Résumé : La mort, Judith la regarde en face. Son métier ? « Nettoyeuse » de scènes de crime ! Un choix qui s’est imposé à elle après un passé douloureux. Un jour, dans l’appartement d’une femme violemment assassinée, elle découvre un dossier à son nom, datant de son passage à l’orphelinat. Judith part en quête du mystère de ses origines, mais certains semblent prêts à tout pour l’empêcher de découvrir la vérité…
Auteur : Elisabeth Herrmann
Edition : France Loisirs
Genre : Thriller
Date de parution : Avril 2013
Prix moyen : 13€
Mon avis : Je trouve Judith un peu agressive et qui se mêle quand même pas mal de ce qui ne la regarde pas.
Au fil des pages, on se demande si la Stasi a vraiment disparue ou si une section de cette organisation existe encore.
En tout cas, il semble que ce soit quelque chose de très élaboré qui ne se limite pas à une ou deux personnes.
Quirin, l’ancien agent de la BND que Judith a interrogé, réduit la liste des suspects en disant à un ex collègue qu’ils étaient 6 sur une opération qui a mal tournée en 1984 et qui semble être à l’origine de tout. Parmi ces 6, il y aurait un traitre. Et donc probablement le meurtrier de cette femme, dont Judith a du nettoyer l’appartement.
Parmi les suspects, il y en a deux que j’ai envie d’éliminer, même si je me méfie des apparences : Quirin, puisqu’il essaie de découvrir le traitre, et Kellerman, le responsable d’une section du BND, qui se repasse les images du meurtre de la femme pour essayer de découvrir qui se cache sous le masque que porte l’assassin. Mais évidemment, ce ne sont que les premières impressions et j’attends d’en savoir plus pour me prononcer. Après tout, tout semble tellement imbriqué, tout est tellement emmêlé qu’une personne peut être le meurtrier de la femme et un ou des autres, vouloir cacher ce qu’il s’est passé en 1984. Il y a-t-il une seule affaire, ou plusieurs ? Un meurtrier ou plusieurs ? Pour l’instant, je suis paumée… Mais je ne suis même pas à la moitié du livre !
A la fin de ma lecture, j’ai trouvé l’histoire compliquée, surtout à cause du fait que chaque protagoniste ait plusieurs noms.
On en sait plus trop qui est qui. Les traitres ne sont pas les même selon que celui qui les appelle ainsi est un ancien de la Stasi, un agent étranger ou un agent du BND.
Quirin m’a un peu agacé, à parler de « l’intérêt du pays » alors que Judith est au prise avec un passé qui lui a éclaté au nez. D’autant plus qu’il a démissionné de son poste à la BND et qu’il n’a aucune légitimité pour ramener sa fraise.
Un petit bémol, le prénom donné par Judith Kepler quand elle est enfant, au cours des premières pages, n’est pas le même que celui qu’on lui révèle plus tard dans le livre. Je ne crois pas que cela ait été fait exprès par l’auteur, mais plutôt qu’il s’agit d’une erreur qui n’a pas été décelé lors de la relecture.
L’auteur nous entraîne allégrement dans les fausses pistes et il y en a au moins une à laquelle j’ai vraiment cru, même si après coup je me suis dis : « mais qu’elle cruche, c’était évident que la solution était là ». Oui c’est évident, une fois qu’on nous le dit !
En résumé, c’était un bon polar, mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Un extrait : Trenkner releva la tête d’un coup sec. En trois enjambées elle avait rejoint la porte ouverte du dortoir. Elle entra, jeta un œil, puis ressortit en fermant soigneusement la porte derrière elle. Martha prit une profonde inspiration.
- Madame Trenkner, cette enfant…
- Judith.
Un sourire furtif glissa sur le long visage décharné de la sous-directrice.
- Il est interdit de se promener la nuit dans le couloir. Tu sais ce qui arrive aux enfants qui le font ? Le père Fouettard vient les chercher.
La fillette se serra encore plus contre Martha.
- Excusez-moi, madame Trenkner, mais cette enfant n’est pas Judith.
La sous-directrice et l’inconnu échangèrent un bref regard.
- Suivez-nous dans le bureau.
Trenkner posa des yeux sévères sur l’enfant.
- Et toi, va te coucher. Et si je te reprends à traîner la nuit dans le couloir, on t’enfermera à la cave. Pour toujours.