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  • [Livre] Jusqu'à la folie

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    Résumé : Dans une rue sombre de Manhattan, très tard dans la nuit, une jeune femme est agressée par un homme armé d’un couteau. Jonah, un étudiant en médecine surmené, vole à son secours et tue accidentellement l’agresseur. Pendant que les médias font de lui un héros, le procureur s’interroge sur son geste héroïque. La victime, quant à elle, veut retrouver son sauveur et tient à lui montrer sa reconnaissance. Les événements s’enchaînent, et Jonah est entraîné dans une spirale terrifiante. S’il est vrai qu’aucune mauvaise action ne demeure impunie, le châtiment de Jonah ne fait que commencer…

     

    Auteur : Jesse Kellerman

     

    Edition : Editions des deux terres

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 05 octobre 2011

     

    Prix moyen : 22€

     

    Mon avis : Un bon thriller, qui, s’il traite clairement de la folie, parle également du problème de l’apparence.
    Quelle conclusion tire-t-on quand on se trouve en présence d’un problème entre un homme grand et costaud et une femme petite jolie, gracile ?
    C’est ce à quoi est confronté Jonah. Ses parents, ses amis, son avocat, la police… personne ne le prend au sérieux quand il se plaint des attentions un peu trop pressantes d’Eve.
    Dès le début, la manière qu’elle a de toujours l’appeler par son nom complet, m’a mise mal à l’aise.
    On sent bien que quelque chose ne tourne pas rond chez cette fille mais sans pouvoir exactement définir quoi.
    Si j’ai un reproche à faire à ce livre, c’est que le décor est trop long à s’installer.
    Passée l’agression citée dans le résumé, on se retrouve face à un long, très long moment de, disons « préparation à la dégringolade ». Ce qui était certes nécessaire, mais aurait pu être plus court (Il faut compter 145 pages pour enfin entrer dans le vif de l’histoire, ce qui, pour un roman de 375 pages, était un peu trop).
    J’ai d’ailleurs eu du mal à dépasser ce passage mais je ne l’ai pas regretté (Il m’a fallu une semaine pour lire ces 145 pages, et seulement 2 heures pour dévorer les 230 pages restantes).

    La fin est surprenante, je ne m’attendais vraiment pas à un tel enchaînement ni à une telle conclusion.
    En résumé, malgré un démarrage un peu lent, Jesse Kellerman a parfaitement su faire monter l’angoisse crescendo jusqu’à l’explosion finale.

    Un extrait : Tandis qu’ils approchaient de son immeuble, il lui exprima de nouveau ses regrets, cette fois parce qu’il était obligé d’écourter la soirée.

    - Je dois être au boulot dans cinq heures.

    - Arrêtez de vous excuser, Jonah Stem, ça ne convient pas à un super-héros.

    Ils arrivèrent en bas de chez lui. Il se tourna vers elle.

    - J’étais ravi de passer ce moment avec vous, Eve.

    Elle opina du chef en disant oui. Elle se pencha vers lui et il fit ce qui lui semblait naturel : il lui donna une accolade. La sensation des bras d’Eve autour de son cou lui parut étrangement familière. Elle faisait à peu près la taille d’Hannah, le haut de son crâne frottant contre le bas de sa mâchoire, désormais rugueuse d’une barbe naissante, si bien que, lorsqu’elle recula, ses cheveux restèrent collé à lui comme du velcro. Il rit et fit un mouvement pour les écarter, mais elle leva le visage et attrapa le sien pour l’attirer vers elle, et sa bouche s’avéra très douce.
    Puis elle s’éloigna en lui adressant un bref signe de la main. Il la regarda disparaître dans la brume tiède avant de pénétrer dans le hall de son immeuble et de monter les étages en titubant un peu et en se demandant pourquoi il n’avait pas eu la présence d’esprit de prendre son numéro.

     

  • [Livre] Ce soir à la patinoire/ entorse à la patinoire

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    Résumé : Ce soir à la patinoire : A quinze ans, un peu malgré lui, Benjamin qui jusqu'ici patinait uniquement pour le plaisir se retrouve partenaire attitré, en danse sur glace, de la pire pimbêche de sa classe.
    La discipline le séduit, mais... si ses copains l'apprenaient ? Que diraient-ils, eux pour qui seul le rugby est une activité virile ? Et voilà que leur professeur exige toujours plus d'entraînement. Pour lui, ces deux-là iront loin, même s'ils sont à couteaux tirés...
     


                    Entorse à la patinoire : Benjamin et Belinda sont partenaires en danse sur glace. Ils ont des dons certains, et le savent. Mais les dons sont loin de suffire et, à trois semaines d'un championnat, rien ne va plus. Chutes, difficultés, déconvenues, blessures, tout se ligue pour fissurer une entente toujours précaire. Entre les adolescents, la tension monte, inexorable...

     

    Auteur : Nicholas Walker

     

    Edition : Castor Poche Flammarion

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 1992

     

    Prix moyen : 1€ pièce

     

    Mon avis : J’avais lu ce livre quand j’étais gamine et je ne savais pas du tout qu’il y avait une suite. C’est en cherchant d’autres livres sur un site d’occasions que je suis tombée sur les deux tomes de cette histoire. Et vu le prix, je ne me suis pas privée de leur sauter dessus.
    Dans le premier tome, on fait la connaissance de Benjamin et Belinda. Belinda pratique la danse sur glace depuis plusieurs années ; Benjamin n’a jamais pris de cours (hormis ceux que lui donnait sa maman quand il était petit), mais a un don inné pour la danse. Et tous les deux semblent être, de l’avis de leur entraineur, parfaitement accordés. Ils ne semblent pas avoir à fournir autant d’efforts que les autres pour se synchroniser.
    Le problème entre eux est que chacun suppose les réactions de l’autre : Belinda suppose que Benjamin aurait honte de parler de patinage à ses copains et Benjamin suppose que Belinda aurait honte de s’afficher avec lui. Ajoutons un copain féru de rugby, une classe qui ne comprend pas pourquoi Benjamin ne s’implique plus dans la vie de la classe, des parents plus ou moins compréhensifs, des notes en chute libre… la situation devient vite explosive. Ce premier tome montre bien les difficultés que peuvent rencontrer les adolescents qui ont une passion dévorante telle un sport de haut niveau, comme il est compliqué pour eux de concilier entrainements, amitiés, vie familiale et études. J’ai dévoré ce livre en une heure à peu près (il ne fait que 178 pages) et le lendemain même, je me suis attaqué au second tome qui n’était, cette fois, pas une relecture, mais une complète découverte.
    Tout se complique dans ce second tome, Benjamin et Belinda ont de plus en plus de mal à se maintenir à niveau à l’école et sur la patinoire, l’entrainement devient de plus en plus intense, au point que les parents de Belinda se demandent s’ils doivent laisser leur fille continuer.
    Avec le stress, l’angoisse et la fatigue, Belinda et Benjamin passent leur temps à se disputer, sur et en dehors de la glace, ce qui n’est pas du goût de leur entraineur.
    Plusieurs fois, on se demande s’ils ne vont pas mettre un terme à leur couple de danseurs.
    La fin est ouverte, on n’est pas en face d’une conclusion stricte mais plus à une conclusion d’un moment de vie qui laisse entendre que nous n’avons lu que le début de l’histoire de Benjamin, Belinda et la danse sur glace.


    Un extrait : Le lendemain, au collège, Belinda se comporta en tous points comme si Benjamin était transparent. Sans se l’avouer, il fut profondément déçu. Connaître Belinda et le laisser voir aux populations eût grandement rehaussé son standing.

    - Elle se prend pour qui, d’abord ? grogna-t-il entre ses dents comme elle venait de passer devant lui sans même croiser son regard.

    - Qui ça ? demanda Rob sans lever le nez du porte-bagages où il arrimait son cartable. Qui donc te fait râler comme ça ?

    - La Thomas, dit Benjamin en faisant claquer son antivol. La Miss Belinda Thomas.

    - Ah ? dit Rob, levant les yeux. Et pourquoi ?

    - Oh comme ça. Je viens de découvrir que je la déteste.

    - Je vois : tu as essayé de l’inviter, diagnostiqua Rob, amusé.

    - Moi ? Tu veux rire. Et ce n’est pas demain la veille.

    - Tu as bien raison. A mon avis, tu n’es pas prêt pour des filles comme la Thomas.

    - Toi, tu nous…

    - Non non, je suis sérieux. Par contre, en quatrième Est, il y a une petite blonde toute gentille qui devrait te convenir. Pas jolie jolie, mais bien brave.

    - Va te faire cuire un œuf, conseilla Benjamin.

    Et il partit en pédalant comme un possédé, laissant Rob s’étrangler de rire.

     

  • C'est lundi que lisez vous? #26

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    1. Qu'ai-je lu la semaine passée?

    2. Que suis-je en train de lire?

     3. Que lirai-je après?


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    Et vous, que lisez vous?

     

  • [Livre] La fille du tigre

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    Résumé : Lorsque Torey rencontra Sheila pour la première fois, celle-ci refusait de parler, et ne communiquait qu’à travers ses explosions soudaines de violence et de destruction.
    Au terme de cinq mois intenses, Torey remporta la bataille et réussit à la faire accepter dans une classe normale.
    Torey ne revit pas Sheila avant que celle-ci n’ait 13 ans. A son plus grand étonnement, Sheila n’avait que peu de souvenirs de leurs extraordinaires moments passés ensemble. Tandis que Torey s’efforçait de renouer avec l’adolescente, les souvenirs ont lentement refait surface, amenant avec eux sentiments d’abandon et hostilité.

     

    Auteur : Torey Hayden

     

    Edition : Presse de la cité

     

    Genre : Témoignage

     

    Date de parution : 1995

     

    Prix moyen : 30€

     

    Mon avis : Ce livre est la suite peu connue de « l’enfant qui ne pleurait pas ». Il m’a fallu des années pour mettre la main dessus et, ma foi, je ne l’ai pas regretté.
    J’ai vraiment aimé retrouver Sheila car c’est la seule enfant dont s’est occupée Torey dont on connaît autant la suite de l’histoire.
    Le livre commence par un rappel des faits du premier livre avant d’approfondir les raisons qui l’ont poussée à quitter la ville et son petit ami.
    Pendant un temps, elle a eu des nouvelles régulières de Sheila par son amie Sandy qui accueillait la petite dans sa classe et par son ancien second, Anton, qui vivait toujours près de la fillette. Mais très vite celle-ci et son père déménagent et Torey perd tout contact.
    Longtemps elle a essayé de la retrouver en vain et en a été très affectée.
    Viennent ensuite les raisons qui l’ont poussée à écrire « L’enfant qui ne pleurait pas ». Déterminée à faire lire le livre à Sheila pour avoir son accord pour la publication, elle reprend ses recherches et cette fois, retrouve la trace de la gamine.
    7 ans se sont écoulées et c’est une adolescente de près de 14 ans qu’elle retrouve.
    Première surprise pour Torey, si Sheila se souvient d’elle, elle a quasiment tout oublié de ses mois passés dans la classe spécialisée.
    Les souvenirs vont peu à peu remonter à la surface, mais Sheila, toujours aux prises avec les mêmes problèmes, confond les situations et particulièrement mélange l’abandon par sa mère et le départ de Torey.
    Le plus dur pour l’institutrice est de se rendre compte que non seulement les problèmes de Sheila ne se sont pas arrangés après son passage dans sa classe, mais qu’en plus elle n’a pas vu que la fillette, à cette époque, subissait des agressions chez elle.

    Malgré une certaine hostilité de la part de Sheila et de son père, Torey est bien décidé à ne pas abandonner une nouvelle fois l’adolescente à son sort.
    Sheila n’est plus violente comme dans le premier livre, elle choisit maintenant de fuir les situations conflictuelles en fuguant.
    L’opinion qu’elle a d’elle-même est désastreuse ce que Torey a du mal à supporter.
    Sheila l’accuse aussi d’avoir dressé un portrait d’elle-même trop lisse, trop parfait alors qu’elle pense que son institutrice a commis des erreurs qu’elle s’est bien garder de révéler dans son livre.
    J’ai bien aimé connaître la suite de l’histoire de Sheila et surtout de la suivre jusqu’à l’âge adulte.
    C’était une vraie conclusion à l’histoire de Sheila, même si celle-ci ne faisait que commencer.

    Un extrait : Sheila allait avoir quatorze ans quand je finis par la localiser. Il y avait sept ans que je ne l’avais pas vue, soit la moitié de sa vie, et, hormis le poème qu’elle m’avait envoyé deux ans plus tôt, elle ne s’était jamais manifestée. Elle vivait à nouveau avec son père. Ils habitaient dans la grande banlieue de Broadview. Après une conversation téléphonique avec lui, je demandai si je pouvais venir la voir.
    Ils habitaient une petite bâtisse dont la peinture marron s’écaillait, dans un quartier défavorisé où les jardins étaient jonchés de carcasses de voitures et d’appareils ménagers rouillés. Toutefois, comparé au camp de saisonniers où avait vécu Sheila, l’endroit était luxueux.

    Je frappai à la porte. Un long moment passa. Il n’y avait aucun bruit à l’intérieur. Je m’aperçu avec surprise que je tremblai d’émotion. Tandis que j’attendais, tous les fantômes du passé resurgissaient devant moi. Et je les entendais si distinctement…L’écho d’un rire d’enfant, des cris, des hurlements, les bruits de la classe, et puis le souffle du silence, lugubre, sinistre, que j’avais senti passer sur moi alors que je me tenais sur le seuil de la baraque en carton goudronné qui avait servi de maison à Sheila dans le camp de saisonniers…Puis, je revins brusquement au présent. Des pas se rapprochaient de la porte. Et elle s’ouvrit.
    Je ne crois pas que j’aurais reconnu le père de Sheila si je n’avais pas tenu pour acquis que ce serait lui qui m’ouvrirait. En sept ans, il avait terriblement changé. Le buveur courtaud et obèse dont je me souvenais avait disparu. L’homme qui venait de m’ouvrir la porte était mince, d’allure athlétique et, ce qui est plus frappant, avait l’air jeune. J’avais une vingtaine d’années la dernière fois que je l’avais vu, et j’avais toujours pensé qu’il appartenait à la génération de mes parents. Et voilà que je découvrais, choquée, qu’il était, en fait, à peine plus âgé que moi.

     

  • Le tiercé du samedi #26

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres réinventant les contes classiques que vous avez préférés

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

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    Les sœurs Grimm

     

     

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    J'aime beaucoup cette série, car le personnages ne sont pas forcément comme ils sont présentés dans les contes. 
    Ce n'est que le bronze dans mon classement car nous n'avons pas la suite, les éditeurs français ayant cessé la traduction au tome 6.

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    Princesses mais pas trop

     

     

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    Toujours dans le style: les choses ne se sont pas passé comme vous le croyez. Les personnages des contes de fée sont ici aussi égratignés. Et ici aussi, nous n'avons pas, en France, la suite des aventures. Faudrait vraiment être bilingue pour pouvoir suivre une série jusqu'au bout! 
    Pour la coupe d'argent, j'ai vraiment hésité avec les contes des royaumes. 

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    Les chroniques lunaires

     

     

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    Encore une réécriture mais un peu différente car ici, les personnages vivent dans un monde hors des contes de fée. Mais on retrouve l'histoire de cendrillon (Cinder), du chaperon rouge (Scarlett), de Raiponce (Cress) et je pense qu'on va bientôt avoir blanche-neige (Winter).
    Ici on a vraiment une réécriture complète et pas seulement un coté: on nous a menti, ça ne s'est pas passé comme ça.


    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres dont vous avez bien aimé (voire préféré) l’adaptation ciné  même si vous avez peur que les inconditionnels des livres vous jettent des pierres si vous le disiez.

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

     

  • [Livre] Les adieux à la reine

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    Résumé : Une femme, Agathe-Sidonie Laborde, ancienne lectrice de Marie-Antoinette, se souvient de Versailles et, plus précisément (parce que c'est pour elle une hantise), des 14, 15, et 16 juillet 1789, jours d'effondrement durant lesquels, Louis XVI ayant cédé sur tout, les intimes de la famille royale et une grande partie de la Cour se dispersent. 

     

    Auteur : Chantal Thomas

     

    Edition : Pocket

     

    Genre : Historique

     

    Date de parution : 28 août 2002

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : 1810. Agathe-Sidonie Laborde, ancienne lectrice de la reine, se souvient, quasiment heure par heure, de ses trois derniers jours à Versailles. Cette jeune femme, qui n’est pas une aristocrate mais pas tout à fait non plus une domestique, fascinée par la Reine qu’elle idolâtre, refuse la réalité. Elle refuse de croire que la Bastille est tombée, elle refuse de croire que le peuple se soulève, elle refuse de croire que la royauté touche à sa fin.
    Ce déni ne va pas résister aux nouvelles qui arrivent à la Cour ainsi qu’à la Panique, qu’elle personnifie comme étant une femme vêtue de haillons ensanglantés.
    Contrairement au film du même nom, Mme Laborde ne se retrouve que très rarement en présence de la Reine pendant son récit. Le plus souvent elle est dans les couloirs, avec le reste de ceux qui logent sur place, à essayer d’en savoir plus sur les événements. Alors que dans le film la Reine lui montre de l’amitié et de la tendresse, ici, c’est à peine si elle lui jette un regard, à peine si elle l’écoute d’ailleurs lors des séances de lectures.
    Pourtant, à être trop près des puissants, Sidonie en oublie qu’elle n’est pas des leurs. Elle regarde de haut domestiques, valets et peuple, comme les aristocrates la regardent. Pour le peuple et pour la domesticité, elle fait partie des « grands » ; pour l’aristocratie, elle est entre-deux : pas assez insignifiante pour qu’on l’ignore totalement, pas assez importante pour être leur égale.
    Certains passages historiques sont assez pointus, lorsque Sidonie parle de familles nobles. On peut vite être perdu dans les personnages. Mais cela ne dure pas et il n’y a pas de personnages importants excepté le Roi, la Reine, la duchesse de Polignac et Sidonie. Les autres personnages sont presque secondaires car il s’agit ici d’un tout, de la réaction de la noblesse et non pas des sentiments de tel ou tel autre personnage particulier.
    Chantal Thomas décrit parfaitement les dessous de Versailles. Exit la splendeur, les meubles richement décorés, bonjour l’humidité, le délabrement d’un domaine impossible à garder en état, les aliments qui pourrissent dans les appartements, dans les couloirs, les punaises, les puces, les odeurs des corps qui ne sont jamais lavés (On regardait Marie-Antoinette avec méfiance car elle se lavait avant de s’habiller le matin, quelle extravagance !), les rats qui devenaient, le soir tombé, les vrais maîtres des lieux…
    Ce qui frappe, c’est l’incompréhension. Parce que les personnes que l’on croise, à l’instar de Sidonie, ne s’occupent pas de politique. Ils ne comprennent donc pas pourquoi le peuple est mécontent. Bon c’est vrai que la Reine est parfois un peu froide, mais c’est une autrichienne… mais le roi, il est si gentil, comment peut-on lui en vouloir ? Ils n’ont aucune conscience des réalités vécues par le peuple et cela les rend d’autant plus angoissés des événements car ils ne les comprennent pas.
    Et puis, il y aura la demande insensée de la Reine, que Sidonie n’imagine pas refuser, mais qui démontre tout de même l’indifférence de Marie-Antoinette à son égard.
    Malgré quelques longueurs, ce fut une bonne lecture, qui égratignait un peu le mythe de Versailles tout en racontant les choses de l’intérieur.

    Un extrait : C’était un matin un peu frais pour un mois de juillet, voilà ce que je me disais, je crois, montée sur un escabeau, la tête passée à travers la fenêtre mansardée de ma chambre, scrutant un ciel de pluie. Je m’habillai rapidement. J’enfilai des bas d’hiver et glissai, par-dessus le jupon de coton épais avec lequel j’avais dormi, une robe violet sombre presque noire. J’ajoutai un paletot gris, un foulard et empoignai un grand parapluie. Pour le missel, je n’avais pas à le prendre, il était toujours dans la poche de ma robe ; je le déplaçais quand je changeais de robe. Je me hâtai vers l’église Saint-Louis pour y entendre la première messe. Je connaissais le chemin par cœur, cela ne m’empêcha pas de me tromper et de continuer trop loin par la rue de la Chancellerie, au lieu de prendre à droite tout de suite par la rue des Récollets. Erreur légère certes en termes de distance, mais dont je sentis la gravité en atteignant les abords du marché. Des grappes de miséreux y végétaient dans la pourriture et la crasse. Ils étaient prêts à tout pour améliorer un ordinaire constitué des pires déchets, des immondices que les chiens n’auraient pas mangés : il leur arrivait de se battre pour boire l’huile dans laquelle baignaient les mèches des réverbères. Je ne les voyais pas, mais je les devinais, massés contre des baraquements, disséminés, cachés dans tout ce qui pouvait servir d’abri, ou simplement couchés ivres morts dans le ruisseau. Je marchais le plus vite possible. Je dérapai sur ce qui me sembla être quelques pelures de légumes et lâchai ma robe un peu trop longue, dont l’ourlet, par ce mouvement, trempa dans la boue, dans l’horrible mixture de crasse et de sang où baignait cet agglomérat de baraques. Ça bougeait tout près de moi, il y avait des trafics, des voix d’hommes. J’aurais dû faire attention, ne pas traverser seule et dans le jour gris qui ne se levait pas, ce mauvais quartier du Parc-aux-Cerfs.

    Lorsque j’atteignis l’église Saint-Louis, j’avais le cœur battant et m’absorbai avec ferveur dans la prière. Il nous était recommandé de beaucoup prier pour le salut du royaume et pour l’âme du Dauphin, ce pauvre enfant, décédé le 4 juin. Le Roi avait ordonné mille messes pour l’âme de son fils. Je priai passionnément, avec le sentiment confus qu’il y avait un lien entre la mort du fils aîné du Roi et quelque chose d’inquiétant qui menaçait la France. Malgré l’heure matinale, l’église était pleine. Le long des rangées, des silhouettes sombres, agenouillées, chuchotaient. Les cierges éclairaient en bordure, c’était d’eux et non des vitraux qu’un peu de lumière venait. Le prêtre monta en chaire. Ce n’était pas l’abbé Jean-Henri Gruyer, vicaire de Saint-Louis, mais l’abbé Bergier, confesseur de la Reine, du comte de Provence, frère du Roi, et de son épouse. Tout ce que ce prêtre savait, et taisait ! À travers ses mots, j’essayai de distinguer un autre message, subtil, qu’il nous aurait indirectement révélé, d’après ce qu’il avait appris dans le secret de la confession. L’abbé Bergier, bien sûr, ne laissa rien passer. Sur le ton plutôt sec et exceptionnellement modeste qui était le sien, il fit l’apologie de saint Bonaventure, dont c’est, le 14 juillet, la fête.

    Pour rentrer au château je pris le bon chemin, le long du Potager du Roi puis par la rue de la Surintendance. Ce trajet pouvait paraître plus sûr, de l’extérieur ; en fait, il m’émut encore davantage. Dans cet ancien quartier, qui avait été autrefois le village de Versailles, s’étaient logés beaucoup de députés du Tiers État. La perspective de croiser ces hommes en habit triste et qui parlaient entre eux comme d’autres gens se frappent n’avait rien d’engageant. Pourtant, je surmontai mon appréhension et réussis à parcourir toute la rue sans rien voir. Ce n’est que lorsque je touchai à la première grille du château que je me sentis assez en sécurité pour retrouver le don de la vue. Dans la Cour Royale, la relève de la garde se faisait. J’accompagnai en chantonnant la musique des trompettes et des tambours ; je pris au passage un broc d’eau dans la soupente de la petite Alice, femme de chambre de madame de Bargue (laquelle avait la chance d’avoir un appartement avec une fontaine), et rejoignis ma chambre pour me faire une grande toilette. Je changeai mes bas de laine contre des bas de filoselle, et remplaçai mon foulard par un châle écossais noir et blanc. Je me coiffai avec soin. Je voulais aussi mieux préparer l’ordre des lectures que j’avais prévues pour la Reine. J’en avais été avertie la veille : ce jour était un jour où elle me demandait.

     

  • [Cuisine] Potiron farci

    Cette recette, je l'ai découverte chez Maman il y a un bout de temps. Au final, je n'ai pas suivi la recette originale mais j'ai fait une sorte de mix entre trois recettes différentes.
    Et même là, je n'ai finalement pas suivi la recette que j'ai concocté ainsi parce qu'au dernier moment, je me suis rendu compte qu'il me manquait un ingrédient: le coulis de tomate.
    Je met donc la recette avec mais sur les photos, ça a été fait sans!

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    Ingrédients

    Un potimarron, un mini potiron, une mini citrouille, bref une petite courge

    Pour la farce:
    Viande hachée (veau, bœuf, mélange de plusieurs viandes... au choix, ici j'ai fait avec du bœuf)
    Une tranche de pain de mie trempée dans le lait
    Un oignon émincé
    100g de champignons cuits
    1 œuf
    Coulis de tomate
    basilic

    En petit plus:
    Un peu d'huile d'olive
    Un petit chèvre frais.

     

    ¤ Couper le chapeau du potiron et creuser le centre en enlevant pépins et fibres (ne nous voilons pas la face, c'est galère. En ce qui me concerne: Merci Papa!!)

    ¤ Égaliser la cavité avec une cuillère

    ¤ Faire précuire la bête dans de l'eau bouillante pendant 10 à 15 minutes

    ¤ Préchauffer le four à 180°C

    ¤ Dans un saladier, mélanger les ingrédients de la farce

    ¤ Mettre la moitié de la farce dans le potiron, placer le chèvre frais au centre, recouvrir du reste de farce.

    ¤ Enfourner entre 30 min et 50 min (Tout dépend de la grosseur de la bête, tout comme la quantité de viande)
    C'est cuit quand on peut facilement traverser la peau et la chair du potiron avec un couteau.

    Pour le manger, j'ai vu plusieurs techniques sur internet: couper en tranches, comme un gâteau; ou si ce sont vraiment de mini-courges, servir tel quel et piocher dedans à la fourchette ou à la cuillère. 

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    Bon appétit!

     

  • [Livre] L'enfant qui ne pleurait pas

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    Résumé : Sheila, six ans, a enlevé un bébé, l’a ligoté à un arbre et a mis le feu. Il est dans un état critique et la coupable a été arrêtée.
    C’est elle que Torey voit apparaître dans sa classe d’enfants inadaptés. La police ne peut plus rien et l’hôpital psychiatrique l’a rejetée.
    Alors commence une lente approche entre la jeune pédagogue et l’enfant sauvage qui dit toujours non et ne pleure jamais. Des gestes, des mots, des jeux…et Sheila se révèle sensible, intelligente.
    Chaque soir, hélas ! elle retrouve son taudis, son père irresponsable et violent.
    Saura-t-elle jamais pleurer…et rire ?

     

    Auteur : Torey Hayden

     

    Edition : J’ai lu

     

    Genre : Témoignage

     

    Date de parution : 1982

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Ce livre est le premier livre de Torey Hayden que j’ai lu. Dès les premières pages, j’ai été littéralement happée par le style, l’écriture et bien sûr l’histoire.

    On ressent bien le fatalisme de Torey, quand elle dit qu’elle aurait du se douter que Sheila échouerait dans sa classe.
    Il faut dire qu’elle est spécialisée dans l’enseignement auprès des enfants dits « à problèmes » : autisme, mutisme volontaire, tentative de suicide, accès de violence, les raisons qui amènent les enfants dans la classe de Torey ne manquent pas.
    Pour Sheila, le placement est temporaire. Elle n’est censée rester dans la classe spécialisée que le temps que se libère pour elle une place à l’hôpital psychiatrique.
    Malgré l’hostilité que montre la fillette, Torey refuse de se contenter d’être une gardienne de prison et va tout faire pour faire classe à Sheila comme aux autres gamins.
    Le plus dur dans ce roman est de voir la facilité avec laquelle la plupart des adultes balaient la vie de Sheila comme si elle ne valait rien.
    Quand Torey décide de se battre contre l’envoi de la gamine en hôpital psychiatrique, peu de personnes la soutiennent d’abord, l’accusant même d’outrepasser ses fonctions (même s’ils reviennent sur leurs dires pour la plupart).
    Personne, à part Torey, ne semble s’être donné la peine de connaître le passé de Sheila et pourtant, à seulement 6 ans, elle a vécu plus d’épreuves que la plupart des gens.
    Sheila ne pleure peut-être pas, mais je l’ai fait pour elle car je n’ai pas arrêté du début à la fin.
    Au-delà de l’histoire de Sheila, on voit le combat de Torey pour que ces enfants dits « particuliers » cessent d’être considérés comme quantité négligeable par la société (le meilleur exemple étant le médecin qui refuse d’anesthésier un enfant autiste avant de le recoudre car « ces gens là ne sentent pas vraiment la douleur »).
    On ne peut être que touché, à la fois par Sheila et pour Torey, pour qui une année réussie se solde par un petit garçon autiste qui dit enfin « Maman ».

    Un extrait : J’aurais du m’en douter.
    C’était un article très court, juste quelques paragraphes coincés en page six sous les bandes dessinées.
    Il parlait d’une petite fille de six ans qui avait kidnappé un enfant du quartier. Par cette froide soirée de novembre, elle avait emmené le gamin de trois ans, l’avait attaché à un arbre d’un bosquet voisin puis avait mis le feu. L’enfant était à l’hôpital, dans un état critique. La petite fille avait été appréhendée.
    Je lus l’article de l’œil indifférent dont je parcourrais le reste du journal, avec un vague sentiment d’indignation sur l’évolution de la société.
    Plus tard, au cours de la journée, il me revint en mémoire tandis que je faisais la vaisselle. Je me demandai ce que la police avait fait de la petite fille. Pouvait-on mettre une enfant de six ans en prison ? J’eus quelques visions Kafkaïennes de la gamine errant dans la vieille prison sinistre de la ville. Mais j’aurais du m’en douter.
    J’aurais dû me douter qu’aucun enseignant n’accepterait dans sa classe une élève ayant un tel antécédent. Qu’aucun parent ne voudrait que son enfant côtoie à l’école une fillette de ce genre. Que personne ne la laisserait se promener en liberté.
    J’aurais dû me douter qu’elle finirait par échouer dans ma classe.

     

  • [Livre] Mon bel oranger

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    Résumé : A cinq ans, Zézé a tout appris seul : la lecture, les grossièretés de la rue, les trafics de billes, les tangos pleins de sentiments du marchand de chansons. Tout le monde le bat, sauf sa sœur Gloria. Ange ou diable, il a un secret dans le cœur : un petit pied d'oranges douces, le seul confident de ses rêves, qui l'écoute et lui répond.

     

    Auteur : José Mauro de Vasconcelos

     

    Edition : Livre de poche

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 1971

     

    Prix moyen : 6€

     

    Mon avis : J’ai lu ce livre quand j’avais 8 ou 9 ans. Et je l’ai relu un grand nombre de fois depuis.
    Zézé est très attachant. Vu que tout le monde, dans sa famille, joue du fait qu’ils sont ses aînés pour le maltraiter, il pourrait agir de même avec son petit frère Luis mais non, au contraire, il fait tout pour l’amuser et l’occuper et surtout le tenir éloigner de la misère qui les entoure.
    Mais la misère n’excuse pas tout : oui la vie est dure, oui Zézé est turbulent, mais l’acharnement que les aînés, en particulier le père et sa sœur Jandira, montrent à l’égard de Zézé ne peut pas être excusé par la pauvreté.
    Zézé a une imagination débordante et il ne l’utilise pas toujours à bon escient, mais sa précocité fait un peu rapidement oublier à tous qu’il n’a que 5 ans (même s’il doit mentir sur son âge pour que sa famille puisse être débarrassée de lui dans la journée en l’envoyant à l’école).
    Sa rencontre avec Portuga, un adulte qui lui parle avec gentillesse et sera un vrai modèle paternel pour lui, va changer sa vie et ramener un peu de bonheur pour cet enfant.
    Mais la vie n’est pas une partie de plaisir et, déjà que le livre en lui-même est triste, la fin m’a fait pleurer comme une madeleine.
    Je sais qu’il y a eu une adaptation ciné, mais la bande annonce ne m’a pas convaincu : Zézé n’a plus 5 ans mais 8, il n’est pas blond (ni Gloria, alors que dans le livre, il insiste beaucoup sur ce point), Portuga est aussi plus âgé que dans le livre… ne pas être capable de respecter ce genre de choses me fait craindre pour le scénario.
    J’ai appris également, il y a peu, qu’il y avait une suite à ce livre, qui raconte l’adolescence de Zézé. J’espère pouvoir la lire bientôt.

    Un extrait : À la maison chacun des aînés devait s’occuper d’un de ses petits frères. Jandira s’était occupée de Glória et d’une autre sœur qui avait été donnée à des gens du Nord. Antonio était son chouchou. Ensuite, Lalà s’était occupée de moi jusqu’à ces derniers temps. Elle avait même l’air de bien m’aimer, mais ensuite elle en eut assez ou bien c’est qu’elle était trop occupée par son amoureux, un gommeux comme celui de la chanson : en pantalon long et veste courte. Le dimanche, quand on allait faire du « footing » du côté de la gare (son amoureux disait comme ça), il m’achetait des bonbons que j’aimais beaucoup. C’était pour que je ne dise rien à la maison. Je ne pouvais même pas interroger l’oncle Edmundo, sinon on aurait tout découvert…

    Mes deux autres petits frères étaient morts tout bébés et j’avais seulement entendu parler d’eux. On disait que c’étaient deux petits Indiens Pinagés. Bien bruns avec des cheveux noirs et raides. C’est pourquoi on avait appelé la fille Aracy et le garçon Jurandyr.

    Enfin venait mon petit frère Luís. C’était surtout Glória qui s’occupait de lui et ensuite moi. Personne, d’ailleurs, n’avait besoin de s’occuper de lui car c’était le petit garçon le plus joli, le plus gentil et le plus sage qu’on ait jamais vu.

    C’est pourquoi, lorsqu’il m’adressa la parole de sa petite voix qui prononçait tout sans faute, moi qui m’apprêtais à gagner le monde de la rue, je changeai d’idée.

    « Zézé, tu veux m’emmener au Jardin zoologique ? Aujourd’hui, il ne risque pas de pleuvoir, n’est-ce pas ? »

    Qu’il était mignon, il disait tout sans se tromper. Ce petit-là serait quelqu’un, il irait loin.

    Je regardai la belle journée, rien que du bleu dans le ciel. Je n’eus pas le courage de mentir. Parce que quelquefois, quand je n’en avais pas envie, je disais :

    « T’es fou. Luís. Tu ne vois pas que l’orage arrive !… »

    Cette fois-ci, je pris sa menotte et nous voilà partis pour les aventures dans le jardin.

    Le jardin se partageait en trois domaines. Le Jardin zoologique. L’Europe qui se trouvait près de la haie bien entretenue de la maison de seu Julinho. Pourquoi l’Europe ? Même mon petit oiseau ne le savait pas. Enfin l’endroit où nous jouions au téléphérique du Pain de Sucre. Je prenais la boîte à boutons et je les enfilais tous sur une ficelle. Ensuite on attachait une extrémité à la haie et Luís tenait l’autre. On mettait en haut tous les boutons et on les laissait glisser lentement un à un. Chaque voiture arrivait pleine de gens connus. Il y en avait un, tout noir, qui était le wagon du nègre Biriquinho. De temps à autre, on entendait une voix dans le jardin voisin.

    « Tu n’abîmes pas ma haie, Zézé ?

    – Non, dona Dimerinda. Vous pouvez regarder.

    – C’est comme ça que je t’aime, jouant gentiment avec ton petit frère. Ce n’est pas mieux ? »

    C’était peut-être mieux mais quand mon « parrain », le diable, s’emparait de moi, il n’y avait rien de plus agréable que de faire des sottises…

     

  • C'est lundi que lisez vous? #25

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    1. Qu'ai-je lu la semaine passée?

    2. Que suis-je en train de lire?

    3. Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez vous?