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  • Premières lignes #106

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.

    Cette semaine, je vous présente #Murder de Gretchen McNeil

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    Dès que Dee Guerrera ouvrit les paupières et contempla l’entrepôt faiblement éclairé autour d’elle, elle sut qu’elle était foutue.

    Cinquante millions de personnes sont sur le point de me regarder mourir.

    Étendue sur le sol en béton, le froid pénétrant ses vêtements, elle se rappela les événements déments qui l’avaient conduite ici. Trois semaines auparavant, les choses les plus importantes dans sa vie consistaient à s’occuper de ses candidatures à l’université et à s’assurer que quelqu’un l’accompagnerait au bal de fin d’année.

    Puis le cadavre, le procès.

    Elle avait à peine eu le temps de digérer ce qui s’était passé qu’elle s’était retrouvée dans une salle de tribunal, à écouter un jury la déclarer coupable de meurtre avec préméditation.

    Ça s’est passé ce matin ? Hier ? Dee essaya de se rappeler combien de temps s’était écoulé depuis le verdict, mais son esprit était embrouillé, sa respiration laborieuse comme si on l’avait droguée…

    L’huissier de justice. Alors que le juge lisait sa sentence, l’huissier de justice était arrivé derrière elle. Elle s’était attendue à ce qu’on la raccompagne dans sa cellule, mais au lieu de cela, elle avait senti une main sur son poignet, un pincement sur son bras. Sans doute une aiguille. Ils l’avaient endormie pour la transporter à Alcatraz 2.0.

    Alcatraz 2.0. Elle avait entendu le juge prononcer ces mots, mais elle avait encore du mal à y croire. Cette sentence était généralement réservée aux meurtriers les plus tristement célèbres. Ils faisaient parler d’eux. Ils étaient dangereux. Ils obtenaient de bonnes audiences. Dee était une inconnue de dix-sept ans incapable de donner un coup de poing, et encore moins de rester vivante suffisamment longtemps sur Alcatraz 2.0 pour susciter le moindre engouement.

    Pourtant, elle était sur le point de devenir l’attraction vedette de l’émission la plus regardée du pays.

    Youpi ?

    Alcatraz 2.0, l’île dans la baie de San Francisco où les condamnés étaient traqués par des tueurs approuvés par le gouvernement afin de divertir les États-Unis. Le concept était né de l’imagination d’un magnat de la télévision seulement connu sous un pseudonyme : le Postman. Quand une ancienne star de la télé-réalité avait été élue à la présidence du pays, le Postman avait utilisé son influence pour vendre au gouvernement fédéral l’idée de transformer la peine capitale en spectacle. Diffuser les simagrées délirantes des tueurs du Postman – chacun avec sa propre marque de fabrique en matière de meurtre – rappelait non seulement aux citoyens ce qui les attendait s’ils enfreignaient la loi, mais les gardait aussi collés à leurs écrans, devant lesquels ils étaient encore moins susceptibles d’enfreindre ladite loi.

    L’appli Postman avait connu un succès fulgurant. Les fans pouvaient regarder vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept les retransmissions en direct, grâce à des caméras qui couvraient toute l’île. Ils voyaient les détenus « chez eux » dans leurs appartements, « au travail » dans la rue principale d’Alcatraz 2.0 et, bien sûr, lors des exécutions. Une notification avec double sonnerie alertait les utilisateurs d’une exécution en cours, qu’ils pouvaient voir en live ou en replay. Ils pouvaient « booster » leurs vidéos préférées. Rapidement, tous les tueurs du Postman avaient eu leurs propres communautés de fans, forums, goodies, jeux vidéo et jeux de rôle, sans oublier les paris lucratifs contrôlés par Postman Enterprises.

    Les tueurs du Postman étaient tous des célébrités médiatiques, autant que le Président, bien qu’ils soient anonymes et masqués. Il y avait même des théories conspirationnistes qui spéculaient sur les identités secrètes des tueurs. Les sœurs Impitoyables étaient-elles mères de famille dans la vie civile ? La voix d’Al Gaz-Toxique ne ressemblait-elle pas à celle du présentateur du Juste Prix ?

    Tout cela était carrément délirant.


    Alors, tentés?

  • [Livre] Les loups ne se mangent pas entre eux

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    Lecture terminée le : 04 septembre 2019

     

    Résumé : Sloan vit avec son père à Rusic, un bled paumé au fin fond de l'Alaska. Dans cette immensité sauvage, la nature dicte ses lois. Et depuis quelque temps, les loups se rapprochent des habitations. Quand un blizzard s'abat sur la région, le village se retrouve coupé du monde. Plutôt que d'attendre d'improbables secours, Sloan décide de rejoindre la ville. Mais pour cela, elle va devoir traverser la forêt...


    Auteur : Victoria Scott

     

    Edition : Bayard

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 27 mars 2019

     

    Prix moyen : 14€

     

    Mon avis : Les loups ne se mangent pas entre eux…effectivement. Parce que si c’était le cas, Sloan aurait vu plus de la moitié de ses problèmes réglés.
    Sauf que non, les loups ne sont pas cannibales. Et que les habitants de Rusic, Alaska, ont trouvé très intelligent de modifier volontairement leur territoire de chasse par le biais de barrières et de défrichement, conduisant dans un premier temps à la prolifération de petit gibier et donc des loups.
    Mais arrive le blizzard, qui vient changer la donne en faisant disparaitre le gibier. Et les loups sont nombreux. Et ils ont faim.
    Pour moi, il n’est pas question ici de « méchants » loups, mais seulement d’animaux affamés luttant pour leur survie.
    Sloan est une jeune fille de 12 ans, traumatisée après s’être perdue 5 jours dans la forêt environnante, sans que personne ne s’organise pour mettre en place de vraies recherches. Sympa les voisins !

    Depuis elle a peur de rester seule. Et quelle est la réaction de son génie de père ? Partir à la ville la plus proche, avec le reste du village, sans sa fille, qu’il laisse donc seule dans maison, et sans la prévenir qui plus est.
    A 12 ans !! Sérieux, ce type mérite la prison pour négligences.

    Sloan se rend vite compte qu’elle n’est pas vraiment seule. Elton, 10 ans (encore mieux !) ; Pilot, 14 ans, Mr Foster, l’instituteur du village, Nash, le père alcoolique et violent de Pilot et enfin Mme Wade sont resté eux aussi.
    Mme Wade est gravement blessée au ventre suite à une chute et le blizzard risque de tenir éloigné plus longtemps que prévu les habitants.
    Et voilà, en une vingtaine de pages, les bases de l’histoire sont posées.

    Et là, ça part sérieusement en cacahouète pour nos héros !
    Pour diverse raisons, notamment la gravité de la blessure de la vieille femme, le petit groupe est obligé de quitter le village pour tenter de rejoindre la ville.
    Pour atteindre la rivière, le groupe doit traverser la forêt. Et la forêt, c’est un peu le domaine des loups. Qui ont toujours aussi faim et, qui n’ayant jamais été chassés, n’ont jamais vus les humains comme un danger.
    Et de voisins, pas dangereux, à proies potentielles, il n’y a qu’un pas.

    Vous pariez sur qui vous ? Les hommes ou les grands (méchants) loups ?

    Je ne peux pas dire que j’ai eu peur à la lecture de ce livre, mais certaines scènes sont assez intenses et j’ai tremblée plus d’une fois pour les personnages (Bon ok, mon chat a grogné dans son sommeil et j’ai bondis au plafond)

    D’instinct, je dirais que 12 ans (âge à partir duquel le livre est conseillé) est un peu jeune pour lire cette histoire somme toute assez sanglante et sans filtre, et d’un autre côté quand je vois les séries qu’ils regardent… Y’a plus de jeunesse ! Il suffit de voir les films accessibles à 12 ans (ça, mama, anabelle…) pour se dire que ce livre passera comme une lettre à la poste, alors qu’à leur âge, il m’aurait sûrement traumatisée.

    En tout cas, pour moi, ça a été une excellente lecture, avec juste ce qu’il fallait de petits frissons.

     

    Un extrait : La peur explose dans mon ventre alors que je fouille notre cabane, cherchant mon père et ma sœur dans les endroits les plus ridicules. Je ne sens plus ni mes doigts ni mes orteils et ma respiration s’accélère, jusqu’à ce que les murs de notre maison se referment sur moi. Même si mes poumons continuent à fonctionner, je suffoque.

    - Papa ?

    Ma voix tremble.
    Des larmes me brûlent les yeux et ma démarche s’emballe.

    - Maren ?

    J’aimerais la faire apparaître juste en disant son nom.

    - Papa !

    Dès que j’entends un bruit, je me précipite vers l’entrée et saisis la poignée froide. Un air glacial s’engouffre à l’intérieur, me fouette le visage, me rougit les joues. Mon cerveau bourdonne tandis que je scrute les alentours.
    La neige tombe, des flocons virevoltent, recouvrant tout devant moi. Mais je ne vois pas papa.
    Je claque la porte. Une nouvelle vague d’angoisse me foudroie, mon cœur tambourine dans ma poitrine. Il n’aurait pas pu partir sans moi. Ça suffit, ma mère l’a déjà fait. Et tout le village aussi, pendant cinq jours.
    « Tu sais où on stocke la réserve de munitions ? »
    J’enfouis la tête dans mes mains et prends trois inspirations haletantes. Je rejoue dans mon esprit le froncement de sourcil de ma sœur, mon père expliquant qu’il doit faire son sac. Il, pas nous.

     

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  • [Livre] Les nocturnes

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    Lecture terminée le : 04 septembre 2019

     

    Résumé : Un nom, un bloc, une couleur d'uniforme : Rouge ou Vert. Ce sont les seules informations dont disposent les deux-cent-cinquante pensionnaires de la Croix d'If, entrés dans l'institut sans le moindre souvenir et sans opportunité de sortir.
    Natt Käfig est un Rouge du bloc 3A. Il est le dernier à avoir vu Laura, une Verte, avant sa mystérieuse disparition. Il se fait approcher par un groupe d'élèves... Qui sont ces " Nocturnes " qui ont besoin de son aide et qui pensent que Laura avait découvert les raisons de leur présence dans l'institut ? Rouges et Verts vont devoir collaborer pour percer le secret de la Croix d'If et échapper à l'administration. Y parviendront-ils en apprenant qu'ils sont prisonniers pour des motifs différents ?


    Auteur : Tess Corsac

     

    Edition : Lynks

     

    Genre : Young Adult

     

    Date de parution : 18 avril 2019

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : Dès la première fois où j’ai entendu parler de ce roman, j’ai eu envie de le lire.
    La couverture est superbe, et, même si ce n’est pas essentiel, c’est quand même appréciable.

    L’histoire prend place dans un institut situé quelque part en France. 250 pensionnaires sont équitablement répartis entre les Rouges et les Verts. Ils n’ont aucun souvenir de leur passé, ne savent pas ce qu’ils font là et on leur fait miroiter une « réinsertion » qui ne semble jamais arriver.
    Les lieux ressemblent à une école (avec des cours, des niveaux) mais présentent des éléments qui font penser à un milieu carcéral : détecteur de métaux entre les pièces, présence de gardien, enceinte autour du site, couvre-feu…
    Mais les pensionnaires sont bien nourris, et la qualité de la nourriture fait plus penser à un pensionnat privé qu’à une prison.
    On suit Natt, un Rouge présent à l’institut depuis 4 ans, témoin de la tentative de fuite d’une camarade Verte.

    Quand la jeune fille est retrouvée morte, quelques élèves approchent Natt pour savoir ce qu’il a vu, ne croyant pas à la thèse de l’accident.
    Ce groupe, c’est les nocturnes, quelques élèves, de tout âge et venant des deux couleurs, bien décidés à découvrir la vérité sur leur présence en ces lieux.
    Même si j’ai compris relativement tôt de quelle nature était la distinction entre Rouge et Vert, j’ai suivi avec beaucoup d’intérêt le déroulé de l’histoire car cette distinction n’est que le déclencheur des événements.
    La découverte de la raison de leur présence à l’institut va avoir des conséquences imprévisibles sur les pensionnaires.
    Certains vont très bien supporter les révélations qui leur sont faites, d’autres vont être bouleversés, et d’autres, enfin, vont réagir avec une incroyable violence.
    Et ce n’est pas ceux auxquels on pourrait penser qui vont réagir de la pire des façons.
    J’avoue que je n’ai pas ressentie d’empathie pour ces personnes-là qui, je trouve, se servent de leur histoire comme d’une excuse pour justifier leur attitude inqualifiable.
    Il n’y a aucun temps mort et on se sent presque submergés par les « adversaires » de Natt qui doit affronter à la fois la vérité et le système.
    Le côté psychologique est super bien mené et d’autant plus flippant qu’il ne serait pas impossible qu’un tel lieu existe.
    L’auteur semble avoir une idée très précise sur comment un tel institut pourrait fonctionner et on a vraiment l’impression d’y être.
    J’ai beaucoup aimé découvrir le passé de certains des personnages que l’on découvre au fil des pages sous le format de dossiers.
    La fin est frustrante mais attendue, les personnages eux-mêmes ayant perdue cette fin.
    Mais ça reste profondément énervant. Mais logique. Et crédible (Et énervant, je n’en démordrais pas).
    C’était une excellente lecture qui, une fois n’est pas coutume, tient en un seul tome.
    Mais si l’auteur publie un autre livre, il est certain que je me pencherai dessus. Sans hésitation.

     

    Un extrait : J’entends comme un chuintement venu de l’extérieur. Le bruit de la poudreuse écrasée par des bottes. Un battement régulier et étouffé. Je vois filer une silhouette juste sous mon nez et je ne discerne rien d’autre qu’un corps mince sous une parka épaisse et un visage angoissé retranché derrière une capuche.
    C’est une jeune femme. Je veux l'interpeller, mais mon cri reste bloqué dans ma gorge, je la vois s’éloigner dans une course effrénée, pliée en deux et mains serrées sur son abdomen. Elle a quelque chose de coincé dans le creux de son coude, on dirait une liasse de papiers. Elle disparaît vite dans les fourrés.
    A cet instant, j’hésite. Le couvre-feu n’est pas encore levé, on ne peut pas sortir des blocs sans autorisation expresse d’un gardien ou d’un professeur.
    Dois-je prévenir le gardien de notre groupe pour lui signaler une fugitive ? Dois-je feindre de n’avoir rien vu pour éviter tout émoi dans les dortoirs ? Je n’ai pas à me questionner longtemps. Deux minutes plus tard, une lumière tombe sur mes épaules : le faisceau jaune d’une puissante lampe de poche.

    - Tu as vu Laura ? m’aboie-t-on.

    C’est le gardien d’un bloc voisin qui s’adresse à moi par la fenêtre ouverte. Il a des traits creusés noyés dans une écharpe noire et il porte une chapka kaki. Deux hommes sont sur ses talons. On se presse à la rambarde.

    - Laura, je répète, dubitatif. C’était Laura ?

    C’est une élève de la classe supérieure, elle ne partage pas mon dortoir ni mes salles de cours, mais je la croise de temps en temps aux séances de sport mixtes. C’est une Verte. Que fait une Verte de ce côté du domaine ?, Méfiant, j’évite de m’avancer :

    - Elle vient de passer sur l’allée principale… Je ne sais pas où elle a filé, je l’ai à peine entendue depuis les sanitaires…

    Je préfère rester évasif. Je ne suis pas sûr de vouloir les aiguiller.

     

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  • [Livre] Horizons – T02 – Déroute et des ruines

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    Lecture terminée le : 03 septembre 2019

     

    Résumé : Du sang et des larmes. C'est tout ce que Xalyah aura obtenu sur la Grand-Place d'Orléans, en plus d'une balle dans le ventre. Alors que la mort aurait dû la faucher, Khenzo en a décidé autrement, veillant sur elle sans relâche. Anéantie par la terrible désillusion qui l'a frappé, la jeune femme va devoir s'accrocher à un ultime espoir pour survivre; celui de retrouver la personne qui manque à l'appel. Panser ses plaies, se relever et repartir ne lui aura jamais paru si difficile. La différence étant qu'aujourd'hui, elle n'est plus seule. Xalyah est néanmoins loin d'être arrivée au bout de ses surprises, tandis que, dans l'ombre, se prépare l'avenir de la France.


    Auteur : Lysiah Maro

     

    Edition : Inceptio

     

    Genre : Science-Fiction

     

    Date de parution : 11 février 2019

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : Le tome 2 reprend très exactement où se termine le tome 1, au point que cet opus commence au chapitre 15.
    Bon j’avoue, je me suis lancée dans cette lecture avec tant d’enthousiasme que je ne me suis pas rendue compte que l’histoire commençait au chapitre 15 (c’est Manon, de la chaine vibration littéraire, qui me l’a fait remarquer).
    Après ce qui est arrivé à sa famille, Xalyah n’a plus d’objectif à suivre (enfin, d’objectif raisonnable, pas d’idée complétement folle et suicidaire). Et pourtant, elle évoque un « il » qui semble avoir peut être échappé au massacre.

    Elle est toujours aussi obstinée et plus sa carapace se craquelle, ce qui n’est guère étonnant vu ce qu’elle a subi, plus elle repousse les autres, de peur de s’attacher.
    Au fil des rencontres, on se rend compte que ceux qui s’estiment légitime pour diriger le pays sont tout fait du même bois.

    J’ai trouvé que ceux qui organisent la résistance sont aussi méprisables que les sbires de Macrélois ou que l’autre organisation qui lui dispute le contrôle du territoire.

    J’adore Xalyah. Contrairement à d’autres héroïnes de romans du même genre, elle ne fait pas de compromis quand ils ne lui conviennent pas. Quitte à en prendre plein la tête, elle reste fidèle à ses convictions.

    Plusieurs personnages m’ont vraiment énervée et en tête de liste Xavier et le général qui commande la résistance (auto-proclamé chef de la résistance, d’ailleurs).
    Dans ce tome, on en apprend aussi plus sur le passé de Xalyah et notamment sur ce qu’il lui est arrivé quand elle a été séparée de sa famille.
    Même si on les voit peu de temps, j’ai beaucoup aimé Lisa et Henri. La petite communauté dans laquelle ils vivent est la seule à ne pas imposer de règles absurdes dans le seul but de se donner de l’importance (Genre Madeline et Yessen).
    Pour Khenzo, je suis toujours mitigée. Il est très serviable ce garçon, mais il veut modeler Xalyah pour qu’elle soit conforme à ce qu’il juge bien et j’ai eu plus d’une fois envie de lui péter les dents.

    Je n’irais pas jusqu’à dire que j’avais vu venir la fin, mais entre le caractère de Xalyah et ce qu’elle se prend dans la tête, ça parait quand même logique.
    Par contre, je n’ai pas, mais alors absolument pas confiance en la personne à qui elle s’en remet pour l’aider dans son projet.

    Xalyah a pris un risque en se fiant à cette personne et j’ai peur que ça lui revienne dans la tête façon boomerang.

    Heureusement, je n’aurais pas trop à attendre pour le savoir car j’ai lu ce tome peu de temps avant la sortie du tome 3 qui est dûment précommandé !

    Je serais donc vite fixée !

     

    Un extrait : L’aube vient de se lever et Khenzo m’attend, assis en travers de la porte d’entrée, à l’abri du vent. Surprise de voir qu’il ne m’a pas abandonnée comme il aurait été en droit de le faire après la façon dont je me suis comportée avec lui, je reste immobile. Tout en le dévisageant en silence, je plaque une main sur mon flanc pour endiguer la douleur qui irradie toujours de ma plaie par balle. Si seulement il n’y avait que cette douleur qui me fasse souffrir…

    - tu as pris ta décision à ce que je vois, déclare-t-il d’une voic qui ne laisse transparaître aucune émotion.

    - Excuse-moi, murmuré-je, penaude.

    - C’est déjà fait.

    Il se relève et s’avance vers moi en me tendant une pomme :

    - Mange.

    Un peu décontenancée, je continue à le scruter. Il n’était pas obligé de me repêcher dans ce fleuve. Il n’était pas obligé de me retirer cette putain de balle et de me recoudre pour que je ne me vide pas de mon sang. Il était encore moins obligé de veiller sur moi plusieurs jours. Mais il l’a fait, et je ne lui ai même pas dit merci. Non, je ne suis pas foutue de lui dire ce simple mort qu’il mérite pourtant amplement. Pour reprendre contenance, j’attrape le fruit juteux qu’il me tend et me concentre dessus.

    - Où as-tu trouvé ça ?

    - On s’en fout, répond-il un peu brusquement. Mange-la, c’est tout.

     

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  • [Livre] Gregory: La machination familiale

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    Lecture terminée le : 26 août 2019

     

    Résumé : Fait divers le plus retentissant de la seconde moitié du xxe siècle, le meurtre de Grégory Villemin, 4 ans, le 16 octobre 1984 dans les Vosges, restait un cold case, une énigme non résolue que l'on croyait embourbée à jamais dans les eaux vaseuses de la Vologne.

    Quand soudain, le 14 juin 2017, l'histoire rebondit avec les arrestations de membres de la famille Jacob, grand-oncle et grande-tante de Grégory Villemin. Cette affaire criminelle, où s'entrechoquent chaos judiciaire, délires médiatiques et secrets de famille, ressurgit de façon spectaculaire plus de trente-deux ans après les faits. Révoltée par le monstrueux gâchis humain qu'elle a généré, Patricia Tourancheau s'est replongée dans les archives, elle a rencontré certains des protagonistes encore vivants, dévoilé les derniers interrogatoires, pour raconter cette affaire comme un feuilleton.

    La journaliste s'est reportée plus de 315 000 heures en arrière, aux origines d'une haine souterraine, fossilisée dans les fondations d'une famille. Quels longs détours ont donc emprunté les magistrats et les enquêteurs pour revenir ainsi au point de départ ? C'est la course contre le temps gâché qui traverse cet ouvrage, le plus complet jamais publié sur le meurtre de Grégory.


    Auteur : Patricia Tourancheau

     

    Edition : Seuil

     

    Genre : Documentaire

     

    Date de parution : 11 janvier 2018

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : L’affaire du « petit Gregory » semble avoir marqué un tournant. Avant, quand un enfant disparaissait, on pensait avant tout à un enfant qui se serait égaré. Après, la piste criminelle était d’emblée envisagée.
    N’ayant que 3 ans au moment des faits, je n’ai pas suivi le battage médiatique qu’il y a eu autour de l’affaire, mais j’ai toujours entendu parler du « petit Gregory ». Sans avoir besoin de précision, tout le monde savait qui il était.
    Avec les derniers rebondissements de l’affaire en 2017, l’auteur a voulu faire un long récapitulatif de cette douloureuse affaire.
    Aussi bien l’environnement familial que les différentes étapes des différentes procédures, en passant par l’acharnement médiatique, Patricia Tourancheau décortique tout.
    Plusieurs choses sont extrêmement choquantes dans cette affaire, même si on met de côté le meurtre lui-même qui est au-delà de toute description.
    Les deux choses qui m’ont le plus choquée sont d’une part l’attitude du juge Lambert et le fait qu’il n’ait pas reçu la moindre sanction malgré ses nombreux manquements et d’autre part, la coalition entre le commissaire de la SRPJ Corazzi et le journaliste Bezzima qui, sans la moindre preuve, décide de la culpabilité de la mère et vont tout faire pour que les faits se plient à leur conviction.
    Et que dire du texte délirant, et dénué du moindre fondement, de Marguerite Duras présentant la mère comme infanticide ? Aucune excuse ne sera bien sur faite par cette folle pour l’enfer que va vivre Christine Villemin en étant ainsi crucifiée par un texte de cet acabit. « Tous ces gens qui me parlent de ce qu'on doit écrire ou pas, quel ennui, quelle erreur. » Voilà tout ce qu’elle a su dire à ce sujet : quel ennui, effectivement, de devoir réfléchir aux conséquences de ses actes !
    En revanche, que les personnes impliquées dans ce crime gardent le silence, cela ne m’étonne pas. Quand on est assez lâche pour s’en prendre à un enfant de 4 ans au prétexte qu’on est dévoré de jalousie, d’envie et de rancœur face à la réussite professionnelle de son père, il n’y a pas de raison que l’on assume ses actes.
    Cela fait maintenant 35 ans que les parents de Gregory attendent de connaitre celui ou ceux qui leur ont arraché leur petit garçon.
    A titre personnel, je pense que la piste la plus souvent revenu sur le tapis est la bonne. Que Gregory a été enlevé par le cousin de son père avec la complicité passive de la belle-sœur dudit cousin, lequel a remis l’enfant à d’autres personnes, sans doute les Jacob, sans forcément savoir le sort qui l’attendait, lesquels ont ainsi assouvie leur soi-disant vengeance.
    35 ans plus tard, avec une première enquête bâclée, seul des aveux pourront nous donner le fin mot de l’histoire.
    Et des aveux, de la part de lâches, il ne faut pas trop y compter.

     

    Un extrait : Fait divers le plus retentissant de la seconde moitié du XXème siècle, le meurtre de Gregory Villemin, 4 ans, le 16 octobre 1984, dans les Vosges, restait un cold case, une énigme non résolue que l’on croyait embourbée à jamais dans les eaux vaseuses de la Vologne. La dernière apparition publique des parents de l’enfant, Christine et Jean-Marie Villemin, au printemps 1994, dans l’émission La marche du siècle, n’était plus qu’un lointain souvenir. Et les vaines tentatives de la justice de relancer l’affaire grâce aux progrès scientifiques de la génétique dataient des années 2000. Depuis, plus rien. Enfin le croyait-on.
    Quand soudain, le 14 juin 2017, l’histoire rebondit avec les arrestations de membres de la famille Jacob, des personnes âgées de plus de soixante-dix ans. Ce crime sur un enfant où s’entrechoquent chaos judiciaire, délire médiatique et secrets de famille, ressurgit de façon spectaculaire plus de trente-deux ans après les faits. Passionnée par ce fait divers survenu pendant mes études de journaliste, je ne l’avais pas couvert à l’époque, mais je dévorais les articles de presse à ce sujet. En stage à Libération pendant l’été 1985, j’avais suivi au sein de la rédaction l’élaboration du « reportage » de l’écrivain Marguerite Duras, titré « Sublime, forcément sublime » qui désignait sans précaution Christine Villemin, tout juste inculpée pour infanticide, comme la coupable, forcément coupable… L’attitude de certains chefs et intellectuels qui accablaient « la mère » mais la trouvait « absolument géniale », m’avait laissé perplexe.
    Et puis dans les années 2000, j’ai eu l’occasion d’écrire sur les expertises en ADN de pièces à conviction qui n’ont rien donné.
    Mais ces actes scientifiques m’ont permis de mesurer à quel point Christine Villemin avait été victime d’une erreur judiciaire. La parution, en 2006, du livre de l’ex-capitaine de gendarmerie d’Epinal, Etienne Sesmat, chef d’enquête à ses tout débuts, que j’ai alors interviewé, a achevé de me convaincre du monstrueux gâchis humain généré par cette affaire. Aussi, lorsqu’elle revient dans l’actualité en 2017, je cherche à comprendre comment les enquêteurs ont remonté le temps pour en arriver là, par quel miracle ce dossier qui relève de l’archéologie judiciaire a pu en ressortir. Je me replonge dans les archives de Grégory et je pars en quête des procès-verbaux récents, pour le raconter comme un feuilleton pour le site d’information Les Jours.

     

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  • C'est lundi que lisez-vous? #264

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez vous?

  • Premières lignes #105

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.

    Cette semaine, je vous présente Comment ne pas faire pitié à Noël quand on est célibataire de Joanna Bolouri

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    — Bon, dis-moi, tu as rencontré quelqu’un de bien ?

    Ça fait deux ans que ma mère me pose cette question quand je lui téléphone.

    Chaque. Fois.

    Depuis ma rupture avec mon dernier petit ami sérieux, Tomas Segura, un ingénieur ferroviaire – mi-espagnol, mi-homme-enfant, mufle sur les bords, auquel je fais désormais allusion sous le sobriquet affectueux de Tomas la Baltringue –, elle est terrifiée à l’idée que moi, Emily Carson, je puisse être la seule de ses trois imbéciles d’enfants à ne jamais me marier. À ses yeux, le mariage, c’est tout. La famille, c’est tout. Le célibat n’est pas une option, surtout pas pour une prof d’anglais de trente-huit ans sans enfant, qui devrait sérieusement envisager de faire congeler ses ovules avant qu’ils ne finissent par se ratatiner et mourir – ce sont ses mots, pas les miens, et elle s’acharne à les répéter au cas où je n’aurais pas saisi les mille premières fois.

    — Enfin, sérieusement, Emily. Tu ne crois pas que deux ans de célibat, c’est assez long comme ça ? Un jour, tu te réveilleras et tu regretteras d’avoir fait la fine bouche. Tu ne rajeunis pas. Quand j’avais ton âge, tu avais déjà dix-huit ans et j’avais des jumeaux de huit ans !

    — Maman, faut-il vraiment qu’on ait encore cette conversation ? Je ne suis pas toi, je suis une personne complètement différente.

    En soupirant, je me demande pourquoi je me fais endurer ça, mais je connais déjà la réponse : parce que c’est dimanche.

    Le dimanche à 18 heures est le moment où j’autorise son discours moralisateur à parcourir la distance qui sépare le comté des Scottish Borders de mon appartement à Londres ; enfin, sauf quand j’oublie de l’appeler, auquel cas elle me harcèle jusqu’à ce que je décroche pour me demander si je suis morte. Morte ou toujours célibataire ? De son point de vue, les deux cas sont aussi catastrophiques l’un que l’autre.

    D’habitude, ma réponse type – « Non, maman, je n’ai rencontré personne » – est suivie d’un sinistre soupir de déception, ou d’un coup de gueule me rappelant que mon frère, Patrick, a réussi à se trouver une fille charmante, en dépit du fait qu’il soit cruellement dénué de charisme.

    — Seigneur Dieu, il n’arrive même pas à manger la bouche fermée, et lui s’est marié. Quant à ta sœur, elle ne sait même pas écrire son propre nom, pourtant, elle y est parvenue !

    Cette femme me rend dingue à un point tel que, même si j’ai commencé cette conversation dans ma chambre, je me retrouve comme par magie dans ma salle de bains, face à mon reflet exaspéré dans le miroir. Je remarque un cheveu gris au milieu de mes cheveux bruns tressés et l’arrache en vitesse, avant que ma mère ne passe sa main décharnée dans le combiné pour le faire à ma place.

    — Bon sang, maman, grommelé-je, en changeant le téléphone d’oreille pour inspecter le reste de ma chevelure, est-ce que tu aimes tes enfants ? Iona est dyslexique, pas débile – bien sûr qu’elle sait écrire son nom, elle est avocate… Je vois ce que tu veux dire pour Patrick, cependant, autant s’asseoir en face d’un lama. On ne croirait jamais que ces deux-là sont jumeaux, tant ils sont différents. En tout cas, pour répondre à ta question, j’ai une nouvelle à t’annoncer et…

    — Tout ce que je dis, c’est qu’il existe quelqu’un pour tout le monde et…

    Super, maintenant elle va m’expliquer ce que je dois faire.

    — Ce qu’il faut que tu fasses…

    — Maman, l’interromps-je brutalement, je sais ce que tu t’apprêtes à dire, mais j’essaie de t’annoncer que…

    — … c’est d’envisager des hommes que tu ne regarderais pas à la base. C’est ce que j’ai fait avec ton père et…

    — J’ai déjà quelqu’un dans ma vie ! Bon sang, laisse-moi en placer une. Tu as entendu, au moins ? J’ai. Rencontré. Quelqu’un.

    Un bref silence s’installe le temps qu’elle enregistre l’information, et non sans fierté, je me dis : Ça t’en bouche un coin, hein, chère mère ? Je me suis trouvé un nouveau mec, et il est super impressionnant.

    — Rencontré qui ? Un homme ? finit-elle par balbutier.

    — Non, maman, c’est un blaireau.

    — Quoi ? Comment ? Depuis quand ?

    S’il s’agissait de n’importe qui d’autre, je lui raconterais qu’il y a huit mois, j’ai rencontré Robert dans un bar à vin à Soho. Vêtu de son superbe costume Armani, il a fait apporter des verres à notre table, accompagnés d’une carte de visite stipulant « Je suis un crack du marketing », avec son numéro de portable griffonné au dos, puis il est parti le sourire aux lèvres sans me laisser l’occasion de l’examiner de plus près. Tout ce que je savais, c’est qu’il était grand, séduisant et visiblement mystérieux, donc bien évidemment, j’ai tapé son nom sur Google pour m’assurer qu’il n’était pas dans la base de données d’Interpol avant de lui envoyer un message de remerciement pour les verres. Il a répondu presque aussitôt, et il m’a fallu moins de quinze jours pour découvrir qu’il avait quarante-cinq ans, beaucoup de bagou, qu’il travaillait les week-ends, portait du parfum Tom Ford et touchait un salaire presque aussi gros que son pénis. En moins d’un mois, j’étais raide dingue de lui. Si je ne m’adressais pas à ma mère, je préciserais que j’arrive à faire bonne figure devant lui, mais qu’au fond, j’ai déjà décidé de porter nos deux noms une fois que nous serons mariés, et que je préférerais célébrer les noces en Écosse, même si je ne suis pas contre une cérémonie en grande pompe aux jardins de Kew, avant une lune de miel à la Barbade, qui sera tellement romantique qu’il se sentira obligé de me redemander ma main.

    Oui, si j’avais cette conversation avec n’importe qui d’autre, je lui expliquerais que, pour la première fois de ma vie, je vis une relation d’adultes avec un homme responsable et sérieux, qui pourrait m’aider à devenir une femme responsable et sérieuse – bien éloignée de la version actuelle de ma personne, qui trouve normal de se faire des nattes à trente-huit ans. Je lui dirais que je suis folle amoureuse. Puis je referais mention de son pénis. Mais en l’occurrence, il s’agit de ma mère, et comme avec la plupart des mères, laisser filtrer la moindre information donne lieu à un interrogatoire, je me cantonne donc à l’essentiel.

     

    Alors, tentés?

  • [Livre] Tu tueras le roi

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    Lecture terminée le
    : 24 août 2019

     

    Résumé : Voilà quinze mois que Dante Torre, l'Homme du Silo, a été enlevé. Quinze mois que Colomba Caselli vit retirée du monde dans une petite ferme perdue dans la région italienne des Marches.
    Mais, après une violente tempête de neige, Colomba découvre un adolescent autiste, Tommy, dans la remise de son jardin. Il est traumatisé et couvert de sang, ses parents ont été assassinés. Pour la police locale, cela ne fait aucun doute : c'est lui le coupable.
    Entraînée malgré elle dans l'enquête, l'ancienne commissaire de police découvre des liens entre cette affaire et la disparition de Dante et, peut-être, un moyen de retrouver ce dernier. Pendant ce temps, un mystérieux « Roi de Deniers » agit dans l'ombre...


    Auteur : Sandrone Dazieri

     

    Edition : Robert Laffont

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 23 mai 2019

     

    Prix moyen : 22€

     

    Mon avis : Et voilà, je termine avec ce tome la trilogie tout simplement géniale de Sandrone Dazieri.
    Depuis l’enlèvement de Dante à la fin du 2nd tome, Colomba a jeté l’éponge. Elle se terre dans un chalet de montagne, a quitté la police.
    De Dante, on a quelques « nouvelles » à travers des chapitres dont in ne sait pas bien s’il s’agit de souvenirs, de réalité ou de simples cauchemars.
    Colomba va se retrouver, un peu malgré elle, mêlée au double assassinat d’un couple en trouvant leur fils autiste caché, paniqué, dans sa remise.
    Dans ce dernier tome, on va vraiment tout savoir : les motivations du père, la relation existant entre Giltiné et les victimes de ce grand malade, comment tout ceci s’organise, tout (ou presque) va trouver son explication. D’ailleurs, l’un des aspects de cette histoire a vraiment été difficile à avaler.

    Au bout du 3ème livre, je me fais toujours autant avoir par l’auteur ! Le moins qu’on puisse dire, c’est que je n’ai vraiment pas vu venir tout ce que l’on découvre dans la dernière partie du roman.

    Pourtant, j’aurais dû me méfier, mais non, je me suis faite avoir comme une bleue.
    Le duo Colomba/Dante va être rapidement réuni (comme vous vous en doutez sûrement) mais leur collaboration m’a parue plus tendue depuis que Dante ne cache plus les sentiments que lui inspirent Colomba, surtout que cette dernière est un vrai porc-epic dès que l’on aborde ce sujet.
    Bizarrement, malgré son caractère de cochon, j’ai bien aimé le carabinier Lupo. Il a l’air d’un bouseux arriéré du fin fond de sa campagne italienne, mais il ne manque pas de flair, même s’il pourrait faire des efforts de diplomatie.
    Encore plus bizarrement, malgré tout ce qu’il a pu faire, j’ai conservé une affection particulière pour Léo (oui, je sais, honte sur moi).
    En tout cas, malgré les nombreuses ramifications de toute cette histoire, l’auteur a une parfaite maîtrise de son récit et ne nous perd jamais dans ses explications.
    La fin est assez ouverte, certaines questions (relativement peu) restent sans réponses, mais je ne sais pas si j’aurais vraiment envie de savoir la vérité sur ces sujets-là.
    J’ai vraiment adoré cette trilogie dont chaque tome a été un coup de cœur et j’ai été vraiment inspirée d’attendre la sortie du tome 3 pour lire les deux dernier tomes peu de temps l’un après l’autre parce que je crois bien que je n’aurais pas supporté le final du tome 2 si j’avais eu à attendre deux ans pour découvrir cette fin littéralement explosive.

     

    Un extrait : Dante est réveillé mais il ne commet pas l'erreur d'ouvrir les yeux tout de suite. Il essaye d'abord de sentir son corps, de le reconstituer malgré les vagues de douleur qui le submergent quand il tente de bouger. Il comprend qu'il est étendu sur le dos et que quelque chose lui entrave les poignets et les chevilles. Il a un morceau de cuir dans la bouche, quelque chose de souple autour de la taille. À part cela, il est nu. Est-ce qu'ils l'ont intubé ? Il se rappelle le bruit d'un moteur diesel qui lui vrillait le crâne. C'était celui d'un bateau. Peut-être qu'ils l'ont emmené à l'hôpital en bateau.

    Il essaye de bouger les mains et la douleur devient plus vive. Elles sont attachées avec quelque chose qui s'incruste dans sa chair à chaque mouvement.

    Des attaches en plastique.

    Les colliers de serrage en plastique sont les menottes les plus économiques du marché, mais elles ne sont pas courantes dans les hôpitaux. Il n'a donc pas été hospitalisé. Il est dans un autre endroit.

    Prisonnier.

    L'horreur le ramène au cinéma de sa mémoire. Le film reprend : la femme en vert poursuit sa chute et Dante peut maintenant voir ce qui se trouve derrière elle. Il y a des cloisons de verre en morceaux, des meubles de plastique aux couleurs criardes, de la poussière, des gravats. Et des corps qui jonchent le sol. Des hommes en smoking, des femmes en robe du soir. Couverts de sang. Dans cet état second, Dante se rend pourtant compte que, cette explosion, il l'a vue. Il était là. Il ne sait pas combien de temps s'est écoulé depuis la déflagration. Et il sait aussi que tout cela s'est passé à Venise.

    Il relève les paupières, de nouveau dans le présent, et il se concentre sur le point lumineux au-dessus de lui, il le regarde du coin de l'œil, il le perçoit mieux maintenant. En tournant la tête, il le voit se déplacer, disparaître et réapparaître. Il y a quelque chose entre lui et le reflet : il ne regarde pas directement le plafond d'une pièce sombre. Quelque chose, il le réalise seulement, qui se trouve très près de son visage. Une grille de bois.

    Ce sont des trous pour laisser passer l'air.

    Il est enfermé dans une caisse.

     

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  • [Livre] La prisonnière du temps

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    Lecture terminée le : 23 août 2019

     

    Résumé : À l'été 1862, un groupe de jeunes peintres proches des Préraphaélites, menés par le talentueux Edward Radcliffe, s'installe au Birchwood Manor, sur les rives de la Tamise. Là, inspiré par sa muse, la sulfureuse Lily avec qui il vit une passion ravageuse, Edward peint des toiles qui marqueront l'histoire de l'art. Mais à la fin de sa retraite, une femme a été tuée, une autre a disparu, un inestimable diamant a été dérobé, et la vie d'Edward Radcliffe est brisée. Plus d'un siècle plus tard, Elodie Winslow, jeune archiviste à Londres fiancée à un golden-boy qui l'ennuie, découvre dans une vieille sacoche deux objets sans lien apparent : le portrait sépia d'une femme à la beauté saisissante en tenue victorienne, et un cahier de croquis contenant le dessin d'une demeure au bord de l'eau. Pourquoi le Birchwood Manor semble-t-il si familier à Elodie ? L'inconnue de la photo pourra-t-elle enfin livrer tous ses secrets ? Et si, en l'entraînant sur les traces d'une passion d'un autre siècle, son enquête l'aidait à percer le mystère de ses propres origines et à enfin mener la vie qu'elle désire ?


    Auteur : Kate Morton

     

    Edition : Presse de la cité

     

    Genre : Historique

     

    Date de parution : 04 avril 2019

     

    Prix moyen : 22€

     

    Mon avis : J’ai retrouvé dans ce livre tout ce que j’avais adoré dans le 1er livre que j’ai lu de l’auteur, « L’enfant du lac », à savoir le mélange des époques et des personnes. J’ai adoré ces histoires qui semblent n’avoir aucun lien entre elles si ce n’est cette maison, Birchwood manor.
    Et puis, au fil des pages, les destins s’entrecroisent, mais jamais franchement. Les liens entre les personnages sont parfois furtifs, comme un simple échange entre une femme adulte et un enfant.
    Tout début en 2017 avec une jeune archiviste passionnée, Elodie, qui découvre un carnet de croquis d’un artiste, dans un porte document d’un autre homme, le tout dans une sacoche au nom de l’artiste. La jeune femme travaillant pour une sorte de musée/archives consacrés à l’autre homme, elle cherche à savoir si la photo découverte avec le carnet appartenait à l’artiste ou à l’autre homme.
    Sa recherche de l’identité de la jeune femme la lance sur les traces de ce peintre et d’un diamant disparu.
    Birchwood manor est un personnage à part entière, elle qui fut tour à tour maison de particulier, pensionnat de jeune fille, refuse pour artiste ayant accueillis une famille chassée de Londres par les bombardements de la seconde guerre mondiale et enfin musée consacré au peintre dont on parle tout au long du livre, Edward Radcliffe.
    Un personnage, parmi tous ceux que l’on va rencontrer, traverse les époques. Un esprit, prisonnier de la maison, une femme qui y est morte et ne l’a jamais quitté.
    Qui est cette femme ? Comment est-elle morte ? Cela, on le découvrira par bribes pour n’avoir le fin mot… ben qu’à la fin de l’histoire, justement.
    Chacune des histoires a sa part d’émotions. J’ai particulièrement aimé celle de Juliet, qui s’installe à Birchwood manor avec ses trois enfants après que les bombes aient détruit leur maison londonienne.
    Ce livre n’est pas un livre que l’on peut lire rapidement, en pensant à moitié à autre chose. On a besoin de toute sa concentration pour suivre toutes les ramifications qui se révèlent au fil de l’histoire.
    Avec un minimum de concentration, les liens qui apparaissent sont assez clairs, on pourrait facilement en tracer un schéma.
    En résumant beaucoup, on pourrait dire que deux questions essentielles se posent : Qu’est-il arrivé à la jeune femme qui hante le manoir ? Où est passé le diamant, le fameux «Radcliffe blue » ?
    Et bien, je dois dire que si j’ai pu répondre à la première question (bon, ok, trois pages avant que ce soit écrit noir sur blanc, mais quand même), je n’avais vraiment, mais alors vraiment rien vu venir pour le diamant. J’en suis restée toute bête.
    J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman, et si je n’avais pas été si fatiguée, le soir après le boulot, je l’aurais certainement dévoré en deux jours.
    Je n’ai plus qu’une envie, choisir le prochain livre de Kate Morton dans lequel je vais me plonger.

     

    Un extrait : Si nous nous sommes retrouvés à Birchwood Manor, c’est que les lieux, disait Edward, étaient hantés. Ce n’était pas le cas – pas encore –, mais il faut être bien revêche pour s’abstenir de raconter une bonne histoire sous prétexte qu’elle est fausse. Edward était tout sauf revêche. Sa passion, sa foi aveugle en ce qu’il défendait, même les idées les plus absurdes, constituaient deux des raisons pour lesquelles j’étais tombée amoureuse de lui. Il avait la ferveur du prêcheur : dans sa bouche, n’importe quelle opinion revêtait la puissance d’une parole d’évangile. Il avait aussi le don d’attirer à lui des hommes et des femmes et d’allumer en eux des enthousiasmes incendiaires – brasiers devant lesquels tout pâlissait, hormis Edward et ses convictions.

    Mais Edward n’était pas un prêcheur.

    Je me souviens de lui. Je n’ai rien oublié.

    L’atelier dans le jardin de sa mère, à Londres, avec son toit de verre, l’odeur des couleurs qu’il venait de mélanger, le crissement des soies du pinceau sur la toile, tandis que son regard frôlait ma peau. Ce jour-là, j’avais les nerfs à vif. J’étais si désireuse de l’impressionner, de lui donner à voir une jeune femme que je n’étais pas, pendant qu’il me jaugeait et que l’injonction de Mme Mack me trottait dans la tête. « Ta mère était une vraie dame, ta famille des plus honorables : ne va pas l’oublier, ça, hein ! Si tu joues les bonnes cartes, nous recueillerons le fruit de nos efforts. »

    Alors je m’étais redressée sur la chaise en bois de rose, ce jour-là, dans l’atelier aux murs passés à la chaux, sous le buisson de pois de senteur aux rougeurs subtiles.

    Lorsque j’avais eu faim, la plus jeune de ses sœurs m’avait servi du thé et des gâteaux. Puis sa mère avait descendu l’étroite allée pour le regarder peindre. Elle adorait son fils. Elle voyait en lui s’accomplir les espoirs de la famille. Membre distingué de la Royal Academy, il était fiancé à une demoiselle généreusement dotée avec laquelle il engendrerait bien vite une portée d’héritiers aux yeux bruns.

    Une fille comme moi n’était pas faite pour lui.

    Sa mère par la suite s’est reproché le cours des événements. Mais il lui aurait été plus facile d’empêcher la lune de se lever que de nous séparer. J’étais, disait Edward, sa muse, son destin. Il l’avait su, compris, à la seconde où il m’avait vue sous la lumière trouble des becs de gaz, dans le vestibule du théâtre de Drury Lane.

    J’étais sa muse et son destin. Et lui, il était mien.

    C’était il y a si longtemps. Et c’était hier.

    Oh, je me souviens de l’amour.

     

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  • Les sorties du mois #54

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    Chaque mois voit son lot de sorties, que ce soit en livres ou en films. 
    Chaque 1er mercredi du mois, je vous donnerai les sorties, parmi celles qui ont retenues mon attention.
    Voyons ce qui nous attend d'intéressant ce mois-ci!

     
    Que ce soit les livres ou les films, je vous laisse aller sur booknode ou allociné pour découvrir résumés et/ou bandes annonces.

     

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    Avec la pandémie, on a pas eu de sorties depuis un moment, mais là, les affaires reprennent! Et pas qu'un peu! J'ai mal au portefeuille rien qu'à voir tout ça!
    Par contre, pour les films, il faudra attendre encore un peu!

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    Vous comprenez pourquoi mon portefeuille a peur?

    Et vous? Vous avez repéré des sorties intéressantes pour ce mois de juin?