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[Livre] Pulsion meurtrière

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Résumé : Eté 1983. Une femme est retrouvée pendue dans une maison inoccupée de Thistledown, dans le Missouri, après s'être livrée à des jeux sulfureux avec son amant. Des jeux que trois adolescentes trop curieuses avaient pris l'habitude d'épier. Persuadées que le compagnon de la victime a cédé à des instincts pervers et meurtriers, elles le dénoncent à la police. Mais il est trop tard, et l'homme disparaît du jour au lendemain sans laisser de traces.
Quinze ans après ce drame, il resurgit brutalement dans la vie des trois amies. Courriers menaçants, coups de fil anonymes : Andie, Julie et Raven replongent dans l'horreur d'un passé qu'elles avaient cru pouvoir oublier. Et cette fois, il ne fait aucun doute que la folie de l'assassin ne connaît plus de limites.

 

Auteur : Erica Spindler

 

Edition : Harlequin best seller

 

Genre : Thriller

 

Date de parution : 2005

 

Prix moyen : 7€

 

Mon avis : Le livre se déroule sur deux époques : 1983, où le trio que forment Raven, Andie et Julie a 15 ans, et 1998, où elles sont de nouveau confrontées à l’homme qu’elles avaient espionné à l’époque, mais sans jamais voir son visage.
Chacune d’entre elles vit des situations difficiles dans sa famille. Andie voit la séparation de ses parents, Julie est aux prises avec un père pasteur fanatique. Quant à Raven, on sait que sa mère est partie et qu’elle déteste son père mais ce n’est que tardivement que l’on apprend quel est le problème.
Lorsque le drame arrive, en 1983, les conséquences pour les filles sont terribles pour elles car elles sont séparées : Julie est envoyée au loin par son père, Raven part vivre dans la nord du pays… Seule Andie reste dans la petite ville.
15 ans plus tard, Andie est devenue psychothérapeute, Raven décoratrice d’intérieur et Julie, un peu paumée, passe d’un mari à l’autre, au grand désespoir de ses amies.
Andie est de loin la plus équilibrée des trois filles. Elle n’a pas de relation, ayant peur de souffrir comme sa mère, mais n’a pas de colère ou de haine envers la gent masculine. Elle se montre prudente, rien de plus. Quand une de ses patientes est accusée de meurtre, son nom est cité dans la presse et les journalistes font le rapprochement avec l’affaire survenue 15 ans plus tôt. C’est peut être pour ça qu’Andie ne prend pas tout de suite au sérieux les coups de fil, les envois de coupures de journaux…

Julie, elle, alterne entre la dépendance affective et l’agacement de voir Raven et Andie s’immiscer dans sa vie, vouloir l’empêcher de vivre comme elle l’entend. Il est vrai qu’elles sont un peu agaçantes, mais Julie a surtout une opinion d’elle-même désastreuse.
Raven est sans doute la plus perturbée des trois. Si, en apparence, elle est forte et froide, si elle joue avec les hommes sans aucun scrupule, elle semble souffrir d’une peur panique de l’abandon.
La fin était un peu prévisible, tout au long du roman, les indices sont assez présents sur ce qui s’est exactement passé 15 ans plus tôt et sur ce qui se passe en 1998.
Andie me semble assez souvent à coté de la plaque. Pour une psychothérapeute, elle a du mal à cerner les gens.
Même si on découvre assez vite les tenants et les aboutissants de l’affaire (bien qu’on en n’ait la confirmation que dans les derniers chapitres), l’histoire tient en haleine, l’angoisse monte, jusqu’au dénouement.

Un extrait : Andie s’approcha de la porte, tendant l’oreille pour surprendre des bruits de voix… En vain. Toujours rien. Alors, elle finit par entrer, fermant machinalement la porte derrière elle, et se retrouva dans la cuisine. A côté, il y avait la pièce dans laquelle trônait la chaise solitaire, et au-delà, le vestibule et la salle à manger. Un couloir menait vers d’autres portes. Les chambres, sans doute.

Un frisson de peur parcourut Andie, qui enroula ses bras autour d’elle. La maison était manifestement vide, et pourtant on la sentait occupée. Comme elle regardait autour d’elle, elle remarqua un sac en papier de chez McDonald’s, sur le comptoir, et des gobelets vides, dans l’évier. L’air conditionné faisait entendre son ronronnement.

— Rave ? appela-t-elle doucement. Julie ?

— Par ici, répondit la première. Viens voir ce qu’on a trouvé.

Andie longea le couloir et rejoignit ses amies dans une des chambres à coucher. C’était une pièce très haute de plafond, avec des poutres apparentes. Il n’y avait pas de lit, juste deux gros oreillers jetés sur le sol, et un tabouret de bar de bois.

Enfin, un magnétophone était posé par terre. Andie s’en approcha et poussa le bouton pour ouvrir le boîtier qui aurait dû contenir une cassette, mais il était vide.

— On est fixées, maintenant, déclara Julie. C’est bien d’ici que venait la musique. Quelqu’un utilise cette maison.

— Mais pour quoi faire ? s’exclama Andie. C’est bizarre, non ? Je n’aime pas du tout ça.

— Moi non plus. Allons-nous-en.

Elles retournèrent dans la cuisine. En passant, Andie jeta un coup d’œil dans la salle de bains. Elle ne vit ni accessoires de toilette, ni serviettes ; en revanche, elle remarqua un rideau de douche, ainsi qu’un gobelet posé sur le lavabo.

— On dirait que quelqu’un habite ici, sans vraiment y vivre, commenta Julie d’une voix sourde. Comme une espèce de fantôme.

— Un fantôme qui mange des hamburgers ? s’exclama Raven en montrant l’emballage de chez McDonald’s. Tu veux rire ? Celui ou celle qui se sert de cette maison est un être humain, en chair et en os.

— Je ne trouve pas ça beaucoup plus rassurant, marmonna Andie.

Elle s’approcha du réfrigérateur et ouvrit la porte. Il était branché, et à l’intérieur elle découvrit une bouteille de vin blanc, un pack de six boîtes de bière, du fromage et quelques grappes de raisin.

Raven se pencha par-dessus son épaule et sourit.

— Tu veux une bière ?

— Certainement pas ! Tu veux qu’on sache qu’on est entrées ?

— Quelle importance ? On ne saura pas que c’était nous…

Soudain, elle fronça les sourcils.

— C’est quoi ce bruit ? On dirait…

Elles se figèrent, comme si elles avaient compris en même temps. La porte automatique du garage !

— Oh, merde !

Une portière de voiture s’ouvrit, puis se referma.

— Qu’est-ce qu’on fait ? demanda Andie.

— On se planque, lui répondit Raven dans un souffle. Tout de suite !

Andie regarda avec affolement autour d’elle. Puis, attrapant la main de Julie, elle s’élança vers le cagibi qui servait de garde-manger. Elle y poussa son amie et entra à son tour, sans avoir le temps de fermer complètement la porte…

Un homme venait d’entrer dans la cuisine.

 

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