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  • [Livre] Les fleurs sauvages

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    Résumé : Misty, Star, Jade et Cathy : ces quatre jeunes inconnues ne se seraient jamais rencontrées sans les tragiques événements qui ont bousculé leur vie et les ont conduites dans le cabinet d'une psychiatre. Tout les différencie et, pourtant, au terme de leur thérapie de groupe, chacune connaît les autres mieux que quiconque au monde. Ces liens vont-ils se rompre, passée la porte du docteur Marlowe ?
    Les quatre jeunes filles ont envie de se revoir. Elles formeront même une sorte de club : les orphelines avec parents. Une nuit, Géraldine, la mère de Cat, s'effondre sans vie. Que s'est-il passé ? Cat ne le sait pas mais elle appelle les filles au secours. Inconscientes mais déterminées, les quatre amies décident d'enterrer Géraldine au fond du jardin et de tout oublier, de recommencer une nouvelle vie. 

    Auteur : Virginia C. Andrews

    Edition : France Loisirs

    Genre : Drame

    Date de parution : 2003

    Les tomes : Tome 1 : Misty
                      Tome 2 : Star
                      Tome 3 : Jade
                           Tome 4 : Cat
                      Tome 5 : Au fond du jardin

    Prix moyen : 8€ par tome

    Mon avis : Les quatre premiers tomes sont le récit, par chacune d’elle, de ce que les filles ont vécu et quels sont les événements qui les ont conduits dans le cabinet du Dr Marlowe.
    De toutes, c’est clairement Cat qui a vécu l’histoire la plus horrible et la plus traumatisante, car, même s’ils s’y prennent mal, même s’ils les font souffrir, les parents de Jade et de Misty ainsi que la grand-mère de Star les aiment. Cat est aux prises avec une mère qui la hait. Et d’ailleurs, quelque ait été le passé de sa mère, Géraldine, son comportement est pathologique. Elle est hystérique et méchante, profondément méchante. Je me demande même comment, après les événements qu’a racontés Cat, on a pu lui laisser la garde de sa fille sans même un suivi des services sociaux.
    Mais comme on dit : il n’y aurait pas eu de suite alors.
    Parce que le dernier tome réunit les 4 filles mais est quand même focalisé sur Cat. Depuis qu’elle a raconté son histoire, sa mère est pire encore qu’avant, ce qui semblait impossible.
    Quand elle s’écroule au milieu de la nuit, on n’est pas étonné que Cat soit, certes, choquée mais qu’elle ne semble éprouver aucun chagrin. Comment pourrait-elle en éprouver alors qu’elle a vécu toute sa vie dans un tel climat de haine, de rejet ?
    Quand les filles décident, sur un coup de tête d’enterrer le corps et de ne rien dire, cela part d’un bon sentiment : éviter à Cat d’être placée en famille d’accueil puisqu’elle n’a plus personne.
    Mais ensuite, je les ai trouvé plus qu’inconscientes : alors que Géraldine était, disons les choses comme elles sont, pingre, les filles font des dizaines d’achats avec la carte de crédit de cette dernière pour « relooker » la maison, sans se demander une seule seconde ce que le conseiller financier de Géraldine pourrait penser de ce comportement anormal pour sa cliente.
    J’ai trouvé Jade, Misty et Star un peu égoïste, leur seule préoccupation semble être d’avoir une maison à elles, sans adulte, dans laquelle elles peuvent faire ce qu’elles veulent.
    A l’instar de sa mère, elles n’hésitent pas à culpabiliser Cat, voire à la forcer à faire ce qu’elles jugent bon (faire une soirée, nager, voir des garçons, repeindre la maison…)…
    Malgré leurs promesses, elles laissent Cat seule face à ses angoisses lorsqu’elle est persuadée que son père adoptif va revenir.
    Mais comme dans toute amitié, malgré leurs différences et leurs bisbilles, elles peuvent quand même compter les unes sur les autres.
    J’ai bien aimé suivre les évolutions de ces quatre adolescentes jusqu’à leur entrée dans l’âge adulte.

    Un extrait : En dépit de mes nombreuses et fréquentes visites dans son cabinet, je n’avais jamais remarqué l’horloge miniature qui trônait au centre de la dernière étagère, à gauche du bureau du Dr Marlowe. Avec son coffre de merisier et son cadran à chiffres romains, elle n’avait certes rien de très remarquable. Elle ne sonnait pas, ne carillonnait pas, ne marquait l’heure d’aucune façon. Mais le mouvement régulier de son petit pendule avait attiré mon regard et je demeurais figée, hypnotisée par ce balancement obstiné, pendant que les autres attendaient en silence que je voulusse bien commencer.

    Les battements de mon cœur semblaient synchronisés avec l’oscillation du petit balancier et j’ai songé : Et si notre cœur n’était qu’une simple horloge décomptant le temps qui nous est imparti ? Avant même que nous ne soyons nés, par la magie de leur amour, nos parents en auraient remonté le mécanisme. Peut-être la durée de notre vie dépendait-elle de la force avec laquelle ils nous avaient désirés ? Peut-être quelque comportementaliste devrait-il entreprendre une étude comparée sur le sujet : d’un côté, les enfants indésirables, et de l’autre, la bien-aimée progéniture de parfaites petites familles unies ? Aucune, dans cette pièce, ne serait heureuse du résultat, je le crains.

    Je sentais les yeux des autres filles fixés sur moi et n’avais nul besoin de les regarder pour deviner ce qu’elles pensaient : mais que venais-je donc faire ici, moi qui semblais tout droit sortie d’une de ces familles idéales, justement ? Qu’avais-je bien pu vivre de si horrible ? Pourquoi aurais-je donc eu besoin d’un psychiatre ?

    Oh ! Je comprenais parfaitement pourquoi elles se posaient toutes ces questions. Quoi qu’il arrive, aussi violents que soient les orages qui éclataient entre ma mère et mon père, aussi dévastatrices qu’en soient les conséquences pour moi, je conservais mon calme souverain et mon port de reine. Je savais comment me comporter en toutes circonstances : sang-froid, retenue et assurance à toute épreuve, tel était mon credo. Je suppose que je tiens cela de ma mère – ce qui ne veut pas dire que mon père manque de confiance en lui, bien au contraire. Le fait est que ma mère ne laissera jamais quiconque soupçonner quelle pourrait se trouver en position d’infériorité. Même quand elle est dans son tort, elle s’arrange toujours pour que le vainqueur ne puisse jamais être tout à fait certain d’avoir remporté la bataille. Elle ne capitule jamais. Jamais elle ne laissera le désespoir assombrir ses prunelles ; jamais elle ne courbera le dos sous les coups de l’adversaire ; jamais elle ne baissera la tête dans la défaite.

    Mère se met en colère, mais Mère ne perd jamais son self-control. La maîtrise est au cœur même de son système vital : son essence. Mon père veut d’ailleurs me faire croire que c’est cette volonté obsessionnelle de toujours tout maîtriser qui est à l’origine de ce qu’il appelle leur « apocalypse conjugale ».

    Il a probablement raison – quant à sa façon de voir les choses, du moins. En un sens, c’est effectivement la fin du monde ; de mon monde, en tout cas ; d’un monde que j’ai été assez naïve pour croire, si ce n’est éternel, du moins aussi immuable que le balancement du pendule dans la poitrine de mes parents, et tout aussi durable. Je les croyais si épris qu’à mes yeux le pendule de l’un ne pouvait s’arrêter sans que celui de l’autre n’en fasse autant, à très brève échéance.

    Ce qui, bien entendu, ne pourrait survenir que dans un futur très très lointain ; pas avant que je ne fusse moi-même parvenue au seuil de la sénilité, assurément. Notre monde était si préservé que je m’imaginais vivre à l’intérieur d’une grosse bulle qui nous protégeait de tout : accident grave, maladie mortelle, crime, malheur, etc. Je quittais une luxueuse propriété de Beverly Hills pour monter dans une limousine capitonnée et me rendre dans une école privée aux couloirs immaculés et aux bureaux flambant neufs. Je n’étais sortie du cocon maternel que pour entrer dans un autre cocon tout aussi sûr et douillet, de sorte que je n’eusse jamais ni trop chaud ni trop froid. 

    T03 - Jade

     

  • [Film] Marie Antoinette

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    Titre original : Marie Antoinette

    Réalisé par : Sofia Coppola

    Date de sortie : 24 mai 2006

    Genre : Drame

    Pays d’origine : France, USA

    Durée : 2h03

    Casting : Kirsten Dunst, Jason Schwartzman, Rip Torn…

    Résumé : Évocation de la vie de la reine d'origine autrichienne, épouse mal-aimée de Louis XVI, guillotinée en 1793.
    Au sortir de l'adolescence, une jeune fille découvre un monde hostile et codifié, un univers frivole où chacun observe et juge l'autre sans aménité.
    Mariée à un homme maladroit qui la délaisse, elle est rapidement lassée par les devoirs de représentation qu'on lui impose.
    Elle s'évade dans l'ivresse de la fête et les plaisirs des sens pour réinventer un monde à elle.
    Y a-t-il un prix à payer à chercher le bonheur que certains vous refusent ?

    Les récompenses : Sofia Coppola a obtenu le prix de l’éducation nationale lors du festival de Cannes 2006, et le film a remporté un oscar pour ses costumes.

    Mon avis : Sofia Coppola a décidé d’un décor résolument flashy : du rose vif, du bleu, du jaune…Même dans les moments tristes du film, les couleurs explosent. Il n’y a que dans la dernière partie du film, celle qui annonce la révolution qui gronde qu’elles deviennent plus ternes.
    L’histoire est plus ou moins vue du point de vue de Marie-Antoinette qui, à 14 ans, est arrachée à sa vie pour devenir l’épouse du dauphin de France qu’elle n’a vu qu’en portrait.

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    Le moment où on la dépouille de « tout ce qui est autrichien » chez elle est un déchirement : la robe, les bijoux, les sous-vêtements, c’est une chose, mais elle doit aussi abandonner ses suivantes et même son chien, ce qui est incompréhensible pour une adolescente (elle ne va d’ailleurs pas avoir de cesse de le faire venir en France).
    Puis la voilà affublée d’un époux, timide, qui ose à peine lui toucher la main alors consommer leur mariage…

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    C’est pourtant sur elle que retombe le blâme de l’absence de grossesse. On n’hésite pas à l’interpeller dans les couloirs, on l’appelle « l’autrichienne » dans son dos, bien que suffisamment fort pour que tous entende.

    Elle finit toutefois par se faire quelques amies et cette amitié en feront des cibles lors de la révolution : La princesse de Lamballe, la duchesse de Polignac…

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    Le film montre à quel point Marie-Antoinette a souffert du protocole étouffant de Versailles, un protocole qui n’existe pas à la cour Autrichienne.
    Petit bémol pour moi : le film prend le parti de faire de la liaison de Marie-Antoinette et du Comte de Fersen un fait avéré alors que rien, dans les nombreux témoignages ou la correspondance de la reine ne laisse supposer qu’il y ait réellement eu plus qu’une amitié et une relation platonique entre eux.

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    En revanche j’ai apprécié que le film rappelle que la reine aurait pu fuir la France mais a décidé de ne pas abandonner son mari et de rester à ses cotés jusqu’au bout.
    On montre son insouciance face à l’argent mais on montre aussi qu’elle n’avait aucune conscience des problèmes financiers du pays, on lui demandait de faire un héritier et d’user de ses relations avec l’Autriche pour tenter de maintenir la bonne entente entre les deux pays, mais il était de toute évidence hors de question de l’entretenir de sujet trop sérieux, et de toute façon, n’ayant pas été élevée pour cela, il n’est pas sûr qu’elle en aurait comprit la portée, l’importance et les conséquences.

      

  • [Livre] Maman a tort

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    Résumé : Quand Malone, du haut de ses trois ans et demi, affirme que sa maman n’est pas sa vraie maman, même si cela semble impossible, Vasile, psychologue scolaire, le croit.
    Il est le seul… Il doit agir vite. Découvrir la vérité cachée. Trouver de l’aide.
    Celle de la commandante Marianne Augresse par exemple. Car déjà les souvenirs de Malone s’effacent.
    Ils ne tiennent plus qu’à un fil, qu’à des bouts de souvenirs, qu’aux conversations qu’il entretient avec Gouti, sa peluche.
    Le compte à rebours a commencé.
    Avant que tout bascule. Que l’engrenage se déclenche. Que les masques tombent.
    Qui est Malone ?


    Auteur : Michel Bussi

    Edition : Presse de la cité

    Genre : Thriller

    Date de parution : 7 mai 2015

    Prix moyen : 21€50

    Mon avis : Autant le dire de suite, je me suis complètement fait avoir. Enfin pas tout à fait mais presque.
    Disons que j’avais un soupçon sur l’identité de la maman de Malone, puis j’ai douté, puis j’ai soupçonné quelqu’un d’autre. Je n’avais pas tort, ni dans mon premier soupçon, ni dans le second. La vérité était juste plus complexe que je ne l’avais soupçonnée.
    En revanche, j’avais assez rapidement compris qu’il y avait un lien entre les diverses affaires que mène Marianne, mais il m’a fallu un moment pour comprendre exactement quel lien.
    Il y a eu des points que je n’avais pas du tout anticipés, mais, et ça fait partie d’un des seuls reproches que j’ai à faire à ce livre, les indices ne nous sont pas donnés au moment où les divers enquêteurs, professionnels ou non, les découvrent. On nous dit qu’un indice vient de leur faire comprendre quelque chose de fondamental et c’est au moment où ils révèlent ce quelque chose qu’on nous dit : ils avaient compris ça parce que à ce moment là, rappelez vous, ils avaient trouvé un indice et bien cet indice c’était ça ! Et je n’en démords pas, si j’avais connu l’indice, j’aurais compris aussi, non mais !
    Au début du livre, j’ai été un peu déroutée par le style d’écriture, d’autant plus qu’on commence (ou presque) par un long dialogue sans phrase narrative. Mais très vite, on se fait à l’écriture et une fois dans l’histoire, ce qui se produit très vite, une vingtaine de pages tout au plus, on ne fait plus attention au style (et puis il reprend un récit plus classique, passé ces premières pages qui ont pour but, je pense, de nous faire voir Malone par les yeux du psy).
    J’avais un soupçon, pas sur quelqu’un en particulier, qui ne s’est pas concrétisé, et je n’ai pas été satisfaite de l’explication donnée sur ce point. Pas parce qu’elle est mal tournée, mais parce que les indices qui ont éventuellement pu être semés étaient dans des passages qui semblaient être là pour meubler, pour donner du corps au personnage de Marianne. Alors pour les futurs lecteurs, retenez bien cela : tout, absolument tout, même la chose la plus insignifiante au premier abord, a une importance !
    Je pense qu’à l’occasion, je relirai ce livre avec ça à l’esprit…
    Au final, c’est un excellent polar, avec une tension qui monte doucement et qui est accentuée par le fait que l’on sait dès le départ que le livre débute 4 jours avant les événements du prologue… et le fait que Malone se repère grâce à la position des aiguilles sur la pendule accentue cette tension…
    Parfois on a l’impression que tout va trop lentement, on a envie de hurler aux flics, mais c’est là ! Allez-y ! N’attendez pas !!! Mais on est pas dans du fantastique, les preuves ne tombent pas du ciel, les enquêteurs doivent les trouver… Et si c’est très frustrant, c’est aussi ce qui fait qu’on ne peut pas lâcher ce livre avant les dernières lignes.


    Un extrait : Petite aiguille sur le 8, grande aiguille sur le 7

    — Maman marchait vite. Je lui tenais la main et ça me faisait mal au bras. Elle cherchait un coin pour qu’on se cache tous les deux. Elle criait mais je l’entendais pas, parce qu’il y avait trop de monde.

    — Il y avait trop de monde ? C’était qui, tous ces gens autour de vous ?

    — Bah… des gens qui faisaient les courses.

    — Il y avait des magasins autour de vous, alors ?

    — Oui. Plein. Mais nous, on n’avait pas de Caddie. Juste un grand sac. Mon grand sac Jack et les pirates.

    — Mais toi et ta maman, vous faisiez aussi les courses ?

    — Non. Non. Je partais en vacances. C’est ce que maman disait. Des grandes vacances. Mais moi je voulais pas. C’est pour ça que maman cherchait un coin pour se cacher avec moi. Pour pas que les gens me voient faire ma crise.

    — Comme tu l’as fait à l’école ? Comme celle dont Clotilde m’a parlé ? Pleurer. Te mettre en colère. Vouloir tout casser dans la classe. C’est ça, Malone ?

    — Oui.

    — Pourquoi ?

    — Parce que je voulais pas partir avec l’autre maman.

    — C’était juste ça ?

    — …

    — D’accord, on va en reparler après, de ton autre maman. Essaye d’abord de te rappeler le reste. Tu peux me décrire ce que tu voyais ? L’endroit où tu marchais vite avec ta maman.

    — Il y avait des magasins. Plein de magasins. Il y avait un McDo aussi, mais on y avait pas mangé. Maman voulait pas que je joue avec les autres enfants.

    — Tu te souviens de la rue ? Tu te souviens des autres magasins ?

    — C’était pas dans une rue.

    — Comment ça, pas dans une rue ?

    — Si, c’était comme une rue, mais on voyait pas le ciel !

     

  • [Film] The Duchess

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    Titre original : The duchess

    Réalisé par : Saul Dibb

    Date de sortie : 12 novembre 2008

    Genre : Drame

    Pays d’origine : Angleterre

    Durée : 1h50

    Casting : Keira Knightley, Ralph Fiennes, Charlotte Rampling…

    Résumé : Fin du XVIIIe siècle, en Angleterre. Comme Lady Diana, dont elle est l'ancêtre, Georgiana, Duchesse du Devonshire, est une femme belle, charismatique, et adulée par la population. Mariée au richissime Duc, elle est contrainte d'accepter un ménage à trois avec la maîtresse de celui-ci, Bess, qui est aussi sa meilleure amie... Insatisfaite, elle s'engage dans la vie publique en faisant campagne pour le parti libéral et en luttant pour les droits des femmes. C'est ainsi qu'elle s'éprendra du futur premier ministre Charles Grey...

    Les récompenses : Le film a remporté deux prix pour ses costumes.

     

    Mon avis : Ce film est l’un de mes films préférés et pas uniquement parce que j’adore Keira Knightley et Ralph Fiennes. L’histoire se base sur la vie de Georgiana Spencer qui est devenue par son mariage la duchesse Georgiana Cavendish de Devonshire.

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    A l’origine j’ai regardé ce film parce que je venais de lire une romance historique dont les personnages secondaires sont justement les parents du personnage incarné par Ralph Fiennes.
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    Et je ne l’ai pas regretté, même si le film romance nettement la vie de Georgiana sur certains aspects et raccourcit les événements sur d’autres (mais je ne peux pas donner d’exemple sans spoiler le film et le spoiler c’est le mal !)

    Les costumes sont splendides et il n’est pas étonnant que le film ait remporté des prix pour ceux-ci. Je n’aime pas trop les coiffures, mais c’était la mode de l’époque alors, pour une fois qu’un film essaie d’être fidèle à la réalité historique, on ne va pas râler.
    Il est dommage que le film n’ait pas exploité l’amitié qu’il y avait entre Georgiana, la reine Marie-Antoinette et la duchesse de Polignac (Ce qui est étonnant dans un sens car elle milite pour le parti populaire en Angleterre). Sans en faire un étalage, j’ai trouvé que le fait que Georgiana pose la question sur l’avancée de la révolution en France avec désinvolture alors que ses amies y risquaient leur vie était un peu dommage.
    Le film n’insiste pas trop non plus sur les gros problèmes de jeu (et donc d’argent) qu’avaient la comtesse, pourtant il est fort à parier que c’est l’échec de son mariage qui l’a poussée à se perdre dans le jeu.
    Georgiana a également une manière plus « moderne » de réagir à l’infidélité de son mari dans le film qu’elle ne l’a fait en réalité. Les lettres retrouvées nous prouvent qu’elle a toujours refusé d’admettre la liaison entre son mari et Bess, préférant fermer les yeux, alors que dans le film, sa réaction fait des étincelles.

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    Le film est un très beau film qui mêle histoire et romance avec un penchant plus marqué pour la romance. D’ailleurs, même si je revois toujours ce film avec plaisir (je le connaitrai bientôt par cœur malgré ma mémoire de tanche, c’est dire…), j’ai été un peu frustrée, la première fois, par le manque de détails historiques, et du coup je me suis procuré la biographie de Georgiana Cavendish par Amanda Foreman sur laquelle est basée le film.


     

     

  • C'est lundi que lisez vous? #14

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    1. Qu'ai-je lu la semaine passée?

    2. Que suis-je en train de lire?

    3. Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez vous? 

  • [Livre] L'évangile selon Satan

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    Résumé : 2006, Hattiesburg, dans le Maine.
    Rachel, l’assistante du shérif du comté, enquête sur la disparition de quatre jeunes serveuses.
    Elle disparaît a son tour. Marie Parks, profileuse au FBI qui possède des dons de médium et s'est spécialisée dans la traque des cross-killers -les tueurs qui voyagent-, est chargée d'enquêter sur la disparition de Rachel. Elle retrouve son corps torturé et la dépouille des quatre disparues crucifiées dans une crypte. Le tueur, abattu par le FBI, est un moine qui porte les signes du Diable.
    Quelques jours plus tard, au Vatican, le cardinal Oscar Camano, patron de la congrégation des Miracles, apprend que les quatre jeunes femmes assassinées sont les religieuses qu'il avait envoyées aux États-Unis pour enquêter sur la vague de meurtres qui frappent l'ordre des Recluses, un ordre très ancien, chargé depuis le Moyen-âge de protéger et d'étudier les manuscrits interdits de la chrétienté. Il confie au meilleur de ses exorcistes, le père jésuite Carzo, le soin de retrouver la trace de cet évangile que l’Église a perdu six siècles plus tôt...
     

    Auteur : Patrick Graham

    Edition : France Loisirs

    Genre : Thriller

    Date de parution : 09 janvier 2008

    Prix moyen : 9€

    Mon avis : Qu’une chose soit claire : je ne relirai jamais un livre pareil la nuit !!! Parce qu’il y a vraiment des passages carrément flippants.
    En général je n’aime pas trop qu’il y ait du surnaturel dans les polars. J’aime les bouquins surnaturels avec des loups garous, des vampires, des fantômes, des démons etc… j’aime les thrillers qu’ils soient gores ou psychologiques… mais j’aime rarement le mélange des deux.
    Ici, le coté surnaturel ne m’a pas dérangé. Au contraire, il a apporté un surplus d’angoisse qui a fait que je ne pouvais plus lâcher le roman (et il fait plus de 700 pages).
    Je n’ai commencé à avoir des doutes sur l’identité du « grand maître », le grand méchant, celui qui orchestre tout ou presque qu’une centaines de pages avant la fin, mais on ne peut pas dire qu’il y ait eu des indices. Je me suis plutôt basée sur l’intuition découlant du classique « qui semble le moins susceptible d’être un salopart ? »
    Dans la deuxième parti du roman on part un peut en vrille avec le FBI, la mafia, le Vatican, les sociétés secrètes…j’ai trouvé que ça faisait peut être un peu trop….mais ça ne change pas la dynamique du roman et au final, même si certaines choses n’ont pas de vraies réponses, on y trouve quand même son compte.
     

    Concernant les dons de Marie Parks, on n’est pas vraiment dans le domaine surnaturel. Le principe est que son cerveau utilise des zones que le genre humain n’utilise pas, on revient sur la théorie selon laquelle nous n’utilisons que 10 % des capacités de notre cerveau. Alors fiction ou réelle possibilité scientifiques ? Je pense que la réponse à cette question ne cessera de changer au fil des découvertes scientifiques (après tout, on a bien pensé pendant des siècles que la terre était plate !).
    Je sais que l’auteur a écrit un autre roman mettant en scène Marie Parks mais les critiques sont unanimement mauvaise et font état de la déception des lecteurs. Alors je pense que je vais m’abstenir pour garder un bon souvenir de cet auteur grâce à ce roman vraiment excellent.


    Un extrait :
    Le pape lève son verre et avale un gorgée d’eau. Le goût de terre a disparu. Lorsqu’il se remet à parler, sa voix semble brisée de fatigue.

    - Quelques heures après que les disciples de Janus eurent volé le cadavre du Christ, un homme appelé Joseph d’Arimathie a retrouvé au pied de la croix un des clous qui avait servi au supplice. Un clou plein de sang qu’il a enveloppé dans un linge avant de le glisser dans sa tunique.

    Un silence.

    - Nous savons que Joseph d’Arimathie a remis ce linge à Pierre, le chef des apôtres, qui avait reçu du Christ le titre de premier pape de la chrétienté. C’est comme ça que le clou a rejoint Rome et qu’il a traversé les siècles, de pape en pape.

    - Mon Dieu, vous voulez dire que ce clou est encore en votre possession ?

    - Il est en lieu sûr avec d’autres reliques secrètes récupérées par Marie et l’apôtre Jean, qui se tenaient au pied de la croix au moment de l’agonie du Christ. Nous avons fait analyser dans le plus grand secret l’ADN qui se trouvait sur ce clou.
     Quelques fibres de chair solidifiée et du sang très ancien. Puis nous avons comparé ces résultats à l’ADN du squelette de Janus.

    - Alors ?

  • Le tiercé du samedi #14

     

    ATTENTION: SPOILER
    Les réponses à la question de cette semaine peuvent (et vont) dévoiler des coups de théâtre dans les livres, donc, exceptionnellement, je ne mettrai que les titres des livres dans les intitulés des coupes et je ne dévoilerai le nom du regretté (ou pas) défunt dans mon commentaire sur le livre.

     

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres où la mort d’un personnage, principal ou secondaire, vous a le plus choqué.

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

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    Le trône de fer, de George R.R. Martin

     

     

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    Il était une fois, perdu dans un lointain passé, le royaume des Sept Couronnes...
    En ces temps nimbés de brume, où la belle saison pouvait durer des années, la mauvaise toute une vie d'homme, se multiplièrent un jour des présages alarmants. Au nord du Mur colossal qui protégeait le royaume, se massèrent soudain des forces obscures ; au sud, l'ordre établi chancela, la luxure et l'inceste, le meurtre et la corruption, la lâcheté et le mensonge enserrèrent inexorablement le trône convoité.
    Pour préserver de l'ignominie les siens et la dynastie menacés se dresse alors, armé de sa seule droiture, le duc Stark de Winterfell, aussi rude que son septentrion natal. Mais en dépit du pouvoir immense que vient de lui conférer le roi, a-t-il quelque chance d'endiguer la tourmente qui se lève ?

    La mort de Joffrey était inattendue par sa simplicité. Je m'attendais à ce ce petit saligaud y passe, mais pas si vite et pas de cette façon. Je pensais vraiment qu'il allait souffrir davantage... Mais je ne l'ai pas pleuré hein!
    En revanche, celui que j'ai pleuré, et qui d'ailleurs a également une mort toute bête au regard de sa vie en général, c'est Khal Drogo. Et dire que Daenerys était enfin heureuse, et avec tout ce qu'elle a souffert aux mains de son frère, ce n'est vraiment pas juste qu'elle se retrouve veuve à moins de 15 ans!!

     

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    Merry Gentry, de Laurell K. Hamilton

     

     

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    « Depuis que la nouvelle de ma grossesse s'est répandue, tous les nobles de la Féerie se précipitent à ma cour dans l'espoir que je fasse des miracles pour vaincre leur stérilité. Pourtant, entre la recherche de subsides et l'arrivée imminente des jumeaux, j'ai comme qui dirait d'autres préoccupations. L'une d'elles porte le nom de Taranis : non content d'avoir abusé de moi, le Roi de la Lumière et de l'Illusion revendique haut et fort la paternité de l'un des enfants. Bien que je sois sûre qu'il se trompe, il va falloir que je trouve un moyen de l'empêcher de nuire. Définitivement. »

    Alors qu'ils sont heureux, avec les triplés qui viennent de venir au monde, que Sholto est bien l'un des pères de l'une d'entre eux (oui deux pères par titou, ça complique les choses), le voilà-t-il pas qu'il se fait tuer par un tueur à gage à la solde de Taranis. Oui, le roi des Sluagh, l'ancienne "créature" de la reine, celui qui dirige un peuple de cauchemar, meurt d'une banale balle tirée dans le dos...

     

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    La sélection, de Kiera Cass

     

     

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    Elles sont trente-cinq jeunes filles: la "Sélection" s'annonce comme l'opportunité de leur vie. L'unique chance pour elles de troquer un destin misérable contre un monde de paillettes. L'unique occasion d'habiter dans un palais et de conquérir le cœur du prince Maxon, l'héritier du trône.

    La mort de Céleste, alors qu'America  et elle s'entendaient enfin, m'a tellement choquée qu'il a fallut que je relise le passage pour être sûre d'avoir bien compris. C'est une mort tellement gratuite que je n'ai pas pu m'empêcher de revenir en arrière pour vérifier la chose. C'est un de mes regret du tome 4 d'ailleurs, qu'America ne parle pas de Celeste à sa fille.


    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres (ou série) que vous avez adoré mais dont la fin vous a le plus déçue.

     

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi! 

     

  • [Film] Vipère au poing

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    Titre original : Vipère au poing

    Réalisé par : Philippe de Broca 
     

    Date de sortie : 6 octobre 2004

    Genre : Drame

    Pays d’origine : France

    Durée : 1h40

    Casting : Catherine Frot, Jules Sitruk, Jacques Villeret…

    Résumé : Premier volet d'une trilogie autobiographique, Vipère au poing raconte l'enfance de Jean Rezeau. En 1922, après le décès de leur grand-mère paternelle qui en avait la charge, le jeune garçon et son frère Ferdinand retrouvent leurs parents revenus d'Indochine. Mais les relations avec la mère, vite surnommée "Folcoche", association de "folle" et de "cochonne", vont prendre une tournure cauchemardesque. Celle-ci n'hésitera pas à tondre les deux enfants, à mal les nourrir et à leur planter sa fourchette dans leurs mains.

     

    Mon avis : C’est dans ce film que j’ai découvert Catherine Frot dans un autre registre que celui de la comédie (je l’ai vu ensuite dans plusieurs films qui n’étaient pas du registre comique mais c’est vraiment ce film qui me l’a faite découvrir sous un autre jour).
    J’ai été soufflée par son interprétation de Folcoche, par la froideur de son regard et par toute sa gestuelle qui renforce le coté antipathique du personnage.

     

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    Jacques Villeret est excellent également mais son rôle, sans être un rôle tout à fait comique, est tout de même plus léger que celui interprété par Catherine Frot.

     

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    Jules Sitruk est un acteur bien meilleur que beaucoup d’acteurs adultes et plus expérimentés que lui.

     

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    Au delà de l’interprétation des acteurs, le scénario, même s’il doit mener la trame plus rapidement, est fidèle au livre de Hervé Bazin (qu’il faudra d’ailleurs que je relise à l’occasion).
    Folcoche est vraiment abominable mais il y a eu des passages où je n’ai pas pu m’empêcher de me dire que la faute en incombe à ses parents, même s’ils se montrent relativement gentils avec leur petit fils. D’ailleurs Jean est choqué d’apprendre que sa mère n’avait pas de chambre à elle dans sa propre maison.
    Le père Rézeau est totalement indifférent, il ne s’intéresse qu’à ses mouches et les rares fois où il s’oppose à son épouse sont tellement inattendues qu’elle ne le prend pas au sérieux.
    Les rares personnes qui osent tenir tête à Folcoche sont rapidement rayées de l’entourage des enfants (le 1er curé, la gouvernante anglaise, même la sœur de Mr Rézeau qui comprend vite qu’elle est indésirable).

    Le film est tout de même moins noir que le livre, les scènes difficiles sont entrecoupées de scènes plus légères (personnellement, la scène où, en rentrant d’une promenade avec ses enfants, Mr Rézeau craque et hurle sur sa femme me fait éclater de rire à chaque fois).
    J’ai lu le livre il y a longtemps et je ne me rappelle pas bien tous les détails, il faudrait que je le relise, mais j’ai un peu regretté, à la fin du film de ne pas savoir ce que sont devenus les frères de Brasse-Bouillon et son père.
    C’est néanmoins un film que je revois toujours avec plaisir, ne serait-ce que pour celui de voir Jacques Villeret dans un autre rôle que celui de l’idiot de service !

     

     

  • [Livre] La voleuse de livres

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    Résumé : 1939, en Allemagne nazie. Liesel et son jeune frère sont envoyés par leur mère dans une famille d'adoption en dehors de Munich. Sur la route, la Mort s'empare du frère de Liesel et remarque la petite fille. Ce sera la première d'une longue série d'approches. Durant l'enterrement de son frère, la vie de Liesel va basculer : elle trouve un objet singulier, partiellement caché sous la neige, un livre intitulé Manuel du fossoyeur. Avec son père adoptif, elle décide d'apprendre à lire, d'abord le Manuel du fossoyeur, puis, plus tard, des trésors volés, dont un livre banni qu'elle sauve, malgré les dangers, d'un autodafé. Les vols que commet Liesel viennent de sa faim intense de comprendre ce qui se passe autour d'elle. Sans argent pour acheter des livres, elle les subtilise.

    Auteur : Marcus Zusak

    Edition : Pockett

    Genre : Drame

    Date de parution : 20 mars 2008

    Prix moyen : 8€10

    Mon avis : La première chose qui m’a frappée dans ce livre c’est que la narratrice est particulière. Dans un certain sens, il n’est pas faux de dire que c’est un personnage à part entière du livre. Mais c’était, en tout cas, inattendu.
    Au delà de cet aspect narratif, j’ai apprécié de lire une histoire sur la guerre du point de vue allemand. Une histoire qui montre que non, tous les allemands n’adhéraient pas aux idées nazies mais que, s’ils n’avaient pas la carte du parti, si leurs enfants n’étaient pas inscrits aux jeunesses hitlériennes, alors on commençait à les regarder d’un sale œil et si ils persistaient à ne pas rentrer dans le rang, leur vie devenait vite impossible.
    Le livre nous montre les enfants qui, parce qu’ils sont trop « bons » à l’école, sont emmenés pour aller dans des écoles spécialisées, chargées de faire d’eux de futurs officiers du troisième Reich.
    Liesel se retrouve dans une famille adoptive qui n’approuve pas les idées nazies et qui les combattent à leur manière, discrètement. S’ils ne peuvent pas le faire plus ouvertement, c’est uniquement parce que leur vie s’en trouverait aussitôt menacée. Liesel est inscrite aux jeunesses hitlériennes même si elle y va à contrecœur.
    Et si « Papa », son père adoptif, fini par se résigner à demander sa carte du parti, cela ne l’empêche pas de laisser Liesel se procurer des livres interdit ou de cacher un juif dans sa cave.
    Ce livre est bouleversant et il n’est pas conseillé aux amateurs de happy end. Il n’est pas non plus conseillé pour les amateurs de suspense parce que la narratrice n’hésite pas à nous dire à l’avance ce qu’il va se passer.
    Mais je l’ai lu d’une traite, même quand je pleurais comme une madeleine en tournant les pages.
    En revanche, je n’ai toujours pas vu le film, parce que j’ai tellement aimé ce livre que j’ai peur d’être déçue…


    Un extrait : Il y avait aussi un homme dans la voiture. Il resta avec Liesel pendant que Frau Heinrich disparaissait à l'intérieur de la maison. Il ne disait pas un mot. Elle pensa qu'il était là pour l'empêcher de s'enfuir ou pour la faire entrer de force le cas échéant. Pourtant, quand un peu plus tard le problème se posa, il ne leva pas le petit doigt. Peut-être n'était-il que l'ultime recours, la solution finale.

    Au bout de quelques minutes, un homme de très haute taille sortit de la maison. C'était Hans Hubermann, le père nourricier de Liesel. Il était encadré par Frau Heinrich, qui était de taille moyenne, et par la silhouette trapue de sa femme, qui ressemblait à une petite armoire sur laquelle on aurait jeté une robe. Rosa Hubermann marchait en se dandinant et l'ensemble aurait été plutôt sympathique si son visage, qui ressemblait à du carton ridé, n'avait eu une expression agacée, comme si elle avait du mal à supporter tout ça. Son mari avait une démarche assurée. Il tenait entre ses doigts une cigarette allumée. Il roulait lui-même ses cigarettes.

    * * *

    L'ennui, c'est que Liesel ne voulait pas descendre de voiture.

    « Was ist los mit dem Kind? » demanda Rosa Hubermann. Elle répéta sa phrase. « Qu'est-ce qui se passe avec cette enfant?» Elle glissa la tête à l'intérieur de la voiture. « Na, komm. Kornm. »

    Le siège de devant fut repoussé et un couloir de lumière froide invita Liesel à sortir. Elle ne bougea pas.

    À l'extérieur, grâce au cercle qu'elle avait dessiné sur la vitre, elle pouvait voir les doigts de l'homme de haute taille. Ils tenaient toujours la cigarette, au bout de laquelle la cendre formait un mince boudin qui pencha vers le sol et se redressa à plusieurs reprises avant de tomber enfin. Il fallut presque un quart d'heure d'efforts pour persuader la fillette de quitter la voiture. C'est Hans Hubermann qui y parvint.

    En douceur.

    Ensuite, il fallait passer le portail. Elle s'y accrocha. 

    Les larmes traçaient des sillons sur ses joues. Un attroupement commença à se former tandis qu'elle refusait d'entrer. Au bout d'un moment, Rosa Hubermann envoya les gens au diable et ils repartirent comme ils étaient venus.

     

  • [Film] Julie et Julia

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    Titre original : Julie & Julia

    Réalisé par : Nora Ephron

    Date de sortie : 16 septembre 2009

    Genre : Comédie dramatique

    Pays d’origine : USA

    Durée : 2h03

    Casting : Meryl Streep, Amy Adams, Stanley Tucci…

    Résumé : Julia Child est la femme qui a changé pour toujours la façon de cuisiner de l'Amérique. Mais en 1948, elle n'est encore qu'une Américaine anonyme vivant en France. Le travail de son mari les a amenés à s'installer à Paris, et Julia cherche activement une occupation. C'est alors qu'elle se prend de passion pour la cuisine française...
    Cinquante ans plus tard, Julie Powell a l'impression d'être dans une impasse. Elle va avoir 30 ans, et pendant que ses amies connaissent bonheur et succès, elle végète dans son travail. Julie se lance alors un défi complètement fou : elle se donne exactement un an, 365 jours pour cuisiner les 524 recettes du livre de Julia Child

    Les récompenses : Meryl Streep a remporté un golden globes aux golden globes 2010 dans la catégorie meilleure actrice dans une comédie, elle a été également nommé 2 fois dans la même catégorie dans divers festival. La réalisatrice, elle, a été nommée 3 fois dans divers festivals pour son travail.

    Mon avis : Dans ce film, adapté du livre de Julie Powell, on passe sans arrêt du Paris de la fin des années 40, où l’on découvre l’apprentissage en cuisine de Julia Child, 

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    à l’année 2002, où l’on suit le défi que s’est lancé Julie Powell.

     

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    Personnellement, j’ai préféré les passages sur cette dernière, ceux sur Julia Child m’ont ennuyé, principalement à cause de la voix française de Meryl Streep sur ce film que j’ai trouvé totalement insupportable.
    Il faudrait que je vois ce film en VO pour voir si Meryl Streep a donné des intonations similaires à son jeu, auquel cas la faute en incomberait à la réalisatrice, ou s’il faut blâmer l’industrie du doublage français encore une fois.
    Coté histoire, j’adorerais relever ce genre de défi, mais personnellement, dans un livre de recettes, il y a la moitié du bouquin que je ne vais pas cuisiner parce que je déteste l’ingrédient principal (genre les fruits de mer ou le chou-fleur).
    Même si j’ai moins aimé les passages sur Julia Child, l’alternance entre les deux femmes montre qu’elles ont eu une évolution assez similaires, partant toutes deux de connaissances très basiques en cuisine pour finir par être capable non seulement de cuisiner un canard désossé mais aussi par atteindre leur rêve : être publiées.

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