuit, quand une petite tornade de boucles blondes avait fondu sur lui.
    Il baissa les yeux.
    Sa plus jeune fille, Rose, entoura ses jambes de ses bras et leva vers lui un regard implorant et irrésistible. Elle avait les cheveux de la couleur des blés sous le soleil, un petit nez mutin, les joues roses et les lèvres aussi rouges que les fleurs des rosiers qui poussaient dans le jardin.
    L'Illusionniste secoua négativement la tête, soupira, puis finit par laisser échapper :
    — Ah ! Petite magicienne, je ne peux rien te refuser !
    Il fit quelques gestes amples des bras, montra clairement ses paumes. Il ne tenait rien du tout entre ses doigts, Rose s'en assura en sourcillant. Dans un mouvement théâtral, il leva les mains, prononça de drôles de mots et cacha sa main derrière l'oreille de la petite fille. Une seconde après, il lui présentait un joli foulard rouge, juste sous son nez.
    — Oh ! D'où est-il venu ? C'est magique ! s'extasia Rose en observant le foulard, ravie.
    — Oui, c'est magique, confirma son père. (Il remarqua le regard brillant de sa fille.) Prends-le celui-là, ma jolie Rose. C'est un cadeau.
    Rose écarquilla des yeux émerveillés. Elle serra le précieux tissu dans ses petites mains et se blottit contre son père, qui l'embrassa sur le front. Puis elle se précipita vers sa grande sœur, bondissant de joie à l'idée de lui faire voir le beau foulard que leur père avait fait apparaître par magie. Rien que pour elle.
    Mais Blanche, l'aînée, n'était pas aussi impressionnée, ou impressionnable, que la cadette.
    Elle observa le carré de tissu carmin, haussa les épaules et tapota gentiment le bras de Rose. Sans piper mot, elle retourna ensuite auprès de sa mère qui reprisait une veste élimée de son époux, à la lueur d'une vieille ampoule à incandescence.
    Devant le peu de réaction de sa sœur, Rose leva un sourcil interrogateur. Mais elle n'insista pas. Blanche avait toujours été aussi taciturne que Rose était gaie... C'était ainsi, les deux sœurs avaient des caractères et des âmes parfaitement contraires. La plus jeune était aussi rayonnante que le jour, aussi bavarde que le pinson des arbres en plein été, et aussi pleine d'espoir que l'aube qui se lève. Et la plus grande... Elle était belle comme une nuit de pleine lune, silencieuse et mystérieuse comme la chouette harfang qui survole les neiges d'hiver, et aussi sage que les étoiles qui veillent sur le monde. Malgré leurs différences, Blanche et Rose s'aimaient plus que tout et étaient inséparables.


    Alors, tentés?

  • [Livre] Rouille

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    Résumé : Paris, 1897. Les plus grandes puissances européennes se sont lancées à l’assaut de la Lune et de nouveaux matériaux découverts sur le satellite envahissent peu à peu la Terre. Ces grandes avancées scientifiques révolutionnent l’industrie et la médecine, mais pas pour tout le monde. Et dans les faubourgs, loin de l’hyper-centre protégé par le dôme sous lequel vivent les puissants, le petit peuple de Paris survit tant bien que mal. Violante est une prostituée sans mémoire, ignorant jusqu’à son âge réel. Dans un monde où son désir de vérité passe après celui de ses clients et de ses patrons, la jeune fille tente de retrouver la trace de ses origines perdues. Alors qu’une vague de meurtres particulièrement horribles ensanglante la capitale, Satine, son amie et seul soutien, disparait dans d’étranges circonstances. Violante, elle, se voit offrir une porte de sortie à ce demi-monde violent qui la retient prisonnière, mais décide malgré tout de prendre part aux investigations.


    Auteur : Floriane Soulas

     

    Edition : Scrineo

     

    Genre : Fantasy

     

    Date de parution : 16 mai 2018

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : Après avoir entendu parler de ce roman sur booktube (et avoir craqué sur sa couverture), j’ai décidé de tenter le coup.
    Je suis souvent partagée à l’idée de lire un tout premier roman.
    D’un côté, j’ai envie de découvrir un nouvel auteur, et de l’autre, j’ai toujours peur de lire un texte approximatif, maladroit (comme on dit, chat échaudé craint l’eau froide !).
    Pour Rouille, j’ai bien fait de tenter le coup, parce que j’ai adoré ma lecture.
    Même si le livre est qualifié de roman de science-fiction, on a en fait un mélange de Steampumk et de thriller qui tient bien la route.

    A part un ou deux d’entre eux, qui sont réellement malfaisants, il est difficile de ne pas apprécier, ne serait-ce qu’un peu, les personnages.
    Par exemple, Madeleine parait froide et odieuse, mais elle ne fait que chercher à survivre ; Léon est certes un proxénète, mais il a à cœur de garantir la sécurité des filles qui bossent pour lui.

    Violante, sans surprise, est le personnage le plus sympathique de l’histoire. Amnésique, prostituée très demandée, elle cherche sans relâche des indices sur son identité, quitte à violer les lois pour ce faire.

    Plusieurs affaires convergeant les unes avec les autres nous sont présentées : Les recherches de Violante sur son identité, des meurtres effroyables qui secouent les bas-fonds de la capitale, et l’émergence d’une nouvelle drogue, la Rouille, aux effets secondaires dévastateurs.
    J’ai beaucoup aimé la justesse avec laquelle l’auteur parle du monde de la prostitution à la Belle époque : Les visites médicales, les interdictions de sortie, l’encartage, les jetons, la dette des prostituées… beaucoup d’auteur ne se seraient pas donné la peine de coller à la réalité historique dans un roman à dominante SF.
    La description des bas-fonds de Paris, ainsi que la description des victimes des meurtres fait de Rouille un roman très sombre, avec des passages carrément glauque. Cela ne m’a pas empêché d’adorer le roman.
    Après une conversation entre deux personnages j’ai commencé à avoir un doute sur l’identité de Violante et je ne m’étais pas trompée.
    Pour autant, je n’ai pas été déçue d’avoir deviné et j’étais impatiente de voir si mon hypothèse allait se confirmer.
    Même en ayant compris une partie de l’histoire, j’ai quand même été assez surprise par la fin.
    A présent, je n’ai plus qu’une envie : lire le second roman de l’auteur dont le résumé m’interpelle. J’aurais aimé découvrir sa chaîne youtube, mais elle semble l’avoir abandonnée depuis qu’elle a été publiée. Dommage.

     

    Un extrait : Violante observait son reflet, éclaté dans les dizaines de miroirs qui tapissaient les murs et le plafond de la chambre. Elle aimait cet instant après les passes où, tant que personne ne parlait, il était encore possible d’oublier qu’elle venait d’ouvrir les cuisses pour une heure de plaisir à prix d’or. Elle savoura ce répit et le silence qui régnait dans la petite chambre, inspira lentement les odeurs de sueur et de parfum bon marché. Ses cheveux châtains dénoués lui chatouillaient le creux de la gorge. Des jetons cliquetèrent en tombant dans un petit bol en fer forgé posé près de la porte d’entrée, et le temps reprit sa course. La jeune fille poussa un soupir discret pour contenir sa frustration. Elle ramena le drap sur sa poitrine menue et frissonnante.

    – Y’a pas à dire, t’es vraiment la meilleure putain de toute cette foutue ville, rigola l’homme en reboutonnant son pantalon.

    – Je suis également la plus chère.

    – Tu vaux bien ton prix.

    L’homme s’avança vers la prostituée et lui saisit la nuque à pleine main pour mieux l’attirer à lui. Violante retint sa respiration quand l’haleine avinée de son client lui fouetta le visage. Elle posa un bras sur son torse tandis qu’il écrasait sa bouche contre la sienne et lui arrachait un gémissement de douleur. La jeune fille sortit les dents et mordit la langue qui fouillait sa bouche avant de se rejeter en arrière, rompant l’étreinte.

    – Hé ! je ne suis pas une de tes souris de trottoir, Angus ! s’exclama-t-elle en massant sa nuque douloureuse. Tu rajouteras un jeton pour ça.

    – Et dangereuse avec ça, marmonna l’homme en essuyant d’un revers de main le mince filet de sang à la commissure de ses lèvres.

    – Tu sais ce qu’on dit, chaton : « Quand tombe la nuit, choisis bien ta souris. »

     

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  • [Livre] Il court, il court, le furet

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    Résumé : Southampton, quartier rouge. Le corps d'un homme est découvert. Atrocement mutilé, le coeur arraché. Peu de temps après, un colis est déposé au domicile de la victime. Sur un écrin de journaux, repose... son coeur. Bientôt, un autre corps est retrouvé. Même mise en scène macabre. La peur s'empare de la ville.

    Pain bénit pour les tabloïds, le tueur en série est bientôt comparé à Jack l'Éventreur. Pourtant, ce ne sont pas les prostituées qui sont visées mais leurs clients. Les victimes, des hommes en apparence bien sous tout rapport, fréquentaient tous en secret les bas-fonds de la ville.

    Le commandant Helen Grace est chargée de l'enquête. Le tueur est déchaîné. À elle de l'arrêter avant qu'il ne frappe à nouveau.


    Auteur : M. J. Arlidge

     

    Edition : 10/18

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 02 Mars 2017

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : Ce roman est le second des enquêtes d’Helen Grace et il faut absolument les lire dans l’ordre car, si les enquêtes sont indépendantes les unes des autres, les relations entre les personnages, leur évolution ne peuvent être comprises qu’en ayant lu le 1er tome.
    Très rapidement, dans l’histoire, et même avant les enquêteurs, on sait que le tueur est une femme.
    Du coup, ça a été un micro bémol pour moi, car je me demande si Helen Grace va systématiquement être confrontée à des tueuses et jamais à des tueurs.
    Il parait peu crédible qu’un commandant de police ne soit confrontée qu’à des meurtrières, surtout quand on sait que les tueuses en série sont bien moins fréquente que les tueurs.
    J’espère que les assassins seront plus variés dans les prochains livres.
    Un nouveau commissaire, Ceri Harwood, a remplacé le commissaire précédent et on ne peut pas dire que les choses se passent bien entre Helen et elle.
    Au début, Helen semble être la seule responsable de leur animosité car elle se montre extrêmement hostile, ne semblant pas supporter de devoir rendre des comptes à qui que ce soit. Mais au fil de la lecture, on se rend compte que Ceri n’est franchement pas un cadeau. Cependant, on se demande quand même si un supérieur hiérarchique trouvera un jour grâce aux yeux d’Helen.

    J’avoue que j’ai du mal à apprécier Helen. Je lui préfère nettement Charlie et j’espère que cette dernière ne va pas céder à l’odieux chantage affectif qu’elle subit dans sa vie privée.
    On retrouve également cette garce de journaliste, Emilia Garanita, qui dépasse toutes les bornes. J’attends avec impatience le moment où cette punaise va recevoir ce qu’elle mérite et ainsi réaliser qu’avoir été victime d’une agression dans sa jeunesse, aussi odieuse soit-elle, ne lui donne pas tous les droits.

    Comme dans « Am Stram Gram », l’auteur nous accroche rapidement avec ses chapitres très courts, alternant entre différents points de vue et évidemment, se terminant toujours de telle manière qu’il ne serait pas bon pour notre santé mentale d’interrompre la lecture.
    L’auteur utilise un vocabulaire percutant et un style concis : s’il peut décrire une scène en dix mots, il ne le fera pas en onze. Pour le coup, c’est efficace car on imagine très bien ce qu’il se passe sans être noyés dans des descriptions sans fin.
    Le petit côté psychologique est aussi appréciable. Comme dans Am, Stram, Gram, on n’a pas une personne qui s’est levée un matin en se disant : « tient, aujourd’hui, je m’en vais massacrer des gens ». Non. Il y a tout un engrenage qui a conduit à cette réaction, un engrenage que l’on va découvrir en même temps que les enquêteurs.
    La fin de l’enquête est bien menée, mais j’ai regretté que certaines personnes tirent leur épingle du jeu alors qu’elles ne le méritaient clairement pas.

     

    Un extrait : — Je ne veux pas d’elle.

    — On a déjà eu cette discussion, Helen. La décision est prise.

    — Il n’y a plus qu’à revenir dessus. Je ne veux pas la voir réintégrer le service, c’est facile à comprendre.

    Helen s’était exprimée sur un ton sans appel. D’ordinaire elle ne se montrait pas aussi agressive envers sa supérieure directe, mais elle prenait cette histoire trop à cœur pour céder.

    — Il y a quantité de bons lieutenants, choisissez-en un autre. Je disposerai ainsi d’une équipe au complet, et Charlie pourra aller à Portsmouth, à Bornemouth, n’importe où. Ça lui fera sans doute du bien de changer d’air.

    — Je comprends que vous ayez du mal à l’accepter, mais Charlie a autant le droit que vous d’être affectée ici. Collaborez avec elle, c’est un bon flic.

    Helen tiqua mais réussit à se dominer – il fallait bien reconnaître que Charlie n’avait pas vécu ses plus belles heures quand Marianne l’avait enlevée –, puis se demanda ce qu’elle allait faire. Ceri Harwood avait remplacé Whittaker, qui s’était grillé, et déjà elle prenait ses marques. C’était un autre genre de commissaire que son prédécesseur ; alors que celui-ci avait un côté agressif et irascible, tout en se montrant souvent jovial, elle ne faisait pas de vagues, était une communicante hors pair, même si elle n’avait guère le sens de l’humour. Cette grande et belle femme élégante avait la réputation d’être fiable et d’avoir réalisé un excellent boulot partout où elle avait été affectée. Si elle donnait l’impression d’être appréciée par ses collègues, Helen avait du mal à la cerner ; car non seulement elles avaient peu de points communs – Harwood était mariée et mère de famille –, mais surtout elles n’avaient aucune histoire commune. Whittaker était resté longtemps en poste à Southampton, et il avait toujours pris Helen sous son aile, l’aidant notamment à monter en grade. Harwood ne risquait pas de se montrer aussi généreuse.

     

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  • Les sorties du mois #53

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    Chaque mois voit son lot de sorties, que ce soit en livres ou en films. 
    Chaque 1er mercredi du mois, je vous donnerai les sorties, parmi celles qui ont retenues mon attention.
    Voyons ce qui nous attend d'intéressant ce mois-ci!

     
    Que ce soit les livres ou les films, je vous laisse aller sur booknode ou allociné pour découvrir résumés et/ou bandes annonces.

     

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    Et vous? Vous avez repéré des sorties intéressantes pour ce mois de mars?

  • Bilan du mois de février 2020

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    En février, j'ai lu 23 livres dont 5 mangas, 1 livre audio et 17 romans pour un total de 7240 pages

     

    En livre-audio, je me suis lancée dans la série Les rois maudits de Maurice Druon, et ce mois-ci j'ai écouté le 1er tome, lu par François Ballard

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    En terme de mangas, pour répondre à l'une des conditions d'un challenge, j'ai lu les 5 tomes de Gisèle Alain
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    En ce qui concerne les romans, j'ai lu quelques SP
    Au bonheur des filles.jpg Les gardiens des anges T01.jpg Pour le pire.jpg


    Et pour le reste de mes lectures, ça a été selon l'envie du moment
    histoires comme ça.jpg la legende des quatre T03 le clan des serpents.jpg le quidditch à travers les âges.jpg

    Le wonderling.jpg si je serais grande.jpg un peu beaucoup jusqu'à la mort.jpg

    Lt Eve Dallas - T28 - Promesses du crime.jpg Lt Eve Dallas - T29 - filiation du crime.jpg Lt Eve Dallas - T29,5 - Mémoire du crime.jpg

    Lt Eve Dallas - T30 - Fantaisie du crime.jpg Lt Eve Dallas - T31 - Addiction au crime.jpg Lt Eve Dallas - T31,5 - L'ombre du crime.jpg

    Lt Eve Dallas - T32 - Perfidie du Crime.jpg Mercy Thompson - T11 - Le souffle du Mal.jpg

     

    Côté écran, je n'ai vu aucun film. Il faut dire que je suis toujours dans mon revisionnage de Supernatural et que du coup, je n'avais pas envie de consacrer 2h à un film. Mais j'ai quand même réussi à regarder une mini série dans le mois!

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    Il ne me reste que les saisons 13 et 14 à voir avant la dernière saison, la 15, final de la série, qui je l'espère ne va pas tarder à arriver en France!

    Et comme je l'ai dis, j'ai quand même laissé Dean et Sam de côté un moment, le temps de voir une autre série
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    Dans les achats hors livres, je n'ai pas fait grand chose

    Comme tous les mois, j'ai reçu ma box

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    Et j'ai acheté ce petit carnet, vraiment très beau mais dont je ne sais pas encore ce que je vais en faire. Peut être un journal de rêves, parce que j'oublie toujours très vite mes rêves et que je ne suis quasiment jamais capable de les raconter à mon psy.
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    Voilà, c'est tout pour ce mois-ci, on se retrouve le mois prochain pour le bilan de mars!

  • C'est lundi que lisez-vous? #250

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Mercy Thompson - T11 - Le souffle du Mal.jpg un peu beaucoup jusqu'à la mort.jpg les rois maudits - T01 - Le roi de fer.jpg

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    nevermoor.jpg Bien dormir ça s'apprend.jpg

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #91

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.

    Cette semaine, je vous présente Toute la vérité sur Ella Black de Emily Barr

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    Quarante jours avant sa mort

    Recroquevillée sur un banc, je frissonne, mais je suis occupée alors je me fiche d’avoir un peu froid. J’ai un crayon et un carnet à dessin en équilibre sur les genoux et je suis assise dans un parc, adossée à Jack qui lit un livre. Je fais face au palais de Westminster, très concentrée sur mon dessin. Pourtant, ce n’est pas la vue que je dessine – j’ai déjà quelques pages de Big Ben dans mon carnet. Aujourd’hui, c’est autre chose qui semble vouloir apparaître sur la page.
    — Tu as bientôt fini ? demande Jack. Prends tout le temps qu’il te faut, bien sûr, mais il va pleuvoir et…
    Il se retourne pour regarder mon dessin.
    — Ah, fait-il. Ah ouais, une interprétation métaphorique du paysage ?
    — C’est ça.
    — Ella Black m’a fait grelotter sur un banc pendant une heure pour dessiner… Ella Black.
    — Ce n’est pas Ella Black.
    — Désolé de te l’apprendre, ma belle, mais je crois bien que si.
    Je baisse les yeux vers le papier. Elle me ressemble, mais ce n’est pas moi. J’aimerais que Jack s’en rende compte, même si je ne vois pas comment faire. Si je lui expliquais, il finirait sans doute par comprendre, mais ça n’arrivera pas. Je laisse échapper un petit rire nerveux et lui aussi.
    — Et ton livre, il est comment ? je demande.
    — Génial, en fait. On est en plein dans l’apocalypse. Et tu sais quoi ? Tu as raison. Ce dessin, ce n’est pas tout à fait toi. C’est toi avec un regard de folle. Toi en train de penser à quelque chose que tu hais, pas vrai ?
    Je lève les yeux vers lui et respire un bon coup.
    — Oui, je dis. Oui, voilà. C’est exactement ça.
    — Ce n’est pas à moi que tu penses, au moins ?
    Je le regarde. Blond, quelconque, il est l’un de mes deux meilleurs amis. L’un des deux seuls amis que j’ai au monde. J’adore sa bouille. J’adore tous les secrets qu’on partage. Sauf que moi, je connais son grand secret, mais lui ne connaît pas tous les miens. Cela dit, il est possible qu’il me cache aussi des choses.
    C’est même sûrement le cas.
    — Évidemment que non, idiot, je lui réponds.
    Au même instant, une goutte de pluie s’écrase sur mon dessin et efface en partie le visage. Je ferme le carnet, Jack range son thriller apocalyptique, et nous courons nous abriter sous un arbre. Nous restons là, sous l’averse, à regarder les gens qui pressent le pas vers des destinations mystérieuses. Quand la pluie se sera un peu calmée, nous marcherons jusqu’à Trafalgar Square pour aller prendre un train qui nous ramènera dans le Kent.
    Nous avons profité des vacances de mi-trimestre pour aller faire un tour à Londres. Nous avons passé la matinée à visiter les galeries d’art, avant d’acheter des livres et de nous asseoir dans ce parc. J’ai d’abord essayé de dessiner la jolie vue, mais à la place je me suis dessinée avec des yeux de folle. Je sais pourquoi. Et je suis contente de l’avoir fait.
    À la gare de Charing Cross, c’est déjà l’heure de pointe. Il est plus tard que ce qu’on croyait. C’était bien la peine de passer la majeure partie de l’après-midi les yeux rivés sur l’une des pendules les plus célèbres du monde.
    — On s’est bien plantés, commente Jack.
    — Tu m’étonnes.
    Le hall de la gare grouille de monde, pas seulement des banlieusards qui rentrent chez eux après une journée de boulot (même s’ils sont les plus nombreux), mais aussi des jeunes comme Jack et moi qui ont profité de leur première journée de vacances pour faire un peu de tourisme à Londres et ont oublié de rentrer avant ou après le pic d’affluence. Si nous prenons le bon train, le trajet ne devrait pas durer plus d’une quarantaine de minutes, mais sans doute pas dans les meilleures conditions. Nous venons d’une banlieue-dortoir, comme des milliers d’autres gens.


    Alors, tentés?

  • [Livre] Horizons – T01 – Sombre balade

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    Résumé : 2107. Deux ans plus tôt, le monde est dévasté de façon brutale et soudaine. Aujourd’hui, il n’en reste que des ruines, de la poussière et des cadavres. Les rares rescapés tentent de subsister, tiraillés entre les milices locales et les grandes organisations qui se disputent les territoires épargnés tels des vautours. C’est à travers une France hostile et ravagée par la folie des Hommes que Xalyah, une jeune femme solitaire et endurcie, brave tous les dangers pour accomplir son seul et unique objectif : retrouver les siens. Le reste n’a pas d’importance, les autres non plus. Sauf qu’elle réalisera bientôt que pour parvenir à ses fins et survivre, il lui faudra accepter de baisser la garde et faire les bons choix...


    Auteur : Lysiah Maro

     

    Edition : Inceptio

     

    Genre : Science-Fiction

     

    Date de parution : 22 novembre 2018

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : J’ai toujours aimé les romans post apocalyptique (mais je ne suis pas une grande fan des zombies), alors, pour une fois que l’un d’eux se passe en France, je n’allais certainement pas le laisser passer.
    J’ai beaucoup aimé Xalyah. Si elle a des capacités étonnantes chez une personne si jeune, probablement dues à un entrainement intensif, cela ne l’empêche pas de commettre des erreurs : erreurs d’appréciation, erreurs dues à son impulsivité, parfois à sa méfiance envers les autres.
    Je partage son exaspération envers les gens qui s'entre-tuent pour une boite de conserve plutôt que de s’unir face aux organisations qui ont (et continuent d’ailleurs) détruit le pays.
    L’univers est expliqué de manière assez succincte et on a plus de questions que de réponses. Mais les raisons qui ont conduit le pays, et le monde, ainsi que leurs conséquences, se dévoilent peu à peu, et je ne doute pas que l’on finira par avoir les réponses à toutes nos questions.
    De la même manière, le passé des personnages n’est dévoilé que très progressivement.
    Au niveau de l’écriture, on ne croirait pas avoir affaire à un premier roman. Je n’ai repéré que deux coquilles (un inversion de prénom page 165 et « dur à cuir » au lieu de « dur à cuire » page 211), ce qui est exceptionnellement peu.
    Le rythme est entrainant et ne faiblit pas, le ton et le vocabulaire sont parfaitement adaptés au style de l’histoire. C’est un vrai plaisir à lire.
    L’auteur nous offre un univers violent, où le simple fait de trouver de l’eau peut vous conduire à la mort.
    Si le scénario semble banal à première vue (très schématiquement, il s’agit pour Xalyah de rejoindre sa famille), le trajet que fait Xalyah ne va pas être un long fleuve tranquille, mais plutôt une descente de rafting en étant cernés par des crocodiles sous amphétamines.
    Les rebondissements succèdent aux coups tordus et on sent bien que l’auteur n’a pas le cœur tendre avec ses personnages et qu’elle n’a pas l’intention de les épargner (une sadique sans cœur capable de tout ! Vous ne pourrez pas dire que je ne vous ai pas prévenus !).
    Cette impression a été renforcée par la fin de ce tome.
    Dire que c’est une fin à laquelle je ne m’attendais pas est un euphémisme. Je ne pouvais pas imaginer une fin pareille et j’en ai beaucoup voulu à l’auteur d’infliger ça à ses personnages.
    Bon, pas au point de bouder et de ne pas lire la suite parce que je meurs d’envie de découvrir ce qui attend encore Xalyah !
    Heureusement pour moi, le tome 2 est déjà sorti et si j’ai bien compris, le tome 3 ne devrait pas tarder non plus !

     

    Un extrait : Je me souviens du 15 juillet 2105 comme si c’était hier.

    Cette journée s’annonçait aussi chaude que les précédentes et rien ne laissait présager qu’elle resterait gravée dans l’histoire de l’Humanité comme la plus sanglante de toutes. Et pourtant…

    Au petit matin, les médias relayèrent une terrible information. L’Hexagone, touché de plein fouet dans sa plus haute fonction, venait de perdre son Président. Assassiné. Voilà ce qu’ils disaient. Et ce n’était que le début. En quelques heures, des communiqués officiels similaires nous parvinrent de l’ensemble des pays du G50.

    Commença alors notre descente aux enfers. Qui ? Comment ? Pourquoi ? Autant de questions qui ne trouvaient aucune réponse auprès des administrations dépassées par les évènements. Cette situation sans précédent plongea la civilisation dans la confusion la plus totale. Le monde s’embrasa, la folie et le chaos se propagèrent, mais ce n’était qu’un avant-goût de ce qui nous attendait.

    Au crépuscule, l’impensable arriva. Ce que nous avions pris pour un violent orage au départ se révéla être notre pire cauchemar : La Rupture.

    Le lendemain, le soleil caressa la Terre rouge sang, ravagée par des crevasses pleines de cadavres.

    Le monde tel que nous le connaissions jusqu’ici n’existait plus.

     

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  • [Livre] Sorceline – T02 – La fille qui aimait les animonstres

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    Résumé : Les élèves poursuivent leur stage de fantasticologie chez le professeur Archibald Balzar. Mais Sorceline est rongée par la culpabilité. En effet, comme elle pense être responsable des disparitions de ses camarades, elle peine à se concentrer en classe et perd toutes ses capacités. Il lui est alors de plus en plus difficile de cacher ses états d’âme surtout face à Alcide qui est un peu trop prévenant, Willa, trop curieuse, ou Mérode... décidément très étrange. Pourtant Sorceline n’est pas la seule à faire des cachotteries. Et d’ailleurs quand sonnera l’heure des révélations, personne ne sera épargné par la stupéfaction !


    Auteur : Sylvia Douyé et Paola Antista

     

    Edition : Vent d’ouest

     

    Genre : Bande dessinée

     

    Date de parution : 24 Avril 2019

     

    Prix moyen : 11€

     

    Mon avis : Dans ce second tome, on en découvre un peu plus sur le métier qui intéresse tant Sorceline.
    On avance aussi dans l’intrigue du 1er tome puisqu’on va enfin découvrir le coupable. Comme je le soupçonnais, si Sorceline a bien quelque chose à voir là-dedans, c’est bien malgré elle.
    La meilleure amie de notre héroïne m’a vraiment gonflée. Elle est puérile, agressive et sans gêne. Mais son attitude, si elle est extrêmement agaçante, permet néanmoins de faire avancer le schmilblick.
    Mérope est toujours aussi étrange et il en devient même plutôt pénible.
    Du côté des origines de Sorceline, on en est au point mort, si ce n’est un message de sa mère évoquant un père qu’elle n’a jamais connu, ce qui ne manquera pas de renforcer la curiosité de la jeune fille.
    Les dessins de Paola Antista sont toujours aussi beaux et nous plongent dans cet univers fantastique.
    Et quand une intrigue se ferme, une autre s’ouvre, puisque les dernières images nous révèlent une autre particularité de Sorceline qu’il va sans doute être passionnant d’explorer.

     

    Un extrait :

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  • [Livre] Sadie

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    Résumé : Sadie, 19 ans, s'est volatilisée. Pour West McCray, journaliste à New York, il s'agit d'une banale disparition. Mais quand il découvre que sa petite soeur, Mattie, a été tuée un an auparavant et que sa mère a elle aussi disparu, sa curiosité est éveillée. West se lance alors à la recherche de Sadie et les témoignages qu'il recueille vont alimenter sa série de podcasts...

    Sadie, elle, n'a jamais pensé que son histoire deviendrait le sujet d'une chronique à succès. Elle ne désire qu'une chose : trouver l'homme qui a tué sa soeur.

    Qui est réellement cet homme ? Comment est-il entré dans la vie de Mattie ? Tandis que Sadie remonte la piste du tueur, West remonte celle de Sadie. Et se dessine, progressivement, la figure d'un homme – d'un monstre ! – qui pourrait bien frapper à nouveau...

    West retrouvera-t-il Sadie à temps ?


    Auteur : Courtney Summers

     

    Edition : La Martinière

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 02 mai 2019

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : Sadie est un roman que j'ai vraiment beaucoup aimé. Sa construction est assez particulière et cela a grandement contribué à mon sentiment général sur ce livre.

    En effet, il alterne entre des chapitres classiques, qui suivent Sadie dans sa quête, et des chapitres plus originaux, qui sont les transcriptions d'un podcast.

    Il faut un petit moment pour s'habituer aux transcriptions du podcast. Si on a l'habitude, quand on les écoute, d'entendre des conversations téléphoniques entrecoupés de commentaires, voire de fichiers audio d'archives, à l'écrit, c'est un peu déroutant.

    Mais une fois habituée, j'ai trouvé le format génial.

    La partie podcast s'étend sur une durée beaucoup plus longue que la partie Sadie.

    Dans chacune des parties, on apprend des choses qu'on ignore dans l'autre, ce qui permet au lecteur d'en savoir plus que chacun des personnages.

    Comme les découvertes de West, le journaliste qui présente le podcast, ont forcément lieu après les actions de Sadie, on a toujours un petit temps d'avance sur lui. Mais comme on ne peut connaître les réactions de l'entourage de Sadie, ainsi que son passé, et notamment tout ce qui entoure la mort de sa petite sœur, qu'à travers le programme de West, les deux parties s'équilibre.

    J'ai beaucoup aimé Sadie, qui est déterminée à venger la mort de sa sœur. Toutefois certaines de ses réactions m'ont parues puériles, comme le fait de répéter sans cesse « je suis dangereuse » dans son for antérieur ou encore de décréter que si elle ne peut pas avoir quelque chose, elle veut que ce soit détruit.

    La mère des filles, Claire, qu'on voit finalement peu, m'a fait de la peine. Même si elle a été une mère désastreuse, elle se bat contre les démons de l'alcoolisme et de la toxicomanie et j'ai eu l'impression qu'elle n'était pas aidée par Maybeth qui a l'air de se poser en parangon de vertu.

    Le dévouement de la vieille dame envers Sadie et sa sœur est certain, mais j'ai eu l'impression qu'elle n'a jamais laissé à Claire la chance de se comporter en mère avec Sadie, et que le rejet que cela a provoqué chez la fillette a conditionné les rapports De Claire à la maternité. Elle a l'air de s'être servie de Maddie, la plus jeune, comme d'un bouclier et une revanche sur la vieille dame.

    Le roman soulève des thèmes aussi durs que variés avec la toxicomanie, l'alcoolisme, la pédophilie, le viol, le meurtre, l'abandon de famille…

    Pendant tout le livre, on a le même sentiment d'urgence que West, l'impression qu'il faut à tout prix qu'il retrouve Sadie avant qu'il ne soit trop tard.

    Pour autant, si la fin du livre nous apporte certaines réponses, dont quelques-unes particulièrement satisfaisantes à mes yeux, d'autres restent irrésolues.

    Cela peut être frustrant, mais c'est surtout très réaliste et à chacun de se faire son idée sur ce qu'il en est.

    Pour ma part, j'ai fait mon choix.

     

    Un extrait : J’ai trouvé la voiture à Craiglist.
    La marque est sans importance, d’après moi, mais si vous tenez à le savoir elle est noire, avec lignes plutôt carrées. Le genre qui passe inaperçu. La banquette arrière est assez grande pour qu’on puisse y dormir. Il s’agit d’une annonce rédigée à la hâte parmi des tas d’autres annonces rédigées à la hâte, mais celle-ci fourmille de fautes d’orthographe qui traduisent un désespoir particulier. « Faire une ofre svp ». C’est ce qui m’a décidée. Ça signifie « j’ai besoin d’argent tout de suite », autrement dit, que le vendeur a des ennuis, ou qu’il a faim, ou qu’il ressent un quelconque manque chimique. Ça veut dire que j’ai l’avantage, alors pourquoi ne pas en profiter ?
    Il ne me vient pas à l’esprit que rencontrer un inconnu sur une route secondaire en vue d’acheter une voiture pour le montant d’argent que je suis prête à payer n’est sans doute pas très prudent, mais c’est seulement parce que ce que je vais faire quand j’aurai cette voiture est encore plus dangereux.

    - Tu pourrais mourir, dis-je pour voir si le poids de ces mots sur ma langue me frappera assez pour que je prenne conscience de leur réalité.

    Il n’en est rien.
    Je pourrai mourir.
    J’attrape mon sac à dos en toile verte, j’y enfile les bras d’une torsion des épaules et je passe mon doigt sur ma lèvre inférieure.
    May Beth m’a donné des myrtilles hier soir et je les ai mangées au petit déjeuner. Je me demande si elles ont tâché ma bouche ; j’ai déjà assez de mal à faire bonne impression.
    La porte moustiquaire rouillée de la caravane lance un gémissement dans Ce-Trou-Perdu, mais s’il vous faut un indice visuel, imaginez un lieu très inférieur à la banlieue, puis imaginez-moi encore plus bas sur cette échelle, dans une caravane louée depuis ma naissance à May Beth la Donneuse-de-Myrtilles. Je vis dans un endroit qui n’est bon qu’à quitter, il n’y a rien d’autre à en dire, et je refuse de regarder en arrière. Peu importe que j’en aie envie ou pas, c’est mieux comme ça.

     

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