Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

[Livre] Famille parfaite

famille parfaite.jpg

Résumé : Justin et Libby Denbe semblaient sortir tout droit des pages des magazines glamours : mariage modèle, ravissante fille de quinze ans, demeure somptueuse dans la banlieue chic de Boston… une vie de rêve.
Jusqu’au jour où ils disparaissent tous les trois sans laisser de traces. Pas d’effraction, pas de témoin, pas de demande de rançon ni de motifs. Juste une famille parfaite soudainement envolée. Pourtant, pour la détective Tessa Leoni, l’enlèvement ne fait aucun doute. Que pouvait bien cacher une existence en apparence aussi lisse ?

 

Auteur : Lisa Gardner

 

Edition : Albin Michel

 

Genre : Thriller

 

Date de parution : 30 septembre 2015

 

Prix moyen : 22€

 

Mon avis : Dès le début, nous savons ce qui arrive à la famille Denbe. L’histoire est ainsi racontée de deux points de vue : une narration à la troisième personne qui nous fait suivre l’enquête, et une à la première personne à travers les yeux de Libby Denbe.
A un peu moins de la moitié du roman, j’ai commencé à échafauder une théorie. Une trentaine de pages plus loin, je ne savais plus où j’en étais : indices contradictoires, attitude des personnages changeante, enquête révélant sans cesse de nouvelles pistes…
J’ai fini par penser à une autre théorie (mais pas très longtemps avant qu’on ne nous révèle la vérité).
Le problème est que si cette seconde théorie tenait parfaitement la route, les éléments qui m’y avaient menée n’excluaient pas totalement la première théorie.
Malgré les caractères bien trempés de la plupart des enquêteurs, que ce soit la détective privée, Tessa Leoni, l’agent du FBI, Nicole Adams ou encore le shérif Wyatt Foster, il y a une réelle coopération entre les services, ce qui change agréablement de ce qu’on nous présente d’ordinaire.
L’alternance entre les deux points de vue a pour résultat d’accélérer le rythme de lecture : en suivant la famille, nous apprenons des choses que les enquêteurs ne savent pas encore et on est pressé de lire la suite pour voir s’ils vont comprendre ou pas. L’inverse est aussi vrai, quand les enquêteurs font des découvertes, on se demande si la famille est au courant ou pas, et on a hâte de le découvrir.
C’est du coup un livre très dur à lâcher (j’écris d’ailleurs cette chronique à près d’1h du matin de peur d’oublier ce que j’ai à dire sur cette lecture).
La fin est surprenante, pas tant dans la découverte de l’identité du coupable car on se doute bien que l’une des deux théories les plus logiques est la bonne, que dans la manière dont toute l’histoire va finir.

J’ai été un peu déçue, au premier abord, qu’on nous parle d’une affaire concernant la détective Tessa Leoni par bribes, sans jamais nous donner le fin mot de l’histoire, mais, connaissant l’attachement que certains auteurs éprouvent pour leurs personnages, j’ai fais quelques recherches et me suis rendue compte qu’un autre livre de l’auteur, « Preuve d’amour », antérieur à celui-ci, avait pour sujet cette fameuse affaire. Je le note et le lirais sans doute très vite.

Un extrait : Justin s’arrête devant la porte d’entrée. Alors qu’il allait composer le code, il interrompt son geste et, l’air contrarié, me lance un bref coup d’œil.

« Elle a désactivé le système, murmure-t-il. Et encore une fois laissé la porte ouverte. »

Je regarde le clavier et je comprends ce qu’il veut dire. C’est Justin lui-même qui a installé ce système de protection, grâce auquel la serrure est contrôlée de manière électronique et non mécanique. Composez le bon code et la porte se déverrouille. En l’absence de code, défense d’entrer.
Cela paraissait offrir une solution élégante à une adolescente qui oubliait tout le temps ses clés, mais, pour que le système fonctionne, encore fallait-il l’activer, et manifestement c’était encore un défi pour Ashlyn.
Justin tourne la poignée et, de fait, la porte s’ouvre en silence sur le hall plongé dans le noir.

À mon tour de tiquer : « Elle aurait au moins pu laisser une lumière. »

Le cliquetis de mes escarpins résonne dans le hall d’entrée lorsque je le traverse pour aller allumer le lustre. Je ne marche plus aussi droit, maintenant que j’ai lâché le bras de Justin. Je me demande s’il l’a remarqué. Je me demande s’il s’en soucie.
Arrivée au panneau, j’actionne le premier interrupteur. Rien. J’insiste, je le lève et le baisse à plusieurs reprises. Rien.

« Justin… », dis-je, perplexe.

Alors, je l’entends répondre : « Libby… »

Puis un drôle de bruit sec, comme la détonation d’une arme de petit calibre. Un sifflement. Et le corps de Justin se cambre d’un seul coup. Bouche bée, je le vois se dresser pratiquement sur la pointe des pieds, le dos arqué, tandis qu’un cri de douleur guttural s’échappe entre ses dents serrées.

Je sens une odeur de chair brûlée.

Et c’est là que je le vois.

 

Écrire un commentaire

Optionnel