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[Livre] Les loups ne se mangent pas entre eux

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Lecture terminée le : 04 septembre 2019

 

Résumé : Sloan vit avec son père à Rusic, un bled paumé au fin fond de l'Alaska. Dans cette immensité sauvage, la nature dicte ses lois. Et depuis quelque temps, les loups se rapprochent des habitations. Quand un blizzard s'abat sur la région, le village se retrouve coupé du monde. Plutôt que d'attendre d'improbables secours, Sloan décide de rejoindre la ville. Mais pour cela, elle va devoir traverser la forêt...


Auteur : Victoria Scott

 

Edition : Bayard

 

Genre : Jeunesse

 

Date de parution : 27 mars 2019

 

Prix moyen : 14€

 

Mon avis : Les loups ne se mangent pas entre eux…effectivement. Parce que si c’était le cas, Sloan aurait vu plus de la moitié de ses problèmes réglés.
Sauf que non, les loups ne sont pas cannibales. Et que les habitants de Rusic, Alaska, ont trouvé très intelligent de modifier volontairement leur territoire de chasse par le biais de barrières et de défrichement, conduisant dans un premier temps à la prolifération de petit gibier et donc des loups.
Mais arrive le blizzard, qui vient changer la donne en faisant disparaitre le gibier. Et les loups sont nombreux. Et ils ont faim.
Pour moi, il n’est pas question ici de « méchants » loups, mais seulement d’animaux affamés luttant pour leur survie.
Sloan est une jeune fille de 12 ans, traumatisée après s’être perdue 5 jours dans la forêt environnante, sans que personne ne s’organise pour mettre en place de vraies recherches. Sympa les voisins !

Depuis elle a peur de rester seule. Et quelle est la réaction de son génie de père ? Partir à la ville la plus proche, avec le reste du village, sans sa fille, qu’il laisse donc seule dans maison, et sans la prévenir qui plus est.
A 12 ans !! Sérieux, ce type mérite la prison pour négligences.

Sloan se rend vite compte qu’elle n’est pas vraiment seule. Elton, 10 ans (encore mieux !) ; Pilot, 14 ans, Mr Foster, l’instituteur du village, Nash, le père alcoolique et violent de Pilot et enfin Mme Wade sont resté eux aussi.
Mme Wade est gravement blessée au ventre suite à une chute et le blizzard risque de tenir éloigné plus longtemps que prévu les habitants.
Et voilà, en une vingtaine de pages, les bases de l’histoire sont posées.

Et là, ça part sérieusement en cacahouète pour nos héros !
Pour diverse raisons, notamment la gravité de la blessure de la vieille femme, le petit groupe est obligé de quitter le village pour tenter de rejoindre la ville.
Pour atteindre la rivière, le groupe doit traverser la forêt. Et la forêt, c’est un peu le domaine des loups. Qui ont toujours aussi faim et, qui n’ayant jamais été chassés, n’ont jamais vus les humains comme un danger.
Et de voisins, pas dangereux, à proies potentielles, il n’y a qu’un pas.

Vous pariez sur qui vous ? Les hommes ou les grands (méchants) loups ?

Je ne peux pas dire que j’ai eu peur à la lecture de ce livre, mais certaines scènes sont assez intenses et j’ai tremblée plus d’une fois pour les personnages (Bon ok, mon chat a grogné dans son sommeil et j’ai bondis au plafond)

D’instinct, je dirais que 12 ans (âge à partir duquel le livre est conseillé) est un peu jeune pour lire cette histoire somme toute assez sanglante et sans filtre, et d’un autre côté quand je vois les séries qu’ils regardent… Y’a plus de jeunesse ! Il suffit de voir les films accessibles à 12 ans (ça, mama, anabelle…) pour se dire que ce livre passera comme une lettre à la poste, alors qu’à leur âge, il m’aurait sûrement traumatisée.

En tout cas, pour moi, ça a été une excellente lecture, avec juste ce qu’il fallait de petits frissons.

 

Un extrait : La peur explose dans mon ventre alors que je fouille notre cabane, cherchant mon père et ma sœur dans les endroits les plus ridicules. Je ne sens plus ni mes doigts ni mes orteils et ma respiration s’accélère, jusqu’à ce que les murs de notre maison se referment sur moi. Même si mes poumons continuent à fonctionner, je suffoque.

- Papa ?

Ma voix tremble.
Des larmes me brûlent les yeux et ma démarche s’emballe.

- Maren ?

J’aimerais la faire apparaître juste en disant son nom.

- Papa !

Dès que j’entends un bruit, je me précipite vers l’entrée et saisis la poignée froide. Un air glacial s’engouffre à l’intérieur, me fouette le visage, me rougit les joues. Mon cerveau bourdonne tandis que je scrute les alentours.
La neige tombe, des flocons virevoltent, recouvrant tout devant moi. Mais je ne vois pas papa.
Je claque la porte. Une nouvelle vague d’angoisse me foudroie, mon cœur tambourine dans ma poitrine. Il n’aurait pas pu partir sans moi. Ça suffit, ma mère l’a déjà fait. Et tout le village aussi, pendant cinq jours.
« Tu sais où on stocke la réserve de munitions ? »
J’enfouis la tête dans mes mains et prends trois inspirations haletantes. Je rejoue dans mon esprit le froncement de sourcil de ma sœur, mon père expliquant qu’il doit faire son sac. Il, pas nous.

 

Beaucoup aimé 4 étoiles.jpg

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