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[Livre] Chevaux de foudre

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Résumé : Une aventure haletante, dans le monde des courses de la Rome antique ! Alix a tout perdu. Son père, sa terre, et même son nom. Devenue esclave à Rome, elle est précipitée dans le monde des courses du Déluge. Ces compétitions violentes et sans pitié voient s'affronter les fulgurs, des chevaux de foudre dont le corps s'électrise quand l'orage éclate.
Monter sur leur dos, c'est mettre sa vie en jeu, mais la liberté couronne les vainqueurs. Aidée par Marcus, le prodige de son équipe, Alix va lier son destin à Ira, un étalon indomptable, aussi beau que mortel...


Auteur : Aurélie Wellenstein

 

Edition : Magnard

 

Genre : Jeunesse

 

Date de parution : 13 Avril 2015

 

Prix moyen : 13€

 

Mon avis : Après avoir découvert la plume d’Aurélie Wellenstein dans le « roi des fauves », je m’interrogeais sur ce que son style allait donner sur un roman destiné à la jeunesse. J’avais peur qu’elle n’édulcore trop son style pour cadrer avec son public cible.
Alors oui, effectivement, l’auteur a adapté son écriture à son public mais sans pour autant perdre de son mordant.
L’histoire mêle le drame, l’aventure et la romance, le tout saupoudré d’une bonne dose de fantastique.
Les fulgurs, les chevaux sauvages, sont tellement bien décrit que j’avais l’impression de les avoir sous les yeux.
Les orages électriques sont amenés si naturellement qu’on les accepte aussitôt comme une chose normale. C’est tout juste si je ne m’attendais pas à en voir un éclater chez moi.
L’histoire a pour base l’empire romain, ses esclaves, enlevés parmi les peuples alentours, et bien sûr, ses jeux du cirque.
Mais ici, pas de gladiateurs, pas de lions, pas de chars, mais des cavaliers s’affrontant lors de courses mortelles, en montant les fulgurs, des chevaux remplis d’électricité et de fougue, et tout aussi mortels que les courses elles-mêmes.
La description des courses est impressionnante et j’ai tremblé aussi bien pour les cavaliers que pour les chevaux.
J’ai vraiment beaucoup aimé Alix, l’héroïne de se roman. Si elle ne sait pas toujours comment réagir et si elle ressent parfois des émotions contradictoires, ce qui, vu son jeune âge n’est pas étonnant, elle ne baisse jamais les bras et garde en tête son objectif de recouvrer sa liberté.
C’est un petit reproche que je fais à ce livre : banaliser l’esclavage.
La colère d’Alix, pourtant bien naturelle, est présenté comme exagéré au point que j’ai vu plusieurs chroniques le considérer comme un élément négatif du personnage.
J’ai bien évidemment trouvé Caius méprisable, il était difficile de le voir autrement vu son attitude. Mais j’ai trouvé Flaccus, l’entraineur, bien pire. Il est odieux et inutilement cruel aussi bien avec les chevaux qu’avec les esclaves, alors qu’il en est lui-même un. J’ai rêvé pendant tout le livre qu’il se prenne un coup de jus !
Par contre, plus difficile à expliquer, j’ai eu un avis très mitigé sur Marcus.
Alors ok, c’est le héros, ok, on se doute dès le début qu’il va y avoir un truc entre lui et Alix, mais j’ai eu un peu de mal avec sa manière de faire, comme s’il était anormal qu’Alix ne se résigne pas à être en esclavage, qu’elle soit folle de rage, qu’elle veuille s’enfuir. D’ailleurs la liberté est également son but, mais il le met au dessus de tout le reste. Dans son esprit, c’est une fois que lui-même sera libre qu’Alix pourra cherche à l’être aussi. Pourtant, puisqu’il est bien mieux traité qu’elle, il serait normal qu’il rachète sa liberté à elle en premier, non ? Puisqu’il dit l’aimer !
Non, je n’ai vraiment pas accroché avec ce jeune homme.
La fin est un peu trop « happy end » pour moi et je n’adhère pas forcément à certains choix des personnages.
Je pense que je préfère la fin, ouverte mais frappante, de « le roi des fauves », mais je suppose que l’auteur a voulu faire une fin typique d’un roman jeunesse.
A part ces quelques détails, j’ai trouvé l’histoire très prenante et bien construite.
C’était une bonne lecture, rapide mais captivante.

 

Un extrait : Le monde était en proie au chaos.

La foudre blanchissait le ciel. Une puissante odeur de cuivre et de cendres empuantissait l’atmosphère. Des gens hurlaient, couraient en tous sens, s’interpellaient bruyamment. Les chevaux se cabraient. Un éclair tomba sur un fulgur et les hommes reculèrent en voyant le corps de la bête s’embraser.

Qui étaient ces gens ? Pourquoi se trouvaient-ils là, tout à coup, au beau milieu d’une horde de fulgurs déchaînés ?

Alix ferma les yeux. La tête lui tournait. Un effort de plus, et elle vomirait de douleur. Elle se pelotonna dans la boue.

—       Non ! Debout, je t’en prie ! lui cria son père. Ce sont des Romains !

Des Romains ? Ce simple mot lui envoya un jet de peur sous la peau. Plusieurs d’entre eux avaient déjà pillé son village et volé leurs récoltes. Un jour, ils avaient même arraché aux bras de sa voisine une jeune fille en larmes. On ne l’avait jamais revue.

Alix effectua un violent effort, mais malgré toute sa bonne volonté, elle ne put se lever. Elle retomba à plat ventre. En frappant la terre, son crâne résonna comme une cloche.

Son père la saisit sous les aisselles pour la soulever. Il réussit à la hisser sur ses pieds, tenta de la porter, mais il était trop faible et elle, trop lourde.

 

Beaucoup aimé 4 étoiles.jpg

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