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[Livre] Il court, il court, le furet

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Résumé : Southampton, quartier rouge. Le corps d'un homme est découvert. Atrocement mutilé, le coeur arraché. Peu de temps après, un colis est déposé au domicile de la victime. Sur un écrin de journaux, repose... son coeur. Bientôt, un autre corps est retrouvé. Même mise en scène macabre. La peur s'empare de la ville.

Pain bénit pour les tabloïds, le tueur en série est bientôt comparé à Jack l'Éventreur. Pourtant, ce ne sont pas les prostituées qui sont visées mais leurs clients. Les victimes, des hommes en apparence bien sous tout rapport, fréquentaient tous en secret les bas-fonds de la ville.

Le commandant Helen Grace est chargée de l'enquête. Le tueur est déchaîné. À elle de l'arrêter avant qu'il ne frappe à nouveau.


Auteur : M. J. Arlidge

 

Edition : 10/18

 

Genre : Thriller

 

Date de parution : 02 Mars 2017

 

Prix moyen : 8€

 

Mon avis : Ce roman est le second des enquêtes d’Helen Grace et il faut absolument les lire dans l’ordre car, si les enquêtes sont indépendantes les unes des autres, les relations entre les personnages, leur évolution ne peuvent être comprises qu’en ayant lu le 1er tome.
Très rapidement, dans l’histoire, et même avant les enquêteurs, on sait que le tueur est une femme.
Du coup, ça a été un micro bémol pour moi, car je me demande si Helen Grace va systématiquement être confrontée à des tueuses et jamais à des tueurs.
Il parait peu crédible qu’un commandant de police ne soit confrontée qu’à des meurtrières, surtout quand on sait que les tueuses en série sont bien moins fréquente que les tueurs.
J’espère que les assassins seront plus variés dans les prochains livres.
Un nouveau commissaire, Ceri Harwood, a remplacé le commissaire précédent et on ne peut pas dire que les choses se passent bien entre Helen et elle.
Au début, Helen semble être la seule responsable de leur animosité car elle se montre extrêmement hostile, ne semblant pas supporter de devoir rendre des comptes à qui que ce soit. Mais au fil de la lecture, on se rend compte que Ceri n’est franchement pas un cadeau. Cependant, on se demande quand même si un supérieur hiérarchique trouvera un jour grâce aux yeux d’Helen.

J’avoue que j’ai du mal à apprécier Helen. Je lui préfère nettement Charlie et j’espère que cette dernière ne va pas céder à l’odieux chantage affectif qu’elle subit dans sa vie privée.
On retrouve également cette garce de journaliste, Emilia Garanita, qui dépasse toutes les bornes. J’attends avec impatience le moment où cette punaise va recevoir ce qu’elle mérite et ainsi réaliser qu’avoir été victime d’une agression dans sa jeunesse, aussi odieuse soit-elle, ne lui donne pas tous les droits.

Comme dans « Am Stram Gram », l’auteur nous accroche rapidement avec ses chapitres très courts, alternant entre différents points de vue et évidemment, se terminant toujours de telle manière qu’il ne serait pas bon pour notre santé mentale d’interrompre la lecture.
L’auteur utilise un vocabulaire percutant et un style concis : s’il peut décrire une scène en dix mots, il ne le fera pas en onze. Pour le coup, c’est efficace car on imagine très bien ce qu’il se passe sans être noyés dans des descriptions sans fin.
Le petit côté psychologique est aussi appréciable. Comme dans Am, Stram, Gram, on n’a pas une personne qui s’est levée un matin en se disant : « tient, aujourd’hui, je m’en vais massacrer des gens ». Non. Il y a tout un engrenage qui a conduit à cette réaction, un engrenage que l’on va découvrir en même temps que les enquêteurs.
La fin de l’enquête est bien menée, mais j’ai regretté que certaines personnes tirent leur épingle du jeu alors qu’elles ne le méritaient clairement pas.

 

Un extrait : — Je ne veux pas d’elle.

— On a déjà eu cette discussion, Helen. La décision est prise.

— Il n’y a plus qu’à revenir dessus. Je ne veux pas la voir réintégrer le service, c’est facile à comprendre.

Helen s’était exprimée sur un ton sans appel. D’ordinaire elle ne se montrait pas aussi agressive envers sa supérieure directe, mais elle prenait cette histoire trop à cœur pour céder.

— Il y a quantité de bons lieutenants, choisissez-en un autre. Je disposerai ainsi d’une équipe au complet, et Charlie pourra aller à Portsmouth, à Bornemouth, n’importe où. Ça lui fera sans doute du bien de changer d’air.

— Je comprends que vous ayez du mal à l’accepter, mais Charlie a autant le droit que vous d’être affectée ici. Collaborez avec elle, c’est un bon flic.

Helen tiqua mais réussit à se dominer – il fallait bien reconnaître que Charlie n’avait pas vécu ses plus belles heures quand Marianne l’avait enlevée –, puis se demanda ce qu’elle allait faire. Ceri Harwood avait remplacé Whittaker, qui s’était grillé, et déjà elle prenait ses marques. C’était un autre genre de commissaire que son prédécesseur ; alors que celui-ci avait un côté agressif et irascible, tout en se montrant souvent jovial, elle ne faisait pas de vagues, était une communicante hors pair, même si elle n’avait guère le sens de l’humour. Cette grande et belle femme élégante avait la réputation d’être fiable et d’avoir réalisé un excellent boulot partout où elle avait été affectée. Si elle donnait l’impression d’être appréciée par ses collègues, Helen avait du mal à la cerner ; car non seulement elles avaient peu de points communs – Harwood était mariée et mère de famille –, mais surtout elles n’avaient aucune histoire commune. Whittaker était resté longtemps en poste à Southampton, et il avait toujours pris Helen sous son aile, l’aidant notamment à monter en grade. Harwood ne risquait pas de se montrer aussi généreuse.

 

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