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  • Premières lignes #57

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente Mon amie Adèle de Sarah Pinborough

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    AVANT

    Me pincer et me dire JE SUIS RÉVEILLÉ une fois par heure.
    Regarder mes mains. Compter mes doigts.
    Regarder l’horloge (ou la montre), ne plus la regarder, la regarder de nouveau.
    Rester calme et concentré.
    Penser à une porte.

    PLUS TARD

    Il faisait presque jour quand ce fut enfin terminé. Une traînée de gris sur la toile du ciel. Des feuilles mortes et de la boue accrochées à son jean. Son corps si faible et douloureux tandis que sa sueur refroidissait dans l’air humide. Une chose avait été faite, qui ne pouvait plus être défaite. Un acte terrible et nécessaire. Une fin et un commencement désormais à jamais noués ensemble. Il s’attendait que le monde reflète ce changement, mais la terre et les cieux gardaient les mêmes tons voilés, les arbres ne tremblaient pas de colère. Le vent ne gémissait pas. Pas de sirène au loin. Les bois n’étaient que les bois, la terre n’était que la terre. Il poussa un long soupir qui – et ce fut une surprise – lui fit du bien. Propre. Une nouvelle aube. Un nouveau jour.
    Il marcha en silence vers les restes de la maison au loin. Il ne regarda pas derrière lui.

    MAINTENANT

    Adèle

    J’ai encore de la terre sous les ongles quand David rentre enfin. Je la sens qui pique ma peau écorchée. Mon ventre se noue, mes nerfs se tendent alors que la porte se ferme. Pendant un moment, nous nous contentons de nous dévisager, chacun à un bout du long couloir de notre nouvelle et belle maison, séparés par une longue étendue de bois parfaitement verni, puis, titubant légèrement, il se dirige vers le salon. Je respire un grand coup et je le rejoins, tressaillant à chacun des chocs durs de mes talons sur le plancher. Je ne dois pas avoir peur. Il faut arranger ça. Que nous l’arrangions.
    — J’ai préparé le dîner, dis-je sans montrer mon angoisse. Un Stroganoff, c’est tout. Il tiendra jusqu’à demain si tu as déjà mangé.
    Il ne me regarde pas, scrutant nos étagères que les déménageurs ont remplies de livres sortis des cartons. Je m’efforce de ne pas penser à la durée de son absence. J’ai nettoyé le verre brisé, balayé et frotté le sol, avant de m’occuper du jardin. Toutes les traces de rage ont été effacées. Je me suis rincé la bouche après chaque verre de vin que j’ai bu quand il n’était pas là, il ne sentira rien. Il n’aime pas que je boive. Juste un verre ou deux quand nous sommes en société. C’est tout. Mais ce soir, je n’ai pas pu me retenir.
    J’ai pris une douche, sans réussir à enlever complètement la terre sous mes ongles, et j’ai enfilé une robe bleu pastel avec des chaussures à talons assorties. J’ai soigné mon maquillage. Plus de larmes, plus le moindre signe de dispute. Je veux que nous nous débarrassions de ça. C’est notre nouveau départ. Un autre commencement. Il le faut.
    — Je n’ai pas faim.
    Il se tourne enfin face à moi et je lis un mépris silencieux dans ses yeux. Je ravale une soudaine envie de pleurer. Ce vide est pire que sa colère. Tout ce que j’ai eu tant de mal à construire est en train de s’effondrer. Je me moque qu’il soit encore soûl. Je veux juste qu’il m’aime comme avant. Il ne remarque même pas tout ce que j’ai fait depuis qu’il s’est rué dehors. Les efforts que ça a exigés. À quel point j’ai travaillé. À quel point j’ai essayé.
    — Je vais me coucher, dit-il.
    Il ne me regarde pas dans les yeux et je sais qu’il veut dire dans l’autre chambre. Deux jours après notre nouveau départ, il ne veut pas dormir avec moi. Les fissures entre nous s’élargissent, bientôt nous ne pourrons plus nous atteindre. Il me contourne prudemment. Je veux lui toucher le bras, mais j’ai trop peur de sa réaction. On dirait que je le dégoûte. À moins que ce ne soit son dégoût de lui-même qui déborde et déferle sur moi.

     

    Alors, tentés?

  • [Film] Dragons 2

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    Titre original : How to Train Your Dragon 2

     

    Réalisé par : Dean DeBlois

     

    Date de sortie : 02 juillet 2014

     

    Genre : Film d’animation

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 1h43

     

    Casting voix : Donald Reignoux (Harold), Emmanuel Jacomy (Stoïk), Florine Orphelin (Astrid), Frédéric Paquet (Eret)…

     

    Résumé : Tandis qu’Astrid, Rustik et le reste de la bande se défient durant des courses sportives de dragons devenues populaires sur l’île, notre duo désormais inséparable parcourt les cieux, à la découverte de territoires inconnus et de nouveaux mondes. Au cours de l’une de leurs aventures, ils découvrent une grotte secrète qui abrite des centaines de dragons sauvages, dont le mystérieux Dragon Rider. Les deux amis se retrouvent alors au centre d’une lutte visant à maintenir la paix. Harold et Krokmou vont se battre pour défendre leurs valeurs et préserver le destin des hommes et des dragons.

     

    Mon avis : 5 ans ont passés depuis que les dragons sont devenus les animaux de compagnie préférés des vikings de Beurk.
    Les dragons sont parfaitement intégrés et le village organise même des courses de dragons (encore un coup à traumatiser les moutons cette histoire !).
    Harold est devenu un vrai héros pour son village, son père semble même souhaiter lui transmettre sa place de chef mais le jeune homme ne se sent pas prêt à assumer ces responsabilités-là.
    Il préfère entrainement avec Krokmou pour compenser leurs handicaps respectifs et continuer à chercher des dragons, dans l’espoir de découvrir une autre furie nocturne.

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    Après avoir découvert qu’un ancien ennemi de son père cherche à asservir les dragons, Harold découvre un véritable paradis pour les dragons, surtout pour les dragons blessés, qui sont recueillis par un dragonnier masqué dont l’identité va être un vrai coup de massue pour lui.

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    Comme dans le 1er volet, le film est à deux facettes : d’un côté, il y a beaucoup d’humour, beaucoup d’émotions, et d’un autre côté, le film n’offre pas un happy end parfait.
    Dans le 1er volet, Harold perdait un pied, dans ce volet-ci, il sera amené à subir une nouvelle perte, bien plus cruelle encore.
    Le film laisse la place aussi bien au dialogue qu’à la baston.
    Si Harold est la voix de la raison, s’il prône le dialogue, au point de s’opposer une nouvelle fois à son père, il n’hésite pas à rentrer dans le tas quand il voit que ses adversaires refusent la discussion.
    Astrid, qui est officiellement la future épouse de Harold, est fidèle à elle-même.
    Le groupe de jeunes est toujours soudés, à leur manière, mais ne se distingue pas vraiment par son intelligence.

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    L’introduction du personnage d’Eret apporte à la fois du sang neuf et permet un regard extérieur sur la relation avec les dragons.
    On va rencontrer de nouveaux dragons, dont des bébés adorables et deux grands dragons particulièrement impressionnants.
    J’espère que Dragons 3 sera à la hauteur des deux premiers volets et j’ai très hâte de le voir.


  • [Livre] La douce caresse d’un vent d’hiver

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    Résumé : Cet hiver, Tyler O’Neil, ex-champion de ski, ancien bourreau des cœurs et désormais père célibataire, n’a qu’une seule mission : tout faire pour que sa fille, Jess, passe le meilleur Noël de sa vie. Le fait que sa meilleure amie Brenna emménage temporairement dans son chalet n’est qu’une délicieuse distraction qu’il se doit d’ignorer. Leur relation est la seule qu’il n’ait jamais détruite, et il est hors de question d’y remédier.
    Brenna Daniels, skieuse professionnelle, connaît tout des risques et périls d’un amour non partagé : elle aime Tyler depuis des années. Vivre avec lui est une véritable torture : comment peut-elle se comporter en amie alors qu’il dort dans la chambre d’à côté ? C’est alors que Tyler l’embrasse. Soudain, la relation dont elle a toujours rêvé semble à portée de main. Se pourrait-il que ce Noël voit ses rêves de bonheur se réaliser enfin ?


    Auteur : Sarah Morgan

     

    Edition : Harlequin

     

    Genre : Romance

     

    Date de parution : 26 Octobre 2016

     

    Prix moyen : 8,50€

     

    Mon avis : Dans ce troisième tome, on se penche sur Tyler, le plus jeune des frères O’Neil.
    Contrairement à ses frères, Jackson qui vit son rêve en dirigeant Snow Cristal et Sean qui vit le sien en tant que chirurgien, Tyler, lui, a vu son propre rêve se briser. Après une chute qui a bien failli le tuer, il a dû dire adieu à sa carrière de skieur professionnel et il en souffre beaucoup, même s’il cache sa souffrance sous de l’humour et un petit côté rebelle.
    D’un côté, il est clair qu’il souffre de la situation, mais d’un autre, il semble conscient que sa carrière ne lui aurait pas permis de prendre soin de sa fille, Jess, comme il le fait.
    Cette gamine est absolument géniale. Vu la mère qu’elle se paye, on pourrait s’attendre à ce qu’elle soit beaucoup plus abîmée que ce qu’elle n’est.
    Et c’est vrai que Janet, la mère de Jess, ne semble rien avoir pour elle et plus on en apprend sur son compte, plus elle devient antipathique.
    Brenna, elle, est l’amie d’enfance des frères O’Neil et aussi raide dingue de glisse que ses amis.
    Tout comme Tyler, le côté enseignement n’est pas la partie de son boulot qu’elle préfère, mais elle le vit quand même moins mal que lui, à moins qu’elle ne soit juste moins capable que Tyler d’exprimer son mécontentement.
    Ce tome est le premier où la fille souffre d’un amour qui semble non partagé. Brenna est amoureuse de Tyler depuis son plus jeune âge mais Tyler ne semble la voir que comme une amie.
    C’est très dur à vivre pour Brenna, et le fait que toutes les femmes de Snow Cristal se sont mises en tête de comploter pour rapprocher ces deux-là ne va pas rendre les choses plus faciles.
    Je dois avouer que Jackson m’a un peu déçue dans ce tome. Il est tellement obnubilé par le succès de Snow Cristal qu’il semble ne pas se rendre compte de la souffrance de son frère.
    Il exploite sans scrupule la célébrité de ce dernier, le louant littéralement ç des journalistes ou des amateurs de ski en mal de sensations fortes, sans se préoccuper de ce que peut ressentir son frère de se prêter à cette mascarade, le culpabilisant quand il ose protester.
    En fait, il se comporte exactement comme il reprochait à Walter, son grand-père, de se comporter : borné et tyrannique.
    Bien entendu, les péripéties et retournement de situations ne manquent pas mais, comme il s’agit d’une romance de noël, on se doute bien de comment tout ça va finir, pas vrai ?

     

    Un extrait : Tyler O’Neil tapa du pied sur le seuil pour retirer la neige sous ses bottes, poussa la porte de sa maison au bord du lac, et trébucha sur un blouson et une paire d’après-ski abandonnés en vrac dans l’entrée. Il retrouva son équilibre en plaquant une main contre le mur et jura avec force.

    — Jess ?

    Pas de réponse de la part de sa fille. Mais Ash et Luna, les deux huskys de Sibérie, bondirent hors du salon télé. Jurant à mi-voix, il vit les deux chiens se ruer sur lui.

    — Jess ? Tu as encore laissé la porte du salon ouverte. Ces chiens ne sont pas censés squatter le canapé. Descends tout de suite et ramasse ton manteau et tes bottes ! Et toi, le chien, si tu oses… Attention, je te préviens !

    Voyant Ash prendre son élan pour venir le saluer à sa manière, il se prépara à encaisser l’impact.

    — Peut-on m’expliquer pourquoi personne ne m’écoute jamais, dans cette maison ?

    Luna, plus douce que son compère, posa les deux pattes contre sa poitrine et essaya de lui lécher le visage.

    — C’est réjouissant de constater que ma parole fait loi, ici.

    Sans cesser de râler, Tyler frotta doucement les oreilles de la chienne. Il avait les doigts enfouis dans l’épaisse fourrure canine lorsque Jess émergea de la cuisine, une tartine dans une main et son téléphone dans l’autre, remuant la tête au rythme de la musique tout en écartant ses écouteurs. Tyler nota qu’elle portait un de ses sweats et que la médaille d’or qu’il avait gagnée en descente pendait à son cou.

    — Salut, p’pa. T’es content de ta journée ?

    — Disons que j’ai survécu jusqu’au moment où j’ai franchi le pas de cette porte. J’ai eu l’occasion de me jeter à skis du haut de falaises plus sûres que l’entrée de ma propre maison.

     

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  • [Livre] L’exquise clarté d’un rayon de lune

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    Résumé : Ca-tas-tro-phi-que. Voilà qui caractérise parfaitement bien l’été qui s’annonce pour Elise Philippe, chef de cuisine surdouée. L’ouverture à Snow Crystal du café qu’elle doit diriger – son bébé, le projet de sa vie – ne cesse d’être repoussée à cause d’une succession d’incidents rocambolesques. Comme si le destin complotait pour lui pourrir la vie ! Heureusement, telle la meringue sur la tarte au citron, voilà que Sean O’Neil rentre au domaine. Le beau, le charismatique et troublant Sean… dans les bras duquel elle a passé la plus belle des nuits, l’été dernier. Oui, là, tout de suite, Sean pourrait être une distraction bienvenue et très, très sympathique. Une distraction de quelques heures, sans attaches ni lendemain. Après tout, ce n’est pas comme si elle risquait de tomber amoureuse, non ?


    Auteur : Sarah Morgan

     

    Edition : Harlequin

     

    Genre : Romance

     

    Date de parution : 26 octobre 2016

     

    Prix moyen : 9€

     

    Mon avis : Snow Cristal continue d’exister pendant l’été ! Le VTT et la rando remplacent seulement le ski et les balades en traineaux.
    Même si la station se porte mieux, depuis le 1er tome, elle n’est pas encore tirée d’affaire.
    Le nouveau projet en date est une café-restaurant au bord du lac, le Boathouse, plus côté que les gargotes du village, mais plus abordable et moins chic, plus familial, que le restaurant gastronomique de la station.
    Cela dit, comme ce nouveau restaurant sera dirigé également par Elise, le chef français qui s’occupe déjà du restaurant gastronomique, Jackson O’Neil n’a aucun doute sur le succès de l’entreprise.
    Pourtant, quand Sean O’Neil, frère jumeau de Jackson, talentueux chirurgien, reçoit un coup de fil de son frère, ce n’est pas pour lui parler de la station, comme d’habitude, mais pour les annoncer que Walter, leur grand-père, a eu une crise cardiaque.
    Sean va, bien entendu, se précipiter à Snow Cristal.
    Et pourtant c’est bien le dernier endroit où il voudrait être.
    Côté famille, Sean est un peu le mouton noir de la famille, en ce sens qu’il refuse de s’impliquer dans l’affaire familiale.
    Sur ce coup-ci, je le comprends. Ce n’est pas parce que, un jour, un arrière-grand-père a eu un rêve que toutes les générations suivantes doivent se plier à ce rêve là en faisant une croix sur les leurs.
    Et cela, Walter a vraiment du mal à l’admettre et les relations entre lui et Sean sont des plus houleuses.
    Côté cœur, ce n’est guère mieux. On ne peut pas vraiment blâmer Sean parce qu’il est clair avec chacune de ses conquête : sa carrière passe avant tout et il ne veut pas s’engager. Et bien sûr, chacune pense qu’elle va le changer. En vain.
    Un an plus tôt, il a passé la nuit avec Elise qui semble partager son point de vue sur la question : pas d’engagement !
    J’ai beaucoup aimé Elise. Son passé douloureux l’a rendu sauvage et méfiante.
    Pour ne pas souffrir, elle a banni toute idée de relation sentimentale de sa vie.
    De plus, elle considère qu’elle a une dette envers Jackson (et elle n’a pas vraiment tort, même s’il ne lui demande rien) et se démène pour ne pas le décevoir. Ça tourne même à l’obsession cette affaire-là !
    L’ambiance estivale à Snow Cristal est très différente de l’ambiance hivernale mais elle ne manque pas de charme pour autant.
    J’aime toujours autant Elizabeth et Maple qui apportent toujours une touche de douceur à l’histoire, même si j’ai trouvé qu’on les voit un peu moins que dans le 1er tome.
    Malgré les problèmes évidents existants entre Sean et Walter, j’ai trouvé que ce tome était plus axé sur la romance que le tome 1 qui laissait une grande place au combat pour sauver Snow Cristal.
    J’ai beaucoup aimé les passages où Sean et Elise se confient l’un à l’autre. C’était très touchant de les voir ainsi baisser leur garde le temps d’une discussion.
    Il me reste l’histoire d’un dernier frère à découvrir, Tyler, dont les failles ont été un peu dévoilées dans les deux premiers tomes.

     

    Un extrait : Son portable personnel retentit. Sean pesta, convaincu qu’il s’agissait de Veronica. Mais l’écran affichait « Jackson ». Son jumeau. Il se mit à culpabiliser, comme toujours. Il avait beau le refouler, ce sentiment pénible revenait à la surface à la moindre occasion.

    Pourquoi son frère appelait-il si tard, un vendredi soir ?

    Une crise à la maison, encore ?

    Le Snow Crystal Resort était une station de ski qui appartenait aux O’Neil depuis quatre générations, et personne, dans la famille, n’avait envisagé qu’il puisse en être autrement pour les quatre générations à venir. La mort soudaine du père de Sean deux ans plus tôt avait révélé la vérité : l’affaire périclitait depuis quelques années et la famille risquait de tout perdre, même son foyer. Cette annonce avait mis chacun de ses membres en état de choc.

    C’était Jackson qui avait pris sur lui d’abandonner une entreprise florissante en Europe pour revenir dans le Vermont sauver Snow Crystal de ce désastre.

    Sean regarda le téléphone.

    La culpabilité gagnait du terrain parce qu’il utilisait ses responsabilités professionnelles comme excuse pour se tenir à distance.

    Avec un soupir, il se carra dans le siège, prêt à écouter les dernières nouvelles en se jurant que, la prochaine fois, ce serait lui qui appellerait. Il ne devait plus se contenter de donner des nouvelles de temps en temps. Il allait faire des efforts.

    — Salut, répondit-il avec un sourire. Tu t’es viandé, ton genou est en lambeaux, tu as besoin d’un bon chirurgien ?

    Il n’eut pas, comme il s’y attendait, de riposte sarcastique.

    — Il faut que tu rentres tout de suite, dit Jackson. C’est Gramps.

    La direction de Snow Crystal s’apparentait à un bras de fer permanent entre son frère Jackson et leur grand-père.

    — Qu’est-ce qu’il a fait, cette fois-ci ? Il veut que tu démolisses les chalets ? Qu’on ferme le spa ?

    — Il a fait une attaque. Il est à l’hôpital et on a besoin de toi.

     

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  • [Livre] La danse hésitante des flocons de neige

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    Résumé : Noël. Kayla Green redoute cette date et, comme chaque année, elle prévoit de s’enfermer dans son bureau de Manhattan avec une surdose de travail. Mais un gros budget de relations publiques l’envoie en fait dans le Vermont : celui de Snow Crystal, apporté par Jackson O’Neil, qui dirige un groupe de stations de sports d’hiver de luxe. Pour Kayla, ce petit miracle de Noël ne va pas sans inconvénients : primo, la neige, le ski, les snow-boots, tituber sur la glace en talons hauts…, ce n’est vraiment pas son idéal ; secundo, Jackson O’Neil a une famille, une de ces familles aussi unies que les mailles d’un tricot bien serré qui rappellent douloureusement à Kayla qu’elle a toujours dû se débrouiller seule. Mais il y a pire encore pour elle que Noël, la famille et autres calamités : c’est Jackson. Jackson, qui a tous les atouts en main pour faire fondre le cœur de glace qu’elle s’est si difficilement façonné…


    Auteur : Sarah Morgan

     

    Edition : Harlequin

     

    Genre : Romance

     

    Date de parution : 01 octobre 2014

     

    Prix moyen : 9€

     

    Mon avis : Quand il fait froid, gris, qu’on part bosser avant le lever du jour, qu’on rentre du boulot alors qu’il décline déjà, quel est le meilleur moyen de se remonter le moral et qui n’implique pas du chocolat ? Des romances de Noël !
    Y’a pas à dire, on a beau se douter de la fin alors qu’on n’a même pas attaqué le chapitre 2, ce type d’histoire a le don de nous mettre du baume au cœur.
    Il y a tout : de la neige, des feux de cheminée, des calèches féériques, des chiens de traineau, et un beau mec au sourire ravageur et aux yeux hypnotiques (Oh hein, ça va, à qui vous voulez faire croire que ça vous laisse froides ?).
    En face de lui, Kayla, une working girl allergique au romantisme, à la famille et à tout ce qui touche de près ou de loin à Noël.
    Jackson O’Neil (le beau mec en question) n’est pas seulement un beau gosse mais aussi un homme d’affaire avisé qui essaie de sauver l’entreprise familiale malgré un grand-père qui ne semble pas comprendre pourquoi on ne peut pas « continuer comme avant ».
    J’ai vraiment trouvé Jackson d’une patience olympique face à sa famille qui a clairement adopté la politique de l’autruche.
    Et cette famille ! Ok, ils sont adorables, même le grand-père malgré sa brusquerie, mais ils sont aussi hyper intrusifs, super envahissants et semblent ne pas intégrer le fait qu’on puisse détester Noël.
    Autant dire que Kayla va expérimenter les bouffées de chaleur bien avant l’âge de la ménopause.
    Parmi les membres de la famille, c’est son représentant à quatre pattes qui m’a le plus fait craquer. Maple est une petite chienne, encore bébé, qui revient de loin et qui déborde d’affection. Un bon moyen de rapprocher les gens !
    Parmi les membres bipèdes de la famille O’Neil, je crois que ma favorite est Elizabeth, la mère de Jackson.
    Alors qu’elle est veuve depuis peu, et qu’elle doit déjà faire le tampon entre son fils et son beau-père, elle trouve encore moyen d’être à l’écoute et pleine de compassion pour Kayla.
    Snow Cristal, la station familiale, est presque un personnage à part entière. Elle est omniprésente. Tout le monde parle snow cristal, mange snow cristal, respire snow cristal. La station se développe sous la direction de Jackson pour devenir une vraie destination de rêve.
    On en regretterait presque de ne pas passer l’hiver sans le Vermont.
    Vu la qualité de l’écriture et de l’histoire, avec ses personnages bien plus approfondis que dans les romances de noël lambda, je n’ai qu’un hâte : lire les deux autres tomes consacré chacun à un des deux autres frères O’Neil.

     

    Un extrait : Kayla Green augmenta de quelques décibels le son de sa playlist préférée et fit abstraction de la musique festive et des éclats de rire qui filtraient sous la porte fermée de son bureau.

    Etait-elle la seule personne au monde à haïr cette période de l’année ?

    La seule à ne pas rêver sapins illuminés, cadeaux enrubannés et déco à tous les étages ? La seule à savoir que le gui et le houx étaient de dangereuses petites boules toxiques ?

    Kayla contempla la chute paresseuse des flocons qui exécutaient leur danse silencieuse derrière les parois de verre de son luxueux bureau panoramique. Depuis des années, la poésie d’un « Noël blanc » ne la faisait plus rêver, mais tout laissait présager qu’elle y aurait droit quand même.

    Loin en dessous d’elle, Manhattan grouillait de touristes attirés comme des mouches par la promesse d’un « Noël enchanté » à New York, avec ses rues illuminées, ses chants, ses guirlandes et son euphorie généralisée. Un épicéa géant brillait de mille feux devant le centre Rockefeller et le fleuve Hudson scintillait au loin, vaste ruban gris argenté glissant sous le ciel noir d’une nuit d’hiver.

    Tournant le dos à la neige, au sapin trop illuminé et aux gratte-ciel brillant de tous leurs feux, Kayla se concentra sur son écran d’ordinateur.

    Quelques instants plus tard, la porte s’ouvrit et Tony, son homologue de Sports et Loisirs, entra avec deux verres de champagne à la main.

    Elle écarta ses écouteurs et fit la grimace.

    — Qui a eu l’idée infernale de choisir cette musique ?

    — Tu n’aimes pas les chants de Noël ?

    La chemise de Tony était déboutonnée au col et, à en juger par l’éclat fiévreux de son regard, il n’en était pas à son premier verre.

    — C’est parce que la musique ne te plaît pas que tu restes planquée dans ton bureau ?

    — Je recherche la paix intérieure, mais je me satisferai de l’extérieure en attendant. Si tu voulais bien refermer la porte en sortant, ce serait super. A demain, Tony.

    — Allez, Kayla, lâche-toi un peu ! On fête nos résultats record de cette année. Je croyais que c’était une tradition chez vous, les Britanniques, de boire immodérément, de chanter d’horribles karaokés et de draguer vos collègues à Noël.

    — D’où sors-tu ces précieuses informations ?

    — J’ai vu Le Journal de Bridget Jones.

    — Ah, d’accord…

    La musique lui donnait mal à la tête. C’était toujours pareil à cette époque de l’année. La sensation de panique qui lui serrait le ventre. La douleur vague dans sa poitrine qui ne se dénouait que le 26 décembre.

     

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  • C'est lundi que lisez-vous? #214

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    pretty dead girls.jpg Persepolis.jpg L'ombre de l'autre femme.jpg

     

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #56

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes co

    ups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente La renaissance de Pemberley de Lise Antunes Simoes

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    _ Ah, la barbe ! grommela Mrs. Bennet en recommençant pour la troisième fois le nœud du ruban de son chapeau. Est-il possible d’être aussi maladroite, je vous le demande ! fit-elle en s’adressant à son reflet dans le miroir.

    Elizabeth passait dans le couloir à cet instant et s’arrêta pour l’aider.

    _ Lizzy, chérie, où sont vos sœurs ? lui demanda sa mère.

    _ Tout le monde attend près de la voiture. Nous pourrons partir dès l’instant que vous serez prête.

    _ Ah, très bien, très bien… Il faut que je parle à Hill et sa femme, d’abord.

    Elizabeth termina le nœud et esquissa un sourire affectueux.

    _ Voilà, maman. Vous êtes ravissante.

    _ Ravissante ! gloussa la brave femme en levant les yeux au ciel. Ma chérie, j’ai depuis longtemps passé l’âge d’être ravissante. C’est à votre tour, désormais, de recevoir ce genre de galanterie.

    Puis, reprenant le fil de ses idées, ses yeux s’agrandirent subitement.

    _ Mr. Hill ! s’écria-t-elle en s’empressant vers les cuisines. Mr. Hill ! Du brandy dans la sauce, vous m’entendez ? N’oubliez pas de mettre du brandy dans la sauce !

    Amusée, Elizabeth sortit rejoindre Jane, Mary et Kitty, qui attendaient dehors en compagnie de leur père.

    _ Hé bien, où est maman ? s’enquit Jane en la voyant arriver. Je croyais qu’elle nouait son chapeau et sortait à l’instant ?

    _ C’était le cas, mais elle vient de repartir vers les cuisines. Une urgence à voir avec Mr. Hill, apparemment.

    _ Encore ! Mais pourquoi s’affole-t-elle autant ? Ce n’est pourtant pas la première fois que Mr. Bingley et Mr. Darcy viennent manger chez nous, il me semble ! Les Hill sont tout à fait capables de gérer la cuisine !

    _ Je suppose que maman ne cessera de chercher à impressionner nos invités que le jour où ils feront définitivement partie de la famille – encore que, même là, ce n’est pas garanti. Mais nous devrions monter en voiture : ce sera toujours autant de temps de gagné.

    Les jeunes filles s’installèrent à l’intérieur, tandis que Mr. Bennet prenait la place du cocher. Avec un soupir patient, il sortit sa pipe de sa poche. Sa femme courait aux quatre coins de la maison depuis l’aube, houspillant généreusement domestiques, filles et mari pour que tout le monde se tienne prêt à l’heure, et pour une fois que chacun avait fait un effort, c’était elle, à présent, qui se faisait désirer. Si elle n’apparaissait pas bientôt, on arriverait à l’église à la dernière minute. Comme toujours.

    Il tirait tout juste sa première bouffée lorsque sa femme s’extirpa enfin de la maison, courant presque, tenant son chapeau d’une main et son châle de l’autre.

    _ Voyons, mon ami, qu’attendez-vous ? Allons ! Allons ! s’écria-t-elle, essoufflée, en grimpant à son tour dans la voiture, où elle se fit une place parmi ses enfants.

    La berline n’était pas conçue pour accueillir cinq personnes, mais depuis peu, Mrs. Bennet refusait catégoriquement que l’une des filles monte s’asseoir avec leur père, quand bien même le temps clément le permettrait. « Que diraient les gens s’ils vous voyaient, cheveux au vent, comme de vulgaires filles de ferme ? » s’était-elle exclamée. Les sœurs Bennet, qui avaient pourtant toujours voyagé sur le siège du cocher lorsque cela était nécessaire, n’avaient pas insisté. Depuis que Jane et Elizabeth étaient fiancées, leur mère redoublait d’inventivité et de prétextes – pour ne pas dire de lubies – et il était moins épuisant de la laisser faire que de chercher à argumenter.

     

    Alors, tentés?

  • [Film] Iron man

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    Titre original : Iron man

     

    Réalisé par : Jon Favreau

     

    Date de sortie : 30 avril 2008

     

    Genre : Action

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 2h06

     

    Casting : Robert Downey Jr., Terrence Howard, Gwyneth Paltrow, Jeff Bridges…

     

    Résumé : Tony Stark, inventeur de génie, vendeur d'armes et playboy milliardaire, est kidnappé en Aghanistan. Forcé par ses ravisseurs de fabriquer une arme redoutable, il construit en secret une armure high-tech révolutionnaire qu'il utilise pour s'échapper. Comprenant la puissance de cette armure, il décide de l'améliorer et de l'utiliser pour faire régner la justice et protéger les innocents.

     

    Mon avis : En cherchant quel film regarder dans la soirée, j’ai eu soudain envie de voir les films Marvel dans l’ordre. Bon ok, j’ai déjà vu Avengers et Avengers : L’ère d’Ultron, mais ça en laisse pas mal à voir !
    Et je commence donc avec Iron man qui est un de mes héros Marvel préféré.
    Tony Stark est un milliardaire (ils s’ennuient ces milliardaires ? Qu’ils finissent tous en super héros : Batman, Black Panther, Green Arrow…) spécialisé dans la vente d’armes qui effectue un virage à 180° quand il réalise que ses armes sont utilisées par les ennemis de son pays.
    Son armure, il l’a d’abord assemblée à la va-vite pour échapper à ses kidnappeurs en Afghanistan (dans les comics, c’est au Viêt Nam que Stark est kidnappé, heureusement (si j’ose dire) les américains font toujours la guerre à quelqu’un et du coup il n’a pas été très compliqué d’actualiser tout ça).
    Rentré chez lui, il va s’atteler à perfectionner cette armure dont le potentiel le fascine.

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    Stark est vraiment un génie. Le problème c’est qu’il le sait, ce qui le rend parfaitement insupportable. Pourtant j’adore sa personnalité (surement parce que je ne me le coltine pas au quotidien) et j’adore la personnalité qu’il a donné à l’intelligence artificielle de son robot majordome, Jarvis. Il en a fait un robot au style très anglais, avec un humour assez caustique.
    J’aime aussi la relation qu’il a avec son autre robot, un robot moins élaboré, plus basique, que Stark appelle « le débile » ce qui est extrêmement injuste je trouve, car ce petit robot est adorable et n’a pas besoin de parole pour se faire comprendre.
    Mais surtout, Stark ne serait rien sans son assistante, Peper Potts, sans laquelle il admet lui-même d’un ton boudeur qu’il ne tiendrait pas une semaine.

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    Leur relation est très ambigüe, à la frontière entre le professionnel et le personnel.
    Il y a beaucoup d’humour, Stark étant assez anticonformiste et aimant beaucoup provoquer ses interlocuteurs.
    Il en prend aussi régulièrement plein les dents, étant donné qu’il adore repousser les limites mais qu’il ne se préoccupe des conséquences que quand elles lui tombent sur le coin du museau.
    Quiconque aura déjà vu un film d’action se doutera très vite de l’identité du « méchant » dont les motivations sont des plus classiques : argent et pouvoir.
    D’ailleurs on se doute également de la façon dont le film va se terminer mais voir les méchants se prendre des roustes, c’est comme le thé vert-menthe-concombre, on ne s’en lasse pas.
    Enfin, une organisation importante dans les films Marvel est introduite.
    Tout le monde se moque de son nom à rallonge (Stratégie Habileté Intervention exécution et Logistique Défensive) et finalement son représentant finit par déclarer : appelez-nous le SHIELD.
    La scène post-générique nous annonce sans ambiguïté que tout ne fait que commencer et qu’on se lance dans une drôle d’aventure.
    Le prochain film de la liste est l’incroyable Hulk et j’ai hâte de continuer mon épopée Marvel.


  • [Livre] Le magicien d'Oz

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    Résumé : Dorothée, la petite orpheline au rire cristallin, vit avec son chien Toto dans une ferme retirée du Kansas, auprès de son oncle Henri et de sa tante Em. Rien ne semble devoir perturber son existence paisible et joyeuse...jusqu'au jour où un formidable cyclone vient tout bouleverser. Encore assommés par le choc, Dorothée et son compagnon se réveillent, le lendemain matin, dans une bien curieuse contrée...Ici ,les sorcières ressemblent à des fées, les arbres sont doués de parole et les rêves les plus fous se réalisent. A condition, bien sûr, de les formuler devant le Grand Magicien d'Oz. Se lançant à la recherche du mystérieux personnage, la fillette croise en chemin, l'Epouvantail sans cervelle, le Bûcheron en Fer Blanc et le Lion Poltron, qui ont, eux aussi une demande de la plus haute importance à présenter au Magicien.


    Auteur : L. Frank Baum

     

    Edition : Pocket

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 2013 dans cette édition, 1900 pour la première édition.

     

    Prix moyen : 6€

     

    Mon avis : Après avoir lu, et avoir eu un coup de cœur, pour « Wicked » de Gregory Maguire, sous-titré « La véritable histoire de la sorcière de l’ouest », je me suis dis qu’il était plus que temps que je lise l’histoire originale : « Le magicien d’Oz ». (Est-ce que je vous étonne beaucoup en vous disant que j’ai chantonné « Over the rainbow » durant toute ma lecture ? Heureusement qu’il est court !)
    On peut lire ce livre quel que soit son âge, le style et le vocabulaire sont très abordables.
    L’histoire est courte et peu développée. C’est plus un conte qu’un roman, en fait. On sait qu’il y a quatre sorcières qui gouvernent chacune à un point cardinal du pays d’Oz, mais on ne sait rien d’elles, ni des hommes qui peuplent leurs territoires.
    L’univers créé par l’auteur est une mine d’or pour les réécritures de contes (ce qui a permis l’écriture d’un pavé tel que Wicked).
    J’ai bien aimé la morale consistant à dire que souvent on a déjà au fond de soi les qualités dont on croit manquer. Le magicien d’Oz ne fait, au final, que donner des placebos, et est incapable d’aider la seule qui a vraiment besoin d’aide, à savoir Dorothée.
    Tous les personnages sont attachants dès qu’on les rencontre. Personnellement, la rencontre que j’ai préféré a été celle avec le lion.
    Que ce soit l’épouvantail, le bucheron en fer blanc ou le lion, on aurait envie de continuer la route avec eux, et d’un autre côté, Dorothée veut tellement retrouver sa tante qu’on ne peut que souhaiter qu’elle réussisse à rentrer au Kansas même si cela implique la séparation du quatuor.
    Arrivé à la fin du conte, on réalise que rien n’aurait pu se passer si la sorcière du nord avait su conseiller Dorothée.
    Celle-ci aurait pu repartir aussi vite qu’elle était arrivée.
    A moins, bien sur, que la sorcière du nord n’ait volontairement tûe à Dorothée le moyen de rentrer. Peut-être savait-elle que Dorothée devait aller à la cité d’émeraude pour rencontrer ses compagnons et ainsi contribuer à sauver la population d’Oz ?
    Allez savoir !
    Je suis contente d’avoir enfin découvert ce conte autrement qu’à travers le film ou sa réécriture !

     

    Un extrait : Dorothée tenait Toto dans ses bras et contemplait le ciel, elle aussi. Tante Em faisait la vaisselle.
    Le vent du nord leur arrivait avec une sourde plainte; ils pouvaient voir les hautes herbes se coucher à l'approche de la tempête. Un sifflement strident dans l'air leur fit tourner la tête vers le sud; ils virent alors des vagues de vent accourir dans l'herbe de ce côté aussi.
    Immédiatement, oncle Henry fut sur pied.

    — Un cyclone, Em! cria-t-il à sa femme; je vais m'occuper des bêtes.

       Et il courut vers les étables où l'on gardait les vaches et les veaux.

    Tante Em laissa tomber sa besogne et se dirigea vers la porte. D'un regard, elle comprit l'imminence du danger.

    — Vite, Dorothée, cria-t-elle, cours à la cave!

       Toto sauta des bras de Dorothée et alla se réfugier sous le lit; la fillette essaya de l'en déloger. Tante Em, au comble de la frayeur, ouvrit brusquement la trappe du plancher et dégringola par l'échelle dans le petit trou sombre. Dorothée avait enfin rattrapé Toto et allait suivre sa tante, quand un hurlement de la tempête la surprit au milieu de la pièce. La maison fut secouée avec une telle violence que l'enfant en perdit l'équilibre et se retrouva assise par terre. Alors une chose étrange advint.

    La maison tournoya deux ou trois fois sur elle-même et s'éleva lentement dans les airs. Dorothée se crut transportée en ballon. Le vent du nord et le vent du sud se rencontrèrent à l'endroit où se trouvait la maison et en firent le centre exact du cyclone. Au cœur même d'un cyclone, l'air est calme d'habitude, mais la forte pression des vents, de part et d'autre de la maison, la poussait si haut, si haut qu'elle se retrouva à la pointe du cyclone; elle y resta perchée et fut emportée comme une plume à des lieues et des lieues de là.

    Il faisait très sombre, et le vent l'entourait de ses mugissements horribles, mais Dorothée trouva qu'elle voguait plutôt confortablement. Les premiers tourbillons passés, la maison avait encore une fois basculé dans le vide, puis la fillette se sentit balancée avec douceur, comme un bébé dans son berceau.

     

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  • [Livre] Chevaux de foudre

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    Résumé : Une aventure haletante, dans le monde des courses de la Rome antique ! Alix a tout perdu. Son père, sa terre, et même son nom. Devenue esclave à Rome, elle est précipitée dans le monde des courses du Déluge. Ces compétitions violentes et sans pitié voient s'affronter les fulgurs, des chevaux de foudre dont le corps s'électrise quand l'orage éclate.
    Monter sur leur dos, c'est mettre sa vie en jeu, mais la liberté couronne les vainqueurs. Aidée par Marcus, le prodige de son équipe, Alix va lier son destin à Ira, un étalon indomptable, aussi beau que mortel...


    Auteur : Aurélie Wellenstein

     

    Edition : Magnard

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 13 Avril 2015

     

    Prix moyen : 13€

     

    Mon avis : Après avoir découvert la plume d’Aurélie Wellenstein dans le « roi des fauves », je m’interrogeais sur ce que son style allait donner sur un roman destiné à la jeunesse. J’avais peur qu’elle n’édulcore trop son style pour cadrer avec son public cible.
    Alors oui, effectivement, l’auteur a adapté son écriture à son public mais sans pour autant perdre de son mordant.
    L’histoire mêle le drame, l’aventure et la romance, le tout saupoudré d’une bonne dose de fantastique.
    Les fulgurs, les chevaux sauvages, sont tellement bien décrit que j’avais l’impression de les avoir sous les yeux.
    Les orages électriques sont amenés si naturellement qu’on les accepte aussitôt comme une chose normale. C’est tout juste si je ne m’attendais pas à en voir un éclater chez moi.
    L’histoire a pour base l’empire romain, ses esclaves, enlevés parmi les peuples alentours, et bien sûr, ses jeux du cirque.
    Mais ici, pas de gladiateurs, pas de lions, pas de chars, mais des cavaliers s’affrontant lors de courses mortelles, en montant les fulgurs, des chevaux remplis d’électricité et de fougue, et tout aussi mortels que les courses elles-mêmes.
    La description des courses est impressionnante et j’ai tremblé aussi bien pour les cavaliers que pour les chevaux.
    J’ai vraiment beaucoup aimé Alix, l’héroïne de se roman. Si elle ne sait pas toujours comment réagir et si elle ressent parfois des émotions contradictoires, ce qui, vu son jeune âge n’est pas étonnant, elle ne baisse jamais les bras et garde en tête son objectif de recouvrer sa liberté.
    C’est un petit reproche que je fais à ce livre : banaliser l’esclavage.
    La colère d’Alix, pourtant bien naturelle, est présenté comme exagéré au point que j’ai vu plusieurs chroniques le considérer comme un élément négatif du personnage.
    J’ai bien évidemment trouvé Caius méprisable, il était difficile de le voir autrement vu son attitude. Mais j’ai trouvé Flaccus, l’entraineur, bien pire. Il est odieux et inutilement cruel aussi bien avec les chevaux qu’avec les esclaves, alors qu’il en est lui-même un. J’ai rêvé pendant tout le livre qu’il se prenne un coup de jus !
    Par contre, plus difficile à expliquer, j’ai eu un avis très mitigé sur Marcus.
    Alors ok, c’est le héros, ok, on se doute dès le début qu’il va y avoir un truc entre lui et Alix, mais j’ai eu un peu de mal avec sa manière de faire, comme s’il était anormal qu’Alix ne se résigne pas à être en esclavage, qu’elle soit folle de rage, qu’elle veuille s’enfuir. D’ailleurs la liberté est également son but, mais il le met au dessus de tout le reste. Dans son esprit, c’est une fois que lui-même sera libre qu’Alix pourra cherche à l’être aussi. Pourtant, puisqu’il est bien mieux traité qu’elle, il serait normal qu’il rachète sa liberté à elle en premier, non ? Puisqu’il dit l’aimer !
    Non, je n’ai vraiment pas accroché avec ce jeune homme.
    La fin est un peu trop « happy end » pour moi et je n’adhère pas forcément à certains choix des personnages.
    Je pense que je préfère la fin, ouverte mais frappante, de « le roi des fauves », mais je suppose que l’auteur a voulu faire une fin typique d’un roman jeunesse.
    A part ces quelques détails, j’ai trouvé l’histoire très prenante et bien construite.
    C’était une bonne lecture, rapide mais captivante.

     

    Un extrait : Le monde était en proie au chaos.

    La foudre blanchissait le ciel. Une puissante odeur de cuivre et de cendres empuantissait l’atmosphère. Des gens hurlaient, couraient en tous sens, s’interpellaient bruyamment. Les chevaux se cabraient. Un éclair tomba sur un fulgur et les hommes reculèrent en voyant le corps de la bête s’embraser.

    Qui étaient ces gens ? Pourquoi se trouvaient-ils là, tout à coup, au beau milieu d’une horde de fulgurs déchaînés ?

    Alix ferma les yeux. La tête lui tournait. Un effort de plus, et elle vomirait de douleur. Elle se pelotonna dans la boue.

    —       Non ! Debout, je t’en prie ! lui cria son père. Ce sont des Romains !

    Des Romains ? Ce simple mot lui envoya un jet de peur sous la peau. Plusieurs d’entre eux avaient déjà pillé son village et volé leurs récoltes. Un jour, ils avaient même arraché aux bras de sa voisine une jeune fille en larmes. On ne l’avait jamais revue.

    Alix effectua un violent effort, mais malgré toute sa bonne volonté, elle ne put se lever. Elle retomba à plat ventre. En frappant la terre, son crâne résonna comme une cloche.

    Son père la saisit sous les aisselles pour la soulever. Il réussit à la hisser sur ses pieds, tenta de la porter, mais il était trop faible et elle, trop lourde.

     

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