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  • [Livre] Je sais qui tu es

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    Résumé : Trois amis s'embarquent dans une drôle d'aventure : retaper en plein hiver une maison abandonnée dans un village desert de la région des fjords, à l'ouest de l'Islande, pour la transformer en gîte estival. Chacun a des motivations très différentes pour s'imposer ce défi : Gardar y voit une chance de s'extraire de la spirale des dettes et de regagner l'admiration de sa femme, Katrin, qui l'accompagne par pure solidarité conjugale. Leur amie Lif les suit parce qu'elle y voit une chance de faire le deuil de son propre mari, récemment décédé. Tous trois ont une chose en commun : ils s'attendaient à être seuls.
    De l'autre côté du fjord, la police fait appel à Freyr, un psychiatre brisé par la disparition mystérieuse de son fils, trois ans auparavant, pour éclaircir les circonstances troubles du suicide d'une vieille femme. Il ne s'attendait pas à ce que cette enquête le ramène à son drame personnel.


    Auteur : Yrsa Sigurdardottir

     

    Edition : Points

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 03 octobre 2013

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : Je vous le dis tout net, je suis une flipette. Je classe greemlins dans les films d’horreur, fais de la spéléologie sous ma couette à la première note de musique un tant soit peu inquiétante, et suis absolument incapable de regarder la bande annonce de Hostel, Saw ou Beetlejuice jusqu’au bout.
    Donc je veux bien admettre que je ne suis pas d’une fiabilité absolue quand je dis que ce livre est flippant !
    Je me doute que vous croirez sans mal que MOI, j’ai flippé, mais je vous imagine déjà en train de ricaner que le plus effrayant doit être une branche tapant contre une fenêtre une nuit sans lune.
    Et bien QUE NENNI !! Parce que je ne suis pas la seule à avoir flippé (mais je l’admets, peut-être la seule à avoir refusé de lire après 18h) ! Lisez les différentes critiques et vous verrez que c’est un cri quasi-unanime (que voulez-vous, il y a des guerriers partout) : Ce bouquin file les jetons !
    Et pourtant… Il ne se passe rien de très clair. On est loin du tueur à la hache qui découpe allégrement ses victimes dans de grandes éclaboussures de sang.
    Non… rien de tout cela !
    Juste une atmosphère pesante, glaciale, sans la moindre romance ou touche d’humour pour faire redescendre la tension.
    L’histoire alterne entre Freyr, un psychiatre sollicité par la police pour donner son avis sur deux affaires : le saccage d’une école maternelle et le suicide d’une sexagénaire, et Gardar, Katrin et Liff, partis sur une ile désertée pour retaper une maison qu’ils comptent reconvertir en maison d’hôtes.
    A priori, les différentes situations n’ont absolument rien à voir les unes avec les autres.
    Et pourtant… au fil de la lecture, des liens subtils apparaissent.
    L’auteur réussi ainsi à réunir, dans un certain sens, tout un tas de personnages dont l’existence semblaient pour certains anecdotiques.
    Et bien non, le plus petit des personnages a un rôle à jouer, aussi ténu soit-il, dans l’élaboration du dessin complexe qui se dessine sous nos yeux.
    Aucun des personnages n’est vraiment sympathique, certains sont même franchement antipathiques, mais cela n’empêche pas d’accrocher à l’histoire (ce qui n’est pas évident à obtenir pour un auteur en l’absence de personnages ralliant les lecteurs à sa cause).
    L’enquête policière est complexe et tout ne tombe pas tout cuit dans le bec des flics. J’ai beaucoup aimé suivre les recherches et interrogations qui la jalonnent.
    Mais ce qui fait le plus peur, c’est l’atmosphère présente sur l’île, une atmosphère glaçante, oppressante et surnaturelle.
    Il y a une présence dans ce village abandonné dont on ne sait pas vraiment si elle est humaine, surnaturelle ou encore produite par l’imagination des 3 occupants, seuls, isolés, en un lieu prétendument maudit.
    Au final, les passages consacrés à Freyr, bien loin de faire baisser la tension ressentie lors des huis-clos de l’île, ne font que renforcer celle-ci.
    Il n’y a pas à dire, les auteurs nordiques ont vraiment le chic pour les thrillers et celui-ci ne fait pas exception : Il est prenant, flippant, addictif…
    bref, je n’ai qu’une chose à dire : Lisez !
    Et flippez ! (Et ce sera bien fait si vous avez ricané !)

     

    Un extrait : Les vagues faisaient tanguer l’embarcation dans un incessant va-et-vient. La proue se soulevait doucement au rythme des secousses plus brusques qui malmenaient la coque, violemment projetée de gauche à droite. Le capitaine se débattit pour amarrer le petit bateau à un fin poteau métallique, mais le ponton flottant, tout érodé, ne cessait de se dérober, comme s’il s’agissait d’un jeu de cache-cache. Il répéta patiemment les mêmes mouvements, encore et encore – il lançait le cordage effiloché en direction du poteau, et chaque fois la corde manquait sa cible, comme repoussée. La mer semblait se jouer d’eux, pour leur rappeler qui commandait. L’homme réussit finalement à arrimer son embarcation, mais il n’aurait su dire si c’était parce que les vagues s’étaient lassées de le provoquer, ou bien si sa patience et son expérience de capitaine avaient eu raison des caprices des éléments. L’air grave, il se tourna vers les trois passagers et annonça :

    « Vous pouvez y aller. Mais attention en descendant. » Puis, d’un mouvement du menton, il désigna les cartons, les sacs et les autres affaires qu’ils avaient emportés. « Je vais vous aider à débarquer tout ça, ajouta-t-il, mais malheureusement je ne peux pas vous accompagner jusqu’à la maison. » Il contempla le large en plissant les paupières. « On dirait que je ferais bien de rentrer aussi vite que possible. Vous aurez le temps de faire le tri quand je serai reparti. Il doit y avoir une brouette qui traîne quelque part.

    — Pas de problème. »

    Garðar adressa un vague sourire à l’homme, sans pour autant se mettre à décharger. Il expira bruyamment en bougeant nerveusement les pieds, puis dirigea son regard vers l’intérieur des terres, où plusieurs maisons se détachaient le long de la plage. Un peu plus loin, des toits scintillaient. On n’était qu’au début de l’après-midi, pourtant la pâle lumière hivernale déclinait déjà. Bientôt, il ferait complètement noir.

     

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  • [Livre] Flocons d'amour

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    Résumé : Un noël très enneigé, un train immobilisé par la tempête, et une " Maison de la gaufre " comme unique refuge… Entre rencontres amicales et amoureuses, rires et larmes, des adolescents découvrent et dévoilent leurs sentiments.


    Auteur : John Green

     

    Edition : Le livre de poche

     

    Genre : Romance

     

    Date de parution : 10 octobre 2018

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Ce livre n’est pas un seul roman, mais trois nouvelles, écrites par trois auteurs, qui ont des protagonistes vivant dans une petite ville et ayant donc tous les liens les uns avec les autres. Les trois histoires sont ainsi liées, d’autant plus qu’elles ont lieu chronologiquement parlant, soit au même moment, soit se chevauchant dans le temps.
    La première nouvelle nous fait rencontrer Jubilé, une adolescente de 16 ans, obligée de faire une croix sur sa soirée de noël avec son petit ami pour partir en catastrophe en Floride chez ses grands-parents, ses parents ayant été arrêté dans un magasin au cours d’une « émeute ».
    Collectionneurs de villages de noël, d’où Jubilé tire son nom, ils ont l’air de ne pas avoir grand-chose dans le crâne.
    Bloqué par la neige, le train doit s’arrêter à côté de la petite ville de Gracetown. Refusant de rester dans un train glacial, Jubilé se réfugie dans un café, où elle va rencontrer un certain Stuart.
    Stuart et Jubilé sont adorables, même s’ils n’arrêtent pas de se disputer. La mère de Stuart déborde d’amour et de gentillesse, mais elle est complètement cinglée.
    Cette première histoire introduit plein d’autres personnages qui ne sont pas utilisés dans cette nouvelles.
    En fait, les trois nouvelles sont écrites en cascade. Ainsi, les personnages introduits dans la première, tels que Deun, Jeb et les pompom girls, se retrouvent dans les deux autres, et une chose dite dans la seconde aura une grande importance dans la troisième.
    La seconde nouvelle commence peu de temps après le début de la première et se déroule du coup plus ou moins en même temps.
    Ici, trois amis, deux garçons et une fille, sont partis pour passer la soirée de noël devant un James Bond tandis que la tempête fait rage dehors.
    Mais là, leur ami Deun, qui tient le café où c’était réfugié Jubilé, les appelle pour leur dire que son établissement est envahi des pompom girls qui étaient aussi dans le train et les somme de venir le rejoindre.
    Pendant tout le trajet d’une vingtaine de kilomètres, trajet effectué dans 30 cm de neige, en pleine tempête, deux d’entre eux vont réaliser que les sentiments qu’ils se portent n’ont rien à voir avec l’amitié.
    Cette nouvelle est beaucoup plus accès sur l’humour que la première, ici la romance passe un eu au second plan.
    Dans la troisième nouvelle, enfin, on rencontre Addie, amie de Stuart, et petite amie, ou ex petite amie, ce n’est pas très clair, même pas pour elle, de Jeb, qui était dans le train avec Jubilé.
    L’histoire a lieu un peu après les précédentes.
    Addie est une fille égocentrique et superficielle qui exaspère tout le monde avec ses psychodrames continuels.
    Elle m’a vraiment exaspérée aussi, mais ce que j’ai le plus aimé dans cette histoire, c’est toute l’aventure autour du cochon miniature destiné à l’amie de Addie.
    L’histoire d’amour en elle-même était plaisante à lire et le fait qu’elles s’imbriquent ainsi les unes dans les autres était vraiment un plus.
    C’était vraiment un recueil parfait pour noël !

     

    Un extrait : Tout a commencé la nuit de Noël.

    Enfin, pour être plus précise, l’après-midi du 24 décembre. Mais avant de vous plonger au cœur de mon récit palpitant, je tiens à me débarrasser tout de suite d’un problème. Je sais d’expérience que, s’il surgit plus tard, dans le cours de la narration, votre attention sera entièrement captée par lui et que vous serez incapable de vous concentrer sur ce que j'ai à vous raconter.

    Je m’appelle Jubilé.

    Prenez le temps de digérer cette information.

    Vous voyez, dit comme ça, ce n’est pas si terrible. Maintenant imaginez que je sois au beau milieu d’une longue histoire (telle que celle que je m’apprête justement à vous livrer) et que je lâche au détour d’une phrase :        « Au fait, je m’appelle Jubilé. » Vous ne sauriez pas comment réagir.

    J’ai conscience que ce prénom évoque immédiatement le nom de scène d’une strip-teaseuse. Certains d’entre vous ont sans doute même tiré la conclusion hâtive que j’en étais une. Et pourtant non. Si vous me voyiez, vous pigeriez assez vite que je suis même à mille lieues de ce genre de fille (enfin, je crois). J’ai un petit carré noir, je porte des lunettes la moitié du temps, des lentilles le restant. J’ai seize ans, je chante dans une chorale et je participe aux compétitions de maths dans mon lycée. Je joue au hockey sur gazon, qui exige des compétences très différentes de la souplesse et de la sensualité essentielles au savoir-faire des danseuses de charme. (Je n’ai aucun problème avec cette profession ; je tiens à le préciser au cas où l’une d’elles me lirait. Simplement je n’en suis pas une. Mon principal blocage, quant à ce métier, tient au latex. Je suis sûre que c’est mauvais pour la peau, que ça ne la laisse pas respirer.)

    Le problème que me pose Jubilé, c’est que ce n’est pas un prénom. Il s’agit d’une sorte de fête. Personne ne sait vraiment quel genre, d’ailleurs. Vous avez déjà entendu parler de quelqu’un qui organisait un jubilé ? Et, si c’était le cas, vous iriez ? Parce que moi, non. Je l’associe spontanément à la location d’un énorme objet gonflable, à des ribambelles de fanions et à une organisation très complexe du tri des déchets.

    À la réflexion, dans mon esprit, le jubilé se rapproche dangereusement du bal populaire.

    Mon prénom n’est pas étranger à l’histoire qui, comme je l’ai dit, a commencé la veille de Noël, dans l’après- midi.

     

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  • C'est lundi que lisez-vous? #219

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #61

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente Victoria de Daisy Goodwin

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    Un rai de la lumière de l’aube tombait sur la fissure, au coin du plafond. La veille, la lézarde dessinait comme une paire de lunettes ; mais au cours de la nuit, une araignée avait brodé sa toile sur la craquelure, comblant les interstices. À présent, songea-t-elle, on aurait dit une couronne. Pas celle de son oncle, à l’air si lourde et si inconfortable, mais une couronne de reine – délicatement ajourée, mais robuste. Après tout, elle avait une tête minuscule, comme maman, et sir John ne manquait jamais de le lui faire remarquer ; le moment venu – et à présent, il n’y avait plus de doute que ce moment viendrait –, il lui faudrait une couronne à sa taille.
    Un ronflement s’éleva en provenance du grand lit.
    — Nein, nein, geignit sa mère, luttant contre ses démons dans son sommeil.
    Le moment venu, songea la jeune fille, elle insisterait pour disposer de sa propre chambre. Maman pleurerait, bien entendu ; elle affirmerait qu’elle ne faisait qu’essayer de protéger sa précieuse Drina. Toutefois, celle-ci resterait ferme. Elle s’imaginait déjà en train de déclarer : « Je suis la reine, et la cavalerie de la garde royale est là pour ma protection, maman. Je pense être en sécurité dans ma chambre. »
    Elle deviendrait reine un jour : elle le savait, à présent. Le roi son oncle était âgé et en mauvaise santé ; et à l’évidence, il était trop tard pour que sa femme, la reine Adélaïde, conçoive un héritier. Pourtant, Victoria – comme elle se plaisait à se prénommer, bien que sa mère et tous les autres l’appellent Alexandrina ou pire encore, Drina, un surnom qu’elle trouvait plus humiliant qu’attachant – ne savait pas quand ce moment surviendrait. Si le roi venait à mourir avant qu’elle ait atteint sa majorité, d’ici à deux ans, il était fort probable que sa mère, la duchesse de Kent, soit nommée régente. Sir John Conroy, son bon ami, gouvernerait à ses côtés. Victoria contempla le plafond. Conroy ressemblait à cette araignée : il avait tissé sa toile partout dans le palais. Sa mère s’était aussitôt laissé prendre, mais la jeune fille se jura que l’heure venue, elle-même ne se laisserait pas piéger.
    Elle frissonna malgré la douceur de ce matin de juin. Chaque semaine, à l’église, elle priait pour la santé de son oncle le roi. Mentalement, elle ajoutait systématiquement une infime requête au Seigneur Tout-Puissant : s’il décidait de reprendre Sa Majesté le roi Guillaume IV en son sein, pouvait-il patienter jusqu’à son dix-huitième anniversaire ?
    Victoria ne savait pas clairement ce que signifiait être reine. Elle avait suivi les leçons d’histoire de sa gouvernante Lehzen, ainsi que les exposés du doyen de Westminster sur la constitution, mais personne ne parvenait à lui expliquer ce à quoi une reine employait ses journées. Son oncle le roi semblait passer le plus clair de son temps à priser du tabac et à se plaindre de ce qu’il appelait les « foutus whigs ». Victoria ne l’avait vu avec sa couronne qu’une fois ; et c’était seulement parce qu’elle lui avait demandé de la mettre. Il lui avait expliqué qu’il la portait pour ouvrir les séances au Parlement et lui avait demandé si elle aimerait l’y accompagner. Victoria avait répondu que ça lui plairait beaucoup ; mais sa mère avait décrété qu’elle était trop jeune. Plus tard, Victoria avait entendu maman en discuter avec sir John ; elle regardait un album d’aquarelles derrière le canapé et ils n’avaient pas remarqué sa présence.
    — Comme si j’allais permettre qu’on voie Drina en public en compagnie de cet affreux vieux gâteux ! s’était exclamée sa mère avec mauvaise humeur.
    — Plus vite il se soûlera à mort, mieux ce sera, avait affirmé sir John. Ce pays a besoin d’un monarque, pas d’un bouffon.
    La duchesse avait poussé un soupir.
    — Pauvre petite Drina ! Elle est si jeune pour endosser une telle responsabilité.
    Sir John avait posé la main sur le bras de la duchesse en déclarant :
    — Mais elle ne régnera pas seule. Vous et moi, nous nous assurerons qu’elle ne fasse rien de stupide. Elle sera entre de bonnes mains.
    Sa mère avait minaudé, comme toujours dès que sir John l’effleurait :
    — Ma pauvre petite orpheline de père. Quelle chance elle a de vous avoir, vous, un homme qui la soutiendra en toute occasion.
    Victoria entendit des pas dans le couloir. D’habitude, elle devait rester au lit jusqu’au réveil de sa mère ; mais ce jour-là, elles se rendaient à Ramsgate pour respirer l’air marin et elles devaient partir à 9 heures. La jeune fille avait tellement hâte de s’en aller ! À Ramsgate, au moins, elle pourrait regarder par la fenêtre et apercevoir de véritables gens. Là, à Kensington, elle ne croisait jamais personne. La plupart des jeunes filles de son âge avaient fait leur début en société, à présent ; mais sa mère et sir John affirmaient qu’il était trop risqué pour elle de se trouver en contact avec des personnes de son âge.

     

    Alors, tentés?

     

  • [Film] Jurassic World 2 : Fallen Kingdom

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    Titre original : Jurassic World Fallen Kingdom

     

    Réalisé par : Juan Antonio Bayona

     

    Date de sortie : 06 juin 2018

     

    Genre : Action

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 2h08

     

    Casting : Chris Pratt, Bryce Dallas Howard, Rafe Spall, Justice Smith, Daniella Pineda, Isabella Sermon, B.D. Wong…

     

    Résumé : Cela fait maintenant trois ans que les dinosaures se sont échappés de leurs enclos et ont détruit le parc à thème et complexe de luxe Jurassic World. Isla Nublar a été abandonnée par les humains alors que les dinosaures survivants sont livrés à eux-mêmes dans la jungle. Lorsque le volcan inactif de l'île commence à rugir, Owen et Claire s’organisent pour sauver les dinosaures restants de l’extinction.  Owen se fait un devoir de retrouver Blue, son principal raptor qui a disparu dans la nature, alors que Claire, qui a maintenant un véritable respect pour ces créatures, s’en fait une mission. Arrivant sur l'île instable alors que la lave commence à pleuvoir, leur expédition découvre une conspiration qui pourrait ramener toute notre planète à un ordre périlleux jamais vu depuis la préhistoire.

     

    Mon avis : J’ai comme l’impression que la nouvelle trilogie (je dis trilogie au pif, je ne sais pas combien de films sont prévus), suit exactement le même schéma que la trilogie d’il y a 20 ans et des poussières (Et il ne faut pas oublié que cette nouvelle trilogie n’est pas un reboot mais une suite du premier film occultant les second et 3ème).
    Dans Jurassic Park de 1997, les dinosaures s’échappaient de leurs cages pendant la pré-visite du parc par des experts et semaient la terreur. Dans Jurassic World, histoire 2.0, la pré-visite de l’expert est pour une nouvelle attraction, mais parallèlement, le parc est ouvert est plein de visiteurs. La nouvelle attraction étant un dinosaure hybride, le carnage est multiplié par 1000.
    Dans Jurassic Park 2 Le monde perdu, Ian Malcom était envoyé par John Hammond sur une île où les dinosaures vivaient en liberté dans le but de mettre sur place une mission sauvetage et était confronté à une équipe parallèle venue capturer les dinosaures pour leur valeur marchande.
    Dans Jurassic World 2 Fallen kingdom, histoire 2.0 de nouveau. Cette fois, la mission de sauvetage concerne les dinosaures eux-mêmes (et pas juste une personne présente sur l’île) et on est encore une fois confronté à de sales types qui ont des dollars à la place des yeux.
    Petite surenchère avec un hybride comme le premier, mais en plus mieux ! (ou en plus pire… ça dépend de quel côté des crocs vous êtes).

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    Après, si on passe sur ce presque-copier-coller-mais-en-plus-mieux-parce-qu’on-est-plus-fort-que-les-copains, j’ai beaucoup aimé le film. Mais bon, je suis bon public, mettez moi des dinosaures, un ou deux aventuriers dont un beau gosse (tant qu’à faire), de la baston, et je suis contente.
    Je ne sais pas ce que je préfère de la relation entre Chris et Claire ou de celle entre Chris et Blue.

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    J’ai oscillé entre frissons et colère noire pendant tout le film et ils ont même réussi à me faire pleurer.
    L’hybride présenté fait un peu réchauffé quand on en parle la première fois, mais il faut avouer qu’on a une grande bête agile, au QI du velociraptor et à la puissance du T-Rex, elle fiche la trouille, elle bouffe des gens, elle est sournoise à souhait… ça suffit à justifier son existence.
    Je ne m’attarderais pas plus que ça sur les incohérences telles que le mec qui se fait arracher un bras et qui ne se vide pas de son sang en hurlant de douleur ou encore Owen qui se retrouve à un millimètre d’une coulée de lave sans avoir ne serait-ce que les poils qui roussissent.
    On est dans un film d’action, disons qu’on peut se permettre des fantaisies (et bon, quand le postulat de départ est que des dizaines d’espèce de dinosaures ont été recréées à partir de l’ADN contenu dans un seul moustique… on est plus à ça près).
    Ian Malcolm fait quelques petites apparitions, juste histoire de se retenir visiblement de dire « Je vous l’avais bien dit ! » et se montre, comme à son habitude, plutôt pessimiste quant à l’avenir.

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    La fin laisse sans voix, pleins d’interrogations sur ce que va nous réserver le prochain film.
    En tout cas, il va falloir patienter pour découvrir ce que nous réservent les scénaristes car Jurassic World 3 n’est pas prévu avant 2021.



  • [Livre] La disparue de la cabine n°10

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    Résumé : Être témoin d'un meurtre ? Angoissant. Que personne ne vous croie ? Terrifiant.

    Une semaine à bord d'un yacht luxueux, à sillonner les eaux de Grand Nord avec seulement une poignée de passagers. Pour Laura Blacklock, journaliste pour un magazine de voyage, difficile de rêver d'une meilleure occasion de s'éloigner au plus vite de la capitale anglaise. D'ailleurs, le départ tient toutes ses promesses : le ciel est clair, la mer est calme et les invités très sélects de l'Aurora rivalisent de jovialité. Le champagne coule à flot, les conversations ne manquent pas de piquant et la cabine est un véritable paradis sur l'eau.

    Mais dès le premier soir, le vent tourne. Laura, réveillée en pleine nuit, voit la passagère de la cabine adjacente être passée par-dessus bord.

    Le problème ? Aucun voyageur, aucun membre de l'équipage ne manque à l'appel. L'Aurora poursuit sa route comme si de rien n'était.

    Le drame ? Laura sait qu'elle ne s'est pas trompée. Ce qui fait d'elle l'unique témoin d'un meurtre, dont l'auteur se trouve toujours à bord...


    Auteur : Ruth Ware

     

    Edition : Fleuve noir

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 11 Janvier 2018

     

    Prix moyen : 20€

     

    Mon avis : On fait la connaissance de Lo (Laura) alors qu’elle se réveille en pleine nuit au beau milieu du cambriolage de son deux pièces.
    Traumatisée – on le serait à moins – elle se dispute avec son petit ami avant d’embarquer pour une croisière de luxe sur laquelle elle doit écrire un article pour le magazine spécialisé dans les voyages qui l’emploie.
    ces premières scènes peuvent paraître sans intérêt, mais elles ont leur importance.

    Dès son arrivée sur le bateau (Dans les premières pages), on peut constater que Lo lève le coude plus que de raison. Dès qu’une contrariété se présente, elle se sert un verre. Alors qu’elle n’arrête pas de dire qu’elle veut grimper les échelons dans son magazine, elle traite son travail par-dessus la jambe, ne prenant même pas la peine de lire le dossier de presse. Bref, la première impression que j’ai eu de Lo a été celle d’une jeune femme peu fiable, peu digne de la confiance que lui témoigne le magazine.

    L’auteur prend le temps de mettre en place le décor et les différents personnages avant d’entrer dans le vif du sujet.

    Quand Lo croit avoir assisté à un meurtre, sa crédibilité est vite mise à mal. Elle est clairement traumatisée par le cambriolage dont elle a été victime, sursaute au moindre bruit, a tendance à tirer des conclusion hâtive… On sait déjà qu’elle boit trop…
    On ne peut que douter de son témoignage.

    Pourtant, je n’ai jamais douté d’elle. Par contre, savoir qui, sur le bateau, a une responsabilité dans l’histoire, ça, c’était une autre paire de manches.

    Les suspects sont pourtant limités : Le personnel du bateau, et les passagers. Le bateau ne comportant que 10 cabines, dont celle de Lo et la N°10 supposée être vide. Il reste donc 8 cabines dont deux seulement sont occupées par un couple.

    On se trouve dans un huis-clos, d’autant plus angoissant qu’au milieu de la mer du nord, il n’y a aucun endroit où fuir.

    J’avais plusieurs suspects possibles, plusieurs personnes n’étant pas des plus claires et ayant, à mon sens un comportement étrange.

    Intercalés entre les chapitres, on peut voir des échanges inquiétant entre les personnes restés à terre, ainsi que des articles de journaux.
    Pour moi, ces passages sont la preuve que Lo n’a rien inventé. En revanche, ça ne nous aide pas à trouver le fin mot de l’histoire.

    J’ai quand même fini par comprendre ce qui se tramait, mais pratiquement au moment où c’était révélé !

    Cela dit, on a le fin mot de l’histoire, concernant ce qui s’est passé dans la cabine n°10 bien avant la fin, car ces révélations ne sonnent pas la fin des investigations de Lo, car, comme je le disais au début de cette chronique : au milieu de la mer, il n’y a pas d’échappatoire !

    Et alors croyez-moi, à partir de là, je n’avais plus rien prévu du tout et je ne m’attendais pas du tout à la fin !

    C’était mon premier roman de cet auteur, et je sens que ce ne sera pas le seul !

     

    Un extrait : Dans mon rêve, la fille dérivait, bien au-dessous des vagues et du cri des mouettes, dans les profondeurs froides et ténébreuses de la mer du Nord. Ses yeux rieurs étaient blancs et gorgés d’eau salée, sa peau pâle était ridée, ses vêtements réduits à l’état de haillons par des rochers coupants.

    Seuls restaient ses longs cheveux noirs qui flottaient dans l’eau comme des algues, s’emmêlaient dans les coquillages et les filets de pêche, pour s’échouer finalement tels des écheveaux de corde effilochée, tandis que le mugissement des vagues qui s’écrasaient sur la rive résonnait dans mes oreilles, assourdissant.

    Je me suis réveillée, pleine d’effroi. Il m’a fallu un petit moment pour me rappeler où je me trouvais, et plus longtemps encore pour réaliser que le grondement que j’entendais n’était pas le fruit de mon imagination.

    La pièce était plongée dans la pénombre, et l’humidité y suintait comme dans mon rêve. En me redressant, j’ai senti un courant d’air frais contre ma joue. Le bruit semblait venir de la douche.

    Je suis descendue du lit en frissonnant légèrement. La salle de bains était fermée, mais en m’approchant j’ai entendu le grondement enfler, tandis que mon cœur s’emballait. Prenant mon courage à deux mains, j’ai ouvert brusquement la porte. Le bruit de l’eau emplissait l’espace confiné. J’ai cherché l’interrupteur à tâtons. La lumière a inondé la pièce – et c’est là que je l’ai vu.

    En travers du miroir couvert de buée, en lettres d’une vingtaine de centimètres de haut, on avait écrit les mots : « ARRÊTE DE FOUINER ».

     

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  • [Livre] Blanche-Neige et le chasseur

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    Résumé : Son destin l'attend...

    Sera-t-elle la proie de la reine

    Ou le guerrier que le royaume attend ?

    Dix années se sont écoulées depuis l'assassinat du roi par la reine Ravenna, splendide et vengeresse, le soir même de leurs noces. Ces dix années de mainmise sur le royaume dévasté commencent à peser sur la maléfique souveraine. Pour empêcher sa magie de disparaître et sa beauté de s'évanouir, elle doit se nourrir d'un coeur pur. Le coeur de celle qu'elle garde dans ses geôles, la fille du roi.

    Blanche-Neige réussit à s'enfuir et trouve refuge dans la Forêt des Ténèbres. La reine choisit d'envoyer dans ce lieu enchanté, peuplé d'une flore magique et d'une faune dangereuse, le seul homme qui en soit sorti vivant : Eric, un chasseur torturé.

    Cet homme pour qui la vie ne recèle plus aucun espoir, accepte de ramener la jeune fille. Mais face à sa proie, il hésite. La tuera-t-il ? Ou l'aidera-t-il à devenir le plus grand guerrier que le royaume ait connu ?


    Auteur : Lily Blake

     

    Edition : Hachette

     

    Genre : Fantasy

     

    Date de parution : 20 juin 2012

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Après avoir vu et beaucoup aimé le film, j’ai eu envie de découvrir la version écrite.
    J’avais quand même une petite appréhension : que l’essentiel de l’histoire soit constitué de dialogues (ça ne me dérange pas de lire du théâtre ou de lire un script de film, du moment que je sais que je vais lire ce format-là) et qu’il n’y ait pas vraiment de narration.

    Mais non. Lily Blake a fait un travail remarquable sur ce livre, au point qu’on croirait vraiment que le film est adapté à partir du livre, et non l’inverse.
    C’est un roman très court, d’à peine 250 pages, mais il nous replonge sans problème dans la magie du film.
    Pour ceux qui n’ont pas vu le film, voyons un peu ce livre.
    Première chose : j’ai aimé que la « méchante reine » ait plus de consistance : un prénom (c’est quand même un minimum, non ?), un passé, une motivation…
    Elle n’est pas qu’une ombre dans un couloir sombre. J’ai vraiment apprécié ça.
    Concernant la relation entre la Reine et Blanche-Neige, j’ai trouvé plus crédible que dans le conte l’attitude de la Reine. Quand on règne par la terreur, il est plus logique de l’enfermer dans un cachot que de la laisser gambader Dieu sait où à sa guise.
    De même, le fait que la Reine veuille tuer Blanche-Neige n’est pas réduit à une simple jalousie du fait d’une beauté supérieure. Il y a bien sur le miroir et le côté « qui est la plus belle », mais il y a une raison plus profonde à cela qu’une simple question de vanité.

    Vu le titre, vous vous doutez bien que le chasseur aussi a plus de consistance que dans le conte. Ici, il ne va pas se contenter de laisser Blanche-Neige se sauver en renonçant à la tuer, il va aussi lui apprendre à se battre et à se défendre par elle-même.

    L’avantage du livre sur le film est qu’il explore plus en profondeur les sentiments des personnages.

    J’ai bien apprécié ma lecture, qui sans être révolutionnaire, m’a rappelé le film tout en l’enrichissant.

     

    Un extrait : Jamais le royaume n’avait connu d’hiver si glacé. Le givre recouvrait les pierres tombales. Dans le jardin du château, sur les rosiers presque nus, les feuilles étaient brunes et flétries. Le roi Magnus se tenait à l’orée de la forêt, au côté du duc Hammond, ils attendaient les forces adverses. Le roi voyait se dessiner devant lui le nuage lent et régulier de son souffle, qui disparaissait ensuite dans l’air froid du matin. Il n’avait plus aucune sensation dans les mains. Il ne sentait ni le poids de son armure sur son dos, ni la morsure glacée du métal de la cotte de mailles sur sa nuque. Il ne craignait rien des ennemis à l’autre bout du champ de bataille, ils ne lui faisaient pas peur.

    A l’intérieur, il était déjà mort.

    Pourtant, son armée se dressait derrière lui. Un des chevaux geignit dans la brume. Voilà près d’une année, pensa-t-il. Elle est morte il y a presque un an. Il avait tenu sa tête, il avait vu la vie quitter ses yeux. Que pouvait-il faire ? Qu’était-il sans elle ? Il était demeuré dans son logis, sa fille, toute petite, perchée sur ses genoux, entouré d’un nuage de chagrin si épais qu’il n’entendait pas un mot de ce qu’elle lui disait.

    — Oui, Blanche-Neige, répondait-il, l’esprit ailleurs tandis qu’elle l’assaillait de questions. Tout à fait, ma chérie, je sais.

    Au loin, il discernait l’ennemi, les guerriers de l’ombre, un clan sinistre réuni par une inexplicable force magique. Ils s’élevaient dans la brume matinale, silhouettes fantomatiques, sans nom et sans visage. Le noir mat de leur armure les rendait presque impossibles à distinguer de la forêt juste derrière.

    Le duc Hammond se tourna vers le roi. L’inquiétude se lisait sur son visage.

    — De quel enfer vient cette armée ? interrogea-t-il.

    Le roi Magnus serra les mâchoires, secoua la tête, pour se tirer de cette stupeur qui l’accablait depuis des mois. Il avait un royaume à protéger, aujourd’hui et à jamais.

    — Un enfer qu’ils vont bientôt rejoindre ! hurla-t-il.

    Alors il brandit son épée et mena ses troupes au combat.

     

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  • [Livre] Belle de glace

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    Résumé : Rosalinda Fitzroy, alias Rose, dort depuis soixante-deux ans quand elle est réveillée par un baiser. Durant son sommeil, les Heures Sombres ravageaient le monde tel qu'elle le connaissait et tuaient des millions de personnes dont ses parents et son premier amour. Depuis son réveil, Rose, reconnue comme l'héritière perdue d'un empire interplanétaire, doit faire face à un avenir où elle est considérée soit comme un monstre, soit comme une menace. Prête à tout pour mettre son passé derrière elle et s'adapter à ce nouveau monde, Rose se sent attirée par le garçon qui l'a réveillé et espère qu'il l'aidera à recommencer sa vie. Mais quand un danger mortel met en péril sa nouvelle existence, Rose doit faire face aux fantômes du passé et les affronter sans quoi, il n'y aura plus du tout de futur pour elle.


    Auteur : Anna Sheehan

     

    Edition : Le livre de poche

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 23 octobre 2013

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Voilà un livre qui m’a fait passer une nuit blanche. Oui, je sais, j’avais bien dit que je ne devais plus commencer de livres le soir, histoire d’éviter ce genre de mésaventure, mais que voulez-vous, je suis faible.
    Il semblerait que ce roman soit le premier de l’auteur, c’est pourquoi j’ai été assez étonnée par la qualité de l’écriture qui est dépourvue des petites erreurs que l’on trouve généralement dans les premières œuvres (lourdeur, lenteur, dialogues manquant de naturel…).
    Dans cette histoire, si on débute comme une réécriture de la Belle au Bois dormant, avec la jeune fille, endormie depuis un certain temps (62 ans en l’occurrence), éveillée par un baiser (une réanimation au bouche à bouche, mais on ne va pas chipoter).
    Mais on s’éloigne très vite du conte de fée pour basculer dans une histoire bouleversante. On oscille entre un présent dans lequel Rose doit réapprendre à vivre dans un monde qu’elle ne connait plus, où elle n’a plus personne et avec un danger qui plane au-dessus de sa tête, et le passé dans lequel on voit sa vie auprès de ses parents et sa relation particulière avec Xavier, l’amour de sa vie.

    Je n’ai que très rarement autant bouilli d’indignation en lisant un roman.
    D’abord, il y a l’entreprise de la famille de Rose. Elle semble tout contrôler, peu importe les conséquences futures de ses actes (comme la stérilité de la population produite par une stérilité programmée des graines de seconde génération, obligeant ainsi les fermiers à racheter de nouvelles graines auprès de l’entreprise). Otto est le fruit d’une des expérience menée : peau bleue, yeux jaunes, hybride d’humain et d’un ADN extra-terrestre, le jeune homme, télépathe pouvant transmettre et recevoir les pensées sur un simple contact, mais privé de parole, a dû se battre pour avoir ne serait-ce que le droit d’aller au lycée car il est considéré non pas comme un être vivant doué de raison, mais comme la propriété de l’Entreprise.
    C’est pourtant sans l’ombre d’un doute mon personnage favori : il est gentil, drôle, intelligent, sensible… une vraie perle !

    Bren est sympathique et il est vraiment utile à l’histoire, mais j’ai moins accroché avec lui. Je suis un peu injuste parce qu’il est vraiment gentil et attentionné.

    Rose est un peu perdue. Elle n’a plus aucun repère et de plus, les années qu’elle a passé endormie ont été riches en évènements sombres, que l’on découvre en même temps qu’elle.

    Et puis, il y a les parents de Rose. Les fondateurs de l’entreprise dont l’ombre plane toujours. On les découvre à travers le passé de Rose  et leur portrait s’étoffe au fur et à mesure des remarques faites sur eux, notamment par Bren et Otto, après le réveil de la jeune femme.

    Si on peut trouver Rose effacée, docile, voire passive, c’est parce que sa personnalité a été littéralement écrasée par ses parents.
    je ne rentrerai pas dans les détails, pour ne pas gâcher la surprise, mais je peux vous dire que j’ai rarement ressenti autant de colère, de mépris et d’indignation à l’égard d’un personnage de roman.

    L’histoire de Rose est haletante, j’ai eu beau avoir deviné à l’avance certaines choses, ça n’a pas pour autant diminué la tension du récit.
    J’ai beaucoup aimé la fin, même si j’ai trouvé qu’elle avait un léger arrière-goût d’amertume.
    C’est peut être justement pour cela que ce bouquin a été un coup de cœur du début à la fin !

     

    Un extrait : M’accrocher à mes rêves : un jeu dans lequel je luttais pour suivre à la trace ces images si aisément perdues. J’essayais de me maintenir en sommeil, d’obliger mon cœur à battre trop lentement pour sentir quoi que ce soit, de refuser que mes poumons s’éveillent. À une ou deux occasions, j’ai tenu si longtemps que maman, prise de panique, a enclenché le ressusciteur.

    Cette fois, c’était un paysage marin d’un bleu électrique que je tentais de capturer. Et ce ne fut pas une main qui m’en a tirée, mais la sensation d’une bouche plaquée contre la mienne. Je me suis redressée d’un coup, cognant ma tête contre celle qui m’avait sauvée. Je ne voyais rien. Tout était sombre et douloureux, comme si je venais tout juste d’ouvrir les yeux en pleine lumière après des jours passés dans le noir. Une voix inconnue a crié des mots tout aussi inconnus :

    — Merde, tu es bien en vie !

    Je me sentais complètement perdue. Je me raccrochais comme une enfant à ce que je connaissais.

    — Où est maman ?

     

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  • C'est lundi que lisez-vous? #218

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Pauvre ame en perdition.jpg Animorphs T23.jpg la symphonie des abysses T1.jpg

    eve dallas T24.jpg la sorcière de magicville.jpg

     

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #60

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente Fandom de Anna Day

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    Prologue

    Dans une semaine exactement, je serai pendue.
    Je serai pendue pour mes amis, pour ma famille et, avant tout, par amour. Une perspective qui ne me réjouit pas beaucoup quand j’imagine le nœud coulant autour de mon cou, mes pieds qui cherchent à tâtons la terre ferme, mes jambes qui battent l’air… dansent dans le vide.
    Ce matin, je ne me doutais de rien. Ce matin, j’étais au Comic-Con et je respirais l’odeur des hot dogs mêlée à celle de la transpiration et des parfums, dans une atmosphère de costumes bariolés, de flashs d’appareils photo, de tambours et de violons. Et hier, j’étais au lycée en train de stresser à cause d’un exposé débile et je rêvais d’être dans un autre monde.
    Méfiez-vous de vos souhaits, car parfois la réalité peut vraiment vous jouer des tours.

     

    Alors, tentés?