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[Livre] Aux délices des anges

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Résumé : Anya quitte son pays natal, la Pologne, avec sa petite soeur et sa mère. Elle va rejoindre son père en Angleterre. Mais à l'arrivée, le choc est grand. Loin des rêves qu'elle s'était fait, son quotidien s'avère des plus rudes : son appartement est un taudis, son collège lui fait l'effet d'un zoo plein d'animaux hostiles et survoltés, sa famille manque d'argent... Il y a bien Dan, ce garçon dont la mère tient le salon de thé "Bienvenue au Paradis" qui s'intéresse à elle. Mais il a tout du bad boy. Alors que le monde s'écroule autour d'elle, Anya va découvrir que la douceur se cache parfois là où on ne l'attend pas.


Auteur : Cathy Cassidy

 

Edition : Nathan

 

Genre : Jeunesse

 

Date de parution : 06 Novembre 2014

 

Prix moyen : 15€

 

Mon avis : Dans « Miss Pain d’épices », seul autre livre de Cathy Cassidy que j’ai lu à ce jour, on suivait Cannelle, qui se cherche après avoir connu le harcèlement scolaire.
Dans « Aux délices des anges », on va rencontrer Anya, une jeune polonaise qui doit quitter son pays avec sa mère et sa petite sœur pour rejoindre son père en Angleterre où il a lui-même émigré depuis 3 ans.
Anya parle mal l’anglais, ce qui l’isole de ses camarades de classe qui ne sont pas tendres avec elle et qui se moquent d’elle. Les enfants plus jeunes étant moins préoccupé ce genre de choses, la petite sœur d’Anya a moins de difficultés à se faire des amies, mais son pays et sa famille lui manquent.
Si je me suis assez vite attachée aux filles et à leur mère, j’ai eu plus de mal avec le père. Au quotidien c’est un homme gentil et agréable mais je l’ai trouvé assez égoïste. Déjà, il a voulu partir en Angleterre alors que la famille avait une vie, pas luxueuse, mais normale, en Pologne. Ensuite, alors qu’il était convenu qu’il attendrait d’avoir un travail et un lieu de vie convenable pour que sa femme et ses filles viennent le rejoindre, il a décidé qu’elles devaient venir parce qu’elles lui manquent, obligeant ainsi sa femme à quitter son travail et a trouver des ménages à faire puisque son faible niveau d’anglais ne lui permet pas de trouver mieux et tout ça pour maintenir la barque à flot.
Puis, aux premières difficultés, il décide de retourner en Pologne, sans égard pour ses filles qui s’étaient entretemps adaptées. Puis, il change encore d’avis.
Ce n’est pas tant ses interrogations et changement d’avis qui m’ont gênée, parce que je me doute qu’émigrer n’est pas chose aisée, mais ce qui m’a profondément dérangée, c’est qu’à AUCUN MOMENT dans l’histoire il ne demande l’avis de son épouse. Pourtant ses décisions impactent toute la famille, j’aurais aimé le voir un peu plus préoccupé des sentiments de sa famille.
J’ai trouvé les filles bien plus tenaces et courageuses que père, malgré les difficultés et l’isolement culturel.
Anya se fait des amis qui sont tous très stéréotypés. Ce sont des marginaux et, si leur description et caractères manquent de subtilité, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un roman jeunesse. Si le but était bien de délivrer un message de tolérance, on peut dire que le but est atteint.
C’était une petite lecture globalement sympathique, même si tout était un peu facile, manquait de profondeur et se termine un peu à la Disney.

 

Un extrait : Nos dernières affaires ont été empaquetées. Maman court dans l’appartement, un plumeau à la main, pour s’assurer que tout soit parfait avant l’arrivée des prochains locataires. Kazia, assise sur sa valise, serre contre elle le vieux lapin tricoté par grand-mère en retenant ses larmes.

Je la comprends. J’ai beau être excitée à l’idée de déménager, moi aussi, j’ai un peu peur. J’ai imaginé cet instant si souvent… maintenant que nous y sommes enfin, je tremble comme une feuille et j’ai une grosse boule au ventre.

Les choses se précipitent lorsque grand-père et grand-mère viennent nous chercher pour nous conduire à l’aéroport. Le plus dur, c’est le moment des adieux. Ils m’étreignent de toutes leurs forces, comme pour prendre l’empreinte de mon corps. Entre deux sanglots, ils nous recommandent d’être courageuses, de penser à notre avenir et de profiter au maximum de la nouvelle vie qui nous attend à Liverpool. Je leur promets :

– On vous écrira, on vous appellera, on vous enverra des e-mails… Et puis on vous rendra visite, et vous viendrez pour Noël.

– Bien sûr, répond grand-mère.

Je sais que c’est faux. Ils passeront les fêtes dans leur grand appartement avec oncle Zarek, tante Petra et les cousins, autour de la table dressée près du feu de cheminée. Comme tous les ans, ils prévoiront un couvert en plus, au cas où un étranger frapperait à la porte.

Le temps de franchir la douane, maman et Kazia sont en larmes, elles aussi. Je prends une grande inspiration pour retenir les miennes. C’est dur de quitter Cracovie et la Pologne pour se lancer vers l’inconnu. Dur de laisser sa famille, ses amis, sa maison…

Mais c’est ce dont je rêve depuis des années.

J’avais neuf ans quand papa est parti travailler en Grande-Bretagne. Maman nous a expliqué qu’il y gagnerait plus qu’avant et qu’un jour, bientôt peut-être, il viendrait nous chercher. Là-bas, la vie serait plus belle. Pourtant, avant qu’il s’en aille, nous n’étions pas malheureux.

 

bonne lecture 3 étoiles.jpg

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